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Full text of "Archives genealogiques et historiques de la noblesse de France"

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ARCHIVES 


GÉNÉALOGIQUES  ET  HISTORIQUES 

DE  LA 

NOBLESSE  DE  FRANCE, 


RECUEIL  DE  PREUVES, 

MÉMOIRES  KT  NOTICES  GÉNÉALOGIQUES, 


Serrant  à  constater  l’origine,  la  filiation  ,  les  alliances  et  les  illustrations  religieuses,  civiles  et 
militaires  des  anciennes  maisons  et  familles  nobles  du  royaume, 


AVEC  LA  COLLECTION  DES  NOBILIAIRES  GENERAUX  DES  PROVINCES  DE  FP.ANCE 


La 


Publiées  par  M.  LAINE 


0«c  27  1927 


TOME  HUITIEME. 


SeNEALOeiOAL  SOCIETY 

QF  yTAH 

ICOVX 


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A  PARIS, 

CHEZ  L'AUTEUR,  RUE  TARANNE  8. 


MDCCCXLIII. 


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TABLE 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES  *. 


A. 

d’Agier,  voyez  de  Delley  cTA&nens. 
d’Anthenaise  (comtes),  au  Maine,  en  Anjou,  en  Nor¬ 
mandie  et  en  Bretagne. 
d’Aschères  (barons),  voyez  de  Delley  d’Asmehs. 
d’Asnens,  voyez  de  Delley  d’Asnens. 
d’Avaize,  voyez  de  Delley  d’Asnens. 


B. 

db  Bazougers  (< anciens  seigneurs ),  au  Maine,  voyez  d’An- 

THENAISE. 

de  Beaucaire  (barons),  voyez  de  Pechpeyrou. 
de  Beaucouse  ( seigneurs ),  voyez  de  Laugier, 
de  Bellecourt  (seigneurs) ,  voyez  de  Laugier, 
de  Béranger  de  Caladon,  en  Languedoc. 
de  Blancmesnil  (comtes),  voyez  de  Delley  d  Asnens. 
de  Boisgirault  (seigneurs) ,  voyez  de  Terves. 
de  Bouère  (seigneurs),  au  Maine ,  voyez  d’Anthenaise. 
de  Breteuil  (vicomtes),  voyez  de  Chéris  y. 
de  Brisay  en  Touraine,  en  Beauce,  etc. 
de  Busancy  (vicomtes),  voyez  de  Chéris  y. 


*  Voir  à  la  fin  du  volume  la  Table  générale  des  noms  cités  dans 
les  généalogies  et  dans  le  Nobiliaire  de  Limosin. 


2 


PREMIERE  TABLE. 


c. 

de  Caladon,  voyez  de  Béranger  de  Caladon. 
de  Capdenac  (barons),  voyez  de  Lentilhac. 
des  Carreaux,  voyez  Massif  des  Carreaux, 
du  Chàmbge  en  Flandre. 
de  Cherjsy  en  Picardie. 

de  Corrensaguet  ( barons ),  voyez  de  Montault. 
de  Courtarvel  (comtes  et  marquis),  au  Maine,  en  An¬ 
jou  ,  en  Dunois,  au  pays  Chartrain. 

D. 

de  Delley  d’Asnens,  originaire  du  pays  de  Vaud. 
de  Denonville  ( marquis  et  comtes),  voyez  de  Brisay. 

E. 

n  Elbhecq  (barons),  voyez  du  Chambge. 
d’Epoisse  (marquis),  voyez  de  Pechpeyrou. 
d’Esparron  (seigneurs),  voyez  de  Laugier. 

F. 


de  Faure  (de  Villespassans),  en  Languedoc  et  en  Rouer 
gue. 

de  Felzins  (barons),  voyez  de  Lentilhac. 

G. 

Gilbert  de  ^olerac,  en  Champagne. 

de  Gimel  (barons),  voyez  de  Lentilhac. 

de  Gramont  (barons),  en  Lomagne,  voyez  de  Montault. 

de  la  Guère  (comtes),  voyez  Pantin. 

de  Guitaut  (comtes),  voyez  de  Pechpeyrou. 


H. 

de  la  Hàmelinière  (seigneurs) ,  voyez  Pantin. 
Hector  de  Tirfoil,  en  Anjou  et  en  Poitou. 


PREMIÈRE  TABLE. 


3 


L. 

de  Landkmont  (barons),  voyez  Pantin, 
de  Laugier  ( barons  et  comtes ),  au  comté  Venaissin,  en 
Provence  et  en  Lorraine. 
de  Lentilhac  (comtes  et  marquis ),  en  Quercy. 
de  Liessart  ( seigneurs ),  voyez  du  Chambge. 


M. 


Massif  des  Carreaux,  en  Normandie. 

de  Montault,  premiers  barons  cT Armagnac,  en  Guienne. 

de  Montpaon  (barons),  voyez  de  Faure  (de  Villespas- 

SANS). 

de  Muret  voyez  de  Cherisy. 

N. 

de  Noyelles  (barons),  voyez  du  Chambge. 

P. 

Pantin,  en  Anjou  et  en  Bretagne. 
de  Pechpeyrou,  en  Quercy  et  en  Bourgogne. 
de  Pezé  (marquis),  voyez  de  Courtarvel. 
de  Pioger,  en  Normandie,  en  Bretagne,  etc. 

DE  PoRTALBAN,  Voyez  DE  DeLLEY  d’AsNENS. 


;  de  Saint-Julien,  (marquis),  voyez  de  Montault. 
de  Saint-Maurice  (marquis),  voyez  de  Faure  (de  Villes- 

PASSANS). 

de  Saint-Philbert  (seigneurs),  voyez  d’  Anthknaise. 
de  Saint-Rémy  (marquis),  voyez  de  Courtarvel. 
de  Sédières  (vicomtes),  voyez  de  Lentilhac. 
de  Solerac,  voyez  Gilbert  de  Solerac. 


4 


PREMIÈRE  TAULE. 


T. 

de  Terves,  en  Poitou  et  en  Anjou. 

de  Thoard  [seigneurs) ,  voyez  de  Laugier. 

de  Tirpoil  (seigneurs),  voyez  Hector  de  Tirpoil. 


V. 

de  Villars  ( seigneurs ),  voyez  de  Laugier, 
de  Villegongis  (seigneurs) ,  voyez  de  Brisay. 
de  Villespassans,  en  Languedoc,  voyez  de  Faure. 


D’ANTHENAISE, 

Seigneurs  d’Anthenaise,  de  Bazougers,  de  Bouère  , 
de  Nuillé,  de  la  Motte-Achard,  de  la  Gantière, 
de  Noyen,  de  Montortier  de  Ruillé-le-Grave- 
lais,  de  la  Vallée,  du  Plessis-Anthenàise  ,  de 
Beaulieu,  de  Villeray,  de  la  Tannière,  du 
Fresne  ,  du  Port  -  Joulain  ,  de  la  Bigne  ,  de 
Rouilly,  d’Ouville,  de  la  Pitellerie,  de  la 
Jaille-Ivon,  de  la  Charouillère,  de  la  Rail- 
lière,  de  la  Cour  de  Saint-Philbert  etc.,  comtes 
d’Anthenaise,  au  Maine ,  en  Anjou ,  en  Normandie 
et  en  Bretagne. 


ÀnMBS  :  écartelé ,  aux  4  et  4  une  aigle 
éployée  au  vol  abaissé  ;  aux  2  et  3  vairés  d’or 
et  de  gueules  de  5  tires  ;  sur  le  tout  bandé 
d'argent  et  de  gueules  de  huit  pièces. 

Couronne  de  comte. 

Supports  :  deux  aigles  au  vol  abaissé. 

Cimier  :  une  aigle  essorante. 

L’écu  posé  sur  deux  bannières  en  sautoir 
d’argent,  a  3  jumelles  de  gueules  en  bande  (4  ). 


(4)Les  monuments  assez  nombreux  qui  rappellent  les  armes  de 

1 


2  DÀNTIIENAISE. 

La  maison  f  ANTIIENAISE  a  pris  son  nom  d'une 
terre  considérable,  située  dans  la  baronnie  de  Laval 
au  Maine.  Le  château,  le  bourg  et  l’église  d’Anthe- 
naise  furent  fondés  par  ses  auteurs,  dans  les  Xe  et 
XIe  siècles.  Leurs  possessions,  qui  s’étendaient  dans 
un  rayon  de  plus  de  six  lieues  deMontortier  à  Beau- 
lieu  et  Ruillé-le-Gravelais,  vers  la  frontière  de  Breta¬ 
gne,  et  du  même  point  à  Bazougers  et  à  Bouère,  non 
loin  de  la  frontière  d’Anjou,  en  faisaient  une  des  fa¬ 
milles  les  plus  puissantes  après  les  sires  de  Laval ,  de 
Mayenne,  de  Craon  etdeChâteau-Gonthier,  et  les  vi¬ 
comtes  de  Beaumont. 

Dans  les  temps  où  le  zèle  religieux  portait  les 
princes  eüa  haute  noblesse  à  fonder  ou  à  combler  de 
bienfaits  les  communautés  religieuses ,  les  seigneurs 
d’Anthenaise  imitèrent  cet  exemple  avec  une  grande 


cette  famille  donnent  lieu  à  des  observations  que  nous  consigne¬ 
rons  d’autant  plus  volontiers  ici,  qu’elles  pourront  servir  à  ei- 
pliquer  la  cause  la  plus  ordinaire  des  changements  fréquents  d  ar  - 
moiries  dans  les  mêmes  familles  aux  XIIe,  XIIIe  et  XIVe  siècles. 

On  voit  par  des  sceaux  conserves  dans  les  monastères  de  Mar- 
moutier,  de  Fontaine-Daniel  et  de  la  Vallée,  qu’en  4  24  0,  4  24  5, 
4i4  7,  4  24  8  et  4  227,  la  maison  d’Anthenaise  avait  pour  scel  une 
aigle  à  2  têtes  au  vol  abaissé ,  et  un  contre -scel  entièrement  sem¬ 
blable.  Dans  une  seule  charte  scellée  d’environ  4  203,  l’aigle  est  à 
une  seule  tête  et  e'galement  au  vol  abaissé.  En  4  234,  l’écu  princi¬ 
pal  était  un  fascé nébulé  de  6  pièces  et  C  aigle  éployée  ne  formait 
plus  que  le  contre-scel.  En  4  242,  l’écu  était  vairé  de  5  tires  ou 
rangées ,  et  Y aigle  éployée  pour  contre-scel.  La  maison  de  Cha- 
maillart,  en  recueillant  tous  les  biens  de  la  branche  aînée  de  la 
maison  d’Anthenaise,  adopta  le  scel  tantôt  vairé ,  tantôt  fascé 
nébulé  de  6  pièces ,  en  plaçant  son  écu  propre  (3  annelets)  en 
contre-scel  ,  et  conserva  ce  scel  et  contre-scel  jusque  vers  4  360, 
qu’elle  les  quitta  pour  ne  plus  porter  que  l’écu  ( chevronné ) 
des  vicomtes  de  Beaumont  au  Maine,  dont  Guillaume  Chamail- 
lart,  sire  d’Anthenaise,  épousa  l’héritière.  On  peut  inférer  de 
cesdiverses  substitutions  d’armoiries,  toutes  justifiées  par  des  titres 
certains,  qu eV aigle  était  l’écu  primitif  de  la  maison  d’Anthenaise 
et  le  jascé  nébulé  de  6  pièces  et  le  vairé  de  5  tires ,  les  armes  des 
maisons  de  Bazougers  et  de  Bouère,  dont  celle  d’Anthenaise  avait 
recueilli  les  fiefs  dans  les  XIe  et  XIIe  siècles. 

Les  armoiries  étant  surtout  attachées  à  la  possession  des  seigneu¬ 
ries,  dont  elles  servaient  à  sceller  les  actes  de  la  justice  et  à 
marquer  les  limites  et  les  insignes  de  la  juridiction,  étaient  portées 
exclusivement  par  les  possesseurs  du  fief.  Si  les  cadets  pos- 


»  ANTHENAIS  _  . 


3 


libéralité.  Ils  donnèrent  les  églises  d’Anthenaise  et  de 
Bazougers  au  monastère  de  Saint-Vincent  du  Mans,  et 
accordèrent  de  grands  biens  et  privilèges  dans  leurs 
domaines  à  ceux  de  Marmoutier  de  Tours  et  de  la 
Couture,  ainsi  qu’au  chapitre  du  Mans. 

Les  sires  d’Anthenaise  étaient  bannerets.  Ils  pri¬ 
rent  part  aux  croisades  sous  Louis-le -Jeune  et  Phi¬ 
lippe-Auguste,  après  avoir  contribué ,  vers  la  fin  du 
règne  de  Philippe  1er,  à  la  guerre  qui  affranchit  le 
Maine  de  la  domination  des  Normands. 

On  voit  par  un  aveu  et  dénombrement  rendu  au 
roi  Charles  VI  par  Pierre  de  Savoisy,  évêque  du  Mans, 
le  23  janvier  1394,  ( v.st .)  que  les  sires  d’Anthenaise 
étaient  des  premiers  vassaux  de  cet  évêché,  avec  les  vi- 


sédaient  une  partie  du  fief,  ils  avaient  droit  aux  armes  avec 
une  légère  brisure  ;  s’ils  recevaient  d’autres  fiefs  en  apanage, 
ils  devaient  prendre  d’autres  armoiries.  Cela  s’est  observé  jus¬ 
que  vers  1  350.  C’est  environ  depuis  cette  époque  que  les  ar¬ 
moiries  ont  été  propres  à  tous  les  membres  d’une  même  famille, 
sauf  les  brisures  d’usage  pour  indiquer  les  puînesses.  Conformément 
à  cette  coutume,  Amauri  d’Anthenaise,  frère  puîné  de  Savari,  sei¬ 
gneur  d’Anthenaise,  de  Bazougers  et  de  Bouère,  ayant  eu  en  par¬ 
tage,  vers  1200,  le  fief  du  Plessis  (surnommé  depuis  le  Plessis-An- 
thenaise .  pour  le  distinguer  des  autres  terres  du  même  nom),  dut 
adopter  un  écu  particulier  qu’il  transmit  à  sa  descendance.  Une 
généalogie  de  la  maison  de  Quatrebarbes,  pleine  de  recherches  cu¬ 
rieuses,  dressée  en  1 690  et  fréquemment  citée  par  Ménage,  dit  que 
les  plus  anciennes  armes  de  cette  branche  étaient  :  d'argent ,  a  la 
croix  de  gueules t  cantonnée  de  4  roses  du  même.  Quelques  re¬ 
cherches  qu’on  ait  faites,  on  n’a  pu  découvrir  aucun  titre  à  l’appui 
de  cette  assertion.  On  voit,  au  contraire,  par  les  vitraux  de  l’église 
de  la  Trinité  d’Angers,  qu’en  A  350,  Colonie  d’Anthenaise,  épouse 
de  Michel,  seigneur  de  Jonchères  (dont  les  armes  sont  peintes  à 
côté  de  celles  de  sa  femme),  portait  d'argenty  à  5  jumelles  de 
gueules  en  bande.  C’était  l’écu  de  la  branche  aînée  sortie  d’A- 
mauri  d’Anthenaise,  seigneur  du  Plessis-Anthenaise.  La  branche 
de  Rouilly  et  celle  de  la  Pitellerie  portaient, en  A  698,  bandé  d’ar¬ 
gent  et  de  gueules  de  6  pièces.  Postérieurement  leur  écu  fut  bande 
de  huit  pièces.  La  branche  du  Port-Joulain  portait  :  d'argent ,  a 
3  jumelles  de  gueules  en  bande.  La  branche  de  Saint-Philbert, 
qui  en  était  sortie  et  qui  est  la  seule  existante  de  cette  ancienne 
maison,  portait  aussi  5  jumelles  en  bande ,  et  c’est  par  erreur 
que  l’écu  bandé  d'argent  et  de  gueules  de  8  pièces  a  été  porté  dans 
les  lettres  d’érection  de  la  terre  de  Saint-Philbert  en  majorât  au 
titre  de  comte, de  l’année  182  3. 


4 


d’ahthen'aise. 


comtes  de  Beaumont,  les  sires  du  Breil,  de  Belin,  dé 
Montfort,  de  Vaux-les-Yvré,deSillé-le-GuilIaume,  de 
Neuville-sur-Sarthe  et  de  Montdoubleau.  Tous  ces 
seigneurs,  chacun  selon  les  conditions  d’investiture 
de  son  fief,  avaient  des  droits  soit  réels,  soit  honori¬ 
fiques,  dépendants  de  l’église  du  Mans.  Lors  de  l’en¬ 
trée  solennelle  de  l’évêque  ,  tous  concouraient  à 
transporter  le  prélat  depuis  le  lieu  de  Saint-Ouen 
jusque  dans  sa  cathédrale,  et  les  diverses  choses  à 
son  usage  pour  cette  cérémonie  et  pour  le  repas  qui 
la  terminait,  revenaient  par  droit  féodal  à  ces  sei¬ 
gneurs.  Le  même  aveu  de  1394,  porte  que  les  touail- 
les  (serviettes)  qui  avaient  été  mises  sur  la  table 
appartenaient  au  sire  d’Anthenaise.  (. Histoire  des 
évêques  du  Mans ,  par  le  Courvaisier  de  Conr- 
teilles,  in-4°,  1648,  p.  p.621,  622). 

La  maison  d’Anthenaise  a  formé  de  nombreuses 
branches.  L’aînée  qui  avait  réuni  les  domaines  de 
deux  familles  également  anciennes  et  illustres,  celles 
de  Bazougers  et  de  Bouère,  s’éteignit  vers  1260.  La 
maison  de  Chamaillart  en  recueillit  tous  les  biens 
qu’elle  porta  avec  la  vicomté  de  Beaumont,  en  1371, 
par  un  mariage,  dans  la  branche  des  comtes  d’Alen¬ 
çon  du  sang  de  France,  et  de  celle-ci,  ils  passèrent  à 
la  branche  de  Bourbon- Vendôme  en  1513.  Les  au¬ 
tres  branches  sorties  de  cette  maison,  sont  :  1°  celle 
du  Plessis  (qui  donna  le  nom  d’Anthenaise  à  cette 
terre  dont  elle  fut  apanagée  vers  1200),  éteinte  en 
1642;  2°  de  Villeray  et  de  Bouilly,  éteinte  en  1802; 
3°  de  la  Pitellerie,  qui  a  fini  avec  le  XVIIIe  siècle; 
4°  du  Port-Joulain  et  delà  Jaille-Ivon  ,  éteinte  vers 
1750  ;  5°  de  la  Raillière  et  de  Saint-Philbert,  seule 
branche  survivante.  Ces  diverses  branches  se  sont 
toujours  bien  alliées,  entre  autres  avec  les  maisons  : 
de  Sablée  de  Pressigny ,  de  Sillé-le- Guillaume ,  de 
Champagne ,  de  Montbason,  dé  la  Fer  te ,  de  Bouillé, 
de  Froulay,  de  Langan,  de  Maillé-la-Tour- Landry, 
de  Monteje an,  etc.,  etc. 

La  généalogie  qui  va  suivre  a  été  établie  pour  les 
dixième,  onzième  et  douzième  siècles,  d’après  les 


DANTHEWAISE.  & 

cartulaires  de  Marmoutier  et  de  Saint-Vincent  et  les 
archives  de  plusieurs  autres  abbayes  du  Maine  et  de 
la  Touraine.  Pour  les  temps  postérieurs,  elle  est  jus¬ 
tifiée  par  des  jugements  de  maintenue  de  noblesse 
rendus  parles  intendants  de  Tours  et  d’Alençon  sous 
Louis  XI V  ,  par  un  arrêt  de  la  chambre  établie  pour 
la  réformation  de  la  noblesse  de  Bretagne,  de  l’année 
1660  ,  et  par  plusieurs  preuves  faites  devant 
MM.  d  Hozier,  pour  des  admissions  aux  pages  de  la 
reine  en  1733  et  1761  ,  preuves  existant  en  expédi¬ 
tions  certifiées  dans  les  archives  de  la  famille. 

I.  Guillaume,  seigneur  d’Anthenaise  (1),  vivait  en 
980.  Il  assista  à  la  fondation  faite  par  Gui  d’Avoise 
du  prieuré  d’Auvers-le-Hamon  (appeléaussi  prieuré 
d’Avoise)  du  temps  de  Sigefroi,  évêque  du  Mans  (dé¬ 
cédé  en  994),  et  fut  présent  avecce  prélat  et  plusieurs 
seigneurs  des  plus  considérables  du  pays,  entre  au¬ 
tres  Robert  d’Entrames,  Henri  de  Pezé,  Robert  de 
Fercé,  Herbert  d’Aveines,  Lisandre  d’Aunières  , 
Foulques  de  Chevillé,  à  une  charte  de  Hugues  Ier 
comte  du  Maine,  d’environ  l’an  990,  par  laquelle  ce 
prince  approuva  la  donation  que  le  même  Gui  d’A¬ 
voise  fit  du  prieuré  d’Auvers  à  l’abbaye  de  la  Cou¬ 
ture.  {Histoire  des  évêques  du  Mans ,  par  le  Courvai- 
sier,  in-4°,  p.  327;  Manuscrits  de  Quatrebarbes). 
Guillaume  d’Antbenaise  eut,  entre  autres  enfants  : 

Gauscelin,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Robert  d’ An  thenaise,  qui  vivaitvers  l<J66,etdontparaîtissu: 

Aimeric  d’Anthenaise,  qui  fut  pre'sent,  vers  l’an  tlOO,  à 


(4)  Me'nage,  Histoire  de  Sablé,  p.  166,  donne  quelques  varia¬ 
tions  du  nom  de  cette  maison  dans  les  actes  en  latin  et  en  fran¬ 
çais*  Elles  sont  nombreuses  dans  les  chartes  latines  que  nous  avons 
tirc'es  des  cartulaires.  On  l’y  trouve  e'crit  :  de  Altanosa,  de  Alla- 
noesa ,  de  Altanoisa ,  de  Altanausia,  de  Altanosia,  de  Altanoy - 
sia ,  de  Altanoisia,  de  Altenosia ,  de  Altenoisia ,  de  Altinesia ,  de 
Altonesa ,  de  Altonosia ,  de  Autonoisia,  etc.,  dont  on  a  fait  pre¬ 
mièrement  d’Aulenoise  et  d’Autenaise ;  et  ensuite,  par  le  chan¬ 
gement  de  l’a  en  n,  à'  Ante  noise,  d' Ante  nuise,  d'Antcnaize, 
âj!  Antenayse,  d’Anlhenayse  ,  d'Anthenaize,  et  plus  communé¬ 
ment  d’Anthenaise. 


D  ANTHENAISIi. 


» 

la  charte  d’une  donation  faite  aux  religieux  de  l'ab¬ 
baye  des  saints  Vincent  et  Laurent  du  Mans,  martyrs, 
par  Hamelin  d’Anthenaise,  avec  le  consentement  de 
Domitelle,  sa  femme,  et  de  Galebrun  et  Renaud, leurs 
fils  .(Cartul.  de  S aint-V incent  du  Mans,  t.I,  fol.  19l). 

IL  GausceIin,seigneurD’AwTHENAiSE,deNuillé,etc., 
naquit  vers  la  fin  du  dixième  siècle.  Ce  fut  ce  sei¬ 
gneur  qui  fit  bâtir  l’église  d’Anthenaise,  vers  1050, 
pour  y  déposer  des  reliques,  ainsi  qu’on  l’apprend 
d’une  charte  de  son  fils  Hamelin  d’environ  1075,  rap¬ 
portée  sur  le  degré  suivant.  Gauscelin  fit  don  de  l’é¬ 
glise  de  Sainte-Marie  d’Anthenaise  à  l’abbaye  de 
Saint-Vincent  du  Mans,  ce  que  rappelle  implicite' 
ment  une  bulle  du  pape  Eugène  II,  du  4  des  ides 
(10)  d’avril  1153,  par  laquelle  on  voit  que  les  églises 
d’Anthenaise  (de  Ahcinoesia)  et  de  Saint-Victor  de 
Bazougers,  faisaient  partie  de  celles  dépendantes  de 
cette  abbaye.  (  Cartulaire  de  Saint- F incent  du  Mans, 
t.  II,  fol.  44).  Gauscelin  d’Anthenaise  (Je  Altanoisa) 
assista  avec  Gautier  Tyrel ,  Harnon  de  Laval  fils  de 
Gui  II,  Burchard  de  Chourses,  Lisiard  d’Auvers,  Ri- 
vallon  de  Dol,  Richard,  vicomte  d’Avranches,  Ra- 
nulfe,  vicomte  de  Bayeux,  etc.,  à  un  plaid  tenu  au 
château  deDomfront,  par  Guillaume,  comte  de  Nor¬ 
mandie  (qui  avait  succédé  à  Herbert  II,  comte  du 
Maine,  mort  en  1062),  en  présence  d’Eudes,  évêque 
de  Bayeux,  et  de  Jean, évêque  d’Avranches,  et  dans 
lequel  fut  terminée  en  faveur  de  l’abbaye  de  Marmou- 
tier  contre  l’abbaye  de  Saint-Pierre  de  la  Couture,  une 
contestation  au  sujet  d’un  bourg  (lieu  fortifié)  que  les 
religieux  de  Marmoutier  avaient  élevé  dans  une  terre 
que  Gui  II,  sire  de  Laval,  leur  avait  donnée,  et  que  les 
moines  de  la  Couture  prétendaient  dépendre  de  leur 
prieuré  d’Auvers.  [Cartul.  de  Maimoutier,\..  II,  fol. 5). 
Gauscelin  de  Altanausia,et.  ses  fils  Hamelin  et  Herbert, 
confirmèrent,  comme  seigneurs  dominants,  la  dona¬ 
tion  faite  au  monastère  de  Saint-Vincent  du  Mans, 
par  Geoffroi  de  Cataglande,  de  l’église  de  Nuillé.  Le 
même  Gauscelin  et  ses  fils  autorisèrent  les  acquisi¬ 
tions  que  le  couvent  pourrait  faire  à  raison  de  cette 


d’anthenaise.  T 

église,  et  donnèrent  aux  moines  un  emplacement 
pour  construire  une  maison  et  un  jardin  ;  enfin  ils 
leur  abandonnèrent  la  viguerie,  le  ban  et  les  coutumes 
qu’ils  avaient  sur  les  choses  cédées.  C’est  ce  qu’on 
apprend  d’une  charte  qu’ils  donnèrent  vers  1069 
en  présence  de  Renaud  de  Sainte-Croix,  de  Geof¬ 
froi  de  Jupilles  et  d’Hubert  de  Trelazé.  On  y  voit 
que  Gauscelin  fut  admis  au  bénéfice  des  prières  du 
couvent,  et  qu’à  raison  de  son  droit  d’amortissement 
sans  doute,  il  reçut  des  moines  100  sous  et  son  fils 
Hamelin  7  sous.  Il  paraît  que  cette  donation  f  ut  faite 
vers  l’époque  où  mourut  Guillaumeler,  abbé  de  Saint- 
Vincent  du  Mans,  car  l’abbé  Renaud,  qui  fut  son  suc¬ 
cesseur  en  1070,  vint  à  la  Motte- Achard  ,  prier 
Gauscelin  et  ses  fils,  Hamelin  et  Herbert,  d’en  confir¬ 
mer  la  charte;  ce  à  quoi  ils  consentirent  en  présence 
de  Goslin  de  Cormeré,  d’Hardouin  de  la  Motte,  etc. 
( Cartul .  de  S aint- Vincent ,  t.  I,  fol.  193).  Gauscelin 
d’Anthenaise  avait  épousé,  vers  1035  ,  Agnès,  dame 
de  Bazougers  (1).  On  voit  par  des  lettres  d’Hilde- 


(l)  Depuis  l’époque  où  l’héritière  de  Bazougers,  fief  de  la  maison 
des  vicomtes  de  Beaumont  et  de  Sainte-Susanne,  a  porté  cette  terre 
dans  la  maison  d'Anthenaise,  il  s’est  formé  une  branche  de  Bazou¬ 
gers,  qui  paraît  être  sortie  de  cette  maison,  et  qui  n’a  subsisté 
qu’environ  un  siècle.  Nous  la  rappellerons  sommairement. 

Mainard  de  Bazougers  fut  témoin,  vers  1090,  avec  Herbert  de 
Montgohard,  à  une  charte  d’Herbert  de  la  Mauricie,  confirma¬ 
tive  d’une  donation  faite  par  Gui  de  la  Bruyère  à  l’abbaye  de  St- 
Vincent  du  Mans.  ( Cartul .  de  cetie  abbaye ,  fol.  281). 

Geoffroi  de  Bazougers  fut.  présent  avec  Hubert,  vicomte  de 
Beaumont,  Geoffroi  d' Assé,  Hugues  de  la  Motte  et  plusieurs  autres 
seigneurs,  à  une  charte  d’environ  1090,  par  laquelle  Hugues,  fils 
de  Salomon,  abandonna  les  prétentions  qu’il  avait  élevées  envers 
les  moines  de  St-Vincent  du  Mans,  à  raison  des  choses  que  ceux- 
ci  tenaient  d’Hamelin  à  Bazougers  ( Cartul .  de  St- Pincent,  t.  I, 
fol.  179).  Le  même  jour  qu’Hamelin  d’Anthenaise  abandonna  en 
faveur  des  mêmes  religieux  ses  prétentions  sur  le  cimetière  de  Ba¬ 
zougers,  un  chevalier  dudit  Hamelin,  nommé  Raoul  de  Pirariis, 
qui  devait  partir  avec  lui  en  Angleterre  (1099),  concéda,  sa  vie 
durant,  aux  moines  de  St-Vincent,  le  tiers  qui  lui  appartenait  des 
dîmes  de  l’église  de  Bazougers,  et  leur  abandonna,  après  sa  mort, 
pour  les  posséder  perpétuellement,  toutes  les  dîmes  de  celte  église, 
auxquelles  il  avait  droit,  avec  le  consentement  d’Hamelin,  son 


DB  Ba/.UUCKIIJ 


8 


d' A  NT  II  EN  AISE. 


bert,  évêque  du  Mans  .  d’environ  1109  ,  que  ce 
prélat  ayant  acquis,  des  petits-fils  d’Agnes  Je  Ba- 
zougers,  des  terrains  provenant  de  cette  dame ,  et 
qu’ils  lui  cédèrent  avec  le  consentement  de  Domète, 
leur  mère,  il  en  concéda  une  partie  à  Gradulfe,  son 
chancelier.  ( Carlul .  du  chapitre  du  Mans ,  fol.  26). 
Du  mariage  de  Gauscelin  d’Anthenaise  et  d’Agnès  de 
Bazougers  sont  issus,  entre  autres  enfants  : 

1°  Haraelin,  I8r  du  nom,  qui  suit  j 

2°  Herbert,  nommé  aussi  Hubert,  et  surnommé  Burdinus. 
Gauscelin,  son  père,  avait  donné  l'église  d’Anthenaise  au 
monastère  de  St-Vincent,  avec  le  consentement  d’Hamelin, 
son  fils  aîné.  Hubert ,  qui  n’avait  point  consenti  à 
cette  donation,  mit  l’église  sous  sa  main,  à  la  mort  de  son 
père.  Quelques  années  après,  Hubert,  se  trouvant  à  Mont- 
surs,  atteint  d’un  mal  au  pied,  fut  visité  par  son  frère  Ha- 
melin  et  par  Albert,  moine  de  St-Vincent  du  Mans,  qui 
demeurait  alors  à  Bazougers.  D’après  leurs  sollicitations  et 
les  conseils  de  Gui  de  Bray,  cousin  d’Hubert,  celui-ci  con- 


seigneur.  Les  témoins  de  cette  donation  furent  entre  autres  Geof- 
froi  de  Bazougers  (. ld.t  fol.  190). 

Hamelin  de  Bazougers  (qui  paraît  être  le  même  qu’Hamelin 
d’Anthenaise  cité  dans  la  charte  précédente),  consentit,  vers  1 1 05, 
à  l’abandon  que  fit  Raoul  de  Pireis  au  couvent  de  St-Vincent  du 
Mans,  en  y  prenant  l’habit  religieux,  des  deux  tiers  qu’il  avait  dans 
les  dîmes  de  sa  terre  de  Bazougers,  l’autre  tiers  ayant  déjà  été  donné 
à  ce  couvent  par  ledit  Raoul  lorsqu’il  était  laïc  (ces  termes  de  la 
charte  rappellent  la  donation  ci-dessus).  Sizilie,  femme  de  Raoul, 
qui  avait  d’abord  consenti  à  cette  donation,  éleva  plus  tard  des 
difficultés  pour  un  bordage  de  terre,  en  échange  duquel  Raoul  lui 
donna  un  champ,  ce  qu’Hamelin  de  Bazougers  et  ses  fils  (non 
nommés  dans  la  charte)  approuvèrent  en  présence  de  Payen  du 
Breil,  de  Hugues  Mâchefer,  Thibaud  de  Montdarmer  et  Goslin, 
son  frère.  ( Cartul.  de  St-Vincent ,  1. 1,  fol.  18  0). 

Herbert  de  Bazougers  est  nommé  dans  la  charte  de  confirmation 
d’une  donation  faite  à  l’abbaye  de  St-Vincent,  du  temps  de  l’abbé 
Ranulfe,  vers  1 1 00;  et  vers  la  même  époque,  Robert  de  Bazougers 
fut  témoin  d’une  donation  faite  au  même  couvent  par  Hervé  de 
Braviard (Id. ,  fol.  245,  255). 

Hugues  de  Bazougers  donna  aux  frères  de  la  communauté  de 
Bazougers  une  portion  du  cimetière  de  ce  lieu,  vers  1 1 07, du  temps 
de  l'abbé  Guillaume  (/<£.,  fol.  188). 

Robert  de  Bazougers,  sous-cellerier  du  monastère  de  St-Vin¬ 
cent,  paraît  dans  deux  chartes  données  entre  les  années  11 5(1  et, 
1.1 00  Id.}  fol.  356,  367). 


d’aNTHEKAISE. 


9 


ii  sentit  à  restituer  l’église  et  à  confirmer  la  donation  que  son 

!  père  en  avait  faite  aux  moines  de  St-Vincent.  Et,  comme 

la  dot  de  Mathilde,  femme  d’Hubert,  avait  été  assise  sur  cette 
église  que  son  mari  tenait  en  fief  d’Hamelin,  son  frère  aîné, 
jj  Hubert  lui  promit,  sous  la  garantie  de  Hugues  de  Torcé, 

d’autres  biens  en  échange.  En  conséquence,  par  cette  charte 
d’environ  1  08  0,  il  abandonna  avec  l’église  d’Anthenaise  le 
cimetière,  la  viguerie,  le  ban  et  toutes  les  coutumes.  Les 
témoins,  outre  Hamelin  d’Anthenaise  et  Gui  de  Bray, furent: 
Hugues  de  Torcé,  Payen  de  Bruillé,  Gaudin  de  Savigné, 
Norman  de  Rouperoux,  Raoul  de  Grenoux,  Ernulfele  Mar¬ 
chand,  etc.  (Cartul.  de  St-Vincent  du  Mans,  t.l,fol.  t9l). 

III.  Hamelin  Ier du  nom,  seigneur  d’Anthenaisk  , 
de  Bazougers,  de  Nuillé,  de  la  Motte-Achard ,  etc., 
naquit  vers  l’an  1040,  et  succéda  à  son  père  vers  lan 
1072.  imitant  sa  libéralité  envers  le  monastère  de 
Saint-Vincent,  il  lui  fit  don,  vers  la  même  époque, 
de  l’église  de  Bazougers,  avec  le  presbytère,  le  cime¬ 
tière  et  tout  ce  qui  dépendait  de  l’église,  à  la  réserve 
pour  lui  de  la  moitié  de  la  dime,  et  sous  la  condition 
que  les  moines  élèveraient  un  bourg  (lieu  enceint  et 
fortifié)sur  la  terre  située  près  de  l’église,  efqu’il  com¬ 
prit  dans  cette  donation  afin  que  le  couvent  pût  pro¬ 
fiter  des  coutumes  et  revenus  qui  en  proviendraient. 
De  plus,  Hamelin  affranchit  les  moines  du  droit  d’a¬ 
mortissement  pour  tout  ce  qu’ils  pourraient  acquérir 
à  titre  gratuit  ou  onéreux  dans  ses  domaines,  et  leur 
permit  de  vendre  et  d’aliéner  dans  la  paroisse  de  Ba¬ 
zougers,  de  manière  cependant  qu’il  ne  perdît  pas  les 
services  qui  lui  étaient  dus  sur  les  fiefs.  Cette  charte 
fut  faite  à  Laval,  en  la  maison  d’Ascelin,  frère  d’A- 
lesme,  sénéchal  d’Haimon,  seigneur  de  Laval  (celui-ci 
gouverna  cette  seigneurie  de  1067  à  1080),  maison 
,  dans  laquelle  Adélaïde ,  première  femme  de  Hamelin 
j  de  Altanosia,  était  en  couches.  Les  moines,  pour  ren¬ 
dre  cette  donation  irrévocable,  donnèrent  20  livres 
à  Hamelin  d’Anthenaise  et  7  livres  à  sa  femme  qui 
approuva  le  don.  Cette  charte  fut  donnée  en  pré¬ 
sence  de  Raoul  de  Pins  ,  fils  d’Ermon,  de  Hugues 
de  Cormeré,  etc.  ( Cartul .  de  Saint-Vincent  du  Mans , 
t.  I,  fol.  177,  178,  186).  Gui  II,  sire  de  Laval,  avait 
|  établi,  pour  être  commun  entre  lui  et  les  moines  de 


to 


D  antiienaise. 


Marmoutier  de  Tours,  un  droit  de  foire  annuelle  à  1 J 
Saint-André,  dans  une  terre  que  ces  moines  possé-1 
daient  à  Laval.  Hamon,  son  fils  et  son  successeur! 
voulut  revenir  sur  la  part  que  ces  religieux  avaient! 
dans  ce  droit.  Mais  à  la  prière  du  moine  Jean  (sonl 
frère),  il  confirma,  vers  l’an  1072,  la  concession  faite] 
par  son  père,  en  présence  de  Lisierne  d’Arquenay,! 
de  Gauslin  dç  Vaiges  et  Hamelin  son  frère,  de  Ha- 
melin  de  Altanoisa  et  d’Herbert,  son  frère,  d’Isem- 
bard  de  la  Rongère,  de  Hamelin,  fils  d’Odric  de  Bray, 
etc.  ( Cartul.  de  Marmoutier ,  t.  111,  fol.  9).  Hamelin, 
seigneur  d’Anthenaise,  ne  dut  point  rester  étranger 
aux  longs  efforts  que  firent  les  Manseaux  pour  se¬ 
couer  le  joug  de  la  domination  normande.  Le  roi 
Guillaume-le-Bâtard  étant  venu  au  secours  des  Nor¬ 
mands  (1083)  que  les  seigneurs  manseaux  et  parti¬ 
culièrement  Hubert,  vicomte  de  Beaumont,  avaient 
chassés  d’un  grand  nombre  de  places,  Hamelin  d’An¬ 
thenaise,  dans  la  crainte  que  les  Normands  n’enlevas¬ 
sent  les  reliques  que  son  père  avait  déposées  dans 
l’église  d’Anthenaise,  les  transporta  dans  celle  de  Ba- 
zougers.  Lorsque  la  paix  fut  rétablie  avec  le  roi 
Guillaume  (1085),  Hamelin  rapporta  les  reliques  à 
Antiienaise.  Dans  cette  solennité,  Hamelin  engagea 
Roscelin  de  Valières,  l’un  de  ses  vassaux,  à  aban¬ 
donner  aux  moines  de  Saint  Vincent  la  moitié  qui 
lui  appartenait  de  l’autel  de  l’église  d’Anthenaise,  et 
Oger  le  Tanneur  donna  par  la  même  charte  la  dîme 
de  la  moitié  de  la  vigne  de  Champagne.  Gautier,  fils 
de  Morchène,  céda  l’autre  partie  de  l’autel.  Hu¬ 
gues  de  Torcé,  Ernauld,  prêtre  d’Anthenaise,  Guibert 
de  Sarcé  ,  Hardouin  Boschet  et  Bernard  de  Bazou- 
gers,  religieux  de  Saint- Vincent,  furent  les  témoins 
de  cette  charte.  ( Cartul .  de  Saint- Vincent  du  Mans, 
t.  II,  fol.  189).  Hamelin  d’Anthenaise  avait  épousé  en 
secondes  noces,  vers  1075,  Domete  ou  Domitelle. 
Cette  dame  donna  son  consentement  au  don  fait  aux 
moines  de  Saint-Vincent  par  Hadvise,  veuve  d’un 
aeigneur  nommé  Auger,  du  tiers  de  toutes  ses  dîmes, 
pour  être  employé  à  l’achèvement  de  l’église  de 


DAN THF,  N  AISE. 


i  i 

Saint-Victor  de  Bazougers  ,  et  ensuite  devenir  la 
pleine  propriété  des  moines.  Cette  charte  fut  donnée 
à  Bazougers,  vers  1080,  en  présence  de  Raoul  de  Pi- 
reiSy  de  Geoffroi  d’Anjou  et  de  Hugues  Mâchefer. 
(Id.  fol.  18 1).  Sur  la  fin  de  ses  jours,  Hamelin,  sei¬ 
gneur  de  Méral  et  d’Astillé, avait  fait  des  donations  aux 
moines  d’Astillé,  et  prié  les  sires  de  Laval  et  de  Craon 
d’autoriser  ces  donations  et  de  prendre  sous  sa  pro¬ 
tection  ses  deux  filles  Jeanne  etDomitelle.  Vivian  Ra¬ 
got,  mari  de  l’une  d’elles,  ayant  troublé  les  moines 
d’Astillé  dans  les  biens  donnés  par  son  beau-père,  fut 
appelé  à  comparaître  en  la  cour  de  Gui  de  Laval.  Ce 
seigneur  et  ses  barons,  au  nombre  desquels  étaient 
Hugues  deMathefelon,  Hamelin  de  Altonesa ,  Cyrus 
deBuignon,  WibertdeLoiron  etSuardde  Méral,  con¬ 
damnèrent  Vivian  Ragot  à  restituer  à  ces  religieux  ce 
qu’il  retenait  injustement.  Celui-ci,  irrité  de  cette 
sentence,  rendue  en  1090,  alla  mettre  le  feu  à  l’église 
d’Astillé,  et  brûla  la  bibliothèque  des  moines  Mais 
frappé  d’excommunication  par  l’évêque  du  Mans, 
il  finit  par  restituer  les  biens  réclamés.  ( CartuL  de 
l’abbaye  de  Saint-Serge  d’Angers ;  Ménage,  Histoire 
de  Sablé ,  p.  1 10).  La  donation  de  l’église  de  Bazou¬ 
gers  aux  religieux  de  Saint-Vincent  avait  été  faite 
sous  la  condition  que  ces  religieux  feraient  clore  leur 
bourg  d’un  bon  fossé.  Cette  précaution  n’était  pas 
moins  utile  pour  la  protection  des  biens  des  moines 
que  pour  en  marquer  les  limites.  Quelques  représen¬ 
tations  que  Hamelin  leur  eût  faites  à  ce  sujet,  ils  s’é^ 
taient  refusés  à  exécuter  cette  obligation  de  la  ces¬ 
sion,  disant  qu’il  n’était  pas  juste  ni  convenable  à 
leur  état  de  construire  un  château  fort.  Un  certain 
dimanche  (vers  1092),  Hamelin  de  Altanoisa  leur 
manda,  par  Raoul  de  Pirise t  par  Raoul  Chaussé,  son 
viguier,  qu’ils  eussent  à  faire  construire  les  fossés  ou 
à  lui  donner  le  cheval  de  Daniel  de  la  Valette,  ou  en¬ 
fin  à  plaider  avec  lui  sur  ce  sujet.  Les  moines,  ne 
voulant  ni  plaider  contre  ce  seigneur,  ni  provoquer  sa 
colère,  vinrent  au  devant  de  lui,  en  passant  par  une 
maison  où  étaient  leurs  chevaux;  et  tandis  qu’il  était 


12 


D  \\  K  TU  EN  AISE. 


assis  sur  la  proue  d’une  barque  avec  ses  chevaliers,  ! 
ils  lui  donnèrent  le  cheval  de  Daniel  de  la  Valette,  I 
qu’ils  avaient  acheté  60  sous,  à  la  condition  que  toute  I 
discussion  serait  terminée.  (Cartul  de  Saint-Vincent  I 
du  Mans ,  t.  I,  fol.  187).  Hamelin  d’Anthenaise  per¬ 
cevait  un  péage  à  la  Motte -Achard  sur  les  draps,  le 
poisson,  la  viande  et  autres  choses  à  l’usage  des  reli¬ 
gieux  de  Marmoutier.  A  la  prière  de  ces  religieux,  et 
avec  le  consentement  d’Hélie  (de  la  Flèche),  comte 
du  Maine,  il  leur  lit  abandon  de  ce  péage,  et  en  re¬ 
tour  eut  part  avec  les  religieux  à  la  propriété  du  fief 
où  il  était  perçu.  Les  témoins  de  la  charte  (d’environ 
1095)  qui  régla  cette  convention  furent,  du  côté  du 
seigneur  d’Anthenaise,  Hélie,  comte  du  Maine,  Ha¬ 
melin  de  Mayenne,  Hugues  de  Braitel ,  Garnier  de 
Villeray,  etc.  ( Canul .  de  Marmoutier ,  t.  II,  fol.  445). 
Vers  la  meme  époque,  Hamelin  d’Anthenaise  futpré- 
sent  avec  Geoffroi  d’Anjou  et  Gautier  de  la  Fon¬ 
taine-Saint-Martin,  à  une  donation  faite  par  Gervais 
de  Domfront  aux  religieux  de  Saint- Vincent  du 
Mans  d’un  droit  de  pâturage  dans  sa  forêt  de 
Blavon.  ( Gartul .  de  Saint-Vincent ,  t.  I.  fol  252). 
Les  griefs  d’Hamelin  d’Anthenaise  contre  les  reli¬ 
gieux  de  Saint-Vincent,  n’étaient  qu’apaisés.  Ils  se 
ranimèrent  au  point  que  ce  seigneur  songea  à  leur 
retirer  l’église  de  Bazougers  pour  la  donner  à  l’église 
de  Saint-Pierre  de  la  Couture.  Cependant,  Hoel, 
évêquedu  Mans  (de  1080  à  1099),  tant  par  l’influence 
de  ses  fonctions  que  par  ses  moyens  persuasifs,  par¬ 
vint  à  décider  Hamelin  à  maintenir  et  confirmer  les 
religieux  de  Saint-Vincent  dans  la  possession  de  tout 
ce  qu’il  leuravait  donné,  et  de  plus,  à  y  ajouter  le  don 
de  la  dîme  de  son  four.  Les  religieux  lui  donnèrent 
pour  son  acquiescement  10  livres  de  monnaie  du 
Mans,  et  firent  don  à  Domitelle ,  sa  femme,  d’un  très- 
beau  cheval  tacheté,  valant  dix  livres.  La  charte  de 
cette  donation  fut  déposée  par  Hamelin  de  Altanosia 
sur  l'autel  de  Saint-Vincent ,  en  présence  d’Herbert 
de  la  Guerche,  de  Guillaume  de  Tussé,  Herbert  de 
Saint-Martial,  Geoffroi  d’Anjou,  Eudes  de  Marcé  et 


D  ÀNTIIENA1SE. 


13 


autres.  Ensuite  elle  fut  confirmée  dans  l’église  dé 
Bazougers ,  en  présence  de  l’abbé  Ranulfe  et  de  plu¬ 
sieurs  témoins,  entre  autres  Hugues  deMerlay,  Ros- 
celin,  fils  de  Hugues  d’Entrames,  et  Guillaume  de 
Fougères.  Domitelle ,  femme  de  Hamelin  d’Anthe- 
naise,  ses  trois  fils,  Hélie,  surnommé  Galebrun ,  Re¬ 
naud,  surnommé  le  Bouc,  et  Hugues,  ratifièrent  cette 
charte,  ainsi  que  Clérambauld  de  Montfromery. 

( Cnrtul .  de  Saint- Vincent,  t.  I,  fol.  185).  Vers  la 
même  époque,  Hamelin  d’Anthenaise  fut  l’un  des  ju¬ 
ges  en  la  cour  de  Gervais,  seigneur  de  Château-du- 
Loir,  qui  prononcèrent  sur  une  contestation  qui  s’é¬ 
tait  élevée  entre  les  religieux  de  l’abbaye  de 
Saint-Vincent  du  Mans,  et  Hubert,  filsd’Aucher  de 
Châteaux, au  sujet  de  la  possession  d’une  terre.  {Car- 
tul.  de  Saint- Vincent,  ,  t.  I.  fol.  115).  En  1099,  Guil¬ 
laume-!  e-Roux,  roi  d’Angleterre,  après  d’inutiles  ef¬ 
forts  pour  réduire  le  comte  Hélie  dans  le  château  du 
Loir,  rappelé  en  Angleterre  par  des  affaires  pres¬ 
santes,  emmena  avec  lui  l’évêque  Hildebert ,  sur  le 
refus  persévérant  que  lui  faisait  ce  prélat  d’abattre 
les  tours  de  son  église,  qui  avaient  servi  aux  Man- 
seaux  dans  leur  révolte.  Plusieurs  seigneurs  du  pays 
accompagnèrent  le  prélat  en  Angleterre,  Hamelin 
d’Anthenaise  fut  de  ce  nombre.  Etant  sur  le  point  de 
son  départ,  il  se  rendit  à  l’abbaye  de  Saint-Vincent, 
la  confirma  dans  les  donations  qu’il  lui  avait  faites  et 
obtint  des  religieux  qu’ils  célébreraient  pour  lui 
soixante  messes. Cette  charte,  que  confirma  l’épouse 
de  Hamelin,  fut  passée  en  présence  de  Raymond  de 
Sainte-Suzanne  et  de  Robert  son  fils,  de  Geoffroi  de 
Bazougers,  Geoffroi  de  Saint-Martin,  Hubert  de  Mau - 
champ,  Gislebert  Bournel,  etc.  (Id.  fol.  177 ,  178). 
Le  roi  Guillaume-le-Roux  étant  mort  en  1 100,  le  roi 
Henri  Ier,  son  successeur,  fit  la  paix  avec  les  Man- 
seaux  ,  et  Hamelin  d’Anthenaise  revint  d’Angleterre 
avec  l’évêque  Hildebert.  11  mourut  vers  1106,  lais¬ 
sant  de  Domète,  sa  seconde  femme,  qui  lui  survécut  : 

4°  Hélie,  surnommé  Galebrun,  dont  on  va  parler  ; 

a0  Renaud,  surnommé  Hircus  ; 


14 


D  ANTIIENAlSE. 


3°  Gaido;  jf 

4°  Foulquerand.  | 

5°  Savari.  Un  seigneur  nommé  Geoffroi,  fils  de  Roscelin  , 
en  faisant  recevoir  son  fils  Guernaud  religieux  au  couvent 
de  St.-Vincent  du  Mans,  confirma  toutes  les  donations 
qu’il  avait  faites  à  ce  monastère,  et  y  ajouta  la  cession  d’une 
dîme.  Cette  donation  fut  approuvée  vers  4  110  par  Gale- 
brun,  seigneur  de  Bazougers,  Savari,  son  frère,  adhuc  pa - 
ganus  (1)  et  Domète,  leur  mère.  ( Cartul .  de  St.-Vin- 
cent ,  t.  I,  fol.  182).  Sayari  d’Anthenaise  paraît  avoir  lais¬ 
sé  entre  autres  enfants  : 

!  compris  dans  le  rôle  des  sei¬ 
gneurs  qui  se  croisèrent  en  1158, 
avec  Geoffroi  IV,  seigneur  de 
May  enne.  (Ménage ,  Hist.  de  S  a- 
blé,  p.  179;  Le  Paige,  Diction¬ 
naire  topographique  duMaine)  j 

C.  Hersende  d’Anthenaise,  femme  de  Robert,  baron  de 
Sablé.  Ils  vivaient  en  1151  {Ménage)-, 

6»  Hugues  de  Altanosia.  Il  fut  témoin  avec  Gautier  de  Ba- 
lon,  Richard  deTormer  et  Albert  de  Villers,  à  la  donation 
que  fit  au  monastère  de  Saint-Vincent,  vers  l’an  1100, 
Burgondion,  fils  de  Vital  le  Clerc  de  Tuffé,  de  tout  ce  qui 
lui  appartenait  sur  les  moulins  de  Tuffé.  ( ld .  pag.  8  9)  ; 

7°  N..  .d’Anthenaise,  mariée  avec  N...,  seigneur  de  Pressigny, 
en  Touraine,  dont  : 

Anthenaise,  dame  de  Pressigny,  mariée  avec  Foulques 
de  Loudun,,  qu’elle  rendit  père  de  : 

A.  Geoffroi  deLoudun,  chevalier  banneret  ; 

B.  Guillaume  de  Pressigny  marié  en  14  90  avec 
Avoie,  dame  de  Sainte-Maure,  et  auteur  de  la 
seconde  maison  de  Sainte-Maure.  ( Dict .  de  la 
Noblesse ,  par  la  Chenaye  des  Bois,  t.  XII,  p.  4G4). 

IV.  Hélie,  surnommé  Galebrun,  seigneur  d’An- 
thenaise,  de  Bazougers,  de  Nuillé,  de  la  Motte- 
Achard,  etc.,  eut  à  peine  succédé  à  son  père,  que 
Guillaume,  abbé  de  Saint-Vincent  du  Mans,  vint  le 
trouver  à  Bazougers  pour  le  prier  de  restituera  son 
monastère  une  portion  du  cimetière  de  Bazougers, 


(1  )  Ces  expressions  semblent  indiquer  que  Savari  n’était  pas 
encore  baptisé. 


D  ANTHENÀISE. 


15 


Contiguë  à  son  château  et  sur  laquelle  il  avait  fait 
construire  les  maisons  de  ses  bourgeois.  Quoique 
cette  réclamation  pût  souffrir  des  difficultés,  par  le 
refus  qu’avaient  fait  les  moines  de  faire  établir  à  leurs 
frais  un  fossé  qui  eût  précisé  les  limites  des  terrains 
qui  leur  avaient  été  cédés  par  Hamelin  d’Anthenaise, 
Galebrun  l’accueillit  avec  bienveillance.  Il  donna 
une  ouche  de  terre  située  près  du  domaine  des  moi¬ 
nes,  et  leur  accorda  une  autre  portion  du  cimetière 
située  à  la  droite  de  l’église  de  Bazougers,  pour  y  con¬ 
struire  des  maisons  et  en  disposer  selon  leur  volonté. 
De  plus,  il  confirma  toutes  les  donations  que  son 
père  leur  avait  faites  dans  son  fief.  En  considération 
de  cette  confirmation  ,  à  laquelle  concoururent 
Gaido,  son  frère,  et  Domète,  leur  mère,  ils  furent  ad¬ 
mis  au  bénéfice  des  prières  du  couvent  de  Saint-Vin¬ 
cent.  Les  témoins  de  cette  charte  furent,  entre  autres, 
Tbibaud  de  Montdarmer,  Hubert  Doyen  et  Mathieu, 
son  fils.  (  Cartul .  de  Saint- Vincent  du  Mans ,  fol.  181). 
La  possession  des  églises  par  les  seigneurs  laïcs  avait 
été  dans  l’origine  une  nécessité  d’état  consacrée  par 
Charles-Martel.  Lorsque  ce  prince  eut  à  lever  des  ar¬ 
mées  pour  repousser  les  Sarrasins  qui  avaient  en¬ 
vahi  la  France,  la  plus  grande  partie  des  propriétés 
foncières  étant  possédée  par  le  clergé,  il  fut  contraint 
de  se  saisir  d’une  grande  partie  de  ces  biens  et  de  les 
aliéner  pour  pouvoir  solder  ses  troupes.  Le  clergé 
n’avait  jamais  regardé  comme  légitime  cette  posses¬ 
sion  d’une  partie  de  ses  biens  parla  noblesse,  et  tous 
ses  efforts,  toutes  ses  exhortations,  tendaient  inces¬ 
samment  à  les  ressaisir.  La  ferveur  religieuse  qui  do¬ 
minait  dans  les  XIe,  XIIe  et  XIIIe  siècles  lui  était 
très-favorable,  et  presque  toutes  les  églises,  ainsi  que 
les  biens  qui  en  dépendaient,  lui  furent  rendus.  Mais 
les  familles,  qui  avaient  possédé  et  transmis  ces  cho¬ 
ses  pendant  plusieurs  siècles  comme  des  biens  héré¬ 
ditaires,  ne  les  cédaient  point  sans  des  réserves  réelles 
ou  honorifiques  qui  n’étaient  pas  toujours  scrupu¬ 
leusement  observées.  Il  n’en  fallait  pas  davantage 
pour  réveiller  le  regret  de  ces  aliénations  considé- 


DANTHEN  AISE. 


S  6 


tables  et  pour  soulever  de  longues  et  vives  contesta**] 
lions.  La  dernière  qui  eut  lieu  entre  Galebrun  et  les! 
moines  de  Saint-Vincent,  paraît  avoir  éclaté  à  la  mortl 
d’Hubert  Doyen  (vers  1108).  Celui-ci  avait  quelques 
droits  dans  l’église  de  Bazougers,  le  presbytère, 
la  terre  et  ses  dépendances,  droits  que  lui  avait 
réservés  Hamelin  ,  et  que  les  moines  disaient 
leur  revenir  intégralement  après  sa  mort  pour  en 
jouir  à  perpétuité.  Dans  la  chaleur  de  ce  débat,  Gale- 
brun  avait  révoqué  toutes  les  donations  de  son  père. 
Il  revint  cependant  sur  cette  violence  injuste  et  passa 
avec  les  moines  une  transaction  par  laquelle  il  leur 
abandonna  la  part  qu’il  avait  dans  la  dîme  et  dans 
les  prémices  de  l’église  de  Bazougers ,  ainsi  que  le 
presbytère,  pour  être  possédée  par  eux  comme  Hubert 
l’avait  possédée.  En  retour,  les  moines  lui  abandonnè¬ 
rent  la  terre  dépendant  du  monastère,  et  lui  donnèrent 
30  livres  monnaie  du  Mans  (1),  et  pour  que  cet  ac¬ 
cord  fûtstable,  ils  donnèrentdeplus20  sousaux frères 
de  Galebrun,  savoir  Renaud,  Gaido,  Foulquerand  et 
Savari.  L’acte  en  fut  passé  à  Bazougers,  dans  le  cloî¬ 
tre  des  moines ,  en  présence  de  Guillaume ,  abbé  de 
Saint-Vincent,  et  de  plusieurs  seigneurs,  savoir  Thi- 
baud  de  Montdarmer,  Guillaume  de  Saint-Denis, 
Raoul  du  Pin,  Payen  du  Breilet  Robert,  son  fils.  Ceux 
qui  assistèrent  à  la  ratification  faite  par  Gaido  et 
Foulquerand  furent,  entre  autres,  Hugues  de  Torcé, 
Robert  de  Boissel ,  Ivon  de  Balay,  Rabier  et  Garin  de 
Montrohart,  Herbert  de  Ghambray,  etc.  (  Cartul .  de 
Saint-Vincent,  t.  I,  fol.  183).  Galebrun  d’Anthenaise 
eut  entre  autres  enfants  : 


(1)  Cette  somme  était  considérable;  pour  se  la  procurer  les  re¬ 
ligieux  de  St.- Vincent  engagèrent  les  terres  et  les  vignes  qu’ils 
avaient  à  Bazougers  à  un  prêtre  nomme  Hamelin,  avec  la  jouis¬ 
sance  de  quatre  récoltés  consécutives.  Passé  ce  terme,  les  moines 
devaient  acquitter  la  somme,  soit  en  totalité,  soit  partiellement,  et 
les  terres  engagées  devaient  leur  être  rendues  dans  une  proportion 
égale  à  celle  du  payement.  Cette  convention  fut  faite  en  présence 
d'Herbert  Roussel,  d’Unfroi  duBreil  et  de  Raoul  Chotard.  ( Car- 
lui.  de  St. -Vincent,  t.  I,  fol.  <86). 


d'aMTHKNAISE.  1  7 

I »  Foulques,  appelé  aussi  Foulquerand  d’Anthenaise.  Il  fut 
présent  avec  Guillaume  de  Bor,  Robert  des  Alleuds,  Gui 
de  Roussay,etc.,  à  une  charte  de  Gui  IV,  seigneur  de  La¬ 
val,  (1)  d’environ  1145,  par  laquelle  ce  seigneur,  déférant 
aux  conseils  de  Guillaume,  évêque  du  Mans,  fit  donation 
au  monastère  de  Marmoutier  et  au  prieuré  de  Laval,  de  la 
paroisse  de  la  Gravelle,  avec  la  chapelle  qui  y  existait  et 
tout  ce  qui  dépendrait  de  la  chapellenie.  ( Cartul.  de  Mar¬ 
moutier ,  t.  III,  fol.  10).  Foulquerand  de  Altanoisia  eut 
aussi  quelques  différents  avec  les  moines  de  St-Vincent  , 
à  l'occasion  du  patronage  de  l’église  de  St-Victor  de  Ba¬ 
zougers  ,  qu’il  voulut  exercer  comme  un  droit  héréditaire. 
En  effet ,  cette  église  étant  venue  à  vaquer  ,  il  s’opposa  au 
droit  de  présentation  réclamé  parles  moines.  Ceux-ci,  à  la 
prière  de  Nicolas,  doyen  du  Mans  et  de  Robert  de  Sablé, 
pourvurent  de  cette  église  un  clerc  selon  le  vœu  de  Foul¬ 
querand;  mais  ils  obtinrent  de  Foulquerand  et  de  son 
frère  Savari  l’abandon  à  perpétuité  de  tous  les  droits  qu’ils 
prétendaient  avoir  sur  l’église  de  Bazougers,  ce  qu’ils  ac¬ 
cordèrent  avec  serment  dans  l’église  de  St-Vincent,  vers 
1165,  en  présence  de  Guillaume,  évêque  du  Mans  (2)  qui 
en  scella  la  charte  de  son  sceau,  et  de  plusieurs  témoins, 
entre  autres  Gervaisde  Mons,  prieur  ,  Gervais  de  Moire  , 
cellerier,  Geoflfroi  d’Alencé,  etc.  ( CartulairedeSt-Finceni, 
t.  I,  fol.  368,  523).  Foulquerand  n’eut  point  de  postérité. 
Sa  mort  est  portée  auV des  calendes  d’octobre  (27  septem¬ 
bre)  dans  le  nécroîoge  de  l’église  cathédrale  du  Mans. 
( Cartul.  du  chapitre  du  Mans ,  fol.  96); 

2°  Savari  d’Anthenaise,  qui  figure  dans  le  rôle  des  bannerets 
de  Touraine,  sous  le  règne  de  Philippe- Auguste.  ( His¬ 
toire  de  la  Flèche ,  par  de  Burbure;  du  Chesne,  à  la  suite 
de  ses  Historiens  de  la  Normandie ;  la  Roque,  Traité  du 
ban  et  arrière  ban).  Ce  seigneur  vécut  jusque  dans  un  âge 
avancé.  En  1 1  97  ,  il  assigna  sur  ses  cens  de  Bazougers  5 
sous  annuels  que  son  frère  Foulquerand  avait  légués  à  l’é¬ 
glise  de  St-Julien  du  Mans.  Guillaume  de  Maré  et  Phi¬ 
lippe  de  Balon  furent  témoins  de  cette  charte.  (  Cartul. 
du  chapitre  du  Mans ,  fol.  22).  En  la  même  année  Sa¬ 
vari  d’Anthenaise  fut  présent  à  une  charte  par  laquelle 
Gui  VI.  sire  de  Laval,  affranchit  les  gens  de  l’église  de 


(l)  Cette  charte  fut  donnée  entre  les  années  1142,  date  de 
l’intronisation  de  Guillaume,  évêque  du  Mans,  et  1146,  époque  à 
laquelle  on  croit  que  Gui  IV,  sire  de  Laval,  termina  ses  jours. 

^2)  Mort  en  1 1 69.  Gervais  de  Moire,  cellerier  de  St-Vincent,  qui 
parait  dans  cette  charte,  vivait  encore  en  1194,  sous  l’évêque  Ha- 
melin. 


2 


18 


d’anthenàise. 

Laval  tlu  droit  de  main -morte  que  son  père  avait  établi. 
(Voir  Cheorchin,  fol.  625); 

3°  Hamelin,  IIe  du  nom,  dont  l’article  9uit; 

4°  Robert  de  Altanosia,  qui  fut  présent  avec  Garin  de  Guer- 
rame  GeoflYoi  des  Prés,  Guérin  de  Congé,  Herbert  de 
Champagne,  Gautier  du  Moncel,  Gervais  de  Moire,  Her¬ 
bert  de  Pirmil  et  Renaud  de  Beaumont,  à  une  charte  d’en¬ 
viron  1170,  par  laquelle  Hervé  d’Aron  confirma  les  dona¬ 
tions  faites  par  sa  famille  au  monastère  de  St-Yinccnt  du 
Mans.  ( Cartul .  de  St.- Vincent,  t.  I,  fol.  505).  Robert 
paraît  avoir  eu,  entre  autres  enfants  : 

Robert  de  Autenosia.  Lui  et  GeofTroi  d’Anthenaise  , 
Guillaume  et  Roger  de  Courtrembley  et  plusieurs  cheva¬ 
lier^  entre  autres  Juhel  de  Mayenne,  Richard  dura¬ 
bles,  GeofTroi  de  Millon,  etc.,  furent  témoins  d’une 
donation  faite  à  l’abbaye  de  Perseigne  par  Raoul,  clerc 
et  Guillaume  de  Coesmes,  fils  de  Philippe  de  Coesmes, 
et  Havis  ,  leur  sœur,  épouse  de  Robert  de  la  Ramée, 
donation  confirmée  le  IV  des  ides  (12)  de  mai  H  #9. 
{Cartul.  de  Perseigne,  fol  167). 

V.  Hamelin  d’Anthenaise,  IIe  du  nom,  seigneur  de 
Bouère(l)  de  la  Gantière,  de  U  uillé  et  de  la  forteresse 


(1)  Hamelin  est  appelé  de  Bouère  dans  une  seule  charte,  don¬ 
née  par  Hamelin  III  d’Anthenaise,  son  petit-fils,  en  1234.  Dans 
toutes  les  autres  chartes  où  il  intervient,  Hamelin  II  est  surnom  ¬ 
mé  d’Anthenaise.  La  terre  de  Bouère,  sous  le  nom  de  laquelle  il 
est  rappelé  dans  cette  charte,  lui  était  échue  soit  de  sa  mère,  sait 
par  succession.  Elle  avait  été  le  berceau  d’une  très-noble  famille, 
dont  quelques  rameaux  ont  subsisté  jusqu’au  milieu  du  XIIIe  siècle. 
Elle  était  représentée  vers  1050  par  Foulques  et  Auger  de  Bouère , 
témoins  d’un  accord  fait  par  la  médiation  de  Raoul,  archevêque 
de  Tours,  entre  les  moines  de  Marmoutier  et  ceux  de  la  Couture. 
(Ménage,  Hist.deSahlé,  p.  313).  Vers  la  même  époque,  Foulques 
de  Bouère  fit  une  convention  avec  les  religieux  du  prieuré  de 
Bouère,  au  sujet  d’un  bourg  qu’ils  avaient  construit  à  Bouère  dans 
une  terre  que  ce  seigneur  leui  avait  donnée.  Les  moines  s’obli¬ 
gèrent  à  ne  pas  recevoir,  dans  ce  bourg,  pour  y  habiter,  les  bour¬ 
geois  de  Foulques,  sans  le  consentement  de  ce  seigneur.  Ses  quatre 
fils  Simon,  Robert,  Thibaud  et  Yvon  de  Bouère  confirmèrent 
cette  charte.  [Cartul.  de  Marmoutier ,  t.  II,  fol.  445).  Foulques 
de  Bouère  était  alors  dans  un  âge  avancé,  car  en  1062  son  petit- 
fils  Guérin  (fils  d’Yvon)  fut  présent  à  la  donation  que  le  même 
Foulques  fit  de  l’église  de  Bouère  (dont  il  était  fondateur)  au 
monastère  de  Marmoutier.  {Id..  fol.  444).  Il  avait  épousé  Ame- 
line,  nommée  aussi  Domètc  dans  une  charte  du  cartulaire  de  Sî- 
Vineent  du  Mans  (fol.  151)  d’environ  l’an  1065,  et  dans  laquelle 


I)  AK  TU  KM  À I  SE . 


19 


de  Beaulieu,  située  entre  Cossé-Ie-Vivien  et  la  Gra- 
velle,  concourut  avec  sa  famille  à  la  dotation  de  l’ab¬ 
baye  de  Bellebranche,  fondée,  en  1 150,  par  Robert, 
baron  de  Sablé.  (Hist.  des  évêques  du  Mans ,  p.  501  ; 
Bondonnet,  Vies  des  évêques  du  Mans ,  p.  551  ;  Hist. 
de  Sablé).  Lors  de  la  fondation  des  prébendes  du 
château  de  Laval  (1170),  les  deux  frères  amortirent  la 
métairie  des  Arsis,  donnée  par  Hubert  du  Bois  et  Eu¬ 
des  de  Bor.Hamelin  et  Savari  d’Anthenaise  sont  cités 
inter  portantes  bannerias  Turonenses  sous  Philippe- 
Auguste.  ( Manuscrits  de  Quatrebarbes).  Hamelin  ayant 
fait  construire  un  pressoir  à  Bouère,  les  moines  de 
Marmoutier  qui  réclamaient  exclusivement  ce  droit, 
applicable  à  toutes  les  vignes  situées  aux  environs  de 
Bouère,  à  quelques  personnes  ,  chevaliers  ou  bour¬ 
geois,  que  ces  vignes  appartinssent,  portèrent  plainte 


il  est  fait  mentioD  de  Guillaume  de  Bouère ,  moine  de  ce  couvent. 
Simon  de  Bouère  et  Mathieu,  son  beau-frère,  confirmèrent  les 
donations  faites  par  Foulques,  leur  père  et  beau-père,  lorsque  sur 
la  fin  de  ses  jours  il  s’était  fait  convers  dans  le  monastère  de 
Saint-Martin  de  Tours.  Renaud,  fils  de  Robert  (de  Nevers)  le 
Bourguignon,  Artaud  le  Bourguignon  et  Guillaume  Chamaillart 
furent  les  témoins  de  cette  charte  d’environ  <075.  ( Cartul .  de 
Marmoutier t  t.  II,  fol.  443). 

Hugues  de  Bouère  avait  une  sœur  appelée  Adeloie,  mariée  à 
Gui  de  Courtalard.  Ils  sont  nommés  dans  une  charte  d’environ 
<<00,  par  laquelle  le  même  Gui  fit  don  au  monastère  de  St-Vin- 
cent  du  Mans,  en  y  faisant  recevoir  moine  son  fils  Hugues,  de  la 
moitié  de  l’église  de  Coursimon.  Hugues  de  Bouère,  qui  possédait 
l’autre  moitié  de  cette  église,  en  fit  abandon  au  couvent  par  une 
charte  de  la  même  époque.  (  Cartul .  de  St-  Pincent  du  Mans , 
fol.  2  75,  28<). 

Martin  de  Bouère ,  religieux  de  Marmoutier,  vivait  en  <098. 

Guillaume  deBouère,  fut  abbé  de  St-  Vincent  du  Mans  en  4109. 

Simon  deBouère  fut  l’un  des  barons  de  la  cour  du  comte  d’An¬ 
jou  qui  jugèrent,  en  4  4  05, un  différent  qui  s’étaitélevéentreMaurice, 
sire  de  Craon,  et  l’abbé  de  Vendôme,  touchant  la  possession  de 
St-Clément,  près  de  Craon.  ( Cartul .  de  l’abb.  de  Vendôme). 

Richer  de  Bouère  est  nommé  dans  une  charte  de  Hugues  de 
Mathefelon,  de  l’année  <408,  confirmant  la  donation  faite  à  Bouère 
par  Foulques  de  Marboet,  de  l’église  de  Louvigné  pour  dépendre 
de  l’abbaye  de  Marmoutier.  ( Cartul .  de  Marmoutier, prieuré  de 
Louvigné). 

Bernier  de  Bouère  fut  témoin  d’une  donation  faite,  en  4  4  42, 


20 


D  ANTHKNAtSE. 


à  Henri  H,  roi  d’Angleterre,  qui  ordonna  à  Etienne  dé 
Marthay,  son  sénéchal  d’Anjou,  d’informer  sur  cette 
affaire.  Les  barons  devant  lesquels  elle  fut  discutée, 
vers  1 188,  décidèrent  que  les  moines  de  Marmoutier 
devaient  posséder  à  perpétuité  ce  droit  de  pressoir, 
attendu  qu’ils  en  avaient  joui  paisiblement  pendant 
soixante  ans.  Les  juges  et  témoins  furent,  outre  le 
sénéchal  qui  scella  de  son  sceau  cette  sentence  , 
Geoffroi,  évêque  d’Angers,  Etienne,  doyen  d’Angers, 
Barthélemi  de  Chateau-Gonthier,  Robert  (111)  de 
Sablé,  Maurice  de  Craon,  Payen  de  Vaize,  Brient  de 
Vaize,  etc.  [ Cartul .  de  Marmoutier ,  t.  II,  fol.  448). 
Hamelin  d’Antbenaise  paraît  avoir  vécu  jusque  vers 
1203,  suivant  une  donation  qu’il  6t  vers  ce  temps  à 
l’abbaye  de  Bellebranche  de  quelques  biens  fonds  si¬ 
tués  à  Bazougers.  (  Ménage ,  p.  166  \  Histoire  de  la 
Flèche,  parde  Burbure).  De  son  mariage  avec  Cécile , 
il  eut,  entre  aulres  enfants  : 


par  Guérin  de  Saint-Berthevin,  au  monastère  de  St-Martin  de 
Laval.  ( Cartul .  de  Marmoutier ,  t.  III,  fol.  9). 

Renaud  de  Bouère  et  Aimeri  de  Parpeçay  accompagnèrent 
Hardouin  Chamaillart  au  chapitre  de  Marmoutier,  vers  H  60, 
lorsque  ce  seigneur  vint  confirmer,  entre  les  mains  de  l’abbé  Ro¬ 
bert,  les  donations  faites  à  ce  couvent  par  ses  ancêtres,  et  entre 
autres  de  l’église  et  du  patronage  de  Boussay.  (Arch.  de  Mar¬ 
moutier,  prieuré  de  Boussay). 

Adelerme  de  Bouère  souscrivit  une  charte  de  Guillaume  des 
Roches,  sénéchal  d’Anjou,  du  mois  d’avril  1204,  par  laquelle  il 
accorda  au  prieuré  de  Sablé  rétablissement  d’une  foire  annuelle  à 
Sablé.  ( Cartul .  de  Marmoutier,  prieuré  de  Sablé). 

Jean  et  Renaud  de  Bouère,  frères,  cédèrent  au  chapitre  du  Mans 
toutes  les  dîmes  qu’ils  avaient  dans  la  paroisse  de  Bouère,  par 
charte  du  mois  de  juin  t22  0.  (Cartul.  du  chap.du  Mans ,  fol.  8). 

Raoul  de  Bouère ,  qui  paraît  avoir  été  le  dernier  rejeton  mâle 
de  cette  ancienne  maison,  eut  une  fille,  Mabille,  femme  de  Guil¬ 
laume  Yve.  Après  la  mort  de  Raoul  de  Bouère,  ces  époux  firent 
donation  au  prieuré  de  la  Couture,  au  mois  de  mai  1233,  de  dî¬ 
mes  qui  avaient  appartenu  audit  Raoul,  et  firent  consentir  à  cette 
donation  Girard  d  Aubigné,  chevalier,  etsa  femme,  qui  s’y  étaient 
opposés.  ( Arch .  de  l'abbaye  de  la  Coulure ,  prieuré  de  Gênes ,  A). 

La  terre  de  Bouère  est  située  à  3  lieues  et  demie  de  Château- 
Gontier,  au  Maine  ;  son  nom,  dans  les  chartes  en  latin,  de  Boeria , 
a  été  traduit,  par  erreur,  de  la  Boirie,  par  André  du  Cliesne  et 
plusieurs  autres  historiens. 


D  ANTHENAISIÏ. 


Q  1 
1 

4°  Hamelin  d’Anthenaise.  Robert  III ,  baron  de  Sablé,  fils  de 
Robert  II  et  d’Hersende  d’Anthenaisc,  se  croisa,  en  H 90, 
et  fut  élu  grand-maître  de  l’ordre  du  Temple  l’annce  sui¬ 
vante.  (Ménage,  p.  <75  ;  Art  de  vérifier  les  dates ,  t.  V, 
p,  347).  Hamelin  d’Anthenaise  l’avait  accompagné  à  la 
Terre-Sainte  et  s’élait  trouvé  à  la  prise  d’Acre  au  mois  de 
juillet  4  191.  Il  est  nommé  et  qualifié  H.  de  Altinesia 
miles  dans  deux  obligations  contractées  à  Acre,  au  mois 
de  septembre  de  la  meme  année;  la  première  par  noble  J. 
de  Champagné,  de  vingt  marcs  d’argent,  dont  cinq  lui  fu¬ 
rent  comptés  en  présence  d’Hamelin  d’Anthenaise  et  de  T. 
des  Champs,  chevaliers,  le  surplus  devant  lui  être  délivré 
sur  les  lettres  de  garantie  de  Juhel  de  Mayenne  ( orig . 
en  parchemin  aux  arch.  de  Mme  la  marquise  de  Champa¬ 
gné)  ;  la  seconde  par  noble  J.  d’Andigné,  pour  pareille 
somme,  payée  sous  les  mêmes  conditions  et  garanties,  en 
présence  des  mêmes  témoins,  et  toutes  deux  prêtées  par  J. 
deJhota,  bourgeois  de  Pise,  agissant  en  son  nom  et  pour 
ses  associés.  (Orig.  en  parchemin  aux  arch.  de  M.  le  comte 
d’Anthenaise).  D’après  la  production  de  ces  titres,  Ha¬ 
melin  d’Anthenaise  et  GeofTroi,  son  frère,  ont  été  portés  à 
la  salle  des  croisades  du  Musée  de  Versailles.  Hamelin  paraît 
être  mort  dans  cette  expédition  ; 

2°  Savari,  qui  a  continué  la  postérité; 

3°  GeofTroi  de  Altinesia ,  chevalier.  Il  prit  part  aussi  à  la 
croisade  de  Philippe-Auguste  en  H  90.  Étant  à  Joppé  au 
mois  d’oCtobre  4  4  94  ,  il  fut  témoin  d’une  obligation  de  no¬ 
ble  Thibaud,  fils  de  feu  noble  Bouchard  (  de  F'isle  )  dit 
l’Ancien, en  vers  A.  Conte,bourgeois  de  Pise,  pour  200  marcs 
d’argent  que  son  père  et  six  de  ses  compagnons  d’armes 
avaient  empruntés,  et  pour  un  nouveau  prêt  de  25  marcs 
fait  audit  Thibaud. (Orig.  en  parchemin  aux  archives  de 
M.  le  comte  d’Anthenaise).  La  destinée  ultérieure  de  Geof 
froi  d’Anthenaise  est  ignorée; 

4°  Amauri,  1er  du  nom,  auteur  de  la  brancub  du  Plkssis-An- 
tiienàise,  rapportée  ci-après; 

5°  Simon  d’Anthenaise.  Il  fut  témoin  avec  Roland  deMéral, 
Huon  d'Hautcrive,  Simon  de  St-Denis,  GeofTroi  de  Clahers, 
Raoul  Normand,  Ernulfe  du  Four  et  Jean,  son  fils,  à  une 
charte  d’environ  1205,  pour  laquelle  Savari  d’Anthenaise, 
son  frère  aîné,  confirma  l’accord  qu’Hamelin  de  Bouère, 
leur  père,  avait  fait  avec  les  moines  de  Marmoutier.  (Car- 
lui.  de  Marmoutier ,  t.  II,  fol,  44  9)  ; 

6°  Pierre  d’Anthenaise,  doyen  de  Sablé.  11  est  appelé  Pierre 
de  Altone  si  a  dans  un  accord  fait,  en  4  191.  en  présence 
de  Hamelin,  évêque  du  Mans,  entre  Marculfe  de  Marligné 
et  les  moines  de  Clermont  (de  l’ordre  de  Cîtaux),  relative¬ 
ment  aux  dîmes  de  la  terre  de  Saulxrenaud.  (  Cariul.  de 


I)  ANTHENAISE. 


n 

l’abbaye  de  Fontaine  Daniel,  fui.  65).  II  fut  témoin,  e» 
I  4  97,  du  don  que  Sylvestre  de  la  Volve,  chevalier,  seigneur 
dudit  lieu,  fit  à  Geoffroi,  abbe'  de  Clermont,  du  droit  qu’il 
avait  en  la  forêt  de  Laval.  (Manuscrits  de  Quatre  barbe  s). 
Gue'rin  de  St-Berthevin  avait  légué  au  même  couvent  60 
sous  de  revenu  pour  l’entretien  d’un  moine.  Hubert  de  St- 
Berthevin,  son  fils,  avec  le  consentement  de  ses  oncles 
Eudes  et  Mabon,  fit  réduire  ce  revenu  à  40  sous.  Les  té¬ 
moins  de  cette  convention,  faite  en  1203,  furent  Gui  de 
Laval,  Isabelle  de  Mayenne,  Pierre  de  Altinesia ,  doyen 
de  Sablé  ,  Robert  de  Brée  et  Emme,  sa  femme,  etc. 
( 'Car lui .  de  Fontaine -Daniel. ,  fol.  50).  Pierre  de  Alto - 
nosia  confirma  par  l'apposition  de  son  sceau  (il  n’existe 
plus  à  la  charte)  au  mois  de  mai  1212,  la  donation 
faite  par  Herbert  de  Vezins,  avec  le  consentement  de  Ju¬ 
lienne,  sa  mère,  et  de  Geoflroi  Babel,  second  mari  de  cette 
dame,  au  monastère  de  Fontaine-Daniel,  de  la  métairie  de 
la  Saudraye,  avec  un  hameau  qui  devait  un  cens  annuel 
de  4  sous  manseaux.  ( ld .  fol.  37); 

7°  Robert  de  Altanoisa ,  doyen  de  Sablé  après  son  frère 
Pierre.  On  voit  par  une  charte  de  lui,  de  l’année  1217,  que 
la  femme  et  les  héritiers  de  Robert  de  la  Rongère  ont 
échangé  avec  les  religieux  de  Fontaine-Daniel  un  legs 
fait  par  ce  dernier  de  5  sous  tournois  annuels  sur  la  dîme  de 
Lugne  contre  2  sous  manseaux  sur  leurs  cens  des  Touches. 
(Id.  fol.  37). 

VJ.Savari  d’Anthjînaise,  chevalier,  seigneur  d’An- 
thenaise,  deBazougers,  de  Bouère, deNoyen,  deMon- 
tortier,  de  la  Cantière,  de  la  Vallée,  de  Ruillé-1  e-Gra vê¬ 
lais, etc., pritles  intérêts  de  Hamelin  l’Enfant,  seigneur 
de  la  Patrière,  contre  Gui  V II,  sire  de  Laval,  ainsi  qu’on 
le  voitpar  l’accord  conclu  en  1 199  par  Pierre  d’Anthe¬ 
naise,  son  frère,  doyen  de  Sablé ,  arbitre  de  Hamelin 
l’Enfant,  et  Guillaume  de  Fougères,  arbitre  du  sire 
de  Laval.  ( Cheorchin ,  p.  625;  Ménage ,  p.  166.)  Vers 
l’an  1210,  Savari  de  Altinosia ,  seigneur  de  Bouère, 
fit  donation  au  prieuré  de  Bouère  de  15  sous  ange¬ 
vins  de  taille,  qui  lui  étaient  dus  par  des  métayers 
de  ce  prieuré,  ne  s’en  réservant  que  5  de  20  qu’ils 
lui  devaient.  ( Cartul .  de  Marmoutier ,  t.  II,  fol.  449). 
Le  sceau  en  cire  brune  de  Savari  d’Anthenaise,  pen¬ 
dant  sur  queue  de  parchemin,  représente  une  aigle 
éployée  (à  2  têtes)  au  vol  abaissé.  En  1214,  Savari  de 
Altenosia  confirma  une  donation  de  biens  fonds 


D  AMTHENAISE. 


23 


mouvants  de  son  fief  d’Anthenaise ,  faite  au  prieuré 
delà  Vallée.  (  Arch.  de  Mar  moût  ier,  prieuré  de  la 
Vallée ;  D .  Ville viei lie) .  Les  religieux  de  Fontaine- 
Daniel  avaient  acquis  de  Sylvestre  de  Rouperoux  une 
terre  située  dans  le  fief  de  Montortier,  fief  apparte¬ 
nant  à  Savari  Celui-ci,  comme  seigneur 

dominant,  avait  d’abord  contesté  cette  cession.  11  la 
confirma  par  charte  de  l’année  1215,  scellée  de  son 
sceau,  avec  cette  réserve  que  l’abbaye  tiendrait  cette 
terre  de  lui  et  de  ses  héritiers,  etlui  eu  payeraitles  re¬ 
devances.  (Cartul.  de  Fontaine- Daniel,  fol.  47).  Cette 
charte  fut  scellée  du  sceau  de  Savari  en  cire  verte  : 
une  aigle  à  2  têtes  au  vol  abaissé ;  le  contre-scel  sem¬ 
blable.  Un  chevalier  nommé  Simon  de  Saint-Denis, 
ayant  fait  construire  un  pressoir  à  Bouère,  les  moines 
deMarmoutierdu  prieuré  de  Bouère,  auxquels  Henri, 
roi  d’Angleterre,  avait  donné  le  privilège  exclusif 
de  posséder  un  pressoir  à  Bouère,  obtinrent  que 
'celui  de  Simon  de  Saint-Denis  fut  abattu.  Plus  tard, 
Simon  ayant  cédé  aux  moines  sa  terre  de  la  Boissière, 
obtint  le  droit  de  faire  rebâtir  son  pressoir.  Savari 
de  Altanosia ,  dans  le  fief  duquel  se  trouvaient  les 
biens  précités,  consentit  à  leur  cession  par  charte  du 
mois  de  septembre  1 2 1 7 . ( Cartul.  de  Cabb.  de  Mar- 
rnoutier ,  t.  II,  fol.  447,  448).  Cette  charte  est  scellée 
de  deux  sceaux;  le  premier,  de  Guillaume  des  Ro¬ 
ches,  sénéchal  d’Anjou  et  du  Maine ,  représente  une 
bande  fuselée  et  un  lambel  en  chef.  Le  second,  de  Sa¬ 
vari  d’Anthenaise  :  une  aigle  à  2  deux  têtes ,  au  vol 
abaissé,  au  scel  et  au  contre-scel.  Hamelin  de  Autonoi- 
sia ,  autorisa  sous  la  réserve  d’un  cens  annuel  de  5  sous 
angevins  une  cession  de  biens  fonds  situés  en  la  pa- 
!  roisse  de  Ségrie,  donnés  par  Gaultier  de  Clermont  au 
monastère  de  St-Vincent.  Ses  lettres  d’amortissement 
furent  données  vers  1220,  et  scellées  de  son  sceau  qui 
n’y  existe  plus. {Cartul.de  Saint- Vincent,  t.l,  fol.  388 
t.  11,  fol.  94).  11  est  appelé  Savari  de  Altenoisia  dans 
une  charte  du  mois  de  décembre  1226,  portait  do¬ 
nation  par  lui  aux  religieux  du  même  couvent,  de  la 
dime  de  ses  moulins  et  de  ses  fours  de  Noyen.  (/< /=,_ 


24 


D  ANTHKNÀISK. 


t.  I,  fol.  396,  t.  Il,  fol.  71).  Par  lettres  du  mois  de  mai 
1227,  Savari  de  Altanoisa  accorda  aux  religieux  du 
prieuré  de  la  Vallée,  dépendant  de  Marmoutier,  que 
tous  les  hommes  de  la  Vallée  fussent  tenus  d’aller 
faire  cuire  leurs  pâtes  au  four  de  ce  couvent ,  sauf  à 
lui  en  payer  les  coutumes,  promettant ,  en  cas  de  re¬ 
fus,  de  les  y  contraindre.  Son  sceau  en  cire  verte, 
sur  lacs  de  parchemin,  représente  une  aigle  éployée  au 
vol  abaissé  (le  contre-scel  semblable).  Dans  une  autre 
charte  toute  semblable  ,  de  la  même  date  ,  il  est 
nommé  Savari  de  Anteneisia.  ( Cartul .  de  Marmoutier , 
prieuré  de  la  dallée ,  t.  I,  p.  173).  Le  sceau  en  cire 
brune  de  Savari  de  Altanosia  se  voit  encore  à  la  do¬ 
nation  d’une  haie  qu’il  fit  en  1229  aux  religieux  de 
Bouère,  en  présence  de  Robert  d’Hauteroche,  cheva¬ 
lier.  (Id,9  t.  II,  fol.  448).  Il  est  semblable  aux  précé¬ 
dents.  Savari  avait  épousé  une  dame  nommée  Si¬ 
bylle,  mentionnée  avec  lui  dans  une  charte  de  l’abbaye 
de  Bellebranche  de  l’année  1226.  Ses  enfants  furent  : 

Hamelin,  III»  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Jeanne  d’Anthenaise,  mariée  avec  Eudes  le  Franc ,  cheva¬ 
lier,  qui  en  eut  : 

Ives  le  Franc,  chevalier,  marié,  en  124  5,  avec  Aloïse  de 
Craon y  fille  de  Maurice,  baron  de  Craon,  et  d’Isabelle 
de  Meullent.  Aloïse  de  Craon  avait  épousé  en  premières 
noces  Gui  VI, sire  de  Laval,  et  en  avait  eu,  entre  autres 
enfants  :  Emme,  dame  de  Laval,  mariée  avec  Mathieu  de 
Montmorency,  connétable  de  France,  et  auteur  de  la  se¬ 
conde  maison  de  Laval  (Montmorency).  Emme  de  Laval 
et  Mathieu  de  Montmorency,  en  considération  d’Aloïse 
de  Craon,  leur  mère,  donnèrent  à  Ives  le  Franc,  leur  beau- 
père,  les  châtellenies  de  Montjean,  du  Chemin  (aujourd’hui 
le  bourg  du  Chemin)  et  de  laBrulatte.  Aloïse  eut  de  son 
second  mari,  suivant  Ménage  (p.  4  4  8); 

A.  Hugues  le  Franc,  mort  jeune  ; 

B.  Hamelin  le  Franc,  seigneur  de  Montjean.  père  de  : 

Louise  le  Franc,  femme  de  Guillaume  de  Coesmes  ; 

C.  Macé  le  Franc. 

VII.  Hamelin  d’Antheivaise,  IIIe  du  nom,  chevalier, 
seigneur  d’Anthenaise,  de  Bazougers,  de  Bouère ,  de 
INoyen,dela  Vallée,  de Montortier,etc., etc., consentit, 


D  ANTI1EN  AISE . 


25 


comme  fils  et  héritier  de  Savari  de  Autenesia ,  à  des 
lettres  de  ce  dernier,  du  4  des  noues  de  mars  1218, 
par  lesquelles  ilrenonça  à  des  procurations  qu’il  récla¬ 
mait  des  religieux  du  prieuré  de  Bouère,  et  de  plus, 
leur  abandonna  une  mesure  de  vin  et  un  pain  qu’il 
percevait  chaque  jour  dans  leur  maison.  ( Ccirtul .  de 
Marmoutier ,  t.  II,  fol.  446).  Le  sceau  en  cire  verte 
de  Savari  d’Anthenaise  est  apposé  à  cette  charte  sur 
lacs  de  soie  mêlée  de  blanc  et  de  rouge  :  il  représente 
comme  les  précédents  une  aigle  à  deux  têtes  au  vol 
abaissé.  Le  contre-scel  est  semblable.  Hamelin  d’An¬ 
thenaise  succéda  à  son  père  vers  1230.  Lui  et  sa 
mère  Sibylle  firent  des  donations  à  l’abbaye  de  Bel- 
lebranclie.  Dans  des  lettres  du  mois  de  janvier  1234, 
Hamelin  de  A Itenesia,  chevalier,  déclare  qu’on  lui 
avait  représenté  une  charte  de  feu  Savari  d’Anthe¬ 
naise,  son  père ,  rappelant  les  contestations  que  Ha¬ 
melin  de  Bouère,  père  dudit  Savari,  avait  eues  avec  les 
moines  de  Marmoutier  et  le  prieuré  de  Bouère,  con¬ 
testations  qui  s’étaient  renouvelées  à  la  mort  dudit 
Hamelin,  et  avaient  été  terminées  (vers  1203)  par 
l’entremise  de  Hamelin,  évêque  du  Mans,  et  de  Guil¬ 
laume  des  Boches,  sénéchal  d’Anjou.  Parla  charte 
représentée  à  Hamelin  d’Anthenaise,  Savari,  son  père, 
avait  confirmé  sous  son  sceau  les  transactions  précé¬ 
dentes,  faites  entre  son  père  et  le  prieuré  de  Bouère, 
et  ledit  Hamelin,  imitant  l’exemple  de  Savari,  con¬ 
firma  la  charte  de  ce  dernier  en  y  apposant  son  sceau 
à  la  prière  de  l’évêque  du  Mans.  ( Cartul.  de  Marmou¬ 
tier,  t.  II,  fol.  449).  Le  sceau  de  Savari  d’Anthenaise 
représente  une  aigle  à  une  seule  tête  au  vol  abaissé. 
Le  sceau  de  Hamelin  d’Anthenaise,  son  fils,  repré¬ 
sente  un  fàscé  nèbulé  de  six  pièces.  Le  contre-scel  est 
une  aigle  à  deux  têtes  au  vol  abaissé.  En  1239,  Ha¬ 
melin  d’Anthenaise  fit  don  à  Hamelin  le  Franc,  son 
neveu,  de  la  forteresse  de  Beaulieu  et  de  Ruillé- 
le-Gravelais.  [Ménage,  p.  166).  En  1242,  le  même 
Hamelin  de  Altanoysia ,  chevalier,  ayant  acquis  de 
Sylvestre  de  Bouperoux ,  chevalier,  une  terre  qu’il 
possédait  dans  son  fief  de  Montortier,  fit  don  à  l’ab- 


26 


l)  ANTIlENAlSE, 


CtiAüiiLLini 
anciennement  3  an 
pelet». 


baye  de  Fontaine-Daniel  de  celte  terre  et  de  tous  les 
droits  que  lui  et  ses  héritiers  pouvaient  y  prétendre. 
(< Cartul.  de  Fontaine-Daniel,  fol.  46).  Cettecharte  est 
scellée  du  sceau  de  Hamelin,  en  cire  jaune.  A  dex- 
tre,  un  écu  aairé  de  h  tires  [  1).  Le  contre-scel ,  à 
sénestre,  représente  une  aigle  éployée  au  aol  abaissé. 
Hamelin  d’Anthenaise  laissa  deux  enfants  : 

1°  Hamelin  d’Anthenaise,  IV*  du  nom,  chevalier,  seigneur 
d’Anthenaise,  de  Bazougers,  de  Bouère,  de  la  Cantière,  etc. 
En  <250,  pendant  l’absence  dit  roi  saint  Louis,  il  fut 
commis  par  la  reine  Blanche,  conjointement  avec  Bernard 
de  la  Ferté,  à  la  garde  des  châteaux  de  Sable',  Chantocé, 
Dieuzie  (Rochefort)  et  la  Roche-aux-Moines.Ce  te'moignage 
de  confiance  de  la  reine  leur  fut  donné  à  la  sollicitation 
d’Isabelle  de  Craon,  sénéchale  d’Anjou.  (  Trésor  des  chartes 
du  roi,  layette,  Anjou  ;  Ménage,  p.  167  ;  Recherches  sur 
Le  bas  Anjou  ,  par  Bodin).  Hamelin  accorda  quelques 
bienfaits  à  l’abbaye  de  Bellebranche  en  <252  et  <259.  Au 
mois  de  juillet  de  cette  dernière  année,  ledit  Hamelin 
de  Allanosia,  chevalier,  seigneur  d’Anthenaise  et  de  Ba¬ 
zougers,  déclara  qn’il  n’avait  aucun  droit  à  lever  des  deniers 
'  sur  les  hommes  de  l’abbaye  de  Marmoutier  qui  tenaient 
des  héritages  de  lui  ou  de  ses  chevaliers  à  Bouère  ou  à  la 
Vallée  dans  son  fief,  et  amortit  en  faveur  du  prieuré  de  la 
Vallée  les  maison,  terre  et  pré  appelés  le  Clos-Béraud,  en  la 
paroisse  de  la  Vall ée. [CartuL.de  Marmoutier ,  1. 1,  p.  <  73). 
Hamelin  d’Anthenaise  mourut  peu  après  sans  postérité; 

2°  Emmanuelle,  dont  l’article  suit. 

VIII.  Emmanuelle,  dame  d’Anthenaise,  de  Bazou¬ 
gers,  de  Bouère,  de  la  Cantière  en  Cossé  et  de  beau¬ 
coup  d’autres  terres,  porta  ce  riche  héritage  à  son 
mari  Jean  Chamaill art, chevalier,  seigneur  de  Pir- 
rnil,  de  Montambert  et  de  Trelazé,  duquel  il  est  fait 
mention  dans  le  cartulaire  de  l’église  de  Poritron, 
(cassette  de  Vernières),  sous  les  années  1237  et  1239. 
Les  actes  ultérieurs  font  voir  que  ce  mariage  avait 
été  fait  sous  la  condition  que  Jean  Chamaillart  et  sa 


(I)  Cet  écu  est  celui  que  portait  la  branche  aînée  d’Anthenaise, 
à  l’époque  de  son  extinction.  Ménage  le  décrit  vairé  d'or  et  de 
gueules ,  conformément  au  cartulaire  du  prieuré  de  la  Haye,  près 
d’Angers,  et  au  provincial  de  Navarre,  héraut  d’armes  du  roi 
Charles  VII. 


D  AKTHENA1SE. 


27 


postérité  ajouteraient  à  leur  nom  et  leurs  armes,  le 
nom  et  les  armes  d ' Anthenaise.  De  ce  mariage  sont 
issus,  entre  autres  enfants  : 

1°  Guillaume,  seigneur  de  Pirmil  et  de  Altenosia ,  chevalier. 
Hamelin,  seigneur  d’Anthenaise,  de  bonne  mémoire,  son 
oncle,  avait  donne  aux  religieux  du  prieuré  de  Bouère,  pour 
son  anniversaire,  quarante  sous  de  revenu  annuel  et  perpé¬ 
tuel  sur  sa  cohuam  de  Bouère.  Guillaume  confirma  ce  legs, 
etpromit  de  servir  le  revenu  susdit  à  la  Toussaint  de  chaque 
année.  Il  en  scella  la  charte  d’un  sceau  sur  cire  verte  aux 
armes  d’Anthenaise [Cartul.  de Marmoutier, t. U,  fol.  450). 
Guillaume  paraît  être  mort  sans  postérité  ; 

2°  Simon,  dont  l’article  suit  ; 

3°  Julienne Chamaillart,  mariée  à  Gervais  Cheorchin,  IIIe  du 
nom,  seigneur  de  la  Motte,  qui  en  eut  : 

Jeanne  Cheorchin,  dame  delà  Motte-Cheorchin,  mariée 
à  Jean  Quatrebarbes,  chevalier,  seigneur  de  la  Mem- 
brolle,  de  Juigné,  de  la  Chapelle  des  Roches,  etc. 

IX.  Simon  Chamaillart,  chevalier,  seigneur  de 
Autonoise,  confirma  ,  par  lettres  du  mois  de  mai 
1275,  une  donation  de  10  livres  tournois  de  rente  au 
monastère  de  Fontaine-Daniel,  faite  par  David  de 
Chateaubriand,  citoyen  d’Angers.  ( Cartul .  de  Fon~ 
taine-Daniel ,  fol.  56).  Le  sceau  en  cire  verte  de  Si¬ 
mon  Chamaillart,  apposé  à  ces  lettres,  représente  un 
vairé  de  5  tires]  le  contre-scel  3  annelets .  On  a  des 
lettres  données  sous  le  sceau  de  la  cour  dudit  Simon 
Chamaillart,  chevalier,  seigneur  de  Autonoise ,  le 
mercredi  (29  mars),  avant  Pâques  Fleuries  1284,  par 
lesquelles  Robert  dePréaux  et  Huet  de  Préaux, son  fils, 
vendent  aux  religieux  de  Marmoutier  du  prieuré  de 
Bouère,  le  droit  qu’ils  avaient  en  la  dîme  de  la  paroisse 
de  Préaux  et  en  la  paroisse  de  Chemiré-le-Roi.  ( Car¬ 
tul .  de  Marmoutier ,  t.  II,  fol.  450).  Le  sceau  de  la 
éôur  dudit'seigneiir  est  parti  au  Fr  trois  fasces  nébu - 
lées ,  au  IIe  trois  annelets.  Simon  Chamaillart  mourut 
en  1295,  et  fut  inhumé  à  côté  de  son  père,  en  la  cha¬ 
melle  d’Anthenaise,  dans  l’abbaye  de  Bellebranche. 
Leurs  armoiries  sculptées  sur  leurs  tombeaux  repré*-, 
sentent  un  écu  vairé.  Simon  fut  père  de  Guillaume, 
qui  suit. 


v>»  Brai  momt  ancien* 
•«■hevroimé.d’or  el  de 
gueules  de  8  piè¬ 
ces. 


n 


D  ANT1JENAISE. 


X.  Guillaume  Chamaillart,  chevalier,  sire  d'slu\ 
tenaise ,  banneret,  donna  quittance,  le  11  novembre 
1345,  pour  les  appointements  de  lui  et  de  trois  chel 
valiers  et  dix-neuf  écuyers  servant  sous  ses  ordre( 
ès-guerres  de  Saintonge.  ( Recueil  de  l’ancienne  no¬ 
blesse  de  France ,  tiré  du  ban  et  arrière-ban ,  p.  54-)  I 
Son  sceau,  au  bas  de  cette  quittance,  représente  ui 
écu  vairé.  Il  épousa  Marie,  vicomtesse  de  Beaumopt 
et  de  Sainte-Suzanne,  dame  deFresnay,  d’Argenton, 
de  Nogent-le-Rotrou,  de  la  Flèche,  de  Château-Gon- 
tier  et  de  Pouancé,  sœur  et  héritière  de  Louis,  vi¬ 
comte  de  Beaumont,  tué  à  la  bataille  de  Cocherel  lel 
23  mai  1364.  Guillaume  Chamaillart  dont  la  famille| 
avait  quitté  ses  armoiries  pour  porter  celles  cTAn- 
thenaise,  quitta  celles-ci  depuis  son  mariage  avec] 
l’héritière  des  vicomtes  de  Beaumont,  pour  porter! 
l’écu  chevronné  de  cette  dernière  maison.  {Histoire I 
des  grands  officiers  de  la  couronne ,  t.  1 ,  p.  271  ;  t.  VI, 
p.  138;  la  Vraye  et  parfaite  science  des  armoiries , 
p.  163).  Guillaume  Chamaillart  eut  pour  fille  et  héri¬ 
tière  Marie,  qui  suit. 

1  i .  Marie  Cuamaillart,  vicomtesse  de  Beaumont,  dame  d’An- 
thenaise,  de  Bazougers,  etc.,  mariée,  le  20  octobre  1371,  à 
Pierre  II,  comte  d’ Alençon  et  du  Perche,  baron  de  Fougères  et  I 
d'Argentan,  prince  du  sang  royal  de  France.  Il  en  eut,  entre] 
autres  enfants  : 


12.  Jean  Ier,  duc  d’Alençon,  comte  du  Perche,  etc.,  marié,  le  26 
juin  i  396,  avec  Marie  de  Bretagne ,  dont  : 

15.  Jean  II,  duc  d’Alençon,  marié  en  secondes  noces,  le  30  avril 
1 437,  avec  Marie  d’ Armagnac.  U  en  eut  : 


<4.  René,  duc  d’Alençon,  qui  épousa,  le  14  mai  1488,  Marguerite 
de  Lorraine.  Ils  ont  laissé  : 

15.  Françoise  d’Alençon,  duchesse  de  Beaumont  en  1543,  mariée 
le  1 8  mai  1  51  3  à  Charles  de  Bourbon ,  duc  de  Vendôme,  qui  en 
eut,  entre  autres  enfants  : 

1 6.  Antoine  de  Bourbon,  roi  de  Navarre,  prince  de  Béarn,  duc  de 
Vendôme,  de  Beaumont  et  d’Albret,  marié,  le  20  octobre  1548, 
avec  Jeanne  d'Albrely  reine  de  Navarre,  dont  est  né  : 

17.  Henri  IV,  roi  de  France  et  de  Navarre. 


l>  ANTHENAISE. 


BRANCHE  DU  PLE&SIS-ANTHENAISE. 

|  VI.  Amauri  d’Anthenaise,  Ier  du  nom,  fils  puiné  de 
Hamelin,  IIe  du  nom  ,  seigneur  d’Anthenaise,  de 
Bouére,  etc.,  eut  en  partage  la  terre  du  Plessis,  nom¬ 
mée  Anthenaise.  Ménage  (p.  166),  en  l’indiquant 
comme  l’auteur  des  branches  de  la  maison  d’Anthe¬ 
naise  établies  dans  F  Anjou,  le  pays  Nantais  et  le  bail¬ 
liage  d’Alençon,  cite  une  charte  del’abbaye  de  Saint- 
Vincent  du  Mans,  de  l’année  1 207,  dans  laquelle  il  est 
mentionné.  11  avait  épousé,  vers  1 180,  Ebroïne ,  avec 
laquelle  il  est  mentionné  dans  un  titre  de  l’année 
1217.  11  en  eut,  entre  autres  enfants  : 

i°  Jean,  Ier  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Simonne  d’Anthenaise ,  mariée  avec  Jean  Prachercau, 
valet  (écuyer),  seigneur  de  Chevillé. 

VII.  Jean  d’ Anthenaise  ,  Ier  du  nom,  chevalier, 
seigneur  du  Plessis- Anthenaise,  fut  présent  avec  Jean 
Vachereau ,  son  beau-frère,  à  la  consécration  de  la 
chapelle  de  I\ otre-Dame  de  l’ahhaye  de  laCouture  du 
Mans.(Z)’i/o2ter).Il  eut,  entre  autres  enfants,  Anceau, 
qui  suit. 

I  VIII.  Anceau  d’ Anthenaise,  chevalier,  seigneur  du 
Plessis- Anthenaise,  épousa  une  dame  nommée  Jeanne. 

11  est  nommé  avec  elle  et  qualifié  miles  dans  un  acte 
qu’il  passa  avec  Briant, seigneur  de  Montejean, en  1259. 

[W Hozier).  Il  eut  pour  fils  Aimeri,dont  on  va  parler. 

IX.  Aimeri  d’Anthenaise  ,  Ier  du  nom,  chevalier, 
seigneur  du  Plessis-Anthenaise ,  vivait  en  1282.  Il 
|  avait  épousé  Bonne  de  Sillé,  fille  de  Halange,  baron  5 
de  Sillé-le-Guillaume,  et  de  Blanche  de  Coulons  ,  et  ««s,  3  n  2. 
sœur  de  Béatrix  de  Sillé,  femme  de  Lancelot,  seigneur 
d’Estrées.  ( D’Hozier ).  Il  eut,  entre  autres  enfants: 

\ 0  Jean  d’Anthenaise,  seigneur  d’Anthenaise  et  de  Villeray 
(terre  située  commune  de  Javron,  élection  du  Mans).  Il 
vivait  en  1300,  et  reçut  un  hommage  à  cause  de  son  fief 
de  Villeray,  le  1 2  janvier  1 3 1  3  (v.  st.).  11  eut,  entre  autres 
enfants  : 


30 


D  ANTHEJNA1SE. 


t>fi  liFerté; 
d'hermine,  au  «au 
toit  île  gueules. 


ds  MonTBiBAïf  : 
d’or,  frellè  de  gueu 

»e  Bsiolit  : 


A.  Jean  d’Anthenaise,  seigneur  de  Villcray,  auquel  Jeî 
de  Champvallon  rendit  hommage  pour  îles  biens  moJ 
vants  de  son  fief  de  Villeray  en  1340  ; 

R.  Eustache  d’Anthenaise,  mariée  vers  la  meme  époqi 
avec  Renaud  ,  seigneur  de  Montbazon .  Leur  filj 
unique  : 

Jeanne,  dame  de  Montbazon,  épousa  Guillaume 
Craon  ,  vicomte  de  Châteaudun  ,  seigneur  rt 
Montbazon,  de  Marcillac,  de  Sainte-Maure, 
Jarnac ,  etc.,  chambellan  du  roi  Charles  VI 
( Hist .  des  grands  ojf.  de  la  Couronne ,  t.  VIII 
P.  57i); 

2°  Robert,  qui  suit. 

X.  Robert  d’Anthenaise  ,  chevalier,  co-seigneui 
d’Anthenaise,  vivait  en  1300.  Il  est  fait  mention  d< 
lui  dans  un  registre  des  chartes  d’Anjou  ,  cott 
MXLVIII.  On  y  voit  que  le  roi  Philippe-le-Long  ac¬ 
corda  par  lettres  du  mois  de  juin  1317,  au  sire  d< 
Craon,  sénéchal  d’Anjou ,  de  Touraine  et  du  Maine,! 
la  confiscation  de  quelques  biens,  et  entre  autres] 
ceux  de  Robert  d’Anthenaise,  pour  plusieurs  méfaitsl 
envers  Pierre  de  Longueil,  évêque  du  Mans.  (D’Ho- 1 
zier).  Robert  eut,  entre  autres  enfants  : 

i°Hamelin,  III *•  du  nom, qui  suit; 

2°  Colonie  d’Anthenaise,  épouse  de  Michel,  seigneur  de  Jow 
chères ,  paroisse  de  Louvaine,  près  le  Lion.d’ Angers.  Ils 
vivaient  en  1350,  et  sont  représentés  dans  une  vitre  du 
grand  autel  de  l’église  de  la  Trinité  d’Angers  avec  leurs 
armoiries,  celles  de  Jonchères  :  d'azur ,  semé  de  fleurs  de 
lys  d’or  et  une  patte  de  lion  d'argent  ;  et  celles  d’Anthe¬ 
naise  ;  d’ argent,  a  Z  jumelles  de  gueules  en  bande.  (D’Ro- 
zier). 


XI.  Hamelin  d’A]vthi:2vaise,  111°  du  nom,  seigneur 
d’Anthenaise,  épousa  Marguerite  de  la  Ferté.IIs  fi¬ 
rent,  en  1368,  un  testament  conjonctif  par  lequel  ils 
firent  certains  legsà  la  fabrique  de  la  Chapelle.  ( D'Ho - 
zier).  Il  y  est  fait  mention  d’Aimerileur  fils,  qui  suit. 


XII.  Aimeri  d’Anthenàise,  H°  du  nom ,  seigneur 
d’Anthenaise,  épousa  1°  Lucasse  de  Montejean, 
2  >  Perronnelle  de  Briolay,  veuve  du  seigneur  du 
Plessis -Fresneau  en  1393.  On  voit  par  le  30e  compte 


D  ANTHEXAISE. 


31 


de  Guillaume  d’Enfernet,  trésorier  des  guerres  du 
roi,  du  Ier  mars  1382  au  dernier  février  1383,  qu’Ai- 
meri  d’Anthenaise  servait  dans  les  guerres  de  ce 
temps  avec  huit  autres  écuyers  de  sa  compagnie, 
suivant  une  quittance  d’appointements  qu’il  donna 
à  Orléans  le  8  août.  ( D’Hozier .)  Aimeri  eut  pour  eu- 
fants; 

!  Du  premier  lit  : 

1°  Jean,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

Du  second  lit  : 

;  2°  Catherine  d’Antheuaise  ; 

3°  Marguerite  d’Anthenaise. 


XIII.  Jean  d’Anthenaise  ,  11°  du  nom,  chevalier, 
seigneur  d’Anthenaise  et  de  Villeray,  fut  marié  par 
son  père  en  1393  avec  Jeanne  Fresnjçl,  dame  et  héri  F (IB4NBL  : 
tière  du  Plessis-Fresneau,  fille  de  N —  Fresnel,  sei *  tcco-T- 

gneur  du  Plessis-Fresneau,  et  de  Perronelle  de  Brio- Kîdu^nr'  s 
lay.  Il  consentit  des  baux  et  ventes  les  1 4  mars  1391  , 2  et  1- 
Il  janvier  1393  et  en  1395.  Il  vivait  encore  en  1411, 
et  laissa  trois  fils  et  une  fille  : 


1*  Aimeri,  IIIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Brizegault  d’Anthenaise  ; 

3°  Pierre,  Ier  du  nom,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  de 
Villeray  et  du  Port-Joulain,  mentionnée  en  son  rang; 

4°  Jeanne  d’Anthenaise,  mariée,  par  contrat  de  l’année  4  41  *2, 
avec  Pierre  Bineu ,  chevalier,  seigneur  du  Port-Joulain. 


XIV.  Aimeri  d’Anthenaise,  IIIe  du  nom,  seigneur 
d’Anthenaise,  né  en  1 394,  commença  de  bonne  heure 
à  porter  les  armes  dans  la  longue  guerre  qui  amena 
l’expulsion  des  Anglais  du  royaume.  Fait  prisonnier  à 
la  bataille  de  Verneuil,  en  1424  ,  par  un  capitaine 
anglais  appelé  Jean  Fastol ,  sa  rançon,  fixée  à  2800 
vieux  écus  d’or,  fut  avancée  par  Pierre  d’Anthenaise. 
son  frère,  ainsi  qu’on  le  voit  par  une  transaction  qu’il 
passa,  en  1445,  avec  Jean  d'Anthenaise,  son  neveu, 
fils  du  même  Pierre.  Aimeri  d’Anthenaise  comman¬ 
dait  dans  le  château  de  Sillé  le-Guillaume  lorsqu’en 


32 


L  ANTI1EM  AISE. 


14321e  comte  d’Arondel,  général  anglais,  vint  en  fai rj 
le  siège.  La  résistance  que  ce  vaillant  capitaine  opl 
posa  à  toute  une  armée,  ne  pouvait  se  prolonger  long  J 
temps  sans  secours.  Pour  avoir  le  temps  d’en  obtenir  J 
Aimeri  d’Anthenaise  conclut  avec  le  comte  d’Aron  I 
del  une  convention  où  il  fut  stipulé  que,  si  dans  lé 
délai  de  six  semaines,  les  Français  étaient  victorieux 
dans  la  bataille  qui  devait  se  livrer  dans  la  lande  de 
Lormeau,  à  une  lieue  et  demie  de Sillé-le  Guillaume, 
il  reprendrait  les  otages  par  lui  donnés,  et  le  comte 
d’Arondel  se  départirait  de  toute  entreprise  ulté¬ 
rieure  contre  le  château,  et  que  si  au  contraire  les 
Anglais  étaient  vainqueurs,  il  leur  remettrait  la  place. 
L’armée  française  ,  commandée  par  les  ducs  d’Anjou 
et  d’Alençon  et  par  le  connétable  de  Bichemont ,  se 
rendit  au  lieu  lixé  pour  la  bataille.  Le  comte  d’A¬ 
rondel,  sommé  par  un  héraut  de  se  rendre  au  même 
lieu  ou  de  délivrer  les  otages  du  château  de  Sillé , 
préféra  ce  dernier  parti;  mais  dès  que  l’armée  fran¬ 
çaise  se  fut  retirée,  les  Anglais,  peu  scrupuleux  sur 
la  bonne  foi ,  dirigèrent  inopinément  tous  leurs  ef¬ 
forts  contre  le  château  de  Sillé  qu’ils  emportèrent 
d’assaut.  ( Histoire  des  évêques  du  Mans ,  par  le  Cour- 
vaisier,  p.  708;Bourdigné,  Chroniques  d’ Anjou).  Ai¬ 
meri  d’Anthenaise  reçut  un  don  du  roi  pour  ses  ser¬ 
vices  en  1435.  Il  passa  une  transaction  en  1456,  pour 
certains  héritages  avec  les  enfants  de  Jean  d’Anthe- 
naise,  seigneur  de  Yilleray,  et  fit  son  testament  le  4 
janvier  1469(c.s£.),  étant  âgé  de  soixante-quinze  ans. 
loppèb  ;  H  avait  épousé  Louise  Loppée  ,  dont  il  eut  : 

4°  Charles,  1er  du  nom,  qui  suit; 

2°  Jeanne  d’Anthenaise,  femme  du  seigneur  d’Illiers. 

XV.  Charles  d’Anthenaise,  l01  du  nom,  seigneur 
d’Anthenaise  ,  écuyer  de  l’écurie  du  roi,  épousa  Isa- 
beau  des  Aiglantiejis,  fille  de  Guillaume  des  AieJan- 

nss  Aigi.anubrs  i  r> •  u  i 

tiers,  seigneur  d  (Jiron,  sœur  de  Pierre  et  tante  de 
Brizegault,  seigneurs  des  Aiglantiers,  d’Oiron  et  du 
Bois-au-Parc,  et  vivait  en  149  4.  (D’Hozier).  Ses  en¬ 
fants  furent  : 


33 


d’anthenaise. 

4»  René,  le r  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

2°  Guionne  d'Anthenaise,  mariée,  avant  4 486,  avec  Pierre  de 
la  Hautonnière,  seigneur  dudit  lieftiet  delà  Pilioraye,  mort 
au  mois  de  mai  4  527  ; 

3°  Guillemine  d’Anthenaise,  femme  en  4  470  de  N....  de  Ci- 
gongne ,  seigneur  de  Montigny  ; 

4°  Jeanne  d’Anthenaise,  femme  de  Jean  du  Grenier ,  seigneur 
de  la  Pelonière  et  de  la  Breton nière  ,  vivant  en  4  486. 

( D’IIozier ). 

XVI.  René  d’Anthenaise,  Ier  du  nom,  seigneur 
d’Anthenaise  et  de  la  Tannière,  vivait  en  1487,  avec 
Jeanne  le  Clerc,  sa  femme,  sœur  de  Nicolas  le  v«cl*«c: 
Clerc,  seigneur  de  Juigné  ,  et  fille  de  Jean  le  Clerc,  de  gueules  ,  bordée 
seigneur  de  Juigné,  et  de  Marguerite  d’Auluières,  safàbu  e^Smée 
seconde  femme.  ( D’Hozier ).  De  ce  mariage  sont  pro-^^ü-*;1^! 

VenUS  I  inées  de  gueules. 


4°  Louis,  qui  suit; 

2°  Charlotte  d’Anthenaise,  femme  de  N . de  Margat ,  sei¬ 

gneur  de  la  Blairie,  en  4  54  9; 

3°  Jeanne  d'Anthenaise,  mariée  à  N  .... de  Fontaines,  en 
Normandie  ; 

4°  Catherine  d’Anthenaise ,  femme  4°  de  René  le  Vicomte , 
seigneur  de  Villy,  de  St-Germain,  etc.,  vivant  en  4  528  ; 

2°  de  Thomas  de  la  Haye ,  seigneur  de  la  Maillardière; 

5°  Ambroise  d’Anthenaise,  mariée,  4°  avec  Patrice  de  Goué, 
seigneur  du  Lieu,  filsde  Thomas  de  Goué,  seigneur  duLieu, 
et  deMathurine  de  Boisguimault  {Biblioth.  de  l’Arsenal ); 

2°  avec  N . de  la  Haye-Saint- Hilaire. 

XVII.  Louis  d’Anthenaise,  seigneur  d’Anthenaise, 
du  Saux  et  delà  Tannière,  épousa,  en  1515 ,  Jeanne 
de  Cekvon,  fille  unique  et  héritière  de  René  de  Cer- 

7  a  de  tmioi: 

von,  seigneur  de  la  Motte-Busson,  et  de  Thiphaine£«uj» •« 
Pierre  de  la  Sorinière.  11  mourut  en  1527.  (D'Hozier).  "" 

Leurs  enfants  furent  : 


4°  Charles  d’Anthenaise,  seigneur  de  la  Motte-Busson,  che¬ 
valier  de  l’ordre  du  Roi,  marié  en  4  549  avec  Madeleine 
de  Carel,  dame  de  Lespinay  et  de  Melangie.  Il  mourut 
sans  enfants  le  4  5  juin  4  576,  et  sa  veuve  se  remaria  avec 
René  Tessier,  seigneur  de  Courcelles  ; 

2°  Germain,  dojat  l’article  suit; 

3°  Renée  d’Anthenaise,  dame  du  Saux,  mariée,  par  contrat 

3 


34 


I)  ANTHEKA1SE. 


du  4  8  mai  4  858,  passé  devant  Ambroise  Tartroux,  notaire 
de  la  cour  de  Laval,  avec  Antoine  de  la  Chapelle- llain- 
souin ,  seigneur  de  la  Troussière  et  de  Varennes,  fils  de 
Jean  de  la  Chapelle,  seigneur  des  mêmes  lieux,  et  de  Chris- 
tophlette  l’Enfant,  dame  de  Varennes.  ( Bibl .  de  V Arsenal). 
Par  acte  du  3  juillet  4  577,  signe'  Baudoin.  Raimbaud  et 
Guérin,  Renée  d’Anthenaise,  dame  de  Vaujours,  veuve  de 
noble  et  puissant  seigneur  Antoine  de  la  Chapelle,  seigneur 
de  Varennes-l’Enfant,  et  héritière  en  partie  de  messire 
Charles  d’Anthenaise,  son  frère,  chevalier  de  l’ordre  du 
Roi,  donna  procuration  à  André  Baudoin,  seigneur  de  la 
Forge,  pour  fairehommage  à  la  seigneurie  de  la  Rongèrc  à 
raison  de  la  terre  de  la  Gmvenantière.  Elle  laissa  deux 
enfants  qui  partagèrent  sa  succession  par  acte  reçu  par 
Guérin,  notaire  au  Mans,  le  2  décembre  4  594,  savoir: 

A.  François  de  la  Chapelle,  baron  de  Varennes-l’En- 
fant,  chevalier  de  l’ordre  du  Roi  ; 

B.  Christophlette  de  la  Chapelle,  femme  de  Charles  de 
Cervon,  seigneur  des  Arcis,  aussi  chevalier  de  l’ordre 
du  Roi. 

XVIII.  Germain  d’Anthenaise,  seigneur  d’Anthe¬ 
naise,  chevalier  de  l’ordre  du  Roi  en  1569,  nommé 
gouverneur  de  Fougères  dès  1565,  fut  marié  deux 
„  .  .  fois  :  1°  avec  Jeanne  de  la  Fermière,  dame  de  Pas- 

db  Li  Fihmihb;  .  ,  7. 

d’argent,  à  s  fers  de  coux,  veuve  de  Tristan  de  Lanean,  seigneur  de  Bois- 
Février,  capitaine  de  Bennes  et  panetier  de  la  reine; 
db lskcan:  2*avec  Renée  deLangan,  damede  Bevreau,  en  1572, 

de  table,  au  léopard  7  ’  7 

d’argent ,  ïampassé  v euvedeN  .é.  d  Avoines  et  hile  de  Georges  de  l  angati, 

de  gueules  couronne  efc(je  j^jar|e  peschart  de  Bertiières.  Germain  d’Anthe¬ 
naise  mourut  après  l’année  1587.  ( D'Hozier ).  Ses  en¬ 
fants  furent  ; 

Du  premier  lit  : 

4«  Françoise  d'Anthenaise ,  mariée  4°  en  4587,  avec  Ga¬ 
briel  des  f^aux,  seigneur  de  la  Tour-du-Mont;  2°  en 
4  600,  avec  N . de  Maillé  de  la  Tour-Landry ; 

2#  Renée  d’Anthenaise,  mariée,  en  4  586,  avec  Pierre  de  la 
Haye,  seigneur  de  la  Haye-de-Rfissarthe,  eti  Anjou; 

Du  second  lit  : 

3°  René,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

4°  Renée  d’Anthenaise,  morte  jeune  en  4  594; 

3°  Charlotte  d’Anthenaise,  morte  en  4  592. 


D  ANTHENAISE. 


35 


XIX.  René  d’Anthenaise  ,  IIe  du  nom,  chevalier, 
seigneur  d’Anthenaise  et  delà  Motte-Busson ,  né  le  „  m»™»: 

30  octobre  1580,  épousa:  1°  en  1601,  Marie  le  Mas- 
tin,  fille  de  Claude  le  Mastin,  chevalier,  seigneur  de  dec6^eur8  de  lr  de 
la  Favrière,  du  Châtelier-Berle,  deChampagné,  etc., 
chevalier  de  l’ordre  du  Roi,  gentilhomme  ordinaire 
de  sa  chambre  et  gentilhomme  d’honneur  delà  reine 
Catherine  de  Médicis,  et  de  Jeanne  de  Barbezières, 
baronne  de  Nuaillé,  dame  de  Ferrières  et  de  Beaure- 
gard;  2°  N . de  Montesson.  11  mourut  sans  posté-  qu’ir¬ 

rité  en  1642,  et  c’est  depuis  cette  époque  que  la  terre feuillel  d8,tur 
du  Plessis-Anthenaise  sortit  de  la  famille. 

SEIGNEURS  DE  VILLE  RAY,  DUPORT-JOULA1N. 

XIV.  Pierre  d’Anthenaise,!"  du  nom,  écuyer,  sei¬ 
gneur  de  Villeray,  fils  puîné  de  Jean  d’Anthenaise, 

11e  du  nom,  seigneur  d’Anthenaise  et  de  Villeray,  et 
de  Jeanne  Fresnel,  dame  du  Plessis-Fresneau,  épousa 
par  contrat  de  l’année  1416,  Marie  du  Fresne,  d  ai  D(DtF“*”  n  de 

de  Jean,  seigneur  du  Fresne,  d’ An  verse,  etc. ,  et  degueC  umplîné! 
Perrine  d’Andigné.  Elle  apporta  à  Pierre  d’Anthe- av!  ** 
naise  la  terre  et  fief  du  Fresne,  que  ses  descendants 
ont  conservée  jusqu’en  1594,  qu’elle  passa  par  une 
alliance  dans  la  maison  de  Beauregard.  Dans  un 
aveu  rendu  le  5  novembre  1435,  par  Jean  de  la  Plan¬ 
che,  écuyer,  seigneur  de  Ruillé  en  Anjou,  à  très-no 
ble  et  puissant  seigneur  Geoffroi  ,  vicomte  de 
Rochechouart,  seigneur  de  Tonnay  Charente,  pour 
la  châtellenie  de  Uuillé,  qu’il  tenait  à  foi  et  hom¬ 
mage  simple  de  la  châtellenie  d’Entrames,  il  est  dit 
que  Pierre  d’Anthenaise  avait  vendu  à  Pierre  Cadot 
cinq  quartiers  de  vignes  situés  en  la  mouvance  de 
la  châtellenie  de  Ruill é.(Arch.  du  château  de  Ruillé). 

Pierre  d’Anthenaise  a  laissé,  entre  autres  enfants, 

Jean  IIIe  qui  suit. 

XV.  Jean  d’Anthenaise,  IIIe  du  nom,  écuyer,  sei¬ 
gneur  de  Villeray,  de  Villepuy,  du  Fresne,  etc., 
épousa,  en  1440,  Guionne  Bineü,  fille  aînée  et  prin¬ 
cipale  héritière  de  messire  Jean  Bineu,  chevalier, 


36 


D  ANTHBNAISE. 


seigneur  du  Port-Joulain  ,  terre  située  dans  la  com 
mune  de  Marigné-sous-Daon,  arrondissement  de  Se- 
gré.  Elle  le  rendit  père  de  : 

4°  Aimeri,  IIIe  «lu  nom,  qui  suit; 

S°  Jeanne-Marguerite  d’Anthenaise,  mariée  avec  Pierre  ha¬ 
chereau,  son  parent  du  9e  au  10e  degré,  seigneur  des  Che¬ 
nets  et  de  Chevillé,  maître  d’hôtel  du  roi  de  Sicile. 
(D'Hozier). 


DB  Là  ('.BAFBLI.t; 

d’or,  à  U  crois  de 
sable. 


XVI.  Aimeri  d’Anthenaise  ,  IIIe  du  nom  ,  écuyer, 
seigneur  de  Villeray,  du  Port-Joulain,  de  Villepuy, 
de  là  Haye-sur-Goulemont,  etc.,  épousa,  en  1472, 
Jeanne  de  la  Chapelle  qui ,  veuve  de  lui  en  1 507  , 
date  d’un  partage  qu’elle  fit  avec  ses  enfants,  fit  son 
testament  le  1 5  septembre  1523.  Elle  transigea,  le  1  i 
février  1525  (y,  st.)  avec  Jean  et  François,  ses  fils. 
( D' ffozier).  Elle  en  avait  eu  quatre  : 


4°  Jean  d’Anthenaise,  dont  la  destinée,  ultérieurement  au 
partage  de  4  525,  est  restée  ignorée  ; 

2<>  Jacques  ,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

3°  François  d’Anthenaise,  marié  avec  Anne  le  Clerc,  laquelle 
était  veuve  de  lui  lors  d’une  transaction  qu’elle  passa  le  25 
juin  4  552  avec  Jean  d’Anthenaise,  son  neveu  ; 

4°  Autre  Jean  d’Anthenaise,  curé  de  Houssay,  au  Maine,  dé¬ 
cédé  en  la  Cour  du  Port-Joulain.  vers  le  milieu  du  mois  de 
novembre  4  557.  ( Registres  de  l'état  civil  de  la  commune 
de  Marigné-sous-Daon ) . 

XVII.  Jacques  d’Anthenaise,  écuyer,  seigneur  du 
Fresne ,  de  Villeray,  du  Port-Joulain,  de  Ville- 
puy,  etc.,  partagea,  le  23  mars  1507,  avec  Jean  Va- 
chereau,  son  cousin,  la  succession  de  Jean  Bineu, 
leur  grand  oncle.  Jacques  d’Anthenaise  comparut  à 
l’arrière-ban  d’Anjou  en  1535.  [Arrêt  de  la  chambre 
établie  pour  la  réformation  de  la  noblesse  de  Br  etagne 
du  20  mai  1669).  11  épousa,  1°  le  25  mars  1506, 
d-argcm'au^Mutoir  Françoise  de  Froulay,  fille  de  Guillaume  de  Frou- 
dê  faMe1**  * eD6rêlé  W  »  seigneur  de  Beauquesne ,  et  de  Catherine  de 
Chauvigné.  [Histoire  des  grands  officiers  de  la  cou- 
dVgen®aTfateede  ronne,  t.  VII,  p.  668)  j  2°  Kenée  de  Bouille,  laquelle 
,f£tl4i dc°0r’  veuve  de  Fii  le  27  juillet  1539,  et  dont  il  n’eut 
uce*  du  .ecoodpas  d’enfants.  Il  reçut  plusieurs  hommages  à  cause 


d’aïITHENAISE. 


37 


de  sa  terre  de  Villeray  en  1509  et  1521  et  fit  hom¬ 
mage  de  ses  terres  à  René  ,  seigneur  de  l’isle  le  2 
septembre  1531.  (  D'Hozier  ).  11  eut  de  Françoise 
de  Froulay,  sa  première  femme  : 

1°  Jean,  IVe  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Anne  d’Anthenaise,  mariée,  par  contrat  du  18  août  1530, 
avec  Jean  de  Pannard,  écuyer,  seigneur  de  Chantepie,  le¬ 
quel  transigea  avec  Jean  d’Anthenaise,  son  beau  frère,  le 
14  janvier  1539  (v.  st.); 

3 o  Catherine  d’Anthenaise,  mariée  avec  Jean  de  Fromentiè- 
resy  seigneur  de  Mellé  fils  d’André  de  Fromentières,  sei¬ 
gneur  de  Melle,  et  de  Jeanne  de  Montaillé.  ( Biblioth .  de 
l’ Arsenal). 

XVIII.  Jean  d’Anthenaise,  IVe  du  nom,  écuyer, 
seigneur  du  Port-Joulain ,  de  Villeray,  du  Fresne  et 
de  la  Haye-sur-Coulemont,  épousa:  1°  par  contrat  du 
4  février  1539,  Simonne  de  Champagne,  fille  de  Pierre  dc  «bie^ttéT.r- 
de  Champagne,  chevalier,  seigneur  dudit  lieu, 

Peschesetd,  delà  Motte-Achard,  de  Parcé,  d’Avoise,5»»*"1^ gueules, 
de  Valon,  premier  baron  du  Maine,  chevalier  de  l’or¬ 
dre  du  Roi,  et  d’Anne  de  Fromentières,  dame  du 
Plessis-Fromentières.  Simonne  de  Champagne  fut 
inhumée  en  la  chapelle  du  Port-Joulain  le  1 8  avril 
1564.  (Registres  de  Marigné]\  2°  Catherine  d’Aba- 
tant.  On  trouve  un  aveu  de  Lescoublère,  terre  rele-  »’A»m*TS 
vant  du  Port-Joulain,  rendu,  en  1559,  à  Jean  d’An¬ 
thenaise,  seigneur  du  Port-Joulain,  de  Villeray  et  du 
Fresne.  11  fit  son  testamentle  28  octobre  1574,  et  ne 
vivait  plus  le  29  avril  1575.  A  cette  époque  Catherine 
d’Abatant,  sa  veuve,  transigea  avec  Pierre,  son  fils 
aîné.  Ses  enfants  furent  ; 

Du  premier  lit : 

1°  Pierre,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2»  Jean,  Ve  du  nom,  auteur  de  la  secondk  branche  du  Port- 
Joulain,  mentionnée  à  son  rang; 

3°  Christophe  d’Anthenaise,  mort  avant  le  25  mars  1584; 

4°  François  d’Anthenaise.  Il  ne  vivait  plus  à  la  meme  épo¬ 
que;  x 

Du  second  lit : 

5°  Urbain  d’Anthenaise,  marie  avec  Charlotte  de  V aux 
Il  a  pu  être  père  de  : 


38 


D  ANTHKNA1SF.. 


A.  Jean  d  Anthenaise  i  baptisés  en  l’église  de  Marignc 

B.  Renée  d’Anthenaise  )  en  4  610; 

60  Madeleine  d’Anthenaise,  dame  du  Fresne,  mariée,  en  4  59* , 
avec  Honorat-Benjamin  de  Beauregard ,  auquel  elle  porta 
la  terre  du  Fresne.  Elle  mourut  en  4  620. 

XIX.  Pierre  d’Amthenaise,  11e  du  nom,  chevalier, 
seigneur  du  Port-Joulain  ,  de  Villeray,  de  la  Haye, 
duPetit-Bay,  de  Yaujours  et  de  la  Bigne,  épousa, 
par  contrat  du  1 1  août  1574,  Madeleine  Loisel,  fille 
ae gable.' è  s  cro..  de  noble  Pierre  Loisel,  seigneur  deBrinon,  et  de 
*a»t.  d'arpent.  Marie  Je  Poillé.  11  produisit  ses  titres  devant  les 
commissaires  aux  francs  fiefs  à  Angers,  et  fut  main¬ 
tenu  dans  sa  noblesse  en  1686.  Pierre  d’Anthenaise 
suivait  alors  avec  un  zèle  outré  le  parti  de  la  ligue. 
Lors  de  la  surprise  du  château  de  Lassay ,  le  15  juin 
1 589,  il  tua  un  mestre  de  camp  d’infanterie  chargé 
delà  défense  de  cette  place.  Cet  événement  causa 
presque  entièrement  sa  ruine  par  l’effet  de  sa  longue 
fuite.  [D'Hozier).  Probablement  par  suite  de  cette 
affaire  il  vendit  le  Port-Joulain,  en  1590,  à  Jean 
d’Anthenaise ,  son  frère,  seigneur  de  la  Bigne,  lieu¬ 
tenant  de  roi  à  Craon,  et  souche  de  la  branche  d’An¬ 
thenaise  du  Port-Joulain.  Pierre  d’Anthenaise  fut  dé¬ 
chargé  du  ban  et  arrière  ban ,  le  14  mars  1597,  à  rai¬ 
son  de  ses  services.  Lui  et  sa  femme  émancipèrent 
Urbain  et  Pierre,  leurs  fils,  le  10 janvier  1612  (ld,.).  Il 
vivait  encore  en  1620.  De  leur  union  sont  provenus: 

4°  Urbain,  dont  l’article  suit; 

2°  Pierre,  IIIe  du  nom,  auteur  de  la  branche  des  sbignbuus  de 
la Pitellerib,  rapportée  ci-après; 

3o  René  d’Anthenaise,  écuyer,  seigneur  d’Ouville,  baptisé 
le  8  décembre  4  593,  marié,  par  contrat  du  30  juin  4  624  , 
avec  Gilberte  de  Lestang.  Il  obtint  une  sentence  en  4  648. 
{D'Hozier).  Il  laissa  deux  fils: 

A.  Jacques  d’Anthenaise,  écuyer.  Lui  et  son  frère 
étaient  sous  la  tutelle  de  Claude  d’Anthenaise,  sei¬ 
gneur  de  la  Pitellerie,  'leur  cousin,  suivant  acte  du 
4 *r  octobre  4  653.  Jacques  était  âgé  d’environ  54 
ans  et  non  marié  lors  de  la  production  des  titres  de 
sa  famille  devant  M.  de  Marie,  intendant  d’Alen¬ 
çon,  le  4  juin  4  666; 


DANTHENAISE-  39 

B.  Charles  d’Anthenaise,  écuyer,  âgé  de  24  ans  et  non 
marié  le  4  juin  1666; 

4o  François  d’Anthenaise,  écuyer,  seigneur  d’Ouvillc  et  des 
Bois,  vivant  le  27  septembre  1625; 

5°  Nicole  d’Anthenaise,  née  en  1576,  mariée,  le  16  novem¬ 
bre  1600,  avec  Nicolas  de  la  Barre ,  seigneur  des  Fongais. 

Elle  fut  inhumée  en  l’église  de  Marigné  le  2 6  janvier  1662, 
étant  âgée  de  86  ans; 

6®  Françoise  d’Anthenaise,  baptisée  le  18  août  1596; 

7®  Renée  d’Anthenaise,  mariée  à  François  de  Bonenfant, 
écuyer; 

8°  Anne  d’Anthenaise,  mineure  en  1619.  Elle  était  mariée, 
le  27  septembre  1623,  avec  Paul  de  Courdemanche, 
écqyer,  seigneur  de  St-Père; 

9o  Marie  d’Anthenaise.  Elle  vivait  le  12  mars  «637. 

XX.  Urbain  d’Anthenaise  ,  écuyer,  seigneur  de 
Bouilly,  émancipé  avec  Pierre,  son  frère,  le  10  jan¬ 
vier  1612,  fut  élu  tuteur  de  ses  frères  et  de  sa  sœur 
Anne  le  29  janvier  1619.  Il  transigea  avec  eux  en 
1623,  fit  un  échange  le  21  novembre  1626  avec 
Charles  Fortin,  écuyer,  seigneur  de  Courpalin,  et  Ju¬ 
lienne  le  Royer,  sa  femme,  puis  un  autre,  le  16  oc¬ 
tobre  1632  ,  avec  Emmanuel-Philbert  de  Gruel, 
écuyer,  seigneur  de  Thonnois.  Il  s'allia,  par  contrat 
du  25  juin  1633,  avecLouiseDEBocQuENCEY,  laquelle  M  bocqokhcbt: 
vivait  encore  le  5  novembre  1 656  et  était  fille  de  Jean  dX"’’  ÜrnehéTt 
deBoequencey,  écuyer,  seigneur  duChesne,  et  deCa-f®“^^s^V^ 
therine  de  Mallevoue.  Urbain  fut  maintenu  dans  sague,,les  t',nPR-,c  «* 
noblesse  par  jugement  des  commissaires  generaux  de-  du  même, 
putés  dans  la  généralité  d’Alençon  du  27  mars  1641. 

(D’Hozier).  De  son  mariage  sont  issus,  entre  autres 
enfants,  deux  fils  . 

1°  Claude,  Ier  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Pierre  d’Anthenaise,  écuyer,  seigneur  du  Douet,  paroisse 
du  Douet-Arthus,  élection  de  Lisieux.  Il  est  mentionné 
dans  un  acte  du  5  novembre  1656.  Il  épousa,  par  contrat 
du  12  septembre  1662,  Marguerite  i TOryille .  Il  obtint  une 
sentence  contre  Pierre  Alix  et  Marie  Durant,  sa  femme,  le 
1er  mars  1 664,  et  fut  compris  dans  l’acte  de  productiondes 
titres  de  sa  famille  délivré  à  Claude  d’Anthenaise,  son 
frère,  le  4  juin  1666.  Il  était  alors  âgé  d’environ  2  9  ans. 
il  fit  enregistrer  ses  armes,  bandé  d *  argent  et  de  gueules  de 


40 


D  ANTHENÀISE. 


six  pièces ,  à  l’armorial  de  la  généralité'  d’Alençon  (  foi.  I 
264  )  en  1698.  Son  fils  :  f 

Claude  d’Anthenaise  était  âgé  de  deux  ans  le  4  juin  I 
<666. 

XXÏ.  Claude  d’Anthenaisk,  Ier  du  nom ,  écuyer, 
seigneur  de  Rouilly  et  de  Poislé  ,  demeurait  en  la 
paroisse  de  Saint-Léger  sur  Sarthe,  bailliage  et  élec¬ 
tion  d’Alençon,  lorsqu’il  fut  maintenu  contre  Pierre 
d’Avesgo,  seigneur  de  la  Bretonnière,  le  15  octobre 
1659,  dans  la  possession  du  banc  qu’il  avait  dans  l’é¬ 
glise  paroissiale  de  Laleu.  (U  Hozier).  Comme  fils 
aîné,  il  avait  pris  pour  son  partage  la  terre  de  Rouilly, 
suivant  acte  du  5  octobre  1655.  11  fit  un  partage  avec 
Pierre  d’Anthenaise,  son  frère,  le  5  novembre  1656, 
en  présence  de  leur  mère  ,  et  s’allia  par  contrat  du 
26  août  1664,  avec  Françoise-Geneviève  de  Ciian- 
.] Vu !’ à'vKai.ts n t bois ,  fille  d’Emmanuel  de  Chandebois,  écuyer, 
drwMj '"de  agUcuiesf  se^Sneur  Haye,  et  de  Geneviève  du  Cbastel. 
chargé  d’un  jemi- Leur  contrat  est  rappelé  dans  une  sentence  du  12 
..°e  deux  membre. octobre  1665*,  et  le  20  décembre  de  la  même  année 
ïên.eff°n  BdoMe,d"il  donna  l’aveu  et  dénombrement  de  la  seigneurie  de 
Rouilly  à  Pierre  d’Avesgo,  écuyer,  seigneur  de  la 
Bretonnière.  ( D’Hozier ).  Claude  et  Pierre  d’Anthe¬ 
naise  produisirent  leurs  titres  de  noblesse  devant 
M.  de  Marie,  intendant  d’Alençon,  et  eurent  acte  de 
cette  production  le  4  juin  1666.  Claude  était  alors 
âgé  d’environ  31  ans.  11  eut  deux  fils  : 

<Claude  IIe. du  nom,  qui  suit  ; 

2°  André  d’Anthenaise,  écuyer,  vivant  en  <698. 

XXII.  Claude  d’Anthenaise  ,  IIe  du  nom,  écuyer, 
seigneur  de  Rouilly  et  de  Poislé ,  partagea  avec  son 
frère  André  la  succession  de  leur  père  le  15  juillet 
1698.  Il  fit  enregistrer  ses  armes,  bandé  chargent  et 
de  gueules  de  six  pièces,  à  l’armorial  de  la  généralité 
d’Alençon  (fol.  187).  11  épousa,  par  contrat  du  10 
db  col'.okm anchb  :  novembre  1708,  Anne  Thérèse  de  Courdemanche, 

d  azur,  a  3  lacs  d  a-  .  \  , 

snour  d’or  en  pai.  fjHe  de  Henri  de  Courdemanche,  ecuyer,  seigneur 
du  Bois,  et  deCatherine  du  Challet.  Ils  ont  eu,  entre 
autres  enfants  : 


D  AJNTIIEIM  AISE . 


4t 


Henri-Geoffroi  d’Anthenaise,  né  le  7  novembre  1717,  reçu 
-  page  delà  reine  le  7  juillet  1  733,  sur  titres  produits  remon¬ 
tant  à  Jacques  d’Anthenaise,  son  cinquième  aïeul ,  seigneur 
du  Fresne,  marié,  le  25  mars  1506,  avec  Françoise  de  Frou- 
lay.  (Armorial  général  de  France ,  registre  Ier,  première 
partie,  p.  20).  M.  d’Hozier  décrit  les  armes  de  Henri-Geof- 
ji  froi  ;  Bandé  d'argent  et  de  gueules  de  8  pièces  (l). 

Le  dernier  rejeton  mâle  de  cette  branche  de  Normandie  est 
décédé  en  1  8  02,  ne  laissant  que  deux  filles. 

I  SEIGNEURS  DE  LA  PITELLERIE. 

XX.  Pierre  d’Anthenaise,  IIIe  du  nom  ,  écuyer, 
seigneur  du  Lieu  et  de  la  Pitellerie,  fils  puîné  de 
Dierre  d’Anthenaise,  IIe  du  nom,  chevalier,  seigneur 
du  Port-Joulain ,  de  Villeray,  etc.,  et  de  Madeleine 
Loisel,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  avec  Urbain 
d’Anthenaise,  son  frère  aîné,  par  jugement  des  com¬ 
missaires  aux  francs  fiefs  députés  dans  la  généralité 
d’Alençon  du  27  mars  1641.  ( UHozier ).  Pierre  avait 
fait  un  partage  avec  ses  frères  le  21  septembre  1 623, 
et  s’était  allié,  par  contrat  du  2  janvier  1622,  avec 
Marie  des  Faveries,  fille  de  Philippe  des  Faveries,  ,, 
écuyer,  seigneur  du  Chesnav,  et  de  Catherine  de  aceompa- 

J  •  T-v  i  J  gnê  d*  3  losanges  du 

Pluviers.  De  leur  mariage  sont  provenus,  entre  autres  même, 
enfants  : 

1°  Claude,  Ier  du  nom,^dont  l’article  suit; 

2°  Autre  Claude  d’Anthenaise,  écuyer,  seigneur  du  Parc-Cot- 
teron.  Il  eut  avec  Claude  d’Anthenaise,  écuyer,  seigneur  de 
la  Pitellerie,  son  frère  aîné,  pouvoir  de  tirer  et  chasser  sur 
leurs  terres,  par  sentence  du  16  mai  1656,  rendue  contre 
Pierre  de  Loisel,  écuyer,  seigneur  de  St-Léger.  (D’Hozier). 

Marie  Froger ,  sa  veuve,  fut  nommée,  le  9  mars  1658,  tu¬ 
trice  de  leur  fils  : 

Pierre  d’Anthenaise,  écuyer,  auquel  fut  commun  l’acte 
de  production  des  titres  de  sa  famille  devant  l’inten- 


(l)  Preuves  certifiées  par  Louis-Pierre  d’Hozier,  juge  d’armes 
de  France,  à  la  reine  et  à  très-haut  et  très-puissant  seigneur 
messire  René  Mans  de  Froulay,  son  premier  écuyer,  comte  de 
Tessé,  lieutenant-général  des  armées  du  roi,  chevalier  des  ordres 
et  grand  d’Espagne.  (Expédition  délivrée  par  M.  d'Hozier  a  V er- 
sailles,  le  20  septembre  1838). 


42 


D  ANTHENAISE. 


dant  d’Alençon,  le  k  juin  <666.  11  était  alors  âgé 
<6  ans. 

XXL  Claude  d’Anthenaise,  Ier  du  nom,  écuyer 
seigneur  de  la  Pitellerie,  baptisé  le  21  janvier  1624 
servit  sous  le  marquis  de  Saint- Simon-Courtomer 
suivant  un  certificat  du  18  juin  1642.  Il  s’allia  par  arti-l 
clés  du  4  février 1 649,  reconnus  le  6  août  suivant,  avei 
ns tbokson :  Françoise  deTronson,  fille  de  Hobert  de  Tronson 
à  »  fleur*  de  cou- ecuyer,  sieur  dudit  lieu,  gentilhomme  de  la  venern 
2  d’argent,  maçonné  du  roi,  et  de  Florence  d’Aureville.  Claude  d’Anthe 
naise  fut  compris  dans  l’acte  de  production  des  titre! 
de  sa  famille  devant  M.  de  Marie,  intendant  de  1< 
généralité  d’Alençon,  du  4  juin  1666.  11  était  alor 
âgé  de  44  ans.  Il  eut  pour  fils  François,  dont  on  vî 
parler. 

XXII.  François  d’Anthenaise,  écuyer,  seigneur  de 
la  Pitellerie,  né  le  2  mars  1650,  épousa  par  article 
m  flhubikl ;  du  31  décembre  1674,  reconnus  le  15  mai  1675,  Ma- 
dc%SerCacc¥orm-^ele*ne  LE  Fleuriel.  11  fit  enregistrer  ses  armes, 
pafî"é  ^  3  quim e-bandé  d'argent  et  de  gueules  fl),  à  l’armorial  de  la 

feuilles  du  même.  ,  ,  ,  • 

généralité  d  Alençon  {fol.  187  ).  François  eut  pour 
fils  Claude  IIe  du  nom,  qui  suit. 

XXÏII.  Claude  d’Anthenaise,  IIe  du  nom,  écuyer, 
seigneur  de  laSauvagère,  né  le  5  avril  1686,  épousa, 
par  articles  du  19  novembre  1713  (mariage  béni  le  8 
écartei?r«ûx  i  et 4 février  1714),  Marie-Jeanne  Moynet,  fille  de  Henri 
5j,guëiics“ ïc’omî Moynet,  écuyer,  seigneur  de  la  Salmondière,  et  de 
croissant  ^de'sabie';  Jacqueline  Riou.  (D'Hozier).  De  ce  mariage  est  issu, 
aux  2  et  3  d’argent,  entre  autres  enfants,  Claude-Henri  qui  suit. 

à  3  fasees  d’azur.  7  T 

XXIV.  Claude-Henri  d’Anthenaise,  écuyer,  sei¬ 
gneur  de  la  Pitellerie,  baptisé  le  1er  février  1715, 
épousa,  par  contrat  du  5  février  1743  (mariage  béni 
cuBMia  le  19  du  même  mois),  Marie  Thérèse  Chemin,  de  la¬ 
quelle  il  eut  : 


(<)  Le  nombre  des  pièces  n’est  pas  exprimé.  C’est  par  erreur 
qu’au  folio  557  du  même  armorial,  ses  armes  ont  été  décrites: 
d’azur,  a  S  chevrons  d'or.  Ni  lui,  ni  aucun  des  siens  n’ont  jamais 
porté  ces  armoiries. 


D  ANTHENA1SE- 


43 


Charles  -  Claude  d’Anthenaise,  né  le  6  mai  *748  ,  reçu 
page  de  la  reine  d’après  le  certificat  de  ses  preuves  de 
noblesse  remontant  à  Jean  d’Anthenaise,  son  sixième 
!  aïeul,  seigneur  du  Port-Joulain,  marié,  le  4  février  *  539, 

avec  Simonne  de  Champagne  ;  certificat  donné  par 
Pierre-Louis  d’Hozier,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils, 
juge  d’armes  de  France  ,  le  24  avril  4  76*.  ( Expédition 
\  délivrée  par  M.  d’Hozier,  à  V ersailles ,  le  2  septembre 

*838). 

SECONDE  BRANCHE  DU  PORT-JOULAIN. 

XIX.  Jean  d’Anthenaise,  V®  du  nom,  écuyer,  sei¬ 
gneur  delà  Bigne,puis  du  Port-Joulain,  par  acquisi¬ 
tion  de  Pierre  d’Anthenaise,  son  frère  aîné,  en  1590, 
second  fils  de  Jean  d’Anthenaise, IVe  du  nom,  seigneur 
de  Villeray,  du  Port-Joulain,  etc.,  et  de  Simonne  de 
Champagne,  fut  lieutenant  pour  le  roi  au  gouverne¬ 
ment  de  la  ville  et  du  château  de  Craon.  Il  fi  t  un  partage 
avec  le  même  Pierre  d’Anthenaise  le  25  mars  1584,  et 
s’allia,  par  contrat  du  19  décembre  1592,  avec  Fran¬ 
çoise  de  Teillé,  fille  de  Georges  de  Teillé,  seigneur 

des  Moulins-Aieux,  et  de  Barbe  le  Clerc,  et  sœur  de  de  gu'uk'sïbbnn. 
Gillonne  de  Teillé,  femme  de  Michel  de  la  Corbinaye,  g^u- 

seigneurde  Bourgon.  (Bibl.  de  T  Arsenal,  chevaliers^- 
de  Saint-Jean  de  Jérusalem ,  prieuré  d’ Aquitaine , 
p.  748).  Jean  d’Anthenaise  céda  ses  biens  à  son  fils 
le  14  février  1629  ,  et  consentit  au  mariage  d’Anne, 
sa  fille,  le  28  avril  1622.  Il  fut  inhumé  en  la  chapelle 
du  Port-Joulain  le  17  mars  1639.  (  Registres  de  l’é¬ 
tat  civil  de  Marigné).  Ses  enfants  furent  : 

*°  François,  dont  l’article  suit; 

2°  Anne  d’Anthenaise,  mariée,  par  contrat  du  28  avril  *622, 
avec  Pierre  de  Valette  ,  écuyer,  seigneur  du  Bois- 
Mellet  ; 

3°  Charlotte  d’Anthenaise,  dame  de  la  Charouillère.Elle  vi¬ 
vait  en  *  678. 

XX.  François  d’Anthenaise,  écuyer,  seigneur  du 
Port-Joulain,  de  la  Bigne,  de  la  Bérardiére,  épousa, 
par  contrat  du  17  avril  1618  (mariage  béni  le  2  juin 
suivant  dans  la  chapelle  du  château  de  Charnacé), 


Ï'E  ClURNACÉ  : 
♦l'ami-,  à  troi»  croi- 
«eltes  panées  d’or. 


lb  P  f  iché  ; 
de  gueules,  à  3  pei 
gnes  d’or. 


44  d’anthenaise, 

Marie  de  Charnacé,  fille  de  Jacques  de  Charnacé 
chevalier ?  seigneur  de  Charnacé,  et  d’Adrienne  1 
Paigné  de  la  Juzelais.  Marie  de  Charnacé  fut  inhu 
inée  en  la  chapelle  du  Port-Joulain  le  14  avril  1637 
François  d’Anthenaise ,  décédé  à  Charchigné,  a 
Maine,  avait  été  enseveli  dans  l’église  paroissiale  d 
ce  lieu  le  6  décembre  1 648.  Son  corps  fut  exhumé  e 
transporté  en  la  chapelle  du  Port-Joulain  le  10  di 
même  mois.  {Registres  de  Mar  igné).  De  son  mariagi 
sont  issus  : 

1°  Renë  d’Anthenaise,  seigneur  de  la  Bérardière,  inhume'  ei 
la  chapelle  du  Port-Joulain  le  26  septembre  <645.  Il  n'é 
tait  pas  marié.  Son  frère  Charles  fut  son  héritier  principal 

2°  François  d’Anthenaise,  baptisé  le  7  juillet  1620,  mor 
avant  son  frère  Charles  ; 

3o  Charles  Ier,  du  nom,  qui  suit; 

4°  Julien  d’Anthenaise,  baptisé  au  Port-Joulain  le  <6  décem 
bre  <654;  \ 

5°  Auguste,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  de  Saint- 
Philbert,  rapportée  cûaprès; 

6°  Joseph  d’Anthenaise,  mort  avant  l’année  <665; 

7°  Marie  d’Anthenaise,  mariée,  le  <5  novembre  <650  ,  avec 
René  de  Pannard,  écuyer,  seigneur  du  Port  de  Miré,  fih 
de  François  de  Pannard,  écuyer,  seigneur  du  Port  de  Mi¬ 
ré,  et  de  Perrine  Quatrebarbes,  dame  de  la  Guedonnière; 

8°  Charlotte  d’Anthenaise,  baptisée  le  3  juin  <622; 

9°  Anne  d’Anthenaise,  décédée  à  l’âge  de  60  ans  au  château 
du  Port-Joulain,  et  inhumée  le  <6  avril  <694  dans  la  cha¬ 
pelle  duditlieu. 

XXI.  Charles  d’Anthenaise,  Ier  du  nom,  écuyer, 
seigneur  du  Port-Joulain,  de  la  Bigne,  etc.,  épousa, 
par  contrat  du  5  janvier  1646,  Anne  le  Peigné,  fille 
aînée  et  héritière  de  Louis  le  Peigné,  seigneur  de  la 
’Charouillère  près  Nantes,  de  la  Touche, delà  Bourde- 
lière,  et  de  dame  Jeanne  Richerot.  Charles  d’Anthe¬ 
naise,  à  l’exemple  de  son  père  et  de  son  aïeul,  avait 
porté  le  nom  de  la  Bigne  en  négligeant  d’y  joindre 
celui  d’Anthenaise.  Les  habitants  de  Marigné-sous- 
Daon  refusèrent  de  payer  à  M.  de  la  Bigne  les  droits 
qu’ils  devaient  à  M.  d’Anthenaise.  De  là  un  procès 
que  gagna  M.  de  la  Bigne.  Les  habitants  furent  con- 


U  AJVTIIlilMÀISIi. 


45 


lamnés  à  payer  les  frais  et  dépens,  pris  annuelle- 
uent  jusqu’à  extinction  sur  la  taille.  Anne  le  Pei- 
;né  était  veuve  de  Charles  d’Anthenaise  le  3  décem- 
>re  1665,  et  demeurait  en  la  paroisse  de  Vallet, 
îvêché  de  Nantes.  Elle  obtint  acte  de  la  représenta' 
ion  des  titres  de  noblesse  de  ses  enfants,  (dont  elle 
3tait  tutrice,)  et  d’Augustin  d’Anthenaise,  son  beau- 
ïère,  le  10  juin  1667,  par  devant  M.  Voisin  de  la 
Voiraye ,  intendant  de  la  généralité  de  Tours.  Elle 
ivait  eu  de  Charles  Ier  d’Anthenaise,  outre  plusieurs 
infants  morts  au  berceau  : 

i°  Charles,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Jacques  d’Anthenaise,  mort  en  bas  âge; 

3°  Jeanne-Marguerite  d’Anthenaise,  baptisée  le  2  0  juin 
1 649.  Elle  eut  pourparrain,  haut  et  puissant  seigneur  Jeau 
de  Montallais,  chevalier,  seigneur  de  Chambellé,  de  Ma- 
;  rigné,  etc.,  et  pour  marraine  Jeanne  Richerot,  dame  de 

la  Charouillère; 

4°  Charlotte  d’Anthenaise. 

XXII.  Charles  d’Ajnthenaisk,  IIe  du  nom,  cheva- 
ier,  seigneur  du  Port-Joulain,  de  la  Jaille-lvon ,  de 
Vlontguillon,  de  Landiffer,  delà  Touche  et  de  la 
Charouillère,  paroisse  de  Vallet,  en  l’évêché  de  Nan¬ 
tes,  lieutenant  de  roi  en  la  ville  de  Château-Gontier, 
Put  maintenu  dans  sa  noblesse  d’extraction  par  arrêt 
de  la  chambre  établie  pour  la  réformation  de  la  no¬ 
blesse  de  Bretagne  du  20  mai  1669  (1).  Ses  armes  vi¬ 
sées  dans  cet  arrêt  voir,  à  la  bibliothèque  de  1* Arse¬ 
nal,  1  armorial  mafiuscrit  de  Bretagne)  sont,  d'argent, 
à  3  jumelles  de  gueules  en  bande ,  et  il  les  fit  enregis  • 

- - - - - -  ...  - - — 

I  (l)  A  raison  de  cet  arrêt,  la  généalogie  de  Charles  d’Anthe¬ 
naise  se  trouve  mentionnée  dans  deux  manuscrits  in-folio  cotés 
744  et  i  374,  de  la  bibliothèque  de  l'Arsenal,  intitulés  Noblesse  de 
(Bretagne.  Cette  généalogie,  qui  ne  remonte  pas  au-delà  de  <522, 
jest  pleine  d’erreurs  dans  les  filiations  et  l’orthographe  des  noms  de 
terre.  En  tête  de  l’une,  nonobstant  la  description  des  armes  qui 
porte  que  les  trois  jumelles  doivent  être  eh  bande ,  l’armoriste  les 
a  peintes  en  barre.  Ces  manuscrits  sont  curieux;  mais  on  doit  y 
puiser  avec  précaution  et  s’assurer  par  d’autres  documents  de 
l’exactitude  du  texte. 


46  DANTHENÀISK. 

trer  ainsi  au  fol.  42 1  de  l1 armorial  de  la  généraliu 
ouT.«  :  de  Tours,  en  1698. 11  avait  épousé  Jeanne  Olivier,  dt 
«“S'ié'dt  “•ino'p'.t'Lquelle  il  eut  : 

lu  Charles  d’Anthenaise,  né  le  1er  avril  1692,  baptisé  le  4  ( 
janvier  4  701,  mort  jeune; 

2°  Pierre-René  d’Anthenaise,  né  le  4  4  avril  4  693.  Il  fu 
baptisé  le  4  5  avril  4  696,  et  eut  pour  parrain  René  di 
Guesclin,  chevalier,  seigneur  de  Lescoublère,  et  pour  mar¬ 
raine  dame  Elisabeth  de  Ste-Marthe,  épouse  de  messin 
Prosper  d’Anthenaise,  chevalier,  seigneur  de  la  Raillière 
près  Beaupréau.  ( Registres  de  l’état  civil  de  Marigné)\ 

5°  Charles-Auguste  d’Anthenaise,  né  au  Port  Joulain  le  t 
j  uin  4  6  9  4  ; 

4°  Emeric-Louis  d’Anthenaise,  baptisé  le  34  octobre  4  695 
Il  eut  pour  parrain  haut  et  puissant  messire  Louis  d< 
Rougé,  seigneur  des  Rues; 

5°  Jean-Baptiste  Prosper  d’Antlieuaise,  né  le  20  septembn 
4  698  et  baptisé  le  29  du  même  mois.  Il  eut  pour  parraii 
Prosper  d’Anthenaise,  seigneur  de  la  Baillière.  11  fut  reli 
gieux  bénédictin  de  la  congrégation  de  St-Maur.  Quatr< 
de  ses  frères  et  la  plupart  des  fils  de  François  d’Anthenaisi 
ayant  péri  dans  les  guerres  du  règne  de  Louis  XIV,  la 
mère  de  Jean-Baptiste-Prosper  voulut  faire  des  démarche! 
près  du  St-Siége  pour  le  faire  relever  de  ses  vœux;  mais  i 
se  refusa  constamment  aux  sollicitations  de  sa  famille,  et 
mourut  en  l’abbaye  de  Marmoutier  de  Tours  (4); 

6°  Marie-Marquise  d’Anthenaise,  née  le  4  8  août  4  689,  bapti¬ 
sée  le  30  octobre  4  694.  Elle  eut  pour  parrain  Jean,  sei¬ 
gneur  de  la  Motte-Baracé,  marquis  de  Sénonnes.  Héritière 
de  sa  branche, elle  en  porta  les  biens  à  son  mari,  Achel-Ro- 
land  de  Barrin ,  chevalier,  seigneur  de  Fromenteau,  du 
Pallet,  etc.,  conseiller  au  parlement  de  Bretagne.  (  Le 
Port-Joulain  appartient  aujourd’hui  à  Mme  la  marquise 
de  Montbel,  née  de  Barrin); 

7°  Constance  d’Anthenaise,  née  au  Port-Joulain  le  4  8  novem¬ 
bre  4  690,  baptisée  en  la  chapelle  dudit  lieu  le  25  mai  4  693. 
Elle  eut  pour  parrain  messire  Pierre  du  Bois,  seigneur  de 
Maquillé,  et  pour  marraine  demoiselle  Anne-Constance  de 
Montalais,  dame  de  Chambellé,  deMarigné,  etc. 


(4)  Il  existe  au  musée  d’Angers  une  fort  belle  gravure  repré¬ 
sentant  Adélaïde  d’Orléans,  abbesse  de  Chelles.  Au  bas  de  cette 
gravure  et  dans  l’encadrement,  on  lit  ces  mots  :  Prosper  d' An- 
thenaise  mon.  benedict. 


d’antiiknaise. 


47 


SEIGNEURS  DE  SAINT-PHI  LBERT  , 

Seule  branche  existante. 

XXI.  Augustin  d’Anthenaise  ,  chevalier,  seigneur 
e  la  Bouîaye,  de  la  Raillière,  de  la  Fontaine,  de 
loisgirault,  etc.,  né  au  Port-Joulain  le  14  janvier 
637,  fils  puîné  de  François  d’Anthenaise ,  écuyer, 
eigneur  du  Port-Joulain,  de  la  Bigne,  de  la  Bérar 
ière,  etc.,  et  de  Marie  de  Charnacé,  épousa  1°  par 
ontrat  passé  devant  René  Vallier,  notaire  à  Mont- 
iucon,  le  30  mars  1662,  mariage  célébré  le  12  mai 
aivant  en  l’église  paroissiale  de  la  Benaudière  , 

Charlotte  de  Gourdon,  fille  de  Jacques  de  Gourdon,  DB  Go™do*  . 
cuyer,  seigneur  des  Coteaux,  et  de  Susanne  de  la 
'oëze,  et  veuve  de  messire  Henri  de  Terves,  sei- 
neur  de  Boisgirault,  paroisse  de  Saint-Philbert , 

3rre  qu’elle  apporta  dans  la  famille  d’Anthenaise. 
lharlotte  de  Gourdon  mourut  le  7  mars  1675,  et  fut 
nterrée  dans  l’église  de  la  Benaudière.  ( Registres  de 
i  Renaudière)',  2°  Marie  d’Andigné,  morte  le  6  sep-  ^  fA?U3GNajgicMes 
îmbre  1678,  et  enterrée  dans  l’église  de  la  Renau-  le  gueules  becquee» 
iére.  Augustin  d’Anthenaise  fut  inhumé  en  la  mêmeetmen,bree,daïur' 
glise  le  21  décembre  1687.  {Ibid).  Ses  enfants 
iirent  ; 

Du  premier  lit  : 

4°  Augustin  d’Anthenaise,  né  à  la  Renaudière  le  26  avril 
4  663.  Il  eut  pour  parrain  Prosper  de  Collasseau.  Il  mourut 
ea^bas  âge; 

2°  Autre  Augustin  d'Anthenaise,  né  à  la  Raillière,  commune 
de  la  Renaudière,  le  30  juillet  4  665.  Il  est  qualifié  dans 
I  les  actes  chevalier,  seigneur  de  Boisgirault,  terre  dont  il 
hérita  à  la  mort  de  sa  mère.  Il  épousa  dame  N. ...  de  Vil¬ 
leneuve  du  CazOy  paroisse  du  May.  En  4  700  il  acheta 
la  Cour  de  St-Philbert  en  Mauges,  terre  que  possède  encore 
aujourd’hui  la  famille  d’Anthenaise.  11  fit  enregistrer 
ses  armes,  d'argent,  à  5  jumelles  de  gueules  en  bande ,  à  Par- 
j  morial  général  de  Tours  (fol.  97).  Il  mourut  sans  enfants, 
assassiné  par  son  domestique  un  jour  de  Pâques,  en  reve¬ 
nant  de  l’église; 

3°  Prosper  d'Anthenaise,  écuyer,  seigneur  de  la  Raillière,  né 


d'akthewaise. 


48 


le  <9  mars  1668,  baptisé  le  <3  août  <669  II  eut  pou 
marraine  Marguerite  de  Racapé,  dame  de  Briacé,  parois» 
du  Louroux-Bottereau.  Ibépousa  Anne-Elisabeth  de  Saint*. 
Marthe.  Tous  deux,  en  <698,  firent  enregistrer  leurs  arme 
à  l’armorial  de  la  généralité  de  Tours ,  savoir  celles  Pros 
per  d’Anthenaise,  d’argent ,  à  3  jumelles  de  gueules  ei 
bande,  aufol.  1 27;  et  celles  d’Anne-Elisabeth  deSainte-Mar 
the,  d  argent,  à  trois  fusées  et  deux  dénués  de  sable  er, 
fasce,  au  fol.  584.  On  ne  voit  pas  qu’ils  aient  eu  de* 
enfants.  Prosper  fut  enterré  dans  l’église  de  la  Renaudièn 
le  28  janvier  <716.  ( Registres  de  la  Renaudièré)-, 


4°  Jacques  d’Anthenaise,  né  le  <7  juillet  <669,  baptisé  le  2 
du  même  mois; 


5°  Renée  d’Anthenaise,  née  le  23  septembre  <664.  Elle  eui 
pour  parrain  René  de  Gibot  et  pour  marraine  Jeanne 
Marguerite  d’Anthenaise,  fille  de  Charles,  seigneur  du  Port 
Joulain; 

6°  Charlotte  d’Anthenaise,  née  à  la  Raillière  le  27  févri 
<672.  Elle  fut  baptisée  le  5  mars  de  la  même  année,  et  eul 
pour  parrain  Paul  de  la  Brunetière,  seigneur  du  Plessis, 
docteur  de  Sorbonne  et  archidiacre  de  Paris,  nommé  évê 
que  de  Saintes  en  <  676  ; 


Du  second  lit  . 


7°  Charles,  qui  a  continué  la  postérité. 


de  gueules. 


XXII.  Charles  d’Anthenaise,  chevalier,  seigneu 
de  Saint-Philbert,  né  à  la  Raillière  le  22  août  1678 
pa  épousa  en  premières  noces  Anne- Jeanne  de  Pannard 
d’argent,  a  2  bandes  dont  il  n’eut  pas  d’enfants.  A  la  mort  d’Augustin 
d’Anthenaise,  Charles,  le  seul  survivant  de  tous  ses 
frères,  hérita  de  la  terre  de  Saint-Philbert  achetée 
par  son  frère  consanguin.  Les  héritiers  de  Charlotte 
de  Gourdon,  mère  d’Augustin,  rentrèrent  en  posses 
sion  de  la  terre  de  Boisgirault,  suivant  acte  du  1 3  mai 
1766.  Charles  étant  âgé  de  soixante  un  ans,  épousa 
en  secondes  noces,  en  la  maison  de  Becherelle,  pa¬ 
roisse  d’Epiré.  le  24  août  1741  (le  contrat  passé  le 
21  du  même  mois  devant  Jaunay,  notaire  à  Angers) 
Anne-Rose  Françoise  de  Cantineau,  fille  de  Jean  de 


de  Cantineau 


tes  d’éperon  à  5  rai»  Cantineau,  chevalier,  seigneur  de  la  Benicherie,  et 


je sabiu,  surmontée»  jg  ^ame  Mari e-Mad eleine de  Lancrau.  Charles  d’An 


d’un  lauibel  du  mê- 


thenaise  mourut  au  château  de  Saint-Philbert  le  14 
juillet  1745  et  fut  inhumé  en  l’église  dudit  lieu.  Sa 


d’anthenaise. 


49 


veuve  se  remaria  avec  messire  Gui-Philippe  le  Gouz, 
chevalier,  et  mourut  à  Cornillé  en  1793.  Elle  avait  de 
|  son  premier  mari  deux  fils  : 

1°  Charles  d’Anthenaise,  chevalier,  mort  à  St-Phiîbert 
l’âge  de  26  ans  ,  sans  avoir  été  marié; 

2 o  François-Pierre,  qui  suit. 

XXIIÏ.  François-Pierre  d’Anthenaise  ,  chevalier, 
seigneur  de  Saint-Philbert  en  Mauges,  né  en  cette 
commune  le  26  avril  1744,  entra  au  service,  eri 
1758,  dans  le  régiment  de  Cambrésis,  commandé  par 
M.  de  Barrin,  son  parent.  Ce  régiment  s’embarqua  à 
Brest  pour  l’Ile  de  France,  d’où  il  alla  à  Pondichéry, 
et  ne  rentra  en  France  qu’en  1763,  époque  à  la¬ 
quelle  il  fut  incorporé  dans  1  ;  régiment  de  Sain* 
tonge.  François-Pierre  d’Anthenaise  continua  à  ser¬ 
vir  dans  ce  corps,  y  fut  fait  capitaine  en  1778  et  se 
retira  du  service  en  1780.11  avait  épousé,  par  contrat 
du  6  février  1776  (mariage  béni  le  13  du  même  mois), 
Anne-Louise-Elisabeth  Trowic  de  la  Gagnerie,  dame 
de  Châton  et  autres  lieux,  née  à  la  Flèche,  décédée  à  *°w,c 
Cornillé  (Maine  et  Loire),  fille  de  feu  messire  Ignace- 
Louis-Charles-Damien  Trowic  de  la  Gagnerie,  écuyer, 
et  de  dame  Anne  Louise-Elisabeth  Boucault ,  dame 
deFougeré.  François-Pierre  d’Anthenaise  émigra  en 
1792,  servit  dans  l’armée  de  Condé,  et  reçut  la  croix 
de  l’ordre  de  Saint-Louis  de  la  main  du  prince  de 
Condé.  Rentré  en  France  au  mois  de  juillet  1800,  il 
mourut  à  Angers  le  30  janvier  1 81 1 .  Il  avait  eu  deux 
fils  : 

1 0  François-Armand  d’Anthenaise,  chevalier.  11  fit  à  l’âge  de 
16  ans  la  première  guerre  de  la  Vendée  et  s’y  distingua 
par  sa  bravoure.  Après  le  passage  de  la  Loire,  il  se  réunit 
aux  Chouans  et  fut  tué  près  deChâteauneuf  en  1794,  à  l’âge 
de  1 7  ans  • 

2°  Armand-Charles,  dont  l’article  suit. 

XXIY.  Armand- Charles,  comte d’Anthenaise,  né  à 
Saint  Philbert  le  31  janvier  1779,  fut  baptisé  le  len¬ 
demain  et  eut  pour  parrain  Armand-Charles  de  Bar¬ 
rin,  maréchal  de  camp  ,  son  cousin ,  représenté  par 
messire  Gui-Philippe  le  Gouz  ,  chevalier.  Quoique 

l,  ■  ! 


.  ÔU 


DANTHENAISE. 


âgé  seulement  de  quatorze  ans,  il  suivit  avec  son 
frère  aine  la  première  guerre  de  la  Vendée  jusqu’au 
passage  de  la  Loire.  Il  épousa  à  Angers,  le  8  février 
dC  r"gï";  vol  1809,  Guy-Françoise- Victoire  deContades,  née  à  Ti- 
près  Doué  (Maine-et-Loire), le  27  septembre  1789, 
mé/.ie  gueules.  fiue  d’Erasme-Gaspard,  comte  deContades  (petit-fils 
du  maréchal  de  Contades),  alors  maréchal  de  camp, 
depuis  lieutenant-général  des  armées  du  roi,  pair  de 
France  ,  commandeur  de  l’ordre  de  Saint-Louis  , 
grand’eroix  de  l’ordre  de  la  Fidélité  de  Bade,  officier 
de  la  Légion-d’Honneur,  et  de  Marie-Françoise- 
Madeleine-Rose  de  Villiers  ,  dame  du  Theil.  Le  roi 
Charles  X,  par  lettres  patentes  du  6  septembre  1828, 
a  érigé  la  terre  de  la  Cour  de  Saint-Philbert,  près 
Beaupréau,  en  majorât  avec  titre  de  comte ,  en  faveur 
d’Armand  Charles  d’Anthenaise  et  de  ses  descen¬ 
dants  mâles  en  ligne  directe  et  légitime  et  suivant 
l’ordre  de  primogéniture.  De  son  mariage  sont  issus  : 

1  o  Victor,  dont  l'article  suit  ; 

2°  Alfred  d’Anthenaise,  mort  à  Angers  à  l’âge  de  *21  ans  ; 

3°  Clotilde  d’Anthenaise,  mariée  à  Angers,  le  27  mai  1853, 
à  M.  le  comte  duBuat. 


DE  Roues  : 
de  gueules,  à  la  croix 
pattée  d’argent. 


XXV.  Victor,  comte  d’Anthenaise,  né  à  Angers  le 
30  novembre  1809,  a  épousé,  le  6  février  1837,  à 
Précigné  ,  près  Sablé,  Marie-Charlotte-Geneviève- 
Louise-Catherine-Noérnie  de  Rougé,  née  à  Paris,  fille 
d’A  ugustin-Charles-Camille,  comte  de  Rougé,  ancien 
colonel,  officier  de  la  Légion- d’Honneur,  et  de  Char¬ 
lotte-Colombe  de  la  Porte  de  Riantz.  Leurs  enfants 


sont  : 


\>  Pierre  d’Anthenaise,  ne' à  Paris  le  29  janvier  1838  ■ 

2°  Geneviève  d’Anthenaise,  ne'e  à  Précigné'  le  2  8  janvier 
1  84  0  ; 

3°  Simonne  d’Anthenaise,  née  à  Mazé,  près  Beaufort  ( Maine- 
et-Loire),  le  23  décembre  1841. 


VMWMAW'WW  ,A(VV\  VV> 


DE  BÉRANGER  DE  C4LAD0N, 

Seigneurs  de  Baulx,  de  Lanuéjols,  de  la  Valette  , 
DE  l’EsPINASSE  ,  DE  LA  CASE ,  DE  SAINT-PAUL,  CtC., 
en  Languedoc . 


Armes  :  d’azur,  a  V aigle  au  vol  abaisse 
d’ argent,  membrée  d’ory  accostée  en 
pointe  de  2  chiens  bassets  affrontés 
du  même ,  sur  une  terrasse  de  si- 
nople. 

Couronne  de  comte. 

Supports  :  deux  lions. 


L’usage  des  noms  de  famille  s’est  établi  assez  gé¬ 
néralement  dans  la  période  qui  commence  au  milieu 
du  XIe  siècle  (1050)  et  se  termine  avec  les  six  pre¬ 
miers  lustres  du  siècle  suivant.  En  observant  avec 
attention  les  progrès  de  cet  usage  ,  on  voit  que  les 
noms  patronimiques  ont  précédé  les  noms  féodaux 
comme  lien  héréditaire  de  la  famille,  et  ces  noms 
n’ont  point  cessé  jusqu’à  nos  jours  de  disputer  la 
priorité  à  ceux  des  fiefs  les  plus  anciens  et  les  plus 
élevés  en  dignité.  Tels  sont  ceux  de  Grimaldi  (  Gri- 
moald),  de  Damas  (Dalmas),  de  Bermond-Sommières, 
d’Hélie  de  Pompadour,  de  Foucauld  Lardimalie,  et 
une  foule  d’autres  que  je  m’abstiens  de  citer,  parce 


DE  BÉRANGER  DE  CALADON. 


2 

qu'on  en  verra  des  exemples  nombreux  et  non  moins 
dignes  de  remarque  dans  cet  ouvrage. 

Les  BÉRANGER  de  CALADON  appartiennentà  ces 
anciennes  familles  patronimiques  (1).  Leurs  auteurs 
tenaient  un  rang  distingué  parmi  les  vassaux  des 
comtes  de  Melgueil  et  des  seigneurs  de  Montpellier 
dans  les  XIe,  XIIe  et  XIIIe  siècles  ,  et  si  les  guerres 
religieuses  qui  ont  si  longtemps  désolé  les  provinces 
du  iMidi,  n’eussent  gravement  atteint  la  fortuné  de 
leurs  descendants,  cette  famille  aurait  pu  compter 
parmi  les  plus  considérables  du  Languedoc  par  ses 
possessions  comme  elle  en  est  une  des  plus  distin¬ 
guées  par  son  ancienneté  et  ses  alliances. 

Les  plus  anciens  monuments  qui  la  rappellent 
prouvent  qu’elle  prit  part  à  la  première  croisade 
contre  les  Infidèles  en  1096.  Quatre  ans  plus  tard, 
Ermengarde,  sœur  de  Raimond  et  de  Guillaume  de 
Béranger •,  donna  au  monastère  de  St-Guilhem-du- 
Désert,  au  diocèse  de  Lodève,  la  moitié  du  mas  de 
Redosta,  pour  le  repos  de  lame  du  premier,  qui  avait 
été  tué,  et  pourle  rachat  du  second  qui  était  captif.  Ce 
fut  sans  doute  dans  le  même  but  qu’au  mois  de  juin 
1 100  Pierre  de  Béranger  céda  à  l  abbé  Guillaume  la 
moitié  de  tous  ses  biens  de  la  paroisse  de  Caux,  ainsi 
que  la  part  qui  lui  appartenait  dans  l’église,  pour  la 
somme  de  300  sous  de  Melgueil  (Gallta  Christiana, 
/.  FI ,  col.  586,  et  Preuves ,  col.  215.) 

Pons  de  Béranger  paraît  au  nombre  des  souscrip¬ 
teurs  d’une  charte  de  Bertrand,  archevêque  de  Nar¬ 
bonne,  en  faveur  de  l’abbave  de  St-Pons-de-Tho- 
mières,  de  l’année  1102  ( Arch .  de  l'abbaye  de  St- 
Chignan). 

Gaucelin  de  Béranger  accorda  aussi  quelques 
biens  aux  religieux  de  St-Gui)hem-du-Désert,  entre 


(t)  De  Béranger  est  une  traduction  vicieuse  de  Berengarii, 
qu’il  eût  fallu  traduire  par  de  Berenger. Mais  comme  il  existe  en 
diverses  provinces  plusieurs  familles  de  Berenger :  et  notamment 
une  fort  ancienne  en  Dauphiné,  on  a  conservé  dans  la  traduction 
la  différence  qui  distingue  les  de  Berange /  en  Languedoc  des  au¬ 
tres  familles  de  ce  nom. 


DE  BÉRANGER  DE  CÀLÀDON. 


3 

autres  une  maison  située  à  Vallès ,  par  charte  du  3 
des  calendes  d’avril  (30  mars)  1120.  (G ait.  Christiana , 
f.  VI,  col  588.) 

En  la  même  année  1120,  Bernard  de  Béranger  fut 
présent  au  traité  de  mariage  de  Gujllemette  de 
Montpellier,  avec  Bernard  IV  ,  comte  de  Melgueil, 
et  l’année  suivante  il  fut  présent  avec  Pons  de  Béran¬ 
ger ,  au  testament  de  GuillaumeV,  seigneur  de  Mont¬ 
pellier.  [Ms s.  dé Aubais,  n0i  81, 82.) 

Dans  un  premier  testament  fait  en  1114  Guil¬ 
laume  V,  seigneur  de  Montpellier,  en  partant  pour 
chasser  les  Maures  de  l’île  de  Majorque,  avait  fait 
remise  du  château  de  Montarnaud, situé  dans  le  dio¬ 
cèse  de  Maguelonne,  à  Elzéar  de  Béranger  et  à  sa 
postérité.  Il  paraît  que  celui-ci  mourut  peu  après  sans 
enfants ,  puisque  le  même  Guillaume  V,  par  son  der¬ 
nier  testament  de  1121,  donna  le  château  de  Mont¬ 
arnaud  à  Guillaume  de  Montpellier,  seigneur  d’Q- 
melas,  son  fils,  qui  en  disposa  lui-même,  en  1 1  56,  en 
faveur  de  son  fils  Raimhaud  de  Montpellier.  (  Hisl. 
générale  de  Languedoc ,  L.  Il,  preuves,  col.  4(4,  558.) 

Raimond  de  Béranger  est  nommé  avec  Pierre  du 
Caylar  parmi  les  témoins  d’une  donation  faite  aux 
religieux  de  Silvanès ,  par  Guiral  de  Papelonnac,  en 
1  155.  [CarLul  de  Silvanès ,  t .  I,  fol.  241.) 

Au  commencement  du  siècle  suivant ,  Gaucelin  de 
Béranger  céda  aux  religieux  de  St-Guilhem-du-Dé- 
sert  et  à  Pierre  de  Leyssac ,  leur  abbé,  une  albergue 
(de  deux  chevaliers  dans  le  mas  de  Combes,  par  charte 
de  l’année  1213.  [Gallia  Christiana ,  t.  VI,  fol.  592.) 

On  trouve  dans  le  Trésor  des  chartes  ( Toulouse , 
j sac  n°  16)  à  Paris,  un  rôle  des  seigneurs  et  barons  de 
l’ Albigeois  qui  prêtèrent  serment  de  fidélité  au  roi 
saint  Louis  au  mois  de  mars  1242,  et  parmi  eux  figure 
Raimond  de  Béranger.  Ce  dernier  comparut  vers 
1245  avec  Pierre  de  Bermond  et  Guillaume  de  Mont¬ 
pellier,  à  la  charte  d’une  donation  faite  au  monastère 
de  Bonne  val,  par  Guillaume  de  Saint-Urcise,  Rai¬ 
mond  de  Montpeyroux  et  plusieurs  autres  seigneurs. 
[Cart.  de  Bonneval,  t.  I,fol.  154.) 


4 


DE  BÉRANGER  DE  CALADON. 


Le  même  Raimond  de  Béranger ,  qualifié  dominus 
(chevalier),  fut  présent  avec  Guillaume  de  Lodève, 
aussi  chevalier, à  une  donation  faite  en  1248  par  Gui 
de  Levis,  à  Raimond  de  Campendu,  chevalier  (. Arcli . 
du  domaine  de  Montpellier,  tendres,  n°  G.) 

Dans  un  acte  du  16  des  calendes  de  juin  (  17 
mai)  1300,  reçu  par  Audrac  et  Borel,  notaires 
royaux  à  Beziers,  touchant  l’exécution  de  lettres 
patentes  du  roi  Philippe-le-Bel ,  du  1 3  septembre 
1298,  qui  autorisaient  l’évêque  de  Beziers  à  disposer 
d’un  ancien  cimetière  où  l’on  avait  fait  une  rue  pu¬ 
blique  pour  agrandir  son  église,  on  voit  parmi  les 
témoins  Pierre  de  Clermont,  chevalier,  Pons  de  St- 
Privat,  Raimond  de  Béranger  et  Bermond  de  Ga-. 
bian,  damoiseaux  (Rec.  de  Doat ,  t.  62, ^o/.  269.) 

Bertrand  de  Béranger ,  abbé  de  Saint-Tibery  au 
diocèse  d’Agde,  vivait  en  1324.  ( Gallia  Christiana, 
t.  PI,  col.  714.) 

Les  deux  noms  de  Béranger  et  de  Caladon  furent 
réunis  dans  cette  famille  vers  le  milieu  du  XIV* 
siècle,  et  depuis  lors  sa  filiation  se  suit  sans  aucune 
interruption. 

I.  Raimond  de  Béranger  de  Caladon  ,  Ier  du  nom, 
seigneur  de  Baulx, vivant  vers  1360,  eut,  entre  autres 
fenfants  : 

t°  Bertrand  de  Béranger  de  Calâdon,  seigneur  de  Baulx,  ma¬ 
rié  avec  Allemande  d’Auriol ,  dont  il  n’eut  qu’une  fille, 
qu’il  institua  son  héritière  par  son  testament  du  25  novem¬ 
bre  \  420  : 

Braïdette  de  Béranger  de  Caladon, dame  de  Baulx.  qui 
épousa  Pierre  de  Vrinquière ; 

2o  Raimond,  IIe  du  nom,  qui  suit. 

II.  Raimond  de  Béranger  de  Caladon  ,  IIe  du 
nom,  seigneur  de  Lanuéjols,  épousa  Tiburge  du 

i'or ,  à°  ifuboi*  ou  Buis  ,  qui  rendit  hommage,  le  19  octobre  1409,  à 
iiuiMon  de  s>'*°Ple  Guiraud  de  Vissée,  seigneur  d’Avèse.  11  laissa  : 

1  II.  Bringuier  de  Béranger  de  Caladon,  seigneur 
de  Lanuéjols.  Le  3  décembre  1429  il  retira,  par  droit 
de  commise ,  certaines  pièces  de  terre  d’un  de  Ses 


DE  BÉRANGER  DE  CALADON.  5 


vassaux.  11  fit  son  testament  le  7  décembre  1449,  et 
laissa,  entre  autres  enfants  (1)  : 

1°  Marquis,  dont  nous  allons  parler  ; 

2°  Ermessende  de  Caladon,  mariée  à  noble  Jacques  Sauveur , 
dont  elle  était  veuve  en  1493. 

IV.  Marquis  de  Caladon,  seigneur  de  Lanué¬ 
jols,  rendit  hommage  le  10  août  1456.  Il  eut  deux 
fils  • 

1°  Jean  de  Béranger  de  Càladon,  qui  fit  son  testament  le  8 
juillet  1516,  et  paraît  être  mort  sans  enfants; 

2°  François,  qui  suit. 


V.  François  de  Caladon,  co-seigneur  de  Lanué- 
jols ,  reçut  une  reconnaissance  féodale  avec  son  frère 
aîné,  le  21  janvier  1515  {y.  st.).  Il  est  nommé  avec 
Jeanne  de  Grégoire  ,  sa  femme,  dans  le  testament 
du  même  Jean  de  Béranger  de  Caladon  ,  de  Tannée 
1516.  Ils  eurent  deux  fils  : 


DE  GllÊDOITlE 
de  gueules,  nu 
tenu  à  3  tours  d 
gent ,  iiiuçoùné 
subie. 


1°  François  de  Caladon,  co-seigneur  de  Lanuéjols,  qui  fut 
père  de  : 

François  de  Caladon,  co-seignenr  de  Lanuéjols  et  seigneur 
de  la  Valette.  Celui-ci  rendit  des  services  au  roi  Henri 
IV,  qui ,  pour  l’en  récompenser,  lui  inféoda  la  justice 
haute,  moyenne  et  basse  des  lieux  de  Massages  et 
Montjardin  en  Rouergue.  Il  épousa  Gabrielle  de  Les- 
tang  de  Pomerols  ,  fille  de  François  de  Lestang, co-sei¬ 
gneur  de  Pomerols, de  Sainte-Marguerite,  de  Murol,etc. 
Il  en  eut  : 

a.  Anne  de  Caladon,  dame  en  partie  de  Lanuéjols, 
de  Massages  et  de  Montjardin  ,  mariée  en  l’église 
réformée  du  Vigan  (le  contrat  du  2  mai  1  593), 
avec  noble  Pierre  de  Banne ,  seigneur  d’Avéjan  , 
baron  de  Ferreyrolles.  Elle  fit  son  testament  le  30 


(l)  On  trouve  parmi  les  titres  de  la  Bibliothèque  du  roi  une 
quittance  de  2  00  livres  tournois  ,  donnée,  le  25  avril  1475,  au 
receveur  chargé  du  paiement  des  garnisons  de  Roussillon,  par 
Lienart  de  Calado ,  capitaine  de  Bellegarde,  pour  4  mois  de  ses 
appointements  et  de  ceux  de  1  0  hommes  commis  à  la  garde  de 
cette  place.  Cet  acte  était  scellé  de  son  sceau;  mais  ce  sceau  est 
détruit,  et  l’on  ne  sait  si  ce  Lienart  appartenait  à  la  maison  de 
Caladon. 


6 


DE  BÉRANGER  DE  CALADON. 


ce  Le  Tu  de: 
■cartelë  d’argaMt 
de  table. 


db  Leoaiàmt  : 
d’argent,  à  un  oti 
de  sinople. 


janvier  1612,  et  voulut  être  inhumée  soit  a  Avél 
jan,  soit  à  Lanuéjols  ;  J 

b.  Marie  de  Caladon,  mariée,  par  contrat  du  24 
novembre  1605,  avec  Henri  Sarret ,  chevalier, 
seigneur  de  Fabrègues,  de  la  Valette,  etc. ,  depuis 
gouverneur  de  Pézenas  et  maréchal  de  camp  ; 

c.  Françoise  de  Caladon, mariée, le  9  novembre  1 597, 
avec  Pierre  de  Gabriac ,  seigDeur  de  Tignac  ; 

2°  Jacques,  Ier  du  nom,  qui  suit. 

VI.  Jacques  de  Caladon,  Ie1  du  nom,  seigneur  de 
fEspinasse,  co-seigneur  de  Lanuéjols  ,  épousa  Hélix 
de  làTude,  et  fit.  son  testament  le  12 décembre  1587. 
Leurs  enfants  furent  : 

ï  °  Henri  de  Caladon  ; 

2°  Pons,  dont  l’article  suit; 

3°  François  de  Caladon,  marié, en  1  553,  avec  Jeanne  de  Mont- 
faucon (l); 

4°  Pierre,  Ier  du  nom,  auteur  de  la  seconde  branche,  rap¬ 
portée  ci-après  ; 

5°  Anne  de  Caladon,  mariée,  le  5  juillet  1556,  avec  Pierre 
d’Albignac,  seigneur  du  Triadou  ; 

6°  Bourguette  de  Caladon,  mariée  avec  Jean  d'Assas ,  écuyer. 

VIL  Pons  de  Caladon,  co-seigneur  de  Lanuéjols  , 
épousa,  le  5  mai  1 566,  Antoinette  de  LAuziÈRES,dame 
en  partie  del  Capiès,  fille  d’Anglesian  de  Lauzières, 
seigneur  de  la  Coste,  de  St-Beaulise  ,  etc.,  et  de 
Jeanne  de  Saint-Félix.  Pons  de  Caladon  fit  son  testa¬ 
ment  le  13  avril  1596.  Ses  enfants  furent  : 

1  °  Jacques  de  Caladon  ; 

2*  Jean,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit; 

3*  François  de  Caladon  ,  qui  testa  en  1652,  et  laissa  : 

A.  Etienne  de  Caladon,  seigneur  du  Boisset  ; 

B.  Pierre  de  Caladon,  seigneur  del  Capiès. 

VIII.  Jean  de  Caladon,  Ier  du  nom,  co-seigneur 


(l)  C’est  sans  doute  de  ce  mariage  qu’est  née  Jeanne  de  Caladon, 
dame  en  partie  d’Arre,  mariée,  en  1594,  avec  Pierre  d'Albignac , 
seigneur  de  Bedos. 


DE  BÉRANGER  DE  CALADON. 


7 


de  Lanuéjols  et  seigneur  de  l’Espinasse,  épousa,  le 
2  avril  1606,  Jeanne  du  Fesc  de  Sumène,  dont  il  ntF«c:, 
eut  : 

IX.  Jean  de  Caladon,  IIe  du  nom  seigneur  de  l’Es- 
pinasse,  qui  assista,  le  4  mai  1643,  au  mariage  de 
Pierre  de  Malbosc,  seigneur  de  Mirai,  avec  Baltha 
zare  de  Ginestous. 


SECONDE  BRANCHE. 

VII.  Pierre  de  Caladon,  Ip*  du  nom,  co-seigneur 
de  Lanuéjols,  reçut  une  donation  de  son  père  le  10 
septembre  1594.  Il  épousa  Anne  de  Maure,  avec  la-  ««mu**: 
quelle  il  fit  une  donation  à  son  fils  aîné  le  19  août 

1620.  Il  avait  eu  deux  fils  : 

1°  Jean,  Ie'  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Jacques  Ile  du  nom,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs 
de  la  Case,  rapportée  ci -après. 

VIII.  Jean  de  Caladon,  Ier  du  nom,  seigneur  de 
Combes,  co-seigneur  de  Lanuéjols  et  de  la  Case,  D0  p0*i: 
épousa,  le  23  août  1620,  Louise  du  Pont,  dont  il  eut,  «uû  aw.bre  dc 
entre  autres  enfants  : 

1 0  Pierre,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Jean  de  Caladon,  seigneur  de  la  Boissière,  marié  ,  le  1  i  fé¬ 
vrier  \  643,  avec  Louise  du  Pont ,  sa  cousine,  laquelle  fit 
son  testament  le  U  mars  -1664.  Ils  avaient  alors  un  fils  : 

Jean  de  Caladon,  seigneur  de  la  Boissière. 

IX.  Pierre  de  Caladon,  IIe  du  nom,  co-seigneur 

|de  Lanuéjols,  épousa,  le  9  mai  1645,  Marie  de  Ju-écartdé?™Ti  et  a 
Lien,  des  seigneurs  de  la  Vernède  ,  au  diocèse  Jj"r’aauux 2°“  3epals*g 
d’Uzès.  Ils  ont  eu  quatre  fils  :  d’argent «t de  gu*«- 

1 0  Jean,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Pierre  de  Caladon  ; 

3°  Louis  de  Caladon,  seigneur  de  St-Paul,  vivant  en  t698  ; 

Étienne  de  Caladon. 

X.  Jean  de  Caladon  ,  II*  du  nom,  seigneur  de  La- 


8 


DE  11  K  RANGER  DE  CALADON. 


Lautai. 
de  gueules,  à 
gles  d’argent, 
abaissé. 


de  GiKKsincs: 
d’or  au  lion  de 
gueules. 


nuéjols,  co-seigneur  de  l’Espinasse,  épousa  ,  le  3  noj 
2ai  Vembre  1664,  Anne  Lautàl,  et  fut  maintenu  dam 
sa  noblesse  par  jugementde  M.  de  Bezons,  intendanl 
de  Languedoc,  du  16 décembre  1668.  En  1698,  il  fi| 
enregistrer  ses  armes  au  fol.  221  de  X Armorial  de  h 
généralité  de  Montpellier.  Il  eut  pour  fils  : 

XI.  Pierre  de  Caladon  ,  IIIe  du  nom,  seigneur  d 
Lanuéjols ,  marié  avec  Marie  de  Ginestous  ,  mort 
sans  enfants,  fille  de  Henri  de  Ginestous,  seigneu 
d’Argentières,  gouverneur  et  viguier  pour  le  roi  de  la 
ville  et  viguerie  du  Vigan,  et  de  Marie  de  Malbos 
de  Mirai. 


SEIGNEURS  DE  LA  CASE. 


VIII.  Jacques  de  Caladon,  IIe  nom,  co-seignéur 
d*  uv*i  de  la  Case,  fils  puîné  de  Pierre  de  Caladon,  seigneur 

Mwêaade*etrée1d’^ de  Lanuéjols,  et  d’Anne  de  Maure,  épousa  le  12 
rbêne  terrassé  ^  •  j  g  9 1  Susanne  de  Laval.  Il  en  eut,  entre  autres  en- 

d’a*ur ,  chargé  de  fants,  Jacques,  IIIe  du  nom,  dont  nous  allons  parler. 

IX.  Jacques  de  Caladon,  IIIe  du  nom ,  seigneur  de 

Rorssir:  la  Case  épousa,  par  contrat  du  21  octobre  1 646 } 

Marguerite  Rousset.  Il  fit  son  testament  le  15 janvier 
gueule*.  1667,  et  laissa  : 

1°  François  de  Caladon,  maintenu  dans  sa  noblesse  avec  ses 
frères,  par  M.  de  Bezons,  intendant  de  Languedoc,  le  16  dé¬ 
cembre  1668  ; 

2°  Jean  de  Caladon,  seigneur  de  la  Case,  J 

T  .  ~  i  r,  l  vivants  en  1 698  ; 

3o  Jacques  de  Caladon,  seigneur  de  Breau,  | 

4°  Gabriel  de  Caladon; 

5°  Pierre  de  Caladon. 


DE  BRISAY, 


Seigneurs  de  Brisay  ,  de  Destillé  ,  de  Sàint-Germain, 
DE  ÜOUSSAY  ,  DE  LA  RoCHE-BrISAY  ,  DE  LA  MOTHE  ,  DE 
Yintueil,  marquis  et  comtes  de  Denonville  et 
d’Aveskes,  vicomtes  de  Montbazillac  ,  seigneurs 
DU  PetIT-BrISAY  ,  DE  BeAUMOUT  ,  DE  VlLLEGOHGIS  , 
en  Touraine ,  en  Poitou ,  en  Beauce ,  etc. 


Armes  :  fascé  d'argent  et  de  gueules 
de  8  pièces  (4  ). 

Couronne  de  marquis. 

Supports  et  cimier  :  trois  aigles. 

La  maison  de  BRISAY  a  pris  son  nom  d'une  terre 
iituée  dans  la  partie  de  la  Touraine  qui  confine  au 
Poitou.  La  possession  de  cette  terre ,  qui  relevait 
les  barons  del’Isle-Bouchard,  et  remontait  dans  cette 


(4)  Il  y  a  eu  des  variations  dans  les  anciens  sceaux  de  cette 
naison.  Un  sceau  de  4  232,  représente  deux  bandes  et  le  contre- 
cel  4  jumelles  (8  fasces)  ;  un  autre  de  4  2  34,  trois  bandes  ;  un  de 
.300 fascé  de  8 pièces ,  enfin  un  autre  de  4  3 45  fascé  de  4  2  pièces. 
-’estl e  fascé  de  8  pièces  qui  a  prévalu  dans  les  branches  aînées;  celle 
le  Beaumont  portait  une  bande. 


2  DE  BRISA  Y. 

famille  au-delà  de  l  an  1000,  est  distincte  de  celle  de 
deux  autres  terres  auxquelles  elle  a  donné  son  nom 
vers  la  fin  du  même  siècle,  savoir  la  Roche-Brisay, 
en  Mirebalais,  et  le  Petit-Brisay,  à  3  lieues  de  Châ- 
tellerauld.  La  maison  de  Brisay  possédait  ces  trois 
terres  dans  les  XIe,  XIIe  et  XIIIe  siècles.  La  posses¬ 
sion  des  deux  dernières  s'y  est  continuée  jusques 
vers  1600,  qu’elles  en  sont  sorties  par  l’extinction 
des  branches  de  la  Roche-Brisay  et  de  Beaumont. 

D’anciens  mémoires  de  famille  donnent  une  ori¬ 
gine  commune  aux  maisons  de  Brisay  et  de  Mire- 
beau;  mais  cette  opinion  n’est  fondée  sur  aucune 
preuve.  Une  tradition  plus  probable,  et  que  les  plus 
anciens  titres  vérifient,  fait  descendre  la  maison  de 
Chourses  de  Malicorne  au  Maine  ,  de  celle  de  Brisay. 
Cette  tradition  est  consignée  dans  deux  vieux  re¬ 
gistres  d’armes  conservés,  l’un  aux  Célestins  de 
Soissons,  l’autre  dans  la  bibliothèque  du  duc  de  Sa- 
velly,  en  Italie.  Ces  deux  registres,  au  chapitre  des 
Manseaux  à  bannière  ,  après  avoir  décrit  les  armes 
de  Brisay,  disent  que  les  seigneurs  de  Chourses,  pui- 
nés  de  Brisay,  ajoutaient  aux  armes  de  ces  derniers 
un  orlede  10  merlettes  pour  brisure  (1).  La  même  tra¬ 
dition  est  rappelée  dans  Y  Histoire  des  chanceliers  de 
France  y  imprimée  à  Paris  chez  Yascozan  ,  en  1516, 
et  dans  les  quartiers  généalogiques  d’Octave  de 
Brisay  de  Denonville,  reçu  chevalier  de  l’ordre  de 
Malte  en  1668. 

La  maison  de  Brisay  réunit  à  une  ancienneté  dehuit 
cents  ans  de  nombreux  services  et  debelles  alliances. 
Ses  auteurs,  qui  avaient  rang  de  bannerets  sous  Phi- 


(i  )  P.  Louvet,  en  ses  Anciennes  remarques  de  la  noblesse  Beau- 
saisine ,  in-I2,  \  611 ,  p.  243,  dit  que  la  maison  de  Brisay  portait 
pour  cri  Chourses.  Mais  il  s’est  évidemment  trompé  en  attribuant 
aux  seigneurs  de  Brisay  un  orle  de  \  0  merlettes  de  sable ,  sur  le 
burelé  d’argent  et  de  gueules.  On  ne  trouve  aucune  race  de  ces 
merlettes  sur  les  plus  anciens  sceaux  de  cette  famille.  Du  reste  la 
maison  deChoursesquitta  cette  brisure  dans  le  XVIe  siècle,  et  porta 
son  écu  à  9  fasces  au  lieu  de  8 ,  c’est-à-dire  d’ argent,  a  5  burelles 
(fonces)  de  gueules. 


DU  BttlSÀY. 


3 


lippe-Auguste,  ont  fondé  les  cordeliers  de  Mirebeau, 
et  sont  rappelés  dans  les  chartes  de  Marmoutier  et  de 
Fontevrauld  comme  bienfaiteurs  de  ces  monastères. 
Leurs  descendants  ont  traversé  avec  distinction  les 
temps  de  la  chevalerie,  et  plus  tard  ils  ont  rempli 
des  charges  à  la  cour,  ont  fourni  des  capitaines  de 
100  et  50  hommes  d’armes,  des  gentilshommes  or¬ 
dinaires  de  nos  rois,  des  gouverneurs  de  places,  des 
lieutenants  en  Bourgogne  et  en  Orléanais  et  plusieurs 
généraux. 

La  généalogie  qui  va  suivre  est  fondée  sur  des 
extraits  d’anciens  cartulaires ,  sur  des  mémoires  de 
MM.  Trincant,  procureur  du  roiàLoudun,  et  de 
Sainte-Marthe,  historiographes  de  France,  et  sur  di¬ 
verses  preuves  faites  par  cette  famille ,  soit  pour  les 
ordres  de  Malte  et  de  Saint-Lazare,  soit  pour  les 
honneurs  de  la  cour. 

I.  Ernauld  de  Brisay  (  de  Brisiaco  ),  seigneur  de 
Brisay  en  Touraine,  né  vers  la  fin  du  règne  de  Hu¬ 
gues  Capet,  vivait  encore  en  1045.  Il  paraît  avoir 
eu,  soit  par  alliance  ,  soit  par  héritage,  la  terre  de 
Chourses,au  Maine.  Il  eut,  entre  autres  enfants  : 


1 0  Burchard,  dont  l’article  suit  ; 


2°  Simon  de  Brisay,  qui  fut  présent,  en  1050,  à  la  charte  de 
fondation  du  prieuré  de  Saiut- André  de  Mirebeau.  ( Carlu - 
laire  de  Bourgueil  ).  Il  eut,  entre  autres  enfants  : 

Payen  de  Brisay.  Celui-ci  fut  présent  avec  Robert  de  Blois, 
Foucher  de  Messemé,  Guillaume  de  Rivière,  Oton  de 
Latay  et  autres,  à  une  charte  par  laquelle  les  fils  de 
Renaud  Maingot  confirmèrent,  vers  1 1 04,  une  donation 
faite  à  l’abbaye  de  Noyers  par  Cadelon,  fils  de  Boson  de 
Forniols,  donation  ratifiée  à  l’Isle-Bouchard  par  Gar¬ 
nier  Maingot,  en  présence  de  Boson,  vicomte  de  Châ- 
tellerauld (Cartulaire  de  l’abbaye  de  Noyers). Payen 
de  Brisay  laissa  deux  fils  : 


a.  Payen  de  Brisay  , 

b.  Gouffier  de  Brisay 


(mentionnés  comme  témoins 
a  vec  Peloquin  de  l’Isle-Bou- 
chard  dans  une  donation 
faite  à  l’abbaye  de  Noyers 
vers  1140  (Idem.); 


3°  Hugues  de  Chourses  (  de  Cadurcis  )  qui  fut  témoin  avec 
Foucaud  de  Chévillé,  Drogon  de  Saint-Denis  ,  Rabis  de 


FAMILY  HISTORY  LIERAI 
35  NC  RT  H  WEST  TDTi-'C 

SALT  LAKE  CITY,  UT  AH 


3  V 


LU  CO 


4 


DE  BRISAY. 


Chastillon,  Garin  d’Entrames,  Robert  de  Montpinson,  Li- 
siard  d’Arquenay,  et  autres,  à  la  charte  de  fondation  du 
prieuré  de  Saint-Martin  de  Laval,  faite  par  Gui  II,  seigneur 
de  Laval,  avec  le  concours  de  ses  enfants,  Hamon,  Hilde- 
linde,  Agnès,  Hildeburge,  Gui  et  Gervais.  (  Cartul.  de 
Marmoutier ,  t.  III,  fol.  2  et  3  ). 

II.  Burchard,  énoncé  fils  d’Ernaud  de  Brisay,  fut 
témoin  avec  Geoffroi  (Martel)  comte  d’Anjou,  Eudes, 
fils  d’Etienne  II,  comte  de  Blois ,  Gui  de  Preuilly, 
Artaud  de  Bourgogne ,  Morin  de  Bretagne  et  plu¬ 
sieurs  autres ,  d’une  donation  faite  vers  l’an  1045  (1) 
au  monastère  de  Tavant,  diocèse  de  Tours,  par 
Geoffroi,  surnommé  Foucaud,  seigneur  de  l’Isle- 
Bouchard,  des  coutumes  qu’il  avait  à  Tavant,  proche 
de  son  château,  et  de  diverses  pièces  de  terre  si¬ 
tuées  dans  ses  alleux  de  Lentigny,  de  Cravant,  de 
Bor,  de  Rambicornant ,  d’Ancbé  et  de  Sazilly.  (  Car¬ 
tul.  de  Marmoutier ,  t.  II,  p.  287).  Il  est  nommé  Bur¬ 
chard  de  Chourses ,  dans  la  charte  d’une  donation 
faite  au  prieuré  de  Laval,  vers  l’an  1050,  par  Gui  II, 
seigneur  de  Laval ,  charte  dans  laquelle  est  nommé 
Foulques ,  seigneur  de  Bouère ,  au  Maine ,  et  où  fu¬ 
rent  témoins  avec  Burchard  de  Chourses,  Guillaume, 
comte  de  Normandie, Rivalon  de  Donges,  Richard, 
vicomte  d’Avranches,  Ranulfe,  vicomte  de  Bayeux, 
Gautier  Tyrel,  Hamon  de  Laval,  fils  de  Gui  II ,  Li- 
siard  d’Auvers,  Auger  de  Buignon ,  etc.  (  Cartul.  de 
Marmoutier,  t.  III,  fol.  3).  Burchard  laissa,  entre 
autres  enfants  : 

1°  Aimeri  de  Brisay,  ICT  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Patri  de  Chourses,  vivant  en  4  081,  et  duquel  est  descendue 
la  maison  de  Chourses  de  Malicorne,  au  Maine,  alliée, 


(4)  Cette  charte  sans  date  se  rapporte  par  ses  synchronismes  à 
l’année  4  045  environ,  ayant  été  passée  du  vivant  d’Etienne  II, 
comte  de  Blois,  décédé  en  4  048,  et  du  comte  Geoffroi  Martel,  qui 
commença  à  gouverner  l’Anjou  en  4  040.  Elle  paraît  du  reste  la 
confirmation  d’une  autre  charte  de  l’an  1020,  par  laquelle  Bou¬ 
chard,  seigneur  de  l’Isle-Bouchard,  chevalier,  père  de  Geoffroi 
Foucaud,  avait  concédé  à  l’abbaye  de  Marmoutier  tous  les  droits 
et  toutes  les  coutumes  qu’il  avait  à  Tavant.  ( Recueil  de  D.  Fonte- 
ncau,  à  la  bibliothèque  de  Poitiers,  t.  1  7,  fol.  577  ). 


DE  BRISA. Y . 


5 


entre  autres,  à  celles  d’^drgenson,  de  BailLeul ,  de  Beauma- 
noir-Lavardin ,  de  Beaumont-le- Vicomte,  de  Clinchamp , 
de  Coesme-Lucè ,  de  Coétivy-Taillebourg ,  de  Craon ,  de 
Daillon  du  Lude ,  d’Illiers,  de  Vieuxpont,  de  Vivonne ,  et 
dont  était  Jean  de  Chourses,  seigneur  de  Malicorne,  gou¬ 
verneur  de  Poitou,  reçu  chevalier  des  ordres  du  Roi  à  la 
première  promotion  en  1578,  et  décédé  sans  postérité. 

III.  Aimeri  de  Brisay,  Ier  du  nom,  seigneur  de 
Brisay  en  Touraine  et  de  la  Roche-Brisay  en  Poitou , 
fut  présent,  le  10  des  calendes  de  février  (  23  jan¬ 
vier)  1094  (v.  st.),  à  une  donation  faite  à  l’abbaye  de 
Saint-Florent  de  Saumur  par  Gautier  deMontsoreau, 
ce  qui  eut  lieu  par  la  tradition  d’un  couteau  à  manche 
noir.  (  Cartulaire  blanc  de  Saint- Florent  de  Saumur , 
fol.  35.)  Il  laissa  plusieurs  enfants,  entre  autres  : 

10  Pierre,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Aimeri  de  Brisay,  qui  vivait  en  1151.  Cette  année,  lui  et 
Aimeri  Savar y  et  Hugues  de  Saint-Maur  ( de  Sancto  Moro), 
comme  seigneurs  dominants,  autorisèrent  une  donation  faite 
au  monastère  de  Saint-Michel  de  Luchais,  entre  les  mains 
d’Engelbert,  premier  prieur  de  ce  couvent,  par  Gilbert  de 
Choignis ,  Milcende,  sa  femme  et  leurs  enfants.  (  Arch .  du 
ohateau  de  Neuilly -le- Noble ,  expédition  signée  de  messire 
René  de  la  Rochefoucauld,  seigneur  dudit  château)  ; 

5°  GeofFroi  de  Brisay,  souscripteur,  avec  Pierre  de  Raray,  d’une 
charte  de  donation  faite  le  4  des  ides  d’avril  (\0)  1125,  à 
l’abbaye  de  Fontevrauld,  par  Pierre  Foelled  et  sa  femme. 
(  Cartul.  de  Fontevrauld ,  t.  II,  fol.  19); 

4 o  Guillame  de  Brisay  qui,  vers  1136,  fit  quelques  libéralités 
au  même  couvent,  avec  Norman  de  Cossé,  Escot  de  Gizeux, 
Hervé  de  Saint-Médard,  etc.  ( Id .,  fol.  10  ).  Il  est  qualifié 
chevalier  dans  la  charte  de  fondation  de  l’abbaye  d’Asnier 
par  Guillaume,  seigneur  de  Montreuil-Bellay. 

IV.  Pierre  de  Brisay,  Ier  du  nom,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Brisay  et  de  la  Roche-Brisay  ,  est  men¬ 
tionné  dans  deux  chartes  de  l’abbaye  de  Fontevrauld, 
des  années  1115  et  1119.  La  dernière  est  une  bulle 
du  pape  Calixte  II,  datée  du  monastère  de  Marmou- 
tier  de  Tours,  le  17  des  calendes  d’octobre  (15  sep¬ 
tembre)  par  laquelle  on  voit  que  Pierre  de  Brisay 
( de  Brisiaco )  avait  fait  don  du  lieu  de  Sovoliœ  à 
l’abbaye  de  Fontevrauld  ( Gall .  Christianay  t.  II ,  col. 
1 316.)  Pierre  I*r  eut  pour  fils. 


G 


DU  DIVISA  Y . 


40  Pierre  de  Brisay; 

2°  Alau  Ier  du  nom  (l  )  dont  l’article  suit  ; 

3°  Affrède  de  Brisay. 

Y.  Alau  de  Brisay,  Ier  du  nom,  seigneur  de  Brisay 
et  de  la  Roche-Brisay,  assista  comme  témoin  avec 
son  frère  Affrède,  à  une  charte  par  laquelle  Hugues, 
fils  de  Borrel,  seigneur  de  l’Isle-Bouchard,  confirma, 
en  1140,  toutes  les  donations  faites  par  son  père  à 
l’abbaye  de  Turpenay.  ( Cartul .  de  cette  abbaye ,  fol. 
25.)  En  1144,  Alau  de  Brisay,  Jean  Tournemine, 
Aimeri ,  frère  de  Jean  de  la  Touche,  Pierre  de  Ro¬ 
mand  et  Alau  de  lTsle-Bouchard  furent  témoins  à  la 
charte  d’une  donation  faite  au  monastère  de  Fonte- 
vrauld  par  Herbert  de  Marçay  (  de  Marchaico  ),  sa 
femme  et  leurs  enfants.  ( Cartul .  de  Fontevrauld,  t.  Il, 
fol.  37.)  Alau  Ier  de  Brisay  eut  pour  fils  : 

1°  Pierre  de  Brisay,  chevalier,  compris  dans  le  rôle  des  banne- 
rets  du  royaume,  dressé  sous  le  règne  de  Philippe  Auguste. 
Il  fut  père  de  : 

Raoul  de  Brisay,  qui  fonda  le  couvent  des  cordeliers  de 
Mirebeau,  selon  René  Chopin.  On  le  désignait  par  sa 
force  et  sa  taille  sous  le  nom  du  grand  Raoul  de  Brisay; 

2°  Alau,  II*  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité. 

VI.  Alau  de  Brisay,  IIe  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Brisay  et  de  la  prévôté  de  Restigné  qu’il  avait 
reçue  en  fief  d’Aimeri  de  Blois,  chevalier,  fit  ratifier 
à  ce  dernier  la  vente  faite  par  Olivier  de  Langeais, 
chevalier,  et  André  de  SurenneS,  au  chapitre  de  Saint- 
Martin  de  Tours,  de  tous  leurs  droits  en  ladite  pré¬ 
vôté  par  charte  d’environ  l’an  1180.  ( Cartul .  de 
S.-Martin  de  Tours )  Alau  de  Brisay  ,  chevalier ,  fut 
présent  avec  les  autres  nobles  et  chevaliers  de  la  ba¬ 
ronnie  de  l’Isle-Bouchard  (entre  autres  Jean  de  Sa- 
zilly,  chevalier,  Guillaume  de  Calon  et  Mainard  de 
Tavant,  sergents  d’armes),  lorsque  Barthélemi  de 
l’Isle-Bouchard  se  rendit,  au  mois  de  décembre  1207, 


(1)  Ce  nom  est  écrit  dans  les  anciennes  chartes  Alon,  Aluns, 
Aleu,  Allez,  Alè»,  etc. 


DE  BR  ISA  Y. 


7 


à  l’abbaye  de  Marmoutier,  pour  réparer  les  torts 
qu’il  avait  eus  envers  ce  monastère,  en  le  troublant 
dans  la  j  ouissance  de  biens  qu’avait  donnés  au  prieuré 
de  Tavant,  feu  Bouchard,  seigneur  de  l’Isle,  son 
père,  donation  que  Barthélemi  confirma,  et  dont 
Alau  de  Brisay  et  les  autres  chevaliers  signèrent  la 
charte.  ( Cartul .  de  Marmoutier ,  t.  II,  p.  279.)  Alau  II 
eut  pour  fils  : 

1°  Alau,  IIIe  du  nom,  dont  on  va  parler  ; 

2°  Pierre  de  Brisay,  qui  fut  présent,  en  1 21 3,  à  la  cession  d’une 
dîme  faite  par  les  chanoines  de  Notre-Dame  de  Mirebeau  à 
Pierre  Amenon  età  ses  héritiers.  (Arch.  dudit  monastère ). 
Hilaire ,  femme  de  Pierre  de  Brisay,  chevalier,  fit  don  de 
quelques  dîmes  à  l’église  collégiale  de  Notre-Dame-la- 
Grandede  Poitiers,  (Rec.  de  D.  Fonteneau,t .  20,  fol.  529)  ; 

3°  Joscelin  de  Brisay,  prévôt  de  Faye-la-Vineuse.  En  1229, 
il  passa  une  transaction  avec  Aimeri,  abbé  de  Quinçay,  par 
la  médiation  de  Baudri,  abbé  de  Fontaiue-le-Comte  au  dio¬ 
cèse  de  Poitiers.  (  G  ail,  Christiana ,  t.  II,  col.  291,  13*2  ). 

Vil.  Alau  de  Brisay,  IIIe  du  nom,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Brisay,  de  la  Roche-Brisay  et  autres  lieux, 
fit  une  donation,  au  mois  de  janvier  1232,  à  l’abbaye 
de  Fontevrauld.  Son  sceau,  conservé  dans  le  cartu- 
laire  de  ce  monastère,  représente  deux  bandes  et  le 
contre-scel  4  jumelles  (8  fasces.)  En  1234,  il  fit  don 
au  chapitre  de  S. -Martin  de  Tours  de  son  droit  sei¬ 
gneurial  en  celui  de  voirie  qu’Olivier  de  Langeais, 
chevalier,  et  André  de  Princé  avaient  sur  la  terre  et 
les  hommes  de  Restigné,  ainsi  qu’en  toute  la  prévôté 
dudit  chapitre.  (  Arch.  de  S.-Maj'tin  de  Tours ,  pan- 
carte  blanche,  fol.  211).  Son  sceau .  au  bas  de  cette 
charte,  représentait  3  bandes.  Alau  de  Brisay,  par 
une  autre  charte  du  mois  de  mars  1245,  également 
scellée  de  son  sceau,  fit  don  à  l’abbaye  de  Fonte¬ 
vrauld,  à  titre  de  pure  et  perpétuelle  aumône,  d’un 
boisseau  de  blé,  mesure  de  Chinon  (c’est-à-dire  4 
setiers ,  )  et  de  deux  boisseaux  de  seigle ,  à  prélever 
sur  son  tènement  de  Destillé,  et  à  transporter  tous 
les  ans ,  le  jour  de  la  fête  de  Saint-Michel,  audit  mo¬ 
nastère.  ( Expédition  délivrée  le  2  octobre  1662,  sur 
l original  et  signée  Simonneau ,  secrétaire  de  F  abbaye 


DE  BRISAY. 


8 

de  Fontevrauld).  Alau  de  Brisay  mourut  avant  l’année 
1253 ,  laissant  de  son  mariage  avec  Sibylle,  Pierre , 
IIe  du  nom,  qui  suit. 

VIII.  Pierre  de  Brisay,  IIe  du  nom,  seigneur  de 
Brisay,  de  concert  avec  Sibylle,  sa  mère,  fit  dona¬ 
tion  au  monastère  de  Fontevrauld  de  12  setiers  de 
froment,  mesure  de  Mirebeau,  à  prendre  annuelle¬ 
ment  au  Haut-Brisay,  par  charte  du  mardi  après  la 
S.  Nicolas  1253.  ( Cartulaire  de  Fontevrauld ,  1. 1,  fol. 
389.)  Il  eut  pour  fils  : 

1°  Pierre  de  Brisay,  chevalier  banneret,  dont  il  est  fait  men¬ 
tion  dans  les  Mémoires  de  Guillaume  Lai sné, prieur  de  Mon- 
donville ,  vol.  I,  p.  538.  Il  est  aussi  nomme'  dans  les  registres 
Olim  du  parlement  de  Paris  et  qualifié  chevalier  banneret 
du  pays  d’Anjou  en  1299  ; 

2°  Hue  de  Brisay,  chevalier.  Il  n’était  encore  que  valet  (écuyer) 
lorsque  lui  et  sa  femme,  Philippe  de  Mermande ,  dame  du 
Coudray,  fille  de  feu  Guillaume  de  Mermande,  chevalier, 
seigneur  du  Coudray,  transigèrent  avec  l’abbé  et  les  reli¬ 
gieux  de  Sully,  le  samedi  après  la  Toussaint  1279.  (  Arch . 
du  chat,  du  Coudray-Montpensier  ) .  Hue  de  Brisay  est 
qualifié  chevalier  dans  une  transaction  que  lui  et  sa  femme 
passèrent  sous  le  scel  de  Chinon,  le  mercredi  avant  Pâques 
fleuries  1284,  avec  Raimond  Sanglier,1  valet,  relativement  à 
un  portau  que  celui-ci  avait  fait  construire  devant  l’héber¬ 
gement  de  Lerne,  sur  un  chemin  tenant  au  bois  de  l’abbaye 
de  Sully,  lequel  leur  appartenait  (  Cartulaire  de  Fonte- 
vrauldy  t.  I,  fol.  8  8  ).  Philippe,  dame  du  Coudray,  auto¬ 
risée  de  monseigneur  Hue  de  Brisay,  chevalier,  son  mari, 
céda  à  Renauld  Sanglier,  chevalier,  la  garenne  et  tout  le 
droit  seigneurial  qu’elle  avait  au  bois  de  Bor,  ainsi  que  la 
garenne  des  landes  tenant  audit  bois  et  aux  châtaigniers  de 
monseigneur  Boon  Rabaste,  chevalier.  Cette  cession  fut  faite 
le  mercredi  avant  Pâques  fleuries  1295,  et  la  charte  en  fut 
scellée  du  sceau  de  Philippe, dame  du  Coudray,  représentant 
deux  fascesy  surmontées  d’une  merlette  ;  et  une  cotice  en 
bande.  Cimier  :  un  cygne.  Elle  vivait  encore,  veuve,  au 
mois  de  novembre  1  31 1  ; 

3°  Gui,  dont  l’article  suit  ; 

4°  Autre  Pierre,  le  jeune,  IIIe  du  nom  ,  auteur  de  la  branche 
de  Beaumont,  rapportée  plus  loin. 

5°  Guillaume  de  Brisay,  chevalier,  mentionné  dans  une  charte 
de  l’année  1302,  avec  Philippe  de  Varèze,  aussi  chevalier. 

( Hisl .  de  la  maison  de  Chasteigner,  par  André  du  Chesne, 
fol.  171). 


DE  BRISAY. 


9 


> 


IX.  Gui  de  Brisay,  chevalier,  seigr.  de  Brisay,  ser¬ 
vit,  en  1297  et  années  suivantes  dans  Tannée  que  le 
roi  Philippe-le-Bel  envoya  en  Flandre ,  et  combattit 
à  la  bataille  de  Fûmes.  Etant  à  Bruges  le  7  mai  1300, 

11  donna  quittance  sous  son  sceau  en  cire  verte,  re¬ 
présentant  un  écu  fascé  de  8  pièces,  à  Mes  Guillaume 
de  Milly  et  Geoffroi  du  Bois,  clercs  du  roi,  delà 
somme  de  127  livres  tournois  pour  les  arrérages  de 
son  service  de  Tannée  précédente  en  Flandre.  (  Ti¬ 
tres  scellés  de  Clairambault).  Gui  laissa,  entre  autres 
enfants  : 

1°  Alau,  IVe  du  nom,  qui  suit  \ 

2°  Isabeau  de  Brisay. 

X.  Alau  de  Brisay,  IVe  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Brisay,  de  la  Roche-Brisay ,  de  Destillé  et  de 
Saint-Antoine  en  Touraine,  épousa,  par  contrat 
passé  sous  le  scel  de  Chinon,  le  lundi  (14  mars) 

après  le  dimanche  judica  me  1323,  Beatrix  de  Mon-  dC,f”uédeEgueu- 
tejean.  Il  est  énoncé  au  contrat  fils  de  monseigneur le8. 

Gui  de  Brisay,  chevalier,  lequel  vivait  encore  à  cette 
époque.  Le  roi  Philippe  de  Valois  fit  don  à  Alau  de 
Brisay  de  40  livrées  de  bois  en  la  forêt  de  Chinon. 

Celui-ci  en  donna  quittance  à  Joachim  Chetton,  mar¬ 
chand  du  roi  en  cette  forêt,  le  vendredi (  17  juin) 
après  la  S.  Barnahé  1345.  Cette  quittance  est  scellée 
d’un  sceau  en  cire  rouge  représentant  un  burelé  de 

12  pièces.  Il  est  qualifié  chevalier  dans  une  autre 
quittance  qu’il  donna  sous  le  même  sceau  à  Loudun, 
le  2  août  1350,  à  Jean  Chauvel,  trésorier  des  guerres 
du  roi,  de  la  somme  de  25  livres  5  sous  tournois,  en 
prêt  sur  ses  appointements  et  ceux  de  3  écuyers  et  4 

|  archers  de  sa  compagnie ,  servant  dans  les  guerres 
d’alors  sous  le  gouvernement  de  M.  de  Beaujeu ,  ma¬ 
réchal  de  France.  Les  registres  de  l’hôtel-de-ville 
de  Poitiers  ,  où  sont  nommés  les  gentilshommes  les 
plus  qualifiés  qui  périrent  à  la  bataille  de  Poitiers 
en  1356,  mentionnent  dans  le  nombre  le  seigneur  de 
la  Roche-Brisay.  Alau  a  laissé,  entre  autres  en¬ 
fants  : 


10 


DE  BRISAY. 


i>i  Là  Julie: 
d'argent  à  la  kaude 
fuiclée  de  gueules. 


1°  Alau  ou  Aies,  Ve  du  nom,  dont  nous  allons  parler; 

2°  Isabelle  de  Brisay,  seconde  femme  d’Eschivart,  baron  de 
Preuilly ,  qui  n’en  eut  pas  d’enfants  ; 

3°  Marguerite  de  Brisay,  mariée  4°  avec  Gui  de  Laval>  sei¬ 
gneur  deCoymel,  tué  à  la  bataille  de  Crécy  en  4  346  ;  fils  de 
Bouchard  de  Laval  (Montmorency)  seigneur  d’Attichy-sur 
Aisne,  de  la  Malmaison,  et  de  Conflans  en  partie,  et  de 
Béatrix  d’Erquery,  fille  de  Raoul,  dit  Herpin  d’Erquery, 
chevalier,  seigneur  d’Erquery  ,  grand  panetier  de  France  ; 
2°  suivant  les  registres  du  parlement  de  Paris,  avec  Louis 
Rouault,  seigneur  de  la  Mothe,  frère  de  Clément,  ditTristan 
Rouault,  vicomte  de  Thouars,  sous  lequel  Louis  Rouault 
servaitau  siège  de Bourbourg en  1  383.  [Histoire  des  Grands 
Officiers  de  la  Couronne,  t.  VII.  p.  98)  ; 

4°  Alix  de  Brisay; 

3°  Agnès  de  Brisay. 

XI.  Alau  ou  Aies  de  Brisay,  Ve  du  nom,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  la  Roche-Brisay ,  etc.,  donna  une  recon¬ 
naissance,  le  3  août  1374,  à  l’abbesse  et  aux  reli¬ 
gieuses  de  Fontevrauld,  de  diverses  rentes  en  blé, 
froment,  seigle,  baillarge  et  argent  à  prendre  sur  la 
maison  de  la  Tourette  de  Chinon,  membre  de  la 
dite  abbaye,  et  sur  deux  de  ses  moulins  situés  en  la 
paroisse  de  Chavaignes ,  lesdites  rentes  portables  au 
grenier  dudit  couvent  le  jour  de  la  fête  de  S.  Michel. 
( Cartul .  de  Fontevrauld ,  t.  I,  fol.  389;  expédition  dé¬ 
livrée  le  2  décembre  1662,  et  signée  Simonneau,  se¬ 
crétaire  de  cette  abbaye).  Alau  de  Brisay  transigea, 
le  17  février  1376  ( v .  s.)  avec  Renaud  de  Montléon, 
chevalier,  ce  dernier  stipulant  aux  nom  et  droits 
d’Orable  de  Preuilly,  sa  femme.  (. Arch .  du  chat .  du 
Coudray-Montpensier)  Il  avait  épousé  Bertaude  de  la 
Jaille.  En  1389,  il  rendit  hommage  au  roi  pour  son 
hôtel  de  la  Roche-Brisay.  (  Chambre  des  comptes  de 
Paris ,  reg.  339 ,  fol.  77).  Bertaude  de  la  Jaille  vivait 
encore  en  1398,  Alau  en  avait  eu  ,  entre  autres  en¬ 
fants  : 

4  0  Gilles,  qui  suit  ; 

2°  Aimeri  de  Brisay,  qui  obtint  du  duc  d’Anjou  la  permission 
de  chasser  en  la  garenne  de  la  terre  de  Mirebeau  en  4  405. 

(  Ch.  des  comptes  de  Paris ,  reg.  330 ,fol.  81  )  ; 


DE  BRISAY. 


11 


|  3°  Jeanne  de  Brisay,  marie'e  avec  Jean  Prévost ,  chevalier, 

'  seigneur  du  Chastellier-Portaidt,  frère  de  Guillaume  Pré¬ 

vost,  chevalier,  seigneur  de  Chazolle  et  de  Poitault,  en 
Poitou. 

XIL  Gilles  deBrisay,  chevalier,  seigr.  delaRoche- 
Brisay,  de  Destillé,  etc.,  épousa,  par  contrat  du  26 
octobre  1394,  Marguerite  db  Rochechouart  ,  dame 
de  Saint-Germain  en  Limosin ,  veuve  de  Bertrand  *■»«* 
deChanac,  seigneur  de  Châtel-Acher,  et  fille  d’Ai- 8*nt 
meri  de  Rochechouart,  chevalier,  seigneur  de  Mor- 
temart,  conseiller  et  chambellan  du  roi,  capitaine- 
général  ès  pays  de  Poitou  et  Saintonge,  et  de  Jeanne 
d’Archiac,  dame  de  St-Germain.  (  Histoire  des 
Grands  Officiers  de  la  Couronne  t.  IV.  p.  676).  Il 
fut  du  nombre  des  chevaliers  de  France  qui  accom¬ 
pagnèrent  le  comte  de  Nevers  ,  fils  du  duc  de  Bour¬ 
gogne,  lorsque  ce  prince  vola  au  secohrs  de  l’empe¬ 
reur  Sigismond.  Il  fut  fait  prisonnier  à  la  bataille  de 
Nicopolis,  perdue  contre  le  sultan  Bajazet  le  28  sep¬ 
tembre  1396.  Les  historiens  disent  que  Bajazet  fit 
égorger  tous  les  prisonniers ,  excepté  le  comte  de 
Nevers,  parce  qu’il  était  du  sang  royal,  et  25  des 
plus  qualifiés,  dans  l’espoir  d’en  tirer  de  grosses  ran¬ 
çons  [Art  de  vérifier  les  dates,  édit.  in-8°,  t.  VI, 
p.  65).  Le  seigneur  de  Brisay  fut  l’un  de  ceux  que  le 
sultan  fit  excepter  de  ce  massacre  général.  C’est  ce 
qu’on  voit  par  des  lettres  patentes  du  roi  Charles  VI, 
du  13  juin  1398,  adressées  aux  gens  de  ses  comptes 
et  trésoriers  à  Paris  et  au  bailliage  de  Touraine.  Elles 
sont  rendues  sur  la  requête  présentée  à  S.  M.  par 
Bertaude  de  la  Jaille,  mère  de  son  bien  amé  et  féal 
Gilles  de  Brisay,  chevalier,  et  Marguerite  de  Roche- 
jchouart,  sa  femme,  exposant  que  ce  prince  ayant 
fait  publier  en  ses  pays  et  bailliages  de  Touraine  que 
tous  ceux  qui  lui  devaient  et  étaient  tenus  de  lui 
faire  foi  et  hommage  ,  eussent  à  les  lui  faire  à  cer¬ 
tain  terme  ;  que  ledit  Gilles  de  Brisay,  qui  y  était  tenu 
à  cause  de  l’hôtel,  terre  et  appartenances  de  Des¬ 
tillé  ,  n’était  pas  encore  revenu  du  voyage  de  Hon¬ 
grie,  où  il  était  allé  en  la  compagnie  de  son  très-cher 
et  très-amé  cousin  le  comte  de  Nevers ,  et  y  était  pri* 


VI 


DE  BRISAY. 


sonnier  ès  mains  des  mécréants,  ennemis  de  la  foi,  es 
parties  de  Turquie,  pourquoi  ce  prince  lui  avait 
accordé  répi  et  souffrance  pour  lui  faire  lesdites  foi 
et  hommage  jusqu’à  la  fête  de  S.  Jean-Baptiste  pro¬ 
chaine,  que  lesdites  dames  ayant  envoyé  certain 
messager  ès  dites  parties  de  Turquie,  et  finance  poui 
racheter  ledit  de  Brisay,  on  en  avait  apporté  nou¬ 
velles  certaines;  cependant,  à  cause  du  peu  de  temps 
qui  se  trouvait  jusqu’à  la  fête  de  S.  Jean-Baptiste, 
sur  leur  demande,  elles  obtinrent  du  roi  de  nou¬ 
velles  lettres  de  répi  et  souffrance  jusqu’à  la  fête  de 
Noël.  Ces  lettres,  signées  par  le  roi  à  la  relation  de 
son  conseil,  et  scellées  du  grand  sceau  en  cire  jaune, 
furent  vidimées  le  même  jour  par  Jean,  seigneur  de 
Folleville,  conseiller  du  roi ,  garde  de  la  prévôté  de 
Paris.  Gilles/le  Brisay  mourut  pendant  son  retour, 
dans  l’île  de  Metelin.  11  laissa  pour  fils  unique  Jean  , 
qui  suit  . 

XIII.  Jean  de  Brisay,  chevalier,  seigr.  de  Brisay,  de 
Saint-Germain,  de  Doussay,  de  Mesneroulx,  de  la 
Terre-Commune  et  d’Availles ,  naquit  à  Destillé  le 
9  août  1 396.  Son  tuteur  rendit  hommage  au  roi  pour 
l’hôtel  fort  de  Doussay,  près  Mirebeau,  en  1402. 
{Ch.  des  comptes  de  Paris,  reg.  77  ,  fol.  330).  Les  26 
août  et  26  septembre  1450,  Jean  de  Brisay  reçut  les 
foi  et  hommage  et  aveu  et  dénombrement  de  Jacques 
de  la  Lande ,  damoiseau,  pour  ce  que  ce  dernier  te¬ 
nait  de  lui  dans  la  mouvance  de  son  ehâteau  de 
St-Germain  en  Limosin.  Le  7  juin  1452  ,  les  corde- 
bers  de  Saint-Junien  donnèrent  quittance  à  noble  et 
puissant  seigneur  { 1)  Jean  de  Brisay,  chevalier,  fils 
unique  et  héritier  de  feu  dame  Marguerite  de  Ro- 
ehechouart ,  dame  de  Saint-Germain ,  de  ce  qui  leur 
était  dû  pour  une  fondation  faite  dans  leur  couvent 
par  ladite  dame.  (  Archives  de  la  vicomté  de  Roche - 
de  Linières  :  chouart,  carton  Fondations.)  Il  avait  épousé,  en  1411, 
fuLanu dî gueules"  Jeanne  de  Linières,  dame  de  la  Ferté-Gilbert,  sœur 

couronné  d’or,  bro¬ 
chant.  - - 


(l)  Cette  qualification  a  e'te'  propre  à  tous  ses  descendants. 


DE  BR1SÀY. 


13 


yuînée  d’autre  Jeanne  de  Linières,  dame  deMene- 
ou-sur-Cher  et  de  Méréville,  femme  de  Dreux  de 
Voudenay  (t),  et  nièce  de  Godemar  de  Linières, 
évêque  de  Viviers.  Jeanne  de  Linières  mourut  peu 
ivant  l’année  1452;  Jean  de  Brisay  lui  survécut  jus¬ 
qu’après  l’année  1470.  Leurs  enfants  furent  : 

1  0  Emar  de  Brisay,  chevalier,  seigneur  dudit  lieu  en  Mireba¬ 
lais.  Par  acte  du  20  décembre  1  482,  passé  sous  le  sceau  delà 
cour  royale  de  Thouars,  il  vendit  à  Jean  Duno  et  Pierre 
Papet,  chanoines  de  l’église  royale  et  collégiale  du  Puy- 
Notre-Dame  ,  en  Anjou,  stipulant  au  nom  du  roi  pour  le 
profit  et  l’utilité  dudit  collège,  une  rente  annuelle  et  perpé¬ 
tuelle  de  200  livres  tournois,  moyennant  la  somme  de  5000 
livres,  s’obligeant  de  faire  ratifier  ladite  vente  par  dame 
Marie  Turpin ,  sa  femme  (  Vidimus  du  19  avril  1485,  par 
Jacques  d’Estouteville,  chevalier,  baron  d’Ivry,  conseiller 
■et  chambellan  du  roi,  garde  de  la  prévôté  de  Paris).  Emar 
de  Brisay  mourut  sans  postérité  ; 

2°  Jacques  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit; 

5°  Aimar,  auteur  de  la  branche  de  Denonville,  rapportée  ci- 
après  ; 

4°  Catherine  de  Brisay,  fille  d’honneur  de  la  comtesse  du 
Maine,  mariée  avec  Louis  de  V olory ,  chevalier,  seigneur  de 
la  Perrière  du  Magné  et  d’Estilly,  qui  par  suite  de  ce  ma¬ 
riage  fut  nommé  maître  d’hôtel  de  Charles  d’Anjou,  comte 
du  Maine  ; 

5°  Marguerite  de  Brisay,  mariée  avec  Foucaud  d’Archiac, 
chevalier,  seigneur  dudit  lieu  et  d’Availles  ; 

6°  Françoise  de  Brisay,  mariée,  peu  avant  le  29  mars  1449,  avec 
noble  Antoine  Pot  (  de  la  maison  de  Rhodes  )  seigneur  de 
Puyagu,  du  Baloffier,  etc.  etc.,  fils  aîné  de  noble  et  puissant 
homme  messire  Raoul  Pot,  chevalier,  seigneur  de  Puyagu, 
de  Lavault-Pot,  du  Baloffier,  des  Croix  de  Rhodes,  etc.,  et 
de  Jeanne  de  la  Roche; 

7°  Hardouine  de  Brisay,  mariée  à  Jean  de  Saint-Germain  , 
chevalier,  seigneur  dudit  lieu. 

XIV.  Jacques  de  Brisay  ,  Ier  du  nom ,  seigneur  de 
Doussay,  puis  après  la  mort  de  son  frère  Emar,  sei- 


(1)  Ces  deux  sœurs  du  nom  de  Jeanne  ont  été  confondues  en 
une  seule  personne,  mariée  1°  à  Jean  de  Brisay;  2°  à  Dreux  de 
Voudenay,  par  Y  Histoire  des  Grands  Officiers  de  la  Couronne 
(t.  VIII.  p;  848).  Les  actes  établissent  la  distinction  des  deux 
Jeanne  et  l’existence  contemporaine  de  leurs  maris. 


14 


DE  BRISAY. 


gneur  de  la  Roche-Brisay,  de  Saint-Germain  ,  de  la 
»«  Bitcriio  :  Terre-Commune  et  en  partie  d’Availles ,  épousa,  par 
d  argen,  ,  i  4  lion-  contrat  du  12  janvier  147  2  (-u.  st.\ Françoise  deBeau- 
lainpadéi,  armé»  et  VAU ?  fille  de  Pierre  de  Beauvau,  chevalier,  seigneur 
du  Rivau  et  de  la  Bessière,  conseiller  et  chambellan 
du  roi  Charles  VII,  et  d’Anne  de  Fontenay.  Jacques 
de  Brisay  reçut  l’hommage  -  lige  de  Jacques  de  la 
Lande  le  4  juillet  1486.  Ses  enfants  furent  : 

lc  Jacques,  11e  du  nom,  mentionne'  ci-après  ; 

2°  Jean  de  Brisay,  mort  en  la  guerre  de  Hongrie  contre  les 
Turcs  ; 

3°  François  de  Brisay,  ecclesiastique; 

4°  Renée  de  Brisay,  mariée  avec  Antoine  duRcgnier ,  cheva¬ 
lier,  seigneur  de  Drouet  ; 

5°  Eléonore  Brisay,  l’aînée,  épouse  de  Louis  de  Vigneron , 
écuyer,  seigneur  d’Aunay  ; 

6°  Eléonore  ou  Aliénor  de  Brisay,  la  jeune,  épouse  de  N . 

de  Cherves  ; 

7°  Renée  de  Brisay,  la  jeune,  femme,  1°  de  Louis  de  Gouzolley 
écuyer,  seigneur  de  Boisfrelon  en  Vendômois;  20  de  N.... 
de  Hérisson  de  Roré ; 

8°  Anne  de  Brisay,  mariée,  par  contrat  du  13  octobre  14  95, 
avec  Jean  d’ Aliday,  écuyer,  seigneur  de  Cherves  en  Mire¬ 
balais  ; 

9°  Jeanne  de  Brisay,  morte  sans  alliance. 

B.e  :  XV.  Jacques  de  Brisay,  IIe  du  nom,  seigneur  de  la 

de  gueules  en  baudet  Roche-Brisay ,  de  Saint-Germain,  etc.,  épousa  en 
1521  ,  Françoise  Du  Bec,  de  laquelle  il  n’eut  qu’un 
fils  et  une  fille  : 

1  René  de  Brisay,  mort  sans  postérité  en  1608  ) 

2°  Madelaine  de  Brisay,  dame  de  la  Roche-Brisay,  qu’elle 
porta  avec  les  autres  biens  de  sa  branche  à  son  mari  René  de 
Puiguyon ,  chevalier. 


DE  HR1SAY. 


15 


BRANCHE  DE  DENONVILLE. 

(  Seule  existante  ). 

XIV.  Aimar,  nommé  aussi  Edmond  de  Brisay, 
écuyer,  seigneur  de  Lespinay  et  de  la  Mothe-les-Lau- 
ray-le-Bocage ,  en  Gâtinais,  3e  fils  de  Jean  de  Brisay, 
chevalier,  seigneur  de  Brisay,  de  Saint-Germain,  etc., 
et  de  Jeanne  de  Linières,  fut  nourri  page  du  comte 
du  Maine,  fils  du  roi  de  Sicile.  Il  intervint  dans  un 
acte  du  3  septembre  1478  ,  et  s’allia,  vers  l’année  a  w.^àTw* 
1490 ,  avec  Marguerite  de  la  Rivière,  fille  de  Jean  dar6en'' 
de  la  Rivière,  et  de  dame  Rachel  de  Verrières.  Il  est 
mentionné  dans  un  arrêt  du  parlement  de  Paris  du 
6  septembre  1494,  qui  rejette  un  appel  formé  par  le 
duc  de  Nemours  d’une  sentence  obtenue  contre  lui 
aux  requêtes  du  palais  par  Aimar  de  Brisay.  Celui-ci, 
énoncé  fils  de  Jean,  seigneur  de  Brisay,  obtint  des 
lettres  royaux  le  13  février  1508  ( v.st .)  pour  la  saisie 
d’un  fief  tenu  de  lui  au  lieu  de  Tiercemalle,  par  Mar¬ 
guerite  de  Villiers,  veuve  de  Jeannot  de  Sève,  et 
ses  enfants.  Aimar  mourut  vers  1512.  Marguerite  de 
la  Rivière  vivait  le  18  juillet  1615,  ayant  la  garde 
noble  de  leurs  enfants,  savoir  : 

t°  François,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Marguerite  de  Brisay,  morte  sans  alliance  ; 

3o  Charlotte  de  Brisay,  mariée,  suivant  un  titre  du  1 2  décem¬ 
bre  t521,  avec  Jean  du  Bois ,  écuyer,  seigneur  de  la  Clais 
et  du  Fellet. 

XV.  François  de  Brisay,  écuyer,  seigr.  de  laMothe, 
deBeçay,  etc.,  épousa,  par  contrat  du  12  décembre 
1521  (v.  st.),  passé  devant  Guillaume  Dugué,  no¬ 
taire  et  tabellion  de  la  prévôté  et  châtellenie  de 
Lauray-le-Bocage,  damoiselle  Marie  de  Hemard,  fille  ^  DI  Hsiuili  : 
de  noble  Pierre  de  Hemard ,  seigneur  de  Denonville  k" d«"abS. 
en  Beauce,  et  de  damoiselle  Jeanne  de  Fresnières, 
et  sœur  du  cardinal  Charles  de  Hemard  ,  évêque  de 


16 


DE  BRISÀY. 


Maçon  et  d'Amiens  (1),  à  raison  de  la  succession  du¬ 
quel  François  de  Brisay  fit  un  accord  et  passa  une 
transaction  les  24  septembre  et  5  novembre  1540, 
avec  son  beau-père  et  Jacques  de  Hemard,  seigneur 
de  Saint- Agnan ,  écuyer  d’écurie  du  roi ,  son  beau- 
frère.  Marie  de  Hemard,  veuve  de  François  de  Bri¬ 
say,  fit  foi  et  hommage  au  roi,  le  9  juin  1559,  pour 
la  terre  et  seigneurie  de  Denonville ,  relevant  de  la 
grosse  tour  d'Etampes.  L’inventaire  de  la  succession 
de  cette  dame  fut  fait  le  1 3  avril  1561.  Elle  fut  inhu¬ 
mée  auprès  de  son  mari  dans  l’église  de  St. -Etienne 
et  St. -Léger  de  Denonville,  où  se  voyaient  leurs 
tombeaux  et  ceux  de  leurs  descendants ,  ainsi  que 
leurs  armoiries,  tant  dans  diverses  parties  de  l’inté¬ 
rieur  de  cette  église,  que  dans  la  tour  des  cloches. 
François  de  Brisay  et  Marie  de  Hemard  ont  laissé  : 

1°  Pierre,  IIIe  du  nom,  dont  on  va  parler  ; 

2°  François  de  Brisay,  écuyfer  seigneur  de  la  Mothe  par  dona¬ 
tion  de  son  frère  aîné,  seigneur  du  Roussay  par  échange 
avec  lui  et  enfin  seigneur  de  Vintueil  et  d’Estrechy.  Il 
épousa  Marguerite  le  Vergeur ,  fille  de  Jean  le  Verge ur* 
seigneur  d’Acy  en  Champagne,  suivant  un  acte  du  25  avril 
1  556.  Le  1  2  juillet  1  576,  cette  dame  ratifia  une  transaction 
passée,  le  6  novembre  de  l’année  précédente,  entre  son  mari 
et  Pierre  de  Brisay,  son  frère  aîné.  De  leur  union  sont  pro¬ 
venus  : 

A.  Pierre  de  Brisay,  écuyer,  seigneur  de  Vintueil,  du 
Monceau  et  de  Saint-Evroult,  marié,  1o  le  11  juillet 
158  8  avec  Anne  de  Pellart,  fille  de  Galois  de  Pellart, 
seigneur  de  Montigny  et  du  Monceau,  et  de  Marie  de 
Villecardel  ;  2«  avec  Jacqueline  Jaupitre.  Il  vivait 
encore  le  1  9  février  1 599,  époque  à  laquelle  il  fut  main¬ 
tenu  dans  sa  noblesse  en  l’élection  d’Etampes,  d’après 


(l)  Charles  Hemard,  connu  sous  le  nom  de  cardinal  de  Denon¬ 
ville,  fut  un  des  membres  les  plus  influents  du  conseil  de  Fran¬ 
çois  Ier.  Ce  monarque  le  nomma  à  l’ambassade  de  Rome,  où  le 
pape  Paul  III  lui  donna  le  chapeau  de  cardinal  le  22  décembre 
1 536.  Ce  fut  à  son  retour  qu’il  fut  pourvu  de  l’évêché  d’Amiens. 
Il  y  mourut  le  23  août  1540,  et  fut  inhumé  dans  sa  cathédrale, 
sous  une  tombe  où  l’on  voit  encore  son  effigie  en  marbre  blanc. 
Selon  la  Croix  du  Maine  il  a  laissé  des  Mémoires  qui  n’ont  pas  été 
publiés. 


Dli  B  R1SA  Y. 


17 


J  la  production  des  ses  titres,  remontant  à  Jean  de  Brisay, 

chevalier,  seigneur  de  Brisay,  son  trisaïeul,  marie,  en 
;  1411,  avec  Jeanne  de  Linières.  Il  eut  de  sa  première 

ïî  femme  : 

a.  Louis  de  Brisay,  exempt  dès  gardes  du  roi,  mort 

I  sans  postérité; 

b.  Philippe  de  Brisay,  qui  laissa  de  son  mariage  avec 

;!  Jeanne  Eveillard ,  une  fille  : 

Anne  de  Brisay, épouse  de  Jean  de  la  Tranchée ; 

c.  Anne  de  Brisay,  mariée  avec  Louis  de  Bousille, 
seigneur  de  Jouy  ; 

B.  Judith  de  Brisay,  mariée,  par  contrat  du  8  avril  1585, 
avec  Daniel  de  Pellart ,  écuyer,  seigneur  de  Montigny 
et  des  Bordes-Givry  ; 

j!  5°  Jeanne  de  Brisay,  femme  de  Jacques  de  Paviot,  écuyer, 
seigneur  du  Roussay  et  de  Boissy-le-Sec  ; 

4°  Marie'dè  Brisay,  épouse,  en  1  556,  de  Guillaume  leVergeur , 

\  seigneur  d’Acy  ; 

5°  Louise  de  Brisay,  religieuse,  puis  prieure  du  couvent  de 
!  Saint-Nicolas  de  Melun  ; 

6  Charlotte  de  Brisay. 

XVI.  Pierre  de  Brisay,  IIIe  du  nom,  chevalier,  seigr. 
de  Denonville,  né  en  1523 ,  avait  été  destiné  à  l’état 
ecclésiastique  et  pourvu  de  labbaye  de  Saint-Père- 
en-Vallée  de  Chartres ,  après  le  décès  du  cardinal  de 
Bernard  de  Denonville ,  son  oncle.  Il  rentra  dans  le 
monde,  où  il  fut  connu  d’abord  sous  le  titre  de  sei¬ 
gneur  de  la  Mothe  et  du  Roussay,  ensuite  sous  celui 
de  seigneur  de  Denonville  après  la  mort  de  sa  mère, 
et  fut  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi. 

Pierre  de  Brisay  fit  ceindre  d’un  fossé  le  château  de 
Denonville,  et  en  fit  relever  les  tours.  Il  s’allia,  par 
contrat  passé  au  château  de  Ste-Croix,  devant  Ri- 
gondier,  notaire  royal  à  Ghaalons ,  les  23  et  24  no¬ 
vembre  1575,  ratifié  devant  Jean  Chambrier,  bour¬ 
geois  de  Neufchâtel,en  Suisse,  et  secrétaire  d’état  du 
conseil  pour  les  princes  et  comtes  souverains  dudit 
lieu ,  le  4  décembre  de  la  même  année,  Jacqueline 
d’Orléans-Longueville,  fille  de  Claude  d’Orléans ,  c0BliA!,,  .Lns,6CE. 
bâtard  de  Longueville ,  et  de  Marie  de  la  Boissière ,  de  FraJeéL'„  lambei 
et  petite-fille  de  Claude  d’Orléans,  duc  de  Longue- ^argent  5™ Lato., 

*  u  du  même  p«ri  «h 

2,  barre . 


18 


DF.  U  R  ISA  Y. 


n'AtcmioM 
puni  émanché 
jçeni  et  dVzur. 


ville,  comte  de  Dunois  et  de  Tancarville,  grand 
chambellan  de  France.  Etant  veuve,  elle  accepta  la 
garde  noble  de  ses  enfants  mineurs  le  1er  juin  1582, 
et  le  même  jour  demanda  au  roi  des  lettres  de  souf¬ 
france  pour  l’hommage  dû  à  S.  M.  à  raison  de  la 
terre  de  Denonville.  Les  noms  de  leurs  enfants 
sont  : 

!•  Jacques,  qui  suit  ; 

2°  Marie  de  Brisay,  née  le  4  5  septembre  4  578,  mariée,  4°  en 
4  606,  avec  Louis  Bouchard, baron  d’Aubeterre,  vicomte  de 
Montbazillac,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils  d’état  et  privé, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  -  2°  avec  Hector  de 
Ponthriant,  chevalier,  baron  de  Montréal,  chevalier  de 
l’ordre  du  Roi,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre,  au¬ 
quel  elle  survécut.  Elle  fit  donation  de  la  vicomté  de  Mont¬ 
bazillac  à  son  neveu,  Pierre  de  Brisay,  le  7  avril  4  656.  j 

XV II .Jacques  de  Brisay  ,  chevalier,  seigr.  de  Denon¬ 
ville,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi , 
capitaine  de  100  hommes  d’armes  des  ordonnances 
au  service  des  états  de  Hollande,  gouverneur  pour 
le  roi  de  la  ville  de  Jargeau-sur-Loire ,  naquit  à  De¬ 
nonville  le  4  janvier  1579.  Il  fit  un  partage  avec  sa 
sœur ,  du  consentement  de  haute  et  puissante  dame 
Jacqueline  d’Orléans- Longueville,  leur  mère,  par 
acte  passé  devant  Jacques  Gilles,  notaire,  le  6  no¬ 
vembre  1003.11  épousa,  par  contrat  du  9  février 
1600,  passé  devant  Hélie  Hureau,  notaire  en  la  cour 
du  Mans,  Judith  d’Argenson,  fille  de  Guillaume 
nr  d’Argenson  ,  chevalier,  seigneur  d’Avesnes,  de  Bel- 
lavilliers,  etc.,  et  de  Lucrèce  de  Thurin.  11  accepta 
la  garde  noble  de  Pierre  de  Brisay ,  son  fils,  qui  suit, 
et  de  feu  Judith  d’Argenson,  par  acte  du  18  sep¬ 
tembre  1607,  et  mourut  à  Husdem ,  en  Hollande, 
en  1625, 

XVIILPierreDEBRiSÀY,IVcdunom,  chevalier,  seigr. 
de  Denonville  en  Beapce,  vicomte  de  Montbazillac 
en  Périgord,  seigneur  de  Bellavilliers  au  Perche, 
seigneur  châtelain  d’Huillé  en  Anjou ,  seigneur 
marquis  d’Avesnes  $u  Maine,  conseiller  du  roi  en 
ses  conseils ,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre, 


!  DE  Dll  ISA  Y. 

Fut  connu  sous  le  nom  de  vicomte  de  Denonville. 
[1  épousa,  par  contrat  du  9  octobre  1628,  passé  de¬ 
vant  Lecoq,  notaire  et  tabellion  juré  et  garde  du 
>cel  en  Dunois ,  Louise  d’Alès  ,  fille  de  messire  René 
d’Alès ,  chevalier,  seigneur  de  Corbet,  du  Boismi- 
tel,  de  Thiville,  etc.,  gentilhomme  ordinaire  de  la 
chambre  du  roi,  aide-de-camp  des  armées  de  S.  M. , 
depuis  écuyer  de  la  petite  écurie  et  capitaine  (  gou¬ 
verneur)  du  château  royal  de  Chambord ,  et  de  dame 
Louise  Hatte  de  Noisement.  Le  24  septembre  1638, 
herre  de  Brisay  fit  un  partage  avec  haute  et  puis¬ 
sante  dame  Marie  de  Brisay,  sa  tante ,  femme  d’Hec- 
:or  de  Pontbriant,  des  biens  meubles,  montant  à  la 
somme  de  22000  livres,  laissés  par  feu  haute  et 
puissante  dame  Jacqueline  d’Orléans,  leur  mère  et 
lïeule ,  sis  à  Montbazillac ,  en  Périgord ,  ce  partage 
eçu  par  Vidal,  notaire  dudit  lieu.  Pierre  de  Brisay 
ut  nommé  gentilhomme  ordinaire  delà  chambre  du 
oi  par  provisions  du  14  janvier  1642.  La  noblesse 
lu  bailliage  d’Etampes  l’élut  député  aux  états  géné- 
aux  du  royaume,  convoqués  en  la  ville  d’Orléans, 
uivant  délibération  du  2  mars  1649,  en  l’auditoire 
oyal  d’Etampes,  devant  Gabriel  de  Bry,  écuyer, 
ieur  d’Arcy ,  conseiller  du  roi,  lieutenant-général 
ivil  audit  bailliage;  et  il  fut  de  nouveau  élu  député 
e  la  noblesse  du  même  bailliage  ,  le  19  juillet  1651 , 
>our  assister  aux  états-généraux  convoqués  à  Tours. 

1  fut  nommé  conseiller  aux  conseils  d’état,  privé 
t  des  finances ,  le  23  mai  1653.11  rendit  aveu  au 
oi,  le  15  novembre  1666  ,  pour  la  terre,  seigneurie 
!t  châtellenie  de  Denonville,  mouvante  de  S.  M.  a 
me  seule  foi  et  hommage,  à  cause  de  la  grôsse  tour 
f’Ëtampes,  suivant  acte  reçu  parJeullin,  notaire  à 
lenonville,  et  scellé  du  cachet  dudit  Pierre  de  Bri- 
ay.  Le  3  décembre  1667  ,  il  eut  acte  de  la  repré- 
entation  de  ses  titres  de  ftôblëssiê,  deM.de  Machault, 
ntendant  de  la  généralité  d’Orléans.  Il  se  dit  âgé  de 
» 8  ans,  dans  un  partage  provisionnel  de  ses  biens 
:t  de  ceux  délaissés  par  sa  femme,  qu’il  fit  le  23 
nars  1674,  devant  Jeuilin,  notaire  à  Denonville.  Au 


p’Ai.ès  : 

de  pueules,  à  I*  faiee 
d’argent,  accompli, 
(tuée  de  5  inerlvllea 
du 


20  DB  BRISAT. 

nombre  des  sommes  qu’il  repartit  entre  ses  enfants, 
il  en  énonce  une  de  1600  livres  qui  lui  étaient  dues 
par  feumessire  Antoine  du  Bois  des  Cours,  seigneui 
de  Chatenay,  et  dame  Lucrèce  d’Auty,  son  épouse. 
Pierre  de  Brisay  eut,  de  son  mariage  avec  Louise 
d’Alès,  quatorze  enfants.  Quelques-uns  moururent 
en  bas  âge.  Les  autres  furent  : 

1°  Jacques-René,  dont  l’article  viendra  ; 

2°  Charles  de  Brisay,  chevalier,  seigneur  d’Huillé,  chevaliei 
de  l’ordre  de  Saint-Louis  et  des  ordres  de  N.  D.  du  Mont- 
carmel  et  de  Saint-Lazare  de  Jérusalem,  capitaine  et  majoi 
dans  le  régiment  Royal,  infanterie,  mort  des  blessures  qu’i 
reçut  à  la  prise  de  Salins,  en  Franche-Comté; 

5°  Jean-François  de  Brisay  de  Denonville,  chanoine,  cham 
brier  et.archidiacrc  de  l’église  de  Chartres,  grand-vicaire  e 
official  de  l’évêché,  abbé  de  la  Bussière  au  diocèse  d’Autun, 
en  1688,  nommé  évêque  de  Comminges  le  31  mai  1693.  I 
fut  consacré,  le  6  décembre  de  la  même  année,  en  l’église  dt 
Val- de-Grâcc,  à  Paris,  par  l’archevêque  d’Alby,  assisté  de 
évêques  de  Cahors  et  de  Valence.  Il  mourut  le  1  2  avril  1710 
(  Gallia  ehristiana  t.  /,  col.  1112); 

4 o  Pierre- Alès  de  Brisay,  seigneur  de  Bellavilliers,  chevalie 
des  ordres  de]  Saint-Louis  et  de  Saint-Lazare,  capitaine 
lieutenant  de  la  compagnie  Mestre  de  camp  du  régimen 
Colonel  général,  dragons;  puis  capitaine  et  major  dans  le 
dragons  de  la  Reine,  directeur  des  fortifications  de  Met 
(  et  gouverneur  de  la  citadelle  ),  de  Thionville  et  de  Nancy 
mort  des  blessures  qu’il  reçut  au  siège  de  Philisbourg  ; 

3°  Marc-Antoine  de  Brisay,  seigneur  de  Marolles,  chanoin 
de  Chartres  en  1687,  abbé  de  Saint-Pierre  et  de  Saint-Pau 
de  Caune  et  de  Saint-Bertaut  de  Chaumont,  en  1 732  ; 

6°  Octave  de  Brisay  de  Denonville,  né  le  12  novembre  1645 
et  baptisé  le  15  en  l’église  paroissiale  de  Denonville,  ai 
diocèse  de  Chartres/  reçu  chevalier  de  l’ordre  de  Saint 
Jean  de  Jérusalem  au  grand-prieuré  de  France  en  1659.  L 
procès  -verbal  de  ses  preuves  littérales  et  testimoniales,  faite 
le  23  octobre  1 658,  devant  Guillaume  de  Neufville,  comman 
deur  de  Castres,  et  René  du  Hamel- Villecbien,  chevalie 
dudit  ordre,  existent  à  la  Bibliothèque  du  Roi.  Il  servit  plu 
sieurs  années  en  l’armée  navale  de  France,  commandée  pa 
le  duc  de  Beaufort  et  mourut  en  1669,  des  suites  d’un  cou] 
de  mousquet  qu’il  reçut  pendant  le  siège  de  Candie  (l). 

/  "  >  .  .',i  .  .-ni;  'M 


(l)  Voici  l’explication  de  ses  quartiers,  d’après  le  tableau  qu’ei 
a  dressé  M.  d’Hozier,  et  qui  se  trouve  à  la  Bibliothèque  du  Roi,  e 


DE  BRI9ÀY. 


21 


7e 

i 

8° 


t: 


Jules-Armand  de  Brisay,  chevalier  de  l’ordre  de  Malte, 
lieutenant  de  vaisseau  dudit  ordre,  depuis  chevalier  des 
ordres  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel  et  de  Saint-Lazare  , 
et  capitaine  dans  les  dragons  de  la  Reine; 

Anne  de  Brisay  de  Denonville,  marie'e,  par  contrat  du  2 
juin  1  653,  avec  Claude  de  Languedoue  de  la  Villeneuve , 
chevalier,  seigneur  d’Ouarville,d’Ensonville,d'Ossonville,de 
Moulineux  et  de  Saint-Mars,  écuyer  ordinaire  du  roi,  fils 
de  Claude  de  Languedoue,  seigneur  des  mêmes  lieux,  et  de 
Catherine  du  Pré. 


XIX.  Jacques-René  de  Brisay,  vicomte ,  puis  mar¬ 
quis  de  Denonville  et  d’Avesnes,  seigr.d’Adonville,  du 
Chesnay,  de  Maisons,  maréchal  de  camp ,  gouver- 


celui  qui  fait  partie  des  Quartiers  des  chevaliers  de  Saint-Jean  de 
Jérusalem ,  à  la  Bibliothèque  de  l’Arsenal,  Prieuré  de  France , 
t.  III,  fol.  295,  296. 

Octave  de  Brisay  Denonville ,  du  diocèse  de  Chartres,  reçu  le 
18  avril  1659,  était  fils  de  Pierre  de  Brisay ,  chevalier,  seigneur 
de  Denonville  et  de  Louise  d’ Aies-,  Pierre  était  fils  de  Jacques  de 
Br 7say,chevalier,  seigneur  de  Denonville,  gouverneur  de  Jargeau, 
capitaine  de  1 00  hommes  d’armes,  et  de  Judith  d’ Argenson  ;  ledit 
Jacques  fils  de  Pierre  de  Brisay ,  chevalier,  seigneur  de  Denon¬ 
ville,  gentilhomme  de  la  chambre  du  roi,  et  de  Jacquet.te  d’Or¬ 
léans-Longueville ,  fille  de  Claude  d’ Orléans-Longueville  et  de 
Marie  la  Boissière ,  ledit  Pierre,  fils  de  François  fie  Brisay , 
écuyer,  seigneur  de  la  Mothe  et  de  Marie  de  Hemard,  sœur  de 
Charles  de  Hemard ,  cardinal  de  Denonville,  et  fille  de  Pierre  de 
Hemard ,  seigneur  de  Denonville  ,  et  ledit  François,  fils  d’Aimar 
de  Brisay,  écuyer,  seigneur  de  la  Mothe,  et  de  Marguerite  de  la 
Rivière. 

Judith  d’ Argenson,  aïeule  paternelle,  était  fille  de  Guillaume 
d ’  Argenson,  chevalier  seigneur  d’Avesnes, de  Bellavilliers,  de  Me- 
henry,  etc.  et  de  Lucrèce  de  Thurin.  Guillaume  était  fils  de  Fran¬ 
çois  d’ Argenson,  écuyer  seigneur  d’Avesnes  et  de  Mehenry,  et 
de  Jacqueline  de  Cochefilet,  fille  de  Jean  de  Cochefilet,  seigneur 
de  Bellavilliers,  de  Prulay,  etc.,  et  de  Marguerite  de  Berthevin. 
Le  dit  François  fils  de  Gilles  d  Argenson  écuyer,  seigneur  de  Me¬ 
henry,  et  d’Andrée  de  Monteclerc;  ledit  Gilles  fils  de  Jean,  et 
celui-ci  fils  Guillaume  d’ Argenson,  seigneur  d’Avesnes,  et  de 
Jeanne  de  Rouveron,  et  ledit  Guillaume  fils  de  Patrice  d’ Argen- 
son,  écuyer,  seigneur  d’Avesnes,  et  de  Jeanne  de  Cbourses ,  fille  de 
Patrice  de  Chourses,  chevalier  seigneur  d’Avesnes,  lequel  descen¬ 
dait  de  la  maison  de  Brisay. 

Lucrèce  de  Thurin ,  bisaïeule  paternelle,  était  fille  de  François 
de  Thurin ,  écuyer,  seigneur  de  Jarnosse,  et  de  Jeanne  Faye\  le 
dit  François  fils  d’André  de  Thurin ,  écuyer,  seigneur  de  Charly, 


Tl 


DK  BRI9AY. 

neur  et  lieutenant-général  du  Canada  et  de  la  Nou¬ 
velle-France,  etc.,  fut  d’abord  sous-lieutenant,  puis 
lieutenant  dans  le  régiment  Royal-Infanterie,  où  il 
obtint  le  grade  de  capitaine  le  17  mars  1663.  Il  fit 
partie  de  l’expédition  d’Afrique  sous  le  duc  de  Beau- 
fort  en  1664,  et  commanda  sa  compagnie  au  siège 
et  à  la  prise  de  Gigerv.  A  son  retour  en  France,  il 


et  de  Jacquet.te  de  Groignet ,  et  ce  dernier  fils  d’autre  André  de 
Thurin,  seigneur  de  Charly,  et  de  Bonne  Faye  d’Espesses. 

Louise  d’ Aie  s,  mère,  était  fille  de  René  d’ Aies  (  maison  origi¬ 
naire  d'Irlande),  chevalier,  seigneur  de  Corbet  et  de  Thiville, 
écuyer  du  roi,  gentilhomme  de  sa  chambre,  et  de  Louis  Hatte 
de  JVoisement.  René  était  fils  d’autre  René  d’ Aies .  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Corbet,  capitaine  de  4  0o  chevau  légers  d’ordonnance,  et 
de  Gabrielle  Couagne  de  Marteau  ;  ledit  René  fils  de  François 
d’ Aies ,  chevalier,  seigneur  de  Corbet,  gentilhomme  de  la  maison 
du  roi,  et  de  Françoise  de  la  Roque ,  fille  de  Gabriel  de  la  Roque, 
écuyer  ,  seigneur  du  Roger,  et  de  Françoise  (T Allemagne  ;  ledit 
François  fils  de  Charles  d’ Aies,  écuyer,  seigneur  de  Corbet,  et  de 
Madeleine  du  Saix. 

Gabrielle  Couagne ,  première  bisaïeule  maternelle,  était  fille  de 
René  Couagne ,  écuyer,  seigneur  de  la  Roche-Couagne  et  de 
Marteau,  et  de  Marguerite  de  Sully ,  fille  de  Jean  de  Sully ,  écuyer, 
seigneur  de  Romefort.  et  de  Piuffet,  et  de  Marie  de  Moulins  ;  ledit 
René  fils  de  Pierre  Couagne ,  seigneur  de  la  Roche-Couagne,  et 
de  Marguerite  d’Aloigny  fille  de  Jacques  d’Aloigny,  chevalier, 
seigneur  de  la  Groye,  et  d’Anne  le  Roux,  et  ledit  Pierre  fils  de 
Jean  Couagne ,  écuyér,  seigneur  de  la  Roche-Couagne,  et  de 
Jeanne  de  Bertray ,  dame  de  Marteau. 

Louise  Hatte  de  JVoisement,  aïeule  maternelle,  était  fille  d’Eu- 
verte  Hutte ,  chevalier,  seigneur  de  Noisement  et  de  Villiers,  gen¬ 
tilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi,  et  de  Marie  deMat'eau , 
fille  de  Jean  de  Mateau ,  écuyer,  seigneur  de  Pully,  et  d’Anne 
Testu  ;  Euverte  était  fils  de  Jean  Halte ,  seigneur  desMarets,  et 
de  Louis  deS ainl-Mesmin,  fille  d’Agnan  de  S ain t-Mesmin,  etd’Es- 
pérance  Bourdineau. 

de  Brisay  :  fascé  d’argent  et  de  gueules  de  8  pièces. 

d’Orleans-Longuevillb  :  de  France,  au  lambel  d’argent,  et  au 
bâton  du  même  péri  en  barre. 

d’Argenson  :  parti  émanché  d’argent  et  d’azur. 

de  Thurin  :  de  gueules,  à  3  étoiles  d’or  en  chef. 

d’Alès  :  de  gueules,  à  la  fasce  d’argent,  accompagnée  de  3  mer- 
lettes  du  même. 

Couagne  :  d’hermine  plein. 

Hatte  :  d’azur,  au  chevron  d’argent,  accompagné  de  5  étoiles, 
d’or. 

de  Markau  :  d’or,  à  S  trèfles  de  sinoplc. 


DK  1ÎR1SAY. 


23 


fut  nommé  major  de  son  régiment  par  brevet  du  8 
février  1666.  L’année  suivante,  il  servit  à  l’armée  de 
Flandre,  et  se  trouva  aux  sièges  et  à  la  prise  de 
Tournay,  de  Douay  et  de  Lille.  Il  fut  nommé  major 
du  régiment  Colonel-Général,  dragons,  le  22  mai 
1669,  fit  lacampagne  de  1672,  en  Hollande,  et  y  prit 
part  à  toutes  les  expéditions.  L’année  suivante,  il  fit 
partie  de  la  cavalerie  qui  couvrait  les  opérations  du 
siège  de  Maëstricht.Le  14  septembre  de  cette  même 
année,  il  fut  créé  lieutenant-colonel  des  dragons  de 
la  Heine,  à  la  formation  de  ce  corps.  11  le  commanda 
à  l’armée  du  prince  deCondé,  qui  battit  le  prince 
d’OrangeausanglantcombatdeSeneffle  1 1  août  1674. 
Le  vicomte  de  Denon  ville  y  fit  preuve  d’une  grande 
résolution.  11  devint  colonel  du  même  régiment,  par 
commission  du  31  juillet  1675,  après  la  mort  du  che¬ 
valier  d’Hocquincourt.  Il  servait  alors  à  l’armée  d’Al¬ 
lemagne,  se  trouva  à  la  bataille  d’Altenheim  et  au 
secours  deHaguenau  et  de  Saverne,  dont  Montécu- 
culli  fut  forcé  de  lever  le  siège.  En  1676  il  combattit 
à  Kokesberg,  sous  le  maréchal  de  Luxembourg,  et 
servit  l’année  suivante  sous  le  maréchal  de  Créquy , 
au  siège  de  Fribourg.  M.  de  Denonville  se  trouva 
successivement  à  l’attaque  du  pont  de  Seckingen  et 
au  siège  de  Kehl  et  du  château  de  Lichtenberg  en 
1678,  au  combat  de  Minden  en  1679  et  au  camp  de  la 
Sarre  en  1681,  Il  fut  créé  inspecteur-général  des  dra¬ 
gons  au  département  de  Flandre  ,  Picardie,  Artois 
et  Hainaut,  par  commission  du  3  août  de  cette  année, 
et  obtint  le  grade  de  brigadier  par  brevet  du  30 
mars  1683.  M.  de  Denonville  fut  nommé  gouverneur 
et  lieutenant  -  général  du  Canada  et  de  la  Nouvelle- 
France  au  mois  de  janvier  1685.  Dans  le  cours  de 
trente  mois  que  dura  son  gouvernement,  il  battit  et 
dispersa  les  Iroquois,  qui  troublaient  le  commerce 
de  la  France,  les  força  d’abandonner  leur  pays, 
fit  construire  le  fort  Niagara  et  pacifia  tout  le  Ca¬ 
nada.  Le  roi  ayant  fait  choix  de  M.  de  Denonville  , 
pour  l’attacher  comme  sous-gouverneur  à  la  per¬ 
sonne  du  duc  de  Bourgogne  (16  août  1689)  il  revint 


n 


DE  BRISAY. 


en  France  et  prêta  serment  Je  14  janvier  1690.  H 
obtint  les  entrées  chez  le  roi  le  16.  du  même  mois 
et  le  grade  de  raaréchal-de-camp  le  10  mars  suivant 
Enfin  il  fut  nommé  sous-gouverneur  des  princes, 
frères  du  duc  de  Bourgogne ,  par  commission  du  16 
août  de  la  même  année,  charge  qu’il  remplit  à  la  sa¬ 
tisfaction  de  Louis  XIV  et  de  toute  la  cour.  Le  mar¬ 
quis  de  Denonville  mourut  au  mois  de  septembre 
1 7 10 ,  à  l’àge  de  73  ans.  ( Chronologie  historique  mili¬ 
taire,  par  Pinard,  t.  VI,  p.  477  ;  Annales  du  temps). 
Il  avait  épousé,  par  contrat  du  24  novembre  1668, 
Catherine  Courtln  de  Tanqueux,  fille  de  Germain 
Cüomis  .  Courtin,  seigneur  de  Tanqueux ,  de  Monsel,  de 

d'az,ur,  à 3  croimnts  n  -iw  i 

dur.  neauval,  d  Urnoy,  etc.,  conseiller  d  état,  et  de  Ca¬ 

therine  de  Laffemas,  sa  seconde  femme.  De  ce  ma¬ 
riage  sont  provenus  : 

1°  Pierre-René,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Charles-Alès  de  Brisay,  chevalier  de  Denonville  ; 

3°  Benigne  de  Brisay  de  Denonville  ; 

4°  Catherine-Bouise-Marie  de  Brisay  de  Denonville,  née  le  29. 
novembre  1682.  Elle  fut  mariée ,  par  contrat  du  4  (  el 
célébration  du  7  )  décembre  1702  ,  avec  Louis-Charles  de 
Rogres,  chevalier,  baron,  puis  marquis  de  Champignelles  , 
vicomte  de  Sens ,  premier  cornette  des  chevau-légers  de 
Bourgogne  et  premier  maître  d’hôtel  du  duc  de  Berry,  mort 
en  1756  ; 

5°  Anne-Marie  de  Brisay,  née  à  Québec  au  mois  de  septem¬ 
bre  1685. 

XX.  Pierre -René  de  Brisay  ,  chevalier,  comte  puis 
marquis  de  Denonville,  seigr.  de  Neuville  et  de  Boue- 
ry,  brigadier  des  armées  du  roi,  entra  lieutenant  au 
régiment  du  Roi,  infanterie,  en  1687.  L’année  sui¬ 
vante  il  servit  aux  sièges  de  Philisbourg,  de  Man- 
heim  et  de  Frankenthal,  fit  la  campagne  d’Alle¬ 
magne  en  1689,  se  trouva  à  la  bataille  de  Fleurus 
en  1690  ,  au  siège  de  Mons  en  1691 ,  à  celui  de  Na- 
mur  et  à  la  bataille  de  Steinkerque  en  1692,  ainsi 
qu’à  celle  de  Nerwinde  en  1693.  Il  fut  nommé  capi¬ 
taine  au  même  régiment  le  10  août  de  cette  année. 
Il  commanda  sa  compagnie  au  siège  de  Charleroy* 


IXE  BRISAY. 


25 


puis  à  celui  de  Bruxelles  en  1695.  Il  devint  colonel 
d’un  régiment  d’infanterie  de  son  nom  (Denonville) 
qu’il  leva  par  commission  du  26  novembre  de  cette 
dernière  année ,  et  qu’il  commanda  en  Flandre  en 
1696  et  au  siège  d’Ath  en  1697.  Il  combattit  comme 
volontaire  à  la  bataille  de  Fredelingen  au  mois  d’oc¬ 
tobre  1702,  et  commanda  son  régiment  aux  sièges 
de  Brisach  et  de  Landau,  ainsi  qu’à  la  bataille  de 
Spire  en  1703.  Le  21  novembre  le  roi  l’ayant  nommé 
colonel-lieutenant  du  régiment  Royal,  infanterie,  il 
se  démit  du  régiment  de  son  nom ,  qui  avait  été  très- 
affaibli  dans  ces  guerres.  11  obtint  le  grade  de  bri¬ 
gadier  d’infanterie  le  1 0  février  1704.  Le  13  août 
suivant,  il  fut  fait  prisonnier  à  la  bataille  d’Hochs- 
tædt.  Le  roi  lui  donna  la  lieutenance  générale  du 
gouvernement  de  l’Orléanais  au  département  du 
pays  Cbartrain,  par  provisions  du  21  janvier  1717. 

Il  conserva  cette  charge  jusqu’à  sa  mort,  arrivée  au 
mois  d’octobre  1746.  ( Chronologie  historique  mili¬ 
taire,  par  Pinard ,  in-4°  1762  ,  t,  VIII,  pp.  140,  141). 

Le  marquis  de  Denonville  avait  épousé  le  15  avril 
1697,  Jeanne  Quentin  delà  Vienne,  morte  au  cbâ-  Qr,tyï^™. L* 
teau  de  Denonville  le  31  janvier  1742,  fille  de  Fran-d,«ur.^3pom.nç. 
çois  Quentin  de  la  Vienne,  marquis  de  Ghampce-  ep’" 
netz  et  de  Jeanne-Claudine  Thierry,  sa  première 
femme.  Leurs  enfants  furent  : 


4*  Louis-René,  dont  l’article  suit  : 

2°  Catherine-Hippolyte  de  Brisay,  marie'e,  le  21  juillet  1720, 
avec  Aimé-Marie  de  Gonthier ,  comte  du  Perron  ,  baron 
d’Auvillars,  premier  lieutenant  de  roi  en  Bourgogne.  Leur 
fille  , 

Louise-Marie  de  Gonthier  d’Auvillars,  épousa  ,  en  4  754, 
Marie-Philippe-Guillaume  de  Gramont ,  duc  de  Cade- 
rousse,  marquis  de  Vachères  et  de  Codolet  ; 

3°  N . de  Brisay  de  Denonville,  nommée  abbesse  de  N.  D 

de  Molaise  en  4  738  ; 

4°  N . de  Brisay  de  Denonville,  religieuse  carmélite  à  Or¬ 

léans  ; 

5°  N . de  Brisay  de  Denonville,  i 

t*t  i  n  •  i  r\  !  non  manees  en  4  722; 

6°  N . de  Brisay  de  Denonville ,  J 

T*  Adélaïde-Louise  de  Brisay  de  Denonville,  mariée,  en  1748, 


26 


I>K  BRISAY. 


avec  Antoine-Pierre  Cour  tin ,  chevalier,  seigneur,  comte 
cPUssy,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils ,  gouverneur  et 
grand-bailli  de  Meaux,  ci-devant  capitaine  au  régiment  de 
Bourbon-Busset,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis.  Elle 
mourut  le  27  mai  176  6,  et  fut  enterrée  en  l’église  de  Saint- 
Paul  à  Paris. 

XXI.  Louis-René  de  Brisay  de  Denonville,  comte, 
puis  marquis  de  Brisay,  maréchal  de  camp,  naquit  le 
17  mai  1701.  Il  entra  aux  mousquetaires  en  1716.  11 
lut  fait  cornette  de  la  compagnie  des  chevau-légers 
de  la  garde  du  roi  par  brevet  du  5  janvier  1718.  Le  25 
novembre  de  l’année  suivante,  il  eut  commission  de 
mestre  de  camp  de  cavalerie  à  prendre  rang  du  1er 
mars  1718.  11  devint  successivement  troisième  cor¬ 
nette  le  25  janvier  17 19  ,  deuxième  et  premier  cor¬ 
nette  les  Ier  septembre  et  5  octobre.  11  fit  la  cam¬ 
pagne  de  Philisbourg  en  17  34,  et  obtint  le  grade  de 
brigadier  de  cavalerie  le  1er août  de  cette  année.  Créé 
maréchal  de  camp  par  brevet  du  Pr  janvier  1740,  il 
se  démit  de  sa  charge  de  cornette  des  chevau-légers 
de  la  garde  au  mois  de  mai  1742.  Il  quitta  le  service 
et  obtint,  le  3  novembre  1749  ,  la  charge  de  lieute¬ 
nant-général  au  gouvernement  de  l’Orléanais,  au 
département  du  pays  Chartrain  ,  vacante  par  la  mort 
de  son  père  ,  et  qu’il  remplit  jusqu’à  la  sienne ,  arri¬ 
vée  en  1770.  (  Chronologie  historique  militaire,  t.  Vil, 
p.  171 ,  Gaz.  de  France.)  Il  avait  épousé,  le  12  mars 
d*aiur,P‘au°  dUro»  1  7  33,  Françoise-Michelle  Pnvow,  de  laquelle  il  laissa  : 

i  pomuies  de  pin  du  XXII.  Ange-René,  comte  de  Brisay,  qui  succéda 
à  son  père  dans  la  charge  de  lieutenant-général  au 
gouvernement  de  l’Orléanais,  au  département  du 
pays  Chartrain.  Il  fut  major  du  régiment  de  Chabot- 
Jarnac,  dragons ,  puis  colonel-commandant  des  dra¬ 
gons  de  La  Rochefoucauld.  Il  passa  guidon  dans  les 
gendarmes  de  la  garde  du  roi,  où  il  devint  lieutenant 
avec  rang  de  maréchal-de-camp.  Il  était  chevalier  de 
l’ordre  de  Saint-Louis,  et  était  monté  dans  les  car- 
i'icot  de  DiMPiüunE.  rosses  du  roi  le  16  avril  1768.  Le  comte  de  Brisav 

«For,  au  chevron  d’a-  .  ,  .  '  .  /  f  J  I 

*ur,  accompagne  de  mourut  au  mois  de  mai  1788.  Il  avait  épousé,  en 
lumés  de  gueulés.  '1766,  Emilie-Louise  Picot  de  Dàmpierre,  fille  de 


DE  BRISAY. 


27 


Pierre  Picot,  marquis  de  Darnpierre ,  ancien  capi¬ 
taine  aux  gardes  françaises,  maréchal  de  camp,  et 
de  demoiselle  le  Prestre  de  Châteaugiron ,  et  sœur 
d’Augustin -Henri -Marie  Picot,  marquis  de  Dam- 
pierre  ,  général  en  chef  de  l’armée  du  Nord,  mort 
glorieusement  des  blessures  qu’il  reçut  à  la  défense 
du  camp  de  Famars  en  1793.  La  comtesse  de  Brisay 
se  remaria  au  marquis  de  Vernon,  commandant  des 
écuries  du  roi,  et  mourut  en  1837.  Elle  avait  eu  de 
son  premier  mariage  : 

4  °  Louis-René,  marquis  de  Brisay,  né  à  Paris  le  4  8  septembre 
4  767.  Il  entra  au  service  en  1  785  comme  sous-lieutenant 
au  régiment  d’Artois,  cavalerie.  11  passa  dans  les  dragons 
de  Chartres,  entra  guidon  dans  les  gendarmes  de  la  garde 
du  roi,  et  succéda  à  son  père  dans  la  charge  de  lieutenant- 
général  au  gouvernement  de  l’Orléanais  au  pays  Charlrain. 
Le  marquis  de  Brisay  était  monté  dans  les  carrosses  du  roi 
le  22  décembre  1 786.  Il  émigra  et  servit  à  l’armée  de  Condé. 
Au  retour  des  Bourbons,  il  rentra  lieutenant  dans  les  gen¬ 
darmes  de  la  garde  du  roi,  fut  fait  maréchal- de-camp  le 
20  août  1814,  et  commandeur  de  l’ordre  de  Saint-Louis  le 
34  décembre  1815.11  est  décédé  le  31  décembre  1859.  Il 
n’avait  pas  été  marié  ; 

2°  Achille-Louis-François,  dont  l’article  suit; 

3°  Eulalie  de  Brisay,  mariée  1°  à  M.  Pronde  de  Guermante  ; 
2°  avec  le  marquis  de  Tholozan. 


XXIII.  Achille-Louis-François,  comte  de  Brisay, 
né  le  2  août  1771,  reçu  chevalier  de  l’ordre  de  Malte 
de  minorité,  au  prieuré  de  Champagne,  le  27  sep¬ 
tembre  de  la  même  année,  entra  au  service  sous- 
lieutenant  dans  les  chasseurs  de  Lorraine  en  1787. 
Emigré  avec  son  frère,  il  servit  à  l’armée  des  princes, 
puis  dans  les  lanciers  d’Osmond  à  la  solde  anglaise. 
11  a  été  nommé  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis 
j  en  1815.  De  son  mariage  avec  Susanne-Agathe  Sé- 
daine,  fille  de  Michel-Jean  Sédaine,  de  l’Académie 
française ,  sont  issus  : 


4°  René- Alexandre  de  Brisay, 
2°  Jules-Louis  de  Brisay, 


jumeaux, 


nés  le  10  novembre  184  2,  entrés  à  l’école  de  Saumur  le  Ier 
janvier  18  30,  officiers  dans  le  5e  régiment  de  chasseurs  à 
cheval,  où  ils  ont  servi  jusqu’en  4  838  ; 

5°  Victorine  de  Brisay. 


Sédaihe. 


28 


DE  ÎHUSAY. 


BRANCHE  DE  BEAUMONT  (1). 

IX.  Pierre  de  Brisay  le  Jeune,  IIIe  du  nom,  sur¬ 
nommé  Ringuet ,  seigneur  du  Petit-Brisay ,  en  la  pa¬ 
roisse  de  Marigny,  près  Châtellerauld,  fils  puîné  de 
Pierre  IIe,  seigneur  de  Brisay,  épousa  :  1°  Isabeau 

„  BàWD."V  ,  Baudry  ,  avec  laquelle  il  est  mentionné  dans  des  actes 
.razur.  de  1290  et  1304;  2°  Thomasse  Levrault,  dame  du 

Lehuclt  :  Bouchet.  Il  mourut  en  1344,  laissant; 

Du  premier  lit  : 

1°  Pierre  IVe  du  nom,  mentionne'  ci-après; 

2°  Guion  de  Brisay  ; 

3°  Guillaume  de  Brisay,  mort  sans  postérité  ; 

4°  Jean  de  Brisay,  marié  avec  Marguerite  Rataull ; 

5°  Jeanne  de  Brisay,  mariée  avec  Jean  de  Monléon ,  seigneur 
d’Abain  ; 

Du  second  lit  : 

6°  Autre  Guillaume  de  Brisay  ; 

7°  Isabeau  de  Brisay  ; 

8°  Deux  filles,  religieuses, 

X.  Pierre  de  Brisay  ,  dit  Ringuet ,  IVe  du  nom  ,  sei¬ 
gneur  du  Petit-Brisay,  ftrt  marié  avecGilette  Michel, 
dame  de  Brain  et  des  Deffens,  fille  de  Gilles  Michel, 

d.ol.  éf 3 H tourteaux  écuyer,  seigneur  desdits  lieux,  et  de  Philippe  de  Jau- 
de  gueules.  nay.  De  leur  mariage  sont  provenus  : 

1°  Aimeri  IIe  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité  ; 


(I  )  Cette  branche  portait  ;  d’argent,  a  la  bande  engrélée  d’a¬ 
zur.  Supports  :  deux  licornes;  quelquefois  deux  sirènes.'^Cimiér  : 
une  salamandre.  C’est  par  erreur  que  dans  les  Quartiers  des  che¬ 
valiers  de  l’ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem ,  conservés  à  la 
Bibliothèque  de  l’Arsenal,  prieuré  d’Aquitaine,  fol.  2  98,  quartiers 
de  Gabriel  et  Isaac  de  Razilly ,  on  a  décrit  les  armes  de  Brisay  de 
Beaumont  :  d’argent ,  à  deux  chevrons  de  gueules ;  au  chef  d’azur, 
chargé  de  3  besants  d'or  ,  armes  que  cette  branche  n’a  jamais 
portées. 


DE  BRISAY. 


29 


8°  Pierre,  dit  Perrot  de  Brisay,  vivant  en  1405.  Il  eut  pour 
femme  Isabelle  Ysoré ,  laquelle  se  remaria  avec  Jean  de  Re 
grès.  Il  en  avait  eu  un  fils. 

Jeannot  de  Brisay  ,  mort  sans  postérité. 

XI.  Aimeri  de  Brisay,  IIe  du  nom,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Restigné,  du  Petit-Brisay,  de  la  Tour  de 
Brain  et  du  Bouchet,  échanson  et  écuyer  d’écurie  du 
dauphin,  comte  de  Poitiers,  gouverneur  pour  le  roi 
du  château  de  Montreuil-Bonnin ,  servait ,  en  1413, 
avec  6  écuyers  de  sa  compagnie  (  Hist.  de  la  maison 
de  Chasteigner ,  p.  249).  Il  avait  épousé,  Je  15  no¬ 
vembre  1407  ,  Marie  Chenin,  fille  de  Gauvain  Che¬ 
nin,  seigneur  de  Millescu  ,  et  de  Jeanne  de  Saint- 
Gelais.  Leurs  enfants  furent  : 

4°  Gauvain  de  Brisay,  chevalier,  seigneur  du  Petit-Brisay, 
de  Restigné,  etc.,  qui  n’a  laissé  de  son  mariage  avec  Perrette 
Chnppron ,  qu’une  fille  : 

Sibylle  de  Brisay,  mariée  avec  Bertrand  Fresneau,  capi¬ 
taine-lieutenant  du  château  d’Angers  ; 

2°  Aimeri  IIIe  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

3°  François  de  Brisay,  duquel  est  née  : 

Catherine  de  Brisay,  épouse  de  N....  de  Saint- Jullien ; 

4°  Marguerite  de  Brisay,  mariée  à  Jean  de  Panneverre  , 
seigneurde  Saint  -Martin-Lars. 

XII.  Aimeri  de  Brisay, IIIe  du  nom,  chevalier,  sei¬ 
gneur  du  Petit-Brisay ,  de  Beaumont ,  de  Brain ,  du 
Bouchet,  etc.,  capitaine  (gouverneur)  de  Châtelle- 
rauld ,  grand-maître  des  eaux  et  forêts  de  Poitou , 
maître  d’hôtel  du  comte  du  Maine,  fut  institué 
maître  des  eaux  et  forêts  du  Poitou  pour  le  roi 
Charles  VII,  le  8  décembre  1453,  en  considération 
des  services  qu’il  avait  rendus  à  ce  prince,  tant  dans 
ses  guerres  qu’autrement,  et  de  ceux  qu’il  continuait 
à  lui  rendre ,  ledit  office  vacant  par  la  résignation  de 
Guillaume  de  Saint-Georges.  ( Vidimus  en  parchemin, 
au  cabinet  des  ordres  du  roi).  Il  est  qualifié  paneder 
du  roi  dans  des  lettres  patentes  datées  de  Tours  le 
19  avril  1458,  après  Pâques,  par  lesquelles  S.  M. 
établit  en  sa  faveur  deux  foires  par  an  au  lieu  de 
Beaumont,  pour  contribuer  à  fertiliser  le  pays,  qui 


Cijbnin  : 

d’azur,  à  la  croix  en 
grêlée  d’or;  au  lam 
bel  de  gueules. 


30 


DE  BRISAY. 


avait  été  dépeuplé  et  rendu  stérile  durant  les  guerres. 
de  i.a  lakdb  ,  Aimeri  de  Brisay  avait  épousé  Louise  de  la  Lasde, 
dèhgS'ee;.  au  chef dame  de  Beaumont,  veuve  de  lui  en  1461.  Elle  était 
fille  de  Jean  de  la  Lande,  seigneur  de  Beaumont,  et 
de  Marguerite  d’Hommes,  dame  d’Exmesprès  Mont- 
bason.  De  leur  mariage  sont  nés  : 

1°  Abel,  dont  l’article  suit  : 

2°  Nicolas  de  Brisay,  chevalier,  seigneur  des  Deflens,  capitaine 
d’une  compagnie  de  30  hommes  de  guerre  à  pied,  ordonnas 
pour  la  garde  du  château  de  Bec ,  et  d’une  autre  compa¬ 
gnie  préposée  à  la  garde  du  château  de  Mour ,  suivant  les 
rôles  de  deux  revues  passées  par  Jean-Jacques  Trivulce , 
maréchal  de  France,  les  4  et  10  juin  1504.  U  suivit  ce  ma¬ 
réchal  en  Italie  et  tut  gouverneur  de  Lodi  et  de  Modène.  Il 
avait  épousé  Prégente  de  Marconnajr ,  dont  il  laissa  : 

Anne  de  Brisay,  épouse  de  Charles  de  Razilly ,  seigneur 
dudit  lieu  et  de  Colombiers»  Elle  mourut  en  1 540  et 
fut  inhumée  aux  cordeliers  de  Loudun  ; 

3P  Claude  de  Brisay,  seigneur  du  Rivau,  mort  sans  postérité, 
après  l’année  1491  j 

4°  Charles  de  Brisay,  seigneur  de  Chinsé ,  marié  avec  Sibylle 
Chappron ,  fille  de  Jean  Chappron,  seigneur  de  Bernay  et  de 
la  Fouchardière,  et  de  Marguerite  de  Vieux,  dame  de  Mont- 
faucon.  Sibylle  épousa  en  secondes  noces  Louis  de  Monléon, 
seigneur  d’Abain  et  de  Touffou.  Elle  avait  eu  de  son  pre¬ 
mier  mari  : 

Nicole  de  Brisay,  femme  de  Jean  de  la  Touche ,  chevalier; 

5°  Jeanne  de  Brisay,  mariée  avec  Mathurin  de  Saint-Mars , 
chevalier,  vicomte  de  Bresteau  ; 

6°  Charlotte  de  Brisay,  mariée  avec  Pierre  de  Micheryi  sei¬ 
gneur  de  Baudiment. 

XIII.  Abel  de  Brisay,  chevalier,  seigneur  de  Beau¬ 
mont,  delà  Tour  de  Brain,  de  Chivré,  etc.,  fut  écuyer 
d’écurie  du  roi  Louis  XI.  Ce  prince  «  considérant  les 
»  grands  et  continuels  services  qu’il  lui  avait  rendus 
»  dès  son  jeune  âge  et  lui  continuait  chaque  jour  au 
»  fait  de  ses  guerres ,  à  l’entour  de  sa  personne  et  en 
v  ses  plus  grandes  et  principales  affaires  »  lui  permit 
d’établir  aux  lieu ,  seigneurie  et  châtellenie  de  Beau¬ 
mont,  un  scel  aux  contrats  et  des  tabellions  pour  re¬ 
cevoir  et  passer  tous  actes.  Le  roi  lui  accorda  en 
outre  le  droit  d’usage  en  sa  forêt  de  Moulière ,  pour 


DE  RRISÀY. 


:u 

tenir  ce  droit  à  foi  et  hommage  de  S.  M.  en  payant  à 
ia  recette  de  Poitiers  un  épervierà  chaque  mutation 
de  seigneur  et  de  vassal.  Par  ces  mêmes  lettres,  datées 
du  Plessis-du-Parc-les-Tours,  au  mois  d’octobre  1482, 
le  roi  établit  à  Beaumont  3  foires  par  an  et  un  marché 
par  semaine.  ( Vidimus  du  19  avril  1485,  par  Jacques 
d’Estouville ,  chevalier,  seigneur  de  Deine,  baron 
d’Ivry,  conseiller  et  chambellan  du  roi,  garde  de  la de püeuîîràïa'ban 
prévôté  de  Paris).  Abel  de  Brisay  avait  épousé  Mar- de  <*’<"• 
quise  de  Menou  ,  dame  de  Villegongis,  fille  de  Tri- 
gant  de  Menou,  chevalier,  seigneur  de  Menou,  de 
Villegongis,  etc.,  échanson  du  duc  de  Berry,  et  d’An¬ 
drée  de  Nozav.  Leurs  enfants  furent  : 

4°  Jacques,  dont  on  va  parler  : 

2°  Claude  de  Brisay,  seigneur  du  Rivau,  gouverneur  de  Milan, 
mort  sans  postérité  ; 

3°  Louis  de  Brisay,  abbé  de  Saint-Cyran  en  1  523.  Il  fit  recon¬ 
struire  ce  monastère,  et  en  fit  consacrer  la  nouvelle  église  le 
2  juin  15  31.  (  Gallia  Christiana ,  t.  II,  col.  1 32  )  * 

•4°  Marguerite  de  Brisay,  femme  d’Antoine  de  la  Brosse,  sei¬ 
gneur  de  Saint-Christophe  en  Bardelles  ; 

5°  Adrienne  de  Brisay,  épouse  de  Jean  de  Villebresme ,  sei¬ 
gneur  de  Fougères; 

6°  Marie  de  Brisay,  alliée  à  Jean-Guillaume  de  Sannazare  , 
comte  de  Geroles  en  Montferrat,  gouverneur  de  Casai  ; 

7°  Jacquette  de  Brisay,  mariée  avec  François  de  Mauvoisin  , 
chevalier,  seigneur  de  la  Forêt  et  de  Beauperche ,  dont  elle 
eut  : 

A.  Gabriel  de  Mauvoisin,  seigneur  de  la  Forêt  et  de  Beau- 
perche,  marié,  le  1 1  juin  1543,  avec  Anne  du  Plessis- 
Richelieu,  grande  tante  du  cardinal  duc  de  Richelieu  ; 

B.  François  de  Mauvoisin,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem,  commandeur  de  Villefranche  ; 

8°  N . de  Brisay,  abbesse  de  Glatigny. 

XIV.  Jacques  de  Brisay,  chevalier,  seigneur  de 
Beaumont,  de  Villegongis,  deBrain  ,  de  Chazelles  et 
de  Vineuil,  chevalier  de  l’ordre  du  Roi ,  capitaine  de 
50  lances  des  ordonnances,  l’un  des  lieutenants  de 
S.  M.  en  Bourgogne  ,  gouverneur  de  la  Haute  et 
Basse-Marche,  donna  trois  quittances  comme  lieute¬ 
nant  de  roi  en  Bourgogne  les  18  août  1531, 11  août 


t 


32 


DE  UK  ISA  Y . 


du  Cit  aianm  ri : 
de  gueules  ,  au  lion 
d'Iierioiue  ,  lampas- 
*é,  aroié  et  couronné 
«l’or. 


1537, 8  mai  1539  et  31  août  1540.11  épousa  Avoie  di 
Chabànnes,  comtesse  de  Dammartin  et  de  Roussillon, 
veuve,  1°  d’Edmond  de  Prie,  baron  de  Buzançais,| 
grand-queux  de  France;  2°  de  Jacques  de  la  Tré- 
moïlle ,  seigneur  de  Conflans  Ste-Honorine ,  et  filb 
de  Jean  de  Chabannes,  comte  de  Dammartin,  et  de| 
Susanne  de  Bourbon,  comtesse  de  Roussillon,  pe¬ 
tite-fille  du  roi  Louis  XI.  Avoie  de  Chabannes  etl 
Jacques  de  Brisay  vendirent  la  moitié  du  comté  del 
Roussillon  à  Blanche  de  Tournon ,  veuve  de  Jacques! 
de  Coligny,  seigneur  de  Chastillon-sur-Loing,  le  2ü| 
juin  1532.  De  leur  mariage  sont  nées  deux  filles: 

Charlotte  de  Brisay,  dame  de  Beaumont,  de  Villegongis  ,1 
etc.,  mariée  avec  Pierre  de  JVuchèze ,  chevalier,  seigneur! 
de  Baudiment,  des  Francs,  etc.,  auquel  elle  porta  les  biens 
de  sa  branche  ; 

2°  Françoise  de  Brisay,  abbesse  du  Réconfort,  morte  en  1547. 1 


|  »ÏJ  CHAMBGE  , 

Seigneurs  de  Liessart,  d'Elbhecq,  de  Noyelles,  du 
Fay,  des  Alloeux,  de  Frévillers,  etc.,  barons  du 
Chamrge,  en  Flandre. 


Armes  :  D'argent ,  au  chevron  de 
gueides,  accompagné  en  chef  de  deux 
merlettes  de  sable  et  en  pointe  d'un  trèfle 
de  sinople. 

Couronne  de  baron. 

Cimier  :  un  lion  issant  de  sinople , 
lampasse'  et  armé  de  gueules,  tenant  assise 
dans  sa  patte  dextre  une  merlette  de  sable. 

Supports  :  deux  lions  de  sinople,  lam- 
passés  de  gueules,  armés  et  couronnés 
d’argent, leurs  têtes  contournées,  et  tenant 
chacun  une  banderolle  aux  armes  de  l’écu. 

Devise  :  Pour  un  mieulx  dd  Chambgb.. 

La  famille  du  CHAMBGE ,  l’une  des  plus  ancien- 
îes  de  la  ville  de  Tournay,  tient  un  rang  distingué 

1 


2 


DU  CHAMBGE. 


parmi  la  noblesse  de  Flandre.  Son  nom  primitit 
était  dou  Range  ,  comme  on  le  voit  dans  les  Monu¬ 
ments  anciens  du  comte  de  Saint-Génois.  Ce  fut  vers 
le  commencement  du  quinzième  siècle,  que  l’épu¬ 
rement  de  la  langue  fit  changerlcnom  de  dou  Range 
en  celui  de  du  Chambge. 

Cette  famille  s’est  de  tout  temps  distinguée  par  sa 
fidélité  envers  ses  souverains  et  par  les  places  qu  elle 
a  remplies,  soit  dans  l’épée,  soit  dans  la  magistrature. 
Elle  a  fourni  plusieurs  officiers  au  service  d’Espa¬ 
gne  et  de  France,  et  trois  premiers  présidents  de  la 
chambre  des  comptes,  bureau  des  finances,  et  do¬ 
maines  de  Flandre,  Hainaut  et  Artois,  grands-baillis 
et  chefs  de  la  cour  féodale  de  Hainaut. 

Le  comte  de  Saint-Génois  et  plusieurs  autres  au¬ 
teurs  citent  quelques  membres  de  la  famille  du 
Chambge,  vivants  dans  le  quatorzième  siècle.  Mais 
comme  on  n’a  point  de  titres  qui  établissent  leur 
filiation,  on  se  bornera,  dans  la  présente  notice,  à 
donner  la  généalogie  telle  qu’elle  est  prouvée  par  les 
titres  authentiques  que  possédé  la  famille,  c’est-à- 
dire  depuis  le  milieu  du  quinzième  siècle.  Au  nombre 
de  ces  titres  se  trouvent  les  convocations  aux  assem¬ 
blées  de  la  noblesse  de  Flandre ,  les  preuves  faites 
devant  les  lieutenants  généraux  civils  de  la  châtelle¬ 
nie  de  Lille,  et  en  dernier  lieu,  devant  M.  Chérin, 
généalogiste  des  ordres  du  roi,  en  1788,  pour  admis¬ 
sion  avec  grade  d’officier,  dans  les  troupes  du  roi. 

La  famille  du  Chambge  s’est  alliée  directement  à 
plusieurs  maisons  anciennes  ou  illustres,  entre  autres 
à  celles  de  Malet  de  Coupigny ,  de  Grimaldi,  de 
Sparre ,  de  Costa ,  du  Chastel  de  la  Hovarderie, 
d’Assignies,  de  Cuinghien ,  d’ Hodicq  de  Courteville, 
de  la  Porte ,  de  Cordes  de  Watripont ,  de  Pollinchove, 
de  Bergerand ,  Blondel  d  A  libers,  van  den  Berghe, 
Turpin,  etc.,  etc.,  alliances  qui  lui  ont  donné  des 
parentés  avec  les  familles  de  Landas,  de  Bourgogne , 
de  JVavrin,  de  Sainte- Aide gonde ,  de  Tenremonde , 
de  Montholon-Sémonville ,  de  fV essewsky,  de  le  Josne- 
Conlay  de  la  Ferté,  de  Haynin ,  de  Nédonc/iel ,  Louis 


DU  CHAMBGE. 


8 


le  la  Grange ,  de  Gramont-Caderousse,  de  Buisseret 
le  Blarenghien ,  Seymour  de  Constant ,  de  Bonnes * 
uelle  d’Orgères,  de  Beaulaincourt,  d’ Ennetieres ,  de 
3ethune ,  rie  Lannoy ,  r/e  Croy-d’ Havré,  de  fVigna- 
'ourt ,  de  Quellerie  de  Chanter ei  ne,  de  Berthoult ,  /e 
Ser géant  d Hendecourt,  etc.,  etc. 

I.  Pierre  du  Chambge,  né  en  1462  ou  1469,  à 
Amiens,  en  Picardie,  accompagna  le  sire  deCroy  lors- 
jn’il  fut  nommé  gouverneur  du  Hainaut,  et  fut  pro- 
:ureur-général  de  la  ville  de  Tournay.  11  comparut 
;n  cette  qualité,  le  5  novembre  1539,  à  la  chambre 
les  comptes  du  roi,  à  Lille,  de  la  part  des  consaulx 
le  Tournay  (1)  ainsi  qu’on  le  voit  par  le  registre  des 
Mémoires  commençant  en  1532,  et  finissant  en  1560, 
61.  LXX,  verso ,  qui  repose  en  la  chambre  des 
comptes  de  Lille  ( copie  collationnée  délivrée  le  1 1 
lécembre  1739,  par  M.  Godefroy,  écuyer,  seigneur 
e  Maillart,  conseiller  du  roi,  directeur  général  et 
arde  des  chartes  de  la  chambre  des  comptes  du  roi 
Lille.)  Pierre  du  Chambge  mourut  le  19  août  1547, 
aissant  plusieurs  enfants  dont  les  noms  suivent  : 

4°  Nicolas,  Itr  du  nom  qui  a  continué  la  postérité; 

2°  Jeanne  du  Chambge.  mariée  avec  Théri  d’ Appelle ren  (a), 
greffier  des  échevins  de  Tournay  ; 

3°  Arragonne  duChambge,  mariée,  le  \  1  tévier  4  529  ( v.st .), 

|  avec  messire  Jean  d’ Assignies  (b),  chevalier,  dont  l’un 
des  fils,  Gédéon  d’Assignies,  est  la  tige  des  d’ Assignies  de 
Hollande  ; 

4°  Jacqueline  du  Chambge,  épouse  de  Jean  Bacheley  ou 
B  acheter  (c),  fils  de  Nicolas  Bacheley,  écuyer,  chambel- 


(4)  Le  chevalier  du  Chambge  de  Liessart  possède  encore  son 
ôrtrait.  Il  est  peint  avec  ses  armoiries  timbrées  et  sa  devise 
Pour  un  mieulx  du  Chambge ). 

(a)  D’ Appelteren  :  d’or,  au  sautoir  échiqueté  d’argent  et  de 
ueules. 

(b)  D’ Assignies  ;  fascé  de  vair  et  de  gueules  de  6  pièces. 

(c)  Bacheley  ou  Bacheler  :  de  gueules  ,  au  chevron  d’or, 
hargé  à  la  cime  d’un  croissant  d’azur,  et  accompagné  de  3  étoiles 
’argent. 


4 


DU  CHAMBGE. 

lan  Je  Louis  XII,  roi  Je  France,  et  son  lieutenant-géné- 
ral  ès  bailliage  de  Tournay  et  Tournesis,  ainsi  qu’il  est 
justifie  par  la  carte  des  seigneurs  de  Brienne.  Jean  Ba- 
cheley  mourut  en  <564  et  Jacqueline  du  Chambge  en 
4  567,  Ils  furent  inhumés  en  la  paroisse  de  Saint-Nicaise,  à 
Tournay,  où  l’on  voit  leur  pierre  sépulcrale,  sur  laquelle 
ils  sont  représentés,  l’un  et  l’autre,  avec  leurs  armoiries. 

II.  Nicolas  nu  Chambge,  1er  du  nom,  né  en  1505, 
fut  juré  de  la  ville  de  Tournay  en  1557,  puis  grand 
bailli  de  Hume.  En  cette  dernière  qualité,  il  était 
Hun  des  quatre  hauts  justiciers  du  Tournesis,  et  l’un 
des  quatre  députés  ordinaires  en  l’assemblée  des 
états.  ( Registres  des  dits  états  22  novembre  1501  et 
8  octobre  1567.)  Nicolas  du  Chambge  mourut  en 
DE  CuiNCHIEN  î  1579.  11  avait  épousé  damoiselle  Jeanne  de  Cuin- 
At  gueules!  Ghien,  fille  delnessire  Arnould  de  Cuinghien,  cheva¬ 
lier,  seigneur  de  Berle  et  de  la  Bassecourt.  De  ce 
mariage  sont  provenus*: 

<°  Jean,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Erasme  du  Chambge,  conseiller  pensionnaire  de  la  ville  de 
Tournay  en  <560.  Il  se  distingua  dans  les  révolutions  des 
Pays-Bas.  Le  comte  de  Homes  le  cite  dans  une  lettre  qu’il 
écrivit,  le  2  6  octobre  <  566,  au  sujet  d’une  négociation  avec 
la  ville  de  Tournay  (I)  pour  exhorter  cette  ville  à  obéir 


(1)  Cette  lettre  est  rapportée  dans  le  Supplément  a  l’histoire 
des  guerres  civiles  de  Flandres ,  par  Strada,  t.  II,  p.  487.  En 
voici  la  teneur.  «  Messieurs,  étant  arrivé  en  ce  lieu  (Bruxelles),  le 
»  <  6  de  ce  mois,  vers  son  Altesse,  afin  de  lui  faire  rapport  de  ce 
»  que  vous  avez  traicté  avec  ceux  de  la  ville  de  Tournay  :  laquelle 

•  ayant  entendu  bien  et  au  long  ma  négociation,  pensant  que  passé 
»  longtemps  les  articles  que  avoie  communiqué  avec  lesdits  de  la 
»  nouvelle  religion  fussent  esté  accordez;  à  quoi  lui  ai  fait  res- 
»  ponse  avoir  esté  mis  en  avant  parmoy  jusques  à  ce  que  j'eusse  eu 
»  en  ce  l’advisdeson  Altesse.  Depuis,  monsieur  de  Moulbais  avoit 
»  fait  difficulté  les  aggréer,  ensemble  si  obliger  les  entretenir  sans 
»  exprès  commandement  d’icelle,  ce  qui  avoit  retardé  toute  la  né-' 
»  gociation ,  lui  suppliant  partant  commander  audit  seign  de 
»  Moulbais  en  qualité  de  gouverneur,  donner  les  assurances,  ce 
»  qu'elle  fait  présentement  par  le  secrétaire  de  la  Torre,  comme 

•  vous  entendrez  à  sa  venue,  ensemble  du  seigneur  du  Chambge 
»  vostre  pensionnaire,  espérant  que  vous  tiendrez  la  main,  afin 
»  que  le  tout  se  puisse  effectuer  comme  il  compète  pour  le  bien  et 

•  repos  de  là  ville.  Ce  qui  me  garde  n’avoir  peu  me  trouver  audit 


DU  CHAMBGE'.  5 

à  la  régente,  gouvernante  des  Pays-Bas.  Erasme  du 
Chambge  mourut  à  Menin,  le  9  janvier  15..,  sans  laisser 
de  postérité  de  son  mariage  avec  damoiselle  Catherine  de 
Cordes  de  Watripont  (a)  ; 

3°  Alionore  du  Chambge.  Elle  fut  mariée  trois  fois.  On  con¬ 
naît'  seulement  le  nom  de  son  troisième  mari,  messire 
Charles  du  Bus,  écuyer. 

III.  Jean  du  Chambge,  né  le  16  août  1537,  fut 
grand  bailli  de  Rume,  Tun  des  quatre  hauts  justi¬ 
ciers  du  Tournesis,  comme  on  le  voit  par  des  extraits 
des  Registres  des  états  de  Tournay,  des  13  janvier  et 
15  octobre  1582.  11  fut  ensuite  grand  bailli  de  Pecq, 
et  l’un  des  députés  ordinaires  aux  états  de  Tournay, 
suivant  actes  des  mêmes  registres  des  2  novembre 
1595  et  16  janvier  1599,  lesquels  font  aussi  foi  de  sa 
iliation.  Jean  du  Chambge  mourut  à  Tournay  le  17 
tout  1603.  11  avait  épousé,  le  29  août  1557,  damoi¬ 
selle  Jossine  Clau,  fille  de  Noël  Clau,  et  de  damoiselle 

V . Staleins.Elle  le  rendit  père  de  six  fils  et  d’une 

111e,  savoir  : 

1°  Séraphin,  Ie*'  du  nom,  dont  on  va  parler  ci-après; 

2°  Noël  du  Chambge,  licencié  es  droits,  grand  bailli  de  Pecq 
et  député  ordinaire  aux  états  de  Tournay,  décédé  le  24 
août  1645.  Il  avait  épousé  à  Lille,  le  11  janvier  1606, 
Marguerite  du  Bus  (b),  fille  de  Robert  du  Bus,  écuyer, 
conseiller  avocat  du  roi  à  la  gouvernance  de  Lille.  11  en 
eut  : 

A.  Séraphin  du  Chambge,  chanoine  d’Arras  ; 


Tournay  sont  les  affaires  qu’il  y  a  pour  le  présent  en  ceste 
court,  aussi  que  j’ay  nécessairement  à  faire  en  ma  maison,  joint 
que  ne  pourraie  effectuer  rien  davantaige  de  ce  que  vous  seroit 
proposé,  étant,  son  Altesse,  résolue  ne  vouloir  accorder  davan¬ 
taige,  vous  asseurant  avoir  fait  au  reste  tous  les  bons  offices  que 
i  j’ai  peu  pour  oster  toutes  les  mauvaises  opinions  que  l’on  peut 
||  avoir  contre  ladite  ville,  espérant  que  doresnavant  vous  vous 
!  conduirez  de  sorte  que  Sa  Majesté  et  son  Altesse  en  auront  con¬ 
tentement.  A  Bruxelles,  le  2  6  octobre  1  566.» 

(a)  De  Cordes  de  W atripont  :  d’or ,  à  2  lions  adossés  de 
ueules,  leijirs  queues  entrelacées. 

(b)  Du  Bus  :  de  gueules,  au  chevron  d’or,  accompagné  en 
!hef  de  deux  trèfles  et  en  pointe  d’un  croissant,  le  tout  du 
néme. 


Clau  t 

de  ehiople,  h  la  fasce 
d'or  accompagnée  de 
9  clou*  de  la  Paislun 
d’argent,  les  pointes 
en  bas ,  un  en  <hef 
et  deu«  en  pointe. 


f)  DÛ  CHÂMliGF,. 

B.  François  du  Chambge,  marié  avec  Madeleine  de 
Flines  (a),  sœur  de  Robert  et  de  Balthazard  de  Flines, 
dont  on  parlera  ci-après.  (Voir  l’ouvrage  du  comte 
de  Saint-Génois)  ; 

C.  Jean  du  Chambge,  chanoine  de  Fumes  et  ensuite 
d’Arras  ; 

D.  Catherine  du  Chambge,  mariée,  le  7  octobre  <644, 
avec  Balthazard  de  Flines ,  licencié  ès-lois,  lequel  en 
eut  postérité.  Elle  décéda  à  Tournay,  le  9  mai  <690  j 

E.  Elisabeth  du  Chambge,  mariée  à  Tournay,  en  <657, 
avec  Robert  de  Flines,  nommé  procureur  général,  le 
8  juin  <668,  ensuite  conseiller  au  parlement  de 
Flandre,  le  5  janvier  <671,  mort  en  exercice  à  l’âge 
de  65  ans,  le  4  décembre  <675.  11  est  auteur  d’un 
commentaire  très-estimé  sur  la  coutume  de  Tournay. 
De  ce  mariage  sont  nés  plusieurs  enfants; 

F.  Jossine  du  Chambge,  mariée  à  Tournay  en  <652, 
avec  Michel  V erdière  (b) ,  receveur  des  états  de 
Lille  ; 

5°  Nicolas  du  Chambge,  prêtre,  nommé  chanoine  de  la  cathé¬ 
drale  de  Tournay  en  <595.  Par  acte  du  6  juin  <629,  il 
institua,  dans  l’église  de  Tournay,  l’office  de  Saint-Eleu- 
thère,  dont  il  est  parlé  dans  Y  Essai  chronologique  pour 
servir  a  l’histoire  de  Tournay,  par  M.  HoverlantdeBeau- 
welaere,  tome  74e.  Par  le  même  acte,  Nicolas  du  Chambge 
fonda  six  bourses  qu’il  dota  chacune  d’un  revenu  annuel 
de  <50  livres  de  Flandre,  destinées  à  former  des  ecclésias* 
tiques  capables, -soit  pour  la  prédication,  soit  pour  l’exer¬ 
cice  des  autres  fonctions  spirituelles,  voulant  qu’ils  fussent 
choisis  parmi  les  frères  de  l’ordre  de  St  Augustin,  et  qu’ils 
habitassent  le  couvent  de  cet  ordre  à  Douay.  Un  revenu 
annuel  de  500  livres  fut  assigné  par  lui  à  un  père  du  même 
ordre  et  du  diocèse  de  Tournay,  chargé  de  gouverner  et 
d’instruire  les  six  boursiers  ;  toutes  ces  nominations  réser¬ 
vées  au  chapitre  de  Tournay.  De  plus  il  fonda  six  autres 
bourses  pour  les  membres  de  sa  famille,  savoir  :  trois 
bourses  de  <50  livres  de  revenu  chacune  pour  les  garçons, 
deux  de  <20  livres  de  revenu  chacune  ponr  les  filles,  et  la 
sixième  d’un  revenu  semblable  pour  un  clerc  de  1  église  de 
Tournay.  Les  biens  qu’il  affecta  à  cette  fondation  (<)  en 


(a)  De  Flines  :  d’azur,  au  chevron  d’or,  accompagné  en  chef 
de  deux  trèfles,  et  en  pointe  d’une  étoile,  le  tout  du  même. 

(b)  Verditre  :  de  gueules  à  5  merlettes  d’or. 

(<)  Parmi  les  rentes  qui  faisaient  partie  de  la  dotation,  on  en 
voit  une  de  200  livres  instituée  le  22  mars  <558,  et  duc  par  mes* 


DU  CHAMBGE.  7 

portèrent  le  revenu  annuel  à  5537  livres  de  Flandre.  Ni¬ 
colas  du  Chambge  mourut  le  16  février  1638  ; 
i°  Denis  du  Chambge  marie,  l°avec  damoiselle  Jeanne  des 
Bowries,  de  laquelle  le  testament  non  daté  se  trouve  dans 
les  archives  de  la  maison  de  ville  de  Tournay  ;  2°  avec 
damoiselle  Anne  Luytens  (a1)  j 

5°  Jean  du  Chambge,  receveur- général  des  états  de  Tournay, 
en  1 60i.  Il  avait  épousé  à  Tournay,  en  I58&,  damoiselle 
Marie  Hovines  (b)  dont  il  eut  un  fils  : 

Philippe  du  Chambge,  marié  4®  le  25  octobre  4618, 
avec  damoiselle  Agnès  le  Ricque  (c)  ;  2°  en  4  628, 
avec  damoiselle  Anne  de  Madré  ; 

Erasme  du  Chambge  qui  s’allia,  4°  avec  damoiselle  Anne 
de  Cambier  (d)  ;  2°  avec  damoiselle  Catherine  de  IV ai- 
gnon  (e).  Il  eut  de  ce  dernier  mariage  : 

A.  Pierre  du  Chambge,  licencié  ès-droits,  prêtre,  cha¬ 
noine  de  l’église  de  Tournay  depuis  4  636,  décédé  le 
4  7  décembre  4  673.  Il  avait  succédé  en  la  prébende 
de  son  oncle  Nicolas  du  Chambge,  chanoine  de  Tour 
nay.  Parle  testament  fait  par  Pierre  du  Chambge,  qu’il 
signa  et  scella  du  cachet  de  ses  armes,  le  4  4  novembre 
4  64  7,  testament  reçu  par  Claude  Bonnet  et  Pierre 
Failliot,  notaires  royaux  à  Tournay,  il  institua  l’ap 
pendix  de  l’office  de  Saint-Eleuthèrepour  ses  héritiers 
universels,  et  consacra  douze  mille  florins  carolus  à 
cet  accroissement  de  fondation.  Ce  testament,  dont 
l’original  se  trouve  avec  celui  du  chanoine  Nicolas  du 
Chambge  aux  archives  du  chapitre  de  la  cathédrale 
de  Tournay,  a  été  imprimé  dans  Y  Histoire  de  la  ville 
de  Tournay ,  par  M.  Hoverlant  de  Beauwelaere,t.  74. 


sire  Jean  de  Croy,  comte  de  Solre,  sur  ses  terres  de  Rume  et  de 
Willem. 

(a)  Luytens  :  écartelé,  aux  4  et  4  d’azur,  à  3  fasces  d’argent  ; 
aux  2  et  3  d’azur,  à  3  fasces  d’or. 

(b)  Hovines  ;  d’argent,  à  la  fasce  d’azur,  chargée  de  3  étoiles 
d’or,  et  accompagnée  en  chef  de  2  têtes  et  cous  de  bouc  de 
jgueules,  affrontées,  et  en  pointe  d*un  rencontre  de  bouc  du  même. 
J  (c)  Le  Ricque  :  d’argent,  au  chevron  de  gueules,  chargé  de  5 

[  roses  du  champ. 

(d)  De  Cambier  :  d’azur,  au  chevron  d’or,  accompagné  en 
chef  de  deux  têtes  de  licorne  affrontées  d’argent,  et  en  pointe  d’une 

!  sirène  au  naturel. 

(e)  De  IV aignon  ;  d’argent,  au  chevron  de  gueules,  accompa¬ 
gné  de  3  maillets  de  sable. 


8 


DU  CHAMBGE. 


On  y  voit  que  la  direction  de  la  fondation  de  l’ofGcë 
de  Sain t-Eleut hère  fut  confiée  à  trois  maîtres  dont  le 
premier  devait  être  l’un  des  chanoines  du  chapitre  de 
Tournay,  le  second,  l’un  des  plus  proches  parents, 
choisi  par  le  premier  maître  de  l’avis  et  consentement 
de  trois  ou  quatre  des  plus  notables  entre  les  parents, 
et  le  troisième,  charge  des  fonctions  de  receveur  dudit 
office  (ayant  pouvoir  et  voix  en  toutes  choses  s’il  était 
de  la  parenté,  et  point  autrement)  devait  être  choisi 
parmi  les  plus  proches  parents  du  fondateur,  choix 
réservé  aux  deux  premiers  maîtres,  avec  l’approbation 
des  trois  parents  à  cet  effet  convoqués;  au  défaut  de 
la  parenté,  le  choix  de  ce  troisième  maître  était 
réservé  au  chapitre.  M.  Hoverlant,  t.  7,  pag.  226  à 
250  a  donné  l’état  des  biens  de  cette  fondation  de 
l’office  de  Saint-Eleuthère.  En  1779,  son  revenu  an¬ 
nuel  était  de  3515  florins  1 5  patards  3  deniers  ; 

B.  Anne  ou  Catherine  du  Chambge,  mariée  à  Lille,  le 
30  novembre  1627,  avec  messire  Antoine  Costa  ( a), 
noble  génois  dont  un  fils  : 

Jean-Baptiste  Costa,  chevalier,  mort  célibataire  â 
Lille,  le  26  février  1 645  ; 

7°  Catherine  du  Chambge,  décédée  le  26  juillet  1623.  Elle 
avait  épousé  messire  Nicolas  van  Date. 

IV.  Séraphin  du  Chamge,  Ier  du  nom,  seigneur  de 
Liessart,  né  le  10  septembre  1560,  et  décédé  à  Tour* 
nay  le  1er  novembre  1618,  avait  épousé,  le  20  jan- 
ou  mokts:  vier  1583  ,  damoiselle  Catherine  des  Monts  ,  fille  de 
l°«r,abfe,charég“d*»°.n  messire  Olivier  des  Monts,  écuyer,  et  de  Marguerite 
"cc^aglé6ede,esHennebert,  fille  de  Philippe  Hennebert ,  écuyer, 
mo.it.  de  sable.  sieur  du  grand  Mervel,  et  de  Christine  d'Authies, 
fille  de  Jean  d’Authies,  écuyer,  et  de  Jeanne  de  Lan- 
noy,  dame  des  Planques.  Catherine  des  Monts  dé¬ 
céda  le  11  septembre  1636.  Séraphin  du  Chambge 
en  avait  eu  deux  fils  : 

1°  Jean  du  Chambge,  seigneur  de  Liessart,  fief  dépendant  et 
relevant  de  la  terre  de  Pétrieu  en  la  châtellenie  de  Lille 
en  Flandre.  Après  la  mort  de  son  père  il  fit  le  relief 
de  la  terre  de  Liessart.  Mais  étant  mort  lui-même  sans 
postérité,  comme  on  le  voit  par  des  lettres  de  relief  données 
sous  les  sceaux  du  bailli  et  des  hommes  de  fief  de  Pétrieu, 


(a)  Costa  :  d’azur  à  3  bandes  d’or  ;  au  chef  d’azur,  chargé  d’une 
étoile  entre  2  fleurs  de  lys,  le  tout  d’or. 


DÛ  CHAMBGE. 


9 


les  20  décembre  *6*8  et  28  avril  *633  (I),  son  frère  Ni¬ 
colas  a  relevé  le  même  fief  de  Liessart.  Jean  du  Chambge 
avait  épousé  damoiselle  Antoinette  de  P ollinchove  (a); 

2°  Nicolas,  IIe  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité. 

V.  Nicolas  du  Chambge,  IIe  du  nom,  seigneur  de 
Liessart,  né  le  14  décembre  1595,  licencié  es-droits, 
fut  plusieurs  fois  échevin  et  du  conseil  des  magis¬ 
trats  de  la  ville  de  Lille ,  où  il  alla  s’établir,  ainsi 
qu’on  le  voit  par  acte  en  parchemin  des  échevins  de 
cette  ville,  passé  sous  le  scel  aux  causes,  et  signé 
Bayart,  du  4  mai  1662.  Il  avait  épousé  à  Lille  ,  le 
2  novembre  1620  ,  par  contrat  passé  devant  Pierre 
Lippens,  notaire,  damoiselle  Marie  Miroul,  fille  de d  d’»r> 

Jean  Miroul,  écuyer,  procureur  général,  syndic  de  5“t0J“«0dw.e,,ée de 
la  ville  de  Lille  et  de  Philippotte  du  Maret.  Nicolas 
du  Chambge  mourut  à  Lille  le  5  novembre  1641.  Le 
2  décembre  de  la  même  année ,  damoiselle  Marie 
Miroul,  sa  veuve,  comme  tutrice  naturelle  de  ses 
trois  fils  Séraphin ,  Simon-Pierre  et  Pierre-François 
du  Chambge,  fit  les  relief,  foi  et  hommage  du  fief  de 
Liessart ,  représentée  par  Michel  Presin,  son  fondé 
de  pouvoir,  greffier  des  états  de  Tournay,  ledit  re¬ 
lief  dans  lequel  sont  rappelés  Nicolas  et  Séraphin  du 
Chambge ,  père  et  aïeul  des  mineurs,  fait  devant  le 
bailli  et  les  hommes  de  fief  de  la  seigneurie  de  Pé- 
trieu.  ( Orig .  en  parchemin  scellé  de  trois  sceaux ,  ïun 
en  cire  j'ouge ,  et  les  deux  autres  en  cire  brune.)  Nico¬ 
las  du  Chambge  avait  eu  de  Marie  Miroul  ,  dont  la 
succession  fut  partagée  parleurs  fils  le  8  juillet  1666  : 


(1)  On  trouve  dans  plusieurs  ouvrages  généalogiques  qu’un 
Jean  du  Chambge  ,  receveur-général  de  la  châtellenie  de  Cassel 
et  du  bois  de  Nieppe,  fut  anobli  le  *0  janvier  *645.  On  ne  voit 
point  par  les  titres  nombreux  de  la  famille  du  Chambge  de  Lies¬ 
sart  que  ce  Jean  du  Chambge  en  soit  descendu.  Il  résulte  de  ses 
lettres  de  noblesse,  datées  de  Madrid,  qu’il  portait  d’azur,  a  3 
têtes  d’oiseau  d’argent ,  languées  de  gueules,  becquées  et  huppées 
d'or.  La  postérité  de  ce  Jean  du  Chambge  a  fini  en  deux  demoi¬ 
selles  qui  ont  épousé  MM.  dePollinchove,  premiers  présidents  au 
parlement  de  Flandre. 

(a)  De  Pollinchove  :  d  hermine,  à  3  losanges  de  gueules. 


to 


DU  CHAMBGE. 


i«  Séraphin,  IIe  du  nom,  qui  suit; 

2°  Simon -Pierre  du  Chambge,  écuyer,  conseiller  et  maître 
en  la  chambre  des  comptes  du  roi},  à  Lille,  marié  1°  en 
cette  ville,  le  12  mai  1648,  avec  damoiselle  Claire  Blon¬ 
del  (aj;  2°,  le  23  mars  1662,  avec  damoiselle . Ses  en¬ 

fants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

A.  Simon-Pierre  du  Chambge,  écuyer,  baptisé  en  l’é¬ 
glise  de  St-Etienne  de  Lille,  le  27  janvier  1 654,  mort 
à  Lille  sans  postérité  ; 

Du  second  lit  ; 

B.  Pierre-Ignace  du  Chambge,  écuyer,  conseiller  du 
roi,  auditeur  et  maître  aux  honneurs  en  la  chambre 
des  comptes  de  Lille  par  lettres  patentes  du  1 5  juillet 
1687,  décédé  en  1 726  (Voir  la  Flandre  illustrée ,  par 
Jean  de  Seur)  ; 

3»  Pierre -François  du  Chambge,  chevalier,  conseiller  et 
maître  et  auditeur  ordinaire  en  la  chambre  des  comptes 
de  Bruges.  Le  8  juin  1695,  il  obtint  la  mercède  et  pa¬ 
tente  de  chevalerie,  avec  changement  de  cimier,  couronne 
au  lieu  de  bourrelet,  supports  et  banderolles  (Voir  le  Thé⬠
tre  de  la  noblesse  de  Flandres,  d’ Artois,  etc.,  par  J.  le 
Roux).  Il  avait  épousé  à  Lille,  le  14  janvier  1665,  damoi¬ 
selle  Claire  Jacops  (b),  fille  de  Nicolas  Jacops ,  écuyer.  Il 
en  eut  douze  enfants  ci-après  nommés  : 

A.  François- Henri  du  Chambge,  chevalier,  conseiller 
pensionnaire  de  Bruges,  marié  dans  cette  ville,  le  15 
septembre  1711,  avec  damoiselle  Adrienne  de  Seuve  de 
Helebrouck  de  Rapelghem ; 

B.  Pierre-Ernest  du  Chambge,  écuyer,  auditeur  en  la 
chambre  des  comptes  de  LL.  MM.  catholiques,  in¬ 
tendant  subdélégué  de  la  châtellenie  d’Audenarde  et 
du  département  de  Nieuport.  Le  2  septembre  1 742, 
il  signa  le  contrat  de  mariage  de  messire  Charles-Eu- 
bert  du  Chambge,  chevalier,  son  neveu  à  la  mode  de 
Bretagne.  Pierre  Ernest  mourut  à  ïournay,  le  27  sep¬ 
tembre  1 743  ; 

C.  Martin-Adrien-Joseph  du  Chambge,  jésuite; 

D.  Nicolas- Ferdinand-Félicien  du  Chambge,  écuyer  ; 

E.  Marie-Madeleine-Henriette  du  Chambge  ; 


(a)  Blondel:  d’azur,  à  la  fasce  d’argent. 

(b)  Jacops  :  d’or,  au  chevron  d’azur,  accompagné  de  3  coquilles 
■de  gueules. 


DU  CHAMBGE. 


\A 


F.  Catherine-Thërèse  du  Chambge; 

G.  Marie-Joseph-Evrardine  du  Chambge  ; 

H.  Marie-Isabelle  du  Chambge  • 

I.  Anne-Marie-Louise  du  Chambge  ; 

J.  Marguerite- Ernestine  du  Chambge  ; 

K.  Barbe -Charlotte  du  Chambge; 

L.  Jeanne-Angelme-Joseph  du  Chambge,  mariée  à  Bru¬ 
ges,  le  3  janvier  1706,  avec  messire  Jacques  Tal¬ 
bout  (a),  écuyer,  conseiller  pensionnaire  de  Bruges.  Ils 
ont  eu  une  fille  : 

Marie-Françoise-Jeanne-Agnès  Talbout  mariée,  le 
24  août  1728,  à  messire  Jean-Etienne-Albert  de 
Buisseret ,  comte  d’Hantes,  qui  avait  été  page  du 
roi  en  la  grande  écurie  ; 

4o  Marie-Catherine  du  Chambge,  religieuse  à  Richeclaire. 

VI.  Séraphin  du  Chambge  ,  IIe  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Liessart,  naquit  le  9  janvier  1622.  Le 
roi  d’Espagne  lui  donna  des  lettres  de  chevalerie  , 
datées  de  Bruxelles  le  6  octobre  1662,  en  récom¬ 
pense  de  ses  services,  ainsi  que  de  ceux  de  ses  ancê¬ 
tres.  Ces  lettres  furent  enregistrées  à  la  chambre  des 
comptes  du  roi,  à  Lille.  Cette  ville  ayant  été  sou¬ 
mise  à  l’obéissance  du  roi  de  France  ,  Louis  XIV 
confirma  lesdites  lettres  de  chevalerie  le  29  octobre 
1673,  par  d’autres  lettres  enregistrées  à  la  chambre 
des  comptes  de  Lille  le  29  novembre  suivant.  De  plus 
pour  aplanir  tout  doute  qui  aurait  pu  s’élever  tou¬ 
chant  la  noblesse  de  Séraphin  du  Chambge ,  par 
suite  du  changement  de  domination,  ce  prince,  par 
d’autres  lettres  du  même  mois  d’octobre  1673,  le  dé¬ 
cora,  ainsi  que  ses  enfants  et  descendants,  du  titre 
d’écuyer,  leur  permettant,  en  outre,  de  porter  leurs 
anciennes  armoiries,  qui  étaient,  et  qui  sont  encore 
aujourd’hui  d 'argent ,  au  chevron  de  gueules  ,  accom¬ 
pagné  en  chef  de  deux  merlettes  de  sable,  et  en  pointe 
d’un  trèfle  de  sinople,  et  d’y  ajouter  deux  lions  pour 


(a)  Talbout  :  écartelé:  aux  1  et  4  d’or,  à  la  bande  d’azur,  char¬ 
gée  de  2  fleurs  de  lys  d’or  ;  aux  2  et  3  contre-écartelés,  aux  pre¬ 
mier  et  quatrième  d’azur,  à  une  étoile  ;  aux  deuxième  et  troi¬ 
sième  de...  à  un  annelet. 


12 


DU  CHAMBGE. 


DE  PiltUEIfTIER  : 
d'argent,  au  chevron 
d’azur,  chargé  d’un 
chevron  d’or,  et  ac¬ 
compagné  do  S  trè¬ 
fle»  de  «iuople . 


VAN  DBN  BbhGHB  ; 
d’azur,  au  chevron 
d’or,  accompagné  do 
3  coquilles  d’argent. 


supports.  Ces  dernières  lettres,  datées  de  Versailles  , 
furent  enregistrées  à  la  gouvernance  du  bailliage  de 
Lille.  Séraphin  du  Chambge  de  Liessart  fut  plusieurs 
fois  rewart,  maïeur  et  député  de  la  ville  de  Lille  lors 
du  siège  en  1667.  Après  la  conquête,  il  prêta  serment 
de  fidélité  avec  les  autres  nobles,  et  fut  député  par 
ladite  ville  à  Paris  pour  rédiger  les  articles  de  la  ca¬ 
pitulation  ,  ainsi  que  l’attestent  les  archives  du  sou 
verain  bailliage  de  la  gouvernance  de  Lille.  Il  épousa  : 
1°  par  contrat  du  23  novembre  1645 ,  mariage  célé¬ 
bré  à  Lille  le  5  décembre  suivant,  damoiselle  Barbe 
de  Parmentier  (dont  il  n’eut  point  d’enfants),  fille  de 
messire  Robert  de  Parmentier,  écuyer,  sieur  de  Hou- 
plines,  licencié  ès-droits,  et  de  damoiselle  Marie  de 
Muyssart  *,  2e  à  Courtray ,  le  4  juillet  1649  (le  contrat 
passé  la  veille  devant  Maurice  Legay,  licencié  ès- 
lois ,  notaire  royal  à  Courtray) ,  damoiselle  Jossine 
van  den  Berghe,  fille  de  feu  messire  Adrien  van  den 
Berghe,  écuyer,  conseiller  du  roi,  receveur  de  ses 
domaines,  et  à  son  tour  premier  échevin  de  la  ville 
de  Courtray,  et  de  damoiselle  Catherine  Bonte.  Le 
nom  de  Séraphin  du  Chambge  se  voit  au  bas  d’un 
partage  qu’il  fit  à  Courtray  le  17  septembre  1650, 
de  la  succession  de  son  beau-père  avec  les  autres 
cohéritiers,  savoir,  Robert  van  den  Berghe,  sieur  de 
Dicque;  Gérard  Lansberghe  ,  époux  de  damoiselle 
Marie  van  den  Berghe,  damoiselle  Hippolyte  van  den 
Berghe ,  Francisce  et  Catherine  van  den  Berghe ,  mi¬ 
neures,  enfants  dudit  défunt  Adrien  van  den  Berghe, 
et  Cornélius  van  den  Berghe,  leur  oncle.  Séraphin  du 
Chambge  mourut  subitement  le  29  juin  1699.  Il  avait 
eu  de  son  second  mariage  ; 

<°  Simon -Pierre,  dont  l'article  suit; 

2°  Marie-Catherine  du  Chambge  mariée  à  Lille,  en  1693, 
avec  messire  Josse-Alexandre  Obert  (a\  écuyer,  seigneur 

de  Copiemont,  major  du  régiment  de  Solre,  fils  de  N . 

Obert,  écuyer,  seigneur  de  Noyelles.  Marie-Catherine  du 


(a)  Obert  ;  d  azur,  au  chevron  d’or,  accompagné  de  3  chande¬ 
liers  du  même. 


DU  CHAMBGE.  13 

Chambge  et  son  mari  furent  inhumés  tous  deux  à 
Noyelles. 

Y  IL  Simon-Pierre  du  Chambge,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Liessart,  du  Fay  et  autres  lieux,  né  à  Lille 
lu  1er  avril  1669,  fut  baptisé  le  lendemain  dans  l’é¬ 
glise  de  Saint-Etienne  de  cette  ville.  11  fut  pourvu 
d’une  charge  de  trésorier  de  France  à  Lille,  le  6  fé¬ 
vrier  1693,  et  remplaça  ensuite  messire  Antoine 
Costa,  chevalier,  décédé  dans  les  charges  de  conseil¬ 
ler  du  roi  en  ses  conseils,  premier  président  au  bu¬ 
reau  des  finances  et  domaines  de  Flandre,  Hainaut 
et  Artois,  séant  à  Lille,  dont  il  fut  pourvu  par  let¬ 
tres  du  30  janvier  1700.  Il  avait  épousé  ,  par  contrat 
passé  devant  Gilles  Dubois ,  notaire  royal  à  Lille,  le 
22  janvier  1692,  mariage  célébré  le  même  jour  en  la 
paroisse  de  Saint-Etienne,  damoiselle  Marie-Chris¬ 
tine  Cardon,  dame  deDouay-en-Boncq,  fille  de  mes-  écart^fB®°"  j  el  k 
sire  Jean-Baptiste  Cardon ,  écuver,  sieur  du  Fermont,  de8in°p,e»  au  che 

I  1  ,  J  .  7  vron  d  or.  aceompa- 


par  un  extrait  du  registre  des  sépultures  de  la  pa  ^êe£edee®  "orTe  q,n 
roisse  de  Saint-Etienne  de  Lille.  Sa  femme  décéda  es“1“F<,re‘' 
le  5  juin  1728.  Par  un  testament  conjonctif  qu’ils 
avaient  fait  le  13  novembre  1726,  M.  du  Chambge 
de  Liessart  institua  son  fils,  Charles-Eubert,  pour  son 
successeur  dans  l’office  de  premier  président  au  bu¬ 
reau  des  finances  de  Lille,  charge  qui  avait  été  créée 
héréditaire  par  un  édit  du  mois  de  septembre  1691. 

De  son  mariage  sont  provenus  : 

lo  Charles-Eubert  dont  nous  parlerons  ci- après  ; 

2°  N . du  Chambge,  chevalier,  mort  à  Paris,  célibataire  ; 

3°  Louis-Joseph  du  Chambge  ,  chevalier ,  seigneur  de 
Noyelles,  baptise'  en  l’église  de  Sainte-Catherine  de  Lille, 
le  1  0  décembre  1697,  marié  à  Bruxelles,  le  5  février  1731, 
avec  damoiselle  Isabelle-Pétronille  de  Corte  (a),  dame 


rest.  gne  de  3  chardons 
.  . .  du  même,  qui  est 

1  Ull  -  Cardon;  aux  2  et  3 
•  d’argent,  à  la  bande 
!  VOlt  de  gueules  accompa- 


et  de  damoiselle  Marguerite- Françoise  du  Pc 
Simon-Pierre  du  Chambge  mourut  à  Lille  le  24 
let  1726,  et  fut  enterré  à  Noyelles,  comme  on  1 


(a)  De  Corte  :  de  gueules,  au  chevron  d’argent,  accompagné 
en  chef  à  dextre  d’un  croissant,  à  senestre  d’une  étoile,  et  en  pointe 
d’une  rose,  le  tout  du  même. 


14 


I)U  CHAMBGE. 


d'Oostkercke,  fille  de  messire  Augustin  de  Corte,  écuyer» 
Cette  dame  fut  inhumée  dans  le  chœur  de  l’église  de 
Noyelles-les-Séclin  où  l’on  voit  son  épitaphe  ainsi  conçue  : 
«  Sépulture  de  très-noble  et  illustre  dame  madame  Isa- 
»  belle-Pétronille  de  Corte,  dame  d’Oostkercke ,  Jonc- 
»  kerkove,  Terweste,  douairière  de  messire  Louis-Joseph 
»  du  Chambge,  chevalier,  seigneur  de  Noyelles,  les  Al- 
»  lœux,  et  décédée  le  20  mai  1764,  âgée  de  61  ans,  der- 
»  nière  de  cette  ancienne  et  noble  famille  de  Corte,  origi 
»  naire  du  pays  du  Franc  de  Bruges,  dont  la  filiation 
»  remonte  à  Guillaume  qui  avait  épousé  damoiselle  de  la 
»  Clite  en  l’année  1271,  et  qui  était  échevin  du  Franc. 
»  Ceux  de  cette  famille  ont  toujours  été  attachés  à  leurs 
»  comtes  et  souverains  en  qualité  de  gentilshommes  de 
»  leur  maison,  tant  du  comte  Louis  de  Male  que  de 
»  Maximilieu,  archiduc  d’Autriche  et  de  Marie  de  Bour- 
»  gogne,  les  ont  toujours  servis  avec  fidélité,  tant  dans  les 
>»  armées  que  dans  d’autres  emplois,  et  se  sont  distingués 
»  par  les  alliances  nobles  et  considérables  qu’ils  ont  con- 
»  tractées.  »  De  son  mariage  avec  Louis-Joseph  du 
Chambge  sont  issus  trois  fils  et  une  fille  : 

A.  Louis-Séraphin  du  Chambge,  chevalier,  baron  du 
Chambge  deNoyelles,  seigneur  des  village,  baronnie  et 
château  de  Noyelles-les-Séclin,  né  le  21  janvier  1752. 
Il  fut  pendant  six  ans  député  de  la  noblesse  de  la 
Flandre  wallonne  ;  ensuite  député  extraordinaire  à 
la  cour.  Il  épousa,  le  29  septembre  1772,  noble  et 
illustre  demoiselle  Béatrix  du  Chastel  de  la  Hovar- 
derie{ a)  comtesse  du  Saint-Empire  romain,  fille  de  feu 
haut  et  puissant  seigneur  messire  Alexandre-Robert 
Auguste-François  du  Chastel  de  la  Hovarderie,  che¬ 
valier,  vicomte  de  la  Hovarderie,  comte  du  Saint- 
Empire  romain,  et  de  haute  et  puissante  dame  Chris¬ 
tine  de  Corbie,  vicomtesse  douairière  de  la  Hovar¬ 
derie.  Louis-Séraphin  mourut  en  émigration,  à 
Oostkercke  près  Bruges,  le  1 7  janvier  1794.  Il  n’avait 
eu  que  trois  filles  mortes  jeunes,  avant  d’avoir  été 
mariées.  La  pierre  sépulcrale  du  baron  du  Chambge 
de  Noyelles  et  de  Béatrix  du  Chastel  de  la  Hovarde¬ 
rie  se  voit  encore  au  milieu  du  chœur  de  l’église  de 
Noyelles-les-Séclin; 

B.  Pierre-Ernest-Joseph  du  Chambge,  chevalier,  né  le 
16  juin  1755.  Après  la  mort  de  son  frère,  il  fut  connu 
sous  le  titre  de  baron  du  Chambge  de  Noyelles.  Il  fut 
chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  capitaine  au  ré- 


(a)  Du  Chastel  de  la  Hovarderie  :  de  gueules,  au  lion  d’or, 
lampassé,  armé  et  couronné  d’azur. 


DU  CH4MBGE. 


I  5 


giment  de  Picardie,  puis  major  du  troisième  régiment 
de  l’état  major  provincial  de  Lille.  Il  fut  marié  avec 
damoiselle  de  Morticre.  Il  avait  été  présent,  le  29 
septembre  1772,  au  contrat  de  mariage  de  son  frère 
Louis-Séraphin.  Il  mourut  à  Bruges  en  l’an  X  (1 801  à 
1802),  ne  laissant  qu’une  fille: 

Marie  -  Antoinette  -  Françoise  -  Ernestine  du 
Chambge  de  Noyelles,  mariée  à  messire  N...,  ba¬ 
ron  van  Zuylen  van  JVeyveld  de  Gasbeecke  (a); 

C.  Charles-Emmanuel  du  Chambge,  chevalier,  succes¬ 
sivement  sous-lieutenant  au  régiment  de  Picardie, 
officier  au  régiment  de  Salm-Salm,  infanterie  alle¬ 
mande,  capitaine  au  régiment  des  volontaires  de 
Nassau,  et  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis.  Il 
épousa  damoiselle  Catherine-Elisabeth  Guld ,  décédée 
à  Rouffach,  en  Allemagne,  le  6  septembre  1778,  à 
l’âge  de  35  ans.  Pendant  rémigration,  Charles-Em¬ 
manuel  du  Chambge  se  réfugia  à  Grætz,  en  Styrie, 
où  il  mourut  le  6  octobre  1801  àl'âge  de  soixante  ans. 
Il  avait  eu  treize  enfants.  Neuf  sont  morts  en  bas  âge. 
Les  autres  suivent  : 

a.  Pierre-Clément-Joseph  du  Chambge  de  Terves- 
tre,  né  le  9  octobre  1770,  à  Dixmude,  sous  - 
diacre  et  chanoine  de  la  collégiale  de  Saint- 
Pierre  à  Leuze.  Lors  de  la  révolution  de  1789, 
les  chanoines  de  ce  chapitre  ayant  été  renvoyés, 
M.  du  Chambge  de  Tervestre  fut  successivement 
employé  comme  secrétaire  du  baron  deConinck, 
préfet  du  département  de  Jemmapes,  et  est  passé 
avec  lui,  en  la  même  qualité,  dans  les  départe¬ 
ments  des  Bouches  de  l’Escaut  et  des  Bouches  de 
lElbe.  Ses  fonctions  ayant  cessé  avec  celles  du 
préfet,  M.  du  Chambge  fut  pourvu  provisoire¬ 
ment  de  celles  de  secrétaire  de  la  sous-intendance 
de  Bruxelles,  d’où  il  est  passé,  en  1816,  à  la 
Haye  et  y  a  été  attaché  comme  premier  commis 
au  ministère  des  finances,  jusqu’à  la  révolution 
de  la  Belgique  ; 

b.  Joseph-Antoine-Hyacinthe  du  Chambge,  che¬ 
valier,  devenu  baron  du  Chambge  de  Noyelles, 
par  la  mort,  sans  enfants  mâles,  de  son  oncle 
Pierre-Ernest-Joseph.  Il  naquit  à  Rouffach  (Haut- 
Rhin),  le  6  septembre  1784.  Il  fut  nommé  lieu¬ 
tenant  de  chasseurs  à  cheval,  le  1  4  janvier  1814, 
puis  capitaine  dans  les  chasseurs  de  l’Ariège ,  au 


(a)  Van  Zuylen  :  d’azur,  à  3  rocs  d’échiquier  d’argent. 


DU  CHAMBGE. 


mois  de  novembre  1823.  Il  a  servi  dans  ce  grade 
jusqu’au  14  octobre  1831,  e'poque  à  laquelle  il 
a  pris  sa  retraite.  Il  avait  été  nommé  chevalier 
de  la  Légion -d’Honneur,  le  13  août  1809,  et 
chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  le  26  oc¬ 
tobre  1825.  Il  a  épousé,  le  20  septembre  1820, 
demoiselle  Marie-Claudine  de  Mougé ,  fille  de 
messire  Xavier  de  Mougé,  conseiller  à  la  cour 
royale  de  Colmar,  et  de  dame  Marie-Claudine 
de  Neubeck.  De  leur  mariage  sont  issus  : 

I.  Joseph-Antoine  Hyacinthe  Ier  du  Chambge 
de  Noyelles,  né  à  Colmar,  mort  à  Amiens, 
au  mois  de  novembre  1825  ; 

II.  Pierre-Clément-Joseph- Emile  du  Chambge 
de  Noyelles,  né  à  Amiens,  le  11  mai  1825  ; 

III.  Joseph- Antoine-Hyacinthe IIe  du  Chambge 
de  Noyelles,  né  à  Verdun,  le  6  janvier 
1830; 

IV.  Marie-Julie  du  Chambge  de  Noyelles,  née 
à  Colmar,  en  juillet  1821,  décédée  à  Han- 
dolsheim,  près  Colmar,  au  mois  de  février 
1824  ; 

V.  Demoiselle  du  Chambge  de  Noyelles,  ju 
melle  de  Joseph- Antoine-Hyacinthe  Ier, 
morte  au  berceau  à  Colmar  ; 

VI.  Marie-Claudine-Elisabeth- Alphonsine  du 
Chambge  de  Noyelles,  née  à  Nancy,  le  6 
juillet  1 82  6  ; 

Vil.  Marie-Euphrosine-Caroline  du  Chambge 
de  Noyelles,  née  au  Mans,  le  1 9  janvier 
1828  ; 

VIII.  Ernestine  du  Chambge  de  Noyelles,  née 
à  Stenay  (Meuse)  au  mois  d’octobre  1831  ; 

IX.  Marie-Louise-Amélie  du  Chambge  de 
Noyelles,  née  à  Tours  au  mois  de  mai  1837. 
Elle  fut  tenue  sur  les  fonts  baptismaux  par 
le  comte  Louis  de  Châteaubriand  et  par 
Mlle  Amélie  d’Amboise  ; 

c.  Marie -Françoise-Elisabeth  du  Chambge  de 
Noyelles,  mariée  en  1821,  avec  Valentin  Hein- 
rich  ; 

d.  Demoiselle  du  Chambge  de  Noyelles,  mariée 

1°  avec  messire  N .  de  Sainte -Marie;  2°  avec 

messire  N .  de  la  Font ,  officier  à  l’armée  de 

Condé,  mort  vers  1795  ; 

D.  Marie-Françoise  du  Chambge  de  Noyelles,  née  le 


17 


DU  CHAMBGE. 

7  mai  1737,  mariée  en  1767,  avec  messire  Jean-Fran¬ 
çois  de  Sainte-Marie  (a)  qui  fut  capitaine  au  régiment 
de  Bourbonnais,  infanterie.  Elle  mourut,  sans  en¬ 
fants,  à  Brives,  en  Limosin,  le  33  juillet  1792  ; 

4°  Pierre-François  du  Chambge,  chevalier,  seigneur  d’El- 
bhecq  ,  baptisé  le  1 1  novembre  1695,  en  la  paroisse  de 
Saint-Pierre  à  Lille.  Il  épousa  en  l’église  de  Saint-Etienne  de 
la  même  ville,  le  25  juillet  1 728,  damoiselle  Marie-Pélagie  - 
Joseph  Fruict  (b)  fille  de  Jean-Guillaume  Fruict,  écuyer, 
capitaine  au  régiment  de  Souastre,  cavalerie.  Pierre-Fran¬ 
çois  du  Chambge  mourut  le  14  décembre  1742.  Sa  femme 
ne  lui  survécut  que  cinq  mois,  étant  décédée  le  20  mai 
1745,  laissant  en  minorité  les  quatre  enfants  qui  suivent  : 

A.  Pierre-Joseph  du  Chambge,  chevalier,  baron  du 
Chambge  d’Elbhecq,  seigneur  de  Carlsbourg  dans  le 
cercle  de  Suabe,  et  pair  de  ce  duché,  général  en  chef, 
chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  etc.  Il  naquit  à 
Lille  et  fut  baptisé  le  22  janvier  1733  en  l’église  de 
Sainte-Catherine  de  cette  ville.  Il  embrassa  et  suivit 
avec  distinction  la  carrière  des  armes.  Il  fut  successi¬ 
vement  colonel  d’infanterie,  major,  puis  colonel  com 
mandant  du  régiment  de  Bouillon,  brigadier  d’infan¬ 
terie  le  1er  mars  1780,  et  maréchal  de  camp  le  Ie' 
janvier  1784  II  avait  été  nommé  député  de  la  no¬ 
blesse  de  la  Flandre  wallonne,  en  1782,  en  rempla¬ 
cement  du  vicomte  de  Mailly,  par  l’assemblée  géné¬ 
rale  des  nobles  et  du  clergé  de  cette  province.  Il  fut 
aussi  élu  député  de  Ja  noblesse  de  Lille  aux  états- 
généraux  de  1789.  en  remplacement  du  baron  du 
Chambge  de  Noyelles,  son  cousin  germain.  Le  baron 
du  Chambge  d’Elbhecq  mourut  général  en  chef  de 
l’armée  des  Pyrénées  occidentales,  à  St-Jean-de-Luz, 
le  1er  septembre  1793  (1).  11  avait  épousé,  le  3  mars 
1767,  eu  l’église  paroissiale  de  Villeneuve-le-Roi  près 
Choisy,  damoiselle  Marie-Anne  du  Bucy  décédée  le 
27  février  1815,  fille  de  messire  Jean-Baptiste  du 
Bue,  écuyer,  chef  du  bureau  des  colonies,  et  de  dame 
Marie-Anne  Febvrier.  Ils  ont  eu  les  enfants  qui  sui¬ 
vent  : 


(a)  De  Sainte-Marie  :  d’argent,  à  6  merlettes  de  sable;  au  franc- 
canton  de  gueules  couvrant  la  première  merlette. 

{b)  Fruict  :  d’or,  à  l’arbre  terrassé  de  sinople,  fruité  de 
gueules. 

(l)  Le  nom  du  baron  d’Elbhecq  n’est  pas  écrit  selon  son  ortho¬ 
graphe,  au  tome  6me  de  la  Biographie  des  Contemporains  par 
MM.  Arnault,  Jay,etc.,ni  dans  les  Victoires  et  Conquêtes  des 
Français ,  t.  I.  p.  189. 

1 


18 


DU  CHÀMBGE. 


a.  Auguste-Adolphe-Philibert-Gustavc-Maximilien 

Désiré  du  Chambge  ,  chevalier ,  baron  du 
Chambge  d’Elbhecq  ,  chevalier  de  la  Légion 
d’Honneur,  ne'  à  Bouillon  le  15  février  1775.  I 
fut  trésorier  de  la  Martinique,  fonctions  qu’i 
n’exerçait  plus  lorsqu’il  mourut  à  Paris,  le  20  juin 
1822.  11  avait  épousé,  à  Ollainville,  arrondisse- 
ment  de  Corbeil,  le  22  thermidor  an  IV  (9  août 
1796),  demoiselle  Marie-Barbe -Charlotte- An  toi- 
nctte-Pauline  de  Montet ,  fille  de  Charles-Fran¬ 
çois  de  Montet,  général  de  brigade,  et  de  Marie- 
Françoise  du  Bue.  Cette  dame  est  connue  comme 
musicienne  d’un  grand  mérite,  sous  le  nom  de 
madame  Pauline  du  Chambge.  De  son  mariage 
avec  le  baron  du  Chambge  d’Elbhecq  sont  issus  : 

I.  Edouard  du  Chambge,  mort  en  bas  âge  ; 

II.  Marie-Clémentine  du  Chambge  d’Elbhecq, 
mariée  à  messire  Benjamin-Pierre  du  Bos( a), 
chevalier,  qui  servit  comme  officier  d’état- 
major,  aide-de-camp  du  lieutenant  général 
comte  de  Bourmont.  Ils  ont  des  enfants.  On 
voit  dans  un  acte  passé  le  30  juillet  1822, 
et  enregistré  le  1«  août  de  la  même  année 
au  greffe  du  tribunal  de  première  instance 
du  département  de  la  Seine,  au  Palais  de 
Justice,  a  Paris,  que  cette  dame  est  seule  et 
unique  héritière  du  baron  du  Chambge 
d’Elbhecq,  chevalier  de  la  Légion-d’Hon- 
neur,  ancien  trésorier  de  la  Martinique,  dé¬ 
cédé  à  Paris,  sans  enfants  mâles,  le  20  juin 
1822  ; 

b.  Amélie  -  Françoise  -  Charlotte  -  Augustine  du 
Chambge  d’Eibhecq,  mariée  avec  Bernard  Cop- 
pensy  et  décédée  le  27  février  1 81 2  ; 

c  Marie- Anne- Joseph-Eugénie  du  Chambge  d’El¬ 
bhecq,  baptisée  le  28  octobre  1770,  en  l’église 
de  Saint-Eutrope,  paroisse  de  Palizeux,  au  duché 
souverain  de  Bouillon.  Elle  fut  tenue  sur  les 
fonts  baptismaux  par  messire  Claude-Philibert 
Thiroux  d’Ouarville,  écuyer,  colonel  au  corps 
des  grenadiers  de  France,  et  par  dame  Marie- 
Françoise  du  Bue,  son  épouse.  Elle  est  morte 
sans  alliance,  à  l’âge  de  38  ans,  le  15  novembre 
1808,  comme  on  le  voit  par  sa  pierre  sépulcrale! 
en  la  paroisse  de  Saint- André  de  Lille  ; 


(a)  Du  Bos  ;  d  argent,  au  lion  de  sable,  lampassé  et  armé 
d  azur. 


DU  CHAMBGE.  1  # 

d.  Adélaïde-Eléonore-Séraphine  du  Chambge  d’El- 
bhecq,  née  le  7  mars  <772,  religieuse  à  la  con- 
gre'gation  de  Notre-Dame  à  Paris  ; 

e.  Amarante-Victoire-Zébée-Cornélie  du  Chambge 
d’Elbhecq  ; 

B.  Marie-Françoise-Joseph  du  Chambge  d’Elbhecq,  née 
le  <4  août  <729  ,  mariée  avec  messire  Louis-Eugène 
Cardon  (aj,  écuyer,  seigneur  d’Ardomprez,  chevalier 
de  l’ordre  de  Saint-Louis,  capitaine,  puis  lieutenant- 
colonel  de  cavalerie  et  prévôt  général  de  la  maré¬ 
chaussée  de  Flandre  et  d’Artois  ,  lequel  fut  témoin  , 
le  <3  avril  <77<,  au  contrat  de  mariage  entre  Marie- 
Joséphine  -Séraphine  du  Chambge  de  Liessart,  cousine 
de  sa  femme ,  avec  messire  Désiré-François-Domini- 
que,  comte  Déliot.  Marie-Françoise  du  Chambge 
mourut  le  4  août  <8<0.  Sa  pierre  tumulaire  se  voit 
dans  la  paroisse  de  Saint-André  à  Lille  ; 

C.  Françoise-Séraphine- Joseph  du  Chambge  d’Elbhecq, 
née  le  3  novembre  <730  ,  mariée  en  1765  ,  avec  mes¬ 
sire  Louis-François-Ghislain-Victor  de  la  Porte  (b)  , 
chevalier  ,  marquis  de  la  Porte  ,  seigneur  de  Waux  , 
lequel  comparut ,  le  28  août  <  779,  dans  le  contrat  de 
mariage  entre  Marie-Angélique- Adrienne  du  Chambge 
de  Liessart,  et  messire  Pierre-Joseph  Renaud  de  Bois- 
renaud  ,  chevalier.  Françoise-Séraphine- Joseph  du 
Chambge  mourut  le  <2  août  <809  ,  et  fut  inhumée 
en  la  paroisse  de  Saint-André  de  Lille  ; 

D.  Ma  rie -Charlotte  du  Chambge,  née  au  mois  d’octobre 
<734,  mariée  ,  <°  avec  messire  Louis-Olivier-Placide 
Farez  (c)  ,  écuyer  ,  seigneur  d’Ogimont ,  chevalier 
d’honneur  au  bureau  des  finances  et  domaines  de  la 
généralité  de  Lille  ;  2°  avec  noble  et  puissant  seigneur 
messire  Jacques- Alexandre-Antoine-François  ,  comte 
d ' FLodicq  de  Courteville  (d),  chevalier  de  l'ordre  de 
Saint-Louis  ,  colonel  commandant  le  corps  des  gre¬ 
nadiers  de  France,  ensuite  maréchal-de-camp,  lequel 
fut  présent,  le  <  I  janvier  <790  ,  au  contrat  de  ma¬ 
riage  entre  Joseph- Pauline  du  Chambge  de  Liessart, 
et  messire  Louis-Marie  -  Joseph  Blondel,  chevalier  , 
seigneur  d’Aubers.  Le  comte  et  la  comtesse  d’Hodicq 
de  Courteville  ont  eu  des  enfants  ,  entre  autres  : 


(a)  Cardon  d’Ardomprez  :  d’azur,  au  chevron  d’or,  accompa- 
lé  de  3  chardons  du  même. 

(b)  De  la  Forte  :  d’or,  à  la  bande  d’azur. 

;  (c)  Farez  d’ Ogimont:  d’or,  au  chevron  d’azur,  accompagné  de 
mouchetures  d’hermine  de  sàble. 

(d)  Hodicq  de  Courteville  :  d’or  ,  à  la  croix  ancrée  de  gueules. 


20  nu  chambge. 

Alexandre  -  Charles-  François-Joseph  ,  comte 
d’Hodicq  de  Courteville,  marié  avec  Eléonore  de 
ftomberg.  Leur  fille,  décédée  en  <853,  avait  été 
mariée  au  comte  Victor  de  Tenremonde  ; 

5 o  Ch ristine-Séraphine  du  Chambge  de Liessart.  mariée,  par 
contrat  passé  devant  Lachery  ,  notaire  royal  à  Lille  ,  le  5 
novembre  <757  (contrat  reposant  au  tabellionnage  de  Lille), 
avec  messire  Jacques -Louis  -  Alexandre  ,  baron  de  Gri- 
maldi  (a),  lieutenant  pour  le  roi  commandant  de  la  ville  et 
du  château  de  Béthune,  chevalier  de  l’ordre  de  St-Louis, 
veuf  sans  enfants  de  Josèphe -Marie-Françoise  de  Galléan 
de  Châteauneuf.  Christine  Séraphine  mourut  à  Béthune  le 
<6  janvier  <769  ; 

6 Claire-Isabelle  du  Chambge  de  Liessart,  mariée  à  Lille  le 
2  mai  <727,  avec  messire  Claude-Valentin-Théodore  de  la 
Porte ,  chevalier,  seigneur  de  Remaisnil.  Il  est  cité  comme 
héritier ,  à  cause  de  sa  femme ,  dans  un  partage  fait  entre 
messire  Charles-Eubert  du  Chambge  ,  chevalier,  seigneur 
de  Liessart ,  et  ses  frères  et  sœurs  ,  lequel  partage  M.  de  la 
Porte  signa  le  <*r  octobre  <729.  De  ce  mariage  sont  nés 
plusieurs  enfants  *  entre  autres  : 

Christine-Isabelle  de  la  Porte,  mariée  en  <755,  à  mes¬ 
sire  Louis- Joseph -Michel  de  le  Josne  Contay ,  mar¬ 
quis  de  la  Ferté,  de  Lesvaques,  etc.,  qui  fut  présent, 
le  <5  avril  <769,  au  contrat  de  mariage  de  messire 
Charles-Louis-Philippe  du  Chambge  de  Liessart,  son 
cousin-germain  allié  ; 

7°  Marie- Antoinette  du  Chambge,  Jizemademoiselle  des  Al- 
lceux,  baptisée  en  l’église  de  Sainte-Catherine  de  Lille,  le  30 
avril  <  7<  0,  mariée  en  l’église  de  Saint-Etienne  de  la  mémt 
ville,  le  30  décembre  <  730,  avec  noble  et  puissant  seigneur 
Joseph-Ignace-Magnus,  comte  de  Sparre  (b),  né  en  <704, 
capitaine  au  régiment  allemand  de  Lenck,  nommé  succes¬ 
sivement  colonel  du  régiment  Royal- Suédois,  le  30  octobri 
<742,  brigadier  le  Ier  mai  <74  5,  maréchal  de  camp  le  <C 
mai  1748,  commandeur  de  l’ordre  de  Saint-Louis  le  6 
mars  <752,  général-major  au  service  de  Suède,  comman¬ 
deur  de  l’ordre  de  l’Epée,  mort  le  23  juin  <787.  De  leui 
mariage  sont  issus  : 

A.  Alexandre -Séraphin,  comte  de  Sparre,  né  en  <736, 
créé  lieutenant  général  en  <780,  et  mort  sans  enfants,- 

B.  Louis-Ernest,  comte  de  Sparre,  né  en  <758,  maré¬ 
chal  de  camp,  père  du  comte  Louis  de  Sparre,  aujour¬ 
d’hui  pair  de  France  et  lieutenant-général  ; 


(a)  De  Grimaldi  :  fuselé  d’argent  et  de  gueules. 

(b)  De  Sparre  :  d’azur,  au  chevron  d’or. 


DtT  CHAMBGE. 


21 


C.  Louis- Auguste,  comte  deSparre,  mort  capitaine  aux 
clievau-légers  du  roi,  sans  avoir  été'  marié  ; 

D.  Marie-Claude-Auguste-Gustave,  comte  de  Sparre, 
chevalier  de  Malte ,  mort  capitaine  de  vaisseau  , 
laissant  de  dame  de  la  Toison  de  Roche-Blanche, 
trois  fils ,  aujourd’hui  officiers  supérieurs ,  et  trois 
filles. 

VI II.  Charles-Eubert du  Chambge,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Liessart ,  de  Douay  et  autres  lieux  ,  avocat 
au  parlement ,  naquit  à  Lille  le  2  août  1706.  11  suc¬ 
céda  à  son  père  le  19  décembre  172  6,  dans  les  char¬ 
ges  de  conseiller  du  roi  en  ses  conseils,  et  de  premier 
président  au  bureau  des  finances  de  la  généralité  de 
Lille  et  domaines  de  Flandre  ,  Hainaut  et  Artois  ,  et 
fut ,  en  outre ,  commissaire  du  roi  à  l’audition  et  ar¬ 
rêté  des  comptes  des  états  de  Lille,  Douay  etOrcbies, 
et  grand-bailli  et  chef  de  la  cour  féodale  du  Hainaut. 

Le  30  juin  1729,  il  lit,  entre  les  mains  des  présidents 
trésoriers  de  France  et  grands-voyers  de  la  généra¬ 
lité  de  Lille,  foi  et  hommage  au  roi  pour  raison  du 
fief  seigneurial  de  Douay-en-Roncq  tenu  de  S.  M. 
à  cause  de  la  cour  et  balle  de  Phalempin,  fief  à  lui 
échu  par  le  trépas  de  noble  dame  Marie -Christine 
Cardon  ,  sa  mère.  Il  fournit  aussi  le  dénombrement 
du  fief  de  Liessart ,  relevant  de  la  terre  de  Pétrieu  , 
entre  les  mains  de  messire  Albéric- Adrien-François- 
Joseph  du  Chastel,  chevalier,  comte  de  Pétrieu, 
le  5  avril  1730.  Charles-Eubert  épousa  à  Douay  ,  le 
24  septembre  1742  ,  damoiselle  Marie-Emmanuelle- 
Joseph  -  Thérèse  Turpin,  fille  unique  de  messire  )osan 
Alexandre-François  Turpin  ,  chevalier  ,  seigneur  de  de  gueules, 
la  Prayelle  ,  conseiller,  puis  président  à  mortier  au 
parlement  de  Flandre,  et  de  dame  Marie-Philippine- 
Thérèse  de  Buissy,  sœur  de  Marie-Albertine  de  Ruis- 
sy,  épouse  de  messire  François  Louis  de  la  Grange  , 
baron  de  Murauvau,  écuyer  de  main  de  la  reine  en 
1 745,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  et  chevalier 
d’honneur  au  parlement  de  Flandre.  Par  le  testament 
que  Charles-Eubert  du  Chambge  de  Liessart  fit  le 
17  juillet  1758,  il  assura  par  préciput  à  son  fils  sa 


22 


DU  CHAMBGE. 


charge  de  premier  président  au  bureau  des  finances 
de  la  généralité  de  Lille.  Il  vécut  jusqu’au  1 6  février 
1  777 ,  date  de  son  décès  à  Lille.  Sa  veuve  mourut  en 
la  même  ville  le  9  novembre  1780.  De  leur  mariage 
sont  provenus  : 

1°  Charles -Louis-Philippe,  dont  on  va  parler  ; 

2°  Marie -Valentine  -Alexandrine— Renée  du  Chamhge  de 
Liessart,  née  en  avril  1749,  mariée,  en  1767,  avec  messire 
Arnould- Joseph  Mairesse(a.)} écuyer,  seigneur  de Pron ville, 
veuf  de  dame  le  Maistre  d’Anstaing.  Il  mourut  en  1822, 
ayant  eu  des  enfants  de  Mlle  du  Chambgede  Liessart,  dé¬ 
cédée  en  mai  1 7  9  6  ; 

3°  Marie-Joséphine-Séraphine  du  Chambge  de  Liessart,  née 
en  1752,  mariée  par  contrat  passé  devant  Duriez,  notaire 
à  Lille,  le  13  avril  1771,  avec  messire  Désiré-François- 
Dominique  Déliot  (b),  écuyer,  comte  Déliot,  seigneur  de 
la  Croix,  de  Brulecourt,  de  la  Broyé,  d’Erquinghem,  etc., 
mort  à  l’âge  de  52  ans,  le  15  juillet  1790.  Sa  femme  lui  a 
survécu  jusqu’au  26  mars  1811.  Ils  ont  laissé  des  enfants  ; 

4°  Marie-  Angélique-Adrienne  du  Chambge  de  Liessart,  née 
le  18  mai  1754,  mariée,  par  contrat  du  28  août  1  779  passé 
devant  Duriez,  notaire  à  Lille,  avec  haut  et  puissant 
seigneur  messire  Pierre- Joseph  Renaud  (c),  comte  de  Bois- 
renaud,  chevalier, seigneur  d’Ambourg,  sous -lieutenant  au 
régiment  Royal-Normandie,  cavalerie,  fils  de  feu  haut  et 
puissant  seigneur  messire  Henri  Pierre-Jacques  Renaud  de 
Boisrenaud,  chevalier,  capitaine  au  régiment  de  Rohan, 
cavalerie,  chevalier  de  l’ordre  de  St-Louis,  et  de  haute  et 
puissante  dame  Marie-Rose- Joseph  Cardon,  comtesse  de 
Sagonne.  Ils  sont  décédés,  savoir  :  la  comtesse  de  Boisre¬ 
naud  en  émigration  au  mois  d’avril  1805,  et  son  mari  au 
mois  d’avril  1816.  Ils  ont  laissé  un  fils  : 

Frédéric  Renaud,  comte  de  Boisrenaud,  marié  avec 
demoiselle  de  Beaurepaire. 

IX.  Charles-Louis-Philippe  du  Chambge,  chevalier, 
seigneur  de  Liessart ,  de  Frévillers  et  autres  lieux  , 
avocat  en  parlement,  né  le  10  juin  1746,  fut  baptisé 


(a)  Mairesse  de  Pronville  :  de  gueules  à  la  nef  d’or,  voguant 
sur  une  mer  de  sinople;  une  étoile  d’or  au  premier  canton. 

(b)  Déliot  :  d’azur,  à  2  haches  adossées  d’argent,  emmanchées 
d’or. 

(c)  Renaud  de  Boisrenaud  :  de  gueules,  à  la  fasce  d’argent,  ac¬ 
compagnée  de  3  losanges  d’or. 


DU  CHAMBGE.  23 

le  meme  jour  en  l’église  de  Saint-Etienne  à  Lille.  11 
remplaça,  le  23  a  vri  11777  ,Charles-Eubert  du  Chambge 
dans  les  charges  de  conseiller  du  roi  en  ses  conseils, 
de  premier  président  au  bureau  des  finances  de  Lille 
et  domaines  de  Flandre  ,  Hainaut  et  Artois  ,  de  com¬ 
missaire  du  roi  à  l'audition  et  arrêté  des  états  de 
Lille,  Douay  et  Orchies  ,  et  de  grand  bailli  et  chef  de 
la  cour  féodale  de  Hainaut,  lesquelles  charges  il 
remplit  jusqu’à  leur  suppression.  Il  fut  convoqué  aux 
assemblées  de  la  noblesse  à  Lille,  ainsi  que  l’avaient 
été  son  père ,  son  aïeul  et  messire  Séraphin  du 
Chambge,  son  bisaïeul,  ce  que  prouvent  différentes 
attestations  données  par  le  lieutenant-général  civil  et 
criminel  de  la  gouvernance  du  souverain  bailliage  de 
Lille,  et  visées  par  M.  Chérin.  Il  épousa  à  Lille  ,  par 
contrat  passé  devant  Legrand  ,  notaire  royal ,  le 
15  avril  1769,  mariage  célébré  le  18  du  même  mois, 
demoiselle  Isabelle -Ernestine- Joseph  le  Maistre  lb  Mai8TBB 
d’Anstaing  ,  fille  de  messire  Joseph-Michel-Chrétien-  „  .T,A,NC  : 
Anaclet  le  Maistre,  écuyer,  seigneur  d  Anstaing,  decr*«<fc»abic. 
Thérombecq,etc.,  et  de  dame  Isabelle-Charlotte  Ja- 
cops.  Le  premier  président  du  Chambge  de  Liessart 
mourut  à  Londres  en  émigration.  Son  épouse  est  dé¬ 
cédée  au  château  de  Vendin-le-Viel  (Pas-de-Calais) 
le  26  avril  1821  ,  à  lage  de  76  ans,  et  fut  inhumée 
sous  l’autel  d’une  chapelle  que  l’on  lit  bâtir  dans  le 
cimetière  dudit  Yendin.  On  lit  sur  le  devant  de  l’autel 
l’inscription  suivante,  surmontée  de  ses  armoiries  et 
de  celles  de  son  mari  :  cc  Sous  cet  autel  repose  dame 
«  Isabelle-Ernestine-Joseph  le  Maistre  d' Anstaing  , 

«  décédée  le  26  avril  1821 ,  âgée  de  76  ans,  douai- 
«  rière  de  messire  Charles-Louis-Philippe  du  Chambge 
«  de  Liessart ,  chevalier,  conseiller  du  roi  en  ses  con- 
«  seils ,  premier  président  au  bureau  des  finances  et 
«  domaines  de  Flandre,  Haynaut,  Artois,  et  commis- 
«  saire  du  roi  à  l’audition  et  arrêté  des  comptes  des 
«  états  de  Lille,  Douay  et  Orchies  Un  de  prufundis  , 

«  s’il  vous  plaît.  »  De  leur  mariage  sont  issus  : 

1°  Charles-Désiré-Joseph  du  Chambge  de  Liessart,  né  le  *6 
janvier  t 773,  et  baptisé  le  meme  jour  en  l’église  paroissiale 


n’A:*»- 

ix  <JII~ 


24 


DU  CHAMlîGU. 


de  Saint-Pierre  de  Lille.  Le  1t>  février  1788,  il  obtint  d» 
M.  Chéri n  le  certificat  suivant  :  «  Nous,  Louis-Nicolas- 
»  Hyacinthe  Chérin,  écuyer,  généalogiste  des  ordres  de 
»  Saint-Michel  et  du  Saint-Esprit,  généalogiste  de  celui  dt 
»  Saint-Lazare,  et  en  cette  première  qualité  commissaire  du 
»  roi  pour  certifier  à  Sa  Majesté  la  noblesse  de  ceux  qui 
»  aspirent  aux  places  de  sous-lieutenant  dans  ses  gardes  du 
»  corps,  et  dans  les  régiments  d’infanterie  française,  de  ca- 
»  valerie,  de  chevau-légers,  de  dragons  etde  chasseurs,  etc. , 
»  certifions  au  roi  que  Charles-Désiré-Joseph  du  Chambge 
»  de  Liessart,  né  le  seizième  jour  du  mois  de  janvier  mil- 
»  sept  cent-soixan  te- treize  et  baptisé  le  même  jour  dans  l’é 
»  glise  paroissiale  de  Saint-Pierre  de  la  ville  de  Lille  en 
»  Flandre,  diocèse  de  Tournay,  fils  de  Charles-Louis-Phi  - 
»  lippe  du  Chambge.  chevalier,  seigneur  de  Liessart,  Fré- 
»  villers  et  autres  places,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils, 
»  et  son  premier  président  au  bureau  des  finances  de  Lille, 
»et  de  dame  Isabelle  Ernestine- Joseph  le  Maistre  de  Thé- 
»  rombecq,  son  épouse,  a  la  noblesse  requise  pour  être  reçu 
»  sous -lieutenant  dans  les  troupes  de  Sa  Majesté  :  en  foi  de 
»  quoi  nous  avons  délivré  le  présent  certificat,  et  l’avons 
»  signé  et  fait  contresigner  par  notre  secrétaire.  A  Paris,  le 
«seizième  jour  du  mois  de  février  mil-sept-cent-quatre- 
»  vingt-huit.  Signé  Chérin.  Par  monsieur  le  généalogiste  du 
«Roi,  contresigné  Duval.  «  Charles -Désiré- Joseph  du 
Chambge  de  Liessart  émigra  et  fut  officier  dans  l’armée  de 
Condé.  Il  mourut  jeune  sans  avoir  été  marié  , 

2°  Séraphin-Victor- Joseph,  dont  l’article  suit. 

3o  Séraphin-Ernest  du  Chambge  de  Liessart,  né  à  Lille,  le 
22  mai  1 780,  et  baptisé,  le  24  dans  l’église  paroissiale  de 
Saint-Pierre.  11  eut  pour  parrain  messire  Louis-Séraphin, 
baron  du  Chambge  de  Noyelles,  et  pour  marraine  demoi¬ 
selle  Marie-Ernestine-Adélaïde  de  Rouvroy.  Il  fut  contrô¬ 
leur  des  contributions  directes  à  Ypres,  et  mourut  jeune 
sans  avoir  été  marié  ; 

4o  Marie-Anne-Elisabeth-Adélaïde  du  Chambge  de  Liessart, 
morte  jeune,  sans  alliance  . 

5°  Isabelle-Charlotte  du  Chambge  de  Liessart,  né  le  3  février 
1770,  mariée  à  Tournay,  en  1794,  avec  messire  Antoine- 
Laurent  de  Bergerand  (a)  (d’une  famille  noble  du  Dau¬ 
phiné),  chevalier,  seigneur  de  Gosselies,  né  à  Tullins,  le 
26  mai  1743,  reçu  conseiller  au  parlement  de  Flandre,  le 
28  février  1  777,  mort  sans  enfants  à  Londres,  en  1795; 


(a)  De  Bergerand  :  d’or  au  chevron  de  gueules,  accompagné 
de  3  oiseaux  au  naturel,  appelés  bergerettes  en  Dauphiné,  et 
hausse-queues  en  Flandre. 


25 


m  >u 

DU  CH4MBGE. 

(  6^  Marie-Joseph-Pauline  du  Chambge  de  Liessart ,  née  en 

1771,  mariée,  par  contrat  du  1 1  janvier  1790,  passé  de¬ 
vant  Duriez  et  son  confrère,  notaires  royaux  à  Lille,  avec 
J!  messire  Louis-Marie-Joseph  Blondel  (a),  chevalier,  sei- 

!  gneur  d’Aubers,  de  Vendin,  de  Pont-à  Vendin  et  autres 

lieux,  conseiller  au  parlement  de  Paris,  ensuite  conseiller- 
d’état  honoraire,  conseiller  à  la  cour  de  cassation,  mort  en 
exercice  de  ces  fonctions,  à  Paris,  le  22  mars  1830.  Il  était 
né  le  1 1  mars  1765,  de  messire  Eugène-Roland-Joseph 
Blondel,  chevalier,  seigneur  d’Aubers,  conseiller  du  roi  en 
ses  conseils  d’état  et  privé,  premier  président  du  parlement 
de  Flandre,  et  de  dame  Marie-Anne  de  Calonne.  M.  d’Au¬ 
bers  avait  été  tenu  sur  les  fonts  de  baptême,  le  1er  mai 
1765,  par  le  Dauphin  et  parla  Reine.  Il  a  laissé  : 

;  A.  Emile  Blondel  d’Aubers  qui  était,  en  1830,  préfet  du 

,  Gers,  et  maître  des  requêtes  ; 

'i  B  Demoiselle  Blondel  d’Auhers,  mariée  à  M.  Baron, 

I  écuyer,  seigneur  de  Sains. 

\  X.  Séraphin  Victor-Joseph  du  Chambge  de  Liessart 
chevalier,  né  à  Lille  le  21  février  1777  ,  titré  baron 
du  Chambge  de  Liessart  depuis  l’extinction  de  la 
branche  des  barons  du  Chambge  d’Elbhecq ,  servit 
pendant  l’émigration  comme  enseigne,  puis  capitaine 
dans  le  régiment  français  de  Dillon  ,  infanterie,  de¬ 
puis  le  25  juillet  1801  jusqu’en  1801,  époque  à  la¬ 
quelle  il  rentra  en  France.  A  la  première  restauration 
il  prit  le  commandement  d’une  compagnie  dans  la 
première  légion  des  gardes  nationales  actives  de  l’ar¬ 
rondissement  de  Lille.  Il  fut  nommé  percepteur-re 
veur  des  contributions  directes  de  la  ville  de  Douay 
le  10  novembre  1823,  et  receveur  particulier  des 
finances  de  l'arrondissement  de  Valenciennes  le 
26  août  1824.  U  avait  épousé  à  Douay,  le  24  janvier 
1816,  demoiselle  Sophie-Hyacinthe-Joseph  de  Cou-  Malet  de  coupion*. 
pigny-Malet,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur  mes-  dw^’au^efcouia 
|  sire  Constant  -  Marie  -  J oseph  de  Coupigny  -  Malet ,  J  s*f"™îi« 
comte  de  Malet  et  de  Coupigny  ,  qui  avait  été  pagee,î 
du  duc  d’Orléans,  ensuite  officier  au  régiment  de 
Chartres  ,  et  de  haute  et  puissante  dame  Marie-Fran¬ 
çoise-Louise-Joseph,  née  marquise  deWavrin  de 


(a)  Blondel  d’Aubers  :  de  gueules,  à  l’aigle  d’or. 


26 


DÎT  GHAMBGK  . 


Villers-au-Tertre.  Le  baron  du  Ghambge  de  Liessart 
mourut  à  Douay  le  25  avril  1825,  et  y  fut  inhumé 
dans  le  cimetière  commun.  On  y  voit ,  surmontée  de 
ses  armoiries  et  de  celles  de  Malet  deCoupigny,  son 
épitaphe  ainsi  conçue  :  «  Ici  repose  le  corps  de  mes- 
u  sire  Séraphin-Victor-Joseph,  baron  du  Chambge  de 
«  Liessart ,  chevalier,  ci-devant  capitaine  dans  le  ré- 
«  giment  français  de  Dillon,  infanterie,  et  à  sa  mort 
«  receveur  particulier  des  finances  de  l’arrondisse- 
«  ment  de  Valenciennes  ,  décédé  à  Douay  le  25  avril 
«  1 825  ,  à  l’âge  de  48  ans ,  époux  de  madame  Sophie- 
«  Hyacinthe -Joseph  de  Malet  de  Coupigny .  De 
u  profurulis.  »  Sa  veuve  s’est  remariée  à  Douay  ,  le 
4  mars  1828  ,  avec  Dominique-Jean  Constantin,  mar¬ 
quis  Doria ,  garde-du-corps  du  roi  Charles  X  -,  mais 
elle  n’en  a  pas  eu  d’enfants.  Ceux  issus  de  son  pre¬ 
mier  mari  sont  : 

1  »  Louis- Philippe- Albéric  du  Chambge  de  Liessart,  cheva¬ 
lier,  baron  du  Chambge  de  Liessart,  né  à  Douay,  le  30 
juin  1817; 

2°  Eléonor-Paul-Constant  du  Chambge  de  Liessart,  cheva¬ 
lier,  né  à  Douay,  le  7  novembre  1821  ; 

3°  Victorine-Isabelle-Alexandrine  du  Chambge  de  Liessart, 
née  à  Douay,  le  11  août  1819,  morte  au  château  de  Méri- 
gnies  le  1 9  septembre  1  832,  et  inhumée  dans  le  cimetière, 
derrière  le  chœur  de  l’église,  à  côté  de  plusieurs  membres 
de  la  famille  de  Tenremonde,  seigneurs  dudit  château  de 
Mérignies. 


* 


+  1*  6 


UE  CBERISY, 


Seigneurs  de  Cherisy  et  de  Muret  ,  vicomtes  de 
Breteuil  et  deBusancy,  en  Picardie  et  en  Cham¬ 
pagne. 


Armes  :  d’azur ,  a  lafasce  d’or  (\), 
Couronne  de  vicomte. 


La  maison  de  CHERISY  a  pris  son  nom  (2)  d’une 
terre  située  en  Picardie,  dans  le  diocèse  de  Noyon  , 
à  6  lieues  N.-E.  de  cette  ville  et  deux  lieues  S.-E.  de 
Saint-Quentin.  On  voit  par  un  titre  du  trésor  des 
chartes  du  commencement  du  XIIIe  siècle  que  le 
château  de  Cherisy  était  tenu  en  fief  de  la  baronnie 
de  Coucy  et  en  arrière-fief  de  la  couronne ,  le  sei¬ 
gneur  de  Cherisy  devant  rendre  le  château  au  man- 
||  dement  du  sire  de  Coucy,  et  le  sire  de  Coucy  au 
mandement  du  roi. 


(f)  Palliot  (p.  662)  blasonne  :  d’or ,  a  lafasce  d’azur. 

(2)  Dans  les  actes  en  latin  ,  ce  nom  est  écrit  indifféremment  de 
Chirisiaco  et  de  Cherisiaco.  Quelquefois,  mais  rarement,  on  le 
trouve  écrit  de  Cirisiaco  et  de  Cherisi. 


1 


2 


DE  CHERISY. 


La  maison  deCherisy,  quoique  vassale  de  celle 
de  Coucy ,  était  puissante  dans  le  XIe  siècle.  Le  titre 
de  châtelains  de  Laon,  que  portaient  ses  auteurs, 
celui  de  fondateurs  de  l’abbaye  de  Longpont  et  de 
protecteurs  de  plusieurs  autres  monastères,  leurs 
nobles  alliances,  leurs  riches  possessions,  ont  donné 
à  cette  famille  une  grande  existence  jusqu’à  l’époque 
de  son  extinction  dans  les  maisons  des  Roye  et  de 
Lannoy  en  1350  et  1358. 

1.  Gérard  de  Cherisy  ,  Ier  du  nom  ,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Cherisy,  qualifié  noble  prince  (1)  et  châte¬ 
lain  de  Laon  dans  les  anciennes  chroniques,  tenait 
dès  l’an  10831e  château  royal  de  Quierzy  (2)  en  fief 
de  Ratbod ,  évêque  de  Noyon  ,  à  qui  le  roi  Phi¬ 
lippe  1er  en  avait  fait  don.  Gérard  de  Cherisy  partit 
pour  la  lère  croisade  en  1096,  avec  Thomas  de  la  Fère, 
(depuis  Thomas  de  Marie,  sire  de  Coucy),  Baudouin 
du  Bourg,  comte  de  Rethel,  Hugues,  comte  de  St- 
Paul,  et  les  principaux  seigneurs  de  la  Picardie  et 
de  la  Champagne,  sous  la  conduite  de  Hugues,  comte 
de  Vermandois  ,  frère  du  roi  Philippe  1er.  11  est  cité 
par  les  chroniqueurs  (3)  comme  s’étant  signalé  parti¬ 
culièrement  à  la  bataille  de  Dorilée  en  1097,  puis  au 
siège  d’Antioche  l’année  suivante.  A  son  retour  dans 
ses  domaines, Gérard  deCherisy  vit  se  former  contre 
lui  une  conjuration  formidable.  Gaudri,  évêque  de 
Laon,  et  la  comtesse  Sibylle,  qui  avait  causé  une 
guerre  si  cruelle  par  son  mariage  adultère  avec 
Fnguerrand  Ier,  sire  de  Coucy,  du  vivant  du  comte 
de  Namur,  son  premier  mari  ,  étaient  à  la  tête. 
N’osant  attaquer  ouvertement  ce  vassal  puisssant , 


(1)  MM.  de  Sainte-Marthe  [Gallia  Christiana  ,  t.  ix,  fol.  445) 
qualifient  comtes ,  les  anciens  seigneurs  de  Cherisy  et  de  Muret; 
maison  ne  trouve  pas  de  titres  où  cette  qualification  soit  exprimée, 
et  il  y  a  toute  apparence  que  c’est  une  erreur. 

(2)  Quierzy,  Carisiacum ,  est  situe  dans  le  diocèse  de  Soissons, 
sur  la  rive  gauche  de  l’Oise,  à  2  lieues  E.-S.-E.  de  Noyon. 

(3)  Entre  autres  Albèric  d’Aix  ,  lib.  XI,  cap.  2.  Il  l'appelle 
Gerhardus  de  Keresi  castello. 


DE  CHERISY. 


O 


ils  tramèrent  sourdement  sa  perte.  Lorsqu’ils  eurent 
gagné  les  principaux  de  la  ville  ,  Roricon  ,  l’uri  des 
conjurés,  et  frère  de  l’évêque  Gaudri,  assassina  Gé¬ 
rard  dans  la  cathédrale  de  Laon  pendant  qu’il  y  faisait 
ses  prières,  le  vendredi  (1  i  janvier)  après  l’Epiphanie 
1107.  (V.  Y Hist.  de  la  maison  de  Chas  Villon  ,  par 
André  du  Chesne,  p.  680;  Y  Histoire  de  la  ville  et 
du  diocèse  de  Laon ,  par  Marlot ,  et  Y  Histoire  de  la 
ville  et  des  seigneurs  de  Coucy  (p.  30),  par  D.  Tous- 
saints  du  Plessis,  qui  l’appelle  par  erreur  Gérard  de 
Crécy).  11  laissa  un  fils  qui  suit. 

11.  Gérard  de  Cherisy,  IIe  du  nom,  seigneur  de 
Cherisy,  né  vers  1080,  fut  présent  à  la  charte  d’une 
donation  faite  ,  en  1115,  par  Roger  de  Pierrepont,  à 
l’abbaye  de  Saint-Martin  de  Tournay.  (Cartulaire  de 
cette  abbaye.)  Il  épousa  Agnès,  dame  de  Longpont, 
en  Valois.  En  1132,  du  temps  de  Goslen ,  évêque 
de  Soissons,  il  fonda  l’abbaye  de  Longpont  (ordre  de 
Cîteaux)et  donna  pour  cette  fondation  toute  la  terre 
et  le  lieu  de  ce  nom  et  tout  ce  qui  en  dépendait  en 
domaine,  chasements,  district,  justice,  eaux,  prés, 
pâturages,  etc.,  sans  aucune  réserve.  Cette  fondation 
fut  approuvée  par  Godefroi  de  la  Ferté-Milon,  de 
qui  relevait  la  terre  de  Longpont,  puis  confirmée 
par  lettres  du  roi  Louis-le  Gros,  datées  de  Soissons, 
en  1133.  (  G  allia  chris  tiana  ,  t.  X,  Instrumenta , 
col.  1 1 1,  1 12).  Gérard  de  Cherisy  paraît  être  décédé 
peu  après  cette  époque.  11  fut  inhumé  ainsi  que  sa 
femme  dans  l’église  du  monastère  de  Longpont,  où 
leurobitse  célébrait  le  10  mars.  Ils  eurent  pour  fils 
Gérard,  IIIe  du  nom,  qui  suit. 

||  III.  Gérard  de  Cherisy,  IIIe  dn  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Cherisy  et  de  Muret,  épousa,  vers  l’an 
1130,  une  dame  nommée  Agnes ,  que  l’on  a  quel¬ 
quefois  confondue  avec  sa  mère.  11  succéda  à  Gé¬ 
rard  II  de  Cherisy  vers  1140.  L’année  suivante,  il 

1  fut  témoin  avec  Renaud,  comte  de  Soissons,  Pierre 
de  Braine,  etc.,  à  des  lettres  de  Goslen,  évêque  de 

j  Soissons,  portant  confirmation  des  possessions  de 


de  Lohsponï  : 


4 


DE  CHKR1SY. 


l’abbaye  de  Braine,  récemment  fondée.  (  G  allia 
christiana ,  t.  X,  Instrumenta ,  col.  Il  7).  En  11G6, 
Gérard  de  Cherisy  fit  une  vente  aux  religieux  de 
Longpont,  avec  l’approbation  de  Henri ,  comte  pala¬ 
tin  deTroyes.  Gérard  et  Agnès,  sa  femme,  firent  une 
donation  à  la  même  abbaye,  en  1 168  ,  et  en  approu¬ 
vèrent  une  autre  faite  en  même  temps  par  Nicolas 
de  Basoches,  à  l’occasion  de  son  mariage  avec  Agnès, 
leur  fille,  en  présence  d’Albéric,  vicomte  de  Buceio , 
d’Escot  de  Vauxbuin ,  d’Oudard  de  Camelio  ,  cheva¬ 
liers,  et  d’Adam  Bruslart ,  moine  de  Longpont.  ( Car- 
tulaire  de  cette  abbaye,  fol.  106,  113.)  De  Gérard  111 
et  d’Agnès,  que  l’on  croit  avoir  été  dame  de  Muret, 
en  Soissonnais,  sont  issus  quatre  fils  et  une  fille  : 

t 0  Gérard ,  VIe  du  nom  ,  dont  on  va  parler  ; 

î°  Everard  de  Cherisy,  dit  de  Muret,  chevalier,  qui  fit  des 
donations  à  l’abbaye  de  Longpont,  approuvées  par  Hugues, 
évêque  de  Soissons  ,  en  1160  et  1163  (Gall.  christ .,  t.  IX, 
col.  361);  j 

3°  Gobert  de  Cherisy,  chevalier,  rappelé  dans  des  lettres  de 
Jacquesde  Basoches,  son  neveu,  évêque  de  Soissons,  du  mois 
de  juillet  121 9, portant  attestation  d’une  donation  que  Gobert 
de  Cherisy  avait  faite  au  monastère  de  Saint-Crépin  de  Chaye. 
(Ibid.,  col.  366).  Il  avait  laissé,  entre  autres  enfants  : 

Agnès  de  Cherisy,  prieure,  puis  abbesse  de  Notre- 
Dame  de  Soissons.  Quoiqu’elle  eût  été  élue  par  la  majo¬ 
rité  des  religieuses,  les  autres,  en  grand  nombre,  avaient 
fait  choix  de  sa  nièce,  nommée  Marie,  trésorière.  Mais 
l’élection  d’Agnès  prévalut,  et  fut  confirmée,  en  1239, 
par  Anselme,  évêque  de  Laon,  et  Godefroi,  évêque  de 
Chaalons,  arbitres  nommés  par  le  roi  S. -Louis,  pour  ter¬ 
miner  ce  différent.  Elle  mourut  le  28  juillet  12  56.  (Ibid, 
col.  445)  ; 

4®  Nivelon  de  Cherisy.  Il  était  chanoine  de  l’église  de  Soissons 
en  1167.  Il  fut  sacré  évêque  de  ce  diocèse  en  1176.  Il  ac¬ 
compagna  Louis,  comte  de  Blois,  et  Baudouin,  comte  de 
Flandre,  dans  l’expédition  de  Constantinople  en  1199.  Il 
rapporta  de  la  Terre-Sainte  la  ceinture  ou  couronne  de  la 
Vierge,  avec  d’autres  reliques  qu’il  donna,  en  1203,  à  Hel- 
vide  de  Cherisy,  sa  nièce,  abbesse  de  Notre-Dame  de  Sois¬ 
sons.  (André  du  Chesne ,  Gallia  christ.,  t.  IX,  col.  361, 
445); 

5“  Agnès  de  Cherisy,  mariée,  en  1168,  avec  Nicolas,  Ier  du 
nom  ,  seigneur  de  Basoches.  Ils  furent  inhumés  dans  le 


ms  CHERISV. 


O 

monastère  de  Longpont,  où  leur  obit  se  célébrait  le  7  avril. 
( Obituaire  de  Longpont). 

IV.  Gérard  de  Cherisy,  IVe  du  nom,  seigneur  de 
Cherisyetde  Muret,  fut  armé  chevalier,  avec  son 
frère  Everard,  en  11 57. Ayant  eu  de  vifs  démêlés  avec 
Séguin,  prieur  de  Saint-Paul,  il  fit  la  paix  avec  lui 
par  la  médiation  de  Bernard,  abbé  de  St-Crepin-le- 
Grand  en  1 175.  (GalL  christiana  ,  t.  IX,  col.  398). 
En  1179,  Gérard  de  Cheiisy  autorisa  une  donation 
faite  à  l’abbaye  de  Longpont  par  Mathieu  de  V il¬ 
laines  ,  le  jeune.  Lui  et  son  frère  Nivelon  ,  évêque  de 
Soissons,  approuvèrent  une  autre  donation  faite  à 
ce  couvent  en  1180.  Ses  fils,  Gobert  et  Gérard,  in¬ 
tervinrent  dans  des  lettres  qu’il  donna  en  faveur  du 
même  monastère  en  1185.  ( Cartul .  de  Longpont , 
fol.  90,  108,  113).  Gérard  IV  fut  du  nombre  des  che¬ 
valiers  bannerets  qui  suivirent  le  roi  Philippe-Au¬ 
guste  à  la  Terre-Sainte  en  1190.  f  André  du  Chesne , 
pp.  186,  187).  Il  avait  épousé  Pétronille ,  de  laquelle 
sont  provenus  * 

1°  Gobert,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Gérard  de  Cherisy  ; 

3°  Drogon  de  Cherisy,  mentionné  dans  une  charte  d’Enguer- 
rand  de  Boves  ,  du  8  des  ides  (8)  mai  1202  ,  en  faveur  de 
l’abbaye  de  Saint-Leu-Desserant.  ( D .  Grenier,  28e  paquet ■); 

4°  Milcende  de  Cherisy,  mariée,  1°  avec  Nivelon  le  Turc, 
chevalier  ;  2°  avec  Jean  de  Cardonnet ,  aussi  chevalier.  Ils 
vivaient  en  <212; 

5°  Helvide  de  Cherisy,  abbesse  de  N.-D.  de  Soissons  en  1189, 
décédée  le  31  janvier  1215.  (  Gallia  chrisfiana,  t .  IX, 
col.  445  )  • 

6°  Beatrix  de  Cherisy ,  trésorière  du  même  couvent,  dont  elle 
deviut  abbesse  après  la  mort  de  sa  sœur.  Elle  fut  bénie  par 
Aimar,  évêque  de  Soissons.  Elle  mourut  le  24  mars  1236. 
[Ibid., fol.  445b 

V.  Gobert  de  Cherisy,  chevalier,  seigneur  de 
Cherisy  et  de  Muret,  etc.,  comme  vassal  de  la  baron¬ 
nie  de  Coucy  signa,  en  1197,  la  charte  d’affran¬ 
chissement  et  de  communauté  accordée  aux  habi¬ 
tants  de  Coucy,  par  Alix  de  Dreux  et  ses  fils  Enguer- 


nu  CHEUISY. 


6 

rand,  Thomas  et  Robert  de  Coucy.  [A relaves  du  ch⬠
teau  de  Coucy).  Gobert  de  Cherisy  fut  présent  à  une 
charte  de  Gui,  châtelain  de  Coucy,  de  l’année  1201  , 
par  laquelle  il  confirma  une  donation  qu’il  avait  faite 
à  l’abbaye  d’Orcamp  ,  en  1190,  lors  de  son  départ 
pour  Jérusalem.  (  Cartul.  de  Vabbaye  d*  Or  camp  , 
fol.  200.)  En  1203,  le  roi  Philippe  Auguste  se  pré¬ 
parant  à  la  guerre  contre  Jean  ,  roi  d’Angleterre, 
manda  à  Enguerrand  111,  siredeCoucy,  qu’il  lui  rendît 
le  château  de  Gobert  de  Cherisy,  chevalier  de  l’évê¬ 
ché  de  Noyon,  château  tenu  en  fief  d’Enguerrand  et 
rendable  à  sa  réquisition,  et  de  même  (le  cas  de 
guerre  échéant)  rendable  par  le  sire  de  Coucy  à  la 
requête  du  roi.  ( Hist.  des  maisons  de  Guines  et  de 
Coucy ,  par  André  du  Chesne,  preuves,  p.  356).  Gobert 
de  Cherisy  épousa  en  premières  noces  Hawide.  Avec 
le  consentement  de  cette  dame,  il  fit  don,  en  1219, 
à  l’abbaye  de  Saint-Médard  de  Soissons,  des  fiefs  que 
tenait  de  lui  Philippe  de  Damery,  frère  de  Gervais  de 
Damery,  et  Pierre  de  Vy,  tous  chevaliers.  [Cartul. 
de  Saint-Médard,  fol.  16).  11  existe  au  fol.  108  des 
extraits  du  Cartul  aire  de  Vabbaye  de  Long  pont  des 
lettres  de  Gobert,  seigneur  de  Cherisy  et  de  Muret 
en  faveur  de  ce  monastère,  de  l’année  1222,  et  scel¬ 
lées  de  son  sceau  équestre,  où,  sur  son  bouclier,  on 
distingue  une  fasce.  L’année  suivante ,  il  approuva 
une  donation  faite  à  ce  monastère  par  ses  neveux 
Jean  de  Cardonnet,  Adam,  Gérard  et  Simon  de  Car- 
donnet,  ses  frères,  et  par  Nivelon  le  Turc,  leur  frère 
utérin,  fils  de  Milcende  de  Cherisy.  ( Id . ,  fol.  114). 
Gérard  de  Cherisy  autorisa  une  vente  faite  aux  reli¬ 
gieux  de  Longpont,  au  mois  de  juin  1226,  par  Gérard 
de  la  Versine,  du  consentement  d’Emmeline,  femme 
du  vendeur,  de  Jeanne  ,  sa  sœur,  et  de  Berner  d’Ar- 
taise,  son  mari.  ( ld.,fol .  149).  Gobert  mourut  après 
Pannée  1238.  Il  avait  épousé  en  secondes  noces  Ma¬ 
rie ,  avec  laquelle  il  fonda  en  l’abbaye  de  Longpont 
un  obit  qui  s’y  célébrait  le  1er  novembre.  (  Obituaire 
de  Longpont).  Ses  enfants  furent  ; 


7 


|  DE  CHER1SY. 

i  Du  premier  lit  : 

;f  1°  Gérard,  seigneur  de  Cherisy.  Du  consentement  d '  Helvide, 
îj  sa  femme,  et  de  Roger,  son  cousin,  il  fit  donation  à  l’abbaye 
\  de  Saint-Martin  de  Tournay  de  tout  ce  qu’il  possédait  en 
seigneurie  et  domaine  à  Branscourt,  donation  confirmée  par 
lettres  du  roi  St-Louis,  datées  du  mois  de  décembre  1255. 
(  Cartul.  de  Tournay .  )  Il  mourut  sans  postérité. 

il  2°  Raoul,  dit  de  Muret,  écuyer,  marié  avec  Pétronille.  Au 
>  mois  de  novembre  1242,  ils  firent  une  vente  à  l’abbaye  de 

Longpont,  approuvée  par  Raoul  de  Vaurezis  et  par  Guiard  , 
son  neveu.  (  Cartul .  de  Longpont,  fol.  90 1; 

,  Du  second  lit  : 

i  5<>  Hervé,  dont  l’article  suit  ; 

i  5°  Jean  de  Cherisy,  cité  avec  son  frère  Hervé  parmi  les  bien¬ 
faiteurs  du  monastère  de  Notre-Dame  de  la  Joie. 

VI.  Hervé  de  Cherisy,  dit  de  Muret,  succéda  dans 
les  biens  de  sa  maison  vers  1268.  Il  est  énoncé  fils 
de  Gobert  de  Cberisy  et  de  Marie,  dans  Yobituaire  de 
Longpont.  Il  est  nommé  et  qualifié  Hervé  ,  sire  de 
Cherisy  et  de  Muret,  écuyer,  dans  l'acte  d’une  dona¬ 
tion  qu’il  fit  aux  religieux  de  Longpont  au  mois  de 
mai  1284(1).  Déjà,  en  1272  ,  il  avait  été  mandé  avec 
\ubert  deHangest,  Jean  de  Croy  et  plusieurs  autres 
le  la  baillie  de  Verrnandois,  à  l’armée  du  roi  Philippe 
e  Hardi.  En  1284,  messire  Jean,  sire  de  Muret,  che¬ 
valier,  confirma  par  des  lettres  scellées  de  son  sceau 
les  aliénations  faites  par  divers  gentilshommes,  ses 
vassaux,  en  faveur  de  l’abbaye  de  Longpont,  et  lui- 
même  fit  des  libéralités  à  ce  monastère  en  1 286  et 
1301.  (  Cartulaire  de  V abbaye  de  Longpont , fol.  71  , 
119).  Le  mercredi  (20  décembre),  après  la  fête  de 
sainte  Luce  1307,  il  fut  choisi  pour  tiers-arbitre  par 
puillaume,  seigneur  de  Chantilly,  chevalier,  et  Guil- 


(l)  Quoiqu’il  fût  devenu  depuis  plusieurs  années  le  chef  de  sa 
naison,  il  n’avait  pas  encore  quitté  la  brisure  qu’il  portait  du  vi¬ 
vant  de  ses  frères,  car  sur  le  sceau  de  l’acte  de  1276,  on  distingue 
mtre  la  fasce,  une  bordure  (brisure  du  second  fils,  l’aîné  portant 
e  lambel  du  vivant  du  père  ).  Mais  on  voit  par  la  charte  de  12  84 
(ue  depuis  loi  s  il  portait  son  écu  à  la  fasce,  sans  aucune  brisure. 

Cartul.  de  Longpont,  fol.  71,  119.) 


8 


DK  CHERISY. 


Laume  de  Chantilly,  écuyer,  son  fils,  et  Erard  d 
Montmorency,  pour  terminer  leur  différent  touchan 
la  succession  de  Guillaume  de  Beaussault,  chevaliei 
(  Arch .  de  S .  A.  S.  le  prince  de  Condé).  Hervé  d< 
Cherisy  se  maria  deux  fois  :  1°  avec  Clémence  d 
d'or  ,  à  ia  croix  de  Beaussault,  dame  de  Beaussault  et  de  Breteuil,  fillJ 
canton* *  d“argent“ de  Simon,  seigneur  de  Beaussault,  et  de  Clémence 
*e d’fperôn"^ Table!  »  dite  de  Breteuil;  2°  avec  Marie  de  Lor  ,  la 

de  Lor  :  quelle  lui  survécut  longtemps  et  fonda,  en  1337  ,  eil 

gém,blia’.Tpas°T  l’abbaye  de  Longpont ,  un  obit  qui  s’y  célébrait  h 
sTnoPVe.couronné  de  5  juillet.  ( Obituaire  de  Longpont).  Ses  enfants  furent 

Du  premier  lit  : 

1°  Clémence  de  Cherisy,  mariée,  vers  l’année  1  305,  avec  Erar 
de  Montmorency ,  seigneur  de  Conflans-Sainte-Honorine 
grand  échanson  de  France  en  1  309.  Leurs  enfants  héritèren 
des  terres  de  Beaussault  et  de  Breteuil,  et  de  partie  de  cell 
de  Cherisy.  (  Hist.  des  grands  off.  de  la  couronne  ,  t.  III 
fol.  620  ); 

Du  second  lit  : 

2»  Jean,  dont  l’article  suit  ;  l 

3°  Marie  de  Cherisy,  femme  de  Simon  d' £ rquery ,  chevalie 
maître  d’hôtel  du  roi,  capitaine  et  lieutenant  ès  parties  d 
Languedoc,  dont  elle  resta  veuve  avant  1338  avec  trois  en 
fants  qui  furent  placés  sous  la  tutelle  de  Jean  de  Cherisy,  leu 
oncle,  en  1341. 

VIL  Jean  de  Cherisy  ,  seigneur  de  Muret  et  er 
partie  de  Cherisy,  vicomte  de  Busancy,  épousa,  avan 
de  clermont-nbsle:  pann^e  j  320  ,  Péronne  de  Glermont-Nesle,  fille  d< 
trèfles  d’or,  à  2  bars  Qu[  de  Clermont,  dit  de  Nesle,  seigneur  d’Offemont 
SduM"  r0  maréchal  de  France  (  neveu  du  connétable  de  Nesle 
et  de  Marguerite  deThorote.En  1339,  Jean,  seigneu 
de  Cherisy  et  de  Muret,  traita  pour  la  vicomté  de  Bu 
sancy  avec  Marguerite  de  Busancy,  femme  de  Wale 
(Galois  )  de  Vignemont,  Agnès  de  Busancy,  épous 
deGuiartde  Janzy,  et  Marguerite  de  Busancy,  épous 
de  Witasse  de  Bacouel,  filles  de  Jean  II,  vicomt 
de  Busancy  et  de  Havide  de  Vaussaillon.  ( D’Hozier ) 
Jean  de  Cherisy  nsa  laissé  que  deux  filles  :  j 

Ie  Jeanne  de  Cherisy,  dame  de  Muret,  mariée,  en  1350,  ave 
Mathieu  de  Roye ,  seigneur  du  Plessier  de  Roye,  grair 
maître  des  arbalétriers  de  France;  j 


DE  CHER1SY  • 


9 


’  Clemence  de  Cherisy,  dame  de  Busaucv  et  d’Aunoy,  ma¬ 
riée  avec  Robert  de  Lcinnoy ,  seigneur  de  Hallencourt,  avec 
lequel  Mathieu  de  Roye  transigea  le  20  avril  <  558  ,  sur  la 
succession  de  Jean  de  Cherisy,  et  auquel  Robert  de  Launoy 
vendit  les  terres  de  Busancy  et  d’Aunoy  le  29  mai  1361. 
(  Histoire  des  grands  officiers  de  la  couronne ,  t.  VI II, 
p.  M.) 


Il  existe  dans  le  Barrois  une  famille  ancienne  du 
lom  de  Cherisey,  qui  se  dit  issue  de  l’illustre  maison 
lont  nous  venons  d’esquisser  la  généalogie.  Tous  les 
idices  qui,  à  défaut  de  preuves,  servent  d’ordinaire 
le  conjectures  à  l’appui  d’une  prétention,  manquent 
celle-ci,  car  les  deux  familles  diffèrent  absolument 
|>ar leur  berceau  respectif,  leurs  possessions,  le  nom 
•t  les  armoiries.  La  terre  de  Cherisey  est  située  à 
>  lieues  sud-sud-ouest  de  Metz.  Ses  seigneurs  étaient 
le  temps  immémorial  vassaux  des  comtes  de  Bar  et 
les  évêques  de  Metz.  Dans  les  actes  en  latin,  le  nom 
les  seigneurs  de  Cherisey ,  en  Barrois,  est  écrit  de  C/ ir¬ 
is  eio  ,  dans  les  actes  en  français  de  Charexey ,  de  Chai- 
exey,  de  Charezey ,  de  Charisey ,  de  Chéri zey  et  plus 
‘ommunément  de  Cherisey.  Cette  maison  porte  pour 
irmes  :  Coupé ,  au  1er  d'or,  un  lion  issant  couronné  de 
meules  :  au  2  d'azur. 


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DE  COURTARVEL, 

Seigneurs  de  Courtarvel,  de  Pezé,  de  la  Lucassière, 
de  Saint-Germain  de  Coulamer,  de  Mont-Saint- 
Jean  ,  de  Boisgencif,  du  Pont-de-Yàrennes  ,  DE 
Saint-Remt,  de  Trémigon,  marquis  de Courtarvel- 
Pezé  •  seigneurs  de  Boursay,  de  Rocheux,  de  Saint- 
Hilaire,  de  Lierville,  de  Yerdes,  de  Baillou,  de 
la  Cour-de-Souday,  de  Yalennes  marquis  et  comtes 
de  Courtarvel,  pairs  de  France,  au  Maine ,  en 
Anjou ,  en  Danois ,  au  pays  Chartrain ,  etc. 


Armes  :  d'azur ,  au  sautoir  d’ory  cantonné 
de  \  6  losanges  du  même ,  posées  droites  k  en 
croix  et  \1  en  orle  (l). 

Supports  :  deux  lions. 

L’écu  environné  du  manteau  de  pair  de 
France,  sommé  de  la  couronne  de  marquis. 


(!)  C’est  ainsique  l’écu  est  scuplté  à  la  voûte  de  l’église  de  Mont  - 
Saint-Jean,  paroisse  de  la  châtellenie  de  Courtarvel,  église  fon 

1 


Z  DE  COURTARVEL. 

Il  existe  non  loin  de  Sillé-le-Guillaume,  dans  I 
vicomté  de  Beaumont,  au  Maine,  un  château  antique 
plusieurs  fois  relevé  de  ses  ruines,  et  qui  selon 
tradition  du  pays,  fondée  sur  la  dénomination  latin 
de  ce  château,  Curia  Ruelli,  aurait  eu  pour  fond, 
teur  le  patrice  romain  Ruellus ,  gouverneur  de  cett 
contrée.  ( Moreri ).  Ce  château  a  été  le  berceau  d 
la  maison  de  COU  R  T  A  U  VEL  (1),  lune  des  plus  di 
tinguées  du  Maine  par  une  ancienneté  immémorial 
des  services  non  interrompus  depuis  les  temps  de 
chevalerie  et  honorablement  rappelés  par  l’histoir 
et  par  des  alliances  avec  les  plus  anciennes  et  h 
plus  illustres  maisons  du  royaume.  Le  château  c 
Courtarvel,  après  être  resté  pendant  700  ans  en  la  po 
session  de  cette  famille,  en  est  sorti  en  1755,  et 
été  porté  par  l’héritière  de  la  branche  aînée  dans  I 
maison  de  Ureux-Brézé. 

Les  premières  chartes  où  interviennent  les  se 
gneurs  de  Courtarvel,  les  font  connaître  comme  prit 
cipaux  vassaux  des  vicomtes  de  Beaumont,  et  comm 
fondateurs  de  l’église  de  Saint- Jean  et  bienfaiteurs  d( 
abbayes  de  Sa  vigne,  de  Perseigne,  de  Saint-Vincer 
du  Mans  et  do  Champagne.  Leurs  fréquentes  libéra 
lités  envers  le  clergé,  leur  participation  aux  affaire 
importantes  de  la  province,  leur  présence  aux  cro 
sades,  ont  laissé  des  traces  précieuses  pour  l’histoii 
de  cette  famille.  Depuis  la  réunion  des  grands  fiefs 
la  couronne  et  la  régularisation  de  la  milice,  elle 


dée  par  les  seigneurs  de  Courtarvel.  Voir  aussi  les  Quartiers  di 
chevaliers  de  l’ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  prieuré  d'y. 
quitaine ,  à  la  bibliothèque  de  l’Arsenal;  les  Armoriaux  des  gt 
néralites  de  Tours  etd’ Orléans,  à  la  bibliothèque  duRoi;l’^rm 
rial  des  principales  familles  nobles  du  royaume ,  par  Dubuissoi 
in-12  ,  1  757  ,  et  l' Armorial  de  la  chambre  des  pairs  de  Franc i 
in-4°,  1822,  planches, 548,  574. 

(l)  Ce  nom  offre  de  nombreuses  variantes  dans  les  ancienne 
chartes.  On  le  trouve  écrit  de  Coretarvel ,  de  Cortarvel,  de  Cot 
tharrevel ,  de  Courtarrevel,  de  Curtavel,  de  Courtalvert  ;  en  la 
tin,  de  Curia  Bevelli ,  de  Curia  Alarru,  de  Cortalarru ,  de  Curt 
Arrevello,  de  Corlarevello,  etc. 


DE  COURTARVEL. 


3 


cupé  des  charges  distinguées  dans  les  armées  et  à 
cour  de  nos  rois,  et  dans  les  derniers  temps  elle  a 
urni  plusieurs  généraux,  dont  l  un  chevalier  des  or¬ 
es  du  roi  et  un  autre  grand-croix  de  l’ordre  de 
lint-Louis. 

La  maison  de  Courtarvel  a  formé  de  nombreux  ra- 
eaux.  Deux  ont  particulièrement  marqué  par  leurs 
rvices,  la  branche  des  marquis  de  Pezé,  éteinte  vers 
fin  du  XVIIIe  siècle,  et  celle  des  marquis  et  comtes 
3  Courtarvel,  la  seule  existante  de  nos  jours.  Les 
’incipales  alliances  de  cette  famille  sont  avec  celles 
Achard-du-Perthus,d  Acigné,  (T Angennes,  A Ar- 
niges,  A  A  rquenay ,  d  Aussy ,  d  Avaugour,  de  Bar- 
Ile,  de  Beauvilliers ,  de  Becdelievre ,  du  Bellay ,  de 
erenghien,  de  Courbon,  de  Coutances ,  de  Cremeaux - 
nt raques,  de  Dreux -Brézé,  de  Faudoas,  de  Fro- 
entieres ,  de  G ranges-Surgeres ,  de  Lambert ,  de  Lan- 
an- B  ois- Février,  des  Ligner  is ,  de  Lubersac ,  de  la 
ucassière ,  de  Marescot,  de  Pezé ,  de  Plœuc,  de  Prez- 
i-Pail ,  dePrunelé ,  de  Saint-G étais- Lusignan,  Texier 
'  Haute  feuille,  de  Tourne  bu,  de  Tragin,  de  Trémi- 
on ,  de  Tucé ,  de  Varennes,  de  Passé ,  de  F aucelles, 

?  la  Foue,  etc. 

La  généalogie  qui  va  suivre  est  extraite,  pour  les 
remières  générations,  des  cartulaires  des  abbayes  de 
hampagne,de  Perseigne  et  de  St-Vincent  du  Mans; 
t  pour  les  temps  postérieurs,  des  preuves  faites  par 
;tte  famille,  soit  pour  l’ordre  de  Malte  ou  devant 
;s  intendants  des  provinces,  lors  de  la  vérification 
énérale  des  titres  de  noblesse  ordonnée  par 
iouis  XIV,  soit  pour  les  honneurs  de  la  cour  en  1781, 
arM.  Chérin,  généalogiste  du  roi. 

I  I.  Eudes  de  Courtarvel,  1er  du  nom,  seigneur  de 
îourtarvel,  né  vers  l’an  1090,  vivait  sous  les  régnes 
e  Philippe  Ier,  Louis  le  Gros  et  Louis  le  Jeune.  De 
on  temps,  Guillaume  Talvas,  comte  d’Alençon  et  de 
‘onthieu,  fonda  l’abbaye  de  Perseigne,  dans  le  Son- 
;ois,  en  1145.  La  charte  en  fut  souscrite  par  plu- 
ieurs  des  principaux  seigneurs  du  pays,  et  entre 
utres,  par  Roscelin,  vicomte  de  Beaumont  et  de 


de  Oeti  : 


4  DE  COUfiTARVEL. 

Montrevau.  Peu  de  temps  après,  et  probablemt 
vers  l’époque  où  le  roi  Louis  le  Jeune  fit  la  croisa 
à  la  Terre-Sainte  (1147),  le  même  Boscelin,  vicon 
de  Beaumont,  voulant  concourir  par  ses  bienfa 
à  la  dotation  de  ce  nouveau  monastère,  lui  co 
céda,  pour  ses  hommes,  liberté  et  franchise  e 
tière  dans  toute  sa  terre,  de  manière  qu’ils  fusse 
libres  et  quittes  de  tout  service  terrier  et  de  taille 
et  de  toute  autre  coutume  et  exaction  séculière, 
raison  de  tous  leurs  biens  actuels  et  autres  chose 
et  de  tout  ce  qu’ils  pourraient  acquérir  à  l’avenir,  ta 
des  barons  dudit  vicomte,  que  de  ses  chevaliers  (r 
blés),  bourgeois  et  autres  hommes.  Cette  charte  f 
donnée  en  présence  d’Hervé  de  Cerisay,  d’Eudes  < 
Courtarvel  ( Odone  de  Coretaruel )  d’Amauri,  sén 
chai,  et  de  plusieurs  autres  témoins.  (Cartul.  de  Val 
de  P erseig ne,  fol.  49).  Eudes  de  Courtarvel  eut,  ent 
autres  enfants  : 

Jourdain,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Robert  de  Courtarvel.  Vers  H  60  ,  Guillaume,  évêque 
Mans  (qui  gouverna  de  1 1 42  à  tt68)  confirma  une  doi 
tion  faite  au  chapitre  du  Mans  par  un  prêtre  nomi 
Froger,  en  présence  du  doyen  Hubert,  de  Robert  de  Cui 
Arrevello ,  de  Robert  d’Ancines,  etc.  ( Cartul .  du  chapii 
du  Mans,  fol.  2t,  54)  ; 

3°  Enguerrand  de  Courtarvel.  Du  temps  de  Robert,  abbé 
Saint -Vincent  du  Mans  (tt48  à  H78)  Thibaud  Traj 
ayant  fait  une  donation  considérable  au  prieuré  de  Noyt 
dépendant  de  ce  monastère ,  en  délivra  la  charte  en  pi 
sence  de  plusieurs  seigneurs,  entre  autres  d’Hervé  de  De 
celles,  d’Enguerrand  de  Curia  Revelli,  de  Raoul  de  Pia< 
Garin  de  Guerame,  Gervais  de  Mons,  Guibert  de  Noyc 
Gautier  de  Saint-Victor,  Jean  de  Saint-Langis  ,  Gu 
laume  de  la  Roche  ,  Renaud  de  Beaumont,  Guillaume 
Saint-Béat,  Jean  de  Seez,  etc.  ( Cartul .  de  Saint-Vince 
du  Mans,  fol.  302). 

II.  Jourdain  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  < 
Courtarvel,  sénéchal  de  Sillé-le-Guillaume  épous 
avant  l’an  1150,  Mathée  de  Orta,  fille  de  Garin  c 
Orta ,  chevalier,  et  vécut  jusque  dans  un  âge  avanc 
Il  est  nommé  dans  une  donation  faite  en  1203,  pî 
sa  fille  Julienne,  au  monastère  de  Champagne.  Lu 


DE  COURTARVEL. 


5 

ême,  par  chartô  de  l’année  1210,  passée  sous  le 
eau  de  l’évêque  du  Mans,  fit  donation  aux  moines 
ï  Champagne,  d’une  terre  et  hébergement  qu’il 
>ssédait  à  Noyen.  Par  une  autre  charte  de  l’année 
\  15,  passée  sous  le  sceau  du  doyen  deSillé-îe*Guillau- 
e  et  consentie  par  Mathée,  sa  femme,  par  ses  enfants 
îs  deux  sexes  et  ses  petits  enfants.  Jourdain  de  Cor- 
revel  fit  don  en  aumône  perpétuelle,  aux  moines 
î  Savigné,  d’un  pré  situé  près  du  chemin  deTannie, 
mation  confirmée  par  Guillaume,  seigneur  de  Sillé, 
îi  y  apposa  son  sceau  (représentant  5  léopards  cou- 
mnés ,  posés  3  et  2  ).  Jourdain  de  Curia  Revelli 
t  rappelé  comme  défunt  dans  un  acte  du  vendredi 
ant  les  Cendres  1234.  {Preuves  de  cour).  Il  est  pro¬ 
file  qu’il  était  décédé  depuis  longtemps.  Ses 
ifants  furent: 

1°  Eudes,  IIe  du  nom,  dont  nous  allons  parler  ; 

2°  Geoffroi  de  Courtarvel.  Ce  seigneur  ,  possesseur  de  deux 
églises,  avait  fait  donation  à  l’abbaye  de  Saint -Vincent  du 
Mans  de  celle  de  ces  deux  églises  qui  viendrait  à  vaquer. 
Plus  tard,  il  s’éleva  entre  ce  seigneur  et  l’abbé  de  Saint- 
Vincent  une  contestation  au  sujet  de  cette  donation.  L’abbé 
porta  sa  réclamation  au  pape  ,  qui  renvoya  la  solution  de 
cette  affaire  à  Guillaume  (de  Tournebu),  évêque  deCoutan- 
ces  (Il  administra  ce  diocèse  depuis  H  79  jusqu’en  1202). 
Ce  prélat,  assisté  de  P.,  archidiacre,  et  de  C.,  chantre  de 
son  église,  fit  conclure  entre  les  parties,  en  présence  de  F., 

|  doyen  de  Saint-Pierre  de  la  Cour ,  un  accord  par  lequel 
G.  de  Cortarevel  s’obligea  à  payer  à  l’abbaye  de  Saint- 
Vincent,  dans  deux  synodes,  35  sous  du  Mans,  et  dans  le 
cas  où  dans  ce  délai  il  ne  pourrait  lui  donner  la  première 
église,  qui  valait  4  livres  du  Mans  de  revenu,  il  consentit 
à  porter  cette  rente  à  40  sous  jusqu’à  ce  que  la  seconde 
vînt  à  vaquer.  Un  bénéficier  appelé  Guérin,  auquel  sans 
doute  l’abbé  de  Saint-Vincent  du  Mans  avait  transféré  son 
droit,  promit ,  lorsqu’il  aurait  reçu  par  lui  ou  par  quel¬ 
qu’un  de  ses  clercs  l’église  destinée  à  racheter  cette  rente, 
de  ne  plus  répéter  ladite  rente  de  35  ou  de  40  sous  {Car lui. 
de  Saint-Vincent ,  fol.  471).  Geoffroi  de  Courtarvel  con¬ 
sentit  à  la  donation  faite  en  1215  par  son  père  aux  moines 
de  Savigné.  Au  mois  de  mai  1229,  d’après  un  acte  passé 
sous  le  sceau  de  l’official  du  Mans,  il  fit  donation  au  mo¬ 
nastère  de  Champagne  d’un  demi  arpent  de  vignes  situé 
dans  le  fief  de  Esses.  Il  est  nommé  Geoffroi  de  Curia  Re¬ 
velli  dans  trois  chartes,  l’une  de  l’année  1254  ,  les  deux 


6 


DE  COURTARVIL. 


fU^es  j6  * 2?8*  L’annee  suivante,  par  acte  du  lundi  apr 
la  fete  des  saints  Gervais  et  Protais,  il  vendit  aux  relieiei 
de  Champagne  un  cens  annuel  qu’ils  lui  devaient  pourd 
près  et  bois  qu’ils  avaient  en  la  paroisse  de  Grazay,  dans 
fief  dudit  Geoffroi  de  Courtarvel.  Il  paraît  être  décédé  p< 
apres  dans  un  âge  avancé.  Il  avait  eu  de  Jeanne  d’ Auss\ 
deux  enfants  : 


A.Raoul  de  Courtarvel.  Par  charte  d’environ  l’an  1  22i 
Raoul  de  Conharrevel ,  énoncé  fils  de  GeofTroi  ,1 
celui-ci  fils  de  Jourdain,  sénéchal  de  Sillé,  à  la  prié] 
de  ce  dernier,  fit  donation  aux  religieux  de  Chan 
pagne  des  places  ainsi  que  du  cellier  que  Garin  c 
Orta  avait  donnés  audit  Jourdain  de  Courtarvel  Jo 
du  mariage  de  ce  dernier  avec  la  fille  dudit  Garii 
Cette  donation  fut  faite  par  Raoul  pour  le  salut  de  so 
âme  et  de  celles  de  ses  prédécesseurs,  et  fut  passée  soi 
le  sceau  du  chapitre  de  Sa  in  te- Marie  de  Sillé  et  soi 
celui  de  Guillaume,  seigneur  de  Sillé,  en  présent 
d  André  d’ A verton,  d’Eudes  de  Cortalarru  (de  Cour 
tarvel)  et  de  Guillaume  de  Foulletourte,  chevalien 
(Preuves  de  cour).  Raoul  de  Courtarvel  fit  diverse 
libéralités  aux  religieux  de  Saint-Vincent  du  Mans 
et  leur  donna,  entre  autres  choses  ,  sa  métairie  de  1 
ouperie  avec  ses  appartenances.  En  dernier  lieu  ,  e 
par  charte  du  mois  de  juin  122  6,  ledit  Raoul  de  Cor 
tarevel  leur  donna  l’un  des  deux  arpents  de  vign 
qu  il  possédait  à  V albiose,  près  Sillé-le  Guillaume 
donation  qu’il  fit  pour  le  repos  de  son  âme  et  de  celle 
e  ses  antecesseurs  et  à  la  condition  que  les  religiew 
célébreraient  son  anniversaire  le  jourdesamort.  (  Car- 
tul.  de  Saint- Vincent,  fol.  545,  605).  Il  mouru 
avant  l’année  12  35,  laissant  une  fille  : 


N....  de  Courtarvel,  mariée  avec  Guillaume  Bé- 
rard,  chevalier.  Ces  époux,  en  recueillant  la  suc¬ 
cession  de  Raoul  de  Courtarvel,  avaient  refusé  de 
délivrer  aux  moines  de  Saint-Vincent  du  Mans 
1  arpent  de  vignes  qu’il  leur  avait  donné  pour  son 
anniversaire,  par  ce  que,  disaient -ils ,  ce  seigneui 
avait  déjà  disposé  de  plus  du  tiers  de  son  hérédité. 
Cette  affaire  fut  portée  devant  l’official  du  Mans,  et 
comme  les  moines  nièrent  le  fait  allégué,  l’official 
leur  adjugea  leur  demande  en  délivrance  dudit  ar¬ 
pent  de  vignes,  par  sentence  de  la  veille  de  la  fête 
de  Saint-Rémi  (  30  septembre  )  1235.  N....  de 
Courtarvel  et  Guillaume  Bérard  eurent  pour  fils  : 

Guillaume  Bérard.  Les  religieux  de  Saint- Vin¬ 
cent  du  Mans  réclamaient  de  lui ,  et  de  vénéra¬ 
ble  homme  N....  Bérard,  chanoine  de  Tours, 
son  curateur,  la  métairie  de  la  Couperie  que  feu 


DK  COU  RT  A  11  VEL. 


7 


Raoul  de  Courtarvel  leur  avait  donnée.  Guil¬ 
laume  Bérard  et  son  curateur  contestaient  la  va¬ 
lidité'  de  cette  donation.  Les  parties  nommèrent 
pour  arbitres  l’écolâtre  du  Mans  et  Me  Herbert 
de  Grateil,  chanoine  du  Mans,  et  pour  tiers  ar¬ 
bitre,  en  cas  de  désaccord  des  deux  premiers, 
l’official  du  Mans.  C’est  ce  qu’on  voit  par  des 
lettres  de  ce  dernier,  notifiant  cette  élection 
d’arbitres,  du  mardi  (4  5  janvier)  avant  la  fête  de 
la  Chaire  de  Saint-Pierre,  4  252.  On  ne  connaît 
point  la  décision  des  arbitres  qui  devait  être 
rendue  avant  la  fête  prochaine  de  la  Nativité  de 
Saint-Jean  Baptiste,  avec  peine  de  20  livres  tour¬ 
nois  d’amende  contre  la  partie  qui  ne  s’y  sou¬ 
mettrait  pas.  (  Cartui.  de  Saint-  Vincent  du 
Mans ,  fol.  545)  ; 

B. Pétronille  de  Courtarvel,  nommée  avec  son  frèreRaoul 
dans  la  donation  faite  en  4  24  5  ,  par  Jourdain  de 
Courtarvel,  leur  aïeul,  au  monastère  de  Savigné; 

3°  Foulques  du  Gué-Cressier  {de  V ado  Cresserii) ,  clerc,  qui 
passa  un  accord,  au  mois  de  mars  4228  {v.  st.) avec  les 
moines  de  l’abbaye  de  Sainte-Marie  de  Champagne.  Dans 
une  maladie  où  Geofi’roi  de  Courtarvel ,  son  frère  aîné, 
avait  été  à  l’extrémité,  il  avait  donné  en  aumône  à  ce  cou¬ 
vent,  avec  le  consentement  de  son  père,  deux  sommées  de 
vin  à  prendre  sur  la  maison  et  le  cellier  qu’habitait  feu 
Thibaud  de  Tannie.  Foulques  confirma  cette  donation,  et 
assigna  les  deux  sommées  de  vin  sur  son  pressoir  du  Fossé, 
moyennant  une  redevance  annuelle  de  deux  sous  du  Mans; 

4°  Guillaume  de  Courtarvel,  vivant  en  4  24  5.  On  juge  par 
l’ordre  des  temps  qu’il  eut  pour  fils: 

André  de  Cortarevello ,  chevalier,  qui,  par  acte  de  l’an¬ 
née  4  228  ,  fit  donation  à  Guillaume  ,  clerc,  Foulques  et 
Gilles,  frères  ,  de  son  hébergement  de  Curia ,  pour  six 
deniers  de  rente,  monnaie  du  Mans.  [Preuves  de  4  780); 

5°  Garin  de  Courtarvel,  vivant  en  4  24  5  ; 

6°  Julienne  de  Courtarvel,  mariée,  vers  1  4  80  ,  avec  Hugues 
de  Prezy  seigneur  de  Prez-en-Pail ,  au  Maine.  Ils  eurent, 
entre  autres  enfants  : 

Eudes  de  Prez.  Celui-ci  concourut  à  une  vente  faite  par 
son  père  et  sa  mère  ,  aux  moines  de  Champagne,  d’une 
vigne  située  dans  le  fief  de  Esses ,  par  charte  de  l’année 
4  205,  passée  sous  le  sceau  de  Guillaume ,  seigneur  de 
Si  lié; 

7°  Martine  de  Courtarvel;  {  Elles  intervinrent  dans  la; 

8°  Pétronille  de  Courtarvel.  j  charte  de  4  24  5. 


8 


DE  COURTARVEL. 


III.  Eudes  de  Courtarvel,  il'  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Courtarvel, souscrivit  une  charte  d’environ 
l’an  1 195,  par  laquelle  Raoul,  vicomte  de  Sainte-Su¬ 
zanne,  donna  à  la  maladrerie  de  Raillon  le  moulin  banal 
dudit  RdiiWon.  (Arch.de T abb.  de  St- Aubin  d  Angers, 
prieuré  de  Raillon).  Son  nom,  Eudo  de  Curia  Alarru , 
se  voit  avec  ceux  de  Hugues  de  Sauge,  chevalier  et 
de  Garin  de  Saint-Loup , parmi  les  témoins  d’une  dona¬ 
tion  faite  à  l’abbaye  de  Perseigne,  par  Rohès  du  Saus- 
say  ( de  Saliceto ),  du  temps  de  l’abbé  Adam,  qui 
gouverna  ce  monastère  depuis  1188  jusqu’en  1214. 
f  Cartul.  de  Perseigne,  fol.  132).  Eudes  est  mentionné 
dans  les  deux  chartes  de  donations  faites  par  Jour¬ 
dain,  son  père  ,  en  1210  et  1215.  Il  vécut  jusqu’après 
l’année  1222,  et  laissa,  entre  autres  enfants  : 

1°  Eudes  de  Courtarvel.  Philippe  Chière,  vassal  de  son  père, 
avait  donné  en  aumône  à  l'abbaye  de  la  Couture  du 
Mans ,  le  tènement  du  Coudray ,  situé  en  la  paroisse  de 
Bernay,  et  tenu  en  fief  d’Eudes  II  de  Courtarvel.  Celui-ci 
et  Eudes,  son  fils  aîné,  amortirent  ce  tènement  par  lettres 
de  l’année  1222  ( Cartul .  de  l'abb.  de  la  Couture.  Fenest. 
38;  D.  Ville viedle) ; 

2°  Geoffroi,  Ier  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité. 

IV.  Geoffroi  de  Courtarvel,!"  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Courtarvel,  accompagna,  en  1 248,  Charles 
Ier  comte  d’Anjou,  frère  du  roi  saint  Louis,  à  la  pre¬ 
mière  croisade  de  ce  monarque  en  Egypte,  puis  en 
Palestine.  Une  convention  faite  entre  le  comte  d’An¬ 
jou  et  Geoffroi  de  Courtarvel  avait  réglé  le  subside 
accordé  par  le  prince  à  ce  seigneur  et  à  deux  de  ses 
chevaliers  qui  l’avaient  suivi  dans  cette  expédition, 
savoir  Guillaume  de  la  Corbière  et  Pierre  Isoré.C’est  ce 
qu’on  voit  par  une  quittance  de  400  livres  tournois 
comme  complément  d’une  année  de  gages  pour  le 
service  fait  par  lesdits  trois  chevaliers  à  la  Terre-Sain¬ 
te,  quittance  datée  devant  Damiette  au  mois  d’octobre 
1249,  et  que  Geoffroi  de  Courtarvel  scella  de  son 
sceau  (1).  Le  comte  d’Anjou,  fait  prisonnier  avec  le 


(1)  Voici  le  texte  de  cette  quittance  dont  l’original  en  parche- 


DE  COURTARVEL- 


oi  saint  Louis  par  leslnfidèles  le  4  avril  1250, ayant 
obtenu  sa  liberté  par  le  paiement  de  sa  rançon,  fut 
nvoyé  par  le  roi  en  France  pour  rassurer  la  reine 
Manche,  leur  mère,  il  paraît  par  les  actes  ul- 
érieurs  de  Geoffroi  de  Courtarvel,  qu’il  avait  fait 
>artie  de  la  suite  du  prince  lors  de  son  retour.  Au 
nois  de  janvier  1253  (v.  st .),  par  acte  passé  sous  le 
ceati  du  doyen  de  Sillé,  il  fit  donation  au  couvent  de 
Champagne  de  douze  deniers  manseaux  de  rente 
perpétuelle  à  prendre  sur  son  moulin  de  Cohardi. 

Par  acte  du  mois  d’octobre  1258,  passé  sous  le  sceau 
le  la  cour  du  comte  d’Anjou,  Monsor  Geifroyde  Cor- 
arevel ,  chevalier,  vendit  à  Macé  Lucas  le  droit  de 
pêcherie  sur  l’Orte  (l’Orne)  depuis  le  pont  Belengier 
usqu’au  gué  Ferret,  droit  qu’il  tenait  du  seigneur  de 
Saint-Berthevin,  avec  toute  seigneurie  et  toutejustice 
ur  ledit  cours  d’eau,  à  la  réserve  toutefois  de  la  pro- 
■nre  pêcherie  dudit  Geoffroi  de  Courtarvel  par  les 
ergents  de  son  hôtel.  (Preuves  de  cour'),  il  avait 
pousé  Anne  de  Tucrê.  ( cFHozier ).  Il  en  eut,  entre  de  »î»ble,  à  4  jumel- 
autres  enfants  : 


les  d’argent  en  fasee 


1°  Geoffroi,  IIe  du  nom,  qui  suit  j 

2°  Guillaume  de  Courtarvel,  qui  fut,  en  1301,  députe'  de  la 


min  existe  dans  les  archives  de  M.  le  marquis  de  Courtarvel, 
pair  de  France. 

«Notum  sit  universis  présentes  litteras  inspecturis  quod  ego, 
c r  Gaufredus  de  Curtavel  miles,  habui  et  recepi  a  Bonofilio  de 
«  Portufino,  Januensi  mercatore,  quadringentaslibras  turonenses 
«  quas  michi  sic  tradidit  nomine  karissimi  domini  mei  Karoli , 
«  comitis  A  ndegavie,  pro  complemento  unius  anni  convencionis 
«  inter  me  et  dictum  dominum  comitem,  de  servicio  in  Terra 
«  Sancta  per  me,  tercium  militem,  faciendo.  De  quibusCCCC  li- 
*  bris  turonensibus  ego  Gaufredus  predictus,  tam  nomine  meo 
«  proprio  quam  nomine  dictorum  dominorum,  militum  meorum, 
'■  videlicet  Willelmi  de  Corberia  et  Pétri  Hisorey ,  supradictos 
«  mercatorem  et  dominum  comitem  quicto ,  et  me,  et  nos,  bene 
«  pagatum  et  pagatos  teneo.  In  cujus  rei  testimonium ,  présentes 
«  litteras  sigillo  meo  sigillavi.  Actum  juxta  Damyetam,  anno  Do- 
«  mini  M.  CCXLnono,  mense  octobris.  » 

D’après  la  production  de  cet  acte,  le  nom  et  les  armes  de  Geof¬ 
froi  de  Courtarvel  ont  été  inscrits  pour  les  salles  des  croisades  du 
musée  de  Versailles. 


; 


10 


DE  COURTARVEL. 


noblesse  du  Maine  et  de  l’Anjou,  sur  le  fait  d'une  aide  de¬ 
mandée  par  Charles  de  France,  comte  de  Valois,  d’Alen¬ 
çon  et  du  Maine,  pour  le  mariage  de  sa  fille.  Guillaume 
de  Courtarvel  avait  eu  un  fils  : 

Guillaume  de  Courtarvel,  marié  avec  une  dame  nommée 
Oudette ,  et  tous  deux  décédés  avant  l’année  1 346. 


V.  Geoffroi  de  Courtarvel,  IIe  du  nom,  seigneur 
de  Courtarvel,  chevalier  banneret  sous  le  règne 
d’ac.cxé,  ancien  :•  de  Philippe-le-Hardi,  épousa,  en  1278,  Marie  d’A- 
,a  fi,sce  cigne,  des  sires  d’Acigné  en  Bretagne,  branche  alors 
en  possession  de  la  baronnie  de  Sillé-le-Guillaume 
au  Maine  ( düHozier ).  Il  en  eut  un  fils,  qui  suit. 


VI.  André  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  de 
de  sabir*  à^6°t>ega h u  Courtarvel,  épousa,  en  1301,  Yolande  de  la  Voue, 
<i argent,  s,  2  et  i.  d’une  très-ancienne  famille  du  Maine.  (< dHozier ).  11 
laissa  de  ce  mariage  : 


4°  Jean,  seigneur  de  Courtarvel,  écuyer. Le  vendredi  après 
la  Quasimodo  de  l’année  4  546,  il  donna  reconnaissance, 
sous  le  sceau  de  la  cour  de  Sillé,  à  l’abbé  et  aux  religieux 
de  Notre-Dame  de  Champagne,  d’une  rente  perpétuelle 
de  1 5  sous  tournois  à  eux  léguée  par  feu  Guillaume  de 
Courtarrevely  son  parent,  et  par  feu  Oudette,  sa  femme, 
avec  la  réserve  que  le  seigneur  de  Courtarvel  pourra 
amortir  cette  rente  moyennant  7  livres  4  0  sous  tournois. 
(. Preuves  de  cour).  Jean  de  Courtarvel  mourut  sans  posté¬ 
rité  ; 

2o  Pierre,  Ier  du  nom,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

3°  Renaud  de  Courtarvel  ; 

4°  René  de  Courtarvel. 


VIL  Pierre  de  Courtarvel,  Ier  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Courtarvel  après  son  frère  aîné,  fut  ma- 
d  assbkxes  :  rié  deux  fois  :  1°  avec  Susanne  d’Akgenwes.  Il  n’en 
dvgen,!  au  saut0,reut  que  deux  filles,  dont  les  noms  et  la  destinée  sont 
du* bbtxay:  restés  ignorés;  2°  avec  Antoinette  du  Bellay.  ( d’Ho - 

fuselée'* de  'guïuï’eî z^er) •  De  ce  dernier  mariage  est  issu,  entre  autres  en- 
accompagné*  de  6  fants,  Foulques,  II®  du  nom,  dont  on  va  parler. 

fleurs  de  lys  d  aiur.  1  1 

VIII.  Fouquet  ou  Foulques  (1)  de  Courtarvel, 


I 


(4)  Dans  tous  les  actes  qui  le  rappellent,  il  est  nommé  Fouquet. 


DE  COU HTA BV FL. 


Il 


IeF  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Courtarvel,  épousa, 
en  1 377,  Jeanne,  dame  delà  Lucàssière,  au  Maine,  hé-  de  t*Li  cassée  : 
ritière  de  sa  famille,  dont  elle  apporta  les  biens  à  son^fu^befdvgtii 
mari.  Elle  était  veuve  lorsque,  le  14  janvier  1403^"^. ^uJies" 
(v.  st.),  de  concert  avec  Fouquet de  Courlarrevel ,  son 
fils  aîné,  elle  exerça  un  retrait  féodal.  Cette  dame, 
du  consentement  dudit  Fouquet,  chevalier,  son  fils 
aîné,  donna,  le  3  mai  1416,  suivant  acte  passé  sousle 
sceau  de  la  cour  de  Sillé  -  le- Guillaume,  à  Jean  de 
Courtarvel,  prêtre,  son  fils  puîné,  la  seigneurie  et 
les  foi  et  hommages  de  la  terre  de  la  Couperie,  tenue 
par  Jean  Fouquin,  seigneur  de  Ruffanais,  et  les  do¬ 
maines  de  la  Marre  et  de  Bois-Roger,  à  la  charge  par 
ledit  Jean  de  leur  payerannuellement  deux  petits  de¬ 
niers  tournois  de  service.  L’acte  porte  que  cette  do¬ 
nation  est  faite  nonobstant  que  par  la  coutume  du 
pays,  Jean,  comme  puîné  noble,  ne  devait  tenir  qu’en 
bienfait  et  à  viage  sa  portion  de  l’héritage  paternel 
et  maternel.  Jeanne  de  la  Lucàssière,  assistée  de  son 
fils  aîné,  fit  le  partage  de  ses  biens  le  1  5  avril  1417. 

{Preuves  de  cour).  Ses  enfants  furent  : 

1o  Fouquet  ou  Foulques,  IIe  du  nom,  qui  suit; 

2°  Jean  de  Courtarvel,  prêtre.  L’abbé  de  Perseigne  avait 
transporté,  à  titre  d’héritage  et  à  perpétuité,  à  damoiselle 
Jeanne  de  la  Lucàssière,  déguerpie  (veuve)  de  Fouquet  de 
Courlarrevel ,  écuyer  de  la  paroisse  de  Mont-Saint-Jean 
du  Désert,  la  sixième  partie  de  la  dîme  des  terre  et  do¬ 
maine  de  la  Touche  ,  et  les  deux  parts  de  la  dîme  des  lief, 
terre  et  domaine  delà  Houderie,  avec  toutes  les  dîmes  que 
les  religieux  avaient  dans  les  paroisses  de  Saint-Germain 
de  Coulamer  et  de  Saint-Pierre  de  la  Cour.  Jean  de 
Courtarvel ,  prêtre  ,  fondé  de  pouvoir  de  cette  dame  , 
donna  aux  religieux,  par  forme  d’échange ,  la  somme  de 
38  livres,  suivant  acte  du  21  février  1413  (y.  st.  )  passé 
devant  le  Tellier,  tabellion  juré,  sous  Jean  Gogué,  tabellion 
en  ladite  châtellenie.  (Cartul.de  Perseigne,  fol.  loi); 

3o  Guillaume  de  Courtarvel,  écuyer.  Il  eut  en  partage  et  à 
viage,  avpc  son  frère  Jean  (141  7)  la  terre  de  Puignie,  le 
domaine  de  la  Monardièreet  le  moulin  de  Combren.  Il  fut 
aussi  exécuteur  du  codicille  de  son  frère  Foulques  en  1420. 


Son  fils  et  ses  descendants  du  même  nom  s’appelaient  aussi  Fou¬ 
quet  dans  leur  jeunesse,  et  plus  tard  Foulques. 


1  2 


I)E  COURT  A IIVEL. 


Le  28  août  <le  1  annee  suivante,  il  fit  donation  à  son  frère 
Jean  de  ses  biens,  dont  il  ne  pouvait  jouir  des  revenus  «par 
la  fortune  des  singlois  qui  sont  aujourd’ huy  en  cesl 
royaume .»  Il  paraît  être  mort  sans  postérité  ; 

4°  Jeanne  de  Courtarvel,  morte  avant  l’année  I4t7. 

IX.  Fouquet  ou  Foulques  de  Courtarvel,  IIe  du 
nom,  écuyer,  puis  chevalier,  seigneur  de  Courtarvel, 
de  la  Lucassiere,  de  la  Sillent,  etc.,  commença  dès 
sa  plus  tendre  jeunesse  à  porter  les  armes  contre  les 
Anglais.  11  comparait,  dans  une  revue  passée  au  Mans 
le  23  juillet  1 392,  parmiles  écuyers  servant  en  la  com¬ 
pagnie  de  Guillaume  de  Neuvillette.  (Cabinet  du  St- 
Esprit ,  Titres  scellés  i  vol.  81,  fol  6368).  Le  14  janvier 
1403,  de  concert  avec  sa  mère,  et  par  acte  passé  sous 
le  sceau  de  la  cour  du  Mans,  en  présence  de  Guil¬ 
laume,  seigneur  de  Berné,  Guillaume,  seigneur  de 
Pezé  et  Jean,  seigneur  des  Chapelles,  il  exerça  le  re¬ 
trait  delà  terre  de  la  Sillent  sur  Etienne  de  Tronchây, 
écuyer,  moyennant  la  somme  de  680  livres  tournois. 
Fouquet  de  Courtarvel  s’allia,  par  contrat  du  27  jan¬ 
vier  1406  (o.  st.),  passé  sous  le  sceau  de  la  cour  du 
ou  b()«s«o*nü  Mans,  avec  Jeanne  du  Boiscornu,  fille  de  Jean  du 
Boiscornu,  écuyer,  seigneur  d’Estissé.  Foulques  de 
Courtarvel  avait  dépensé  des  sommes  considérables 
à  la  guerre.  Outre  les  avantages  qu’il  dut  recueillir 
de  son  mariage,  tant  sous  le  rapport  des  alliances  que 
sous  celui  de  la  fortune,  sa  mère  lui  assura  son  entière 
hérédité.  Le  seigneur  de  Courtarvel  servait  en  1415, 
à  la  défense  de  la  Normandie,  sous  Jean  Ief,  duc  d’A¬ 
lençon.  On  voit  par  deux  quittances  d’appointements 
qu’il  donna  les  27  septembre  et  12  octobre,  qu’il  avait 
sous  ses  ordres,  savoir,  à  la  première  date  neuf  écuyers 
dont  Guillaume  de  Courtarvel  faisait  partie,  et  à  la 

seconde  dix-septécuyers,pour  le  prêt  desquels  ildonna 

quittance  de  soixante-quinze  livres  au  trésorier  des 
guerres.  Cette  quittance,  datée  de  Rouen,  est  scellée 
de  son  sceau  (en  cire  rouge)  représentant  un  sautoir 
cantonné  de  16  losanges.  (  Titres  scellés ,  vol.  36,  fol. 
2702  bis,  2703).  Le  duc  d’Alençon  commandait  l’ar¬ 
mée  française  le  25  du  même  mois  d’octobre  1415, 


DE  COURTARVEL. 


13 


à  la  funeste  journée  d’Azincourt,  où  ce  prince  périt 
si  glorieusement  après  avoir  tué  de  sa  main  le  duc 
d’York  et  abattu  d’un  coup  de  hache  partie  de  la 
couronne  du  roi  d’Angleterre.  Foulques  de  Courtar¬ 
vel,  vassal  de  ce  prince  (à  cause  de  la  vicomté  de 
Beaumont),  avait  été  l’un  des  seigneurs  que  le  duc  et 
le  maréchal  de  Boucicaut  avaient  armés  chevaliers  la 
veille  et  le  jour  même  de  la  bataille  (1).  La  duchesse 
d’Alençon  (Marie  de  Bretagne)  à  larequeste  de  la  plus 
grant-et  saine  partie  des  subgez  de  la  chastellenie  de 
Beaumont ,  et  pour  récompenser  les  services  et  la  va¬ 
leur  de  Foulques  de  Courtarvel,  le  nomma,  le  4  août 
1418,  capitaine  de  la  forteresse  et  château  de  Beau- 
mont-le-Vicomte  «  pour  garder  et  défendre  ladite 
»  place  avec  dix  hommes  d’armes(2),  dix  arbalétriers 
»  bien  armés  et  deux  canonniers  bons  et  suffisants.» 
Le  7  janvier  que  l’on  comptait  encore  1418  (3),  la 
même  princesse,  par  un  mandement  daté  de  Nantes, 
ordonna  au  châtelain  et  receveur  de  Beaumont  de 
payer  à  messire  Foulques  de  Courtarvel,  chevalier, 
la  somme  de  237  livres  pour  plusieurs  garnisons  de 
vivres  destinés  à  ravitailler  la  forteresse  de  Beaumont, 
en  cas  qu‘il  fût  besoin  de  s’y  retraire  dans  peu ,  pour 
se  mettre  à  l’abri  des  ennemis.  En  effet,  peu  de  jours 
après,  cetteplacefutattaquéeparlesire  de  Woodville , 
l’un  des  lieutenants  de  Henri  V,  roi  d’Angleterre. 
«  Foulques  de  Courtarvel,  qui,  trois  ans  auparavant, 
»  s’était  distingué  avec  sa  compagnie  à  la  bataille 
»  d’Azincourt,  repoussa  vigoureusement  Woodville 
»  et  le  contraignit  à  se  retirer  au  bout  de  douze  jours 
»  d’un  siège  opiniâtre.  Le  général  anglais  leva  son 
w  camp,  en  prenant  la  direction  de  Mortagne.  Foul- 


(1)  Jusqu’au  <2  octobre  1415,  Foulques  de  Courtarvel  n’a  que 
la  qualité  d’écuyer  dans  les  actes;  mais  depuis  la  bataille  d’Azin¬ 
court,  il  est  constamment  qualifié  chevalier. 

(2)  On  sait  que  chaque  homme  d’armes  avait  plusieurs  hommes 
de  guerre  à  sa  suite.  Les  habitants  fournissaient  aussi  un  contin¬ 
gent  pour  la  défense  des  places. 

(3)  L’année  1419  commença  le  16  avril,  jour  de  Pâques. 


14 


DE  COURTARVEL. 


>»  ques  de  Courtarvel  sortit  de  la  place  avec  ua  fort 
»  détachement,  tomba  sur  barrière  -garde,  la  tailla 
»  en  pièces;  mais,  emporté  par  son  ardeur,  il  s’en- 
»  fonça  au  milieu  de  la  colonne  ennemie,  fut  enve- 
»  loppé  et  pris.  Woodville,  charmé  de  cette  capture, 
»  rebroussa  chemin,  et  vint  s’établir  une  seconde 
»  fois  devant  Beaumont-le-Vicomte,  dont  la  garni- 
»  son  s’était  mise  sous  les  armes,  ayant  été  avertie 
»  par  quelques  fuyards  de  l’aventure  du  gouv.er- 
»  neur.  Le  général  anglais  engagea  par  les  plus  bril- 
)*  lantes  promesses  le  sire  de  Courtarvel  à  se  servir 
»  de  son  autorité  pour  obtenir  que  la  garnison  ouvrît 
»  les  portes.  Le  gouverneur  repoussa  cette  proposi- 
»  tion  Sur  son  refus,  on  le  conduisit  en  face  du  pont- 
»  levis.  Là,  on  lui  commanda,  sous  peine  d’avoir 
»  la  tète  tranchée  sur-le-champ,  d’ordonner  à  ses  offi- 
»  ciers  de  baisser  le  pont.  Courtarvel  se  recueillit  un 
»  moment,  puis  s'avançant  au  bord  des  fossés,  il  cria 
»  aux  siens  d’une  voix  forte:  «  Je  vous  ordonne,  de  par 
»  le  Dauphin  et  de  par  la  duchesse  d’Alençon,  notre 
»  dame  et  maîtresse  de  ne  point  ouvrir  vos  portes, 
»  sinon  vous  serez  réputés  déloyaux  et  félons.  » 
»  ( Histoire  du  comté  dû  Alençon  ;  mémoires  de  la  bi- 
»  blioth.  d'Angers).  Les  Anglais,  touchés  sans  doute 
»  de  sa  grandeur  d'âme,  ne  mirent  pas  à  exécu- 
»  tion  leur  menace;  voyant  l’impossibilité  de  se  ren- 
»  dre  maîtres  de  la  place,  ils  levèrent  le  siège  une  se- 
»  conde  fois,  emmenantavec  eux  le  sire  de  Courtarvel, 
»  qui  fut  mis  à  rançon  l’année  suivante.  Il  eût  étéheu- 
»  reux  que  tout  le  monde  imitât  sa  loyauté,  et  que  sa 
»  noble  conduite  (1  )  eût  servi  de  modèle  au  duc  Jean 
»  de  Bourgogne,  qui  perdit  l’affection  des  Parisiens, 


(IJ  Ce  beau  trait  du  seigneur  de  Courtarvel,  que  rappelle  celui 
de  d’Assas,  est  consigné  dans  une  requête  présentée  le  21  mai 
\  42  \t  par  Jeanne  duBoiscornu,  sa  veuve,  pour  la  restitution  des 
sommes  avancées  par  son  mari  pour  les  fortifications  et  la  défense 
de  Beaumont.  Par  cette  même  requête,  on  apprend  que  la  rançon 
du  seigneur  de  Courtarvel  avait  été  portée  à  1,500  livres  tour¬ 
nois. 


de  courtàrvel. 


15 


»  laissa  la  garde  (le  la  capitale  aux  troupes  Flamandes, 
»  et  se  mit  en  relation  avec  le  roi  d’Angleterre.»  (Vie 
des  grands  capitaines  français  du  moyen  âge,  par  M. 
Mazas,  t.  VI,  p.  104,  article  d’ Arthur  de  Bretagne). 
Dans  des  lettres  de  sauve-garde,  données  par  le  dau¬ 
phin,  régent  du  royaume,  et  datées  de  Mehun-sur- 
Yèvre  le  20  octobre  1420,  il  est  dit  que  Foulques  de 
Courtàrvel  avait  été  toute  sa  vie  un  sujet  dévoué  au 
roi  et  au  dauphin;  qu’il  avait  rendu  plusieurs  beaux 
services  tant  dans  les  guerres  qu’autrement,  et  avait  eu 
part  à  plusieurs  détrousses  et  beaux  faits  d’armes  sur 
les  Anglais;  qu’ayant  été  naguères  leur  prisonnier , 
il  avait  perdu  toute  ou  la  plus  grande  partie  de  sa 
ehevance,  et  tous  ses  chevaux  et  harnais  ;  que  cepen¬ 
dant  le  dauphin  ayant  fait  publier  le  ban  et  arrière- 
ban  pour  marcher  contre  les  ennemis  et  leur  faire  le¬ 
ver  le  siège  de  Sainte-Suzanne,  il  était  parti  suffisam¬ 
ment  monté  et  armé  du  château  de  Beaumont  dont 
il  était  capitaine  pour  madame  la  duchesse  d’Alen¬ 
çon,  etc.  (Preuves  de  cour).  Le  14  mars  de  la  même 
année  1420,  (v.  st.)  Foulques  de  Courtarrevel  étant 
sur  le  point  de  marcher  de  nouveau  contre  les  An¬ 
glais,  fit  un  codicille  devant  Bouchier,  notaire  sous 
le  sceau  de  la  cour  du  Mans,  et  confirma  le  testament 
qu’il  avait  précédemment  fait  devant  Jean  Chastel  de 
Mont-Saint-Jean,  tabellion  de  la  cour  deSillé-le  Guil¬ 
laume.  Il  prit  part,  le  22  du  même  mois,  à  la  victoire 
de  Baugé,  et  y  trouva  une  mort  glorieuse,  ainsi  qu’on 
l'apprend  d’une  requête  présentée  par  sa  veuve,  au 
mois  de  mai  1421.  Celle-ci  vivait  encore  le  20  octo¬ 
bre  1443.  Leurs  enfants  furent  : 

< 0  Foulques,  IIIe  du  nom ,  qui  suit  ; 

2°  Jeanne  de  Courtàrvel,  mariée  avec  Jean  Grognet  de  V assé, 
c'cuyer,  seigneur  de  Vasse'  et  de  Sourches-le-Vayer.  Jeanne 
du  Boiscornu  promit  à  sa  fille  200  réaux  d’or,  et  pour  gage 
du  paiement,  elle  remit  à  son  gendre  la  terre  domaniale 
de  Saint-Germain.  Elle  eut  pour  tous  ses  droits  dans  les 
successions  de  ses  père  et  mère  la  terre  de  la  Selle,  paroisse 
de  Milesse,  avec  la  seigneurie  et  justice  haute,  moyenne 
et  basse,  suivant  le  partage  fait  par  Foulques  de  Courtàrvel, 
son  frère,  le  20  octobre  <443. 


16 


DE  COURTARVEL. 


X.  Foulques  de  Courtarvel,  IIIe  du  nom,  seigneui 
deCourtarvel,delaLucassière,  de  Saint-Germain, etc., 
écuyer  d’écurie  de  René  d’Alençon,  comte  du  Perche, 
et  enseigne  de  la  compagnie  d'hommes  d’armes  des 
ordonnances  commandée  par  ce  prince,  épousa  Ca- 
d’arqonat:  therine  d’Arqtjenay,  fille  de  Pierre  d’Arquenay,  che- 
dJVù'euîi  au  rh<fva^er>  seigneur  d’Arquenay,  près  Laval.  Par  le  partage 
qui  fut  fait  le  26  mars  1457,  des  successions  de  son 
beau-père  et  de  Jean  d’Arquenay,  son  fils  aîné,  avec 
Huguet  d’Arquenay, écuyer, beau-frère  de  Foulques  de 
Courtarvel,  celui-ci, indépendammentd’une  somme  de 
300  écus  d’or,  eut  aux  droits  de  sa  femme  les  terres  de 
ïaPaillerie  etdela  Guyonnière.  (  Orig.  enparch. signé 
Renart  et  Ferrant).  La  maison  de  Courtarvel  avait  tou¬ 
jours  joui,  dans  l’église  de  Mont-Saint-Jean,  du  droit 
de  sépulture,  épitaphes,  armoiries,  et  de  toutes 
les  distinctions  réservées  aux  fondateurs.  Un  chape¬ 
lain  du  curé  de  cette  paroisse  ayant  porté  atteinte  à 
ce  droit,  dans  un  prône  du  dimanche,  en  affectant 
d’omettre  le  nom  des  ancêtres  du  seigneur  de  Cour¬ 
tarvel,  ce  dernier  manifesta  son  indignation  par  des 
menaces  qui  causèrent  une  telle  frayeur  au  chapelain 
que  peu  de  temps  après  il  en  mourut.  Cette  cause 
fut  plaidée  au  châtelet  de  Paris;  mais  elle  fut  assou¬ 
pie  par  une  transaction  passée  le  8  novembre  1466  , 
entre  le  seigneur  de  Courtarvel  et  messire  Robert 
Behourt,  curé  de  Mont-Saint-Jean,  transaction  par  la¬ 
quelle  le  curé  reconnut  que  c’était  à  tort  qu’il  avait 
défendu  à  son  vicaire  de  rappeler  dans  ses  prières  les 
prédécesseurs  du  seigneur  de  Courtarvel.  Foul¬ 
ques,  IIIe  du  nom,  fut  nommé,  par  lettres  datées 
de  Compiègne  le  9  septembre  1468,  écuyer  d’écurie 
de  René  d’Alençon,  en  considération  des  services 
qu’il  avait  rendus  à  ce  prince.  Foulques  de  Courtar¬ 
vel  intervint,  soit  seul,  soit  avec  sa  femme  et  ses  en¬ 
fants,  dans  des  actes  des  10  octobre  1474,  19  mars 
1477,  12  juin  1486,  26  octobre  1489  et  16  décembre 
1492.  Catherine  d’Arquenay  ne  vivait  plus  à  cette 
dernière  époque.  Leurs  enfants  furent  : 

1 0  Ambroise,  dont  on  va  parler  ci-après  ; 


DE  COURTARVEI. . 


n 


2°  Jean  de  Courtarvei ,  écuyer  ,  seigneur  (le  Saint-Germain, 
de  la  Roussiére,  de  Lignerolles,  marié  avec  Catherine  de 
la  Tour ,  héritière  en  partie  de  Miles  d’Illiers ,  évêque  de 
Chartres.  Ces  époux  se  firent  donation  mutuelle  de  leurs 
biens  par  acte  du  dernier  février  <493.  Par  partage  du 
dernier  juin  1501,  Ambroise  de  Courtarvei  donna  à 
Jean,  son  frère,  le  fief  seigneurial  de  la  Rouvière,  avec  ré¬ 
serve  de  retour  dans  le  cas  où  ledit  Jean  mourrait  sans  en¬ 
fants.  Jean  ne  vivait  plus  le  <5  juillet  1523.  Il  ne  laissa 
point  de  postérité  ; 

3°  Étienne  de  Courtarvei,  prêtre,  chevecier  de  l’église  collé¬ 
giale  de  Sillé,  vivant  en  1502  ; 

4°  Guillaume  de  Courtarvei  ,  chevalier,  qui,  par  le  partage 
du  14  avril  1502  ,  eut,  avec  ses  sœurs,  les  terres  et  sei¬ 
gneuries  de  Montcrestin,  de  la  Borie,  de  la  Sauvagerie  et 
de  Fourchettes.  Il  fut  maître  d’hôtel  du  duc  d’Alençon,  et 
s’allia,  vers  1495,  avec  Françoise  Essirard, dame  de  Bon- 
vouloir,  delà  Loyauté,  delà  Palu ,  etc.,  veuve  sans  en¬ 
fants  :  1°  de  Michel  de  Froulay,  chevalier,  seigneur  dudit 
lieu,  qu’elle  avait  épousé  en  1489  ;  2«  de  Richard  de  Fes- 
ques,  chevalier,  qu’elle  avait  épousé  le  5  juin  14  94.  Elle 
était  fille  et  héritière  de  Guion  Essirard,  chevalier ,  sei¬ 
gneur  de  la  Palu,  maître-d’hôtel  du  duc  d’Alençon  et  ca¬ 
pitaine  des  archers  de  sa  garde  ,  gouverneur  de  plusieurs 
places  en  Bretagne,  et  de  Catherine  de  Milet.  Guillaume 
de  Courtarvei  survécut  à  Françoise  Essirard.  Il  avait  eu 
deux  enfants  : 

A.  Guion  de  Courtarvei,  qu’on  croit  mort  sans  avoir  été 
marié  ; 

B.  Françoise  de  Courtarvei,  mineure  ,  mariée  par  son 
père  et  par  Guion  de  Courtarvei,  son  frère  germain, 
le  4  mai  1513,  avec  François  Achard ,  chevalier, 
seigneur  de  Saint-Anvieu  ,  du  Perthus-Achard,  de  la 
Vente,  de  la  Corbellière,  etc.,  auquel  elle  porta  les 
terres  de  Bonvouloir,  la  Loyauté,  la  Palu  et  les  Hâves 
de  Lucé; 

5 °  Jeanne  de  Courtarvei  ; 

6°  Prégente  de  Courtarvei,  religieuse  au  monastère  du'Pré, 
au  diocèse  du  Mans,  en  1  502  ; 

7°  Isaheau  de  Courtarvei; 

8  Guillemette  de  Courtarvei,  mariée  à  noble  Pierre  Rabi- 
nard ,  seigneur  delà  Roche- Gastevin,  dont  elle  était  veuve 
en  1502.  Elle  en  avait  eu  : 

Catherine  Rabinard  ,  mariée  avec  François  de  Hercé, 

écuyer,  seigneur  de  la  Haye-Peau-de-Loup. 

XI  .Ambroise  de  Courtarvel.  seigneur  de  Courtar' 


DG  PeïÉ: 

d’argent,  à  8 
de  gable  en 
potée»  5  et  3 


18  DE  COUUTARVEL. 

vel,  delà  Lucassière,  de  Saint-Germain,  de  Montcres 
tin,  de  la  Roussière,  de  la  Raillerie,  puis  de  Pezé  etdt 
Boisgencif,  enseigne  de  la  compagnie  d’ordonnance 
du  maréchal  de  Baudricourt  en  1449  (1)  avait  épousé 
en  1480,  Anne  de  Pezé,  dame  de  Pezé  et  de  Boisgen 
fssce*  ctf ,  fille  et  principale  héritière  de  Jean  de  Pezé 
’  écuyer,  seigneur  de  Pezé,  du  Bouchet,  de  Boisgen* 
cif,  etc.,  et  de  Guionne  de  Champagné.  Le  7  juir 
1491,  suivant  acte  passé  à  Bourgnouvel,  Ambroise 
de  Courtarvel  transigea  au  sujet  de  la  succession  dt 
son  beau-père  avec  Gilles  de  Carné,  son  beau-frère 
mari  de  Jeanne  de  Pezé.  Ambroise  obtint,  le  16  no 
vembre  1 497 , une  sentence  de  la  cour  des  assises  royaui 
du  Mans,  par  laquelle  il  fut  maintenu  dans  le  droi 
de  haute,  moyenne  et  basse  justice  dans  les  seigneu 
ries  de  Pezé  et  de  Boisgencif,  ainsi  qu’en  avaient  jou 
les  seigneurs  de  Pezé,  ses  prédécesseurs.  Ambroise 
de  Courtarvel  fit  restaurer  l’église  de  Mont-Saint 
Jean.  Il  avait  existé  de  vives  contestations  pour  les 
droits  honorifiques  de  cette  église  entre  Foulques  dt 
Courtarvel  et  Ambroise,  seigneur  de  Loré.  Elles  fu 
rent  terminées  le  24  janvier  1506,  par  un  acte  d’Am¬ 
broise  II,  seigneur  de  Loré ,  petit-fils  du  précédent, 
lequel  par  cet  acte  se  désista  de  tous  procès  antérieu¬ 
rement  intentés,  reconnaissant  le  seigneur  de  Cour¬ 
tarvel  être  en  légitime  possession  desdits  droits  hono¬ 
rifiques,  comme  vrai  fondateur  de  l’église  de  Mont- 
Saint- Jean.  Ambroise  de  Courtarvel,  Jean  Levasseur, 
Rubecher  de  Villiers  et  Hardouin  de  Champagne, 
écuyers,  reçurent  commission  du  roi ,  le  2  février 
1507,  pour  réprimer  les  abus  que  commettaient  les 
routiers  au  fait  de  la  cbasse  dans  le  pays  du  Maine. 
Le  seigneur  de  Courtarvel  dut  exercer  l’autorité  que 
lui  déléguait  cette  commission  dans  la  baronnie  de 
Beaumont,  il  vivait  encore  le  12  mars  1518.  De  son 
mariage  avec  Anne  de  Pezé  sont  issus  : 


(4)  Il  est  rappelé  avec  cette  qualité  dans  les  preuves  testimo¬ 
niales  de  Louis  de  Courtarvel,  son  arrière-petit-fils,  du  2  3  février 
4  574,  lors  de  sa  réception  dans  l’ordre  de  Saint-Jean  de  Jéru¬ 
salem. 


19 


DE  COUR TAIl V EL < 

1<>  Foulques,  IVe  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Jacques  de  Courtarvel,  écuyer,  seigneur  de  la  Paillerie.  Il 
eut  entre  autres  enfants  : 

A.  Jacques  de  Courtarvel ,  seigneur  de  la  Paillerie, 
père  de  : 

Charles  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  de 
Montcrestin  et  de  Chau vigne.  Il  épousa  Cathe¬ 
rine,  alias  Mathurine  de  la  Rouaudière ,  fille 
de  Jean  de  la  Rouaudière,  seigneur  de  Chain  psi - 
vré,  et  de  Rene'e  de  Montesson.  ( Hist.  du  Maine , 
t.  I,  p.  245).  Ils  laissèrent  trois  filles  qui  eurent 
postérité',  savoir  : 

I.  Susanne  de  Courtarvel,  mariée  avec  Fran¬ 
çois  duBoiSy  chevalier,  seigneur  dudit  lieu, 
de  Maquillé,  d’Estival,  de  la  Ferrière,  etc. , 
député  de  la  noblesse  du  Maine  aux  "états 
de  Blois  ; 

II.  Louise  de  Courtarvel,  mariée,  le  9  août 
1583,  avec  Léon  Gibot ,  écuyer,  seigneur 
de  la  Carrelière ,  de  la  Périnière  ,  de  Mou- 
linvieux  ,  etc.,  fils  de  François  Gibot, 
écuyer,  seigneur  des  mêmes  terres ,  écuyer 
de  madame  la  duchesse  d’Angouléme,  et  de 
Marie  de  la  Boesselière  ; 

III.  Françoise  de  Courtarvel,  mariée,  par  con¬ 
trat  du  25  avril  1588,  avec  Guillaume  Gi¬ 
bot  (frère  de  Léon),  écuyer,  seigneur  de  la 
Buissonnière  ; 

B.  Chrislophlette  de  Courtarvel,  épouse  de  noble  Paul 
Chupin ,  écuyer,  seigneur  de  Marcillé,  lequel  en  eut, 
entre  autres  enfants,  Renée  Chupin,  mariée  en  1561 , 
à  Jean  de  Cheverue,  chevalier,  seigneur  de  la  Haus- 
sière  ;  v 

3°  Lancelot  de  Courtarvel  ,  prieur  de  Saugé ,  vivant  en 
1  533  ; 

4°  Marguerite  de  Courtarvel,  mariée  avec  François  de  la  Rou - 
veraye ,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu  et  de  Bressault,  lequel 
donna  quittance  à  Ambroise  de  Courtarvel,  pour  partie  de 
la  dot  de  sa  femme,  le  17  août  1506; 

5°  Yolande  de  Courtarvel,  mariée,  par  contrat  passé  devant 
Mesnager,  notaire  à  Bourgnouvel,  le  12  mars  1506,  avec 
noble  Jean  Çhapelain,  écuyer,  seigneur  de  la  Tremblaye, 
fils  aîné  de  noble  Pierre  Chapelain,  écuyer,  seigneur  du 
même  lieu  ; 

6°  Cécile  de  Courtarvel,  mariée,  par  contrat  passé  devant 
Bontemps,  notaire  à  Montdoubleau,  le  12  mars  1  51  8,  avec 


\ 


20 


DE  COURT  ARV  L’L. 


Jacques  de  Beauvilliers .écuyer,  seigneur  du  Plessis-Saint 
Martin,  fils  aîné  de  noble  Lionnet  de  Beauvilliers,  d’un 
branche  actuellement  éteinte  de  la  maison  depuis  ducal 
de  Beauvilliers-Saint-Aignan. 

XII.  Foulques  deCourtarvel,  IVe  du  nom,  cheva 
lier,  seigneur  de  Pezé,  deCourtarvel,  delà  Lucassière 
de  Boisgencif,  de  la  Courseure,  de  Saint-Germain,  etc. 
qualifié  haut  et  puissant  seigneur ,  comme  le  furem 
ses  descendants,  épousa,  par  contrat  du  5  septembre 
1516,  passé  devant  Pierre  Faverie,  clerc  tabellion  de 
d’Av.ujcodr  :  la  ville  de  Courtalain,  Françoise  d’Avaugour,  fille  da 
gueule"1’ au  chef  de  défunts  messire  Pierre  d’Àvaugour,  chevalier,  sei 
gneur  de  Courtalain  et  de  Bois-Ruffin,  et  dame  Ma- 
thurine  de  Saint-Pern.  Foulques  de  Courtarvel  servit 
pendant  plus  de  25  ans  comme  homme  d’armes,  puis 
enseigne  de  la  compagnie  des  ordonnances  sous  ls 
charge  du  duc  d’Alençon,  et  fut  capitaine  (gouver¬ 
neur)  pour  le  roi  du  château  de  Chantelle,  en  Bour 
bonnais,  ainsi  qu’on  l’apprend  par  le  dernier  testa 
ment  qu’il  fit  le  27  novembre  1533  (1)  et  par  lequel  il 
fitdeslegsaux  églises  de  Mont-Saint-Jean,  de  Pezé-le- 
Robert  et  de  Saint-Germain  deCoulamer.  Ceseigneui 
avait  fait  les  guerres  d’Italie  et  du  Milanais  sous  le 
duc  d’Alençon  et  s’était  trouvé  aux  journées  de  Mari 
gnan  et  de  la  Bicoque  en  1515  et  1522.  Françoise 
d’Avaugour,  veuve  de  Foulques  de  Courtarvel,  se  re¬ 
maria,  avant  l’année  1540,  avec  René  du  Veille, 
écuyer,  seigneur  de  Courtimont  et  du  Plessis,  dont 
elle  eut  une  fille,  Renée  du  Veille,  mariée,  le  5  avril 
1554,  avec  Mathurin  de  Rouge,  chevalier,  seigneur 
des  Rues,  de  Chenillé,  de  Marigné,  etc.,  chevalier  de 
l’ordre  du  Roi,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre 
et  gouverneur  du  Mans.  Françoise  d’Avaugour  vivait 
encore  le  7  octobre  1563.  Elle  avait  eu  de  son  pre¬ 
mier  mari  : 

1°  Jacques,  dont  l’article  suit* 


(i)  Il  avait  fait  un  premier  testament  le  <5  juillet  *  523.  Dans 
tous  les  deux  il  prescrit  sa  sépulture  dans  l’église  de  Mont-Saint- 
Jean. 


i  DE  COURTARVEL.  21 

2°  Pierre,  Ile  du  nom,  auteur  de  la  Branche  de  Boisguncif, 
rapportée  ci-dessous  *; 

3U  Brisgault  de  Courtarvel.  Il  était  sous  la  tutelle  de  sa  mère 
[  en  1538.  Son  sort  ultérieur  est  ignoré  ; 

4°  Françoise  de  Courtarvel,  mariée  avec  Guillaume  de  Mé- 
gaudais,  seigneur  dudit  lieu  et  de  l’Épinotière,  chevalier 
de  l’ordre  du  Boi.  Il  reçut  de  Jacques  de  Courtarvel,  son 
'■/  beau-frère,  une  somme  de  onze  mille  livres  pour  tous  les 

droits  de  sa  femme,  par  accord  du  7 octobre  1565; 

5°  Trois  filles,  religieuses, mentionnées  dans  l’accord  de  1565. 

XIII.  Jacques  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur 
le  Courtarvel,  de  Pezé,  de  la  Lucassière,  de  Saint-Ger  *■ 
nain,  du  Pont-de-Varennes,  du  Grand-Bouchet,  de 
saint  Remy, de  laCourseure,  etc.,  chevalier  de  l’ordre 
lu  Iloi,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  des 
ois  Charles  IX  et  Henri  III,  lieutenant  de  la  compa- 


*  BRANCHE  DE  BOISGENCIF. 

XIII.  Pierre  de  Courtarvel,  IIe  du  nom,  écuyer, 
seigneur  de  Boisgencif  et  de  la  petite  Lucassière, 
mt  ces  terres  par  partage  fait  avec  Jacques  de  Cour- 
arvel,  son  frère  aîné,  le  21  juillet  1564.  Il  épousa 
Antoinette  de  Coukbon,  de  laquelle  il  eut  : 

1°  Jacques,  Ier  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Pierre  de  Courtarvel,  écuyer;  seigneur  de  la  Coudrièrc,  de 
Montbézon  et  de  Saint-Paul  ; 

3°  Yolande  de  Courtarvel,  mariée  le  20  avril  1606,  avec 
Frédéric  le  Roy  de  Macey ,  écuyer,  seigneur  de  Brée  et  de 
Noyant. 

XIV.  Jacques  de  Courtarvel,  Ier  du  nom,  cheva¬ 
lier,  seigneur  de  Boisgencif,  et  autres  lieux,  épousa, 
/en  1588,  Anne  d’Estureaux  ,  dont  naquirent  : 

1°  Thomas  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  de  Boisgencif, 
marié  avec  Renée  de  Bordelay.  Leur  fille  unique  : 

Anne  de  Courtarvel,  dame  de  Boisgencif,  fut  mariée 
deux  fois:  1°  avec  Louis  de  Tragin ,  chevalier,  seigneur 
de  Coliardon  ;  2°  le  1 3  mai  1  659,  avec  Alexandre  de 
V nacelles ,  écuyer,  seigneur  de  Ravignv  et  de  la  Voûte, 
dont  postérité  ; 

2°  Jacques,  IIe  du  nom,  qui  suit. 


DE  COU  REOIT  ; 
azur,  à  3  feimaux 
’or  cd  pals. 


d’Esiureadk  : 


22  DE  COURTARVEL. 

gnie  de  cinquante  hommes  d’armes  des  ordonnance 
sousM.  de  Chantemelle  (d’Illiers),  etc.,  servit  d’aborc 
pendant  huit  ans  en  qualité  d’homme  d'armes  dam 
les  compagnies  des  ordonnances  commandées  par  l< 
comte  duLudeetle  maréchal  de  Saint-André.  En  1 5 5î 
il  était  lieutenant  de  celle  du  seigneur  de  Chantemelle 
son  cousin-germain.  Il  fut  blessé  aux  batailles  de  Saint 
Quentin  le  10  août  1557,  et  de  Gravelines  le  14  juille 
1558,  et  fait  prisonnier  dans  cette  dernière  action.  I 
avait  épousé,  étant  encore  sous  la  curatelle  de  Jacque 
de  Courtarvel ,  seigneur  de  la  Paillerie  ,  son  oncle 
par  contrat  passé  en  la  maison  seigneuriale  duPont 
de-Varennes ,  devant  François  Grignon,  notair 
royal  en  la  baronnie  de  Doué,  ressort  de  Saumur,  1 

23  juin  1544,  Susanne  Thoisnon,  fille  et  héritière  d 
Tno.sNPM.  noble  René  Thoisnon,  seigneur  du  Pont-de-Varennes 

do  «..bie,  a,,  sautoir  de  Saint-Remy,  de  la  Gaubretière,  en  Anjou,  et  d’Isa 
aux  iet4  d  un  crois-  beau  de  Rezay,  dame  de  Saint-Remy.  Jacques  de  Cour 

«ant  du  mène  ,  et  ,  ^  ,  r  .  .  •  >  i  .|i  5  0 

aux  2  et  3  d’un  .oc  tarvel  ayant  ete  lait  prisonnier  a  la  bataille  de  Grave 
d’echiqu.er(ougerbeq-nes  ga  £emme  pr£senta  requête  au  sénéchal  d’An 

gers,  le  22  novembre  1558,  pour  être  autorisée  £ 
administrer  ses  biens.  Il  est  qualifié  chevalier  de  l’or 
dre  du  Roi  dans  des  lettres  de  Charles  IX  datées  d’Or 
léans  le  12  juillet  1569.  Au  mois  d’août  1577,  Hen 
ri  III  érigea  la  seigneurie  de  Pezé  en  châtellenie,  e 
par  d’autres  lettres  de  mai  1578,  y  autorisa  l’établis 


BRANCHE  DE  BOISGENCIF. 

XV.  Jacques  de  Courtarvel,  IIe  du  nom,  chevalier 
épousa,  en  1610,  Louise  de  Regnard,  fille  de  Lauren 
de  Regnard,  seigneur  de  Courtremblay  en  Vendô 
mois,  et  de  Charlotte  Pinard  de  Comblizy,  et  sœu 
d’autre  Laurent  de  Regnard,  marié,  en  1623,  àGene 
viève  de  la  Beaume-le  Blanc-la -Vallière,  tante  pater¬ 
nelle  de  MUe  de  la  Vallière.  Jacques  II  de  Courtarve 
eut,  entre  autres  enfants,  Joachim  qui  suit. 

DBS  LOCBS  ;  XVI.  Joachim  de  Courtarvel,  chevalier,  épousî 
ijsdwg*nt,2.2rciie.  Jeanne  des  Loges,  fille  de  Martin  des  Loges,  écuyer 
et  de  Jeanne  des  Personnes.  Il  en  eut  plusieurs  enfant: 
dont  la  postérité  est  éteinte. 


DE  COU R T AH V EL. 


23 


ement  d’un  marché  tous  les  lundis  de  chaque  se- 
naine.  Celles  de  1577  portent  que  cette  grâce  lui 
îst  accordée  «  en  considération  des  grands  et  vertueux 
»  services  que  ses  prédécesseurs  avoient  rendus 

>  au  fait  des  guerres,  et  particulièrement  de  l’af- 

>  fection  qu’il  avoit  toujours  témoignée  au  bien 
»  des  affaires  du  service  de  S.  M.  aux  charges 
»  où  il  s’étoit  volontairement  employé,  particu- 
»  lièrement  en  celle  d’homme  d’armes  de  la  com- 
»  pagnie  du  sieur  de  Chateaubriand  et  en  celles 
»  d’enseigne  et  de  lieutenant  d’autres  compagnies 
»  d’ordonnance,  ayant  été  blessé  à  la  bataille  de  Saint- 
»  Quentin  et  à  Gravelines  et  dans  d’autres  occasions 
»  où  il  s’était  trouvé,  en  sorte  qu’en  diverses  fois  il 
»  avoit  reçu  huit  coups,  tant  d’arquebuse,  pistolles. 
»  que  coutelas  (1) ,  etc.  »  Jacques  de  Courtarvel  et 
Susanne  Thoisnon  firent  deux  testaments  conjonctifs 
les  9  février  1575  et  3  octobre  1580,  devant  Guillaume 
Chevalier,  notaire  au  Mans.  Leurs  enfants  furent  : 

Charles,  1er  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  André'  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  de  Saint-Remy, 
terre  qu’il  eut  par  le  testament  de  ses  père  et  mère  du  3 
octobre  1580.  Il  fut  gentilhomme  ordinaire  de  la  cham¬ 
bre  du  roi.  Il  e'pousa,  en  1615,  Gabriellé  de  Fromentières, 
fdle  de  René  de  Fromentières  ,  chevalier  ,  seigneur  de 
Melle,  de  Montigny,  etc.,  et  d’Anne  de  Renty  de  Bouti- 
gny.  Il  eut  de  ce  mariage,  trois  fils  et  une  fille  : 

A.  Jacques  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  de  Saint- 
Remy  ,  premier  maître  d’hôtel  de  madame  la  du¬ 
chesse  d’Orléans,  marié  1°  avec  N .  de 

Langan  de  Boisjevrier ,  dame  de  Saint-Agil  ;  2°  le  2 
mars  1665  ,  avec  Françoise  le  Prévost,  veuve  1»  de 
Pierre  Bénard  ,  seigneur  de  Rézay,  conseiller  au  par 
lement  de  Paris;  2°  de  Laurent  de  la  Baume-le- 
Blanc,  chevalier,  baron  delà  Maisonfort, qu’elle  avait 
rendu  père  de  mademoiselle  de  la  Vallière,  et  du 
marquis  de  la  Vallière,  aïeul  du  dernier  duc  de  ce 
nom.  Jacques  de  Courtarvel  ne  laissa  que  deux  filles  ; 


(l)  On  voit  par  des  lettres  de  dispense  du  service  du  ban  et  ar¬ 
rière-ban,  du  23  février  1574,  qu’à  cette  époque  il  n’était  pas  en  ¬ 
core  guéri  des  blessures  qu’il  avait  reçues  à  la  bataille  de  Grave 

lines. 


2\  DE  COUUTAE VEf/. 

Du  premier  liL : 

a.  Catherine-Marguerite  de  Courtarvel ,  dame  d« 
Saint-Agil,  mariée, par  contrat  du  26  avril  i  665, 
avec  Germain  Texier ,  comte  d’Hautefeuilh 
baron  de  Malicorne  ,  gentilhomme  ordinaire  d« 
la  chambre  du  roi,  conseiller  d’état  d’épée, etc., 
dont  postérité  ; 

Du  second  lit:  £ 

b.  Catherine  de  Courtarvel,  mariée  avec  Camille  de 
Crémeaux  d'Entragues ,  comte  de  Saint-Tri- 
vier,  décédéle  1 9  octobre  4  679,  laissant  postérité; 

B  André  de  Courtarvel  de  Saint-Remy,  reçu  de  mi¬ 
norité  chevalier  de  l’ordre  de  Saint  Jean  de  Jérusa¬ 
lem,  en  1618  (<)  j 

C.  Pierre,  de  Courtarvel,  capucin; 

D.  Gabrielle  de  Courtarvel,  mariée,  le  25  mars  <627, 


(4)  Ses  quartiers  se  trouvent  à  la  bibliothèque  de  l’Arsenal,  re¬ 
gistre  du  prieuré  d' Aquitaine,  p.  472.  Nous  les  transcrivons  : 

André  de  Courtarvel  Saint-Remy ,  du  diocèse  du  Mans,  reçu 
chevalier  de  l’ordre  de  Malte  au  prieuré  d’Aquitaine,  le  3  octobre 
<618,  était  fils  d’André  de  Courtarvel,  écuyer,  seigneur  de  Saint- 
Remy  et  de  Gabrielle  de  Eromentières.  Ledit  André  était  fils  de 
Jacques  de  Courtarvel ,  seigneur  de  Pezé,  de  Saint-Remy  et  de  la 
Lucassière,  chevalierde  l’ordre  du  Roi,  gentilhomme  ordinaire  de 
la  chambre,  et  de  Susanne  Thoisnon.  Jacques  était  fils  de  Foul¬ 
ques  de  Courtarvel,  seigneur  de  Pezé  et  de  laLucassière,  chevalier 
de  l’ordre  du  Roi,  et  de  Françoise  d’Avaugour,  fille  de  Pierre  d’A- 
vaugour,  seigneur  de  Courtalain,  et  de  Mathurine  de  Saint-Pern. 
Ledit  Foulques  était  fils  d’Ambroise  de  Courtarvel ,  seigneur  des 
mêmes  terres,  et  d’Anne  de  Pezé.  Susanne  Thoisnon ,  aïeule  pa¬ 
ternelle,  était  fille  de  René  Thoisnon,  écuyer,  seigneur  du  Pont- 
de-Varennes  et  de  Saint-Remy  en  Anjou,  et  d’Isabeau  de  Rezajr. 

Gabrielle  de  Eromentières ,  mère,  était  fille  de  René  de  Fro - 
mentières ,  chevalier,  seigneur  de  Mellé  et  de  Montigny  ,  et 
d’Anne  de  Renty.  René  était  fils  de  Jean  de  Eromentières ,  sei¬ 
gneur  de  Mellé,  et  de  Catherine  d’Anthenaise  ,  fille  de  Jacques 
d’Anthenaise ,  seigneur  du  Fresne,  du  Port,  de  Villeray,  etc.,  et 
de  Françoise  de  Froulay.  Jean  était  fils  d’André  de  Fromen- 
tières,  seigneur  de  Mellé,  et  de  Jeanne  de  Montaillé ,  fille  de  Jean 
de  Montaillé,  écuyer,  seigneur  de  Bié,  et  de  Renée  de  Marigny . 
Et  ledit  André  était  fils  de  René  de  Eromentières ,  seigneur  du¬ 
dit  lieu  et  de  Beaumont,  et  d’Isabeau  de  fEspine,  enVendômois. 
Anne  de  Renty,  aïeule  maternelle,  était  fille  de  Pierre  de  Renty, 
chevalier,  seigneur  de  Boutigny,  et  de  Gabrielle  de  Mailly,  et  le¬ 
dit  Pierre  était  fils  de  Jacques  de  Renty ,  et  de  Marie  Sanguin - 


!  DE  courtarvel.  25 

I  avec  Charles  de  Granges-S ur gères,  seigneur  de  la 

;  Floceliére,  de  la  Garde,  qui  en  eut  postérité  ; 

,  3°  Louis  de  Courtarvel,chevalierdel’ordre  de  Saint-Jean  de  Jé- 

I  rusalem.  Ses  preuves  testimoniales  furent  faites  le  2  5  février 

'  1 574, parsuite  de  la  commission  donnée  à  ceteffet  le  icrmai 

^  570,  par  legrand  prieur  d’Aquitaine. On  voit  par  le  premier 
testament  de  ses  père  etmère(t575)  que  ses  puinés  devaient 
j  lui  payer  annuellement  chacun  une  somme  de  3  00livresdans 
fi  le  cas  où  il  resterait  dons  l’ordre  de  Malte.  Par  leur  dernier 
i1  testament  (1  580)  ilreçutla  terre  seigneuriale  du  Rameau,  en 

i  Dunois,  pour  lui  et  pour  ses  descendants  en  loyal  mariage; 

4°  Pierre,  IIe  du  nom,  auteur  de  la  Brancub  de  Boursay, 
marquise t  comtes  db  Courtarvel  (seule  branche  existante) 
rapportée  ci-après  ; 

|  5°  Jacques  de  Courtarvel,  seigneur  de  la  Courseure  et  de  la 

Chevalerie. 

XIV.  Charles  de  Courtarvel,  1er  du  nom,  cheva- 
ier,  seigneur  de  Courtarvel,  de  la  Lucassière,  de 
^zé,  de  Saint-Germain,  de  la  Paiilerie, au  Maine,  du 
\mt-de-Varennes,  de  Côtier,  de  la  Gaubertière,  en 
^njou,  etc.,  chevalier  de  l’ordre  du  Roi,  gentilhomme 
>rdinaire  delà  chambre  de  Henri  113  (précédemment 
;entilhomme  de  la  chambre  du  duc  d’Alençon;,  lieu- 


Jardinal ,  et  ledit  Jacques  était  fils  de  Léonard  de  Renty ,  et  d’A- 
;nès  d’I lliers. 

De  Courtarvel  :  d’azur,  au  sautoir  d’or,  cantonné  de  tG  losan- 
;es  du  meme,  4  en  chaque  canton. 

D’Avaugour  :  d’argent,  au  chef  de  gueules. 

De  Pezé  :  d’argent,  à  8  fusées  de  sable  en  fasce,  posées  5  et  5. 

Thoisnon  :  de  sable,  au  sautoir  d’argent,  cautonné  aux  1  et  4 
le  deux  croissants  du  même,  aux  2  et  3  d’une  gerbe  de  blé  ( alias 
in  roc  d’échiquier)  d’or. 

De  Rezay  :  d’argent,  à  3  fasces  d’azur,  accompagnées  de  i  0  lo¬ 
sanges  de  gueules,  3,  3,  3  et  1. 

De  Fromentières  :  d’argent,  à  deux  fasces  de  gueules. 

D’ Anthenaise  :  d'argent,  à  3  jumelles  de  gueules  en  bande. 

De  Montaillè  :  d’azur,  à  3  bandes  d’or;  au  chef  cousu  de  sa¬ 
ble,  chargé  de  3  croissants  d’argent. 

De  Renty  :  d’argent,  à  3  doloires  de  gueules,  et  en  cœur  une 
hure  de  sanglier  de  sable. 

De  Mailly  :  d’or,  à  3  maillets  de  sinople. 


26 


DE  COURTAIWEL. 


tenant  tle  la  compagnie  d’ordonnance  de  M.  de  La- 
vardin,  commandant  pour  le  roi  Henri  1 V  à  Sillé- 
le-Guillaume,  etc.,  épousa,  par  contrat  passé  devant 
le  Ménec,  notaire  à  Dinan,  le  24  août  1576,  Guionne 
x.èMieo»  :  DE  Trémigon,  fille  unique  et  héritière  de  feu  noble 
pu *uLé ciir  e puissant  messire  Gui  de  Trémigon  chevalier, 
«un  chaude  3  lu-  seigneur  du  Chalonge  et  du  Val,  et  de  noble  etpuis- 
sante  dame  Bonne  de  Bellouan,  dame  de  Bellouan, 
du  Bordage,  du  Bois-de-la-Motte  et  de  Tremereuc. 
Le  30  avril  1589  (1),  le  roi  Henri  III  écrivit  à  Charles 
de  Courtarvel  pour  lui  mander  qu’étant  à  la  veille  de 
marcher  contre  ses  ennemis  rebelles,  il  le  conviait, 
comme  étant  toujours  demeuré  ferme  dans  la  fidé¬ 
lité  qu’il  lui  devait  et  dans  l’affection  à  son  service, 
de  venir  l’assister  avec  ses  amis.  ( Preuves  de  cour). 
Après  la  mort  tragique  de  ce  prince,  le  seigneur  de 
Courtarvel  continua  à  servir  avec  le  même  zèle  le  roi 
Henri  IV,  son  successeur.  Il  y  eut  une  sentence  ren¬ 
due  en  l’élection  de  Saumur  le  9  juillet  1594,  par  la¬ 
quelle  il  fut  exempt  de  contribution  du  ban  et  arrière- 
ban,  attendu  qu’il  servait  actuellement  comme  lieute¬ 
nant  de  la  compagnie  d’hommes  d’armes  de  M.  deLa- 
vardin.  Charles  transigea  avec  Pierre  de  Courtarvel, 
son  frère,  le  13  avril  1609,  relativement  aux  succes¬ 
sions  de  leurs  père  et  mère,  par  acte  reçu  par  Mauny 
notaire  au  Mans.  Charles  de  Courtarvel  eut  de  son 
mariage  avec  Guionne  de  Trémigon  : 

1°  René,  Ifr  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Guionne  de  Courtarvel,  marie'e  le  19  août  1603,  avec 
Louis  de  la  V uuef  baron  de  la  Pierre  au  Maine,  seigneur 
de  Cotuhon  en  Bretagne,  chevalier  de  l’ordre  du  Roi  ; 

3o  Christoplilette  de  Courtarvel,  mariée  avec  Nicolas  dePlœuc, 
chevalier,  seigneur  de  Querharo  ,  frère  de  Vincent  de 


(l)  La  date  de  cette  lettre  est  remarquable,  en  ce  qu'elle  est  du 
jour  même  de  l’entrevue  de  Henri  III  avec  Henri,  roi  de  Navarre 
(depuis  Henri  IV),  entrevue  par  suite  de  laquelle  les  deux  princes 
réunirent  leurs  troupes  pour  marcher  contre  les  ligueurs  ,  maî¬ 
tres  de  la  ville  de  Paris.  {Art  de  vérifier  les  dates). 


I)E  COURTARVEL. 


27 


Plœuc,  époux  de  Susanne  de  Coelanezre,  dame  de  Kernat, 
en  bretane; 

4°  Elisabeth,  alias  ,  Jeanne  de  Courtarvel,  femme  d’Émeri  de 
Tournebu  ,  de  la  branche  des  barons  de  Livet  et  d’Es- 
neval. 

XV. René  de^Courtarvel,  IIe  du  nom,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Pezé,  de  la  Lucassière,duPont-de-Varennes, 
le  Saint-Germain,  de  Mont-Sain t-Jean,  deTrémigon, 

•eçut  de  son  père  la  seigneurie  de  Saint-Remy,  par 

hcte  passé  par  Revers,  notaire  à  Angers,  le  23  septem¬ 
bre  1597.  Il  transigea  sur  partage  avec  sa  sœur  Chris- 
Itophlette  le  22  mars  1 6 1 7,  et  s’allia,  par  contrat  du  1 7 
octobre  1621,  passé  devant  Patrix,  notaire  à  Tours, 
avec  Marie  de  Saint-Gelais  de  Lusignan,  fille  de  haut  üK  ^ 

!  .  .  .  .  i  rt  •  écartele,  aux  1  el  4 

et  puissant  seigneur  messire  Artus  de  Saint-Gelais  d’azur, à  u  croix  «ié- 
|de  Lusignan,  seigneur  de  Lansac,  marquis  de  Balon  et3  wei«s d'argent 
et  de  Françoise  de  Souvré  de  Gourtenvaux.  De  ce  TampLÏ 
mariage  sont  provenus  : 

1  o  René,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2o  Jacques  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  de  Trémigon. 

XVI.  René  de  Courtarvel,  IIe  du  nom,  chevalier, 
marquis  de  Pezé,  seigneur  de  Courtarvel,  de  la  Lucas- 
sière,  de  Mont-Saint-Jean,  de  Saint-Germain  de  Cou- 
làmer,  deMondan,  du  Pont-de -Varennes,  etc.,  parta¬ 
gea  avec  son  frère,  du  consentement  de  Marie  de 
Lusignan,  leur  mère,  la  succession  de  leur  père,  par 
acte  reçu  par  le  Fèvre,  notaire  au  Mans,  le  31  janvier 
1651  .Cefut  en  faveur  de  René  II  que  le  roi  Louis  XIV, 
par  lettres  du  mois  d'avril  1656  (enregistrées  le  3  août 
1663)  érigea  la  terre  de  Pezé  en  marquisat  avec  éta¬ 
blissement  de  foires  et  de  marchés.  (Dict.  des  Gaules 
et  de  la  France ,  par  l’abhé  Expilly,  t.  V,  p.  666). 

René  de  Courtarvel  avait  épousé,  par  contrat  du  24 

juin  1641 ,  passé  devant  Saint-Vaast,  notaire  au  châ-^  de 
teletdeParis,SéguineLEGitosDE  Princé,  fille  de  noble 
Charles  le  Gros,  seigneur  de  Princè  et  du  Bouchet, 
conseiller  du  roi,  lieutenant-général  à  Beaufort,  en 
Anjou,  et  de  dame  Claude  le  Pelletier.  Ils  laissèrent 
deux  fils  et  une  fille  : 


DF.  COURTARVEL. 


1«  Charles,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Louis-René  de  Courtarvel,  marié  avec  Eléonore  de  la  Hau- 
lonnière ,  fille  de  Charles  de  la  Hautonnière,  écuyer,  sei¬ 
gneur  de  Montaudin,  et  de  Guionne  de  Miniac.  Il  mourut 
sans  postérité  ; 

3°  Marie-Charlotte  de  Courtarvel,  mariée,  par  contrat  du  2  4 
septembre  1679,  avec  Pierre  de  Faudoas ,  chevalier,  comte 
deSérillac,  capitaine  au  régiment  d’Hocquincourt,  cavale¬ 
rie,  dont  postérité. 


U  t  Vassai»  : 
d'azur,  au  chevron 
d’nr,  accompagné  en 
chef  de  '2  roses  d’ar¬ 
gent,  et  en  pointe 
«l’une  coquille  du 
même. 


XVI.  Charles  de  Courtarvel,  IIe  du  nom,  chevalier, 
marquis  de  Pezé,  seigneur  de  Courtarvel,  de  la  Lu- 
cassière,  etc.,  épousa,  par  contrat  du  10  juillet  1673, 
passé  devant  Charles,,  notaire  au  châtelet  de  Paris, 
Madeleine  de  Vassan,  fille  de  inessire  Charles  de 
Vassan,  seigneur  de  Morsan-sur-Orge,  d’Ermenon¬ 
ville,  de  la  Tournelle  et  de  Germaincourt,  conseiller 
au  parlement  de  Paris,  et  de  dame  Marie  Monet.  Le 
marquis  de  Pezé  eut  de  ce  mariage  : 


1°  Louis  René,  dont  l'article  suit  ; 

2°  Hubert  de  Courtarvel,  marquis  de  Pezé,  chevalier  des  or¬ 
dres  du  roi,  lieutenant-général  des  armées.  11  naquit  en 
1680  ,  et  fut  connu  d’abord  sous  le  titre  de  chevalier  de 
Pezé.  Il  entra  de  bonne  heure  au  service.  Le  comte  de 
Tessé  ayant  été  pourvu  du  commandement  dans  le  Mila¬ 
nais  par  lettres  du  26  décembre  1  700,  le  chevalier  de  Pezé 
lui  fut  attaché  comme  aide  de  camp.  Il  se  distingua, 
le  9  juillet  1701  ,  dans  la  charge  brillante  que  fit  ce 
général  au  combat  de  Carpi  ,  puis,  au  mois  de  décembre 
suivant,  à  la  défaite  et  à  la  prise  du  baron  de  Mercy,  que 
le  prince  Eugène  avait  détaché  pour  surprendre  Mantoue. 
L’armée  impériale  ayant  fait  le  blocus  de  cette  ville,  blo¬ 
cus  qui  dura  plus  de  six  mois  jusqu’à  l’époque  où  le  duc 
de  Vendôme  força  l’ennemi  à  le  lever,  le  chevalier  de 
Pezé  prit  part  à  toutes  les  sorties  qui  eurent  lieu,  et  no¬ 
tamment  à  celle  du  22  mars  1702,  où  le  général  Traut- 
mansdorff  fut  battu  près  de  Saint-Antoine.  Le  grade 
d’aide-major  du  régiment  de  Bozelle  ,  dragons ,  lui  fut 
donné  le  1 S  mai  suivant.  Il  continua  à  servir  comme  aide- 
de-camp  du  comte  de  Tessé  et  se  trouva  aux  batailles  de 
San-Vittoria  et  de  Luzzara,  les  26  juillet  et  15  août.  Il 
eut  rang  de  capitaine  par  commission  du  25  février  1703. 
Au  mois  de  novembre  suivant  il  fut  fait  capitaine  réformé 
à  la  suite  du  régiment  Colonel -Général ,  dragons,  servit 
avec  ce  corps  en  Flandre  en  1704,  et  y  obtint,  en  1705  , 
une  compagnie  qu’il  commanda  à  l’armée  du  Rhin  la 
même  année,  puis  à  celle  de  la  Moselle  sous  le  maréchal 


DE  COURTARVEL. 


29 


de  Villars  en  4  706.  Il  quitta  sa  compagnie  île  dragons 
pour  passer  enseigne  au  régiment  des  gardes-françaises  le 
9  fe'vrier  4  707.  Il  y  devint  successivement  sous-lieutenant 
et  sous-aide  major,  les  6  mars  et  23  novembre  de  la  meme 
année.  Il  combattit  à  Oudenarde  en  4  708,  fut  nomme  à 
une  lieutenance  dans  le  même  corps  le  26  fe'vrier  4  709,  et 
prit  part  à  la  bataille  de  Malplaquet.  Il  continua  à  servir 
en  Flandre  en  4  74  4  ,  et  fut  nomme'  capitaine  aux  gardes  le 
4  2  ile'cembre.  Il  commanda  sa  compagnie  aux  sièges  de 
Landau  et  de  Fribourg  en  4  74  3.  Il  fut  nomme,  le  1er  avril 
4  746,  gentilhomme  de  la  manche  du  roi,  puis  gouverneur 
delà  Meute  (gouvernement  crée  pour  lui)  par  provisions  du 
4  0  août  4  74  9.11  se  démit  de  sa  compagnie  des  gardes  en  pas 
sant  colonel-lieutenant  du  régimentdu  Roi,  infanterie,  par 
commission  du  4  6  décembre  suivant.  Il  fut  créé  brigadier 
d’infanterie  le  20  juin  4  720  ,  et  chevalier  de  l’ordre  de 
Saint-Louis  en  la  même  année.  Il  prit  le  titre  de  marquis 
de  Pezé  en  se  mariant,  le  22  novembre  4  722,  avec  Lydie- 
Nicole  de  Berenghien ,  morte  à  26  ans,  en  4  730,  sœur  des 
marquises  de  Vieuxpont  et  de  Séneçey,  et  fille  de  Jac¬ 
ques-Louis  de  Bérenghien  ,  marquis  de  Châteauneuf  et  du 
Plessis-Bertrand,  chevalier  des  ordres  du  roi,  premier 
écuyer  de  Sa  Majesté  ,  et  de  Madeleine-Elisabeth -Fare 
d’Aumont,  fille  aîné  de  Louis,  duc  d’Aumont ,  pair  de 
France.  En  la  même  année  4  722  ,  le  marquis  de  Pezé  fut 
pourvu  des  gouvernements  de  Rennes  et  du  château  de 
Madrid  près  Boulogne  et  Paris,  puis  créé  maréchal  de 
camp  le  24  avril  172  7.  Employé  dans  ce  grade  et  comme 
maréchal-général  des  logis  de  l’armée  d’Italie  par  ordre 
du  6  octobre  4  733  ,  il  servit  la  même  année  aux  sièges  de 
Gerra  d'Adda,  de  Pizzighitone  et  du  château  de  Milan,  et 
la  suivante  à  ceux  de  Sarravalle  et  Novarre,  du  fort  d’A- 
rona  et  de  Tortone,  ainsi  qu’à  la  bataille  de  Parme  au  mois 
de  juin.  Il  fut  élevé  au  grade  de  lieutenant-général  des 
armées  du  roi  le  4er  août.  Sa  belle  conduite  à  la  bataille 
de  Guastalla,  le  4  9  septembre  suivant  (4  734)  lui  mérita 
d’être  nommé  par  le  roi  chevalier  de  ses  ordres  le  4  8  oc 
tobre.  Mais  atteint  dans  cette  bataille  d’une  blessure  grave, 
il  succomba  à  Guastalla  le  2  5  novembre  de  la  même  année, 
et  sa  mort  empêcha  qu’il  ne  fût  reçu  dans  l’ordre  du  Saint- 
Esprit.  {Dépôt  de  la  guerre)  Mémoires  du  temps ;  Chro¬ 
nologie  historique  militaire ,  t.  V,  p.  4  79).  Le  marquis  de 
Pezé  n’a  laissé  qu’une  fille  : 

Louise-Madeleine  de  Courtarvel,  née  le  4  2  février  4  727, 
mariée,  le  24  mai  4  743,  avec  Armand-Mathurin,  mar¬ 
quis  de  Vassé,  vidame  du  Mans,  alors  colonel  du  ré¬ 
giment  de  Picardie,  dont  postérité  ; 

0  Henri-Hubert  de  Courtarvel,  nommé,  en  4  724  ,  abbé  com- 
mendataire  de  Beaupré,  diocèse  de  Beauvais,  et  en  4  728, 
de  Saint-Jean  d’Angely,  diocèse  de  Saintes,  aumônier  du 


30 


1)E  COURTARVEL. 


XuiBàULT 

nBLik  Rocmb-Tülon; 
écartelé,  aux  1  et  4 
d’argent,  au  chevron 
d’azur,  au  chef  du 
même,  qui  est  Thi¬ 
bault-,  aux',  2  et  3 
d’azur,  au  sautoir 
alésé  d’or,  qui  est  de 
Noblet. 


roi  et  'vicaire-général  de  l’évéché  de  Nantes ,  décédé 
château  de  Montfort,  près  le  Mans,  en  avril  1771 ,  à  l’â 
de  94  ans  et  demi  ; 

4°  Nj..*-  de  Courtarvel,  abbesse  du  Mans  ; 

5°  N .  de  Courtarvel,  mariée  à  N .  de  la  Vallée ,  v 

comte  de  Champfleur  ; 

6°  Jacqueline  de  Courtarvel,  épouse  de  Louis  de  Bressea 
marquis  de  Montfort-le-Rotrou,  dont  postérité. 

XVII.  Louis-René  de  Courtarvel  ,  chevalier 
marquis  de  Pezé,  seigneur  de  Courtarvel,  de  la  Lu 
cassière,  etc.,  né  le  16  avril  1676,  fut  reçu  page  d 
roi  en  sa  petite  écurie  en  1692  (1).  U  épousa  e 
1732  Louise-Charlotte  Thibault  de  la  Roche-Tu 
lon,  veuve  du  marquis  de  Montifault.  Le  marquis  d 
Pezé  en  eut  un  fils  et  deux  filles  : 


1°  N .  de  Courtarvel,  marquis  de  Pezé,  officier  au  régi 

ment  du  Roi,  infanterie,  en  4  759,  mort  sans  postérité  ; 

2°  Louise- Jeanne-Marie  de  Courtarvel-Pezé,  mariée  ,  le  2 
mai  4  755  avec  Joachim  de  D  reux,  marquis  de  Brézé,  baroi 
de  Berrye,  depuis  lieutenant-général  des  armées  du  roi 
grand-  maître  des  cérémonies  de  France,  gouverneur  d 
Loudun  et  du  Loudunois,  décédé  en  4  784,  aïeul  du  mar 
quis  de  Brézé,  pair  de  France  ; 

3°  Henriette-Charlotte-Marie  de  Courtarvel-Pezé,  mariée,  1 
2  2  février  4  764  ,  avec  Michel-Pierre -François,  comt 
d’ Argouges,  marquis  de  la  Chapelle-la-Reine,  lieutenant 
général  des  armées  du  roi,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint 
Louis,  dont  une  fille,  mariée  au  prince  de  Talmont. 


BRANCHE  DE  BOURSAY, 

MARQUIS  ET  COMTES  DE  COURTARVEL. 

( Seule  branche  existante .) 

XIV.  Pierre  de  Courtarvel,  II®  du  nom,  cheva¬ 
lier,  seigneur  de  Boursay,  du  Grand-Bouchet,  de 
Saint-Germain  de  Coulamer  et  autres  lieux,  fils 


(4)  Ses  preuves,  faites  au  mois  de  septembre  4  6  92,  et  signées 
iy Hozier ,  se  trouvent  à  la  bibliothèque  du  Roi,  section  des  ma- 
n  uscrits. 


DE  COURTARVEL. 


31 


miné  de  Jacques  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur 
le  Courtarvel,  de  Pezé,  de  la  Lucassière,  etc.,  che¬ 
valier  de  l’ordre  du  Roi,  et  de  dame  Susanne  Thois 
bon,  épousa,  par  contrat  passé  devant  René  Chenin, 
lotaire  à  Montdoubleau,  le  17  septembre  1582, 

Charlotte  de  Coutajvces,  fille  de  feu  messire  Gui!-.,  nB Cwtaxchs. 

l  ,  — _  .  ,  n  |  ivt  *  a  azur,  a  deux  fasces 

laume  de  Coutances,  seigneur  de  Raillou,  de  Ne-  Argent,  bordée*  de 
gron,  etc.,  chevalier  de  1  ordre  du  Roi,  et  de  dame  de  3  liants  «iw,  s 
ienée  d’Azay.  Elle  fut  assistée  par  Louis  de  Cou-  el rautr"  e“ 
lances,  écuyer,  seigneur  de  Négron,  son  frère,  et  le 
outrât  fut  ratifié  par  Charles  de  Coutances,  seigneur 
|le  Baillou,  chevalier  de  Tordre  du  Roi,  leur  frère 
lîné.  Pierre  de  Courtarvel  fit  un  accord  avec  ses 
mfants,  le  17  décembre  1609,  relativement  au  par¬ 
tage  de  la  succession  de  Charlotte  de  Coutances,  leur 
Jnère.  Il  reçut  une  lettre  du  roi  Louis  XIII,  datée  de 
^ris  le  20  mars  1617,  par  laquelle  S.  M.  lui  dé¬ 
fendait  expressément  de  se  battre  en  duel  avec  le 
ieigneur  des  Boutets,  ayant  ordonné  au  comte  de 
Saint-Pol  de  les  entendre  tous  deux  et  de  terminer 
leur  différent.  ( Preuves  de  cour).  Pierre  II  de  Cour¬ 
tarvel  eut  de  son  mariage  avec  Charlotte  de  Cou¬ 
tances  : 

Foulques  de  Courtarvel  ,  chevalier,  seigneur  du  Grand- 
Bouchet,  mort  sans  postérité'  avant  le  27  mars  1631,  date 
d’un  partage  fait  par  ses  frères  et  sa  sœur  Renée  ; 

S»°  Pierre  de  Courtarvel ,  chevalier  ,  seigneur  du  Grand-Bou¬ 
chet,  marié,  avant  le  21  novembre  1619,  avec  Renée  de 
Marescot ,  fille  de  François  de  Marescot,  écuyer,  et  de  Jac¬ 
queline  de  Dampierre.  Leur  fille  : 

Claude  de  Courtarvel,  épousa  Denis  des  Loges ,  cheva 
lier  (frère  de  Jeanne  des  Loges,  épouse  de  Joachim  de 
Courtarvel  de  Boisgencif)  et  fille  de  Martin  des  Loges, 
écuyer,  et  de  Jeanne  des  Personnes  ; 

3o  François,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

A0  Renée  de  Courtarvel,  mariée  avec  Louis  des  Pierres, 
écuyer  ,  seigneur  de  Maltrave,  paroisse  de  la  Chapelle- 
Vicomtesse. 


XV.  François  de  Courtarvel,  1er  du  nom,  cheva¬ 
lier,  seigneur  de  Boursay,  de  la  Mabilière,  de  Saint- 
Hilaire,  etc.,  épousa,  par  contrat  passé  au  lieu  sei- 


32 


DE  COURT ARV EL. 


gneurial  de  Villegomblain,  le  12  février  1613,  (le¬ 
vant  Michel  Choffôurneau,  notaire  de  la  cour  de 
«■f>m*sao:  Vendôme,  demoiselle  Ilenée  de  Fresneau,  fille  de 
dwràtompl^e! Charles  de  Fresneau,  écuyer,  seigneur  des  Ploux,  et 
mémo  î’j'Sï  dU  (^e  feu  dame  Françoise  de  Racine  de  Villegomblain. 

Le 23  août  1636,  FrançoisdeGourtarvel  fut  exempté, 
par  sentence  du  bailli  de  Vendômois,  de  contribuer 
au  ban  et  arrière-ban,  attendu  le  service  qu’il  avait 
rendu  dans  le  régiment  du  seigneur  de  Boisruffin, 
comme  lieutenant  de  la  compagnie  de  M.  de  Brage- 
longne,  tant  que  ce  régiment  avait  été  sur  pied. 
François  de  Courtarvel  et  Renée  de  Fresneau  sont 
rappelés,  le  13  mars  1663,  dans  le  partage  de  leurs 
successions,  fait  par  leurs  enfants  dont  les  noms 
suivent  : 

1o  François,  IIe  du  nom,  mentionné  ci-après  ; 

2»  Claude  de  Courlarvel,  chevalier,  seigneur  de  Saint  Denis, 
de  Rocheux  et  en  partie  de  Boursay,  baptisé  dans  l’église 
deBoursay  le  2  avril  1617,  marié,  vers  1660,  avec  Marie 
lie  V arennes ,  fille  de  Henri  de  Varennes,  chevalier,  et 
de  Marie  de  Rouault.  Il  en  eut  : 

A.  Jean-René  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  de  Ro¬ 
cheux,  co-seigneur  de  Boursay.  Il  se  maria ,  vers 
1690,  avec  Marie-Anne  de  Vernaison ,  fille  d’Étienne 
de  Vernaison,  écuyer,  seigneur  des  Forges,  exempt 
des  gardes  du  corps  de  Monsieur  ,  frère  du  roi  , 
èt  de  Marie  de  Reneaulme.  De  ce  mariage  sont  pro¬ 
venus  : 

a.  Etienne  de  Courtarvel,  abbé  commendataire  de 

Verteuil,  au  diocèse  de  Bordeaux,  en  1752,  cha¬ 
noine  de  la  cathédrale  de  Blois  et  vicaire-général 
de  ce  diocèse,  décédé  peu  après  l’année  1784, 
âgé  de  près  de  cent  ans;  ^ 

b.  Anne  de  Courtarvel,  mariée  vers  17(5,  avec 
Etienne  d' Aguet,  écuyer,  seigneur  de  Beauvoir, 
capitaine  au  régiment  deBlésois,  infanterie,  dont 
une  fille  : 

Marie- Anne  d’Aguet  de  Beauvoir,  mariée ,  le 
13  mai  174  3,  avec  Pierre- Alexandre  d’Alès> 
chevalier,  seigneur  de  Corbet; 

B.  Marie  de  Courtarvel  ,  épouse  de  N .  Chenu  , 

écuyer  ; 

5o  Jean  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  de  Saint-Hilaire 


DE  COU RT AUTEL. 


33 


des  Béruères,  etc.,  baptisé  dans  l’église  de  Boursay  le  2  5 
juin  1619.  Il  servit  le  roi  pendant  les  campagnes  de  1  657  et 
1638.  En  1698  il  fit  enregistrer  ses  armoiries  à  Y  Armorial 
de  la  généralité  de  Tours  (fol.  248).  Il  avait  épousé  Marie 
»!  Peschard,  fille  de  Jean  Peschard,  écu  yer,  seigneur  des 
Rouaudières ,  et  d’Anne  Boutrais.  Il  en  eut  deux  fils  et 
une  fille  : 

l  A.  Jean-François  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  de 

Saint-Hilaire,  mort  sans  postérité  ; 

B.  Marc-Antoine  de  Courtarvel.  En  1698,  il  fit  enregis¬ 
trer  ses  armes  à  Y  Armorial  de  la  généralité  d’Or¬ 
léans  (fol.  217).  Il  n’eut  qu’une  fille  : 

N .  de  Courtarvel,  mariée  avec  N....  de  Pré , 

chevalier,  seigneur  de  Louaillé  en  Beauce  ; 

C.  Marie  de  Courtarvel,  épouse  de  Claude-François  le 
Breton,  seigneur  des  Bordages  ; 

4°  René  de  Courtarvel,  chevalier,  seigneur  de  Courtarvel,  de 
|  Rocheux,  de  Lessart,  des  Loges,  etc.,  baptisé  en  l’église 
de  Boursay  le  4  avril  1 621 ,  vivant  en  1667.  Il  avait 
épousé  Claude  Peschard,  sœur  de  Marie,  femme  de  Jean 
;  de  Courtarvel,  son  frère.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants  : 

A.  François  de  Courtarvel,  écuyer,  seigneur  des  Loges, 
qui  fit  enregistrer  ses  armes,  en  1698,  à  Y  Armorial 
de  la  généralité  d’Orléans  (fol.  274).  Sa  postérité  est 
éteinte  ; 

B.  Anne  de  Courtarvel,  dame  de  Corbon,  qui  vivait  à 
la  même  époque,  alors  femme  de  René-Gilles  de  Bar- 
ville ,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu.  On  la  croit  sœur  de 
François  de  Courtarvel  ; 

5°  Alexis  de  Courtarvel ,  chevalier,  seigneur  de  Saint-Ger¬ 
main ,  baptisé  en  l’église  de  Boursay  le  25  août  1632.  Il 
I  embrassa  l’état  ecclésiastique  et  fut  prêtre  et  docteur  de 
Sorbonne  ; 

6°  Charlotte-Cécile  de  Courtarvel  ,  morte  avant  l'année 
1663. 

XVI.  François  de  Courtarvel,  II*  du  nom,  che- 
alier ,  seigneur  de  Boursay ,  de  la  Guinière  ,  du 
bulay>  etc.,  l’un  des  cent  gentilshommes  de  la  mai- 
in  de  Louis  XIII  et  gentilhomme  ordinaire  de  la 
hambre  de  Louis  XIV,  commandant  pour  S.  M.  à 
ontmirail,  au  Perche,  fut  baptisé  en  l’église  parois- 
ale  de  Boursay  le  29  septembre  1614.  Il  épousa  en 
remières  noces,  par  contrat  du  27  février  1634, 
eçu  par  Marin  Pingault,  notaire  au  Mans,  Marie 

5 


34 


DE  COURTARVEL. 


OuRCBàn  : 


i.b  Féron  i 
d«  sabl«,  à  3  faanes 
•l’argent. 


Oiirceau  ,  fille  et  héritière  en  partie  de  feu  nobl 
François  Ourceau,  bailli  de  la  prévôté  royale  di 
Mans,  et  de  dame  Marie  Danguy.  François  de  Cour 
tarvel  reçut  un  ordre  du  roi,  le  21  janvier  1641,  pou 
commander  dans  la  ville  et  le  château  de  Montmi 
rail,  au  Perche-Gouet,  et  un  autre  ordre  fut  donn 
par  S.  M.  aux  habitants  des  bourgs  et  villages  envi 
ronnants  pour  qu’ils  eussent  à  assister  le  seigneur  d 
Boursay  dans  la  défense  de  cette  place  contre  le 
gens  de  guerre  qui  avaient  été  soudoyés  contre  1 
service  du  roi  pour  la  surprendre.  François  II  d 
Courtarvel  épousa  en  secondes  noces,  par  contn 
passé  devant  Gervais  Rousseau,  notaire  au  Mans,  1 
1er  février  1656,  Renée  le  Féron,  fille  de  Jacques  1 
Féron,  écuyer,  seigneur  de  Laune  et  de  Boisapres 
et  de  Nicole  du  Chesne,  et  sœur  de  messire  Franco 
le  Féron,  chevalier,  seigneur  de  Laune,  qui  fut  pre 
sent  au  contrat.  En  1667,  François  de  Courtarv< 
produisit  ses  titres  devant  M.  d’Aubray,  intendai 
de  la  généralité  d’Orléans.  Il  est  dit  dans  sa  pre 
duction  «  que  l’ancien  château  de  Courtarvel  éta 
»  encore  possédé  par  messire  René  de  Courtarve 
)>  chevalier,  marquis  de  Pezé,  avec  le  village  qi 
»  portait  le  même  nom,  ce  qui  était  la  marque  vér 
»  table  des  plus  anciennes  maisons  du  royaume,  v 
fut  maintenu  avec  ses  frères  par  cet  intendant 
24  janvier  1667.  Il  n’eut  d’enfants  que  de  sapremièi 
femme,  savoir  : 


1.  César,  Ie'  du  nom  ,  qui  suit  ; 


2°  Pierre  de  Courtarvel, 

3°  Gabrielle  de  Courtarvel, 


décédés  avant  l’année  1667; 


4 o  Françoise  de  Courtarvel; 

5*  Angélique  de  Courtarvel; 

6°  Charlotte  de  Courtarvel ,  mariée  à  Pompone  de  Pari 
chevalier,  seigneur  de  Guigné. 


XVII.  César  de  Courtarvel,  I6i  du  nom,  chevi 
lier,  seigneur  de  Saint-Remy,  de  Boursay,  de  Liei 
ville,  de  Verdes,  etc.,  né  le  17  février  1642,  fut  non 
nié  capitaine  au  régiment  de  Louvigny,  infanterie 


DE  COURTARVEL. 


35 


»r  commission  du  1er  octobre  1666,  et  fut  incorpo- 
î  avec  sa  compagnie  dans  le  régiment  du  Roi  le  31 
mvier  1670.  Il  passa  enseigne  dans  la  compagnie 
jlonelle  du  régiment  des  gardes-françaises  en  1671 
t  y  fut  fait  sous-lieutenant  le  21  avril  1672.  11  ser¬ 
ait  sous  le  prince  de  Condé  en  1674.  11  devint  aide- 
îajor  au  même  régiment  le  29  novembre  1679,  puis 
eutenant  le  17  février  1681.  La  gravité  des  blessu- 
es  qu’il  reçut  à  la  guerre  l’obligea  de  quitter  le  sér- 
ice,  ainsi  que  le  porte  un  ordre  du  roi,  du  21  avril 
692,  pour  le  dispenser  du  service  personnel  à  l’ar- 
ière-ban.  11  avait  épousé,  avec  dispense  de  Rome 
es  calendes  d’avril  1688,  et  par  contrat  du  29  juin 
e  la  même  année,  passé  devant  Jean  Chasselon,  no- 
aire  et  tabellion  royal  au  Maine,  Marie -Anne  de  de  r.oü»«cu  : 
Ioutances,  fille  de  défunts  messire  Elysée-Joseph  de  '  pB8’ 
’outances,  chevalier,  seigneur  de  Baillou,  de  Va- 
ennes,  de  Berfay,  de  la  Selle-Draon,  de  la  Selle- 
iuénaut,  etc.,  et  dame  Hélène  Foulon  de  Clesme.  11 
nourut  avant  l’année  1717,  laissant  de  Marie-Anne 
le  Coutances,  qui  lui  survécut,  un  fds,  qui  suit. 

XVIII.  César  de  Courtarvel,  II®  du  nom,  cheva- 
ier,  marquis  de  Saint-Remy ,  seigneur  de  Boursay, 
le  Verdes,  de  Lierville,  de  Romainville,  du  Fresne, 
lela  Foltière,  de  Vierthiville,  de  Saurency,  etc.,  bapti¬ 
sé  le  15  septembre  1694,  épousa,  par  contrat  du  13 
lécembre  1719,  passé  dans  le  couvent  de  Sainte-Ge- 
leviève  de  Chaillot,  devant  Dona  et  son  confrère, 
îotaires  au  châtelet  de  Paris,  Marie-Jeanne  de  Pru- 
nelé,  née  à  Paris  le  10  décembre  1692,  et  décédée  de  gueiîiês"^ ann,;. 
m  1733,  fille  de  feu  haut  et  puissant  seigneur  messire  ,elsd’0''’  3  2  el1 
îlules,  marquis  de  Prunelé,  seigneur  de  Saint-Ger- 
piain-le  Désiré  , lieutenant  aux  gardes-françaises,  et  de 
dame  Marguerite  Dorât.  César  II  rendit  hommage  au 
bailliage  de  Châteaudun,  le  1 4  juillet  1717,  pour  les 
fiefs  et  seigneuries  de  Verdes  et  de  Lierville,  rele¬ 
vants  du  comté  de  Dunois.  Il  mourut  le  8  septembre 
1757,  laissant  de  son  mariage  : 

Jean-Louis-Hubert,  marquis  de  Courtarvel,  chevalier,  sei¬ 
gneur  patron  de  Baillou,  de  Valenncs,  de  Lierville,  de 


36 


DE  COURTARVEL. 


Verdes,  de  Romainville,  de  Bersay,  et  de  la  Tour  des  Dé¬ 
fais,  né  le  4  janvier  172  2,  capitaine  au  régiment  du  Roi, 
infanterie,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  marh 
tôle  9  mai  1  757,  avec  Marie-Louise  Petit  de  la  Guierche, 
morte  en  1760,  fille  de  Gilbert  Petit,  vicomte  de  la  Guier* 
che,  et  d’Anne-Marie  de  la  Mauvoisinière  ;  2°  par  contrat 
du  19  avril  1 762,  passé  devant  Ruel  et  Duhamel,  notaires  à 
Bayeux,  avec  Marie-Anne  de  Faudoas ,  décédée  en  émigra 
tion  à  Munster  en  1799,  fille  de  haut  et  puissant  seigneui 
messire  Marie-Charles-Antoine  de  Faudoas,  marquis  deCa- 
nisy,  baron  du  Hommet,  seigneur  d’Englesqueville ,  etc., 
chevalier  de  l’ordrede  Saint-Louis,  lieutenant  pour  le  roi  en 
Basse-Normandie,  et  gouverneur  des  ville  et  château  d’A 
vranches,  et  de  haute  et  puissante  dame  Marie-Thérèse  d< 
Boran  de  Castilly.  Le  marquis  de  Courtarvel  est  mort  sans 
postérité  en  1 781  ; 

2°  René-César,  qui  suit  : 

3°  Marie- Jeanne  de  Courtarvel,  née  le  25  novembre  1725, 
morte  sans  avoir  été  mariée  en  1772,  au  couvent  de! 
grandes  Cordelières,  à  Paris,  où  elle  s'était  retirée. 

XIX.  fiené-César,  comteDE  Courtarvel,  chevalier, 
seigneur  patron  deBaillou,  de  laCour-de-Souday,  de 
Boursay,  de  Valennes,  de  Verdes,  de  la  Quenti- 
nière,  etc.,  officier  au  régiment  de  la  Marine,  infan¬ 
terie,  épousa,  par  contrat  passé  au  château  de  Fon- 
taine-la-Guyon,  le  5  mars  1759,  et  reçu  par  Guillaume- 
Louis  Marie,  notaire  royal  à  Chartres,  Françoise- 
Thérèse  des  Ligneris,  fille  de  inessire  Louis-François 
fretté  desLigneris,  chevalier,  seigneur  des  Ligneris,  deFon 
chargé  taine-la-Guyon,  de  Beauvais ,  de  la  Mairie,  etc.,  et  de 
,"dv  dame  Marie-Françoise  d’Avignon.  Le  1 1  mai  suivant, 
le  comte  de  Courtarvel  fit  hommage  au  roi,  au  bureau 
des  finances  de  la  généralité  de  Tours,  pour  les  terre 
fief  et  seigneurie  de  Souday,  mouvant  de  laharonnie 
de  Montdoubleau,  hommage  renouvelé  le  24  août 
1766.  De  son  mariage  avec  Françoise-Thérése  des 
Ligneris  sont  issus  quatre  fils  : 

1°  Louis-François-René,  marquis  de  Courtarvel,  pair  de 
France,  lieutenant-général  des  armées  du  roi,  grand- 
croix  de  l’ordre  de  Saint-Louis ,  etc.  11  naquit  au  château 
de  la  Cour,  paroisse  de  Souday,  le  19  décembre  1759.  Il 
entra  au  service  le  31  janvier  1  776,  comme  sous-lieute¬ 
nant  dans  le  régiment  de  Guiennc,  infanterie,  y  fut 


DE  COUHTÀRVEL. 


37 


gommé  capitaine  à  la  suite  le  28  avril  1778,  et  servit  avec 
ce  corps  en  Corse.  Dans  la  meme  année  il  passa  capitaine 
dans  les  dragons  de  Penthièvre,  et  devint  mestre  de  camp 
en  second  de  ce  régiment  en  1 783.  Il  fît  ses  preuves  de  no¬ 
blesse  pour  les  honneurs  de  la  cour,  devant  M.Chérin,  gé¬ 
néalogiste  des  ordres  du  roi,  au  mois  d’octobre  1780  ,  et 
monta  dans  les  carrosses  deSaMajesté  et  la  suivit  à  la  chasse 
le  20  mars  1781.  Il  fut  nommé, en  1786,  colonel  comman¬ 
dant  du  régiment  de  Vivarais,  infanterie.  En  1790,  ce  ré¬ 
giment  s’étant  révolté  contre  le  lieutenant-colonel,  le  mar¬ 
quis  de  Courtarvel  sut ,  au  péril  de  sa  vie,  et  par  le  seul 
ascendant  de  son  caractère ,  ramener  à  l’obéissance  une 
soldatesque  égarée  et  furieuse.  Emigré  en  1791  ,  il  fit  les 
campagnes  en  Allemagne  sous  les  drapeaux  des  princes 
français,  à  la  tête  des  officiers  du  régiment  de  Vivarais, 
puis  celles  de  Portugal ,  avec  le  grade  de  major  du  régi¬ 
ment  de  Castries  à  la  solde  de  l’Angleterre,  jusqu’en  18  02. 
Il  avait  été  décoré  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  au  camp  de 
Harbourg,  en  1 795,  etl’année  suivante,  leroi  Louis  XVIII 
l’avait  promu  au  grade  de  maréchal  de  camp ,  dont  il  re¬ 
çut  le  brevet  en  Portugal.  Il  fut  créé  lieutenant-général 
des  armées  du  roi,  le  22  juin  1814.  En  1816,  il  fit  partie 
de  la  commission  d’officiers  généraux  chargée  par  le  roi  de 
fixer  les  grades  et  récompenses  dus  aux  anciens  officiers  des 
armées  royales.  Le  marquis  de  Courtarvel  fut  créé  com¬ 
mandeur  de  l’ordre  de  Saint-Louis  par  brevet  du  1er  mai 
1 821 ,  et  chevalier  delà  Légion-d’Honneur  par  ordonnance 
du  1er  août  de  la  même  année.  Choisi  par  le  roi,  les  13 
mars  et  10  octobre  1821,  pour  présider  le  collège  électoral 
de  Loir-et-Cher,  le  marquis  de  Courtarvel  a  été  élu  à  ces 
deux  époques  membre  de  la  chambre  des  députés  par  ce 
département,  puis,  en  1824,  membre  de  la  chambre  sep¬ 
tennale,  et  a  été  décoré  delà  grand-croix  de  l’or  dre  de  Saint- 
Louis  le 23  mai  1825.  Il  fit  partie  de  la  création  de  pairs 
de  France  faite  par  le  roi  Charles  X  le  5  novembre  1827.  Le 
marquis  de  Courtarvel  est  mort  sans  enfants  le  27  juin 
1841.  Ilavait  épousé,  par  contrat  du  6  juillet  1783,  signé 
par  le  roi  et  la  famille  royale  (mariage  célébré  le  14  du 
même  mois), Marie-Louise  de  Lambert,  fille  de  Henri-Jo¬ 
seph,  marquis  de  Lambert,  maréchal  de  camp,  comman¬ 
deur  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  inspecteur-général  de  ca¬ 
valerie,  membre  du  conseil  de  guerre  et  gouverneur  de  la 
citadelle  d’Arras  (décédé  en  1808,  officier  général  au  ser¬ 
vice  de  Russie)  et  de  dame  Marie  Anisson  du  Perron  ; 

3°  Claude-René-César,  dont  l’article  suit  ; 

5°  Jean-Louis-René,  chevalier  de  Courtarvel,  né  le  5  juillet 
1763,  admis  chevalier  de  l’ordre  de  Malte  de  minorité  le 
4  août  1770,  reçu  page  de  la  reine  en  1777,  et  nommé 
lieutenant  de  vaisseau  de  la  marine  royale  en  1788.  Il  a 
fait  les  campagnes  de  l’émigration  et  servi  avec  son  frère  aîné 


38 


DE  COURTARVEL. 


dans  le  régiment  de  Castries.  11  a  été  nommé  chevalier  de 
l’ordre  de  Saint-Louis  en  1 799,  et  capitaine  de  vaisseau  du 
roi  en  <814; 

4 o  Jules-Honoré -César,  vicomte  de  Courtarvel,  né  le  15  jan¬ 
vier  1768,  admis  chevalier  de  Malte  de  minorité  le  1 8  sep¬ 
tembre  suivant.  Il  fut  nommé  sous-lieutenant  au  régiment 
de  Navarre  en  1783,  capitaine  dans  les  chasseurs  de  Lor¬ 
raine  en  1788,  puis  chef  d’escadron  et  chevalier  de  l’ordre 
de  Saint-Louis  en  1814.  En  1824,  il  a  été  élu  membre  de 
la  chambre  des  députés  parle  département  d’Eure-et-Loir. 
Il  n’a  point  d’enfants  de  son  mariage  contracté  au  mois  de 
septembre  1803  avec  Élisabeth  Gueau  de  Reverseaux , 
fille  de  Jacques-Philippe-Ignace  Gueau,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Reverseaux  ,  président  au  grand  conseil  en 
1768. 

XX.  Claude-René-César,  comte,  puis  marquis  de 
Courtarvel,  pair  de  France,  maréchal-de-camp,  chef 
des  nom  et  armes  de  sa  maison,  est  né  à  Chartres,  le 
1er  avril  1761,  et  a  été  reçu  chevalier  de  l’ordre  de 
Malte  de  minorité  le  24  mai  de  la  même  année.  Il 
entra  aux  pages  de  la  reine  en  1775,  et  en  sortit 
pour  passer  officier  au  régiment  de  Guienne,  infan¬ 
terie.  En  1783,  il  fut  nommé  capitaine  au  régiment 
de  Penthièvre,  dragons.  Il  fut  breveté  colonel  de 
cavalerie  et  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  le 
13  août  1814.  L’année  suivante  il  fut  nommé  com¬ 
mandant  des  gardes  nationales  de  Châteaudun,  et 
président  du  collège  électoral  d’Eure-et-Loir.  Elu, 
la  même  année,  membre  de  la  chambre  des  députés, 
par  ce  département,  il  a  siégé  jusqu’en  1823.  Il  a  été 
nommé  gentilhomme  honoraire  de  la  chambre  du 
roi  le  22  avril  1821,  maréchal  de  camp  en  1822,  et 
élevé  à  la  pairie  par  ordonnance  royale  du  23  dé¬ 
cembre  1823.  Depuis  lors  il  a  siégé  sans  interruption 
à  la  chambre  des  pairs.  Le  24  décembre  1823,  le  roi 
le  choisit  pour  présider  le  collège  électoral  du  dé¬ 
partement  d’Eure  et-Loir.  Il  a  épousé  1°  par  contrat 
du  9  mai  1804,  Anne-Marguerite  de  Lubersàc,  morte 
de  ;i^riouP sans  enfants  le  17  mars  1827,  fille  de  Jean-Louis  de 
panant  d'or  Lubersàc  ,  lieutenant-général  des  armées  du  roi, 
grand-croix  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  et  de  Marie- 
Jeanne-EHsabeth  de  Magorithier  de  Laubanie;  2°  le 


DE  COURTARVEL. 


39 


i  août  1828,  Aliénor-Louise-Caliste-Marie-Julietle- 
Vlathilde  de  Becdelièvre,  fille  de  Louis-Marie-Chris  •  UB  bhcoe utm  : 
ophe,  marquis  de  Becdelièvre,  gentilhomme  hono-  ^  8^J*;ir“  *récflr°* 
aire  de  la  chambre  du  roi,  et  de  Caliste-Francoise- et  fichées  d'i"ree"t- 
loseplnne  de  Larlan  de  llocherort.  De  ce  mariage  p°*»ie  d’u"e  coquit. 

u  le  du  même. 

;ont  issus  : 

lo  René  de  Courtarvel,  né  le  14  août  1  830  ; 

2°  Ludovic  de  Courtarvel,  né  le  *  mars  1832  ; 

3°  Aliénor  de  Courtarvel,  née  le  9  août  1834  ; 

4°  Alix  de  Courtarvel,  née  le  12  décembre  183  7. 


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DE  DELLEY  D’ASNENS, 

Seigneurs  d’Asnens,  de  Delley,  dePortalban,  au  pays 
de  Vaud  ;  de  Missy,  deCortans,  enBresse;  d’Agieu, 
de  la  Garde,  de  Blancmesinil,  comtes  de  Delley, 
^arow5D’AscHÈRES  et  de  Rougemont,  d’Avaize,  etc., 
en  Dauphiné,  Ile-de-France,  Orléanais  et  Franche- 
Comté.  , 


Armes  :  d'azur ,  au  lion  dor,  lampassé  et  arme 
de  gueules  ;  a  2  colices  d'or  brochantes ,  l'une 
sur  les  pattes  du  lion ,  Vautre  sur  sa  queue. 

L’écu  timbré  d'un  casque  de  front,  orné  de 
lambrequins,  et  sommé  d’une  couronne  de  comte. 

Supports  :  deux  lions  au  naturel. 

Cimier  :  un  lion  issant  d’or. 

Devise  :  Jussu  Domini  Dei  (<). 

La  famille  qui  fait  l’objet  de  cette  notice  est  origi- 


(4)  Cette  devise  est  , à  ce  qu’on  croit, la  traduction  des  trois  lettre! 
itialesJ.D.D.  placées  au-dessus  d’un  ancien  sceau  en  fer  de  forme 
ithique  existant  encore  dans  les  archives  de  la  famille,  et  au-dessus 
É  plusieurs  écussons  qu’on  voyait  encore  en  4  787,  dans  l’église 
^  St-Aubin  de  Vulliez,  au  canton  de  Fribourg.  (  Voir  page  20 
dessin  certifié  de  ces  anciens  écussons  de  la  famille  de  Delley). 

1 


2 


DE  DELLEY  D  ASNENS. 


naire  du  pays  de  Yaud,  dépendant  anciennement  de 
la  Savoie,  et  depuis  du  canton  de  Fribourg.  Elle 
portait  primitivement  le  nom  d’Asnexs  (1)  de  la  pos 
session  du  fief  noble  que  le  dernier  rejeton  de  l’il¬ 
lustre  maison  d’Estavayé  considérait  comme  ur 
apanage  de  sa  famille  (2).  En  1293,  les  auteurs 
de  cette  famille  relevaient  de  la  maison  de  Savoie 
à  cause  de  la  baronnie  de  Vaud  ;  savoir,  en  plein  fiel 
et  hommage-lige  pour  la  terre  de  Delley  et  Portai 
ban,  et  en  arrière-fief  pour  celle  d’Asnens.  En  1320 
par  leffet  d’uns  mutation  dont  la  cause  n’est  poini 
connue,  ils  étaienthommagers  des  barons  d’Estavay< 
et  placés  dans  la  mouvance  de  leur  château  de  Che 
naux,  situé  dans  la  ville  d’Estavayé.  Mais  dès  1403 
ils  étaient  redevenus  vassaux  de  la  maison  de  Savoie 
qui  recevait  leurs  hommages  tant  de  son  chef  qu’au) 
droits  acquis  par  elle  d’une  usufruitière  du  cbâteai 
de  Chenaux,  veuve  de  Guillaume  d’Estavayé.  Enfii 
la  cession  du  même  château  à  l’état  de  Fribourg 
au  commencement  du  seizième  siècle,  les  a  rendu 
depuis  lors  sujets  de  cette  république.  ; 

Les  seigneurs  d '  Asnens,  de  Portalban  et  de  Delley 
furent  connus  originairement  sous  les  noms  de  ce 
trois  terres  seigneuriales.  A  partir  de  la  fin  du  XIV 
siècle,  ils  n’ont  plus  porté  que  le  seul  nom  de  Del 
ley  (3)  Cette  dernière  terre,  jadis  considérable,  étai 

'l)  Ce  nom  se  trouve  écrit  clans  plusieurs  actes  :  dû  Assnen 
de  A  ne  ns  y  Danens,  de  Annens ,  d’ Agnens. 

(2)  Lettre  du  baron  d’Estavayé  à  M.  de  Delley  d’Avaize,  date 
de  Berne,  le  30  octobre  1805,  et  scellée  du  cachet  de  ses  arme 
(  Original  aux  archives  de  la  famille).  Le  baron  d  Estavayé,  qi 
s’occupait  de  recueillir  les  éléments  d’un  grand  travail  qu  il  £ 
sur  sa  famille  en  18  06,  explique  ainsi  l’origine  de  celle  d’Asnen 
de  Delley.  «  Guillaume  d’ Estavayé  y  troisième  fils  de  Robert,  sei 
»  gneur  d’Estavayé  en  1070  et  1096,  prit  le  nom  d’Assnem 
»  comme  on  le  voit  par  un  acte  de  l’an  1 149.  Ses  descendants  on 
»  continué  de  porter  ce  nom  jusqu’à  Henri  d’ Agnens  y  chevaliei 
»  qui  vivait  encore  en  1296,  fils  d’Herman  d’Assnens,  cbevaliei 
»  seigneur  de  Delley  et  de  Portalban  en  1268.»  Ces  indication 
pouvant  servir,  dans  des  recherches  ultérieures,  à  la  decouverte  di 
titres  qu’elles  rappellent,  nous  avons  cru  devoir  les  consigner  dan 
notre  travail. 

(5)  Ce  nom  s’est  écrit  indifféremment  de  Delley  y  de  Deley,  d 


|  DE  DELLEY  DASNENS.  3 

un  fief  noble  tenu  en  toute  juridiction  et  sur  lequel 
s’élevèrent  deux  bourgs  appelés  le  grand  et  le  petit 
Delley;  le  village  de  Portalban  (1)  qui  était  un  peiit 
port  sur  le  lac  de  Neufchâtel,  en  était  une  dépen¬ 
dance.  Ce  fief,  compris,  dans  le  bailliage  d’Estavayé, 
s’étendait  sur  plusieurs  paroisses  environnantes  et  en¬ 
tre  autres  celle  de  Saint-Aubin  de  V ulliez,  dont  l’église 
était  la  paroisse  du  grand  et  du  petit  Delley.  Une  bran¬ 
che  du  même  fief  faisait  partie  du  canton  de  Berne. 

Ce  riche  domaine  qui  eût  suffi  pour  soutenir  l’é¬ 
clat  d’une  ancienne  famille,  fut  successivement  dé¬ 
membré  par  de  nombreux  partages,  et  soit  par  l’ex¬ 
tinction  de  plusieurs  branches,  soitpar  desaliénations, 
il  était  passé  en  majeure  partie  dans  des  mains  étran¬ 
gères  dès  le  milieu  du  XVe  siècle.  La  famille  de 
Chatonaye  en  recueillit  par  alliance  la  moitié,  qui 
passa  par  acquisition  dans  celle  de  Villarzel,  et  cette 
dernière  famille  réunit  encore  à  cette  portion  consi- 
dérableun  quart  du  même  fief  qui  avait  été  aliéné  en 
1529,  1531  et  1548  à  la  famille.de  Molyn  ;  de  ma¬ 
nière  que  depuis  cette  époque  un  seul  quart  était 
resté  en  la  possession  delà  famille  de  Delley,  et  il  s’y 
subdivisa  au  point  que  les  derniers  possesseurs  n’a¬ 
vaient  plus  qu’un  56e  du  fief  primordial,  ainsi  qu’on  le 
voit  par  plusieurs  actes  de  foi  et  hommage.  La  terre  et 
le  château  deDelley  furent  achetés  en  1 676  par  Jean- 
Pierre  de  Castella,  conseiller  et  lieutenant  d’avoyerde 
Fribourg.  Ses  descendants  ont  joint  à  leur  nom  celui 
de  cette  terre  et  la  possèdent  encore  de  nos  jours. 

Vers  le  milieu  du  XVIIe  siècle,  et  à  la  suite  des 
guerres  de  la  Suisse  contre  la  Savoie ,  les  descen¬ 
dants  des  anciens  seigneurs  de  Delley  achevèrent 
d’aliéner  lesparcelles  de  leur  antique  héritage,  et  vin¬ 
rent  s’établir  en  France,  les  uns  en  Franche-Comté, 


Delajr ,  Dedelay ,  Dedlay.  Il  est  écrit  Delai  sur  plusieurs  ancien¬ 
nes  cartes  du  pays  de  Yaud.  Dans  les  actes  en  latin  il  est  écrit 
communément  de  Delley;  dans  les  plus  anciennes  chartes  Daller , 
qui  est  le  nom  allemand. 

(t)  Ou  Porabant  ;  Poralbandàr is  quelques  actes;  Portus  albani 
dans  plusieurs  titres  en  latin. 


4 


DE  DELLEY  DASNENS. 


non  loin  des  frontières  de  ia  Suisse,  les  autres  dans  la 
partie  du  Dauphiné  qui  confine  à  la  Savoie,  et  dans  la 
province  de  T  Ile-de-France.  C’est  la  généalogie  de  ces 
diverses  branches  que  nous  allons  établir  en  la  re¬ 
montant  jusqu’à  leur  souche  commune.  Les  pièces 
qui  nous  ont  été  communiquées  étant  nombreuses 
et  presque  toutes  collectives,  nous  en  donnerons 
d’abord  le  sommaire,  en  assignant  à  chacune  une 
formule  ou  une  cote  de  renvoi  afin  d'abréger  la  lon¬ 
gueur  des  fréquentes  citations  que  nous  ferons  de 
ces  pièces  et  des  autres  documents  que  nous  avons 
compulsés,  tous  existants  dans  les  archives  de  la  fa¬ 
mille,  ou  en  originaux  dans  celles  de  la  ville  de  Fri¬ 
bourg,  en  Suisse. 

Quernet.  (carnet)  de  la  seigneurie  de  Delley,  dé¬ 
posé  aux  archives  d’état  de  la  ville  et  république  de 
Fribourg,  fol.  117,  contenant  lefc  reconnaissances 
fournies,  le  9  juin  1539,  pour  les  co-seigneurs  de 
Delley.  Ces  reconnaissances  contiennent  textuelle¬ 
ment  celles  données  par  Vuiilelme  de  Delley  le  29 
avril  1424  et  par  Jacques  de  Chatonaye  le  30  janvier 
1432  (y.  st.);  les  actes  d  aliénation  au  profit  de  Pierre 
de  Molyn,  par  noble  Antoine  de  Delley,  des  23  fé¬ 
vrier  1529  ( v .  st.)  et  26  août  1531,  et  l’hommage 
rendu  à  l’avoyer  et  au  conseil  de  Fribourg  par  noble 
Jean  de  Villarzel,  le  25  février  1536  (v.  st.).  Tous  ces 
actes,  ainsi  que  deuxreconnaissances  de  1428  et  1 524, 
signés  par  Friiyo,  ont  été  transcrits  dudit  Quernet 
de  la  seigneurie  de  Delley,  et  délivrés  à  Fribourg  le 
15  juin  1787,  par  Antoine-Joseph-Procope  de  Gle- 
resse,  du  petit  conseil,  et  Tobie-Michel-Gabriel-Ua- 
phaël  de  Bumari,  du  grand  conseil,  commissaires  gé¬ 
néraux  de  cette  ville  et  république  ,  légalisés  par 
l’avoyer  et  le  conseil  le  25  juillet,  puis  le  27  des 
meme  mois  et  an  par  M.  de  Vergennes,  ambassadeur 
de  France  en  Suisse. 

Dénombrement  de  1563.  C’est  la  reconnaissance  et 
le  dénombrement  donnés  en  la  ville  de  Romont,  le 
9  mars  1563,  par  noble  François  de  Villarzel,  donzel 
de  Lucens  et  seigneur  de  Delley  (  pour  les  trois 


DE  DELLEY  D  ASN ENS. 


5 


quarts)  à  la  ville  et  république  de  Fribourg,  entre  les 
mains  de  Pierre  Fryo,  conseiller  et  bourgeois  de  la¬ 
dite  ville,  et  d’Antoine  Brayer,  notaire  et  bourgeois 
de  la  ville  de  Romont ,  commissaires  pour  recevoir 
les  reconnaissances  dues  à  l’état  de  Fribourg,  des 
biens  et  fiefs  qui  avaient  appartenu  anciennement  à 
Herman  Danens ,  chevalier,  seigneur  de  Delley  et  de 
Portalban,  et  que  ledit  Herman  avait  reconnu  tenir 
en  fiefde  Rainaud  d’Estavayé, chevalier  ;  lesdits  biens 
provenus  pour  la  majeure  partie  de  la  vente  qui  en 
avait  été  faite  à  feu  noble  Boniface  de  Villarzel,  par 
magnifique  seigneur  Amé,  baron  de  Saint-Virier,  et 
aar  noble  Agelaine  de  Menthon ,  sa  femme ,  par  acte 
du  18  juillet  1494.  Le  collationné  de  cette  reconnais¬ 
sance  a  été  fait  sur  l’original  par  Pierre-Joseph  De- 
ardin,  notaire  juré  de  Portalban,  le  8  octobre  1785, 
certifié  conforme  par  M.  Tobie  de  Castella,  dernier 
>eigneur  de  Delley ,  le  9,  et  légalisé  par  l’avoyer  et 
e  conseil  de  Fribourg  le  10,  puis  le  12  par  M.  Ba- 
‘her,  chargé  des  affaires  de  France  en  Suisse. 

Cet  aveu  et  dénombrement,  dont  le  collationné  ne 
omporte  pas  moins  de  105  feuillets  (210  pages)  pe~ 
it  in-folio,  forme  à  lui  seul  un  terrier.  11  fait  connaî* 
re  les  riches  possessions  des  seigneurs  de  Delley  et 
eurs  nombreuxcensitaires  dansles  XIVe,  XVe  et  XV  Ie 
dècles.  Indépendamment  de  la  filiation  des  posses- 
eurs  du  fief,  qu’on  trouve  dans  cette  reconnaissance 
omrne  dans  presque  tous  les  autres  aveux  et  dé- 
lombrements  de  ce  pays,  elle  contient  la  généalogie 
les  seigneurs  de  Chenaux  et  d  Estavayé,  comme  sei¬ 
gneurs  dominants  de  Delley  et  de  Portalban  (1). 

Reconnaissances  D  du  château  de  Delley.  Extraits 
ce  divers  registres  de  reconnaissances  conservés  au 


(D  Voici  comment  cette  double  filiation  est  établie  dans  Je 
errier  de  4  563. 

Rainaud  d’Estavayé,  chevalier,  eut  pour  fils  et  co-héritier 
Vuillelme  d’Estavayé,  auquel  échurent  les  château  et  châtelle 
lie  de  Chenaux.  A  Vuillelme  succédèrent  héréditairement  Pierre, 
ferrod,  autre  Pierre,  Jean  et  Vuillelme  d’Estavayé,  fils  dudit 


6 


DE  DJLLLEY  D  ASM  EN' S. 


château  de  Delley,  lesdits  extraits  faits  par  Pierre- 
Joseph  Biellman,  curial  baillival  et  notaire  juré  pu¬ 
blic  de  Montagny,  le  21  juin  1786,  avec  l’agrément 
et  l'attestation  de  Tobie  de  Castelia,  seigneur  actuel 
de  Delley,  du  conseil  souverain  de  la  ville,  républi¬ 
que  et  canton  de  Fribourg,  les  mêmes  jour  et  an, 
extraits  et  attestation  légalisés  par  l’avoyer  et  le  con¬ 
seil  de  Fribourg  le  20  juin*  puis  le  8  août  suivant  pai 
M.  deVergennes,  ambassadeur  de  France  en  Suisse. 

Reconnaissances  DD  du  château  de  Delley.  Ce  sont 
des  extraits  de  reconnaissances  fournies  en  1581,  aux 
seigneurs  de  Delley,  lesdits  extraits  faits  le  8  octobre 
1785,  par  Pierre-Joseph  Dejardin,  notaire  juré  public 
de  Portalban  ,  avec  l’agrément  et  l’attestation  de 
M.  Tobie  de  Castelia,  dernier  seigneur  de  Delley, 
du  10  du  même  mois,  légalisés  le  même  jour  par  l’a¬ 
voyer  et  le  conseil  de  la  ville  et  république  de  Fri¬ 
bourg,  et  le  12  par  M.  Bâcher,  chargé  des  affaires  de 
France  en  Suisse. 


Pierre,  et  Anselme,  fils  de  Jean.  Nicole  de  Salins,  veuve  de  Vuil- 
lelme  d’Estavayë,  ayant  eu  pour  la  reprise  de  ses  droits  dotaux 
les  château  et  châtellenie  de  Chenaux,  dont  relevait  la  terre  de 
Delley,  la  céda  (vers  14  00)  à  Amédée  (vm)  alors  comte  depuis 
duc  de  Savoie. 

«  De  messire  Herman  Danens ,  chevalier,  (  nous  transcrivons 
»  les  termes  de  l'acte  )  seroit  procrée'  Henri  Danens  ou  de  Por- 
»  talban,  son  fils,  et  dudit  Henri,  Vuillelme  etPerrod  de  Portal- 
j)  ban ,  alias  de  Delley ,  ses  fils.  De  Vuillelme  seroit  procédée 
u  Agnès,  sa  fille,  mariée  à  noble  Johan  de  Fernex,  seigneur  de 
»  Vuissens,  et  desdits  conjoints  seroit  procédée  Marguerite  de 
»  Fernex ,  mariée  à  noble  Kod  (Rodolphe)  de  Chatonare.  De  ces 
»>  derniers  est  procédé  Jacques  de  Chatonaye ,  leur  fils  et  héritier, 
3>  successeur  pour  la  moitié  des  biens  et  fiefs  dudit  Herman  Da- 
33  nens.  Pareillement  dudit  Perrod  de  Delley ,  alias  de  Portalbar 
33  seraient  procédés,  Pierre  et  Jacques  de  Delley ,  ses  fils,  tenant 
33  l’autre  moitié  desdits  biens  et  fiefs,  duquel  Jacques  seroit  pro 
33  cédé  Vuillelme,  son  fils,  duquel  Jacques  de  Chatonaye  avoit  ac- 
»  quis  les  droits;  et  de  Pierre  de  Delley  seroit  procédé  Jean,  du- 
33  quel  sont  héritiers  et  successeurs  (t563j,  les  hoirs  d'Antoine, 
»  Bartholomei  etHugonin  de  Delley ,  et  les  hoirs  de  feu  Pierre 
»  de  Molyn ,  aux  droits  desdits  Antoine  et  Bartholomei,  etc.  » 

Un  fragment  de  ce  dénombrement  a  été  imprimé  pages  306, 
506,  307  et  508  du  Nobiliaire  militaire  suisse. 


D1Î  nELLEY  D  ASNENS. 


T 


Arrêt  de  1787.  Cette  cote  désigne  un  arrêt  du 
arlement  de  Besançon,  rendu  le  22  décembre  1787, 
ar  lequel  Pierre  de  Delley  d'Avaize ,  écuyer ,  subs- 
tut  du  procureur-général  du  roi  au  bailliage  de  Po- 
igny ,  est  maintenu  dans  sa  noblesse  d’après  les 
reuves  de  sa  descendance  de  noble  Perrod  de  Del - 
ey,  seigneur  de  Delley  au  pays  de  Vaud  ,  canton  de 
•Yibourg,  auteur  commun  des  diverses  brandies  de 
\  famille,  lesdites  preuves  visées  dans  cet  arrêt,  si- 
né  Séguin,  collationné  Pertuisot;  et  par  la  cour, 
T'hiébault,  visa  Domet. 

Nobiliaire  militaire  suisse,  in-8°  ,  t.  Ier,  imprimé 
bez  Emanuel  Tourneisen  à  Basle  en  1787.  Ce  vo- 
îme  contient,  pages  291  à  308,  la  mention  textuelle 
e  plusieurs  chartes  et  reconnaissances  concernant 
a  famille  de  Delley,  et  pages  309  à  321 ,  une  notice 
ur  ses  diverses  branches  établies  en  Suisse  et  en 
7 rance.  Il  y  a  sur  ces  dernières  quelques  lacunes  que 
ious  remplirons  d’après  des  pièces  légalisées  que 
auteur  de  ce  nobiliaire  n’a  point  connues. 

Règlement  d’ armoiries,  où  sont  visés  plusieurs  des 
ùxes  des  branches  d’Avaize,  de  la  Garde,  de  Blanc- 
nesnil  et  d’Aschères,  délivré  en  double  expédition 
>ar  M.  D’Hozier  de  Sérigny,  le  20  août  1788.  L’une 
le  ces  expéditions  a  été  collationnée  par  Nicolas 
vern  et  Tobie  Carmentrand,  notaires  à  Fribourg  ,  le 
56  août  1797.  L’autre  énonce  en  plus,  pour  la  bran 
phe  de  Blancmesnil,  le  droit  d’écarteler  ses  armes  de 
celles  de  la  maison  de  Lignwille,  telles  quelles  sont 
>eintes  etécarteléesdansledit  réglement  d’armoiries. 

|  Les  pièces  collectives  que  nous  venons  de  men- 
îonner,  et  nombre  d’autres  actes  particuliers  que 
ious  relaterons  dans  le  présent  travail,  établissent  la 
iliation  de  cette  ancienne  famille  depuis  Herman 
l’Asnens,  dont  nous  allons  parler.  11  existe  quelques 
titres  antérieurs  à  Herman,  comme  le  témoigne  la 
lettre  du  baron  d’Estavayé,  que  nous  avons  citée  plus 


8 


DE  DELLEY  d’aSAERS. 

haut.  La  riche  collection  de  titres  sur  les  croisades, 
de  M.  Courtois  ,  renferme  aussi  une  pièce  intéres¬ 
sante.  C’est  lacté  testamentaire  de  François  Dasnens: 
armiger ,  daté  de  Damiette  en  1219.  Il  était  parti  poui 
la  Terre-Sainte,  en  1217, avec  André,  roi  de  Hongrie, 
Léopold,  d  uc  d’Autriche,  et  une  foule  de  seigneurs  al¬ 
lemands  qui  avaient  pris  part  à  cette  expédition. 

I.  Herman  d’Asneas,  damoiseau,  puis  chevalier, 
seigneur  de  Delley  et  de  Portalban,  né  vers  le  milieu 
du  XIIIe  siècle,  intervint  dans  un  hommage-lige  rendi 
par  Henri  de  Portalban,  son  fils,  à  Louis  de  Savoie, 
baron  de  Vaud,le  28  avril  1293,  hommage  mentionné 
au  degré  suivant,  et  vivait  encore  en  1320.  Au  mois 
de  février  de  cette  année  ( v.st .)  Regnaud  d’Estavayé, 
chevalier,  seigneur  des  château,  châtellenie  et  man¬ 
dement  de  Chenaux,  dont  relevait  la  terre  seigneu¬ 
riale  de  Delley,  ayant  fait  son  testament,  scellé  d( 
son  sceau  et  muni  du  seing  de  messires  Jacques  d( 
Menthon ,  doyen  d  Avenche,  Jacques  ,  curé  d’Esta 
vayé,  et  Hugues,  curé  de  Cugié,  légua  par  droit  d’in 
stitution  à  son  fils  Vuillelmele  château  de  Chenaux 
situé  dans  la  ville  d’Estavayé,  et  tout  ce  qu’il  avait  e 
pouvait  prétendre  ès  villes  et  villages  d’Estavayé 
Font,  Murist,  Cheyre ,  et  dans  toute  la  terre  de  Vu! 
liez, et  déplus,  lui  donna  les  fiefs  que  de  lui  tenaieni 
et  les  hommages  que  lui  devaient  Herman  d’Asnens, 
chevalier  {miles)  ou  ses  hoirs ,  Henri  de  Colombiei 
et  plusieurs  autres,  ses  vassaux.  {Nobiliaire  mililairt 
suisse ,  pp.  311,  3 1 2).  Les  biens,  fiefs  et  domaines  du¬ 
dit  Herman  d’Asnens,  sont  énumérés  dans  le  dénom¬ 
brement  de  1563.  Herman  est  souvent  rappelé  dam 
les  actes  postérieurs  comme  chef  de  la  filiation  de* 
seigneurs  de  Delley.  On  doit  faire  remarquer  que 
cet  usage  de  mentionner  la  suite  des  possesseurs  de* 
fiefs  était  général  en  Suisse  et  particulièrement  dans 
le  pays  de  Vaud  et  le  canton  de  Fribourg.  ? 

fl.  Henri  d’Asnens,  alias  de  Portalban,  chevalier, 
seigneur  de  Delley  et  de  Portalban ,  est  né  vers 
1270.  Il  est  nommé  et  qualifié  Henri  de  Porabant , 


; 


t  DE  DELLEY  d’ASNENS.  9 

Jamoiseau  ,  dans  une  reconnaissance  qu’il  donna, 
:ant  pour  lui  que  pour  Herman  de  Anens  ,  damoi¬ 
seau  ,  son  père  ,  le  mardi  (28  avril)  après  la  fête  de 
saint  Marc  évangéliste,  1293,  à  Louis  de  Savoie,  sei¬ 
gneur  de  Vaud,  auquel  il  déclara  devoir  hommage- 
ige  à  l’exclusion  de  tous  autres  seigneurs,  pour  tous 
es  droits  et  possessions  que  lui  et  son  père  tenaient 
le  ce  prince  dans  la  ville  et  territoire  de  Daller  (de 
delley)  et  dans  les  lieux  et  confins  de  Annens  et  de 
Missie.  (  Reconnaissance  rappelée  dans  une  autre  du 
25  juin  1403  (mentionnée  plus  bas,  au  IVe  degré), 
conservée  dans  les  archives  de  Fribourg) .  Henri  d’As- 
nens,  chevalier,  succéda,  vers  1325,  à  Herman,  son 
aère,  dans  l’entière  possession  de  ses  fiefs,  compre¬ 
nant  le  grand  et  le  petit  Delley  et  le  village  de  Por- 
talban.  Il  est  rappelé  dans  le  dénombrement  de  1563, 
comme  père  de  deux  fils  qui  paraissent  être  issus  de 
leux  mariages.  Leurs  noms  suivent: 

1°  Vuillelme  de  Portalban,  alias  de  Delley,  co-seigneur  pour 
moitié  des  terres  et  seigneuries  de  Delley  et  de  Portalban. 
11  eut  pour  fille  et  héritière  : 

<  Agnès  de  Delley  ,  mariée  à  noble  Jean  de  Fernex,  sei¬ 

gneur  de  Vuissens,  auquel  elle  apporta  les  droits  échus 
à  son  père  sur  les  terres  de  Delley  et  de  Portalban. 

|  Marguerite  de  Fernex,  leur  fille  et  héritière,  transmit 

la  moitié  de  Delley  et  de  Portalban  à  son  mari  Rodol¬ 
phe  de  Chatonaye.  Ce  dernier  laissa  d’elle: 

|  Jacques  de  Chatonaye,  co-seigneur  de  Delley  et  de 

j  Portalban,  qui  joignit  à  la  moitié  de  ces  terres, 

|  qu’il  avait  recueillie  de  sa  mère,  un  autre  quart  par 

acquisition  de  Vuillelme  de  Delley,  son  cousin,  et 
fournit  aveu  et  dénombrement  de  ces  trois  quarts 
'  à  Humbert,  bâtard  de  Savoie,  le  30  janvier  1 432  (l). 

(Dénombrement  de  1  563 ,fol.y  9  ;  Quernet  de  la 
seigneurie  de  Delley ,  fol.  1 2 ,  verso)  ; 

|  2°  Perrod,  dont  l’article  suit. 


(1)  Voici  un  extrait  de  ce  dénombrement. 

«Ego  Jacobus  de  Chatonay,  domicellus,  dominus  de  Vuicens, 
»  notum  facio  universis  quod  ego,  die  penultima  mensis  januarii, 
»  anno  Domini  millesimo  quatercentesimo  trigesimo  secundo  se- 
»  cundum  stylum  Lausanensem,  coram  spectabili  et  potente  viro 


10  DE  DELLEY  d’aSKERS. 

1U.  PeiTOcl  DE  PORTALBAN  ,  dUllS  DE  DELLEY,  <ia- 
moiseau,  co-seigneur  pour  moitié  du  grand  et  petit 
Delley  et  de  Portalban  ( dénombrement  de  1563, 
fol.  1er,  verso)  vivait  vers  1360.  Il  donna  à  Vuillelme, 
co -seigneur  d’Estavayé,  la  reconnaissance  de  ce  qu’il 
tenait  de  lui  en  fief  et  hommage-lige  dans  les  sei¬ 
gneuries  de  Delley  et  de  Portalban,  reconnaissance 
rappelée  dans  celles  rendues  en  1539  par  ses  des¬ 
cendants  et  ayants-droit.  (Quernet  de  la  seigneurie  de 
Delley).  Perrod  ne  vivait  plus  lors  de  la  reconnais¬ 
sance  fournie,  le  30  janvier  1432,  par  Jacques  de  Cha- 
tonaye.  Il  laissa  deux  fils  ci-après  nommés  (Nobiliaire 
militaire  suisse ,  p.  3 1 3  \  Arrêt  de  1787)  : 

1°  Pierre  Ier  du  nom,  qui  suit; 

2°  Jacquet  de  Delley,  damoiseau,  co -seigneur (pour  un  quart] 
des  grand  et  petit  Delley  et  de  Portalban.  Il  est  rappelé 
comme  défunt  dans  un  aveu  et  dénombrement  fourni  pat 
son  fils  le  29  avril  1424,  et  dans  la  reconnaissance  de  Jac¬ 
ques  de  Chatonaye,  du  30  janvier  1  432. 

Vuillelme  de  Delley,  co-seigneur  de  Delley,  fils  unique  de 
Jacquet,  intervint  dans  deux  hommages  de  1403  et  1424 
cités  ci-après.  Il  céda  à  Jacques  de  Chatonaye,  son  cousin, 


»  domino  domino  Humberto,  bastardo  Sabaudiæ  milite,  domino 
»  Montagniaci,Corberiarum,Grandiscuriæ,Cudrefini,etcondomini 
»  Staviaci,  in  caméra  dicti  domini  domus  6uæ  Staviaci,  in  presen- 
»  tia  discreti  viri  domini  Jacobi  Textoris  canonici  Lausanensis, 
»  nobilium  virorum  Johannis  Chalvini  procuratoris  Vaudi,  Jacobi 
»  Glana,  Nicodi  de  Molliam,  Stephani  de  Lavigniez,  Aimons  de 
»  Staviaco,  Girardi  de  Illens,  Francisci  de  Aventica  domini  de 
»  Combremont,  Jacobi  de  Forel,  domini  Johannis  Cantin,  Fran- 
»  cisci  de  Tenenes,  Bartholome  Rolant,  Antonii  Gugonetti  de 
»  Tretorens,  Pétri  Jaquier,  et  Johannodi  Rossel  Staviaci  clerici 
»  commissarii  in  hac  parte  et  receptoris  extentarum  præfati  do- 
»  mini  Humberti  militis,  in  quam  causam  habentis  in  dicto  Sta- 
»  viaco  nobilis  viri  Vuillelmi,  quondam  condomini  ipsius  loci  Sta- 
»  viaci,  filii  quondam  domini  Reynauldi  condomini  ipsius  loci  Sta- 
»  viaci  militis,  a  dicto  domino  super  hoc  specialiter  deputati,  con 
»  stitutus  ex  mea  spontanea  voluntate  pro  me  et  meis  hæredibuî 
»  et  successoribus  assignatis  et  assignandis  quibuscumque  de  mea  le- 
»  gitima  materna  successione  in  medietate  et  virtute  acquisitions 
»  per  me  factæ  a  quondam  V uillelmo  de  Delley  domicello,  filio 
»  quondam  Jaqueti  de  Delley  domicelli,  de  quarta  parte  et  etiam 
»  nomine  Johannis ,  filii  quondam  Pétri  de  Delley  domicelli,  filii 
»  quondam  Perrodi  de  Delley  domicelli,  in  quam  tenentis  alte- 


11 


DK  DKLLEY  DASMENS. 

le  quart  qui  lui  appartenait  dans  les  terres  et  seigneuries 
|  de  Delley  et  de  Portalban.  (  Dénombrement  de  \  563). 

IV.  Pierre  de  Delley,  Ier  du  nom,  donzel  (da- 
loiseau),  seigneur  pour  un  quart  de  Delley  et  de 
ortalban ,  (énoncé  fils  de  Perrod ,  fils  de  Henri  de 
'orabant,)et  son  neveu  Vuillelme,  fils  de  Jacquet  de 
laller,  damoiseau,  celui-ci  fils  de  Perrod,  à  la  requête 
e  Jean  Balay,  secrétaire  d’illustre  et  magnifique 
rince  Amédée  VIII,  comte  de  Savoie,  et  commissaire 
hargé  des  extentes  du  pays  de  Vaud,  donnèrent 
onjointement ,  le  25  juin  1403  ,  la  reconnais- 
ance  (1)  de  ce  qu’ils  tenaient  en  fief  et  du  fief  de  ce 
rince  à  Daller,  conformément  à  la  reconnaissance 
onnée  le  mardi  après  la  fête  de  Saint-Marc  évangé- 
ste,  1293,  par  Henri  de  Porabant ,  damoiseau,  fils 
Herman  de  Annens ,  et  en  arrière-fief  et  d’arrière 


ramquartam  partem  rerum  etpossessiomiraservitiorum  censuum- 
que  et  reddituum  feudalium  feudi  ipsius  inferius  memorati  , 
cujus  quartæ  partis  dicti  Johannis  de  Delley  feudi  inferius 
mentionati  onus  portare  teneor,  eonfiteor  per  présentes  re- 
cognosco  palam  et  publiée  me  esse,  esseque  velle  et  debere  esse 
hominem  ligium  præfati  domini  Humberti  militis  domini  mei 
metuendissimi  præcunctis  dominis,  salvis  feudo  et  liomagio  il- 
luslrissimi  et  magnifici  principis  et  domini  domini  mei  metuen- 
dissimi  Sabaudiæ  ducis,  etc.  » 

(4)  Cette  reconnaissance  étant  l’une  des  plus  anciennes  de  celles 
e  Delley  conservées  dans  les  archives  de  Fribourg,  nous  en  rap- 
orterons  littéralement  ici  le  commencement. 

«  Anno  Domini  millesimo  quatercentesimo  tertio,  indictione 
undecima,  die  vicesirna  quinta  mensis  junii.  Ad  instantiam  et 
requisitionem  mei  Joannis  Balay,  secretarii  illustris  et  magnifici 
principis  domini  nostri  domini  Amedei  Sabaudiæ  comitis  sua- 
rumque  extentarum  Vuaudi  commissarii  stipulants  et  recipien- 
tis  vice  nomine  dicti  domini  nostri  suorumque  hæredum  et  suc- 
cessorum  quorumcumque,  cum  Henricus  de  Porabant  domicellus 
filius  Hermanni  de  Annens  domicelli,  dudum  confessus  fuerit, 
sub  anno  Domini  millesimo  ducentesimo  nonagesimo  tertio  die 
•  martispost  festum  beati  MarchiEvangelistæ,  se  tenereinfeudum 
)  a  domino Ludovico de Sabaudia,  domino  Vuaudi,  quidquid  juris 

>  et  possessionis  habebat  idem  Henricus  et  Heremandus  ejus  pater 

>  in  villa  et  territoriode  Daller,  a  rivo  de  media  villa  de  Dallers  a 
)  parte  venti  usque  ad  crucem  juxta  nemus  de  Dallers  ;  et  quid- 
»  quid  juris  et  possessionis  seu  proprietatis  habebat  in  villis  et 
P>  confinibus  de  Annens  et  de  Missie  ;  et  se  debere  pro  prædictis 


12  DP,  DRLLEY  DASWEVS. 

fief  du  meme  comte,  les  choses  situées  à  Anens,  qu’il 
tenaient  en  fief  d’Humbert,  bâtard  de  Savoie,  comm 
seigneur  de  Grandcourt ,  en  vertu  de  l’inféodatioi 
qui  avait  été  faite  par  le  comte  audit  Humbert;  sa 
voir,  la  moitié  du  lieu  et  des  ténements  de  Daller,  ave 
la  moitié  de  la  justice  mère  et  mixte  impère,  et  1 
pleine  juridiction  desdits  lieux  de  Daller ,  l’autr 
moitié  tenue  par  le  seigneur  de  Vuicens;  la  moiti 
de  Portalban,  sur  le  lacd’Estavayé,  depuis  Montagn 
jusqu’à  Cudrefin;  et  avec  le  seigneur  de  Vuicens  1 
moitié  de  la  Motte  de  Porabant  ;  et  la  moitié  de  1 


»  dicto  domino  nostro  Ludovico  homagium  ligium  præ  cæteris  d< 
»  minis,  Hinc  est  quod  Petrus  de  Daller ,  domicellus ,  filius  quon 
»  dam  Perroudi  de  Daller filii  quondam  dicti  Henr  ici,  et  V uillei 
»  mus,Jilius  Jacqueli  de  Daller ,  domicellus ,  jiliiP  erronodi,  scien 
»  tes  etspontanei,pro  se  et  suis  confitentur  juramentis  suis  ad  sanct 
»  Dei  Evangelia  corporaliter  præstitis,  et  tanquam  in  judiciopi 
»  blice  recognoscunt  se  tenere  in  feudum  et  de  feudo  dicti.  doroii 
»  nostricomitis,  ea  quæ  sunt  infra  confines  supra  scriptos,  et  in  re 
»  trofeudum  et  de  retrofeudo  dicti  domininostricomitisea  quæ  sur 
»  apud  Anens  in  feudum  a  domino  Humberto,  bastardo  de  Sabaudi 
»  domino  Grandiscuriæ,  vigore  infeodationis  perdictum  dominur 
»  nostrum  comitem  noviter  sibi  factæ.  Et  primo  medietatem  vill 
»  et  tenementorum  de  Daller  cum  medietate  meri  et  mixti  imper 
»  elomnimodo  jurisdictione  dictæ  villæet  tenementorum  de  Dalle 
»  usque  ad  rivum  de  Rogiterra  divisam  cum  domino  de  Vuicen 
»  tenente  reliquam  medietatem.  Item  medietatem  P  or  tus  Alban 
»  supra  lacum  Stavayaci,  prout  in  longum  protenditur,  scilicet 
»  dominio  Montagniaci  usque  ad  dominium  de  Cudreffey,  divisai] 
»  cum  domino  de  Vuicens,  quam  partem  tenetab  eisdem  Vuiller 
)>  mus  Argo  ad  duos  solidos  et  sex  denarios  Lausanenses.  Iten 
»  confitetur  tenere  in  feudum  ut  supra  medietatem  Motlce  de  Po 
»  rabant  divisam  cum  domino  de  Vuicens.  Item  confitetur  se  te 
»  nere  in  solidum  in  feudum  ut  supra  messillieriam  de  Daller 
»  prout  in  longum  et  in  latum  in  quantum  dominium  de  Dalle i 
»  protenditur,  quæ  messillieria  eisdem  anuuatim  valet  ad  mensuran 
»  Paterniaci  tria  modia  frumenti.  Item  quartam  partem  décima 
»  de  Daller  quæ  partitur  cum  curato  Sancti  Albini  et  cum  do 
»  mino  de  V uicens. . . .  Item  confitentur  se  tenere  in  feudum  u 
»  supra  unam  domum  cum  grangia  et  viridario  sitam  in  villa  d< 
»  Daller,  etc.  »  (Suit  le  dénombrement  des  cens  et  terres  dépem 
dants  de  Delley,  de  Portalban  et  d’Asnens,  avec  les  noms  des  te 
nanciers,  et  des  terres  et  censives  en  dehors  des  limites  des  précé¬ 
dents  fiefs,  tenus  de  même  à  foi  et  hommage-lige  du  comte  de  Sa¬ 
voie  par  lesdits  Pierre  et  Guillaume  de  Delley). 


DE  DELLEY  D  ASNENS. 


13 


laponnerie  et  avoinerie  de  Daller  et  de  Porabant- 
- Grand y  seuls  et  en  totalité  la  messillerie  de  Dal- 
>r,  et  avec  le  curé  de  Saint-Aubin  et  le  seigneur  de 
uicens,  le  quart  de  la  dîme  de  Daller ,  le  tout  con- 
>rmément  à  l’aveu  rendu  par  feu  Henri  de  Porabaînt 
1293).  Pierre  et  Guillaume  de  Delley  donnent  en- 
iite  le  dénombrement  des  cens  qui  leur  étaient 
us  à  cause  de  la  terre  dl Anens,  mouvante  de  la  châ- 
dlenie  de  Grandcourt,  et  font  la  déclaration  de  di- 
erses  pièces  de  terre  et  cens  en  dehors  des  fiefs  ci- 
essus  dénombrés ,  qu’ils  reconnaissent  tenir  du 
terne  comte  de  Savoie,  tant  de  lui  directement  que 
)mme  ayants-cause  de  Nicole,  veuve  du  seigneur 
uillaume  d’Estavayé.  Cette  reconnaissance  fut 
onnée  dans  la  grande  salle  du  château  de  Morges, 
a  présence  de  Pierre  Gaschet,  de  Cudrefin,  de 
îan  Gaydo  et  de  Girard  de  Pontaille,  notaires.  ( Ar- 
hives  de  Fribourg,  extrait  de  la  grosse  de  Balay  , 
apiée  par  le  commissaire  Lando,  vol.  3,  fol.  138; 
3pie  certifiée  conforme  à  Fribourg  le  10  décembre 
842,  par  le  commissaire-général  Daguet ,  et  léga- 
sée  le  26  par  M.  de  Tschann,  chargé  d'affaires  de 
i  confédération  Suisse).  Le  dénombrement  de  1563 
Fol.  3  et  5),  qui  rappelle  cette  reconnaissance, ajoute 
ue  les  fiefs  et  biens  y  dénombrés  avaient  été  autre- 
)is  reconnus  de  Regnaud  d’Estavayé,  chevalier,  par 
ermand’^ffte/2s,antécesseur  desdits  Pierre  et  G  uil- 
lume  de  Delley.  Le  16  février  1414  (e.  st.)  Pierre 
e  Delley,  donzel,  reçut  par  les  mains  de  Humbert 
iriset,  notaire  d’Estavayé,  une  reconnaissance  de 
licod  Bachellard,  signée  de  Pierre  d’Arsina  par  com- 
îission.  ( Reconnaissances  DD  du  château  de  Delley, 
\eïannée  1581  ,  fol.  191).  Il  reçut  une  autre  recon¬ 
aissance,  le  16  février  1415  ((>.  st.)  de  Nicolette 
oennet,  par  les  mains  du  même  Pierre  Griset,  no- 
iire  et  bourgeois  d’Estavayé.  [Reconnaissances  D  du 
hâteau  de  Delley ,  fol.  4).  Noble  Pierre  de  Delley, 
o-seigneur  dudit  lieu,  reçut,  le  19  mars  1423,  une 
econnaissance  de  Pierre  Cristinaz,  par  les  mains 
!’égrège  Girard Hugonet,  notaire  d’Estavayé.  ( Recon - 


14 


DE  DELLEY  D  ASNEWS. 

naissances  DD,  fol.  134).  Le  29  avril  1424,  à  l  iai 
tance  et  requête  de  messire  Humbert,  bâtard  de  Sa 
voie,  chevalier,  seigneur  des  château  et  châtelleni 
de  Chenaux  et  co-seigneur  d’Estavayé,  Vuillelme  d 
Delley,  fils  de  feu  Jacquet ,  tant  en  son  nom  que 
celui  de  Pierre  de  Delley,  son  oncle,  donna  à  c 
seigneur  l’aveu  et  dénombrement  de  ce  qu’ils  tenaiei 
de  lui  en  fief  dans  la  terre  et  baronnie  d’Estavayi 
savoir,  entre  eux  deux  la  moitié  (Jacques  de  Chatc 
naye  tenant  l’autre  moitié)  du  port  de  Portalban,  ave 
le  ru  dudit  port ,  depuis  la  seigneurie  de  Cudrefi 
jusqu’à  celle  de  Montagny,  la  ville  de  Portalban-U 
Grand,  où  il  y  avait  quatre  fogages  ;  la  grande  vili 
et  la  petite  ville  de  Delley,  où  ily  avait  douze  fogagei 
avec  la  juridiction  d’iceux,  de  même  que  le  four  d 
Delley,  et  tout  ce  qu’ils  avaient  ou  qu’on  tenait  d’eu 
en  dimes,  cens,  censives  ,  usages,  maisons,  curtili 
vergers,  bois,  prés,  fours,  moulins,  bateaux,  ban< 
corvées,  charrois, lods,  ventes,  eaux,  cours  d’eau 
forêts,  vol  d’oiseaux,  juridiction  mère,  mixte  impèr 
et  toute  juridiction  haute,  moyenne  et  basse  ;  enfi 
toutes  autres  choses  et  possessions  quelconques.  0 
voit,  parles  spécifications  particulières,  que  Vuillelir 
tenait  à  lui  seul  la  maison  de  Delley  avec  les  chi 
zeaux  et  prés  en  dépendants,  et  avec  Pierre  de  De 
ley,  son  oncle,  la  moitié  de  la  dîme  et  toute  la  me 
sillerie  des  grand  et  petit  Delley  et  de  Portalban.  C 
aveu  et  dénombrement  fut  rendu  entre  les  mains  c 
Pierre  Maricbel,  commissaire  d’Estavayé,  charç 
de  recevoir  les  reconnaissances  féodales.  (  Quernetc 
la  seigneurie  de  Delley  ;  Réglement  d'armoiries 
Pierre  de  Delley  est  rappelé  comme  défunt  dans 
reconnaissance  de  Jacques  de  Cbatonaye  du  3 
janvier  1432,  et  comme  père  de  Jean  Ier  du  nor 
qui  suit.  [Dénombrement  de  1563;  Arrêt  de  1787). 

V.  Jean  de  Delley  ,  Ief  du  nom  ,  donzel ,  co-se 
gneur  de  Delley  (  pour  un  quart)  reçut  une  recoi 
naissance  de  Barthélemi  Ghaudenaz,  alias  Regnau: 
par  les  mains  de  Girard  Hugonet,  notaire  d’Estavay 
le  12  juin  1457.  [Reconnaissances  DD  du  château  d 


DE  DELLEY  D  ASHENS. 


15 


)elley ,  fol.  157).  11  est  rappelé  comme  défunt  dans 
3s  reconnaissances  reçues  par  Barthelemi ,  son  fils 
îné ,  en  1486  et  1487.  (Arrêt  de  1787).  Il  avait  en, 
ntre  autres  enfants  : 

1°  Barthelemi,  dont  on  va  parler  ; 

:j  2  o  Perrod  de  Delley,  dont  la  destinée  est  ignorée; 

|  3°  Jean  de  Delley,  conseiller  et  gouverneur  de  la  ville  d’Es- 

tavayé  en  1494.  ( Certificat  de  M.  "Louis  de  V evey ,  lieu- 
;  tenant  d’aboyer  de  la  ville  d’Estavayé  et  secrétaire  du 
conseil  de  ladite  ville ,  du  12  juin  1787). 

Le  meme  certificat  fait  mention  des  trois  sujets  suivants 
qui  paraissent  issus  de  la  même  branche  : 

Guillaume  de  Delley,  conseiller  et  gouverneur  de  la 
ville  d'Estavayé  en  1351  et  1565; 

Jean  de  Delley,  conseiller  et  gouverneur  de  la  même  ville 
en  1590; 

Louis  de  Delley,  conseiller  et  gouverneur  de  la  même 
!  ville  en  1591. 

VI.  Barthelemi  (1)  de  Delley,  donzel,  co-seigneur 
le  Delley,  énoncé  fils  de  feu  noble  Jean  de  Delley, 
lonzel,  co-seigneur  dudit  lieu,  reçut  deux  reconnais¬ 
sances  de  Jean  Cristinaz,  alias  Jeannoleu  du  lieu 
le  Delley,  l’une  parles  mains  de  D.  Claude  Blanc, 
chapelain  de  Saint- Aubin,  le  28  août  1486,  et  l’autre 
e  8  février  1487  (v.  st.)  par  celles  de  Pierre  d’Ar- 
sina,  notaire  etbourgeois  d’Estavayé.  (Reconnaissances 
D  du  château  de  Delley ,  fol.  1,  et  dans  un  autre  ca¬ 
hier  de  reconnaissances  de  l’année  1642,  coté  aussi 
D.,  fol.  49).  Barthelemi  de  Delley  est  rappelé  dans 
inombre  d'actes  passés  par  ses  fils,  dont  les  noms 
suivent  ( Nobil .  suisse ,  p.  314  ;  Arrêt  de  1787)  : 

1°  Antoine  de  Delley,  co-seigneur  deDelley  pour  un  huitiè¬ 
me  par  accord  avec  ses  frères.  Il  paraît  être  mort  sans  pos 
térité.  C’est  ce  qu’on  peut  inférer  de  la  vente  qu’il  avait  faite 
par  acte  du  23  fév.  1529  (u.  st.)  reçu  pardiscret  Jacques  de 
Myerre,  notaire  d’Estavayé,  à  Pierre  de  Molyn,  notaire  et 
bourgeois  de  la  même  ville,  de  la  moitié  de  la  dîme  de  Del¬ 
ley,  indivise  entre  lui  et  Berthod  ou  Barthelemi,  son  ne¬ 
veu,  fils  de  feu  Oddet  de  Delley,  et  noble  Jean  de  Villar- 


(1)  Il  est  aussi  appelé  Berthod  dans  quelques  actes. 


16 


DE  DELLEY  D  ASNENS. 


zel  ,  co-seigneur  de  Delley;  la  moitié  de  la  4e  partie  d 
four  de  Delley  et  de  la  messillerie,  et  aussi  la  moitié  d 
la  4me  partie  de  toute  la  juridiction  haute,  basse,  mère  < 
mixte  impère  jusqu’au  dernier  supplice  inclusivement,  c 
ce  qu’il  possédait  en  toute  propriété  aux  grand  et  petit  Del 
ley  et  à  Portalban,  enfin  la  moitié  de  la  4e  partie  des  bans 
clames,  confiscations,  ainsi  que  de  tous  usages,  droits  d 
chaponnerie,  avoinerie,  corvées,  charrois,  eaux,  cours  d’eau 
moulins  et  autres  droits  dus  par  les  hommes  albergeui 
de  Villard  et  de  Delley  et  Portalban,  auxquels  hommes 
censitaires  et  autres  personnes  intéressées,  il  mande  pa 
ledit  acte  d’obéir  à  l’avenir  audit  Pierre  de  Molyn,  acqué 
reur.  (Expédition  en  parchemin  faite  par  Perruche  et  Le 
gerot,  notaires  royaux ,  scellée  a  Poligny  le  27  avril  1786 
signé  Poui/tîer,  et  légalisée  le  2  janv.  1  788,  par  François 
Théodore  Tonsard ,  conseiller  du  roi,  lieutenant  particu 
lier  au  bailliage  royal  de  Poligny).  Cette  vente  fut  ap 
prouvée  par  Marguerite  d’Autriche,  comtesse  de  Bourgogne 
souveraine  du  pays  de  Yaud,  suivant  acte  de  Henri  d 
Coronay,  seigneur  de  St-Martin  du  Chesne(l),  amodiateu 
et  receveur  général  de  cette  princesse,  en  date  du  7  mar 
1529.  ( Original  sur  parchemin  faux  archives  de  h 
famille),  signé  Baudini,  d'après  l'ordre  dudit  receveur  gé 
néral ,  scellé  a  Poligny  le  6  déc.  1785,  signé  Poultibr) 
2o  Oddet  de  Delley,  co-seigneur  de  Delley,  vivant  en  151(1 
et  décédé  avant  l’année  1  539,  laissant  un  fils  :  [ 

Berthod,  appelé  aussi  Barthelemi  de  Delley,  co-seigneud 
de  Delley.  Dans  une  reconnaissance  collective  donnée  a 
la  ville  de  Fribourg  le  9  juin  1539,  il  déclara  tenir  pan 
droit  de  succession  paternelle  la  moitié  de  la  4e  partie 
de  la  dîme  de  Delley  et  de  Portalban,  et  de  même  la 
moitié  delà  4e partie  delà  messillerie  desdits  lieux,  ainsi! 
que  divers  droits,  terres,  cens,  censives,  rentes  (2),  etc. 
Il  participait  aussi  à  la  haute,  moyenne  et  basse  juri¬ 
diction  et  possédait  la  moitié  de  la  maison  de  Delley, 
dont  l’autre  moitié  appartenait  à  Antoine  de  Delley,  son 
oncle.  Berthod  de  Delley  vendit  tout  ce  qui  lui  appar¬ 
tenait  en  biens,  fiefs,  juridictions,  hommes,  sujets  al- 
bergeurs  et  droits  seigneuriaux  aux  grand  et  petit  Delley 
ainsi  qu’à  Portalban,  à  noble  Pierre  de  Molyn,  donzel 
d’Estavayé,  seigneur  de  Tretoreins  et  co  seigneur  de 
Delley,  par  acte  du  9  mars  1548.  ( Nobiliaire  militaire 


(1)  Cet  acte  est  imprimé  pages  294,  295,  296  du  Nobiliaire  mi¬ 
litaire  suisse. 

( 2)  Dans  l’énoncé  des  confronts  des  biens  et  censives  de  Ber¬ 
thod  de  Delley,  il  est  fait  mention  de  biens  confrontant  avec  la 
terre  de  Jean  de  Delley,  et  d’une  redevance  perçue  par  Claude  de 
Delley.  ( Çuernet  de  la  seigneurie  de  Delley). 


DE  DELLEY  DASNENS. 


17 


suisse ,  pages  298,  299,  300,  301 ,  302,  303,  304  et  305, 
où  cet  acte  est  textuellement  rapporté.)  Le  dénombre  - 
|  nient  du  9  mars  1563  ,  fourni  par  noble  François  de 

î  Villarzel,  fait  mention  des  hoirs  d  Antoine,  Barthelemi 

'•  et  Hugonin  de  Delley  et  de  ceux  de  feu  Pierre  de  Mo- 

lyn  aux  droits  acquits  desdits  Antoine  et  Barthelemi, 

:  (fol.,  2  et  1  2).  Les  mêmes  Antoine  et  Berthod  de  Del¬ 

ley,  donzels,  sont  encore  rappelés  dans  une  reconnais¬ 
sance  donnée  le  6  janvier  1585,  par  François  Cristinaz, 
à  noble  The'ophime  de  Molyn,  bourgeois  d’Estavayé,  ce 
j  dernier  aux  droits  desdits  feus  nobles  Antoine  et  Berthod 

■  de  Delley.  (Reconnaissances  D  du  château  de  Delley)  ; 

\  5°  Claude  Ier  du  nom,  qui  suit. 

> 

VII.  Claude  de  Delley,  Ier  du  nom,  donzel  co- 
îigneur  de  Delley,  énoncé  fils  de  feu  Barthelemi  de 
elley,  donzel,  à  la  réquisition  d’André  Nicod,  alias 
e  Salenove,  clerc  de  Granges,  subdélégué  de  Jean 
Estavayé,  seigneur  de  Bussy,  co-seigneur  de  Mé- 
ères,  gouverneur  et  bailli  de  Vaud,  donna,  le  10 
écembre  1510,  à  noble  et  puissant  Jean  de  Villarzel, 
îigneur  de  Delley  (entre  les  mains  d’Aimon  Ponne, 
)mmissaire  des  reconnaissances  de  la  seigneurie  de 
elley)  l’aveu  et  dénombrement  de  ce  qu’il  tenait  de 
i  en  fief  et  en  toute  juridiction  dans  cette  seigneu- 
e,  soit  par  droit  héréditaire ,  soit  par  acquisition, 
la  charge  de  divers  cens  annuels  et  perpétuels, 
ont  une  partie  devait  être  payée  par  noble  Oddet 
e  Delley,  son  frère.  [Original  sur  papier  coton  aux 
rchives  de  la  jamille ;  Arrêt  de  1787).  Claude  de 
elley  mourut  avant  l’année  1 539,  laissant,  entre  au- 
es  enfants  d’Anne  Alexandrine,  son  épouse  : 

1°  Hugonin,  dontl’article  suit  ; 

2°  Jean  IIe  du  nom,  auteur  de  la  branche;  de  Delley  d’Ayai- 
ze,  en  Franche-Comté,  rapportée  plus  loin  ; 

3°  Pierre  de  Delley.  Lui  et  Hugonin  sont  nommés  dans  l’acte 
I  de  vente  faite  à  Pierre  de  Molyn,  le  9  mars  1 548,  par  Ber- 

|  thod  de  Delley,  comme  prélevant  des  cens  sur  les  choses 

cédées  par  ce  dernier  au  petit  Delley  et  à  St- Aubin  en  Vul- 
liez.  ( ÎSob .  milit.  suisse ,  p.,  299.)  Il  eut  un  fils  nommé  • 
Berthod  de  Delley,  mort  sans  postérité  et  rappelé  dans 
une  reconnaissance  du  1  0  novembre  1641. 

VIII .  Hugonin  de  Delley,  donzel,  co-seigneur  de 

2 


ALBXANXUNE  s 


DE  DELLEY  DÀSNENS. 


18 

Delley,  Antoine  de  Delley,  son  oncle,  Bertliod  d 
Delley,  son  cousin  germain  ,  et  Pierre  de  Molyn,  à  I 
requête  de  Pierre  Fryo,  bourgeois,  notaire  et  cor 
seillerde  la  ville  de  Fribourg,  commissaire-générj 
r  ^ur  recevoir  les  reconnaissances  des  fiefs  nobles  < 
ruraux  de  cette  ville  et  république,  tous  co-seigneui 
de  Delley,  firent  foi  et  hommage-lige,  le  9  juin  153! 
et  fournirent  aveu  et  dénombrement  de  leurs  biei 
et  fiefs  à  l'avoyer  et  aux  petit  et  grand  conseil  d 
Fribourg,  à  cause  du  château  d’Estavayé  (de  Ch< 
naux).  Ils  reconnurent  tenir  la  quatrième  partie  de 
juridiction ,  hommes,  albergeurs,  dîmes  ,  cens,  cei 
sives,  corvées,  chaponnerie,  avoinerie,  port,  ville 
villages  et  territoires  de  Portalban  et  de  Delley 
grand  et  le  petit,  et  tous  les  autres  droits  énoncé 
porte  l’acte ,  dans  l’hommage  rendu  le  29  avril  142- 
toutes  lesquelles  choses  étaient  tenues  par  eux  et  pi 
noble  Jean  de  Villarzel.  Cette  reconnaisance ,  sign< 
Fryo ,  fut  donnée  en  double  à  Fribourg,  sous 
contre-scel  de  la  ville,  en  présence  de  noble  Lou 
de  Gleresse,  seigneur  de  Rucriz,  Andrien  Lomban 
clerc  de  la  chancellerie,  et  Philippe  Riganelli,  chât 
lain  de  Cbeyre.  (  Quernetde  la  seigneurie  de  Dellej 
Dénombrement  de  1563,  p  12  \  Réglement  d'armo 
ries).  Hugonin  eut  deux  fils  : 

1°  Adam,  qui  suit; 

2°  Pierre  de  Delley,  nomme  dans  une  reconnaissance  foun 
à  la  seigneurie  de  Delley  (sans  date)  par  Claude  de  Delk 
son  cousin-germain,  fils  de  Jean  de  Delley.  (  Reconna \ 
sances  D  du  château  de  Delley,  fol.  \k,  1 8). 

IX.  Adam  de  Delley,  donzel ,  co-seigneur  de  D( 
ley,  fut  témoin  d’une  reconnaisance  fournie  à 
seigneurie  de  Delley  par  noble  Claude  de  Dellej 
son  cousin,  le  9  septembre  158 2 .{Reconnaissances 
du  château  de  Delley ,  fol.  102).  11  est  énoncé  fils  t 
feu  Hugonin  de  Delley,  donzel,  dans  une  reconnai 
sance  qu’il  donna,  le  26  octobre  1590,  au  chapiti 
de  l’église  collégiale  de  Saint-Nicolas  de  Fribour, 
pour  une  portion  de  dîme  qu’il  possédait  en  la  pi 
roisse  de  Saint- Aubin  deVulliez,  (  Archives  de  < 


!  DK  DELLEY  DASWENS.  19 

ire  de  Saint-Aubin  ;  Extrait  délivré  le  22  juin  1786 
ir  Vincent  Collaud ,  notaire  public  du  canton  de 
’ribourg  au  bailliage  de  Saint- Aubin ,  légalisé  par 
T.  de  Reynold ,  bailli  de  Saint- Aubin ,  le  25,  par 
ivoyer  et  le  conseil  de  Fribourg  le  29,  puis  le  8  août 
ir  M.  de  V ergennes ,  ambassadeur  de  France  en 
uisse).  Adam  laissa,  entre  autres  enfants: 

1°  Jacques  de  Delley,  châtelain  de  Delley.  Il  est  énoncé  fils  de 
feu  Adam,  fils  de  feu  Hugonin,  fils  de  Claude  de  Delley, 
fils  de  noble  Barthelemi,  donzel,  co-seigneur  de  Delley,  fils 
de  feu  noble  Jean,  fils  de  Pierre,  fils  de  Perrod,  fils  de  Hen¬ 
ri  de  Portalban,  alias  de  Delley,  fils  de  messire  Herman 
dAgnens,  chevalier,  seigneur  de  Delley  et  de  Portalban, 
dans  une  reconnaissance  qu’il  donna,  le  10  novembre  1641, 

\  (1)  pour  ce  qu’il  tenait  dans  la  mouvance  de  Delley,  à  no¬ 

ble  Jacques-François  deVillarzel,  seigneur  de  Delley,  en¬ 
tre  les  mains  de  Jacques  Collaud  ,  notaire.  Il  est  fait  men¬ 
tion  dans  cet  acte  de  Jacques,  fils  de  feu  Albin  de  Delley 
de  St-Aubin,  et  de  Jean  de  Delley,  d’autre  Albin  de  Delley, 
fils  de  feu  Uldriset  de  Delley,  de  François  et  Claude  de 
Delley,  et  de  Biaise  de  Delley  ,  mari  d’une  dame  appelée 
Antheyne.  Le  dénombrement  de  Jacques  comprend  aussi 
i  les  biens  dernièrement  reconnus  par  Jean  de  Delley  au 
nom  des  enfants  nés  de  lui  et  de  Jeannon  Raecaud,  sa  pre¬ 
mière  femme,  et  les  biens  reconnus  dernièrement  par  Clau  - 
!  de  de  Delley.  ( Reconnaissances  D  du  château  de  Delley , 
fol .  5).  La  destinée  ultérieure  de  Jacques  de  Delley  n’est 
pas  connue  ; 

2°  Biaise,  dont  l’article  suit. 

X.  Biaise  de  Delley,  fils  puîné  d’Adam,  aliéna  en 
638,  1639  et  1643  les  dernières  portions  de  terre 
ui  lui  étaient  échues  du  patrimoine  de  sa  famille, 
e  22  octobre  1641,  le  même  Biaise  de  Delley, 
noncé  fils  de  feu  Adam  de  Delley, châtelain  dudit  lieu , 
Ils  de  Hugonin,  fils  de  Claude  de  Delley,  fils  de  Bar 


( 4  )  11  existe  dans  les  archives  de  la  famille  deux  expéditions  de 
fet  acte  faites  par  Pierre-Joseph  Biellman,  notaire,  pour  les  bran¬ 
les  de  Blancmesnil  etd’Avaize,  l’une  du  4  4  octobre  4  785,  certi- 
ée  le  même  jour  par  M.  Tobie  de  Castella,  dernier  seigneur  de 
lelley,  légalisée  par  l’avoyer  et  le  conseil  de  la  ville  de  Fribourg 
:  46  du  même  mois,  et  par  M.  de  Vergennes,  ambassadeur  de 
rance  en  Suisse,  le  8  août  4  786;  l’autre  du  24  août  4789,  certifiée 
:  même  jour  par  M.  de  Castella,  et  le  27  par  l’avoyer  et  conseil 
e  Fribourg. 


CoRNOEl  : 

écartelé  de  gueule» 
•t  d’azur,  *ur  le  tout 
une  croix  d’or,  char¬ 
gée  d’un  levrier  cou¬ 
rant  <le  sable,  et 
cantonnée,  aux  1  et 

4  d’une  croisette 
d’argent,  aux  2  et 

5  d’un  chevron  d’or, 
accompagné  de  S 
étoile»  du  même. 


20  DK  DELLEY  d’aSNENS. 

thelemi,  et  celui-ci  fils  de  Jean,  fils  de  Pierre ,  fils  de 
Perrod,  fils  de  Henri  de  Portalban ,  fils  de  messire 
Herman  cC  Agnens,  chevalier,  seigneur  de  Delley  et 
de  Portalban,  donna  une  reconnaissance  à  Jacques- 
François  deYillarzel,  seigneur  de  Delley.  (Registre  D 
des  reconnaissances  du  château  de  Delley ,  fol.  41; 
expédition  délivrée  par  Pierre-Joseph  Biellman ,  no 
taire  juré  public  de  Mont  a  g  ny ,  au  canton  de  Fri¬ 
bourg ,  le  21  juin  1786  ).  Biaise  de  Delley  avait 
épousé  Denise  Cornuel,  sœur  de  messire  Louis  Cor- 
nuel,  chevalier,  seigneur  du  Yal-Cornuel  en  Valois, 
des  Porcherons-lès-Paris  et  de  Passy-sur-Seine ,  an¬ 
cien  contrôleur-général  des  audiences  en  la  chancel¬ 
lerie  de  France,  et  procureur  général  des  ordres  mili¬ 
taires  et  hospitaliers  de  Saint-Lazare  et  de  Notre- 
dame  du  Mont-Carmel.  Par  suite  de  ce  mariage,  Biaise 
deDelley  vint  se  fixer  en  France.  Avant  son  départ  i 
fit  placer  son  nom  et  ses  armes  dans  l’église  de 
Saint- Aubin  de  Vulliez,  où  ils  existaient  encore  en 
1787  *.  11  laissa  quatre  fils  et  une  fille  : 


J.  D.  D. 


*  É  eu  de  la  famille  de  Delley  d?  Asnern 
tel  qu'il  existait  en  t église  paroissiale 
de  St- Aubin  de  Vulliez ,  canton  de 
Fribourg- 

Et)  1787,  un  sceau  enfer  de  forme  gothique,  existant  encor* 
aujourd’hui  dans  les  archives  delà  famille,  fut  produit  au  bailliage 


DE  DELLET  DASNENS.  21 

1°  Louis  de  Delley,  supérieur  général  de  la  compagnie  de  Je'  ■ 
sus,  directeur  du  collège  pontifical  d’Avignon,  également 
recommandable  par  l’élévation  de  son  esprit  et  la  sainteté 
de  sa  vie  ; 

2°  Nicolas  de  Delley,  officier  au  service  de  France.  11  fut 
blessé  grièvement  à  la  bataille  de  Turckheim  en  1675,  et 
mourut  célibataire  en  168  5  ; 

3°  François  de  Delley,  auteur  de  la  branche  de  Delley  l>’A- 
gier,  laquelle  fut  s’établir  dans  la  partie  du  Dauphiné  qui 
avoisine  la  Savoie.  Cette  branche,  qu’un  arrêt  du  parle 
ment  de  Grenoble  agrégea  à  la  noblesse  dauphinoise,  vient 
de  finir  en  la  personne  de  messire  Claude-Pierre  Dedelay, 
(l)  chevalier,  seigneur  d’Agier  en  Viennois,  né  à  Romans 


St-Aubin,  et  trouvé  conforme,  quant  aux  pièces  héraldiques,  à 
r  ers  écussons  de  forme  allemande  ou  suisse  qu’on  voyait  à  cette 
xjuc  dans  l’église  dudit  St-Aubin  (laquelle  était  aussi  la  paroisse  de 
lley),  à  la  voûte  et  devant  l’autel  collatéral  de  la  chapelle  Notre- 
me,  du  côté  droit  de  l’église.  A  côté  et  au-dessus  de  cette  chapelle, 
neextrémitéà  l’autre,  se  voyaient  aussi  les  noms  suivants,  soute- 
it  chacun  leur  écusson,  savoir,  François  De  Delley,  Uldriset 
Delley,  Biaise  De  Delley  (la  particule  De  formée  par  un  grand 
ayant  au  centre  un  petit  e).  C’est  ce  qu’on  apprend  par  deux 
tificats,  l’un  du  sieur  Giroud,  expert  vérificateur,  et  de  Joseph 
hard,  notaire  public  de  Fribourg,  du  21  juin  1787  (certificat 
tête  duquel  lesdites  armoiries  sont  dessinées}  ;  l’autre,  confir- 
tif  du  précédent,  donné  le  12  juillet  suivant  par  Jean-Henri  de 
ynold,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  ancien  capitaine 
c  gardes  suisses,  moderne  seigneur  et  bailli  de  Saint-Aubin. 
riginaux  visés  dans  le  réglement  d' armoiries  délivré  par 
.  d’Hozier  de  Sérigny  en  1788).  Nous  avons  donné  ci-dessus 
dessin  du  certificat  de  l’expert  vérificateur  ainsi  que  les  trois 
très  initiales  J.  D.  D.,  telles  qu’elles  sont  placées  sur  le  seeau 
fer  de  forme  gothique,  sceau  antérieur  de  deux  ou  trois  siècles 
jx  écussons  de  l’église  de  Saint-Aubin. 

(l)  On  voit  dans  le  procès-verbal  de  l’assemblée  générale  des 
»is  ordres  de  la  province  de  Dauphiné,  tenue  à  Romans  le  10 
f)tembre  1788,  élection  de  Romans,  p.  1 1  (in-4°,  Grenoble,  im- 
jtmerie  de  Cuchet)  ainsbque  dans  une  délibération  de  la  ville  de 
mans  du  H  juillet  1789,  que  jusqu’à  cette  dernière  époque  il 
ppelait  et  signait  de  Delley  d'Agier.  Plus  tard,  Récrivit  son 
m  Dedelay.  Ce  changement,  en  apparence  indifférent,  a  donné 
:u  cependant  à  une  opinion  erronée  sur  l’origine  du  comte  De- 
lay,  opinion  que  l’auteur  du  présent  travail  est  d’autant  plus 
;ureux  de  pouvoir  rectifier  ici,  que  c’est  lui,  comme  collabora- 
ur  de  M.  de  Courcelles,  qui  l’avait  émise  dans  le  tome  VI  de 
Histoire  des  pairs  de  France ,  page  270  des  Notices,  Un  autre 


22 


DE  DELLEY  DE  LA  GARDE. 


le  25  décembre  I  750,  ancien  capitaine  de  cavalerie  et  cher 
lier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  élu  député  de  la  nobles 
de  Dauphiné  aux  états  généraux  en  1789;  en  1797,  dépu 
du  département  de  la  Drôme  au  conseil  des  anciens  do 
il  fut  président  en  1799,  président  du  corps  législatif  lé 
mars  1800,  sénateur  le  19  décembre  de  la  meme  anné 
commandant  de  la  Légion  d’Honneur  à  la  première  prom 
tion  de  cet  ordre  le  4  juin  1804,  comte  de  l’empire  le  ! 
juin  1808,  comte  et  pair  de  France  les  4  juin  1814  et  ! 
novembre  1819.  Dans  sa  carrière  législative,  il  ouvrit  to 
jours  des  avis  basés  sur  les  plus  saines  considérations  du  bit 
public,  et  il  fut  l’un  des  premiers  qui  énonça  les  idées  1 
plus  justes  sur  l’assiette  de  l’impôt.  Les  sentiments  de  ch 
rité  qu’il  avait  puisés  dans  son  cœur  et  dans  les  exempl 
de  sa  famille  ont  laissé  de  précieux  et  durables  souveni 
dans  plusieurs  fondations  faites  par  lui  à  differentes  époque 
.  les  unes  pour  le  soulagement  de  la  misère  et  de  la  vieilless 
d’autres  pour  l’éducation  des  orphelins,  fondations  aussi 
béralement  dotées  qu’utilement  comprises  (1).  Il  est  déc 
dé  sans  enfants  dans  sa  terre  de  Liorat,  près  de  la  ville  < 
Romans,  dans  le  pays  meme  où  il  avait  répandu  tant  c 
bienfaits,  le  4  août  1827; 

4°  Philippe  dont  l’article  suit  ; 

5°  Marie  de  Delley. 

XI.  Philippe  de  Delley  de  la  Garde,  né  en  163 
dans  la  paroisse  de  Saint- Aubin  de  Vulliez,  cantoi 
de  Fribourg  [Nobiliaire  suisse ,  p.  319),  fut  élevé  pa 


changement  moins  considérable,  mais  qui  a  donné  lieu  à  des  il 
exactitudes  dans  Y  Armorial  de  L’Empire ,  publié  par  Simon,  t.  1 
planche  1 8,  et  dans  l’ Armorial  des  pairs  de  France,  planche  27i 
est  celui  fait  dans  les  armoiries.  Trompé  par  le  peu  d’inclinaisc 
des  cotices  sur  les  anciens  écus  de  la  famille,  on  les  a  prises  poi 
des  pals,  et  on  les  a  gravées  et  décrites  ainsi,  erreur  que  nous  avoi 
cru  devoir  signaler. 

(1  )Par  décret  impérial  du  22  avril  1 8 1 2  et  par  ordonnances  royal 
rendues  en  1818  et  1819  (voir  le  Moniteur ,  1812,  p.  474  ;  1811 
p.  1343,  et  1819,  p.  1283)  furent  autorisées  plusieurs  donatioi 
en  faveur  des  indigents  faites  par  le  comte  Dedelay  d’Agier,  l’ur 
pour  des  distributions  d’aliments  aux  pauvres  dans  la  saison  r 
goureuse,  l’autre  de  1  00,003  francs  pour  la  dotation  d’un  hosph 
au  bourg  du  Péage,  une  troisième  pour  la  création  d’une  caisse  c 
secours  au  profit  des  ouvriers  sans  ouvrage.  Il  fit  encore  exécut< 
à  ses  frais  des  travaux  considérables  d’utilité  publique  dans  le  d< 
partement  de  la  Drôme,  et  l’on  évalue  à  plus  de  quatre  cent  mil 
francs  les  sommes  qu’il  consacra  à  ces  divers  actes  de  bienfaisana 


DE  DELLET  DE  LA  GARDE. 


23 


.  Cornuel,  son  oncle  maternel  et  son  tuteur.  Le 
îsoin  de  relever  sa  fortune  lui  fit  embrasser  la  car- 
ère  administrative.  11  fut  d’abord  premier  commis 
î  grand  Colbert,  qui  le  fit  pourvoir  de  la  direction 
inérale  des  aides  et  gabelles.  11  épousa  à  Paris  ,  le 
l  octobre  1663,  Anne  Berthault,  fille  de  Jean  b„xiuolt; 
îrthault,  écuyer,  seigneur  deFréauville  et  de  Cour-.^*  *Chargé"H de  V 
;lles,  conseiller  au  parlement  de  Paris,  et  de  Ma- losa"8es d’a/««"t.  *l 
e  de  la  Garde*  Il  mourut  à  Pans  le  6  octobre  1682,H,meIiets  d«  «“•«>•■ 
;  fut  inhumé  dans  l’église  Sain t-Eus tache.  Il  eut 
ourfils  unique,  Pierre  II,  qui  suit. 

XII.  Pierre  de  Delley  de  la  Garde,  IIe  du  nom, 
é  à  Paris  le  29  février  1676,  secrétaire  du  roi  en 
7 18,  trésorier,  receveur  général  et  payeurdes  rentes 
e  rHôtel-de-Ville  de  Paris,  puis  conseiller  du  roi 
n  son  conseil  des  finances,  était,  en  1732,  l’un  des 
ermiers  généraux  de  Sa  Majesté  pour  ses  droits  fis- 
aux ,  domaines  et  forêts  de  l’Ile-de-France  et  des 
énéralités  de  Paris,  Soissons,  Orléans,  Tours,  Cha¬ 
înas,  Rouen,  des  pays  de  Vexin,  Blaisois,  Sologne  et 
u  Perche.  Il  épousa,  le  16  août  1706  (le  contrat 
>assé  le  22  juillet)  Françoise  Roussel,  fille  de  Fran¬ 
cis  Roussel ,  conseiller  du  roi,  receveur  général  et  d’azur,  au  chefton, 
résorier  des  rentes  de  l’Hôtel-de-’Ville  de  Paris,  et  S' d!?«tben 
le  Jeanne-Françoise  Durand  de  Chaumont.  Le  4 ,p0°uii,dv.un  lion* 1- 
îovembre  1752,  il  fit  son  testament  par  lequel  il 
appelle  son  origine  de  la  ville  d’Estavayé ,  dans  le 
janton  de  Fribourg,  l’époque  de  sa  naissance,  son 
nariage  et  ceux  des  deux  fils  qui  lui  étaient  restés. 

Réglement  d armoiries).  Il  mourut  à  Paris,  le  10  oc- 
obre  1754,  laissant  la  réputation  d’une  intégrité  ri¬ 
goureuse  et  d’une  modestie  parfaite.  Il  emporta 
surtout  les  regrets  des  pauvres  pour^sa  charité 
inépuisable,  vertu  qui  procédait  en  lui  de  la  piété  la 
îlus  exemplaire.  Ses  deux  fils  ont  formé  chacun  une 
branche.  Leurs  noms  sont  : 

1°  Nicolas,  dont  l’article  suit; 

2  François-Pierre,  dont  est  descendu  le  rameau  des  barons 
d’Aschères,  rapporté  ci-après. 


24  DE  DEL  LE  Y  DE  BLANCMESJMlt. 

BRANCHE  DE  BLANCMESNIL. 

XIII.  Nicolas  de  Delley,  chevalier,  seigneur  d 
Blancmesnil  dans  l’lle  de  France,  du  Bourget,  c 
Ville-Parisis,  de  Charny,  de  Groslay,  du  Coudray  < 
autres  lieux,  né  le  25  octobre  1709,  succéda  à  so 
père  dans  ses  diverses  charges,  et  fut  conseiller  d( 
rois  Louis  XV  et  Louis  XVI,  intendant  général  de 
maison  de  madame  la  dauphine ,  et  depuis  d 
madame  la  comtesse  de  Provence  (  épouse  d 
Louis  XVIII).  Nicolas  de  Delley,  épousa,  par  contre 
du  9  avril  1751,  Elisabeth,  comtesse  de  Ligm 
losangé'Xr^eY  de  ville  (1)  et  du  Saint-Empire  romain,  née  le  27  no 
,able  vembre  1717,  fille  de  Jean-Jacques,  comte  de  Ligni 

ville  et  du  Saint-Empire,  seigneur  d’Autricouri 
grand-bailli  d’épée  d’Epinal,  chambellan  de  Léopolc 
duc  de  Lorraine  et  de  Bar ,  lieutenant-colonel  d 
son  régiment  des  gardes,  chevalier  de  l’ordre  d 
Saint-Maurice  et  de  Saint-Lazare  de  Sardaigne,  et  d 
dame  Charlotte  de  Soreaude  Houdemont.  (Nobiliair 
suisse ,  p,  320).  Nicolas  de  Delley  mourut  le  11  aou 
1783,  et  fut  inhumé  le  13  dans  l’église  des  Feuillant 
Saint-Honoré,  où  il  avait  fondé  une  sépulture  pou 


(I  )  Les  maisons  du  Chastellet  ,  de  Ligniville ,  de  Haruucow 
et  de  Lenoncourt  étaient  celles  qu’on  appelait  vulgairement  le! 
quatre  grands  chevaux  de  Lorraine  .parce  qu’elles  seules  compo 
saient  l’ancienne  chevalerie  de  ce  duché.  D’autres  familles  illus 
très,  comme  celles  deBassompierre,  deRaigecourt,  de  Nettancourt 
de  Stainville ,  d’Anglure,  de  Gournay,  de  Savigny,  de  Ludre 
des  Armoises  et  plusieurs  autres,  composaient  l’ordre  des  pair 
fieffés  et  participaient  aux  mêmes  privilèges  que  ceux  de  Pancienm 
chevalerie.  Ces  privilèges,  que  les  ducs  ont  restreints  dans  le 
\  6e  et  \  7e  siècles  étaient  considérables,  et  pour  n’en  citer  qu’ur 
exemple,  il  suffisait  qu’un  simple  gentilhomme  se  fût  allié  à  l’un< 
des  quatre  grandes  familles  nommées  plus  haut  (issues  toutes  quatre, 
selon  les  anciennes  chroniques,  de  la  maison  ducale  de  Lorraine) 
pour  que  ses  enfants  mâles  et  leurs  descendants  devinssent  pairs 
fieflés.  Ils  entraient  aux  assises  et  jouissaient  de  tous  les  droits  et 
pivilèges  des  anciens  pairs.  (Voir  le  Simple  crayon  de  la  noblesse 
des  duchés  de  Lorraine  et  de  Bar,  par  Mathurin  Husson,  l’Ecos- 
sois,  conseiller  au  présidial  de  Verdun,  Nancy,  16  74,  un  vol. in¬ 
fol.,  pagis  4,  3,6  et  7 de  la  Préface). 


DE  DELLEY  DE  BLANCMESKIL.  55 


a  famille.  11  n'a  laissé  qu’un  fils,  dont  l’article 
uit. 

XIV.  Pierre-Nicolas  de  Delley  ,  comte  de  Delley 
e  Blancmesnil,  chevalier,  seigneur  de  Ville-Parisis, 
e  Mouv-Lambressy,  etc.,  né  à  Paris  le  19  septem- 
>rel752,capitaineaurégimentde  la  Reine,  cavalerie, 

3  24  mars  1772,  puis  mestre  de  camp  et  maréchal-gé- 
léral des  logis  delà  cavalerie  légère  de  France,  épousa, 

»ar  contrat  du  9  septembre  1780,  Claudine-Julie  des 

>rets,  née  le  4  juin  1763,  fille  de  Claude  des  Brets,  d,or chïïijn. de 

cuyer,  receveur-général  des  finances,  et  de  Marie  de 

’arseval  de  la  Brosse.  Le  comte  de  Blancmesnil 

tant  mort  à  Paris  le  31  août  1782,  sa  veuve  se  re- 

îaria,  en  1784,  à  Louis-Pierre-Charles  de  Labay, 

omte  de  Viella,  alors  colonel  en  second  du  régi- 

îentdu  Roi,  dragons.  Il  n’était  provenu  du  premier 

îariage  de  cette  dame  qu’un  fils,  qui  suit. 


XV.  Xavier-Pierre-Louis  de  Delley  ,  comte  de 
elley  de  Blancmesnil,  né  à  Paris  le  12  janvier  1782, 
épousé,  le  28  août  1800,  Joséphine  Texier  d’Hau-  tmib» 
ïfeuille,  fille  de  Charles- Louis  Texier,  marquis deD“UeCu"nLiaE:^ 
Hautefeuille  (1)  baron  de  Charny,  de  Maliscorne  et  "n^iSeKbou.' 
e  Louvigny,  et  de  Susanne-Bernardine-Léonore  dec‘éedo'  ?u,montr 
auvigny,  baronne  d  Lscoville  (2).  De  ce  mariage  même, 
mt  issus  : 


(l)  Fils  de  Jacques-Etienne-Louis  Texier,  comte  d’Hautefeuille, 
iron  de  Charny,  etc.,  et  de  Marie-Catherine  de  Sorel.  Le  père 
î  ce  dernier,  Gabriel-Etienne-Louis  Texier,  marquis  d’Haute- 
uille,  mestre  de  camp  général  des  dragons  de  France  en  1703, 
sutenant-général  des  armées  du  roi,  mort  en  1743,  avait  épousé 
[arie-Françoise-Elisabeth  Rouxelde  Medavy  de  Grancey,  la  der- 
tère  de  sa  maison,  et  petite-fille  du  maréchal  comte  de  Grancey. 
a  marquis  d’Hautefeuille  était  neveu  d’Etienne-Henri  Texier 
Hautefeuille,  grand-croix,  grand-bailli  et  grand-prieur  de  l’ordre 
e  Malte,  commandeur  de  Villedieu,  abbé  commendataire,  sei- 
leur  et  gouverneur  du  Mont-St-Michel  in  periculo  maris ,  lieu- 
:nant-général  des  armées  du  roi,  ambassadeur  de  l’ordre  de  Malte 
après  du  roi  Louis  XIV,  mort  en  1703.  [Chronologie  historique 
lilitaire ,  par  Pinard,  t.  IV,  p.  287  ;  t.  V,  p.  42). 

v.2)  Fille  d’Antoine- Charles  de  Cauvigny,  seigneur  marquis 


26 


DE  DELLEY  DE  BLÀKCMESN1L. 


1°  Alphonse-Léon,  dont  l’article  suit  j 

2°  Blanche-Marie-Esther  de  Delley  de  Blancmesnil,  née  le  2 
octobre  1803,  mariée,  le  1  6  janvier  1  821 ,  avec  Alexandre  - 
Gui-Charles  de  Lavau ,  officier  supérieur  d’infanterie,  fils 
d’Alexandre-Gui-Pierre  de  Lavau  ,  conseiller  du  roi 
Louis  XVI  en  ses  conseils  d’état  et  privé,  président  en  la 
chambre  des  comptes  de  Bretagne. 

XVI.  Alphonse-Léon  de  Delley,  comte  de  Delley 
de  Blancmesnil,  né  le  31  août  1801  ,  officier  de  cui¬ 
rassiers,  démissionnaire  en  1830,  chevalier  de  l’or¬ 
dre  de  Saint-Ferdinand  d’Espagne  par  diplôme  du 
8  juin  1824. 

j 

BRANCHE  D’ASCHERES  (éteinte). 


XHL  François-Pierre  de  Delley  oe  la  Garde,  che¬ 
valier,  baron  d’Aschères  et  de  Rougemont,  seigneur 
de  Tresson ville ,  du  Boulay,  de  Tillay-Saint-Be- 
noist,  des  Bordes  et  autres  lieux,  né  à  Paris  le  2  avril 
1712,  second  fils  de  Pierre  II  de  Delley  de  la  Garde, 
et  de  Françoise  Roussel,  fut  admis  de  minorité 
d’après  ses  preuves  de  noblesse,  chevalier  de  l’ordre 
de  Saint-Lazare,  dont  il  fut  commandeur.  Ses  let¬ 
tres  deréception  sont  datées  du  6  mars  1719  (1), 
le  marquis  deDangeau  étant  grand  maître  de  l’ordre 
et  l’on  voit  qu'il  fut  convoqué  pour  le  chapitre  gé¬ 
néral,  en  sa  qualité  de  commandeur, le 23  juin  1742, 
par  le  duc  d’Orléans,  alors  grand-maître.  Il  avaii 
été  nommé  conseiller  au  grand  conseil  par  provi¬ 
sions  du  5  mai  1741.  Il  devint  conseiller  du  roi  er 
ses  conseils,  maître  des  requêtes  de  son  hôtel  pai 


d’Esco  ville,  chambellan  du  roi  de  Prusse,  et  son  adjudant-général 
et  de  Jacqueline-Hardouine-Léonore-Jeanne-Susanne  de  Ber 
nières-Louvigny,  fille  de  Jean  de  Bernières,  seigneur  baron  d< 
Louvigny,  de  Venoix  et  autres  lieux,  lieutenant  général  des  ar 
mées  du  roi,  grand-croix  de  l’ordre  d’e  Saint- Louis,  et  de  Susanrn 
de  Bellier  de  Margerard. 

(1)  Voir  l 'Etat  de  la  France ,  année  1749,  p.  66. 


DE  DELLEY  DASCHÈRES. 


27 


autres  provisions  du  26  juillet  1751.  «  Le  choix  que 
«  nous  avons  fait  en  faveur  dudit  sieur  de  la  Garde, 

«  (portent  les  lettres  patentes,)  et  qui  doit  être  pour 
«  lui  une  marque  de  la  confiance  que  méritent  ses 
«  premiers  services,  son  expérience  et  ses  talents, 

«  doit  être  aussi  un  témoignage  de  l’estime  ^et  de  la 
«  satisfaction  qui  sont  dues  aux  services  qu’a  rendus 
«  le  sieur  de  la  Garde,  son  père,  dans  le  travail  dont 
«  il  a  été  chargé  pour  nos  finances  par  les  ordres  du 
«  feu  roi,  notre  bisaïeul,  et  les  nôtres,  et  par  les  opé- 
«  rations  importantes  qu’il  a  faites  avec  le  plus  grand 
«  avantage  et  le  plus  grand  succès.  »  (  Minutes  de  la 
grande  chancellerie  de  France ,  aux  archives  du 
royaume ,  section  judiciaire).  Il  épousa,  l°^Marie- 
Marguerite  du  Val  de  Lespinoy,  morte  sans  enfants d„vah>b l-e^uiot: 
le  24  décembre  1752;  2°  le  22  novembre  (le*contrat  àen5 
du  20)  1753,  Anne-Charlotte  de  Salignac  de  laMotte-  m  sal.gn ac  de  la 
Fénelon,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur  messire d’or°TsFb”dM  de 
Gabriel  de  Salignac,  marquis  delà  Motte-Fénelon,  8inoPle- 
chevalier  des  ordres  du  roi,  lieutenant-général  des 
armées  ,  conseiller  d’état  d’épée  ,  gouverneur  du 
Quesnoy,  ambassadeur  à  la  Haye  (petit  neveu  de 
l’illustre  Fénelon,  archevêque  de  Cambray)  et  de 
dame  Louise-Françoise  le  Pelletier  de  Montméliand, 
fille  de  Louis  le  Pelletier,  premier  président  du 
parlement  de  Paris.  De  ce  dernier  mariage  sont 
issus  : 

\  °  Louis  de  Delley,  mort  en  bas  âge  ; 

2°  Nicolas-Louis-François,  qui  suit; 

5°  Elisabeth-Charlotte  de  Delley,  marie'e  à  messire  Pierre  de 
Bordenave ,  chevalier,  conseiller  du  roi  en  tous  ses  con¬ 
seils  et  son  procureur-  gene'ral  au  parlement  de  Navarre, 
fils  d’Antoine  de  Bordenave,  mare'chal-de-canip. 

XIV.  Nicolas-Louis -François  de  Delley,  baron 
d’Aschères,  né  à  Paris  le  21  novembre  1754,  fut 
nommé  conseiller  au  parlement  de  Paris  le  31  dé¬ 
cembre  1777  ,  puis  président  en  la  chambre  des 
comptes  le  4  septembre  1788.  «  Nous  nous  sommes 
«  d’autant  plus  volontiers  déterminé  au  choix  que 


28 


DE  DELLEY  d’àSCHÈRES. 


«  nous  avons  fait  de  sa  personne  (portent  ses  lettres 
cc  de  provisions),  que  les  preuves  réitérées  que  nous 
«  avons  reçues  de  l’élévation  et  de  la  pureté  de  ses 
«  sentiments  ne  nous  permettent  pas  de  douter 
«  qu’il  ne  continue  de  perpétuer  dans  sa  famille , 
a  aussi  recommandable  par  l’ancienneté  de  sa  no¬ 
ce  blesse  que  par  les  alliances  qu  elle  a  contractées 
«  avec  les  maisons  de  Ligniville  et  de  Salignac  de  la 
<c  Motte-Fénelon,  les  exemples  de  fidélité,  d’amour 
cc  du  bien  public  et  de  l’attacbement  le  plus  inviola- 
«  ble  au  bien  de  notre  service  qui  lui  ont  été  trans- 
«  mis  par  ses  ancêtres,  et  particulièrement  par  le 
«  feu  sieur  Pierre  de  Delay  de  la  Garde,  son  aïeul, 
«  dont  nous  aimons  à  nous  rappeler  les  travaux  utiles 
«  sous  les  règnes  de  nos  deux  augustes  prédécesseurs, 
cc  pour  1’établissement  du  meilleur  ordre  dans  la  ma- 
«  nutention  de  nos  finances,  et  par  notre  amé  et  féal 
«  le  sieur  François-Pierre  de  Delay  de  la  Garde,  son 
«  père,  depuis  plus  de  quarante-sept  ans  qu’il  a  rem- 
<i  pli  avec  autant  d’honneur  que  de  distinction  les 
«  charges  de  notre  conseiller  en  notre  grand  conseil 
cc  et  de  maître  des  requêtes  ordinaire  de  notre  hô- 
cc  tel,  et  de  différentes  commissions  importantes  que 
«  nous  lui  avons  confiées.  »  ( Memoriaux  de  V ancienne 
chambre  des  comptes  de  Paris,  registre  107 ,  six  der¬ 
niers  mois  de  1788,  n  >  66.  Copie  collationnée  par  le 
greffier  en  chej  de  la  cour  des  comptes  le  15  mai 
1840).  Le  baron  d’Aschéres,  incarcéré  pendant  la 
terreur  dans  la  prison  de  la  section  des  Droits  de 
l’Homme,  à  Paris,  y  mourut  le  29  septembre  1794. 11 
ne  s’était  point  marié. 

BRANCHE  D’AVAÏZE. 

VIII.  Jean  de  Delley,  IIe  du  nom,  donzel,  fils  de 
noble  Claude  Ier  de  Delley,  donzel,  co-seigneur  de 
Delley  donna  en  cette  qualité  une  reconnaissance  à 
noble  François  de  Villarzel,  seigneur  de  Delley,  fils 
de  feu  noble  Jean  de  Villarzel ,  le  30  novembre  1560, 
ladite  reconnaissance  reçue  et  signée  par  Guyo  Ti- 


DE  DELLEY  d’aVAIZE. 


29 


/eti,  commissaire.  ( Reconnaissances  D  du  château  de 
Delley,  registre  relié  en  carton ,  fol.  586;  Arrêtée 
787).  Il  est  rappelé  dans  des  actes  de  1582,  1590 
t  1607,  et  laissa  de  son  mariage  avec  Claude  The- 
/oz  quatre  fils  : 

Jean  de  Delley,  qui  mourut  après  l’année  1607,  et  laissa 
entre  autres  enfants  : 

A.  Pierre  ou  Peterman  de  Delley,  décédé  avant  l’année 
1641.  De  lui  sont  provenus  : 

a.  Jacques  de  Delley.  Ce  dernier,  énoncé  fils  de  feu 
Peterman  de  Delley,  fils  de  défunt  Jean  de  Del¬ 
ley,  fils  d’autre  Jean,  et  celui-ci  fils  de  Claude, 
lequel  était  fils  de  Barthélemi  de  Delley,  co¬ 
seigneur  de  Delley,  fournit  une  reconnaissance  à 
la  seigneurie  de  Delley  le  11  décembre  1641. 
(Reconnaissances  D  du  château  de  Delley  , 
fol.  52)  ; 

b.  Claude  de  Delley,  vivant  en  1642  ; 

B.  Jean  de  Delley,  qui  donna,  le  22  octobre  1641 ,  une 
reconnaissance  à  la  seigneurie  de  Delley  pour  des 
biens  qui  avaient  appartenu  à  feu  Claude  de  Delley, 
fils  de  feu  noble  Barthelemi  de  Delley,  co*seigneur  de 
Delley.  ( Reconnaissances  DD  du  château  de  Delley, 
fol.  64 ,  verso )  ; 

2°  Barthelemi,  nommé  aussi  Berthod  de  Delley,  qui  reçut  une 
reconnaissance  de  Girard  Bachellard,  fils  de  feu  Pierre 
Bachellard,  en  1 581 .  (Ibid.,  fol.  191).  Il  mourut  sans  pos¬ 
térité  ; 

3°  Albin  de  Delley,  l’aîné.  Il  est  énoncé  fils  de  feu  Jean  de 
Delley,  donzel,  fils  de  feu  Claude  de  Delley,  donzel,  dans 
une  reconnaissance  qu’il  donna,  le  28  février  1590,  au  nom 
de  Bonne  Thevoz ,  sa  femme,  et  de  Claude  Thevoz,  sa  belle- 
sœur,  filles  de  feu  Jacques  Thevoz,  au  chapitre  de  l’église 
collégiale  de  Saint-Nicolas  de  Fribourg,  pour  des  biens 
mouvants  de  la  paroisse  de  Saint-Aubin  de  Vulliez.  (Ar¬ 
chives  de  la  cure  de  Saint-Aubin  ;  extrait  délivré  le  22  juin 
1  786,  par  Vincent  Collaud,  notaire  juré  du  canton  de 
Fribourg,  au  bailliage  de  St-Aubin,  et  légalisé).  Il  laissa 
un  fils  : 

Jacques  de  Delley,  vivant  le  10  novembre  1641  ; 

4°  Claude,  IIe  du  nom,  qui  suit. 

IX.  Claude  de  Delley,  IIe  du  nom,  comme  fils  de 
feu  noble  Jean  de  Delley ,  fournit  reconnaissance  à 
la  seigneurie  de  Delley,  le  9  septembre  1582.  en  pré- 


Thhvoe 


30 


DE  DELLEY  d’avAIZE. 


oi  Dei.lev  : 
comme  à  la  p.  1 


sence  ci’Adarn  de  Delley,  son  cousin ,  pour  les  trois 
quarts  d’une  pose  et  demie  de  terre  sise  au  territoire 
de  Delley,  l’autre  part  tenue  par  Jean  de  Delley  ,  son 
frère.  (  Reconnaissances  D  du  château  de  Delley , 
fol.  102).  Au  folio  21  du  même  registre  se  trouve  une 
autre  reconnaissance  fournie  par  ledit  Claude,  énonce 
fils  de  feu  Jean,  fils  de  feu  Claude,  fils  de  feu  noble 
Barthelemi  de  Delley,  pour  un  fief  confrontant  la 
terre  de  Jean  de  Delley  ,  frère  dudit  Claude.  Dam 
cet  acte  du  18  décembre  1607,  signé  F .  Rey ,  il  esi 
fait  mention  de  la  terre  des  enfants  dudit  Jean  de 
Delley,  située  près  d’Eva  Broucoz,  laquelle  avait  ap¬ 
partenu  à  Pierre  Bachellard.  Claude  11  de  Delley  es 
rappelé  dans  plusieurs  autres  actes.  ( Nohil .  suisse 
p.  315;  Arrêt  de  1787  ;  Réglement  A  armoiries).  I 
avait  épousé  Marie  de  Delley,  sa  parente,  de  laquelle 
il  eut,  entre  autres  enfants  : 

1°  Antoine  de  Delley  qui  fit  une  vente  à  Claude,  son  frère 
par  acte  du  29  septembre  1622.  ( Orig .  en  parch .  au: 
archives  de  la  famille).  Antoine  eut  pour  fils  : 

Jean  de  Delley,  vivant  le  1 0  novembre  16*1.  11  a  laiss 
des  enfants* 

2°  Uldric  ou  Uldriset  de  Delley,  vivant  en  1627,  eut  pou 
fils  : 

Albin  de  Delley,  vivant  le  10  novembre  16*1  ; 

5°  François  de  Delley,  dont  le  nom  et  les  armes  ainsi  qu 
ceux  d’Uldriset,  son  frère,  et  de  Biaise  de  Delley,  s 
voyaient  dans  l’e'glise  paroissiale  de  Saint-Aubin  de  Vul- 
liez.  Il  laissa  deux  filles  : 

Î  nommées  dans  une  reconnais 
sance  fournie  par  Jacques  d 
Delley  le  1 0  novembre  1641 
(Reconnaissances  T),  fol.  5) 
4°  Claude,  IIIe  du  nom,  qui  suit. 

X.  Claude  de  Delley,  IIIe  du  nom,  écuyer  ,  né  l< 
7  novembre  1599,  énoncé  fils  de  feu  noble  Claude 
fils  de  Jean  de  Delley,  fils  de  feu  Claude,  fils  de  fei 
noble  Bartbelemi  de  Delley,  co-seigneur  dudit  Del 
ley,  fournit  une  reconnaissance  le  30novembrel642i 
noble  et  puissant  seigneur  Jacques-François  de  Villar- 
zel,  gentilhomme  de  Lucens,  seigneur  de  Delley.  J1  es 


DE  DELLEY  D’AVAIZE.  31 

ait  mention  dans  cet  acte  d’une  grange  à  lui  échue 
jar  succession,  et  tenue  par  Claude,  fils  de  Pierre 
le  Delley,  et  précédemment  de  Girard  Bachellard. 
Reconnaissances  D  du  château  de  Delley ,  fol.  49, 

50,  51).  Noble  Claude  de  Delley  épousa,  le  9  février  d,Ataiow. 
660,  Catherine  d’Avalon  de  Steinbach.  Il  passa  end°^aigle ép|oj** 
France  et  laissa  deux  fils  ci-après  nommés. {Nobiliaire 
uisse  p.  315;  Arrêt  de  1787)  : 

|  i 0  Claude  de  Delley,  mort  célibataire  ; 

2°  Pierre,  IIe  du  nom,  qui  suit. 


XI.  Pierre  de  Delley,  IIe  du  nom,  écuyer,  baptisé 
e  22  janvier  1668  dans  l’église  paroissiale  de  Saint- 
\ubin  de  Vulliez,  fut  envoyé  au  collège  d’Avignon 
3t  y  fit  ses  études  sous  la  conduite  du  père  Louis  de 
Jelley,  supérieur  delà  compagnie  de  Jésus.  Il  épousa, 
3n  France,  par  contrat  du  24  janvier  1701,  Catherine 
Janiiv,  fille  de  messire  Claude  Janin,  seigneur  des 
31ancs,  et  de  dame  Marguerite  de  la  Forest  ,petite- 
111e  du  côté  paternel  de  Vincent  Janin,  écuyer  sei¬ 
gneur  des  Taurins,  héraut  d’armes  de  France,  et  du 
:ôté  maternel  d’Antoine  de  la  Forest,  écuyer,  capi- 
aine  appointé  de  che vau-légers  de  la  garde  du  roi, 
ît  de  dame  Aimée  de  Gorlier  de  Saint-Alembert.  De 
'e  mariage,  naquit  Jean  Aimé,  qui  suit.  ( Nob .  suisse; 
Réglement  d' armoiries  ,*  Arrêt  de  1787). 


XII.  Jean- Aimé  de  Delley  d’Avaize,  écuyer,  bap- 
;isé  le  17  octobre  1706,  épousa,  le  24  août  1739  (le 
:ontrat  passé  le  28  juillet  précédent  devant  Geoffroy, 
lotaire  royal)  Jeanne  Perrier  du  Montkt,  fille  de Pebkibr  Dn MoKTfr; 
facques  Perrier,  juge  royal  et  bailli  des  villes  du^uar;c;“pca^°” 
Sois  de  Sainte-Marie,  de  Châteauneuf,  etc.,  et  dechef  de  deu*  r°- 

I  .  1  t»  *  ri  ses  d  ar&ent,  et  en 

lame  Antoinette  de  Lorton  du  Montet.  11  en  eutp°>»i*  d’un  roeber 

,  ni  du  même. 

ieux  bis  : 

1°  Claude  de  Delley  d'Ayaize,  officier  au  régiment  de  Beau¬ 
jolais,  mort  ce'libataire; 

2°  Pierre  IIIe  du  nom,  qui  suit. 


XilL  Pierre  de  Delley  d’Avaize,  IIIe  du  nom, 


32 


DE  DELLKY  DAVÀIZE. 


écuyer,  conseiller  du  roi  et  son  procureur  au  bailliage 
royal  de  Poligny,  en  Franche-Comté,  épousa ,  par 
Giundyad*  contrat  du  17  février  1783,  Anne-Josèphe  Sylvestre 
DF  la  pikodikr»:  Grandvaux  de  la  Pinodière,  fille  de  feu  Hyacinthe 
Grandvaux,  seigneur  de  la  Pinodière,  et  de  dame 
Marie-Claudine  de  Sixdenier.  Ce  fut  Pierre  III  de 
Delley  d’Avaize  particulièrement  qui  réunit  les  titres 
originaux  et  autres  pièces  authentiques,  à  l’effetd’éta- 
blir  la  généalogie  de  sa  famille  et  la  noblesse  de  son 
extraction,  titres  vérifiés  par  arrêts  du  parlement  de 
Besançon,  des  30  juin  et  6  juillet  1786,  et  19  et  22  dé¬ 
cembre  1787.  Il  est  décédé  à  Poligny  (Jura),  le  3  sep¬ 
tembre  1807.  pe  son  mariage  sont  issus  : 

<°  Jean-Marie-François?de  Delley,  né  le  <2  juillet  <785; 

2°^  Augustin-Gabriel,*  qui  suit; 

3°  Anne-Hyacinthejde  Delley,  née  le  3<  janvier  <787,  morte 
en  bas  âge. 

XIV.  Augustin-GabrierDE  Delley,  baron  d’Avaize, 
né  à  Poligny  le  2  février  1789,  a  épousé,  le  10  juillet 
1834,  Vietorine-Pierrette-JacquelineDELESTRE,dont 
db  lbithb  :  il  a  eu  : 

d’or,  au  cherron 
d’arui;  au  chef  de 
gueules,  chargé  d’un 
soleil  d’or  entre  deui 
étoiles  d’argent. 


<°  Auguste-Nicolas -Louis  de  Delley  d’Avaize,  né  le  23  mai 
<  837j 

2°  Marie-Berthe  de  Delley  d’Avaize,  née  le  <er  novembre 
<839. 


DE  FAUBE  (DE  VILLESPASSANS ) . 

Seigneurs  de  Villespassans,  de  la  Boulbène,  de  Saint- 
Amansset,  deTournadoux,  de  Fondamente;  barons 
de  Montpaon,  marquis  de  Saint-Maurice,  en  Lan¬ 
guedoc  et  en  Rouergue. 


d’azur 


Àrhbs  :  Ecartelé  aux  4  et 

la  tour  d’ argent  , maçonnée  de  sable , 
qui  est  de  Villespassans  ;  aux  2  et  5 
d’argent ,  au  pin  terrassé  de  sinople , 
soutenu  par  2  biches  au  naturel  ;  au 
chef  d’azur,  chargé  de  3  étoiles  d’ or, 
qui  est,  de  Faure. 

Couronne  de  marquis. 


La  maison  de  VILLESPASSANS  (1),  d’ancienne 
hevalerie,  a  tiré  son  nom  d’un  château  situé  dans  le 
liocèse  de  Saint-Pons  (2).  On  la  voit  figurer  dans  une 


(1)  Le  nom  de  cette'  fa mille'est  écrit  dans  les  actes  en  latin  de 
rillespassantibus  ,  de*  Villispassantibus  ,  qu’on  traduit  par  de 
illespassants  ou  de  Villespassans.  Quelquefois  on  le  trouve  écrit 
e  V illap ass antibus,  qu’on  traduirait  par  de  Villepassants  ou  de 
'illepassans.  L’orthographe  de  Villespassans  a  prévalu. 

(2)  Villespassans  est  situé  à  une  lieue  de  Saint-Chinian.  Le 
Actionnaire  géographique  de  la  France,  in-fol.,  1  72  6,  t.  III, 
.  867,  de'signe  la  terre  comme  seigneurie  royale. 


2  DE  FAURE  (  DE  VILLESPASSANS  ). 

suite  de  chartes  des  12e  et  13e  siècles  parmi  les  fa 
milles  les  plus  distinguées  du  Languedoc. 

Frotard  de  Villespassans  fut  l’un  des  chevaliers  di 
château  de  Montréal  qui,  le  13  des  calendes  de  sep¬ 
tembre  (20  août)  1162,  promirent  à  Raimond  Tren 
cavel,  vicomte  de  Beziers,  et  à  son  fils,  de  les  servi 
dans  le  cas  où  Sicard  de  Laurac  et  les  siens  viendraien 
lui  faire  la  guerre.  ( Hist .  générale  de  Languedoc 
t.  IL  Preuves ,  colonne  58 9 .)  Le  même  Frotard  et  se 
deux  frères  Guillaume  et  Bérenger  de  Villespassan 
furent  témoins,  en  1182,  à  la  charte  de  fondatioi 
d’une  messe  au  monastère  de  Quarante,  faite  par  Er 
mengarde,  vicomtesse  de  Narbonne.  [Ibid.,  t.  IL 
p.  89.) 

Au  mois  d’août  1190,  Pierre  de  Villespassans  fu 
témoin  avec  Helie,  abbé  de  Saint- Aphrodise  et  depui 
évêque  de  Beziers,  à  une  donation  faite  par  Raimonc 
Roger,  vicomte  de  Beziers,  à  Etienne  de  Servian,  d 
puy  (montagne)  ou  de  la  garde  (château)  de  Valran 
(  Ibid. ,  preuves ,  col.  187.) 

Guillaume  de  Villespassans ,  chevalier,  fut  témoii 
avec  Jean  du  Mas  et  Guillaume  de  Lignan,  aussi  che 
valiers,  à  la  vente  que  Pons  d’Aujac,  fils  de  Bernard 
Raimond  de  Campendu,  fit  à  l’évêque  de  Beziers  de 
châteaux  de  Cazouls  et  deMaureilhan,  par  charte  de 
ides  (13)  de  décembre  1230.  ( Recueil  de  Doat,  c.  62 
fol.  102,  103.)  Le  même  Guillaume  de  Vdlespassam 
Jean  du  Mas,  Raimond  de  Gignac  et  plusieurs  autre 
assistèrent  à  l’hommage  rendu  à  Bernard,  évêque  d 
Beziers,  par  Botas,  fille  de  Pierre-Raimond  de  Mau 
reilhan,le  3  des  nones  (3)  de  janvier  1238.  ( Id 
fol.  128.) 

On  voit  par  un  acte  du  17  octobre  1329  qu’Almari 
de  Narbonne  ,  chevalier,  seigneur  dePerignan  et  d 
château  de  Gruzy,  près  St-Pons  de  Thomières  ,  ava 
accordé  viagèrement  certains  privilèges,  ainsi  que 
droit  d’exercer  la  justice  mineure  dans  le  château  t 
Gruzy,  à  Bérenger  de  Cruzy,  chevalier,  à  Gaubert  d 
Cascastel,  Bérenger  de  Villespassans ,  Bérenger  et  G 
raud  du  Breuil,  Guillaume  de  Cruzy  et  Raimond  d 


DF.  FAURE  (de  yillespàssans).  3 

reuil,  châtelains  dudit  château.  [Ree.  de  Dont ,  t.  72, 

7.270.) 

Guillaume  de  Villespassans ,  chevalier,  eut  Com¬ 
ission  de  Thibaud  de  Barhazan,  chevalier,  sénéchal 
e  Carcassonne,  le  15  décembre  1355,  avec  Bernard- 
aimond  de  Durfort  et  Bernard  Bone,  co-seigneur 
e  Hautpoul ,  juge  criminel  de  la  sénéchaussée  , 
aur  visiter  les  châteaux,  cités  et  villes  de  la  viguerie 
Alhy  et  du  Castrais,  afin  de  les  mettre  en  état  de  dé- 
:nse  contre  les  Anglais,  qui  menaçaient  de  faire  une 
auvelle  irruption  dans  ce  pays.  (D.  Vaissète ,  t.  IV , 

284,; 

Léger  de  Villespassans ,  chevalier,  fut  présent  à 
vignon,  le  19  octobre  1357,  à  l’acte  de  rançon  d’A- 
lalric,  vicomte  de  Narbonne,  qui  avaitété  fait  prison- 
ier  l’année  précédente  à  la  bataille  de  Poitiers. 
r).  Vaissète ,  t.  IV.  Preuves ,  col.  240.) 

La  filiation  se  suit  sans  interruption  depuis  Jean, 
r  du  nom,  qui  suit, 

I.  Jean  de  Villespassans,  Ier  du  nom  ,  seigneur  de 
Boulbène  au  diocèse  de  Castres,  acquit,  par  acte 

a 22  mars  1 370,  de  Pierre  Sagène,  une  pièce  de  terre 
tuée  à  Lasvignes,  et ,  comme  fondé  de  pouvoir  de 
ierre  de  Forone ,  il  rendit  hommage  à  l’évêque  de 
odez  pour  les  terres  de  Sorgnes  et  de  Canels  le  10 
;vrier  1402  (v.  st.).  Il  eut,  entre  autres  enfants  : 

i 0  Pierre,  qui  suit  ; 

2°  Jacques  de  Villespassans,  co-seigneur  de  Sorgues  ,  marié 
1  avec  Giraudette  du  Caylar ,  fille  de  Guillaume  du  Caylar, 
co-seigneur  de  Montferrier  et  de  Restinclières,  et  de  Louise 
de  Saint-Bonnet  de  Toiras. 

II.  Pierre  de  Villespassans  ,  seigneur  de  la  Boul¬ 
ine,  épousa,  par  contrat  du  23  janvier  1398  {y.  st .), 
assé  devant  Pierre  de  Massac,  notaire  de  l’évêché 
e  Castres  ,  et  Bernard  de  Pozet,  notaire  à  Puylau- 
;ns ,  noble  Marguerite  de  Roquefort,  dame  de 
aint-Amansset  (1),  fille  de  feu  noble  Guillaume  dw^àTîîJher. 


0)  Ou  Saint-Amancet,  ou  Saint- Chamaux.  On  se  sert  égale- 
cnt  de  l’un  et  de  l’autre  nom.  Dans  les  actes  on  écrit  Saint- 


4  DE  FAURE  (DE  VILLESPASSANS). 

Pons  de  Roquefort,  co-seigneur  de  Sorèze,  et  d< 
noble  Marguerite  de  Solignac.  Ce  contrat  fut  pass< 
sur  la  plate  -forme  du  château  de  la  Boulbène ,  et 
présence  de  Bertrand  de  Roquefort,  seigneur  de  Ca 
husac,  cousin  de  Marguerite,  de  Pierre-Guilabert,  fil 
de  Pierre-Arnaud  de  Montserrat,  de  Jean  de  Planes 
de  Raimond  de  Vassal  et  de  Raimond  d’Adémar.  L 
future,  du  consentement  de  sa  mère,  se  constitua 
outre  tous  ses  biens,  200  livres  de  petits  tournois,  e 
Jean  de  Villespassans  assura  à  son  fils  de  même  l’un 
versalité  de  ses  biens,  dont  il  se  réserva  Fusufruii 
ainsi  que  la  libre  disposition  d’une  somme  de  mill 
florins  d’or.  Les  époux  appelèrent  à  leur  successio 
le  fils  aîné  qui  naîtrait  de  leur  mariage,  pourvu  qur 
fût  doué  d’intelligence  et  bien  conformé;  dans  le  ca 
contraire,  le  second  fils  devait  lui  être  préféré,  et  aim 
graduellement.  Ils  ont  eu  pour  fils  Amalric,  Ier  d 
nom,  qui  suit. 

III.  Amalric  de  Villespassans,  Ier  du  nom,  seigneu 
de  la  Boulbène  et  de  Saint-Amansset,  fit  une  acquis 
tion  de  biens  fonds  situés  à  Saint-Amansset,  par  act 
du  1 1  décembre  1439,  reçu  par  Jean  de  Combes,  hab 
tant  de  Sorèze  et  notaire  public  du  chapitre  de  Tou 
louse.  Il  intervint  comme  fondé  de  procuration  d 
Pierre  deVillespassans,  son  père,  dans  deux  actes,  l  u 
du  21  mars  1451,  reçu  par  François  de  Calmes,  notair 
de  Toulouse,  l’autre  du  7  juillet  1450,  reçu  par  Not 
Coste,  clerc,  notaire  public  à  Sorèze  de  l’autorité  in 
périale  et  du  chapitre  de  Toulouse.  Amalric  mouru 
peu  avant  le  31  janvier  1437.  Il  laissa  deux  fils  mi 
neurs  et  quatre  filles  : 

1®  Antoine,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Amalric,  IIe  du  nom,  auteur  de  la  brancqe  de  Montpaon 
rapportée  ci-après  ; 

3°  Jeanne  de  Villespassans,  marie'e  à  noble  Pierre  de  Pey te 
seigneur  de  Moncabrier  ; 


Amansset.On  voit,  par  une  inscription  gravée  sur  une  pierre  au-de 
sus  d’une  porte  entrant  dans  le  château,  que  Sicard  de  Roquefa 
[de  Ruppeforti  )  en  avait  posé  la  première  pierre  le  \  2  décembi 
4  321,  assisté  de  noble  homme  le  seigneur  Bertrand  de  Roquefor 


J  DE  FAURE  (DE  VILLESPASSANS).  5 

4°  Marguerite  de  Villespassans,  femme  de  noble  Jean  de 
\  Monlmaur  ; 

5°  Agnès  de  Villespassans,  |  religieuses  au  monastère 

6*  Brunissende  de  Villespassans,  J  de  Vielmur. 

IV.  Antoine  de  Villespassans,  Ier  du  nom,  seigneur 
e  laBoulbène,  de  Saint-Amansset  et  pour  un  12e  du 
eu  de  Sorèze,  était  sous  la  tutelle  de  Bérenguier 
Albert,  religieux  et  camérier  du  monastère  de  So- 
àze,  lors  d’une  vente  de  biens  fonds  faite  en  son  nom 
ar  ce  dernier,  suivant  acte  reçu  par  Jean  de  Combes, 
otaire  de  Sorèze,  le  dernier  janvier  1457  {y.  st.j. 
mtoine  de  Villespassans  rendit  hommage  pour  la 
eigneurie  de  Saint-Amansset  au  cardinal  abbé  de 
iorèze  le  10  août  1467  ,  suivant  acte  reçu  par  Pierre 
}e  Frata ,  notaire  de  Soreze.  Antoine  et  Amalric  de 
Villespassans,  frères,  consentirent  une  obligation  de 
00  livres  tournois  au  profit  de  Jacques  Barthe,  par 
cte  du  7  avril  1480,  passé  devant  Antoine  Robert, 
lotaire  à  Sorèze.  Antoine  de  Villespassans  fit  son  tes- 
ament  au  château  de  St-Amansset  le  28  juillet  1 505, 
levant  Raynaud,  notaire  à  Sorèze,  en  présence  de  no- 
)le  Guillaume  de  Corneillan,  religieux  de  Sorèze.  Il 
’oulut  que  cent  prêtres  assistassent  à  ses  funérailles, 
ît  fit,  indépendamment  de  divers  dons  pieux  et  cha¬ 
ritables,  les  legs  suivants  :  à  Catherine  de  St-Jean,  sa 
)elle  fille,  100  écus  petits  tournois;  à  Francesie,  sa 
petite  fille,  outre  sa  dot,  100  livres  tournois  ;  à  Jeanne 
de  Villespassans,  femme  de  feu  noble  Pierre  de 
Peytes  de  Moncabrier,  sœur  du  testateur,  20  florins  ; 
pareille  somme  à  chacune  de  ses  trois  autres  sœurs, 
Marguerite  de  Villespassans,  veuve  de  noble  Jean  de 
Montmaur,  et  Agnès  et  Brunissende  de  Villespassans, 
jreligieuses  à  Vielmur;  5  florins  à  noble  Antoine  de 
]Montmaur,  son  neveu  et  filleul;  à  Antonie  de  Faure, 
femme  d’Amalric  de  Villespassans,  son  frère,  co¬ 
seigneur  de  Saint-Amansset,  50  livres  tournois  ;  un 
cheval  noir  à  noble  Marc-Antoine  de  Villespassans  de 
Faure,  son  neveu  ;  à  nobles  Gaillard  et  Pierre  de  Vil- 
Jespassans,  ses  fils,  religieux  de  l’église  et  cathédrale 
de  Castres,  à  chacun  100  livres  tournois  ;  à  Margue- 


6  DE  FAURE  (DK  VILLESPASSANS). 

rite,  sa  fille,  femme  de  noble  Bernard  de  V  oisins,  108 
florins;  à  noble  Arnaud  de  Villespassans ,  son  fils, 
tout  ce  quil  possédait  dans  la  juridiction  du  lieu  de 
Venez,  pour  lui  tenir  lieu  de  tous  ses  droits  dans  sa 
succession;  et  institua  son  héritier  universel  noble 
Antoine  de  Villespassans,  son  fils.  Le  testateur  prie 
son  frère  noble  Amalric  de  Villespassans  de  Faure 
d’aider  toujours  sa  famille  de  ses  conseils,  et  de  tenir 
toujours  à  l’administration  du  lieu  de  Saint- Amansset, 
dont  ils  avaient  chacun  la  moitié.  Antoine  Ier  mourut 
peu  de  jours  après  ce  testament,  laissant  : 

1°  Antoine,  IIe  du  nom,  dont  on  va  parler  ; 

2°  Gaillard  de  Villespassans,  religieux  du  monastère  de 
Sorèze  ; 

3°  Pierre  de  Villespassans,  religieux  de  l’église  de  Castres  ; 

4°  Arnaud  de  Villespassans  ; 

5°  Marguerite  de  Villespassans,  mariée  par  contrat  du  28  juin 
1492,  avec  Bernard  de  Voisins,  seigneur  de  Pezens,  co-sei- 
gneur  de  Moussoulens  et  de  Cuxac,  fils  de  Raimond  d€ 
Voisins,  seigneur  de  Pezens  et  de  Moussoulens,  et  de  Ga- 
brielle  de  la  Jugie  (  Registres  de  l’ordre  de  Malte ,  langue 
de  Provence ,  t.  II,  p.  776,  à  la  bibliothèque  de  l’Arsenal). 

V.  Antoine  de  Villespassans,  IIe  du  nom,  seigneur 
de  la  Boulbène,  co-seigneur  de  Saint-Amansset  e! 
pour  un  12e  du  lieu  de  Sorèze,  épousa  noble  Cathe 
D b  Saint-Jean  :  rine  de  Saint-Jean.  Soit  que  la  perte  de  son  père  eût 
f.ontéi  dw, Toutï  gravement  affecté  sa  santé,  soit  que,  n’ayant  pas  en- 
gent. une cloche dar‘  core  d’héritier  mâle,  il  voulût  régler  des  dispositions 
pour  la  fortune  qu’il  venait  de  recueillir ,  il  fit  son 
testament  au  château  de  Saint-Amansset  devant  Ray¬ 
naud,  notaire  à  Sorèze,  le  4  août  1505.  Il  voulut  être 
inhumé  près  du  tombeau  de  son  père,  noble  Antoine 
de  Villespassans,  en  l’église  de  Notre-Dame  de  Saint- 
Amansset,  appelée  alors  Sainte-Marie  de  la  Cha¬ 
pelle  (1),  et  ordonna  que  son  héritier  fournît  20  tor- 


(1  )  Cette  église,  située  devant  la  porte  du  château  de  Saint- 
Amansset,  dans  un  pré  attenant,  fut  ruinée  pendant  les  guerres  de 
religion.  Elle  est  différente  de  l’église  de  St-Barthélemi,  en  la 
meme  juridiction,  laquelle  subsiste  encore. 


7 


}  DE  FAURE  (DE  VILLESPASSAJVS  ). 

ches  de  cire  du  poids  d’une  livre  et  les  chandelles 
nécessaires  pour  honorer  ses  funérailles,  le  jour  de  sa 
sépulture,  celui  de  sa  neuvaine  et  celui  du  bout-de- 
l’an,  et  qu’aux  dits  jours  100  prêtres  assistassent  à  la 
grande  messe  des  morts  qui  serait  célébrée  par  un 
diacre  et  un  sous-diacre.  Il  voulut  que  des  aumônes 
et  des  pains  fussent  distribués  aux  pauvres  devant  la 
porte  de  son  château  ,  et  il  fit  des  legs  au  monastère 
de  Sorèze ,  aux  religieux  mendiants  et  à  diverses 
églises.  Il  fonda  et  institua  dans  ladite  église  de 
Saint-Amansset  une  chapellenie  perpétuelle  pour  la 
célébration  de  deux  messes  les  mardi  et  jeudi  de  cha¬ 
que  semaine,  en  réserva  le  patronage  à  sa  famille, 
et  dans  le  cas  où,  par  la  négligence  du  patron,  la  cha¬ 
pellenie  resterait  vacante,  il  invite  les  consuls  de  So¬ 
rèze,  sur  le  refus  du  patron  et  pour  ce  cas  exception¬ 
nel  seulement ,  à  pourvoir  ladite  chapellenie  d’un 
prêtre  capable  pour  la  desservir.  Il  fit  des  legs  à  ses 
frères  Gaillard  et  Pierre,  à  sa  sœur  Marguerite,  épouse 
de  noble  Bernard  de  Voisins,  à  Catherine  de  Saint- 
rean,  sa  femme,  à  sa  fille  Francesie,  et  institue  pour 
son  héritier  universel  le  premier  enfant  mâle  qui 
naîtra  de  son  mariage  avec  ladite  Catherine  de  Saint- 
Jean.  Prévoyant  le  cas  où  il  ne  lui  viendrait  pas  d’en¬ 
fants  mâles,  il  fit  des  substitutions  successives  en  fa¬ 
veur  de  noble  Arnaud  de  Villespassans,  son  frère,  et 
de  ses  enfants  légitimes,  de  noble  Francesie,  sa  fille, 
et  de  ses  enfants,  de  Marguerite  de  Villespassans,  sa 
sœur,  d’Antoine  de  Voisins,  fils  de  cette  dame,  et  au 
défaut  de  tous  ceux  qui  précèdent,  il  appela  à  cette 
substitution  noble  Antoine  de  Montmaur,  son  cousin- 
germain,  ordonnant  que  son  héritier,  quel  qu’il  fût, 
fût  tenu  de  prendre  son  nom  et  ses  armes.  Antoine  II 
survécut  longtemps  à  ce  testament.  Le  14  jan¬ 
vier  1514  (v.  st.)  il  donna  une  charte  aux  syndics,  con¬ 
suls,  manants  et  habitants  de  la  juridiction  de  Saint- 
Amansset,  réglant  les  usages,  coutumes  et  droits  de 
la  communauté.  Cette  charte,  rédigée  par  Michialis, 
notaire  apostolique  de  Toulouse,  fut  confirmée  par 
arrêt  du  parlement  de  Toulouse  du  3 1  mars  1517.  Par 
acte  passé  entre  Antoine  de  Villespassans  et  l’abbé 


DB  Duiuki 
(le  gueule» ,  au 
d’or. 


8  DE  FAURE  (DE  VILLESPASSANS). 

et  les  religieux  de  Sorèze,  le  8  avril  1519,  il  y  eut 
plantement  de  bornes  pour  marquer  les  limites  des 
juridictions  de  Sorèze  et  de  Saint-Aman sset  (1).  An¬ 
toine  II  a  laissé,  entre  autres  enfants  : 

Guillaume  de  Villespassans,  né  après  1505,  marié  en  1532 
avec  Anne  du  Buisson.  Il  passa  un  accord  pour  des  droits 
seigneuriaux,  le  27  juin  1  548,  avec  Jean  Franc,  seigneur  de 
Cahuzac  ; 

2°  Jean,  IIe  du  nom,  dont  l’article  suit:  j 

3°  François  de  Villespassans  ; 

4°  Francesie  de  Villespassans.  Son  père  lui  légua  1,200  livres 
tournois  pour  la  marier,  et  des  habits  de  noces  au  choix  de 
ses  parents  ; 

5°  Jeanne  de  Villespassans,  mariée  ,  par  contrat  du  24  mai 
1538,  avec  Jean  de  Corneillan ,  seigneur  de  Villebrunier. 

VI.  Jean  de  Villespassans,  IIe  du  nom,  seigneur  de 
la  Boulbène,  co-seigneur  de  Saint-Amansset,  épousa 
noble  Marguerite  de  Durant,  qui  le  rendit  père  de 
:lioa  quatre  fils  et  d’une  fille  : 

1o  Guillaume  de  Villespassans,  seigneur  de  la  Boulbène  ,  co¬ 
seigneur  de  St-Amansset,  marié,  par  contrat  du  17  juin 
1586,  passé  devant  Galop,  notaire  à  Dourgne,  avec  noble 
Séguinede  Padiès ,  de  laquelle  il  n’eut  pas  d’enfants.  Par  acte 
du  1  7  mai  1597,  passé  devant  Robcrti,  notaire  à  Sorèze,  il 
vendit  à  noble  Jacques  de  Durant,  seigneur  de  la  Bruyère, 
le  quart  de  la  seigneurie  de  Saint-Amansset,  que  ce  dernier 
céda  à  Salomon  de  Faure  (de  Villespassans ),  par  acte  du 
24  mai  1605,  reçu  par  Bonafous,  notaire  à  Castres  ; 

2o  Jacques,  dont  l’article  suit  • 

3°  Jean  de  Villespassans,  qui  testa  en  faveur  de  Jean  de  Nadal, 
seigneur  de  Massaguel,  son  neveu,  devant  Basset,  notaire  à 
Sorèze,  le  7juin  1  635; 

4°  Isaac  de  Villespassans  ; 


(l)  Ce  plantement  de  borne  fut  renouvelé  en  1676,  par  acte 
passé  entre  Salomon  de  Faure  (  de  Villespassans  ),  baron  de 
Montpaon ,  seigneur  de  Saint-Amansset,  et  dom  Jean  Guibaldi, 
syndic  de  l’abbé  et  des  religieux  de  Sorèze,  acte  où  fut  vérifié  le 
plantement  de  1519.  Sur  ces  bornes  on  sculpta  du  côté  de  So¬ 
rèze,  une  crosse  y  et,  du  côté  du  seigneur,  une  tour ,  conformément 
aux  bornes  de  1519. 


j  DE  FAURE  (DE  YILLESFASSAJNS  ).  9 

1  5°  Judith  de  Villespassans,  mariée,  le  8  mai  <595,  avec  Jean 

Durant ,  seigneur  de  Lasvoustes. 

VII.  Jacques  de  Villespassans,  co-seigneur  de  la 
Boulbène  et  de  Saint-Amansset,  épousa,  par  contrat 
du  9  mai  1611,  passé  devant  Galop,  notaire  à  Dour-  DE  mon/: 
^'ne,  noble  Estber  de  Nadal.  Il  vendit  le  quart  de  la  d’a^tV^euin"^ 
îeigneurie  de  Saint-Amansset  à  son  cousin  Salomon  sd°"H^;eecr  J"  Z™™, 
le  Faure  (de  Villespassans)  par  acte  du  28  juin  1 6 1 8 ,  de  3é' 

lassé  devant  Jacques  Laprune,  notaire  à  Castres.  11  fit 
>on  testament  le  21  novembre  1630,  devant  Basset, 
îotaire  à  Sorèze,  en  faveur  de  Jean  de  Nadal,  son 
neveu. 

BRANCHE  DE  MONTPAON, 

Marquis  de  Saint-Maurice. 

IV.  Amalric  de  Villespassans  IIe  du  nom  ,  co-sei¬ 
gneur  pour  moitié  de  Saint-Amansset,  second  fils 
F  Amalric,  Ier  du  nom,  était  en  tutelle,  ainsi  qu’An- 
toine  de  Villespassans  ,  son  frère  aîné  ,  lors  d'un  acte 
du  9  mars  1458,  passé  devant  Noël  Coste,  notaire  de 
Sorèze.  11  épousa  par  pactes  passés  en  présence  de  son 
dit  frère,  et  par  contrat  reçu  par  Antoine  Robert,  no¬ 
taire  à  Sorèze,  le  1er  avril  1472,  noble  Antonie  de  db  Fabkb  : 
Faure,  fille  de  noble  Guilbem  de  Faure  et  de  Mar-  îïfdeViîpK'wî' 
guerite  de  Tbomières.  Le  père  de  la  future  lui  consti-  *eun"iatJJJi  2a,î”chef 
tua  tous  les  biens  dits  de  Faure,  situés  à  Cabuzac,  au  d  aiur ,  chargé  de 

j .  ,  i  T  ,  ,  ,  ,  •  ,3  étoiles  d’or. 

uiocese  de  Lavaur,  possédés  de  toute  ancienneté  par 
sa  famille  (1)  (biens  de  la  moitié  desquels  il  se  réserva 
l’usufruit) ,  sous  la  condition  expresse  qu  Amalric 
prendrait  pour  lui  et  ses  successeurs  Je  nom  et  les  ar¬ 
mes  de  Faure  ,  ce  qui  fut  fait  en  présence  de  Béren- 


(<)  La  famille  de  Faure  (en  latin  Fabri)  était  possessionnée 
dans  les  diocèses  d’Alby  et  de  Lavaur  dès  le  milieu  du  \  2e  siècle. 
Bernard  et  Dorde  de  Faure  sont  nommés,  avec  Pierre  de  Fabas, 
Pierre  Nigri,  Ermengaud  de  Lescure,  Robert  de  Raissac,  Vidal  de 
Mazières,  Arnaud  de  la  Grave,  dans  un  dénombrement  fourni  en 
H71 ,  par  Raimond  Ademar,  fils  d’autre  Raimond  Ademar  et  de 
Peitavine,  de  ses  terres,  honneurs  (fiefs)  et  autres  droits  et  usages. 
( Cartulaire  de  l’église  cathédrale  de  Sainte-Cécile  d'Alby, 
recueil  de  Doat,  t.  <05,  fol.  74,  75,  76,  77.) 


10  DE  FAURE  (de  VILLESPASSANS). 

ger  d’Albert,  camérier  du  monastère  de  Sorèze,  de 
Pierre  d’Audry,  prêtre,  et  de  deux  autres  témoins, 
habitants  de  Sorèze.  A  partir  de  ce  mariage  et  après 
la  mort  de  noble  Guilhem  de  Faure,  son  beau-père, 
Amalric  ajouta  à  son  nom  celui  de  Faure,  conformé* 
ment  à  la  substitution  portée  dans  son  contrat  de  ma 
riage.  Il  eut  pour  fils  Marc-Antoine,  qui  suit. 

V.  Marc-Antoine  de  Villespassans  de  Faure,  co 
seigneur  de  Saint-Amansset,  fut  appelé  à  la  substitu 
tion  établie  le  28  juillet  1505  par  le  testament  de  no 
ble  Antoine  de  Villespassans,  son  oncle,  lequel  lu 
légua  un  cheval  noir  :  «  Item,  legavit  nobili  Marci 
«  Anthonio  ,  ejus  nepoti  et  filio  diclorum  nobiliun 
((  Amalrici  de  Villesp  as  s  antibus  Faurii  et  Anthonia 
«  Faurii  conjugum,equum  nigrum .  »  Le  même  Marc 
Antoine  de  Faure  de  Villespassans ,  ainsi  nommé  e 
énoncé  fils  de  noble  Amalric  de  Villespassans  d 
Faure,  co-seigneur  de  Saint-Amansset,  au  diocèse  d 
Lavaur,  épousa,  par  contrat  passé  devant  Robert,  no 
taire  à  Sorèze,  le  4  octobre  1512,  noble  Marie  de  Ber 

dh  Bertrand  :  trand,  fille  de  noble  Pierre  de  Bertrand,  habitant  d 
dw  au  cerf  pu. 'Sorèze,  en  présence  de  noble  Jeanne  de  Durfort,  no 
dvgent.  ble  Gedeon  de  Padiès-Frunicol,  Pierre  de  Montcoi 

mier  et  Pierre  de  Villespassans.  De  ce  mariage  son 
provenus  : 

io  Pierre  de  Villespassans  de  Faure,  co-seigneur  de  Saint 
Amansset,  qui  mourut  sans  postérité.  Par  son  testameni 
fait  le  17  septembre  1605,  devant  Vialas,  notaire  à  Sorèzt 
il  institua  son  légataire  universel  Salomon  de  Faure,  so 
neveu,  conseiller  au  parlement  de  Toulouse  ; 

2°  Julien,  qui  a  continué  la  descendance. 

VI.  Julien  de  Faure  (de  Villespassans),  écuyer 
habitait  àGanges  lorsque,  par  contrat  du  T  juin  1 555 
passé  devant  Arnaud  Guy,  notaire  de  cette  ville, 
épousa  damoiselle  Alix  du  Bousquet,  fille  de  nobl 

dée^de  gueules *z  au  ^eaïl  Bousquet,  président  en  la  cour  des  aides  d 
chef  d’azur,  chaigé  Montpellier,  et  de  dame  Honorée  de  Boucaud.  A  cl 
d’argent eui*'  e  's  contrat  furent  présents  nobles  François  de  Faure  t 
Antoine  du  Bousquet,  écuyers.  Julien  fit  son  teste 


;  DE  FAURE  (DE  VILLESPASSANS  ).  Il 

ment  devant  Vilaret,  notaire  à  Ganges,  le  16  octobre 
1595.  Ses  enfants  furent  : 

\  1°  Louis  de  Faure  (de  Villespassans),  qui  fut  institue  héritier 

'  universel  de  son  père.  Sa  destinée  ultérieure  est  ignorée  ; 

2  o  Pierre  de  Faure  (de  Villespassans)  ; 

1  5°  Salomon,  dont  l’article  suit  • 

4°  Marguerite  de  Faure  (de  Villespassans). 

VIL  Salomon  deFaure(de  Villespassans), baron  de 
Montpaon ,  seigneur  de  Saint- Amansset  et  autres 
places,  fut  destiné  par  le  président  du  Bousquet,  son 
aïeul  maternel,  à  la  magistrature.  Sa  famille  ayant 
embrassé  la  réforme  religieuse,  il  fut  nommé  conseil- 
er  au  parlement  de  Languedoc  en  la  chambre  mi- 
partie  établie  à  Castres, par  provisions  du  20  août  1 587, 
provisions  renouvelées  par  lettres  patentes  du  roi 
Henri  IV  du  11  août  1599.  Il  épousa,  par  contrat 
passé  devant  Petit,  notaire  à  Nismes,  le  24  décembre 
1601 ,  damoiselle  Bernardine  de  Favier,  fille  de  dé-  DI  Favibb  . 
funt  Claude  de  Favier,  conseiller  du  roi,  lieutenant d.’arse"«>  à. unlau; 
particulier  en  la  sénéchaussée  de  Beaucaire  et  de  de*i»e  e\ ™l  de 
Nismes,  et  de  damoiselle  Bernardine  d’Airebaudouse.  a«  chef  dw.ciwr- 
Salomon  de  Faure,  attendu  sa  qualité,  fut  déchargé gede 3 etollesdor' 
des  droits  de  francs  fiefs  par  ordonnance  des  com¬ 
missaires  députés  par  le  roi  du  19  juin  1609.  Son 
oncle,  Pierre  de  Villespassans  de  Faure,  lui  avait  fait 
donation  de  la  moitié  de  la  terre  et  seigneurie  de 
Saint-Amansset  par  acte  du  17  décembre  1601,  passé 
devant  Vialas,  notaire  royal  à  Puylaurens.  Il  devint 
seigneur  de  la  totalité  de  cette  terre  par  l’acquisition 
jde  l’autre  moitié  qu’il  fit  de  Guillaume  et  de  Jacques 
de  Villespassans,  ses  cousins,  en  1605  et  1618.  Ber¬ 
nardine  de  Favier  fit  son  testament  devant  Galibert, 
jnotaire  royal  à  Castres,  le  25  avril  1648.  Elle  voulut 
!être  inhumée  en  la  forme  de  ceux  de  la  religion  ré¬ 
formée,  et  institua  son  mari  son  héritier  universel,  à 
la  charge  de  remettre  son  hérédité  entière  et  sans 
distraction  à  Claude,  leur  fils  aîné.  Elle  mourut  avant 
le  29  du  même  mois.  Salomon  de  Faure  avait  fait  son 
testament  le  15  mars  1646.  Par  un  codicille  qu’il  fit 
devant  Galibert,  notaire  à  Castres,  le  30  août  1653,  il 


12  DE  FAURE  (DE  VILLESPASSANS). 

confirma,  en  faveur  de  Salomon,  son  petit-fils,  l’in¬ 
stitution  d’héritier  qu’il  avait  précédemment  faite  de 
la  personne  de  Claude ,  père  dudit  Salomon,  mort  au 
mois  de  juillet  de  la  même  année,  et  fit  légataire  no¬ 
ble  François,  aussi  son  petit-fils  et  frère  de  Salomon. 
Du  mariage  de  Bernardine  de  Favier  et  de  Salomon 
de  Faure  sont  nés  : 

1°  Claude,  Ier  du  nom,  dont  on  va  parler  ; 

2°  Jacques  de  Faure  (de  Villespassans),  seigneur  de  Tourna- 
doux,  puis  de  Roumens,  terre  qu’il  acquit  d’Arnaud  d’Au- 
riol.  Il  épousa,  avant  l’année  1628,  demoiselle  Marguerite 
de  Fontanier ,  de  laquelle  il  eut  : 

Salomon  de  Faure  (de  Villespassans),  écuyer,  seigneur  de 
Roumens,  dont  était  veuve,  en  1698,  Blanche  de  Fal- 
gueirolles ,  lorsqu’elle  fit  enregistrer  les  armes  de  son 
mari  à  l’ Armorial  de  la  généralité  de  Toulouse 
(fol.  877)  j 

3°  François  de  Faure  (de  Villespassans),  seigneur  de  Fonda- 
menle.  H  fut  légataire,  ainsi  que  ses  frères  et  sœurs,  de  leur 
mère,  en  1648.  Il  a  laissé,  entre  autres  enfants  : 

Jean  de  Faure  (de  Villespassans^),  seigneur  de  Fonda- 

mente,  qui  fit  enregistrer  ses  armes  à  Y  Armorial^générai 

de  Montpellier  (fol.  252),  en  1698  , 

4 o  Bernardine  de  Faure  (de  Villespassans),  mariée,  le  28  mars 
1635,  à  noble  François  d’Usson ,  seigneur  de  la  Grange,  d< 
Bourepaux  et  de  Bonac.  Elle  fit  son  testament  au  Ma: 
d’Azil  le  1 ?  septembre  1 668,  et  laissa,  entre  autres  enfants 

A.  Salomon  d’Usson,  marquis  de  Bonac  ; 

B.  François  d’Usson,  ambassadeur  en  Danemark  et  ei 
Hollande,  gouverneur  des  châteaux  d’Usson  et  de  Qué 
rigut  ; 

C.  Tristan  d’Usson,  capitaine  des  galères  ; 

D.  Jean  d’Usson,  marquis  de  Be'zac,  lieutenant-généra 
des  armées  du  roi,  commandeur  de  l’ordre  de  Saint 
Louis,  gouverneur  de  Nice  ; 

5°  Madelaine  de  Faure,  mariée,  par  contrat  du  16  mai  1641 
avec  noble  Jacques  cC  Espérandieu ,  seigneur  d’Aiguefond 
et  co-seigneur  de  Hautpoul. 

VIII.  Claude  de  Faure  (de  Villespassans)  ,  Ie*  di 
nom,  baron  de  Montpaon,  seigneur  de  Saint-Amans 
set ,  de  Saint-Maurice  ,  des  Cartons ,  de  Puylau 
rens,  etc.,  fut  nommé  conseiller  au  parlement  d< 
Toulouse  en  la  chambre  mi-partie  de  l’édit  établie  < 


ÛE  FAURE  (DE  VILLESPASSANS).  13 

Beziers,  sur  la  résignation  de  son  père,  par  lettres  du 
)  juin  1629.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  6  novem¬ 
bre  1628,  passé  devant  Antoine  Massip,  notaire  royal 
1  Beziers  ,  damoiselle  Jsabeau  de  Juges,  fille  de  feu 
3aul  de  Juges,  baron  de  Frégeville,  conseiller  au  par¬ 
ement  de  Toulouse  ,  en  la  chambre  de  l’édit,  et  de 
défunte  dame  Isabeau  de  Beauxhostes.  Claude  fit  son 
testament  devant  Galibert,  notaire  royal  à  Castres, 
le  15  juin  1652  (testament  ouvert  le  4  août  1653).  Il 
légua  un  fonds  pour  être  employé  à  Fenterrement 
des  ministres  de  l’église  réformée  ,  savoir  200  livres 
pour  ceux  de  Castres,  100  livres  pour  ceux  de  Puy- 
laurens.  Il  voulut  que  cent  livres  fussent  données  aux 
pauvres  de  la  baronnie  de  Montpaon  et  cinquante 
livres  à  ceux  de  Saint-Amansset.  11  légua  à  chacun  de 
ses  enfants  une  somme  de  15,000  livres  par  droit 
d’institution  et  de  portion  héréditaire,  et  institua  son 
héritier  dans  tous  ses  biens  présents  et  à  venir  son  fils 
aîné,  auquel  il  substitua  successivement  et  par  ordre 
de  primogéniture  toute  sa  postérité  masculine  et  fé¬ 
minine,  même  les  enfants  mâles  des  filles,  à  la  charge 
par  celui  qui  recueillerait  cette  substitution  de  porter 
son  nom  et  ses  armes.  Il  eut,  entre  autres  enfants  : 

!  1o  Salomon  de  Faure  (de  Villespassans),  baron  de  Montpaon, 
seigneur  de  Saint-Amansset,  conseiller  au  parlement  de 
Languedoc,  en  la  chambre  de  l’édit  séant  à  Castelnaudary, 
par  provisions  du  28  octobre  1653,  marié,  par  contrat  du 
8  novembre  1664,  avec  Marguerite  de  Bar  de  Mauzac,  de 
I  laquelle  il  n’eut  pas  d’enfants.  11  fît  son  testament  le 

11  septembre  1704,  et  institua  son  légataire  universel,  Sa¬ 
lomon  de  Faure,  son  neveu,  capitaine  de  cavalerie; 

2°  François,  Ier  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

3°  Isabeau  de  Faure  (de  Villespassans),  mariée,  le  2  novembre 
1664,  à  Jean  de  Bar ,  baron  de  Mauzac.  Enfermé  pour 
cause  de  religion  dans  la  forteresse  de  Pierrecise,  il  en  sortit 
par  ordre  de  Louis  XIV,  le  8  mai  1688.  Il  se  réfugia  à 
Genève  en  1704. 

IX.  François  de  Faure  (  de  Villespassans)  ,  Ier  du 
nom,  baron  de  Montpaon,  seigneur  de  Saint-Amans- 
!  set ,  de  Saint-Maurice ,  des  Cartons  ,  de  Proven- 
quières,  etc.,  fut  nommé  conseiller  en  la  cour  du 
parlement  et  chambre  de  l’édit  de  Languedoc  séant 


DR  JfTCÈS: 

d’azin-  à  l’olivier  ar¬ 
raché  d’argent,  ac¬ 
costé  d’un  croissant 
et  d’une  étoile  du 
même. 


14 


DE  FAURE  (DE  VILLESPÀSSANS). 

à  Castres,  en  considération  des  services  de  son  père 
et  de  son  aïeul,  par  lettres  patentes  du  27  mars  1677. 
Une  pension  de  1500  livres  sur  le  trésor  lui  fut  accor¬ 
dée  par  le  roi  le  12  septembre  1685.  Il  avait  épousé, 
par  articles  du  28  mars  1674,  reconnus  le  24  avril 
suivant  devant  Pierre  Bouffard,  notaire  royal  à  Cas- 
d*  cahlot  :  très,  Louise  de  Carlot,  fille  de  Pierre  de  Carlot,  sei- 
d-oï“accompajéren  gneur  baron  de  Cestayrols ,  de  Massuguès  ,  du  Caria 
frôntfada  nêmert  et  autres  places,  conseiller  en  la  cour  de  parlement 
en  poin.e  d’une  tour  et  chambre  de  l’édit  de  Languedoc,  et  de  dame  Marie 

udrgeuLJ  ' 

de  Toulouse-Lautrec  de  Saint-Germier.  Il  mourut 
doyen  du  parlement  de  Toulouse  le  19  octobre  1728, 
date  du  dépôt  chez  Cardaillac,  notaire  à  Revel,  du 
testament  olographe  qu’il  avait  fait  le  1 9  mai  de  la 
même  année.  On  remarque  par  ce  testament  qu’il 
avait  abandonné  la  religion  réformée.  Il  fit  des  legs 
aux  pauvres  de  Montpaon  et  de  Saint-Amansset,  ainsi 
qu’aux  pères  de  Saint-Antoine  du  Salain  de  la  ville 
de  Revel.  Il  est  dit  dans  le  même  testament  que  tous 
ses  fils  ayant  voulu  servir  le  roi  à  la  guerre,  il  leur 
avait  entretenu,  pendant  plus  de  25  ans,  quatre  com¬ 
pagnies  de  cavalerie  ou  d’infanterie  dans  les  meilleurs 
et  plus  anciens  régiments  de  l’armée.  De  son  mariage 
avec  Louise  de  Carlot  sont  provenus,  outre  plusieurs 
enfants  décédés  en  minorité  : 

1°  Salomon  de  Faure  (de  Villespassans),  capitaine  dans  le 
régiment  d’Elbeuf ,  cavalerie  ,  ensuite  conseiller  au  parle¬ 
ment  de  Toulouse  en  1700.  Il  épousa,  par  contrat  passé 
devant  Dumas,  notaire  à  Toulouse,  le  1  9  juillet  4  704, 
Jeanne  de  Bar,  sa  cousine-germaine  ,  fille  de  Jean  de  Bar, 
baron  de  Mauzac,  et  dTsabeau  de  Faure.  Son  père  le  rap¬ 
pelle  en  1728  comme  décédé  sans  enfants  depuis  plus 
d’un  an; 

2°  Pierre  de  Faure  (de  Villespassans),  marquis  de  Saint-Mau¬ 
rice.  Il  fut  reçu  page  du  roi,  en  la  petite  écurie,  d’après  ses 
preuves  faites  le  8  août  1692.  Il  était  mestre  de  camp 
réformé  à  la  suite  du  régiment  du  Roi,  infanterie,  lorsqu’il 
fut  nommé  lieutenant  de  roi  de  la  ville  de  Valenciennes  par 
commission  du  8  septembre  1725.  Il  était  chevalier  de 
l’ordre  de  Saint-Louis.  Dans  une  quittance  passée,  le  6  juin 
1737,  devant  Roustau  ,  notaire  royal  de  la  baronnie  de 
Montpaon,  il  est  nommé  et  qualifié  marquis  de  Faure  de 
Saint-Maurice,  seigneur  baron  de  Montpaon,  brigadier  des 


jl  DE  FAURE  (DE  VILLESPASSANs).  15 

armées  du  roi,  son  lieutenant,  commandant  pour  S.  M.  à 
Valencienn es. (.Zs’Zai  de  la  France ,  année  1  736,  t.  IV, p.  227; 
année  1749,  t.  IV,  p.  319).  11  avait  épousé,  en  1  733,  demoi- 
I  selle  de  Pujol  de  la  Grave ,  dont  il  n’eut  pas  d’enfants  ; 

3°  Jean-François  de  Faure  de  Saint-Maurice  de  Saint-Rome, 
i  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis  ,  lieutenant-colonel 
réformé  d’infanterie  attaché  à  la  garnison  de  Valenciennes, 
g  nommé  mestre  de  camp  réformé  à  la  suite  du  régiment 
d’Anjou,  infanterie,  par  commission  du  10  avril  1722,  de¬ 
puis  colonel  commandant  d’un  régiment  de  son  nom  (Saint- 
l  Maurice),  infanterie  {Etat  de  laFrancef  année  1736,  t.  III, 
p.  492  )  ; 

4°  Claude,  IIe  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

5°  Alphonse  de  Faure  de  Saint-Cyr,  qui  fut  lieutenant  dans 
!.'  le  régiment  de  Champagne; 

6°  Joseph-Marie  de  Faure,  seigneur  de  Saint-Chamaux.  Son 
père  l’institua  son  héritier  universel  et  l’appela  à  recueillir 
le  fidéicommis  porté  dans  le  testament  de  Claude  de  Faure 
en  1 6  52 .  Il  était  lieutenant  au  régiment  d’Agénais  en  1  72  8 . 

;  Le  15  février  1745,  il  reçut  une  commission  de  capitaine 
reformé  à  la  suite  du  régiment  Royal-Roussillon,  cavalerie. 
Il  fit  son  testament  et  un  codicille,  les  13  et  20  août  1769, 
et  mourut  à  Toulouse  le  30  de  ce  dernier  mois  ; 

7°  Marguerite  de  Faure  de  Saint-Maurice,  née  à  Toulouse  le 
4  décembre  1681.  Elle  fit  ses  preuves  de  noblesse,  le  6  dé¬ 
cembre  1702,  pour  être  reçue  religieuse  de  justice  aux 
dames  Maltaises  de  Toulouse  (1)  ; 

8°  Gabrielle  de  Faure  de  Saint-Maurice  ,  mariée  à  î  noble 
|  Baptiste  de  Projean ,  conseiller  au  parlement  de  Toulouse  ; 

9°  Alix  de  Faure  de  Saint-Maurice  ; 

10°  Anne  de  Faure  de  Saint-Maurice,  religieuse  aux  Tierce- 
lettes  à  Toulouse. 

X.  Claude  deFaure  de  Saint-Maurice,  IIe  du  nom, 
qualifié  haut  et  puissant  seigneur,  baron  de  Mont- 
)aon,  seigneur  du  Bosc,  de  Saint-Chamaux  et  autres 
places,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Champagne, 
légataire  particulier  de  son  père  le  19  mai  1728, 
épousa,  par  contrat  du  28  octobre  1748  ,  passé  au 
:hâteau  de  Cazelles  ,  diocèse  d’Aleth,  devant  Laran, 


(1)  Voir  ses  32  quartiers  dans  les  Pièces  fugitives  pour  servir 
a  l’histoire  de  France ,  publiées  parle  marquis  d’Aubais,  p.  173. 
Il  y  a  plusieurs  erreurs  dans  les  dates  des  actes. 


16 


DE  FAURR  (DE  VILLESPASSÀNS  ) . 


DE  CoODBHC 
de  Thtjhim  : 
de  sinople,  à  la  fas- 
ee  d’or,  chargée  de 
3  roses  de  gueules. 


notaire  royal  de  la  ville  de  Quillan,  damoiselle  Rose- 
Elisabeth  de  Couderc  de  Tiiurin  ,  fille  de  messire 
Pierre  de  Couderc  de  Thurin,  seigneur  de  Cazelles, 
et  de  dame  Anne  de  Bellissens.  Le  1er  août  1760. 
suivant]  acte  reçu  par  François  Catala,  notaire  royal 
de  la  ville  de  Sorèze,  Claude  II  transigea  avec  Joseph- 
Marie  de  Faure,  son  frère,  procédant  tant  de  sor 
chef  qu’en  qualité  d’héritier  testamentaire  de  Pierre 
de  Faure,  son  frère,  et  en  cette  qualité  d’héritier  mé 
diat  de  Jean-François,  aussi  leur  frère,  et  encore 
comme  cessionnaire  d’Alphonse ,  leur  autre  frère 
Claude  II  fit  son  testament  devant  Demarc,  notaire 
royal  de  la  ville  de  Sorèze,  le  25  mars  1765  et  fut  in¬ 
humé  dans  l’église  de  Saint-Amansset ,  à  côté  de 
Pierre,  son  frère  aîné.  Ses  enfants  furent  : 


1°  Pierre  de  Faure  de  Saint-Maurice,  légataire  particulier  d 
son  père,  mort  après  l’année  1769,  sans  avoir  été  marié  ; 

2°  François,  Ile  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

3°  Anne-Sylvestre  de  Faure  de  Saint-Maurice,  mariée,  1 
10  octobre  1770,  avec  messire  Pierre-Marie- Victoire  d‘ A 
ressens  de  Moncal ,  seigneur  de  la  Gardiolle,  de  Saint 
Avit  et  autres  places. 

XI.  François  de  Villespassans  de  Faure,  IIe  dJ 
nom,  marquis  de  Saint-Maurice,  baron  de  Montpaon, 
seigneur  de  Tournadoux,  de  Saint-Rome ,  de  Saint- 
Cyr,  deFondamente,  seigneur  direct  de  Dourgne,  de 
Sorèze  et  des  Cartons,  qualifié  comme  son  père  haut  ei 
puissant  seigneur,  fut  baptisé  dans  l’église  paroissiale 
de  Saint-Amansset  le  16  avril  1762.  Son  oncle  Joseph- 
Marie  l’institua  son  héritier  universel  le  1 3  août  1769 
Il  fut  reçu  page  du  roi  en  la  petite  écurie  le  15  avri 
1778,  et  en  sortit  pour  passer,  le  5  mars  1782,  sous- 
lieutenant  dans  les  chasseurs  desCevennes,où  il  servii 
jusqu’en  1786.  Le  28  mars  de  cette  année,  par  contra 
passé  devant  Lagarde  ,  notaire  royal  à  Narbonne,  i 

bb  LoEET-Citvxssoir  épousaAnne-Françoise-GabrielleDELouET  deNogaret 

pâté  de  gueules  ^  DECALvissoN, fille  de  très-haut  et  très-puissant  seigneui 
se9dU’argeni,equi  est  messire  Anne-Joseph  de  Louet  de  Murat  de  Nogaret 
d^emVa^noîeî chevalier,  marquis  de  Calvisson,  baron  de  Mandue 
des  états  de  Languedoc,  seigneur  de  la  ville  dt 


17 


DE  FAURE  (DE  VILLESPASSANS  ). 

dassillargues,  de  Saint-Julien,  de  Comilliac,  d’Aujar- 
jues,  de  Livières,  d’Aiguesvives,  de  Codognan,  de 
iaint-Dionisy,  de  Saint-Sens,  de  Maruejols,  de  Ne- 
lessan  ,  de  Jonquières  et  autres  places,  et  de  très- 
îaute  et  très -puissante  darne  Jeanne  Paulinne  de 
Dheyla.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

4°  Hypolite  de  Villespassans  de  Faure  de  Saint-Maurice,  mort 
1  en  bas-âge  ; 

2°  Théophile  Raymond- Isabeau,  qui  suit  ; 

!!  3°  Mathilde  de  Villespassans  de  Faure,  mort  en  bas-âge. 

XII.  Théophile-Raymond-ïsabeau  de  Villespas- 
>àns  de  Faure,  marquis  de  Saint  Maurice,  baron  de 
Montpaon,  né  le  28  février  1794,  ancien  cbevau-lé- 
ger  de  la  garde  du  roi,  chevalier  de  la  Légion- d’Hon- 
aeur,  a  fait  les  deux  dernières  campagnes  de  l’empire 
(1813  et  1814)  dans  le  4e  régiment  des  gardes  dnon- 
neur.  Il  a  épousé ,  par  contrat  passé  devant  Duclos, 
notaire  à  Toulouse,  le  7  septembre  1820, Olympie- 
Marie  Baudens.  De  ce  mariage  sont  nés  : 

:  1°  Léopold-François- Clément  de  Villespassans  de  Faure  ,  né 

;  le  \  0  septembre  1825  ; 

2°  Marie-Mathilde-Françoise  de  Villespassans  de  Faure  ,  née 
le  juillet  1823  ; 


Bauden* 


*  HM.IVUPV, 

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GILBERT  DE  SOLERAC 


Armes  :  d’or  à  3  croisettes  de  gueules 
en  pal . 

Couronne  de  comte. 

Supports  :  deux  lions. 

Cimier:  un  lion  issant  tenant 
une  épée. 


Il  est  fait  mention  de  cette  famille  dans  le  Tableau 
historique  de  la  noblesse  militaire  publié  en  1784,  par 
Je  comte  de  Waroquier  (p.  375).  Des  lettres  patentes 
du  roi  Louis  XVI,  du  mois  de  novembre  1787, 
rappellent  en  termes  honorables  les  services  dis¬ 
tingués  quelle  a  rendus  dans  les  derniers  siècles. 

Claude  Gilbert,  écuyer,  sieur  de  Saunay,  est  com¬ 
pris  avec  plusieurs  de  ses  parents  et  alliés  dans  une 
ordonnance  de  convocation  des  gentilshommes  du 
bailliage  de  Sainte-Menehould  pour  l’arrière-ban, 
en  date  de  Reims,  du  10  mai  1690,  et  signée  du 
duc  d’Atry  (Louis-Saladin  d’Anglure  de  Bourlemont), 
lieutenant- général  pour  le  roi  au  gouvernement  de 
Champagne. 

Pierre-Nicolas  Gilbert  de  Solerac,  écuyer,  aide- 
major  des  gardes  de  la  porte  du  comte  d’Artois,  fils 

1 


2 


GILBERT  DE  SOLERAC. 

de  Claude  Gilbert  de  Solerac,  écuyer  ,  seigneur  de 
Florent,  capitaine  de  cavalerie,  décédé  le  18  sep¬ 
tembre  17 57, entra  avec  son  frère  dans  les  gendarmes 
de  la  garde  du  roi ,  où  avaient  servi  leur  père  et  leur 
aïeul,  et  y  servit  lui  même  pendant  34  ans.  Il  fit  les 
campagnes  de  1761  et  1762  comme  aide-de-camp 
du  maréchal  prince  de  Soubise,  obtint  le  grade  de 
capitaine  de  cavalerie  le  28  février  1778  et  la  croix 
de  Tordre  de  Saint-Louis  le  2  février  1780.  Son  bis¬ 
aïeul  et  cinq  de  ses  oncles  avaient  servi  dans  diffé¬ 
rents  corps  de  l’armée.  «  Les  grâces  honorables  que 
»  les  membres  de  cette  famille  ont  obtenues  (por- 
»  tent  les  lettres  patentes  précitées),  les  grades aux- 
»  quels  ils  ont  été  élevés  (1)  et  les  blessures  qu  ils 
»  ont  reçues,  attestent  que  la  bravoure  et  le  patrio- 
»  tisme  ont  été  de  tous  temps  parmi  eux  des  senti- 
»  ments  héréditaires.  » 

Toussaint-Gabriel  Gilbert  ,  chevalier  de  Solerac, 
fils  de  Pierre-Nicolas,  lieutenant-colonel  de  cava¬ 
lerie  ,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  servit  avec 
zèle  et  dévouement  dans  les  armées  vendéennes, 
ainsi  que  l’atteste  un  certificat  du  vicomte  de  Scé- 
peaux,  général  en  chef  de  Tarrnée  royale  de  la  rive 
droite  de  la  Loire,  et  fit  partie  du  conseil  supérieur 
de  la  Vendée  (2).  Passé  en  Angleterre  au  mois  de 
décembre  1793,  il  y  servit  depuis  cette  époque  jus¬ 
qu’en  1801  en  qualité  d’aide-de-camp  du  'générai 


(1)  Toussaint  de  Solerac ,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis 
fond*!  de  procuration  du  duc  d’Harcourt,  suivant  un  extrait  de! 
liasses  du  greffe  des  experts  de  toutes  les  justices  de  Reims,  du  21 
septembre  1  758,  était  alors  mestre  de  camp  de  cavalerie,  maré¬ 
chal  des  logis  des  gendarmes  de  la  garde  du  roi.  (  Etat  militaire 
arine'e  1759.  p.  I  82.  ) 

(2)  Voir  l'ouvrage  de  M.  Cretineau-Joly ,  t.  1.,  p.  534,  où  l’or 
voit  Une  de'libe'ration  de  ce  conseil  supérieur,  au  siijet  des  bon 
royaux ,  délibération  signée  de  Donnièsan,  de  la  Rochejaquelein,h 
prince  de  Talmont,  d’Autichamp,  de  Lescure.  chevalier  de  Fieu 
riot,  chevalier  des  Essarts,  de  Beauvolier,  de  Villeneuve,  de  So- 
lerar,  dePibyratid,  deVertéuil,  de  Bernard  de  Marigny.  Stofflet 
chevalier  Perault,  de  Rost.ling,  de  Scépeaùx,  de  fïargues. 


GILBERT  DE  SOLERÀC. 


3 


rd  Moira.  Il  est  décédé  en  1824  ,  laissant  de  son 
ariage  avec  Charlotte-Dominique-Aimée  dePioger 
s  Kermozun,  décédée  le  24  décembre  1840,  fille  de 
lessire  Alexandre- Auguste,  vicomte  de  Pioger,  che- 
alier,  seigneur  de  Wartigny  en  Champagne  ,  capi- 
dne  de  che vau-légers,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint- 
.ouis ,  et  de  haute  et  puissante  dame  Aimée-Marie- 
ouise  Doulcet  de  Toulmont  : 

1°  Claude-Edmond,  qui  suit; 

2°  Charlotte-Marie-Ida  Gilbert  de  Solerac  ,  marie'e,  en  18  52, 
avec  Marcel  de  Bernard  de  la  Fosse ,  gentilhomme  ange¬ 
vin  ; 

5°  Anne-Charlotte-Edmée  Gilbert  de  Solerac,  mariée,  en  1857, 

I  avec  Auguste,  vicomte  du  Breil  de  Pontbriant  de  la  Cau- 
|  nelaye. 

Claude-Edmond  Gilbert  de  Solerac  ,  écuyer,  né  le 
1  octobre  1807,  a  servi  dans  les  gardes  du  corps, 
ompagnie  de  Gramont,  jusqu’au  16  août  1830.  lia 
:pousé,enl833,  Marie-Célestine  de  la  Haye  d’Ommoy, 
ille  de  René-Charles-Alexandre  de  la  Haye  d’Om- 
noy,  et  de  Marguerite-Stéphanie  de  Chennevières 
1  a  de  ce  mariage  : 


UE  PfOSBI  : 
d'argent  ,  à  3  écre¬ 
visse*  de  gueule*. 


os  i.a  IIatb  d’Omhot: 
de  gueules  ,  à  6  lo¬ 
sanges  d’argent. 


Marie-Caroline  Gilbert  de  Solerac. 


' 


HECTOR  DE  TIRPOIL, 


Seigneurs  de  Tirpoil  ,  de  la  Remonière,  de  l’Hcj- 

MEAU  ,  DE  LA  GuyMONNIÈRE,  DE  LA  ChEFFRETIERE , 
DE  LA  GaUBERTIERE  ,  DE  LA  ToNJN’IERE  ]  COTYlteS 

d’Hector,  en  Anjou  et  en  Poitou. 

\ 


Armes  :  d'azui\  a  5  tours  d'or. 

Couronne  de  comte. 

Supports  :  deux  lévriers. 

Par  le  mémorial  des  titres  produits  et  à  produire 
par  cette  famille  pour  satisfaire  au  règlement  des 
preuves  des  carrosses ,  preuves  dont  l’effet  a  été 
suspendu  par  la  révolution ,  on  voit  qu’elle  est  éta¬ 
blie  en  Anjou  depuis  la  fin  du  xive  siècle  ,  et  que  de¬ 
puis  lors  elle  a  toujours  servi  dans  les  armées  de  nos 
rois  et  contracté  de  belles  alliances. 

Le  nom  de  cette  maison  n’étant  point  cité  dans  les 
chartes  angevines  antérieures  à  cette  époque,  quoi¬ 
qu’elle  y  parût  avec  les  caractères  évidents  d’une 
extraction  ancienne  et  distinguée,  on  a  pensé  qu’elle 
était  originaire  de  la  Guienne.  C’est  le  sentiment  de 

1 


/ 


2 


HECTOR  DE  TIRPOIL. 

l’abbé  Lavaissière  (1),  auteur  du  Nobiliaire  de  la 
Haute- Guienne,  qui  cite  un  acte  du  15  février  1384 
(y.  st.)  dont  l’original  existait  dans  son  cabinet,  et 
par  lequel  noble  Arriague  Hector ,  fille  de  noble  Ber¬ 
nard  Hector ,  habitant  du  château  de  Panat,  en  Rouer- 
gue,  et  noble  Guillaume  de  la  Gardelle ,  damoiseau, 
son  mari ,  vendirent  une  rente  en  grains  à  noble 
Pierre  de  la  Valette.  Le  nom  d’Hector  avait  marque 
deux  siècles  auparavant  dans  le  sacerdoce ,  en  la  per¬ 
sonne  de  Gerald  Hector,  évêque  de  Cahors,  leque 
se  qualifie  parent  d’Ebles  III,  vicomte  deVentadour 
dans  une  lettre  qu’il  écrit,  en  1 155,  à  l’empereur  Fré 
déric ,  pour  le  prier  de  le  faire  sortir  de  la  prison  oi 
l’avait  enfermé  le  marquis  de  la  Marche-Garnier,  dan 
le  voyage  que  ce  prélat  avait  fait  à  Plaisance  pour  v: 
siter  le  tombeau  du  vicomte  Ebles,  son  cousin,  moi 
en  revenant  de  Jérusalem  et  inhumé  au  Mont-Cassin 
(Chronique  de  Geoffroi  du  Vigeois,  Gallia  Christiane, 
t.  i.;. 

La  branche  ou  maison  angevine  d’Hector,  (étrangèi 
à  la  famille  Hector  de  Marie,  aujourd’hui  éteinte,  < 
qui  en  avait  adopté  les  armoiries,)  prouve  sa  filiatio 
depuis  noble  Etienne,  qui  suit  : 

1.  Noble  Etienne  Hector,  seigneur  de  Tirpoil  t 
de  la  Remonière,  en  la  baronnie  de  Vihiers,  reçut 
le  17  juin  1409,  aveu  et  dénombrement  de  Jean  c 
Melay,  seigneur  du  Teil-Charnacé ,  à  raison  de  ] 
grange  delà  Boissière,  située  près  du  Petit-Senii 
et  mouvante  de  l’hôtel  de  la  Remonière.^ Originale 
MVALiii:  parchemin).  Etienne  Hector  et  damoiselle  Jacquin 

fe^d’argentf  au  Ton  de  Vallée,  sa  femme,  (  des  seigneurs  de  Montejes 
queüèf "èt  i« "pàttéî  et  de  Gennes ,  en  Anjou)  sont  rappelés  dans  le  coi 
coupée*.  trat  Je  mariage  Je  Pierre  Hector,  leur  fils,  qi 

suit. 

IL  Pierre  Hector  ,  écuyer,  seigneur  de  Tirpoil 


(l)  Voir  sa  lettre,  datée  de  Lauzerte,  en  Quercy  ,  le  I  8  av 
*767,  et  conservée  dans  les  archives  de  la  famille. 


HECTOR  DF.  TIRPOIL. 


3 


le  la  Remonière,  épousa,  par  contrat  du  25  août 
440,  passé  devant  JVIasset ,  notaire  à  Vallouzay,  da- 
noiselle  Etiennette  de  Gastineau  (1),  fille  de  noble 
lomme  François  de  Gastineau,  sieur  de  la  Sour- 
>ière.  ( Original  en  parchemin.)  De  ce  mariage  sont 
ssus  : 

4 0  Jean  Hector  ,  écuyer,  seigneur  de  Tirpoil  et  de  la  Remo¬ 
nière  ,  qui  fit  une  acquisition  d’héritages  le  4  6  décem¬ 
bre  4  464  .  (  Orig.  en  parchemin.  )  Il  mourut  sans  posté¬ 
rité  ; 

[i  2°  Charles  Hector  ,  écuyer,  seigneur  de  Tirpoil  et  de  la  Re- 
■  monière.  Il  épousa  ,  par  contrat  du  2  0  mai  4  474  ,  passé 
'  devant  Marchant ,  notaire  à  Vihiers  ,  damoiselle  Jacquine 
Prévost  (2)  ,  fille  de  noble  homme  Jean  Prévost,  et  de  da¬ 
moiselle  Jeanne  de  Fesques.  Il  mourut  aussi  sans  enfants; 

3°  Jacques,  qui  suit. 

III.  Jacques  Hector,  seigneur  de  Tirpoil  et  de  la 
lemonière  ,  reçut  aveu  et  dénombrement,  le  lerdé- 
embre  1483,  de  noble  homme  Hardi  des  Hommeaux, 
eigneur  de  la  Porchère,  à  raison  du  Petit- Senil, 
nouvant  de  la  seigneurie  de  la  Remonière,  (  Copie  au- 
hentique  du  16e  siècle ,  signée  Ruy gnard  et  Blanvil- 
ain.)  Jacques  eut  pour  fils  et  successeur  René,  qui 
uit. 

IV.  René  Hector,  écuyer,  seigneur  de  Tirpoil  et 
le  la  Remonière,  épousa,  par  traité  du  1er  janvier 
520  [y.  st.)  et  contrat  du  21  du  même  mois,  passé 
levant  Benoît  Chartier,  notaire  royal,  damoiselle 
{nue  deThorodes,  fille  de  noble  Jean  de  Thorodes  , 
eigneur  de  Gastines  (3),  et  de  damoiselle  Renée  du 


(4)  Anciennement  Gastinel  ,  famille  distinguée,  originaire 
l’Anjou.  Vers  l’an  4  4  80,  Hugues  Gastinel  fut  garant  avec  Geof- 
roi  de  Ver  et  Bernaud  Louvel  ,  d’une  charte  donnée  par  Botin 
£e  la  Ferté,  chevalier  ,  en  faveur  du  prieuré  de  St.-Pierre-du- 
/îeux-Chemillé.  (  Cartul.  de  Marmoutier ,  t.  II,  fol.  52  6.) 

(2)  Prévost  :  d’argent,  à  3  hures  de  sanglier  arrachées  de  sa- 
>le. 

C’est  une  branche  de  la  très-ancienne  maison  Prévost  de  la 
loutetière,  en  Poitou. 

(3)  Fils  de  Pierre  de  Thorodes,  écuyer  ,  seigneur  de  Gastines, 


de  Gastineau  : 
d’azur,  à3fu*éts  d’or 
en  fusce. 


nu  T  humides  : 
Parti  au  1  d’argent  à 
la  bande  de  gueules, 
au  2  de  gueules,  à  4 
côtes  d’or  en  barre 
eutre  lesquelles  se 
trouvent  5  lions  d’or. 


4 


HECTOR  DE  TIR  PO  IL. 


DE  CûCASNO!»  ! 
d’argent  ,  à  3 
lettes,  d’éperon 
sable. 


Vau  de  Chavaignes.  [Originaux  en  papier). René  He< 
tor  intervint  dans  un  acte  du  24  janvier  1520  (v.sti 
relatif  à  la  dot  de  sa  femme,  avec  Philippe  de  The 
rodes,  son  beau-frère,  et  dans  un  autre  acte  du  1 
février  suivant,  relatif  à  son  contrat  de  mariage.  Pî 
deux  sentences  rendues  en  la  sénéchaussée  d’Anjot 
les  24  et  31  octobre  1532,  René  Hector,  en  qualii 
de  tuteur  de  ses  enfants ,  exerça  le  retrait  lignagi 
du  lieu  de  la  Séguinière,  contre  sa  belle-mère,  Re 
née  du  Vau,  à  laquelle  Jean  Thorodes  avait  céd 
cette  métairie.  René  Hector  obtint  en  chancelier] 
des  lettres  patentes  du  roi  François  I,  datées  du  1 
janvier  1534  ( v .  st .),  pour  contraindre  les  vassai 
de  sa  juridiction  haute,  moyenne  et  basse,  de  comp 
raître  à  ses  assises  et  plaids ,  tenus  par  son  sénéchî 
{Originaux  en  parchemin.)  Il  a  eu  de  son  mariaj 
avec  Jeanne  de  Thorodes,  trois  fils  et  deux  filles  : 

1°  Jean,  Ier  du  nom,  dont  nous  allons  parler  ; 

2°  Rene' Hector  ; 

3°  François  Hector  ; 

4°  Olive  Hector  ; 

5°  Rene'e  Hector. 

V.  Jean  Hector,  Ier  du  nom,  écuyer,  seigneur 
*de  Tirpoil,  épousa  Claude  de  Couasjvon  (1) ,  avec  laque 
il  obtint  du  pape  Paul  IV,  par  bulle  de  l’année  15' 
outre  divers  privilèges  et  indulgences ,  le  droit  c 


de  Marie  du  Verger  de  Lesperonnière ,  et  ledit  Pierre,  fils 
Jean  de  Thorodes ,  seigneur  de  Gastines,  et  d’Agnès  de  la  Béi 
dière.  Guillaume  de  Thorodes  ,  neveu  d’Anne  de  Thoroé 
e'pouse  de  Rene'  Hector,  fut  reçu  chevalier  de  l’ordre  de  St. -J 
de  Jérusalem  au  prieuré  d’Aquitaine,  en  1546.  (  Voir  les  quart 
des  chevaliers  de  ce  prieuré,  à  la  Bibliothèque  de  l’Arsen 
fol.  160,  314.  ) 

(l)  La  maison  de  Couasnon  descend  des  anciens  seign< 
d’Ebrée ,  en  Bretagne,  vassaux  des  sires  de  Vitré,  et  dont  le  j 
mier  connu,  Briton  d’Erbree ,  fut  témoin,  en  I  160,  d’une  de 
tion  faite  à  l’abbaye  de  Savigny  par  Robert  ,  seigneur  de  Vi 
Cette  famille  existe  au  Maine. 


HECTOR  DE  TIUPOIL. 


O 


mir  une  chapelle.  Pierre  Hector,  sans  doute  oncle 
)u  proche  parent  de  Jean,  et  domicilié  comme  lui 
lans  le  diocèse  de  Maillezais ,  est  nommé  dans  la 
julle  comme  participant  aux  mêmes  privilèges  (1). 
Le  1er  juin  1570,  Jean  Hector  transigea  avec  Jacques 
Vluzeau,  écuyer,  seigneur  du  Perray,  fondé  de  pou¬ 
voir  de  dame  Jeanne  de  la  Cour,  veuve  de  Jacques 
^menard,  écuyer,  seigneur  du  Mesnil-Amenard,  au 
sujet  d’un  fossé  que  ce  dernier  avait  fait  établir  ,  et 
qui  portait  dommage  à  la  seigneurie  de  Tirpoil.  Par 
cette  transaction,  signée  de  J.  de  Villeneuve,  de  Jean 
des  Noues,  de  Jacques  Muzeau  ,  de  Jean  Hector,  de 
Louis  Thorodes,  de  J.  Robert  et  de  P.  Delopitaul , 
notaire,  ce  fossé  dut  être  comblé  dans  le  délai  d’un 
mois.  Jean  Hector  eut  deux  fils  et  une  fille  : 

1°  Jean,  Ile  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Alexandre  Hector,  religieux  bénédictin  en  l’abbaye  de 
Saint- Aubin  d’Angers; 

!  3°  Anne  Hector  ,  mariée,  par  contrat  du  2  novembre  1 576, 

avec  Clément  Boudeau,  écuyer,  seigneur  de  Pairé. 

|  VI.  Jean  Hector,  IIe  du  nom  ,  écuyer,  seigneur  de 
Tirpoil  et  de  la  Remonière,  épousa,  le  15  janvier 
1579,  suivant  contrat  passé  devant  Lepeletier,  no¬ 
taire,  et  dans  lequel  il  est  énoncé  Jean  Hector,  le 
jeune,  fils  de  Jean  Hector,  l’ainé,  écuyer,  seigneur 
de  Tirpoil ,  et  de  Claude  de  Couasnon ,  damoi- 
selle  Antoinette  de  la  Grandière,  fille  de  noble  et 
puissant  messire  Jean  de  la  Grandière  (2) ,  seigneur 


(1)  Aux  marges  de  cette  bulle  en  parchemin,  conservée  en  ori 
ginal  dans  les  archives  de  la  famille  et  paraphée  ne  varietur  par 
M.  Voysin  de  la  Noiraye  ,  intendant  de  Poitou,  sont  peintes,  en 
chef,  au  centre  les  armes  du  pape,  savoir  :  un  écu  Jascé  de  gueu¬ 
les  et  d’argent  de  8  pièces  qui  est  de  Caraffa  ,  surmonté  de  la 
thiare  et  posé  sur  deux  clefs  en  sautoir;  aux  deux  côtés,  également 
en  chef,  est  peint  l’écu  de  la  maison  d’Hector,  et  plus  bas,  égale¬ 
ment  de  chaque  côté,  un  autre  écu  mi-parti  au  Ier  d’HECTOR  :  au 
2  de  sable ,  a  une  bande  losangée  d’argent. 

(2)  D’une  très-ancienne  famille  de  la  province  d’Anjou,  dont 
une  branche,  établie  en  Normandie  a  fait,  en  <686,  des  preuves 
pour  la  maison  royale  de  St.-Cyr  ,  -depuis  Amelin  de  la  Gran¬ 
dière,  vivant  en  1370. 


de  l k  Ghardiber  : 
d'azur,  au  lion  d'ar¬ 
gent,  lampassé  ,  ar¬ 
mé  «(  couronné  d’or. 


6 


HECTOR  DE  TIRPOIL, 


dudit  lieu,  de  Louée  et  de  la  Mothe-Corberon ,  che 
valier  de  l’ordre  du  Roi,  et  de  dame  Susanne  dt 
Thory.  ( Original  en  parchemin .  )  Le  18  mai  de  la 
même  année  1579,  Jean  Hector  reçut  foi  et  hom 
mage  de  René  de  Breslay ,  écuyer,  seigneur  des  Har- 
dières,  à  raison  d’une  censive  qu’il  tenait  de  lui  dans 
la  mouvance  de  sa  seigneurie  de  la  Remonière.  (ld.) 
Pendant  les  troubles  religieux  qui  agitèrent  les  rè¬ 
gnes  de  Charles  IX  et  Henri  III ,  Jean  Hector  resta 
fidèle  à  la  religion  de  ses  pères,  et  servit  toujours 
dans  les  armées  royales.  11  était  l’un  des  50  hommes 
d’armes  des  ordonnances  du  roi,  sous  la  charge  de 
Charles  Turpin,  comte  de  Crissé  et  de  Vihiers  ,  che¬ 
valier  de  l’ordre  du  Roi,  suivant  un  certificat  de  ce 
seigneur,  daté  de  Coullonge  le  t8  décembre  1587. 
(Original  en  papier.)  Jean  Hector  fit  un  échange  de 
biens  fonds  par  acte  passé  devant  Guignard,  notaire 
en  la  cour  du  comté  de  Vihiers,  le  17  juillet  1595.  Il 
continua  à  servir  sous  le  roi  Henri  IV,  en  la  compa¬ 
gnie  du  comte  de  Crissé.  Ce  monarque ,  à  raison  de 
ses  services ,  l’exempta  de  contribuer  à  l’arrière-ban  r 
par  lettres  datées  de  Follembray  le  5  janvier  1596. 
Ces  lettres  ,  et  deux  certificats  du  comte  de  la  Roche- 
pot,  gouverneur  d’Anjou,  du  2  août  1595  ,  et  du 
comte  de  Crissé,  du  10  août  1596,  sont  visés  dans 
une  ordonnance  d’exemption  de  ladite  contribution, 
rendue  par  le  lieutenant-général  d’Anjou,  le  20  sep¬ 
tembre  1596.  (Originaux  enparchemin.)  Jean  II  mou¬ 
rut  avant  le  25  juin  1599 ,  date  d’un  acte  de  foi  et 
hommage  prêté  à  sa  veuve,  baile  et  garde  noble  de 
leurs  enfants  mineurs  ,  savoir  : 

1°  Jean,  IIIe  du  nom,  qui  suit; 

2°  René  Hector; 

3°  Michel  Hector,  écuyer,  seigneur  de  l’Humeau,  marié,  par 
contrat  du  6  juillet  1626,  passé  devant  Sarazin,  notaire  à 
Angers ,  ave  damoiselle  Jeanne  d’ Aileron,  fille  de  feu 
Isaac  d’Alleron  ,  écuyer,  et  de  dame  Julienne  le  Moine.  On 
ignore  si  Michel  Hector  a  eu  des  enfants  ; 

1°  François  Hector; 

3°  Philippe  Hector  ; 


HECTOR  DE  TIRPOIL. 


7 


60  Tristan  Hector,  vivant  en  4  64  4  ; 

7°  Éléonore  Hector.  Elle  vivait  en  4  633. 

VII.  Jean  Hector,  IIIe  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de Tirpoil,de  laRemonière,  delà  Guymonnière, etc., 
épousa,  par  contrat  passé  devant  Noël  Drouin,  no¬ 
taire  royal  à  Angers,  le  5  avril  1603  (l)Roberde  de 
Montours,  fille  de  défunts  Philippe  de  Montours  (4), 
écuyer,  seigneur  de  Montours ,  de  Dons  et  de  la  Guy¬ 
monnière,  et  de  Jacquine  de  Bonvoisin.  Le  30  juin 
1603,  suivant  acte  reçu  par  Guignard  ,  notaire  en  la 
cour  du  comté  de  Vihiers.  Jean  Hector  transigea  avec 
les  héritiers  d’Anne  Hector,  sa  tante  ,  épouse  de  Clé¬ 
ment  Boudeau  ,  relativement  à  la  dot  qui  avait  été 
constituée  à  cette  dame  dans  son  contrat  de  mariage 
en  1576.  Le  5  novembre  1614,  par  devant  Julien 
Dallé,  notaire  royal  à  Angers,  Jean  Hector  fit  avec 
ses  frères  et  sa  sœur  le  partage  des  successions  de 
leurs  père  et  mère,  et  leur  abandonna  pour  leurs 
droits  la  terre  de  la  Remonière,  paroisse  de  Montel- 
liers,  sauf  tous  les  honneurs  et  droits  seigneuriaux 
qu’il  se  réserva,  ladite  terre  pour  être  tenue  de  lui 
par  ses  puînés  à  foi  et  hommage  simple  et  sous  la 
charge  de  5  deniers  de  service  par  an.  Tristan  Hec¬ 
tor,  qui  se  trouvait  en  Normandie  lors  de  ce  par¬ 
tage,  le  ratifia  à  son  retour,  le  20  des  mêmes  mois  et 
an.  Le  15  août  1615  ,  François  de  la  Beraudière,  sei- 
gueur  de  Rouhet ,  de  l’Isle-Jourdain  et  de  la  Mothe- 
de-Beaumont,  chevalier  de  l’ordre  du  roi,  gen¬ 
tilhomme  de  sa  chambre ,  donna  à  Jean  Hector  aveu 
et  dénombrement  du  lieu  de  la  Beraudière  et  des 
biens  en  dépendants,  qu’il  tenait  de  lui  à  foi  et  hom¬ 
mage  simple  à  cause  de  sa  terre  et  seigneurie  deTir- 


(4)  Ce  contrat  et  tous  les  actes  ultérieurement  cités  existent  en 
riginaux  dans  les  archives  de  la  famille. 

(2)  Des  auteurs  de  cette  ancienne  famille  étaient  vassaux  des  sei- 
gneursde  Fougères.  Il  en  est  fait  une  fréquente  mention  dans  les  rôles 
des  montres  de  l’Anjou  etde  la  Bretagne.  Elle  s’est  alliée  auxmai- 
sonsde  Tyndo,  de  Torchand  de  la  Panne,  de  la  Roche  de  la  Boul- 
laye,  deSaint-Offange  ,  de  Gabory,  du  Gué  de  la  Hamoniére,  etc. 


DB  MOKTOVBS 

d’or  ,  au  chef  de 
gueules,  chargé  d'u¬ 
ne  croisette  d’or 


Bo«8T  DBS  LàHDBS  ! 
d’iizur,  semé  de  trè¬ 
fles  de  sable  ;  au 
chevron  du  même, 
chargé  de  5  molettes 
d’éperon  d’argent. 


8  HECTOR  DE  TIRPOIL. 

poil.  Roberde  de  Montours  survécut  à  Jean  Hector, 
et  se  remaria  avec  Charles,  seigneur  de  la  Grezille, 
dont  elle  était  veuve  en  1626.  Elle  avait  eu  de  son 
premier  mari  : 

4»  Georges  Ier,  qui  suit; 

2°  Jean  Hector,  écuyer  ,  seigneur  de  la  Guymonnicre.  Il  fit 
un  partage  provisionnel  de  la  succession  paternelle,  avec  son 
frère  aine',  par  acte  devant  Michel  Mestivier,  notaire-juré  au 
comte  de  Passavant,  le  4  janvier  4  627.  Parle  partage  defi¬ 
nitif  fait  par-devant  Julien  Dallé  notaire  royal  à  Angers, 
il  eut  à  viage,  suivant  la  coutume  d’Anjou,  la  terre  et  mé¬ 
tairie  delà  Pivarderie  ,  paroisse  de  Montelliers.  Jean  Hec¬ 
tor  paraît  être  décédé sans  postérité  avant  le  12  avril  1641. 

VIII.  Georges  Hector,  Ier  du  nom  qualifié  haut  et 
puissant  (comme  le  furent  ses  descendants),  chevalier, 
seigneur  de  Tirpoil  et  de  la  Remonière,  épousa  par 
contrat  du  19  juillet  1626,  passé  devant  Gaillard,  no¬ 
taire  au  comté  de  Passavant,  damoiselle  Antoinette 
Buget  des  Landes,  fille  de  Jean  Buget,  écuyer,  seigneur 
des  Landes  (1),  et  de  damoiselle  Catherine  deSt-Jouin. 
Ils  furent  assistés  au  contrat,  savoir:  Georges  Hector, 
de  Roberde  de  Montours, sa  mère,  de  messire  Claude 
de  Montours,  chevalier,  seigneur  dudit  lieu,  de 
Dons,  etc.,  son  oncle;  de  haut  et  puissant  messire 
René  de  Saint-Offange ,  chevalier,  seigneur  dudit 
lieu  et  de  la  châtellenie  de  la  Frapinière,  cousin  de 
sa  mère;  de  Jean  Hector,  seigneur  de  la  Guymon- 
nière,  etc.,  et  ladite  Antoinette  Buget  des  Landes,  de 
Louis  de  Saint-Jouin,  écuyer,  seigneur  du  Cherron  et 
des  Perreux,  son  oncle  maternel,  de  Louis  de  la  Gre¬ 
zille,  seigneur  de  Mauny ,  etc-  Georges  Hector  servit 
le  roi  Louis  XIII,  dans  la  guerre  qui  amena  la  réduc¬ 
tion  de  la  Rochelle  ,  place  d'armes  des  religionnaires 
du  Poitou  et  des  provinces  voisines.  En  1627  ,  il  as¬ 
sista  sous  le  marquis  de  Toiras,  depuis  maréchal  de 


(l)  Son  bisaïeul,  Jean  Buget ,  écuyer,  seigneur  des  Landes  et  de 
Concise,  avait  épousé,  vers  4  520  ,  Bertrande  Lizier  de  Mauvau , 
dont  il  avait  eu,  entre  autres  enfants,  Louise  Buget  des  Landes  , 
épouse  de  Jean  Maigret ,  écuyer  ,  seigneur  de  Ségrée  et  des  Ro- 
chettes,  en  Poitou. 


HECTOR  DE  TIRPOIL. 


9 


France,  à  la  belle  défense  de  lîle  de  Rhé,  contre  le 
duc  de  Buckingham,  qui  fut  forcé  de  rembarquer  ses 
troupes  après  trois  mois  et  demi  d'attaques  infruc¬ 
tueuses  pour  enlever  les  forts.  Après  la  prise  de  la 
Rochelle  (1628),  Georges  Hector  continua  à  faire 
partie  des  troupes  chargées  de  la  défense  de  File  de 
Rhé,  ainsi  qu’on  le  voit  par  un  certificat  de  Claude 
de  la  Jaille,  seigneur  de  la  Loge,  commandant  pour 
le  roi  sous  l’autorité  du  cardinal  duc  de  Richelieu, 
dans  la  citadelle  de  cette  île,  du  26  août  1635,  et  une 
dispense  du  ban  et  arrière-ban  du  30  du  même  mois. 
Georges  Hector  fut  maintenu  dans  sa  noblesse ,  con¬ 
jointement  avec  son  oncle  Tristan,  et  sa  tante,  Jeanne 
d’Alleron ,  veuve  de  Michel  Hector,  par  ordonnance 
des  commissaires-généraux  départis  sur  le  fait  des 
tailles  et  privilèges,  datée  de  Montreuil-Bellay,  le  12 
avril  1641.  Le  seigneur  de  Tirpoil,  en  considération 
de  son  expérience  à  la  guerre,  de  sa  fidélité  et  de  son 
affection  au  service  du  roi,  dont  il  avait  donné  des 
preuves  dans  les  troubles  de  la  Fronde  ,  fut  nommé 
capitaine  d’une  compagnie  au  régiment  d’infanterie 
nouvellement  levé  sous  le  nom  et  commandement  du 
duc  de  Roannais,  par  brevet  de  Louis  XIV,  daté  de 
Poitiers  le  2  novembre  1651.  Le  4  août  1654,  Mar¬ 
guerite  de  Chamballant,  veuve  de  messire  Henri  de 
la  Chapelle,  chevalier,  marquis  de  la  Roche-Giffart, 
rendit  aveu  à  messire  Georges  Hector,  chevalier, 
seigneur  de  Tirpoil,  pour  ce  qu’elle  tenait  de  lui  au 
Petit-Senil,  dans  la  mouvance  de  la  seigneurie  de  la 
Remonière,  et  René  de  St-Offange,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  St-Offange  et  de  la  Frapinière,  lui  donna 
teiussi  aveu  et  dénombrement  le  17  septembre  de  la 
lia  même  année,  pour  le  lieu  de  la  Beraudière  et  au¬ 
tres  tenements  mouvants  de  la  seigneurie  de  Tirpoil. 
Georges  Hector  et  Antoinette  Buget  des  Landes  vi¬ 
vaient  encore  en  1662,  et  laissèrent  deux  enfants  : 

1°  Louis,  Ier  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Louise  Hector,  mariée,  par  contrat  du  7  février  1658,  passe 
devant  Louis  Cliaron,  notaire  à  Angers,  avec  messire  Louis 


Thetbh 
gueules  eu 
d’argent. 


10  HECTOR  DE  TIRPOIL. 

Jamineau  (i)  ,  chevalier  ,  seigneur  de  la  Coudraye,  fils  d 
feu  messire  René  Jamineau,  chevalier,  seigneur  de  la  Cou 
draye,  et  de  dame  Françoise  de  Saint-Jouin. 

IX.  Louis  Hector,  Ier  du  nom,  chevalier ,  seigneu 
de  Tirpoil,  de  la  Remonière,  etc.,  fut  connu  du  vi 
vant  de  son  père  sous  le  nom  de  seigneur  de  la,  Ton 
ni'ere.  Il  épousa,  par  contrat  du  30  octobre  1662 
passé  en  la  maison  seigneuriale  de  la  Roche-Theve 
nin ,  paroisse  de  la  Guyonnière ,  devant  Rousseau 
léopard  notaire ,  Susanne  Thevenin ,  dame  de  la  Guyonnière 
fille  de  feu  haut  et  puissant  seigneur  messire  Chris 
tophe  Thevenin  (2),  chevalier,  seigneur  de  la  Roche 
Thevenin,  de  la  Guyonnière  et  autres  places,  et  d< 
dame  Susanne  Chasteau.  Louis  Hector  ayant  été  as 
signé  lors  de  la  recherche  générale  des  faux  nobles 
fut  déchargé  de  toutes  poursuites  par  désistemen 
signé  Cohade,  donné  à  Chinon  le  12  octobre  1666 
d’après  la  vérification  de  ses  titres  de  noblesse.  I 
laissa  trois  fils  et  une  fille  : 

i°  Louis,  IIe  du  nom,  dont  on  va  parler  ; 

2°  Félix  Hector  ; 

5°  Louis-Charles  Hector  de  Tirpoil  ,  seigneur  de  la  Cheffre 
tière  ,  en  Poitou.  11  entra  dans  la  marine  ,  et  fut  tué 
en  <75f,  dans  une  campagne  qu’il  faisait  en  Canada  ,  su 
le  vaisseau  du  roi  commandé  par  M.  de  Sévigné.  Il  étai 
enseigne  des  vaisseaux  du  roi.  11  avait  épousé  à  la  Martini 
que  Marie-Madelaine  de  Raguiène .  Il  laissa  de  ce  ma 
riage  : 

A.  Jean-Charles,  comte  d’Hector,  lieutenant-géné 
ral  des  armées  navales,  grand’eroix  de  l’ordre  d 
St. -Louis,  etc., né  le  2<  juillet  <72<.  Entré  dan 
la  marine  comme  garde  du  pavillon  le  < e»  janvie 
i  741 ,  il  fut  fait  aide  d’artillerie  en  <746,  et  lieu 
tenant  de  vaisseau  en  <756.  Il  fut  chargé  con 
jointement  avec  le  chevalier  de  Ternay  de  sorti 


(<)  Jamineau  :  de  gueules;  au  lion  d'argent,  surmonté  de  2  tour 
terelles  du  même. 

(2)  Les  Thevenin,  seigneurs  de  la  Roche-Thevenin,  de  Sallidiei 
et  de  Beauchaigne,  sont  d’ancienne  noblesse  et  bien  alliés,  entr< 
autres  aux  maisons  de  Chessé,  Dorin  de  Ligné,  de  Barillon  ,  d< 
Prévost  de  Beaulieu,  duVau  de  Chavaignes,  etc. 


tl 


HECTOR  DE  T1RP0IL. 

de  la  Vilaine  les  vaisseaux  qui  s’y  étaient  réfugiés, 
après  la  perte  du  combat  de  Belle-Isle  par  le  ma¬ 
réchal  de  Conflans  (1759).  Il  s’acquitta  avec  suc¬ 
cès  de  cette  entreprise,  que  semblait  rendre  im¬ 
possible  la  présence  continuelle  d’une  escadre  an¬ 
glaise,  mouillée  à  l’entrée  de  la  rivière.  Aussitôt 
que  sa  mission  fuc  terminée,  il  se  rendit  à  Ver¬ 
sailles,  où  il  fut  présenté  au  roi.  Le  comte  d’Hec¬ 
tor  fut  nommé  capitaine  de  vaisseau  en  1702.  Au 
combat  d’Ouessant  ,  sous  le  comte  d’Orvilliers 
(1770)  ,  il  faisait  partie  du  corps  de  bataille  ,  et 
commandait  V Orient,  vaisseau  de  74.  Déjà  il  avait 
fait  plusieurs  campagnes  comme  capitaine  de  vais¬ 
seau.  Il  fut  nommé  successivement  chef  d’escadre 
le  4  mai  1779;  commandant  en  chef  de  la  marine 
à  Brest  le  1er  février  1781  ;  commandeur  de  l’or¬ 
dre  de  St.-Louis  le  1 4  mars  suivant,  et  lieutenant- 
général  des  armées  navales  ,  le  14  août  1782  (2). 
Le  1  8  janvier  1792  ,  M.  Bertrand  deMoleville, 
ministre  de  la  marine,  lui  écrivit  pour  lui  annon¬ 
cer  que,  d’après  la  nouvelle  organisation,  il  avait 
été  nommé  vice-amiral  pour  prendre  rang  du 
1er  janvier.  Mais  le  comte  d’Hector,  à  qui  la  mar¬ 
che  des  évènements  imposait  de  nouveaux  devoirs, 
refusa  cette  dignité  ,  et  quitta  ses  charges  et  em¬ 
plois  pour  aller  rejoindre  à  Coblentz  les  princes 
français  ,  qui  l’appelèrent  au  commandement  du 
corps  de  la  marine  royale,  formé  d’officiers  émi¬ 
grés  de  cette  arme.  Après  le  licenciement  de  l’ar¬ 
mée  des  princes,  il  se  rendit  en  Angleterre,  et 
reçut  de  l’empereur  de  Russie  une  lettre  et  des 
secours.  En  1794  ,  il  forma  un  corps  des  anciens 
officiers  de  la  marine  française,  sous  le  nom  de  ré¬ 
giment  d’Hector.  Ce  corps  fit  partie  de  l’expédi¬ 
tion  sous  les  ordres  du  comte  de  Soulanges,  lieu¬ 
tenant-colonel  et  beau-frère  du  comte  d’Hector, 
qu’on  retint  en  Angleterre  sous  différents  prétex¬ 
tes  ,  entée  autres  qu’en  ce  pays  les  colonels  ne 
marchaient  point  avec  leurs  régiments.  Ce  ne  fut 
que  lorsqu’il  faisait  voile  pour  s’y  rendre  avec  le 
comte  d’Artois,  qu’il  apprit  la  catastrophe  de 
Quiberon.  Il  resta  en  Angleterre  jusqu'à  sa  mort, 
arrivée  en  1809.  Il  avait  été  nommé  grand’croix  de 
l’ordre  de  St.-Louis  par  le  roi  Louis  XVIII,  le  8  fé¬ 
vrier  1798.  11  s’était  marié  deux  fois:  1°  avec 
Jeanne  Baron  ,  veuve  de  Philippe  de  la  Haye- 


(1)  Mémoires  historiques  concernant  l’ordre  royal  et  mililitaire 
b  Saint- Louis,  in-4°,  1785,  p.  195. 


12 


HECTOR  DE  TIRPOIL. 


Montbault,  chevalier ,  seigneur  de  la  Sevrie  ;  2 
avec  Jacquet  te  de  Kerouarlz ,  fille  du  comte  d 
Kerouartz  (1)  ,  president  au  parlement  de  Breta 
gne,  et  veuve  de  M.  de  Kerusoret,  chef  d’escadrt 
Le  comte  d’Hector  n’a  pas  laisse  d’enfants.  Il  ava: 
adopté  Georges  Hector  de  Tirpoil ,  son  petit  n( 
veu,  qu’il  institua  son  le'ga taire  universel;  ! 

B.  Marie- Susanne-Charlotte  Hector,  mariée  à  so 
cousin-germain  Rene'  Hector  ; 

4°  Madelaine  Hector. 


ne  la  Fo.TTHNBi.ui  : 
d’azur,  au  croissant 
d’argent  ,  cantonné 
de  4  étoiles  d’or,  et 
surmonté  d’une  5e 
étoile  du  même. 


on  la  Clef: 
d’or,  à  la  croix  de 
sable,  chargée  de  5 
étoiles  d’argent,  can¬ 
tonnée  aux  1  et  4 
d’un  lion  d’azur 
lampassé  de  gueules; 
aux 2  et  3  d’une  rose 
de  gueules. 


X.  Louis  Hector,  IIe  du  nom,  chevalier,  seigneu 
de  Tirpoil ,  de  la  Remonière,  etc.,  entra  en  168 
dans  la  compagnie  de  cadets-gentilshommes  com 
mandée  par  M.  de  Camont,  lieutenant  pour  le  roi  a 
gouvernement  de  Longwy, suivant  un  certificat  et  u 
congé  qu’il  obtint  de  ce  dernier,  datés  de  Longwy 
les  2  avril  et  1er  juillet  1691.  M.  de  la  Mothe-Baracé 
marquis  de  Senones,  commandant  du  Lan  de  la  no 
blesse  du  gouvernement  d’Anjou  et  pays  Saumurois 
certifia  le  service  actuel  sous  ses  ordres  de  Loui 
Hector,  seigneur  de  Tirpoil,  par  acte  daté  d’Ange 
le  1 1  juin  1695.  Le  22  août  1698,  il  eut  acte  (sign 
à'Hozier)  de  l’enregistrement  de  ses  armes  à  l’armo 
rial  de  la  généralité  de  Tours  (1).  Il  épousa  1°  p 
contrat  du  21  octobre  de  la  même  année  1698,  pass 
devant  Gaudin ,  notaire  royal  à  Fontenay,  Jeanne  d 
delà  Fontewelle,  fille  de  Paul  de  la  Fontenelh 
écuyer,  seigneur  de  la  Yiollière,  et  de  dame  Anto 
nette  Durcot;  2°  Elisabeth-Louise  de  la  Clef,  veuv 
de  Claude  le  Magnain  ,  écuyer,  chevalier  de  l’ordr 
de  St-Louis,  et  fille  d’Etienne  de  la  Clef,  écuyei 
seigneur  de  Roquemont,  et  de  dame  Marie  de  Bris 
sac.  Louis  II  avait  partagé  avec  Félix,  Louis-Charle 
(alors  absent)  et  Madelaine  ,  ses  frères  et  sœur,  pa 
acte  passé  devant  Chasteau,  notaire,  le  8  mai  170' 
Il  mourut  avant  l’année  17 35, laissant  de  son  premic 
mariage  : 


(l)  De  Kerouartz  :  d’argent,  à  la  roue  de  sable,  acoompagm 
de  3  croisettes  du  même.  Ancienne  maison  de  Bretagne,  qui 
fait  les  preuves  de  cour  en  1784, 

(2)  Voir  cet  armorial  à  la  Bibliothèque  du  Roi,  fol.  323. 


HECTOR  DE  TIRPOIL. 


13 


1°  Louis-Jean,  qui  suit; 

2°  René  Hector,  appelé'  le  chevalier  de  Tirpoil,  marié  avec 
Marie-Susanne-Charlotte  Hector  U  était  lieutenant  au  ré¬ 
giment  deBresse,  infanterie,  en  1735. Sa  destinée  ultérieure 
est  ignorée. 

XI.  Louis-Jean  Hector  ,  chevalier ,  seigneur  de 
Tirpoil ,  de  la  Remonière,  de  la  Gaubertière  et  autres 
places,  épousa  ,  par  contrat  du  2  octobre  1725, passé 
devant  Pierre  Barauger,  notaire  royal  à  Angers, 
Jeanne-Marie-Modeste  le  Roy,  fille  de  Gabriel-Mi¬ 
chel  le  Roy,  sieur  de  la  Maillée,  et  de  défunte  dame 
Charlotte  François.  11  partagea  sous  seings  privés 
avec  son  frère  René ,  par  acte  du  15  février  1735  et 
obtint,  le  8  juillet  1744,  un  arrêt  de  la  cour  des  aides 
de  Paris ,  qui  condamna  à  l’amende  les  habitants  de 
la  commune  de  Mondlliers,  pour  l’avoir  inscrit  sur 
le  rôle  de  leurs  impositions.  Louis-Jean  Hector  et 
Jeanne-Marie-Modeste  le  Roy, vivaient  en  1776.  Leurs 
enfants  furent  : 

1 0  Georges,  II,  du  nom,  qui  suit; 

2°  Jeanne-Modeste  Hector  de  Tirpoil,  morte  sans  alliance  ; 

3°  Marie-Louise-  Gabrielle-Eléonore  Hector  du  Plessis,  mariée, 
par  contrat  du  11  janvier  1787,  avec  Louis-René-Marthe 
Galichon  de  Courchamp  (1),  chevalier,  capitaine  au  régi¬ 
ment  de  Médoc,  infanterie. 

XII.  Georges  Hector,  IIe  du  nom,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Tirpoil,  delà  Remonière,  de  la  Gauber¬ 
tière  ,  etc.,  fit,  sous  M.  de  Choiseul,  la  campagne  de 
Canada ,  lorsque  celui-ci  y  conduisit  des  troupes 
après  la  mort  du  marquis  de  Montcalm  (1759).  Il  fut 
blessé  au  siège  de  Québec.  De  son  mariage  contracté 
le  9  septembre  1776,  acte  reçu  par  Macé  et  son  con¬ 
frère,  notaires  à  Angers,  avec  Louise  Burolleau  de 
Fesle  ,  dame  de  la  Henrière ,  fille  de  messire  Pierre- 
Louis  Burolleau  de  Fesle,  docteur  et  professeur  de 
la  faculté  de  médecine  de  l’université  d’Angers,  et 
de  dame  Clémence  Theard,  sont  nés  : 


(l)  Galichon  de  Courchamp  :  d’azur,  à  la  fasce  d’or,  accompa¬ 
gnée  de  5  merlettes  d’argent. 


14 


HECTOR  DE  TIRPOIL. 


i  Georges-  Charles,  dont  l’article  suit; 

2°  Clémence  Hector  de  Tirpoil,  qui  n’a  pas  été  mariée. 

XIII.  Georges  Charles  Hector  de  Tirpoil,  né  le  1( 
mars  1781,  prit  le  titre  de  comte  à  la  mort  du  comt 
d’Hector,  lieutenant-général  des  armées  navales,  soi 
grand-oncle ,  qui  lavait  adopté ,  et  le  destinait  à  1 
marine.  La  révolution  lui  ayant  fermé  cette  carrière 
il  fut  rejoindre  le  comte  d’Hector  en  Angleterre.  Il  j 
de  Came or kg  épousé,  le  24  octobre  1809,  Pauline  de  C\mbourg| 
échlqaëtées’dïgent  fille  de  Barthélemi  de  Cambourg  et  de  Pauline  d< 
et  d’azur  de  2  tire».  Jousbert ,  de  ce  mariage  sont  issus  : 

t°  Georges-Charles,  comte  Hector  de  Tirpoil,  né  le  19  jan 
vier  1 8 1  h  ; 

2°  Pauline-Clémence  Hector  de  Tirpoil,  mariée,  le  5  juin  1  83S 
avec  Philippe-Joseph  le  Clerc  (i),  baron  de  Vezins. 


(I)  Le  Clerc  de  Vezins  :  d’argent,  à  la  croix  de  gueules,  bor 
dée  d’une  engrêlure  de  sable  ,  et  cantonnée  de  4  aiglettes  di 
meme,  becquées  et  armées  de  gueules.  ! 

C'est  une  branche  de  l’illustre  maison  le  Clerc  de  Juigné ,  ai 
Maine  et  en  Anjou  ,  dont  il  existe  des  chartes  des  xi*  et  xn 
siècles  dans  le  cartidaire  de  Marmoutier. 


HECTOR  DE  TIRPOII.. 


15 


Cadres  du  régiment  dJ  Hector,  formé  en  Angleterre  sous  le 
commandement  du  comte  d’Hector,  lieutenant-général  des 
armées  navales  pour  faire  partie  de  l’expédition  de  Qui- 
beron. 

Nota  Quelques  officiers  oui  échappé  au  désastre  de  Quiberon.  Un 
grand  nombre  ont  été  tués  dans  le  combat  du  16  juillet  1794.  D'autres, 
compris  dans  la  capitulation  de  M.  de  Sombreuil,  ont  été  fusillés 
contre  la  foi  de  cette  capitulation.  On  les  a  désignés  par  la  lettre  f. 


Grades  avant  la 
révolution. 


ÉTAT-MA  JOB. 

MM. 


Gradesdaus  le 
régiment 


Lieut. -général.  Le  comte  d’Hector, 

Chef  d’escadre.  Le  comte  de  Soulanges,  f. 
Brigadier.  Le  vicomte  de  Sainte-Riveul, 

Cap .  de  vaisseau .  Froger,  f. 

Lieut.de  vaisseau.  Comte  de  Boiséon,  f. 

Id.  De  Vanssay, 

Id.  De  Beauregard,  /'., 

,  Comm.de la  mare.  De  Jouveocel, 

Lieut.  de  vaisseau.  Le  chevalier  de  Beauregard,  f. 
Id.  De  la  Tromplinière,  tué.. 

Barré,  f  . 

Le  Beau, 

Fery, 

L’abbé  de  Poulpiquet, 


Col.-command . 
Lieut. -colonel. 
Major. 
Aide-major. 

Id. 

S. -aide-major. 
Id. 

Quart. -maître. 
Adjudant. 

Id. 

ier  chirurgien. 

id. 

3e  id. 
Aumônier. 


CAPITAINES  (t). 

MM. 


Le  chevalier  de  Trécesson,  tué.,  compagnie  d’officiers. 

Le  chevalier  de  Lombard,  tué.,  ,e  compagnie  de  grenadiers. 

Le  chevalier  de  la  Laurcncie.  tué.,  2e  compagnie  de  grenadiers. 
Lecomte  de  Locmaria,  f.,  compagnie  de  fusiliers. 


Le  marquis  de  Senneville,  f.,  id. 

De  Baudran,  f. ,  id. 

Le  vicomte  de  Bélizal ,  f.  id. 

Le  comte  de  Vaugiraud,  id. 

Le  baron  de  Suzannet,  id. 

Le  chevalier  de  Cillart,  tué.,  id. 

De  Kerguern,  f.,  id. 

Le  chevalier  de  Caux ,  tué.,  id. 

De  Paty,  tué.,  id. 

Lecomte  de  Kerouartz.  id. 

Froger  de  l’Eguille,  /’.,  id. 

Saulnier  de  Mondevit,  id. 

De  Greslier,  tué.,  id. 

Le  comte  de  Viart,  tué.,  id. 

Lecomte  de  Saint-Pierre, tué.,  id. 


(t)  Les  sept  premiers  capitaines  étaieDt  brigadiers  de  vaisseau,  les 
neuf  suivants  capitaines  de  vaisseau,  et  les  quatre  derniers  majors  de 
vaisseau. 


IG 


HECTOR  DE  TIRPOIL. 


L1SUTENAHT8  (l). 


MM. 

Du  Cluzel,  f. 

Dombideau,  f. 

Le  comte  de  Moëlien. 

Le  baron  de  Menou, tué. 

Le  vicomte  deCanillac. 

De  la  Clochetterie,  f. 

De  Trédern  de  Lezrec,  tué. 

De  Fontaine-Mervé,  tué. 

De  la  Villeloais,  tué. 

Le  vicomte  de  la  Baume,/. 
Maurville  de  la  Funelière,  tué. 
Le  chevalier  de  Colbert. 
Carrey  d’Asnières. 

Hue  de  l’Erondel,  tué. 

De  Carcaradec,  tué. 

De  Portzamparc,  tué. 

Gigault  de  Bellefonds,f  tué. 

De  Tronjoly,  tué. 

De  la  Ferté,  tué. 

Le  vicomte  d’Aché. 


MM 

Le  baron  du  Pac  de  Bellcgarde. 
De  Coataudon. 

De  Baraudin,  tué. 

De  Kersabiec. 

De  la  Barredu  Laurent. 

Du  Plessis-Parscaull. 

De  Coatudavel,  f. 

De  Garat,  tué. 

Le  dhevelier  du  Trévou,  tué. 
Sarret  de  Grozon,  tué. 

De  la  Vjllevalette,  tué. 

Piquet  de  Mélesse,  tué. 

Le  Veneur  du  Sieuru. 

De  Bouhier,  f. 

De  la  Corbinière,  f. 

Rogon,  tué. 

Le  Roy  de  Chaumareix. 

Delà  Roche-Saint-André. 

De  Cbarbonueau. 


SOUS-LlJtUTKKÀNTS  (2). 


MM. 

De  Razilly. 

De  Montaut. 

De  la  Voltais,  tué. 
D’Andigné. 

De  Cheux. 

De  la  Fruglais. 

De  la  Crochais. 

De  Coataudon. 

De  la  Morélie. 

D’Orsel,  tué. 

De  Brie,  f. 

De  Tremenec. 

De  la  Guyomarais,  tué. 

De  Kervert,  tué. 

Lecomte  du  Brignon,  f.  (3) 
Le  vicomte  de  la  Haye-Mont 
bault,  tué.  (4) 

Le  chevalier  du  Quengo.  tué 
D’Entrechaux. 

Lechevalier  de  Kerouartz,  ti 


MM. 

De  la  Villegourio,  tué. 

De  la  Bonnelière . 

Le  Hellec,  tué. 

De  Comblât,  tué. 

De  Champclos,  tué. 

De  Guiguerneau,  tué. 

Le  chevalier  du  Bouexic  ,  tue. 
De  Kerlerec,  tué. 

Puy  de  Verrines,  tué. 

Le  Fort  de  Carneville  ,tué. 

Le  chevallier  de  Cillart,  tué. 
Dauzet. 

De  Royrand,  tué. 

De  Caqueray,  tué. 

Géril  du  Paspeu,  f. 

Potier  de  la  Chas3agne 
Morel  d’Escure*. 

(5)Du  Ruel. 

De  Gatigny. 


(t)  Les  sept  premiers  étaient  avant  la  révolution  majors  de  vaisseau  , 
les  autres  lieutenants  de  vaisseau. 

(2)  Ils  étaient  tous  lieutenants  de  vaisseau  avant  la  révolution,  à 
Pexception  des  trois  officiers  ci-dessous  annotés. 

(5)  Officier  de  la  maison  du  roi. 

(4)  Capitaine  de  cavalerie. 

(5)  Officier  de  cavalerie. 


DE  LAUGIER, 

f 

Seigneurs  d’Aurel,  de  Gaugas,  de  Quinson,  d’Espar- 

RON  ,  DE  COLOBRIÈRES  ,  DE  BARRAS  ,  DE  VlLLARS  ,  DE 
VeRDACHES  ,  DE  ChATEAUREDON  ,  d’AuZET  ,  DE  LA 
Javie,  DE  Beaucouse.  DE  Thoard,  DU  PüY  ,  DE  Bel- 
lecourt,  etc.,  barons  et  comtes  de  Laugier  ,  au 
comté  Venaissin,  en  Provence  et  en  Lorraine. 


Armes:  d’argent ,  au  lion  de  gueules. 

Couronne  de  comte. 

Cimier  :  un  lion  issant  de  gueules. 

Supports  :  deux  lions  de  gueules. 

Devise  :  Non  fortior  alter. 

% 

La  maison  de  LAUGIER  (  dans  les  titres  en  latin 
Laugerii)  d’ancienne  chevalerie,  a  toujours  tenu  un 
rang  distingué  en  Provence  depuis  le  douzième  siècle 
jusqu’à  nos  jours. 

Les  historiens  de  ce  pays,  Nostradamus,  Bouche, 
Ruffi,  Papon,  Colombi,  Gassendi,  Maynier  de  Saint- 
Marcel  en  font  mention  dans  leurs  ouvrages,  et  Bar- 
cillon  de  Mauvans,  le  critique  le  mieux  informé  des 
titres  et  prétentions  des  familles  provençales,  con- 


2 


DE  LAUGIER. 


vient  que  celle  des  Laugier,  seigneurs  de  Villars,  c 
Verdaches  et  deBeaucouse,  est  noble  de  sang  et  d’< 
rigine. 

Les  archives  publiques  en  Provence,  les  carti 
lairesdes  évêchés  et  abbayes  de  cette  province,  coi 
tiennent  un  grand  nombre  de  chartes  et  de  titn 
relatifs  aux  auteurs  de  cette  famille.  On  les  voit  d 
douzième  au  quinzième  siècle  assister  les  comtes  c 
Provence  dans  leurs  guerres  et  leurs  expéditions.  1 
interviennent  comme  témoins  à  leurs  traités,  soi 
chargés  par  eux  de  négociations  importantes  et  cho 
sis  pour  arbitres  des  hauts  intérêts  qui  partageaier 
les  princes  en  ces  temps  reculés.  Depuis  la  réunio 
de  la  Provence  à  la  couronne,  cette  famille  a  toujoui 
servi  les  rois,  ses  nouveaux  souverains,  principale 
ment  dans  la  carrière  des  armes,  et  elle  compt 
un  grand  nombre  des  siens  tués  en  combattant  pot 
la  France.  J 

Des  diverses  branches  de  cette  famille,  l’une,  qi 
possédait  en  partie  la  seigneurie  et  la  ville  de  l’Isle 
au  comté  Venaissin  et  quelques  droits  dans  la  terr 
de  Sault,  s'est  éteinte  vers  la  lin  du  XIIIe  siècle 
Une  autre,  possessionnée  dans  la  ville  et  vigueri 
d’Apt  y  a  fini  dans  le  siècle  suivant.  La  branche  aîné 
s’est  continuée  dans  les  seigneurs  de  Villars  et  d 
Verdaches.  Celle  de  Colobrières  a  fini  vers  1600  e 
celles  de  Beaucouse  et  du  Puy  se  sont  éteintes  à  1 
fin  du  XVIIIe  siècle.  Enfin,  la  branche  de  Bellecour 
qu’un  mariage  (1698)  avait  fixée  en  Lorraine,  a  sun 
les  princes  de  cette  maison  d’abord  en  Toscane,  pu 
en  Allemagne.  Toutes  ces  branches  ont  contract 
dé  belles  alliances,  entre  autres  avec  les  maisoi 
d’Agoult,  d' A  lleman,  (F A rbaud,  d' Auttic ,  de  Bat 
donenche ,  de  Barras ,  de  Bascki,  de  Bermond ,  d 
Berre ,  de  Castellane  ,  de  Chaix  ,  des  Ferres  ,  d 
Gombert ,  de  Guiramand ,  de  Laincel ,  des  Miche 
de  Champorcin ,  de  Pontevès ,  de  Pontis-  Verdache 
de  Puget  Saint-Marc  ,  de  Rémus at  >  de  Richièrt 
Montgardin,  de  Roux  de  Laric ,  de  Servières ,  de  l 
Tour-du-Pin-Geuvernet ,  etc.,  etc. 


DE  LAUGIER.  3 

Les  diverses  preuves  et  maintenues  de  noblesse 
our  ceux  de  cette  maison  de  1430 ,  1667  et  1669, 
i  constatent  la  filiation  depuis  Raymond  1er  de  Lau- 
er,  qui  suit. 

I.  Raymond  de  Laugier  ( Raymundus  Laugerii)  Ier 
u  nom,  chevalier  ,  co-seigneur  de  l’Isle  ,  né  vers  la 
n  du  onzième  siècle,  est  connu  par  diverses  chartes 
epuis  1 1 3 1 .  On  le  voit  intervenir,  en  1133,  avec  les 
îigneurs  et  barons  qui  embrassèrent  le  parti  deRay- 
ond-Berenger  1er,  comte  de  Provence,  dans  la  guerre 
Vil  fit  à  la  maison  de  Baux,  au  sujet  des  prétentions 
je  celle-ci  élevait  sur  le  comté  de  Provence,  guerre 
ji  fur.  longue  et  qui  partagea  toute  la  noblesse  du 
lys.  (Histoire  de  Provence,  par  César  Nostradamus, 
125  ;  Histoire  de  Provence  ,  par  Bouche  ,  t.  II ,  p. 
14).  Raymond  de  Laugier  est  nommé  le  neuvième 
irmi  les  barons  et  seigneurs  qui  prêtèrent  serment 
3  fidélité  au  jeune  comte  Raymond-Bérenger  II , 
ms  la  ville  de  Tarascon,  au  mois  de  février  1146  (1  ) 
fut  présent,  en  1 153  et  1 155,  à  deux  chartes  d’ac- 
>rd  entre  le  même  Raymond-Bérenger  II  et  le  comte 
î  Melgueil.  11  eut,  entre  autres  enfants  : 

Pierre,  Ier  du  nom,  qui  suit; 

2»  Raymond  de  Laugier,  évêque  de  Nice  en  1162.  ( Bouche , 
t.  II,  p.  201;  Gallia  christiana ,  t.  III,  col.  1281); 

3°  Guillaume  de  Laugier  de  l'Isle.  11  fut  l'un  des  seigneurs 
provençaux  qui  souscrivirent  le  traité  de  paix  conclu  dans 
l’île  d’Argence  le  12  des  calendes  de  mai  (20  avril)  1176, 
entre  Alfonse,  roi  d’Aragon,  et  Raymond  ,  comte  de  Tou¬ 
louse,  traité  par  lequel  ce  dernier  céda  au  roi  d’Aragon  ses 
droits  sur  les  comtés  de  Provence  et  de  Gévaudan  ,  et  les 
vicomtés  de  Milhau  et  de  Carlat.  ( Histoire  de  la  Noblesse 
du  comté  Venaissin,  par  Pithon-Curt,  t.  IV,  p.  82); 

4°  Pons  de  Laugier,  nommé  avec  Guillaume  d’Esparron,  Is- 
i  nard  de  Mormoiron  ,  Pierre-Guillaume  d’Albaron  et  plu- 


(l)  Bouche ,  t.  II,  p.  123.  Cette  réunion  ,  à  laquelle  parurent 
gentilshommes  et  seigneurs,  est  célèbre  dans  les  annales  de  la 
ovence,  en  ce  qu’elle  fut  la  première  trace  que  l’on  trouve  dans 
istoire  de  ce  pays  d’une  convocation  et  assemblée  des  états. 
\ rchives  de  la  coût'  des  comptes  de  Provence  ,  registre  Perga- 
• norum ,  fol.  48.) 


4 


DE  LAUGIER. 


sieurs  autres  seigneurs,  parmi  les  témoins  du  testament 
lit  Ermessende  ,  comtesse  de  Melgueil,  au  château  de 
laucène  au  mois  de  septembre  H  76.  ( Histoire  de  Lan 
doc ,  par  D.  Vaissète,  t.  III,  Preuves,  col.  1  39;.  De 
de  Laugier  ou  de  Guillaume  son  frère,  paraît  être  s 
une  branche  de  la  maison  de  Laugier  qui  a  subsisté 
le  comté  de  Nice  jusqu’au  XVL  siècle,  et  y  possédai 
partie  la  terre  de  la  Turbie,  près  de  Monaco.  IN 
Riquetie,  veuve  de  noble  Raymond  de  Laugier,  seig 
en  partie  du  château  de  la  Turbie  se  présenta  le  31 
let  1301  devant  Hugues  Guiramand,  juge  de  Nice, 
faire  pourvoir  à  la  tutelle  de  Riquairet  de  Laugier 
fils,  et  à  l’administration  du  domaine  et  de  la  seign 
du  château  de  la  Turbie,  des  cens  et  services  dudit 
teau,  et  des  biens  meubles  dudit  mineur.  Sur  sa  dem 
la  tutelle  fut  déférée  à  noble  Cécile,  mère  de  laditeRiqi 
et  veuve  de  noble  Riquet  des  Riquets,  chevalier. 

II.  Pierre  de  Laugier  ,  I**  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  l’isle,  est  nommé  parmi  les  barons  e 
prélats  qui  prêtèrent  serment  de  fidélité  à  Alfon 
comte  de  Provence ,  dans  rassemblée  des  états 
nus  à  Aix  en  1173,  et  fut  présent,  en  1 178,  à  l’h 
mage  rendu  au  même  prince  par  Guillaume,  cc 
de  Forcalquier,  au  château  de  Sault.  Il  laissa  trois 

1  o  Guillaume  Ier  du  nom,  dont  on  va  parler; 

2°  Raymond  de  Laugier,  chevalier,  qui  fut  présent, en 
à  l’hommage  rendu  au  comte  de  Toulouse  par  le  con 
Forcalquier,  et  assista  ,  en  12ü2,au  mariage  d’And 
Bourgogne,  dauphin  de  Viennois ,  avec  Béatrix  de  F( 
quier.  ( Bouche ,  t.  II,  p.  179); 

5°  Bertrand  de  Laugier  de  lTsle,  chevalier,  mentionné 
ses  frères  dans  un  traité  de  1 1 95,  relaté  plus  bas.  Il  fi 
moin,  en  1206,  à  une  charte  de  Guillaume,  comte  de 
calquier  ,  et  de  Bertrand  son  frère,  portant  coucessi 
divers  droits  et  privilèges  en  faveur  de  la  ville  et  di 
glise  d’Avignon.  (  Arch.  de  la  chambre  apostoli 
Avignon).  Il  fut  père  de  deux  fils  : 

A.  Raymond  de  Laugier  dit  d’Apt.  Le  4  desnonesdi 
let  1 206,  il  fut  présent  avec  son  père  à  la  cession  fait 
consuls  et  à  la  ville  d’Avignon  par  Guillaume-le-J 
comte  de  Forcalquier,  de  tous  les  droits  qu’il  pr 
dait  sur  leur  ville,  charte  confirmative  de  leur 
mune.  Raymond  de  Laugier,  chevalier,  rendit 
mage  à  Guillaume  de  Sabran,  comte  de  Forcalc 
le  12  des  calendes  de  janvier  (21  décembre)  \ 
(  Histoire  de  la  Noblesse  du  comté  V enaissin,  t 
p.  82).  H  laissa  de  dame  Mathëe,  son  épouse  : 


DE  LAUGIER. 


5 * 


Guillaume  de  Laugier,  citoyen  d’Apt,  énoncé  fils  de 
feu  Raymond  d’Apt,  chevalier,  dans  l’acte  de 
fondation  d’un  anniversaire  pour  ses  père  et 
mère  qu’il  fit  dans  l’église  cathédrale  d’Apt  le  A 
février  1367,  acte  reçu  par  Jacques  Porcha,  no¬ 
taire,  et  passé  en  présence  de  Bertrand  Bot,  che¬ 
valier.  ( Orig .  en  parchemin  aux  arch.  de  la  fa¬ 
mille).  Guillaume  de  Laugier  eut  deux  fils  : 

a.  Guillaume  de  Laugier,  chevalier  de  la  ville 
d’Apt.  Le  5  avril  1350  il  fit  son  testament  de¬ 
vant  Bertrand  Etienne,  notaire  royal  à  Apt, 
par  lequel  il  élit  sa  sépulture  soit  dans  le  ci¬ 
metière  de  la  cathédrale,  soit  dans  l’église  près 
de  l’autel.  11  rappelle  la  chapellenie  fondée  par 
noble  Guillaume  de  Laugier,  son  père,  et  lègue 
20  florins  d’or  pour  les  anniversaires  de  sa  fa¬ 
mille  dans  la  cathédrale  d’Apt.  Il  accrut  la 
chapellenie  fondée  par  noble  Raymond  d’Apt, 
son  frère,  et  institua  son  héritier  universel 
noble  Raymond  de  Laugier ,  son  fils,  lui 
substituant  ses  sœurs  Jacquette  et  Margue¬ 
rite  et  au  défaut  de  celles-ci  et  de  leur  pos¬ 
térité,  Guillaume  d’Autric,  son  petit  fils,  ainsi 
que  François  d’Apt,  neveu  du  testateur  ,  ces 
deux  derniers  substitués  l’un  à  l’autre,  chacun 
en  la  part  égale  à  lui  échue.  Sa  succession 
échéant  à  Guillaume  d’Autric  et  à  François 
d  Apt,  il  ordonna  que  sur  ses  biens  ils  fondas¬ 
sent  deux  chapellenies  en  la  chapelle  de  Sainte- 
Agnès  de  la  même  cathédrale.  Enfin,  au  dé 
faut  de  ces  derniers  il  leur  substitua  les  en 
fants  du  seigneur  Raymond  de  Barras  dans  la 
moitié  de  tous  ses  biens,  etBerenger  de  Viens 
dans  l’autre  moitié.  Parmi  les  témoins  de  ce 
testament  on  remarque  noble  Guillaume  Ray- 
nard,  Bernard  de  Saint-Saturnin  et  Guibert 
Cornuti,  seigneur  de  Laincel.  [Grosse  en  par¬ 
chemin  délivrée  après  la  mort  de  Bertrand 
Etienne  par  Jordan  Maneti ,  notaire  royal). 
Guillaume  de  Laugier  avait  eu  un  fils  et  trois 
filles  : 

I.  Raymond  de  Laugier,  institué  héritier 
universel  de  son  père  en  1350.* 

II.  Jacquette  de  Laugier; 

III.  Marguerite  de  Laugier  ; 

IV.  Barassede  Laugier,  mariée  avec  N.... 
d’ A utric.  Elle  mourut  avant  son  père, 
laissant  un  fils  : 


DE  LAUGIER. 


G 

Guillaume  d’Autric  ; 

b.  Raymond  de  Laugier,  dit  d’Apt,  décé< 
avant  son  frère  aîné.  Il  eut  pour  fils  : 

François  de  Laugier,  dit  d’Apt.  Son  onc 
le  substitua  avec  Guillaume  d’Autri 
chacun  pour  moitié  dans  l’universalité  < 
ses  biens; 

B.  Bertrand  de  Laugier  de  l’Isle.  Il  fut  l’un  des  baro 
et  chevaliers  de  Raymond- Bérenger  IV,  comte  de  Pr 
vence,  qui  se  rendirent  garants  des  statuts  et  capituh 
fions  que  ce  prince  fit  avec  la  ville  de  Grasse  ,  le  4 
juillet  1227.  A  la  mort  de  Raymond- Bérenger  I 
(4  9  août  4  245),  Béatrix,  sa  quatrième  fille,  se  mit  c 
possession  de  ses  états  comme  son  héritière  testamei 
taire.  Mais  le  roi  saint  Louis  fit  marcher  une  ai 
mée  pour  se  saisir  de  la  Provence  au  droit  de  la  reir 
Marguerite,  sa  femme,  sœur  aînée  de  Béatrix,  et 
comte  de  Toulouse,  Raymond  VII,  à  qui  Béatrix  ava 
été  promise,  leva  également  des  troupes  pour  faire  v; 
loir  ses  prétentions.  La  guerre  paraissait  imminent 
Romée  de  Villeneuve  ,  grand  sénéchal  de  Provence 
sut  1  éviter ,  en  faisant  traiter  secrètement  le  mariag 
de  Béatrix  avec  Charles  d’Anjou ,  frère  du  roi  sait 
Louis.  Bertrand  de  Laugier  fut  l’un  de  ceux  que  1 
grand  sénéchal  envoya  auprès  du  roi  pour  suivr 
cette  négociation.  Elle  eut  un  entier  succès  ,  et  le  ma 
riage  s’accomplit  le  4  9  janvier  que  l’on  comptait  en 
core  4  245.  (Art  de  vérifier  les  Dates  ;  Histoire  de  l 
principale  IVoblesse  de  Provence ,  par  de  Maynier 
in-4°,  p.  4  79;  Histoire  de  saint  Louis  ,  par  le  mar 
quis  de  Villeneuve-Trans  ,  t.  II,  p.  70  ;  Archives  d( 
la  Tour  du  Trésor ,  a  Aix). 

III.  Guillaume  de  Laugier,  Ier  du  nom,  chevalier, 
co-seigneur  de  l’Isle  et  deSault,  fut  l’un  des  arbitres 
qui  contribuèrent,  au  mois  de  juillet  1191,  à  la  con¬ 
vention  faite  entre  Guillaume  V ,  comte  de  Forcal- 
quier,  et  Alfonse  II,  comte  de  Provence,  au  sujet  de 
la  succession  de  la  maison  de  Forcalquier.  ( Hist . 
de  la  noblesse  du  comté  Venais siny  t.  IV,  p.  82  ).  Au 
mois  de  juillet  1193,  Guillaume  de  Laugier  de  l’Isle 
fut  choisi  parmi  les  barons  de  Provence,  avec  Pierre 
de  Lambesc ,  pour  être  garants  de  la  promesse  de 
mariage  entre  Alfonse  II,  comte  de  Provence  et  Gar- 
sende  de  Sabran ,  petite  fille  et  héritière  de  Guil¬ 
laume,  dernier  comte  de  Forcalquier.  Six  châteaux 


DE  LAUGIER. 


T 


furent  remis  entre  les  mains  de  ces  deux  seigneurs 
pour  caution  de  l’exécution  du  traité,  savoir  les  ch⬠
teaux  de  Vitrolles,  de  Montjustin  et  d’Aubignosc  par 
le  comte  de  Forcalquier  ,  et  les  châteaux  de  Raines, 
de  Ozedaet  de  Cananellas  par  le  comte  de  Provence. 
En  cas  qu’il  s’élevât  quelques  contestations  sur  ce 
traité,  les  deux  princes  s’en  remettaient  à  l’arbitrage 
de  l’archevêque  d’Aix ,  de  Guillaume  de  Laugier  , 
de  Pierre  de  Lambesc  et  de  Raymond  d’Agoult. 
(  Bouche ,  t.  II,  p.  173  ;  Archives  du  roi  en  Provence , 
armoire  Q,  4e  carré),  Guillaume  de  Laugier  fut  pré¬ 
sent  avec  ses  deux  frères  Raymond  et  Bertrand  à 
l’hommage  que  Guillaume  IV,  comte  de  Forcalquier, 
rendit  à  Raymond  VI,  comte  de  Toulouse,  en  1194,  et 
l’année  suivante  ces  trois  frères,  qualifiés  chevaliers, 
furent  témoins  au  traité  de  famille  conclu  entre  ces 
deux  princes.  [Histoire de  Languedoc ,  t.  III,  Preuves , 
col.  199  -,  Pithon-Curt ,  t.  IV,  p.  82;  Archives  de  la 
cour  des  comptes  d’Aix  et  de  ï archevêché  d Embrun, 
où  l’on  trouve  plusieurs  autres  chartes  où  intervien¬ 
nent  ces  trois  frères;  Archives  ecclésiastiques  de  Pro¬ 
vence ,  à  Marseille).  Au  mois  d’octobre  1202  ,  Guil¬ 
laume  de  Laugier  fut  encore  appelé  comme  témoin 
du  traité  de  paix  conclu  à  Manosque  entre  les  comtes 
de  Provence  et  de  Forcalquier  (  Archives  de  la  cour 
des  comptes  de  Provence).  Vers  le  même  temps  un 
différent  s’était  élevé  entre  le  comte  de  Forcalquier 
et  plusieurs  grands  vassaux  qui  refusaient  de  lui 
rendre  hommage.  Les  parties  remirent  la  décision  de 
cette  affaire  à  Raymond  VI ,  comte  de  Toulouse  ; 
mais  ce  prince  n’ayant  pu  y  vaquer  par  lui-même,  en 
avait  donné  la  commission  à  Guillaume  de  Baux , 
Géraud  Amie  (  de  Sabran),  Guillaume  de  Laugier  de 
l’Isle,  et  Rostaing  de  Sabran,  connétable  du  comté 
de  Toulouse.  Ces  arbitres  condamnèrent  les  sei¬ 
gneurs  à  rendre  hommage  au  comte  de  Forcalquier, 
et  après  la  mort  de  celui-ci  à  Alfonse,  comte  de  Pro¬ 
vence  ,  son  héritier  comme  époux  de  Garsende  ,  sa 
fille.  D’après  la  même  sentence  arbitrale,  le  comte  de 
Forcalquier  dut  restituer  aux  seigneurs  d’Agoult  le 
château  de  Sorguette,  et  le  comte  d’Orange  le  châ- 


8 


DE  LAUGIER. 


teau  de  Boisset  au  comte  de  Forcalquier.  [Bouche , 
t.  II.  p.  184;  Histoire  de  Languedoc,  t.  III,  p.  118; 
Pithon-Curt ,  t.  III,  p.  287,  t.  IV,  p.  12,  82).  Guil¬ 
laume  I  de  Laugier  avait  épousé  Faydide  d’Agoult  , 
d’agoolt  :  qui  lui  apporta  quelques  droits  dans  la  vallée  de  Sault. 

d*or,  au  loup  ravit*  71  .  .  •  r*i  1 

tant  d’azur,  lampaisé  JH  GH  GUt  tFOlS  il  1 S  ' 

«t  armé  de  gueulet. 

Guillaume  de  Laugier,  co-seignenr  de  l’Isle  et  de  Sault. 
Un  procès  existait  entre  Raymond  d’Agoult ,  co-seigneur 
de  Simiane,  et  Isnard  d’Agoult  d’Entrevennes,  ses  parents, 
au  sujet  des  châteaux  de  Saint -Martin,  de  Bonnieux,  de 
Voilet,  de  la  Coste  et  de  Simiane.  A  la  mort  de  Raymond, 
une  assemblée  de  parents  fut  convoquée  à  Manosque  .  au 
mois  de  février  <222  (v.  st.)  par  Raymond-Bérenger  IV, 
comte  de  Provence,  à  l'effet  d’élire  des  tuteurs  aux  enfants 
mineurs  dudit  Raymond.  L’assemblée,  où  assistaient  Geof- 
froi  de  Trets  (d’Agoult),  Justas  Baud  ,  Dalmas  de  Roche- 
maure  ,  Bérenger  de  Cavaillon  et  plusieurs  autres  parents 
et  amis,  nomma  pour  tuteurs  :  Latil,  seigneur  de  Mormoi- 
ron  et  de  Modène ,  chevalier  ;  Rican  de  Caromh  et  Guil¬ 
laume  de  Laugier.  ( Pithon-Curt ,  t.  II,  p.  284.)  Guillaume 
de  Laugier  mourut  avant  le  5<  juillet  <  237  ,  époque  à  la¬ 
quelle  Raymond  VII,  comte  de  Toulouse  ,  se  trouvant  à 
l’Isle  en  la  maison  dudit  feu  Guillaume  de  Laugier ,  ac¬ 
corda  aux  habitants  de  cette  ville  une  charte  qui  les  exemp¬ 
tait  de  toutes  sortes  de  droits.  ( Pithon-Curt ,  t.IV,p.  2<8); 

2®  Isnard,  qui  a  continué  la  postérité; 

5°  Mathieu  de  Laugier  ,  qualifié  chevalier  d'Aurel,  terre  si¬ 
tuée  dans  la  baronnie  de  Sault.  Il  est  ainsi  mentionné  dans 
une  transaction  passée  à  Carpentras,  dans  le  palais  épisco  - 
pal,  en  <254  ,  entre  Raymond  d’Agoult ,  baron  de  Sault, 
et  l’abbé  de  Saint-André-les- Avignon.  Il  eut  un  fils  aussi 
nommé  : 

Mathieu  de  Laugier  de  Sault,  chevalier.  Celui-ci  ,  par 
acte  du  <  6  des  calendes  de  décembre  (<  6  novembre) 
<272,  passé  devant  Guillaume  Augustin  ,  notaire  de 
messire  Raymond  d’Agoult,  seigneur  de  Sault ,  ac¬ 
quit  un  pré  situé  dans  la  vallée  de  Sault,  de  Pierre  et 
Guillaume  de  Montbrun  (  Orig.  en  parchemin).  11 
paraît  n’avoir  eu  que  des  filles  (<)  : 


f<)  Ce  rameau  a  dû  se  continuer  par  un  frère  de  Mathieu  de 
Laugier.  Meric  de  Laugier  de  Sault,  fils  et  co-héritier  de  noble 
Emerigon  de  Laugier,  de  la  ville  de  Sault,  tant  en  son  nom  qu’en 
celui  de  noble  Antoine  de  Laugier,  son  oncle,  exerça  la  rétention 
d’un  moulin  situé  à  Sault  et  dépendant  de  la  seigneurie  majeure 
et  directe,  par  acte  passé  devant  Pierre  Burdini,  notaire  à  Apt,  le 
8  mars  <4  70. 


DE  LAUGIER. 


9 


A.  Hélène  de  Laugier  ,  mariée  avec  Guillaume  II 
de  Laugier ,  son  cousin  ; 

B.  Sancie  de  Laugier  de  Sault,  abbesse  de  Ste-Croix 
d’Apten  1  35 1 .  (Gallia  christiana,  t.I,col.  879). 


[V.  Isnard  de  Laugier,  damoiseau,  co-seigneur  de 
de,  fit  transport  à  Raymond  d’Agoult,  son  parent, 
1238,  de  la  part  de  droits  qu’il  avait  dans  la  terre 
Sault,  (État  de  la  Provence  dans  sa  noblesse ,  par 
)bé  Robert  de  Briançon,  t.  II,  p.  266-,  Dictionnaire 
torique ,  par  Moréri,  édit,  de  1759,  t.  VI,  p.  194). 
i  1248,  Isnard  de  Laugier  fut  du  nombre  des  sei- 
eurs  et  barons  qui  suivirent  Charles  d’Anjou, 
mte  de  Provence,  lorsque  ce  prince  accompagna 
roi  saint  Louis,  son  frère,  àlaTerre-Sainte.  Isnard 
ait  épousé  Françoise  de  Pontkvès,  de  laquelle  il 
t,  entre  autres  enfants  : 

1°  Bertrand,  dont  on  va  parler; 


de  PosiBVÈa  ; 
de  gueules,  au  pou» 
à  2  arches  d’or,  ma¬ 
çonné  de  sable 


2°  Guillaume  de  Laugier,  chevalier,  qui  laissa,  entre  autres 
enfants  : 


A.  Bertrand  de  Laugier,  damoiseau  de  Cavaillon.  Il  fut 
témoin  de  la  clôture  de  la  réformation  des  statuts  du 
comté  Venaissin  en  l’assemblée  tenue  à  Carpentras  le 
1  3  février  1  338.  ( Pithon~Curt ,  t.  III,  p.  508); 

B.  Pierre  de  Laugier,  qui  rendit  hommage  au  comte 
de  Provence  en  1339.  \Arch.  delà  cour  des  comptes 
d’Aix,  registre  Pergàmenorum ,  fol.  268); 

3°  Raymond  de  Laugier,  qui  fut  présent  avec  d’autres  seigneurs 
à  une  charte  dul  1  octobre  128  9  relative  à  la  police  de  la  ville 
de  Toulon.  (Papon  Preuves  de  Y  Histoire  de  Provence.) 

V\  Bertrand  de  Laugier,  damoiseau,  suivit,  en 

84,  Charles  d’Anjou,  comte  de  Provence,  à  lacon- 

ête  duroyaume  de  Naples.  11  fut  tuteur  des  en- 

tts  mineurs  de  Raymond  d’Agoult ,  ainsi  que  l’é- 

hce  l’acte  d’une  donation  que  lui  fit,  en  1275, 

iard  II  d’Agoult  d’Entrevennes  ,  baron  de  Sault. 

abbé  Robert  de  Briançon  ;  Moi'éri).  Bertrand  de 

ugier  avait  épousé  Agnès  Bot,  sœur  de  Raymond 

le  Hugues  Bot,  évêques  d’Apt,  et  fille  de  Bertrand  de  gue aï.,™ chà- 

t,  chevalier, seigneur  de  Roquesalière,  co- seigneur  couîi*sé°et  a^oürédè 

Saignon,  et  de  Thibaude  Isoard.  Il  en  eut,  entre  8.ab-,e  *  et  don»on,né 

w  r  7  7  de  O  tours  couvertes 

Tes  entants  et  girouellées  aussi 


10  DE  LAUGIER. 

1°  Guillaume,  IIe  du  nom,  qui  suit; 

2°  Bertrand  de  Laugier,  marié  1<>  avec  Anne  de  Laince 
fille  de  Bérenger,  seigneur  de  Laincel ,  de  Romoules 
Saint-Martin,  et  de  Raibaude  d’Ongles;  2°  avec  N.., 
Barras.  Il  eut  entre  autres  enfants  ; 

Du  premier  lit  ; 

A.  Guillaume  de  Laugier,  écuyer  d’Apt.  Il  est  nomn 
27  juin  1321,  dans  l’acte  de  la  curatelle  de  ses  f] 
déférée  à  noble  Raymond  de  Barras,  leur  oncle. 
rét  de  la  chambre  des  comptes  de  Lorraine ,  de  I 
Les  frères  de  Guillaume,  non  nommés  dans  cet 
paraissent  avoir  été  les  sujets  qui  suivent  ; 

Du  second  lit  ; 

B.  Elzéar  de  Laugier,  qui  fut  l’un  des  seigneurs  <3 
reine  Jeanne,  comtesse  de  Provence,  envoya,  en  ■ 
vers  le  pape  Clément  VI,  pour  justifier  cette  prii 
du  meurtre  d’André  de  Hongrie,  son  premier 
[De  Maynier.  p.  1 79); 

C.  Raibaud  de  Laugier.  Le  28  février  1356  il  t 
comme  témoin  à  un  réglement  de  compte  fait 
Isnard  Féraud,  baron  de  Glandevès  et  Pier 
de  Saint-Paul,  damoiseau,  co-seigneur  de  Cha 
au  sujet  de  la  terre  de  la  Roche,  qui  avait  appar 
feu  noble  Agoult  de  Laugier.  ( Orig .  en parche 

D.  Hugues  de  Laugier ,  écuyer  d’Aimar  de  Po 
comte  de  Valentinois.  Il  fut  présent  avec  ce  pr 
une  investiture  faite  à  Avignon  ,  le  3  mai  136' 
Hugues  Adhémar,  baron  de  la  Garde.  ( Pithon - 
t.  III,  p.  38); 

3°  François  de  Laugier ,  religieux  du  monastère  de  ! 
André-lès-Avignon  et  prieur  d’Aspiran.  Il  transige* 
les  hommes  du  château  de  Penne  touchant  la  dîme  di 
transaction  confirmée,  en  1311,  par  Raymond  de 
mont,  évêque  de  Vaison.  {Gallia  christiana,  t.  I,  col. 

4o  Joseph  de  Laugier  de  l’Isle,  qui  eut  pour  fils  : 

Jean  de  Laugier.  ( Pithon-Curt ,  t.  IV,  p.  82). 

VI.  Guillaume  de  Laugier,  IIe  du  nom,  cheval 
fut  présent  à  l’hommage  libre  et  volontaire  que 
dit,  en  1291,  Isnard  d’ Agoult  d’Entrevennes  à  C 


(a)  De  Laincel  :  de  gueules,  à  un  fer  de  lance  d’argent  en  b 
la  pointe  en  haut. 


DR  L4UGIER. 


1  1 


îes  II  d’Anjou,  comte  de  Provence,  pour  la  seigneurie 
de  Sault  et  sa  vallée.  En  1293,  Guillaume  de  Laugier, 

Pierre  Adhémar  et  Alfant  de  Gordes,  chevaliers,  as¬ 
sistèrent  à  une  assemblée  tenue  à  Cavaillon  ,  sur  le 
fait  delà  dîme  de  l’évêque  et  du  chapitre  de  la  cathé¬ 
drale.  ( Pithon-Curt ,  t.  IV,  p.  25).  Le  26  novembre 
1309,  Guillaume  de  Laugier  rendit  hommage  au  roi 
Robert,  comte  de  Provence,  au  nom  et  comme  fondé 
de  pouvoir  de  Sanchette  de  Laugier,  à  raison  de  la 
seigneurie  de  Saint-Affre,  qu’elle  tenait  en  fief.  {Ar¬ 
chives  du  roi  en  Provence).  En  1310,  Guillaume  de 
Laugier  accompagna  le  roi  Robert  lorsqu’il  alla 
prendre  possession  du  royaume  de  Naples.  Au 
retour  de  ce  voyage  ,  il  fut  l’un  des  exécuteurs  du 
testament  qne  révérend  père  en  Dieu  Hugues  de 
Bot,  évêque  d’Apt,  son  oncle,  fit  devant  Guillaume 
Robert,  notaire  à  Apt.  le  28  janvier  1317.  (  Original 
en  parchemin  ).  Guillaume  de  Laugier  mourut  en 
1331.  Il  avait  épousé,  vers  1 290,  Hélène  de  Laugier,  db  IiAÜ8Ign . 
sa  cousine,  fille  de  Mathieu  de  Laugier,  chevalier , ^aer^‘ • au,io" de 
seigneur  d’Aurel.  Ils  firent  une  fondation  pieuse  en 
l’église  cathédrale  d’Apt,  et  y  érigèrent  un  mausolée 
pour  servir  à  leur  sépulture  et  à  celle  de  leurs  des¬ 
cendants.  Ce  tombeau  se  voyait  encore  en  1760, 
proche  de  la  petite  porte.  ( Moréri ).  Leurs  enfants 
furent  : 


Guillaume  de  Laugier,  IIIe  du  nom,  chevalier,  seigneur 
d’Aurel  et  d’Esparron ,  terres  pour  lesquelles  il  fit  hom¬ 
mage  au  roi  Robert,  comte  de  Provence,  en  1331.  ( Arch . 
de  la  cour  des  comptes  de  Provence ,  registre  Pergame- 
norum ,  fol.  268).  Il  mourut  sans  postérité  peu  après  1 343. 
Noble  dame  Rainardet  sa  veuve,  vivait  encore  le  8  sep¬ 
tembre  1 376  ; 


2®  Raymond,  IIe  du  nom,  qui  a  continué  la  descendance; 

3°  Pons  de  Laugier,  j  „  . 

4°  Isnard  de  Laugier,  j 

5®  Décane  de  Laugier,  élue  abbesse  de  Sainte-Croix  d’Apt  le 
7  avril  1  330; 


6°  Rérengère  de  Laugier,  religieuse  au  même  monastère. 

VII.  Raymond  de  Laugier,  IIe  du  nom,  chevalier, 
seigneur  d’Aurel,  de  Gargas  ,  etc. ,  rendit  hommage 


12 


DE  LAUGIER. 


par  procureur  avec  ses  frères  Pons  et  Isnard,  à  llo 
bert,  comte  de  Provence,  pour  la  terre  et  seigneurie 
d’Allos,  le  7  avril  1331.  ( Arch .  du  roi  en  Provence). 
En  1355  ,  Raymond  de  Laugier  fut  avec  un  grand 
nombre  de  gentilshommes  de  Provence  se  réunir  à 
Foulquet  d’Agoult,  baron  de  Sault  ,  grand-sénéchal 
de  ce  pays  ,  qui ,  à  la  tête  de  l’armée  de  la  reine 
Jeanne,  assiégea  et  prit  le  château  de  Baux  ,  occupé 
par  les  troupes  de  Robert  de  Durazzo.  En  1357,  Ray¬ 
mond  de  Laugier,  à  la  tête  des  arbalétriers  ,  marcha 
avec  les  autres  troupes  levées  en  Provence,  sous  la 
conduite  de  Siméonis  ,  contre  les  Tuchins  ou  Gas¬ 
cons.  Ces  bandes  ,  provenant  des  débris  de  l’armée 
française  après  la  bataille  de  Poitiers,  parcouraient  b 
Provence  et  y  exerçaient  toutes  sortes  de  ravages 
on  les  chassa  jusqu’en  Lombardie,  où  elles  furent  se 
perdre.  Raymond  II  de  Laugier  fonda  à  Apt  la  clia 
pelle  Sainte-Catherine.  (  Cartul.  de  la  cathédral 
d’Apt;  de  May  nier  ;  écritures  de  Rostaing  Albani 
notaire  apostolique  à  Apt).  Par  son  testament  du  2( 
août  1361,  reçu  par  Bertrand  Gale,  notaire  en  cett 
ville,  il  fonda  aussi  une  chapelle  en  l’église  parois 
siale  de  Gargas,  et  en  réserva  le  droit  de  collation  e 
de  patronage  à  ses  descendants.  Il  avait  épous 
noble  Decane  deRémusat  ,  sœur  de  Pons  ,  seigneu 
d  a*mB,Rîi“ Chevron  de  Rosset,  et  fille  de  Guillaume  de  Rémusat,.  chevt 
<l  or  lier,  seigneur  de  Rosset ,  et  de  dame  Renommée  d 

Sabran.  ( Moréri ,  t.  VI,  p.  194).  Elle  est  ainsi  rapp< 
lée  dans  un  acte  du  13  juin  1362,  passé  devant 
même  notaire  :Relicta  quondam  nohilis  domini  Raj 
mundi  Laugerii ,  militis  de  Gargatio.  Ils  ont  laiss 
deux  fils  : 

1°  Elzëar,  Ie  du  nom,  qui  suit; 

2°  Louis  de  Laugier,  damoiseau.  Il  a  formé  une  branc 
dont  était  Huguette  de  Laugier  ,  laquelle  fit  une  fondati 
en  la  cathédrale  d’Apt  le  5  juillet  1527  (l). 


(I)  De  cette  branche  était  issu  noble  Louis  de  Laugier , 
Sisteron,  qui  eut  pour  fils  Claude  de  Laugier,  marié,  par  co 
trat  du  13  mars  14  49,  passé  devant  Jacques  Roux,  notaire  d’ü 


DE  LAUGIER. 


13 


VIH.Elzéar  de  Laugier,  Ie'  dunom,  damoiseau,  co¬ 
seigneur  de  Gargas,  etc.,  succéda  à  son  père  en  1361 . 
Lui  et  son  frère  Louis,  qualifiés  damoiseaux,  transi¬ 
gèrent  avec  Pons  de  Rémusat,  seigneur  de  Rosset , 
leur  oncle,  à  cause  de  la  succession  de  dame  Renom¬ 
mée  de  Sabran,  leur  aïeule  maternelle ,  suivant  acte 
passé  devant  Rostaing  Alamani ,  notaire  à  Apt,  le  7 
octobre  1378.  ( Protocoles  de  ce  notaire,  fol.  3,  verso). 
En  1382  ,  Elzéar  de  Laugier  se  réunit  à  Foulquet 
d’Agoult ,  vicomte  de  Reillane  ,  grand  sénéchal  de 
Provence,  avec  quelques  autres  barons  et  gentils¬ 
hommes  qui  furent,  à  la  tête  de  leurs  vassaux,  au- 
devant  de  Louis  d’Anjou,  héritier  de  la  reine  Jeanne. 
Ce  prince  les  reçut  dans  son  armée  avec  reconnais¬ 
sance  et  marcha  avec  eux  contre  les  partisans  de 
Charles  de  Durazzo,  qui  furent  chassés  des  diverses 
places  qu’ils  occupaient  en  Provence.  Elzéar  fit  en¬ 
suite  partie,  la  même  année,  de  l’armée  que  Louis 
d’Anjou  conduisit  en  Italie  pour  délivrer  la  reine 
Jeanne ,  assiégée  dans  le  château  de  l’OEuf  par 
Charles  de  Durazzo  ,  qui  la  fit  périr.  Après  la  mort 
de  Louis  I  d’Anjou,  Elzéar  revint  en  Provence  avec 
les  débris  de  l’armée  d’expédition  que  les  maladies 
contagieuses  avaient  presque  entièrement  détruite. 
En  1386,  il  fut  du  nombre  de  ceux  qui  prirent  les 
armes  pour  s  opposer  aux  progrès  de  Spinolis,  chef 
du  parti  napolitain,  et  pour  soutenir  les  intérêts  du 
jeune  Louis  II  et  de  la  régente  Marie  de  Blois ,  sa 
mère,  contre  Ladislas.  Elzéar  de  Laugier  donna  une 
reconnaissance  de  32  florins  d’or  au  prieur  de  Gar¬ 
gas  le  12  juillet  1389,  et  fut  témoin,  le  19  octobre  de 
la  même  année,  à  lin  accord  passé  entre  Giraud  de 
Simiane  et  l’université  d’Apt.  Comme  fils  et  héritier 
de  messire  Raymond  de  Laugier,  chevalier,  seigneur 


près  ,  avec  noble  Agnès  de  Bardonenche,  fille  de  noble  Louis 
de  bardonenche,  du  lieu  de  Ventabren,  et  de  noble  Andrevette 
Gilli.  ( Oris .  en  parchemin ).  A  cette  branche  appartenait  aussi 
Baudouin  de  Laugier  ,  père  de  Susanne  de  Laugier,  marie'e,  vers 
1690,  avec  Raymond  Brassier ,  fils  de  Jean  Brassier,  damoiseau  , 
et  d'Isabelle  de  Ricci.  ( Pithon-Curt ,  t.  1,  p.  186). 


14 


DE  LAD  G 1  EU  . 


db  Sbmùres  ; 
<l'azur,  à  3  Lésants 
d’or.chacun  surmon¬ 
té  d'une  étoile  du 
même . 


de  Gargas  (1),  Elzéar  de  Laugier  nomma,  le  20  juillet 
1399,  à  la  chapelle  de  Sainte-Catherine  fondée  par 
son  père  dans  l'église  de  St.  Pierre  d’Apt.  11  avait 
épousé  Lucrèce  de  Servières,  fdle  de  Jean  de  Ser- 
vières,  écuyer.  11  en  eut  quatre  fds  : 

Elzéar  de  Laugier,  co-seigneur  de  Gargas,  qui  passa  un 
bail  à  ferme  le  23  octobre  1405,  et  renouvela  le  bail  de 
plusieurs  jardins  à  Gargas  au  profit  de  Jacques  André  et 
d’Alasacie,  sa  femme,  par  acte  du  5  décembre  1408.  Il  vi¬ 
vait  encore  en  1411.  Il  avaiteu,  entre  autres  enfants: 

Bertrand  de  Laugier  de  Gargas,  mort  avant  son  père, 
laissant  de  son  mariage  avec  une  dame  nommée 
Huguette  : 

a.  Guillaume  de  Laugier  de  Gargas,  vivant  en  1443; 

b.  Fanette  de  Laugier,  mariée,  1°  en  la  maison 
d’Elzéar  de  Laugier  son  aïeul,  suivant  l’acte  de 
sa  constitution  de  dot,  passé  devant  Orban  Bon¬ 
net,  notaire,  le  14  mai  1411,  avec  noble  Elzéar 
de  Bermond ,  fils  de  noble  Bermond  de  Ber- 
mond,  du  lieu  de  Mesnerbes  ;  2°  suivant  un  autre 
acte  de  constitution  dotale  reçu  par  Tauleri,  no¬ 
taire  d’Apt,  le  22  juillet  1445,  avec  noble  Guil¬ 
laume-Martin  Corage ,  fils  de  noble  Jean  Corage, 
acte  dans  lequel  sont  rappelés  nobles  Bertrand  et 
Elzéar  de  Laugier,  père  et  aïeul  de  Fanette,  et  où 
il  est  fait  mention  de  Guillaume  de  Laugier,  son 
frère,  et  de  magnifique  et  puissant  seigneur  Bcr- 
trand-Rambaud  de  Simiane ,  chevalier  d’Apt, 
seigneurde  Cazeneuve  et  de  Gargas  ( Originaux ); 

2°  Jean,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit; 

3°  Monet  de  Laugier,  qui  ,  de  concert  avec  noble  Louis  de 
Laugier,  son  frère,  fit  l’acquisition  d’une  rente  de  deux 
florins  d’or  par  acte  du  7  octobre  1  389  ; 

4°  Louis  de  Laugier. 

IX.  Jean  de  Laugier,  1er  du  nom,  damoiseau,  fut 
seigneur  de  Quinson  ,  de  Colobrières  et  de  Saint- 
Paul-le-Fougassier  et  co-seigneur  deThoard  Le  24 
mai  1396,  suivant  acte  passé  devant  Jacques  Baus- 


(l)  C’est  à  Elzéar  et  non  à  Jean,  son  fils,  comme  le  dit  de 
Maynier  (p.  180)  que  se  rapporte  la  nomination  de  chevalier  de 
l’ordre  de  l’Eperon  par  le  roi  Louis  II,  et  le  don  que  lui  fit  ce 
prince  de  la  terre  de  Colobrières  en  récompense  de  ses  services. 


DE  LAUGIER.  15 

sand,  notaire  à  Forcalquier  ( Orig .  en  papier).  Foui 
quet  d’Agoult,  seigneur  de  Barret  et  de  Saint  Sa- 
vournin,  et  Fanette  d’Agoult,  sa  femme,  baronne  de 
Sault  et  dame  de  Forcalquieret,  l’instituèrent  leur 
•onde  de  pouvoir  général  dans  toutes  leurs  terres  et 
seigneuries,  avec  faculté  d’aliéner  leurs  fiefs,  de  des¬ 
tituer  et  d’instituer  leurs  officiers  ,  et  généralement 
de  faire  tout  ce  qu’il  jugerait  nécessaire.  Pour  re¬ 
connaître  les  grands  services  qu’ils  reçurent  de  Jean 
de  Laugier  (  services  qui  méritaient,  disent-ils  dans 
a  charte,  des  dons  plus  considérables),  ils  lui  firent 
donation  de  la  part  qu’ils  avaient  dans  la  seigneurie 
de  Thoard  (  1  )  pour  laquelle  il  fi t  hommage  à  Louis  II , 
comte  de  Provence  ,  entre  les  mains  de  magnifique 
seigneur  Jean  de  Tussey,  grand-sénéchal  de  Provence, 
le6  juin  1404 .{Archives  delà  cour  des  comptes  d’ Aix.) 

La  même  Fanette  d’Agoult,  par  actereçu  par  Martin, 
notaire,  le  5  septembre  1405,  fit  donation  viagère  de 
la  terre  et  seigneurie  de  Saint-Paul-le-Fougassier  , 
diocèse  d’Aix,  au  même  Jean  de  J^augier.  Ce  dernier 
avait  épousé  Jeannette  d’Esparron,  laquelle  vivait  en-  ..  d’Espab,h°n  • 

r  7  1  d’or,  au  pa!  de  gueu- 

core  en  1422. 11  en  eut ,  entre  autres  enfants  :  les, chargé  dune  éPée 

d’argent  dans  son 
fourreau  entouré  de 

4°  Louis,  pr  du  nom  ,  qui  suit;  son  baudrier  de  ea- 

ble. 

2°  André  de  Laugier,  seigneur  de  Colobrières  et  co-seigneur 
de  Thoard,  vivant  en  1430.  Il  eut,  entre  autres  enfants  : 

Honoré  de  Laugier,  seigneur  de  Colobrières  et  d’Espar- 
ron,  reçu  avocat -général  au  parlement  de  Provence, 
le  20  juillet  1502.  Il  avait  épousé  Marguerite  de  Ma- 
theron  (a)  dont  il  eut,  entre  autres  enfants  : 

a.  Antoine  de  Laugier ,  seigneur  de  Colobrières  , 
conseiller,  puis  président  au  parlement  de  Pro 
vence.  De  lui  sont  issus  : 

I.  Pierre  de  Laugier,  seigneur  de  Colobrières, 
qui  a  laissé  de  son  mariage  avec  Catherine 
du  Puget  une  fille  : 


(1)  La  famille  possède  encore  cette  terre. 

(a)  De  Matheron  :  d’azur  ,  à  une  voile  enflée  d’argent,  le  vent 
venant  de  l’angle  dextre,  attachée  à  une  antenne  ou  vergue  d’or, 
liée  de  gueules,  surmontant  un  rocher  d’argent,  issant  d’une  mer 
de  pourpre. 


16  DK  LAUGIER. 

Anne  de  Laugier,  mariée,  le  30avril  1589, 
avec  Claude  de  Raymond  (a),  seigneur  I 
d’Eoux  ,  fils  de  Scipion  de  Raymond  , 
seigneur  d’Eoux,  et  d’Isabelle  de  Ville- 
neuve-V auclause.  ( Quartiers  des  cheva¬ 
liers  de  Saint  Jean  de  Jérusalem  ,| 
langue  de  Provence ,  t.  I,  p.  512); 

II.  Honoré  de  Laugier,  reçu  conseiller  au  par-| 
lement  de  Provence  en  1 554  ; 

III.  Honorade  de  Laugier,  mariée  ,  le  18  fé-l 
vrier  1540  ,  avec  Louis  de  Gombert  (b),[ 
seigneur  de  Dromont,  de  Saint-Geniés,  etc.;| 

b.  Marguerite  de  Laugier  ,  mariée  ,  le  23  juillet! 
1523,  avec  Honoré  d! Arbaud  (c) ,  seigneur  de| 
Bargemont,  conseiller,  puis  maître  rational  en  la| 
cour  des  aides  de  Provence.  Ce  rameau  de  Colo- 
brières  portait  l’écu  de  Laugier  entouré  d’unel 
bordure  engrélée  de  gueules.  A  son  extinction  ,[ 
la  terre  de  Colobriéres  passa  dans  la  famille  dt 
Carbonel.  Marguerite  de  Carbonel  la  porta  ei 
mariage,  vers  1615,  à  Pierre  de  Margalet.  Leur 
fille  unique,  Madelaine  de  Margalet,  épousa ,  er 
1641  ,  Charles  de  Saqui,  dont  les  descendants 
ont  été  depuis  seigneurs  de  Colobriéres. 

X.  Louis  de  Laugier,  1er  du  nom,  écuyer,  seigneui 
de  Thoard,  servit  sous  le  roi  René  ,  comte  de  Pro¬ 
vence.  Le  10  avril  1419,  puissant  homme  Pierre  Tar- 
tone,  de  Thoard,  se  reconnut,  lui  et  ses  successeurs- 
homme-lige  d’André  et  Louis  de  Laugier,  fils  de  fei 
Jean  de  Laugier,  seigneur  de  Thoard,  à  raison  de^ 
héritages,  cens,  maisons,  etc.  qu’il  tenait  sous  leui 
directe  et  seigneurie.  (  Arrêt  de  la  chambre  de ^ 
comptes  de  Lorraine,  de  1773).  Louis  et  André  d< 
Laugier,  obligés,  en  1430,  de  faire  preuve  de  leui 
ascendance,  l’établirent  jusqu’à  Raymond  de  Lau¬ 
gier,  vivant  en  1131.  Cette  pièce,  déposée  aux  arl 


(a)  De  Raymond  d’Eoux  :  d’or,  à  3  fasces  d’azur,  la  dernier! 
abaissée  sous  trois  aiglettes  de  sable. 

(b)  De  Gombert  :  écartelé,  aux  1  et  4  d’azur,  au  lion  d’or;  auj 
2  et  3  de  gueules,  à  la  tour  donjonnée  de  3  pièces  d’or,  le  donjoi 
du  milieu  supérieur. 

(c)  D' Arbaud  :  d’azur,  au  chevron  d’argent;  au  chef  d’orl 
chargé  d’une  étoile  de  gueules. 


DE  LAUGIER. 


17 

chives  du  comté  de  Provence,  porte  pour  titre  Ge- 
neratio  nobilium  Laugeriorum.  L’abbé  Robert  de 
Briançon,  en  citant  ce  fait  (t.  II.  p.  266),  ajoute  que 
si  tous  les  autres  gentilshommes  de  la  province 
avaient  été  soigneux  de  faire  de  même,  on  n’aurait 
pas  tant  de  peine  à  dresser  leur  généalogie.  En  1438, 

Louis  de  Laugier  accompagna  le  roi  René  au 
royaume  de  Naples  etle  suivit  dans  toutes  ses  expédi¬ 
tions.  Il  avait  épousé,  en  1429,  Catherine  de  Güira- ic“rV^"î,ïTei  u 
mand,  fdle  de  Marcellin  de  Guiramand  ,  premier  ™  f?u«on..fe 
consul  d  Aix  et  procureur  du  pays  de  Provence.  En  té  de  p»euies;  ai»  2 
1443  et  1444,  les  habitants  de  Thoard  firent  hom- spais^vTnî r0a 
mage  à  Louis  et  André  de  Laugier,  et  en  1454,  Louis 
fit  hommage  au  roi  René  pour  les  terres  qu’il  possé¬ 
dait  en  Provence.  Louis  eut  pour  fils  unique,  An¬ 
toine,  qui  suit. 

XL  Antoine  de  Laugier,  damoiseau,  qualifié  noble 
et  généreux  homme,  seigneur  de  Thoard  et  de  Barras 
du  chef  de  sa  femme,  épousa,  par  contrat  du  10 
novembre  1448,  passé  devant  Vincent  Martin,  no¬ 
taire  à  Thoard,  Romaine  de  Barras,  fille  unique  de  du  Bitniua  : 
Barras  de  Barras,  et  de  Catherine  de  Gérin  (1).  Dans fascé  d  or  rtd’a,ur' 
ce  contrat ,  Antoine  est  dit  agir  du  consentement  de 
noble  Louis  de  Laugier,  son  père,  et  de  noble  André 
de  Laugier,  son  oncle.  Le  11  janvier  que  l’on  comp¬ 
tait  encore  1448  (y.  5t.),  Antoine  de  Laugier  rendit 
hommage  au'roi  René  pour  les  terres  à  lui  échues  par 
son  mariage.  Il  y  est  qualifié  damoiseau  (  domicel - 
lus)  et  énoncé  majeur  de  quinze  ans  et  mineur  de 
vingt-cinq.  Tannegui  du  Chastel  y  prévôt  de  Paris  et 
grand*  sénéchal  de  Provence,  qui  reçut  cet  hommage 
au  nom  du  roi  René,  confirma  à  Antoine  de  Laugier 


(l)  Catherine  de  Ge'rin,  fille  unique  de  noble  Isnard  de  Ge'rin, 
co-seigneur  du  château  de  Thoard,  fut  le  dernier  rejeton  de  cette 
ancienne  famille,  laquelle  posse'dait  la  seigneurie  de  Thoard  depuis 
l’an  1099.  Catherine  de  Ge'rin  épousa,  par  contrat  du  tcr  fe'vrier 
{y.  st.),  passe'  devant  Pons  Hermini,  notaire  à  Digne,  noble 
homme  Barras  de  Barras  ,  fils  de  feu  noble  Raymond  de  Barras , 
seigneur  du  château  de  Barras,  auquel  elle  transmit  ses  droits  sur 
la  terre  de  Thoard.  ( Orig .  en  parchemin). 


18 


DE  LAUGIER. 


et  à  Uomainc  de  Barras  toutes  les  grâces,  donations, 
franchises,  etc.,  accordées  à  eux  et  à  leurs  prédéces¬ 
seurs  par  les  comtes  et  comtesses  de  Provence,  Ray¬ 
mond-Bérenger,  Charles  1er,  Charles  II,  Robert,  Louis 
Ier  et  Jeanne  ,  Marie  ,  aïeule  paternelle  de  René , 
Louis  II,  son  père,  et  Louis  III  son  frère.  Parmi  le: 
témoins  présents  à  cet  hommage,  on  remarque  Tévê-I 
que  de  Fréjus  et  Jacques  de  Forcalquier  ,  seigneu 
de  Céreste.  (  Arch .  de  la  cour  des  comptes  de  Pro 
vence).  En  1460  et  1475  les  habitants  de  Thoard  ren 
dirent  hommage  à  Antoine  de  Laugier.  Ce  seigneu 
suivit  le  duc  de  Calabre,  fils  du'roi  René,  avec  plu 
sieurs  autres  gentilshommes  de  Provence.  Il  fit  parti 
de  l’armée  composée  de  provençaux,  de  lorrains  e 
d'angevins  qui,  en  1468,  alla  dans  le  royaume  d’Ara 
gon  ;  et  l’année  suivante,  il  se  signala  à  l’affaire  où  1 
prince  Ferdinand  fut  défait.  Antoine  de  Laugie 
avait  des  vassaux  nobles  liges  dans  la  seigneurie  d 
Thoard.  Par  charte  du  12  juin  1467,  il  réduisit  d 
son  propre  gré  des  vassaux  liges  de  ce  lieu  en  simple 
hommageables  (1).  Il  fut  autorisé,  par  lettres  paten 
tes  du  15  mars  1484,  à  construire  à  Thoard  une  ma 
son  forte  (château)  avec  donjons,  tours  et  fossés, 
à  ouvrir  une  porte  de  secours  aux  murs  de  la  vill 
{Arch.  de  la  cour  des  comptes  de  Provence ).  Le 
juin  1491,  suivant  acte  reçu  par  Gaudemar,  notaire 
Antoine  de  Laugier  transigea  avec  noble  Louis  d 
Barras,  son  parent,  chambellan  du  roi  Charles  YII 
Des  lettres  de  ce  monarque ,  de  Tannée  1493,  confi 
ment  les  privilèges  déjà  mentionnés  en  faveur  d 
noble  et  généreux  homme  Antoine  de  Laugier,  et  d| 
noble  et  généreuse  dame  Romaine  de  Barras,  si 
femme.  Ces  époux  firent  donation  de  leurs  biens 
leurs  fils,  par  acte  du  4  juin  1499.  Antoine  mour 
en  1512.  Ses  enfants  furent  : 


4°  Pierre  ,  IIe  du  nom 
dont  l’article  suit; 


qui  a  continué  la  branche  aînée , 


(I)  Les  autres  co*seigneurs  de  Thoard  ,  nobles  Elzéar  Ferai 
Elzéar  de  Barras  et  Thadée  de  Baschi  donnèrent  des  chartes  sei 
blables. 


f  DE  LAIJGIER,  19 

2<>  Louis,  lie  du  nom,  auteur  de  la  Branche  de  Bbaucousb 
rapportée  ci-après  ; 

5“  Elzéar  de  Laugier,  protonotaire  du  saint  siège  apostolique 
et  sacristain  de  l’église  cathe'drale  de  Digne.  Par  acte  du 
i  9  décembre  1  525,  reçu  par  Biaise  Bastel,  notaire  à  Digne, 

I  il  fonda  la  chapelle  de  Sainte-Catherine  ,  en  la  cathédrale 

jj  de  Digne,  et  en  laissa  le  droit  de  patronat  par  moitié  à 

ses  deux  frères  et  à  leurs  descendants.  (  Protocoles  de 
Bastel ,  fol.  1515;  Cartul.  de  Digne). 

BRANCHE  DE  VILLA  RS. 

XII.  Pierre  de  Laugier,  H®  du  nom  ,  seigneur  de 
’hoard,  de  Barras  et  de  Villars,  fut  du  nombre  des 
>arons  et  seigneurs  qui  rendirent  hommage  à  Char- 
es  III ,  comte  de  Provence,  en  1480.  (  Arch .  de  la 
our  des  comptes  d' J ix).  Il  épousa,  par  contrat  du  8 
oûtl482,  passé  devant  Jean  Isnard,  notaire  à  Mont- 
jardin  {Orig.  en  parcA.)JeanneDERiCHiÈRE(l)fille  de 
eu  Antoine  de  Richière,  écuyer,  seigneur  de  Mont- 
ardin  au  diocèse  d’Embrun.  Le  vice-légat  d’Avignon 
ccorda  une  bulle  d’indulgences,  le  7  mars  1502  5 
>our  nobles  Antoine  de  Laugier  et  Romaine  de 
Jarras,  sa  femme  ,  ainsi  que  pour  leurs  fils  Pierre  , 
jouis  et  Elzéar  ,  pour  Jeanne  de  Richière,  épouse 
e  Pierre,  et  pour  Jacquette  de  Guiramand  ,  épouse 
e  Louis.  {Arch.  de  la  chambre  apostolique  à  Avi¬ 
gnon).  Pierre  de  Laugier  transigea  avec  noble  Louis 
e  Laugier,  son  frère  ,  par  acte  du  15  janvier  1508 
v.  st.)  reçu  par  Gaudemar,  notaire,  et  mourut  avant 
e  4  mai  1518.  Ses  enfants  furent  : 

1®  Louis,  IIe  du  nom,  mentionné  ci-après  ; 

2°  Antoine  de  Laugier,  co-seigneur  de  Thoard  ,  qui  servit  le 
roi  Louis  XII  dans  ses  guerres  d’Italie,  11  fit  son  testament 
devant  Gaudemar,  notaire  à  Digne,  le  29  avril  1543.  Ca- 
I  therine  de  Laincel ,  sa  veuve,  fit  le  sien  devant  le  même 
notaire  le  25  mai  1546.  (  Originaux ).  Leurs  enfants  fu¬ 
rent  : 

A.  Gaspard  de  Laugier,  mineur  1551.  Il  transigea  ,  le 


(l)  La  dot  de  Jeanne  de  Richière  fut  reconnue  par  ses  oncles, 
•ierre  de  Richière,  doyen  de  Die,  et  noble  Jean  de  Richière, 
eigneur  de  Montgardin,  par  acte  passé  devant.  Pierre  Gravifii, 
lotaire  à  Thoard,  le  8  mai  1487.  ( Orig ,  en  parchemin). 


Dp  IliCpiàlB 


20 


DE  LAUGIER. 


29  août  <569,  uni  à  Louis  II  de  Laugier  >  son  oncle 
avec  Pierre  et  Elzéar  de  Laugier  de  Beaucouse.  Gas 
pard  épousa  Yolande  de  Barras ,  dont  il  eut  : 

a.  Melchior  de  Laugier,  I  . 

b.  Louis  de  Laugier,  j  morts  jeunes  ; 

c.  Catherine  de  Laugier  ,  mariée  au  seigneur  d< 
Sencoules  et  d’Aiguines  ; 

B.  Melchior  de  Laugier,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint 
Jean  de  Jérusalem  ; 

C.  Françoise  de  Laugier,  dame  en  partie  de  Thoard 
mariée,  le  9  avril  <549  ,  avec  Melchior  d’Arbaud 
seigneur  de  Bresque  ; 

D.  Jeanne  de  Laugier,  mariée  avec  Antoine  de  Berre  (a] 
seigneur  de  Saint-Julien  ,  fils  de  Louis-Raymond  d 
Berre  ,  co-seigneur  de  Thoard  ,  et  de  Sancette  d 
Grasse  de  Bormes.  ( Quartiers  des  chevaliers  de  Sain 
Jean  de  Jérusalem ,  langue  de  Provence ,  t.  I, fol.  92 

E.  Douce  de  Laugier,  mariée  avec  Antoine  de  la  Mot 
te  (b),  écuyer,  seigneur  de  la  Motte  du  Caire.  ( lbii 
fol.  597); 

3»  Marcellin  de  Laugier,  nommé  sacristain  de  la  cathédra 
de  Digne  par  bulle  du  pape  Jules  III  des  calendes  d’o< 
tobre  <  5<  3.  (Maintenue  de  noblesse  du  24  mars  <667); 


4°  Jeanne  de  Laugier,  mariée,  vers  <520,  avec  Raymond* 
Puget ,  co-seigneur  de  Chasteuil,  fils  d’Antoine  de  Puge 
seigneur  de  Chasteuil,  et  de  Philippe  de  Perussis. 

XIII.  Louis  de  Laugier,  IIe  du  nom,  seigneur  d 
Thoard,  de  Barras,  de  Villars,  de  Verdaches  et  de 
Javie,  reçut  un  hommage  le  4  juillet  1520.  Il  obtii 
nB  pont, „  :  des  lettres  du  roi  François  Ier,  le  17  mars  1536,  poi 
Jo.ftUeUàM2  «<*"•  épouser  Françoise  de  Pontis,  héritière  de  Yerdachei 
H\.rRentgur  uneri-^crée  seulement  d’environ  neuf  ans.  Louis  II  c 

•viere  du  meme.  U  Tl  1  ty  • 

Laugier  est  dit  dans  ces  lettres  patentes  :  «  Bie 
qualifié  de  sa  personne,  de  bonne  race  et  ayant  d< 
biens  compétemment.  »  Françoise  de  Pontis  était  fil 
de  feu  Antoine  de  Pontis,  seigneur  de  Verdaches, 
de  dame  Catherine  de  Rafle ,  remariée  alors  av< 
François  de  Vintimille ,  seigneur  de  Montpezat.  I 

(a)  De  Berre  ;  d’azur,  à  la  bande  d’or. 

(b)  De  la  Motte  du  Caire  :  de  gueules,  au  léopard  lionne  d’< 
une  fasce  d’azur,  brochante  sur  le  tout;  au  chef  d’or,  chargé  d’u 
aigle  de  sable. 


DE  LAUGIER. 


21 


contrat  de  leur  mariage  fut  passé  le  26  avril  1537  , 
devant  Biaise  Bastel,  notaire  à  Digne.  {Originaux) . 

Louis  de  Laugier,  Antoine  ,  son  frère  ,  et  Pierre  de 
Laugier,  leur  cousin,  reçurent  une  reconnaissance  le 
6  février  1542  (e.  si.)  passée  devant  Gaudemar,  no¬ 
taire.  Messire  Louis  de  Laugier  ,  tant  en  son  nom 
qu’en  ceux  de  messire  Marcellin  de  Laugier ,  son 
frère,  sacristain  de  l’église  cathédrale  de  Digne,  et  de 
Gaspard  de  Laugier,  leur  neveu,  partagea,  le  14  sep¬ 
tembre  1551,  avec  Pierre  et  Elzéar  de  Laugier,  père 
et  fils,  le  fief  des  hoirs  de  Claude  Tartone  ,  acte  par 
lequel  on  voit  que  Louis  et  Marcellin  de  Laugier  et 
et  Gaspard,  leur  neveu  ,  étaient  seigneurs  pour  moi¬ 
tié  des  terre  et  seigneurie  deThoard,  et  Pierre  et  El¬ 
zéar  de  Laugier,  seigneurs  pour  l’autre  moitié.  {.Ar¬ 
rêt  de  la  chambre  des  comptes  de  Lorraine ,  de  1773). 

Françoise  de  Pontis  survécut  à  Louis  II  de  Laugier. 

Elle  fit  son  testament  le  31  mai  1589  en  faveur  de 
Jacques,  son  fils,  qui  suit. 

j  XIV.  Jacques  de  Laugier,  écuyer,  seigneur  de  Vil- 
lars,  de  la  Javie  et  de  Verdaches,  terre  dont  il  porta* 
le  nom,  fut  capitaine  d’une  compagnie  de  cent  hom¬ 
mes  de  pied  (1),  à  la  tête  de  laquelle  il  fut  tué  devant 
Digne  (2),  pendant  les  guerres  de  la  ligue,  en  1591. 

[De  Thou  ,*  de  May  nier  ;  Artefeuil,  t.  IL  p.  57).  11 

avait  épousé  ,  le  13  octobre  1582,  Lucrèce  de  Ver-  vallon: 

1  1  ,  .  i  nu  l  t  1  d’azur  à  une  lierse 

dillon,  dame  de  Çhateauredon  ,  hile  de  Jacques  de  sarrasin»  d’argent, 
Yerdillon  ,  seigneur  de  Châteauredon  ,  et  de  Louise  mJ'sûnnom^dw 
de  Bagaris.  Il  laissa  un  fils,  Jean,  IIe  du  nom,  qui  suit. ét0,lt  d  o'' 

XV.  Jean  de  Laugier,  IIe  du  nom,  chevalier  ,  sei¬ 
gneur  de  Thoard,  de  Villars  ,  de  Verdaches  ,  de  la 


(1)  Il  y  eut  un  arrêt  rendu  au  conseil  le  21  mai  1619,  entre  ses 
héritiers  et  la  commune  de  Courbons ,  à  raison  des  contributions 

Sue  cette  commune  avait  fournies  à  la  compagnie  de  100  hommes 
e  pied  de  Jacques  de  Laugier.  (. Maintenue  de  noblesse  du  1 0  oc¬ 
tobre  1667). 

(2)  Un  lit  ailleurs  qu’il  fut  tué  au  siège  de  Sisteron.  Ce  qu'il  y  a 
de  certain  c’est  qu’il  fut  enterré  dans  l’église  de  Notre-Dame-du- 
Bourg  à  Digne. 


n 


DF.  LAUGIER  . 


T)B  ROUX  î 


Javie,  de  Chateauredon,  etc.,  né  en  1591,  conseilla 
du  roi,  lieutenant  principal  des  submissions  au  siéf 
de  Digne,  épousa,  parcontratdu  29  juin  1614,  Jeannl 
de  Roux  (  des  seigneurs  de  Pérusse  et  de  Courbons 
daxu. ,  à  ia  bande  fijle  d’Honoré  de  Roux  ,  seigneur  de  Chaudon,  et 
en  chef  d’une  co  Marguerite  de  Foissard  de  Saint- Jeannet.  Jean 
d’argent,  et  en  poin—  Laugier  fit  deux  testaments  les  2  décembre  1647 
12  juin  1669  (1)  le  dernier  devant  Salete,  notai! 
royal  de  Mezel,  révoquant  les  dispositions  du  préc< 
dent.  Ses  enfants  furent  : 

<°  Honoré,  Ier  du  nom,  qui  suit; 

2°  Louis  de  Laugier,  baptisé  le  <0  juin  <627,  chevalier 
l’ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem.  Ses  preuves  littérall 
et  testimoniales  furent  faites  à  Digne  les  23,  26  et  28  s< 
tembre  <643  ,  pardevant  Claude  de  Thezan  Venasque 
commandeur  de  la  Selve ,  et  Gaspard  de  Romieu  ,  chei 
lier  du  meme  ordre,  commissaires  députés.  ( Orig .  aux  ai 
chives  de  la  famille  ;  Quartiers  des  chevaliers  de 
Jean  de  Jérusalem ,  langue  de  Provence ,  t.  I,  p.  435J. 
fut  nommé  lieutenant  le  9  septembre  <650,  puis  capitaii 
au  régiment  d’Auvergne,  et  fut  tué  au  siège  de  Pavie; 

3°  Ballhazard  de  Laugier,  protonotaire  du  saint  siège  apol 
tolique  en  <66  3  et  prieur  de  Col  mars.  (Arch.  ecclésiastiqul 
de  Provence )j 

4*  Madeleine  de  Laugier,  épouse  de  César  de  Bandol ,  seignei 
duCas  telar; 

5°  Catherine  de  Laugier,  religieuse  ursuline  à  Digne. 


(<)  Il  résulte  des  deux  testaments  de  Jean  II  de  Laugier,  mal 
de  Jeanne  de  Roux,  qu’il  n’avait  eu  que  les  seuls  enfants  énont 
à  son  article  ci-dessus.^Contrairement  à  ces  actes  authentiques,  ui 
sentence  du  sénat  royal  de  Tuiin,  du  <0  mai  <783,  a  admis  comi 
provenu  du  mariage  dudit  Jean  de  Laugier  avec  Jeanne  de  Roui 
un  autre  Jean  de  Laugier,  né  le  4  mai  <6i  7,  qualifié  seigneur 
Verdaches,  marié,  le  <e‘- septembre  <645,  avec  Thérèse  de  Pontl 
de  Rousset,  et  qui  testa  le  4  décembre  <659.  Ce  Jean  de  Laugief 
auteur  d’une  famille  établie  en  Piémont,  est  entièrement  étrangJ 
à  la  maison  de  Laugier,  seigneurs  de  Villars  ,  de  Beaucouse  et 
Puy,  en  Provence,  et  le  comte  Louis-Antoine  de  Laugier-Villar 
chef  de  cette  maison,  a  protesté,  en  <  783,  contre  le  rattache 
que  le  sénat  de  Turin  enavait  fait  à  sa  famille  ,  et  contre  la  g^ 
néalogie  publiée  cette  même  année  en  conséquence  de  cette  ser 
tence  mal  fondée  ,  sous  ce  titre  :  Genealogia  délia  famiglia 
Laugier ,  original  ia  di  Provenza  ,  etc.,  in-fol.  de  32  pages;  TJ 
rino  dalla  stamperia  di  Giammichele  Briolo. 


DB  LAUGIER. 


23 


6»  N.  .  .  .  de  Laugier,  mariée  à  ]N.  .  .  .  d’Alleman  dont 
I  est  née  :  Marguerite  d’Alleman,  épouse  de  Louis  de  V er- 

dillon ,  co-seigneur  de  Châteauredon.  Jean  de  Laugier, 
aïeul  de  cette  dame,  lui  fit  un  legs  par  son  testament  de 
1669. 

j  XVI  Honoré  de  Laugier,  1er  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Thoard,  de  Villars  ,  d’Auzet,  de  Verda- 
ches,  de  la  Javie  et  de  Châteauredon,  est  nommé 
dans  un  ordre  de  S.  A.  le  cardinal  duc  de  Vendôme, 
gouverneur  de  Provence  ,  du  Ornai  1662,  portant 
défense  de  chasse  et  de  port  d’armes  dans  le  ressort 
de  Digne  sans  sa  permission  ou  celle  dudit  noble 
Honoré  de  Laugier.  (  Maintenue  de  noblesse  du  1 1 
octobre  1667  ).  Dans  cette  maintenue  de  noblesse, 
commune  à  Jean  de  Laugier,  son  père,  et  à  lui ,  ils 
furent  reconnus  issus  de  noble  race  et  lignée ,  et  la 
généalogie  de  1430,  constatant  leur  descendance  de 
Raymond  de  Laugier,  chevalier,  qui  vivait  en  1146, 
y  fut  visée.  (Archives  du  roi  en  Provence).  Honoré 
de  Laugier  fut  marié  deux  fois  :  1°  par  contrat  du  7 
septembre  1642  ,  signé  Fournaire  ,  avec  Isabeau  de  d’argent  ,  à  une  »j- 
Puget,  fille  de  Hubert  de  Puget  (des  barons  de  Cbâ- 
teauneuf,)  seigneur  de  Saint-Marc  et  de  Marguerite  d’“nuecl*7!*  dor(i 
de  Villeneuve  ;  2°  avec  dispense  de  Rome  du  22  dé¬ 
cembre  1 657,  et  par  contrat  du  17  janvier  1658,  passé 
devant  Belisle,  notaire  à  Caban,  avec  Marguerite  de 
Raffelis,  morte  sans  enfants  ,  fille  de  Balthazard  de  DR  Rirfblis  ; 
Raffelis,  et  de  Françoise  de  Villeneuve-Tou rrettes  ,  d >“!‘r  ’ a  3 
dame  de  Caban.  Le  21  décembre  1675  ,  Honoré  de 
Laugier  fut  un  des  députés  du  corps  de  la  noblesse 
de  Provence  pour  la  révision  des  comptes  (  Procès- 
verbaux  de  1675),  Ses  enfants  furent  5 

Du  premier  lit  : 

1 0  Hubert,  qui  suit  ; 

2°  Jean -François  de  Laugier,  prieur  de  Col  mars  au  diocèse 
de  Senez  ; 

3°  Marc-Antoine  de  Laugier,  baptisé  à  Châteauredon  le  1 6  oc¬ 
tobre  164  8  ,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusa¬ 
lem,  Ses  preuves  furent  faites  à  Digne,  le  27  février  1662, 
pardevant  Jean  de  Castellane-Majastres,  commandeur  de 
Saint-Biaise  de  Monts,  et  Gaspard  d’Agoult-Olières,  che¬ 
valier  du  meme  ordre,  commissaires  députés.  ( Orig .  aux 


24 


DE  LAUGIER. 


archives  de  la  famille;  Quartiers  des  chevaliers  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem,  langue  de  Provence ,  t.  I,  p.  436).  11 
fut  tué  au  service,  en  1676,  étant  capitaine  au  régiment 
Roy  aides- Vaisseaux  ; 

io  Louis-Maxime  de  Laugier,  seigneur  deFonville,  capitaine 
au  régiment  de  Normandie,  tué  au  service; 


Du  second  lit 


5°  Jean  de  Laugier,  docteur  en  théologie; 


6°  Marguerite  de  Laugier, 
7°  Claudine  de  Laugier, 


religieuses. 


XVII.  Hubert  de  Laugier,  chevalier,  seigneur  de 
Villars,  de  Verdaches,  d’Auzet  et  de  Châteauredon  , 
né  à  Digne  le  3  avril  1645,  d’abord  page  du  duc  de 
Mercœur  (depuis  duc  de  Vendôme,  gouverneur  de 
Provence),  entra  au  service  comme  enseigne  dans 
le  régiment  de  Vendôme  où  il  devint  capitaine.  Il 
suivit  le  duc  de  Beaufort  dans  l’expédition  de  Candie 
en  1662,  fut  nommé  capitaine  d’une  compagnie  dans 
le  régiment  de  Saluces  par  provisions  du  18  mai 
1673  et  mourut  au  service  le  16  avril  1681.  Il 


avait  épousé,  le  30  novembre  1679,  Elisabeth  de  Cas- 
üb  CAstEtLâN*  :  tellane,  fille  de  Louis  de  Castellane,  seigneur  de 
d’or  ,  sommée  de  3  Majastres,  et  de  Renée  de  Salla  de  Montjustin.  Ils 
«ïtedu  ieùTu-ont  eu  pour  fils  unique  Honoré  ,  II  du  nom,  qui 

périeure.  suit. 


XVIII.  Honoré  de  Laugier,  II®  du  nom,  chevalier, 
baron  de  Laugier,  seigneur  de  Villars,  d’Auzet  et  de 
Châteauredon,  né  le  7  novembre  1680,  commença  à 
servir,  en  1703,  en  qualité  de  volontaire  au  régiment 
de  Vienne,  cavalerie,  dans  la  compagnie  de  M.  de 
Saint-Floran,  son  oncle.  11  se  trouva  au  siège  de  Lan¬ 
dau  et  à  l’affaire  de  Spire.  A  la  fin  de  cette  campagne 
il  fut  nommé,  par  provisions  du  16  avril  1704  ,  au 
commandement  d'une  compagnie  dans  le  régiment 
de  Savines,  infanterie.  Il  servit  dans  ce  régiment  jus¬ 
qu’en  1714  ,  passa  à  cette  époque  dans  le  régiment 
de  Bourgogne,  et  de  celui-ci,  en  1722  ,  dans  le  ré¬ 
giment  de  Flandre.  Blessé  d’un  coup  de  bayonnette 
au  blocus  du  fort  l  ouis,  il  se  retira  du  service  avec 
commission  de  lieutenant-colonel  et  pension  de 


DE  LAUGlElt.  25 

état.  Il  était  chevalier  de  l’ordre  de  St-Louis.  11  fut 
lepuis  lieutenant  des  maréchaux  de  France  à  Digne. 

1  avait  épousé,  le  2  septembre  1715  Marie-Margue-  i>icaült; 
ite  Pigault  (1)  fille  de  Guillaume  Pigault ,  colonel  ^aczr“re«  * 
le  la  milice  et  maire  de  Calais.  De  ce  mariage  sont  d’ar6enl- 
irovenus  : 

1o  Jean-François-Hippolyte,  baron  de  Laugier-Villars ,  sei¬ 
gneur  d’Auzet  et  de  Châteauredon,  ne'  à  Châteauredon  le 
Il  juin  1717.  Il  fut  nommé  capitaine  au  régiment  royal 
des  Carabiniers  le  1 2  avril  1 745,  fit  avec  distinction  toutes 
les  campagnes  où  ce  corps  se  trouva ,  et  fut  fait  chevalier 
de  l’ordre  de  Saint-Louis  à  l’âge  de  26  ans  pour  un  trait 
I  de  bravoure.  Le  3  octobre  1758  il  fut  nommé  lieutenant 

|  des  maréchaux  de  France  à  Digne,  comme  l’avait  été  son 

père.  Le  roi  le  maintint  dans  son  titre  de  baron.  Il  mou 
rut  à  Châteauredon,  le  II  février  1789,  sans  postérité  du 
mariage  qu’il  avait  contracté,  le  15  juillet  1 751 ,  avec  Ma¬ 
rie-Jeanne  Elisabeth  de  la  Croix  (a),  fille  de  messire  César- 
Marie  de  la  Croix,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils,  maître 
ordinaire  en  sa  chambre  des  comptes  de  Paris  ,  ci-devant 
maître  d’hôtel  de  madame  laDauphine,  mère  du  roi,  puis  de 
la  reine,  intendant  de  justice  ,  police  et  finances  des  lles- 
du-Vent  de  l’Amérique,  et  de  dame  Geneviève-Elisabeth 
Lévy; 

2°  Louis-Antoine,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

5°  Marie-Elisabeth  de  Laugier,  mariée  à  Joseph  deBoery{ b), 
seigneur  du  Puget  de  Rostan. 

XIX.  Louis-Antoine  de  Laugier,  chevalier,  comte 
de  Laugier-Villars,  né  à  Châteauredon,  le  6  janvier 
1727,  fut  d’abord  destiné  à  l’état  ecclésiastique.  Il 
embrassa  la  carrière  militaire,  et  entra  officier  dans 
le  régiment  d’Anjou.  Il  servit  ensuite  avec  distinction 
dans  les  Indes  orientales,  ayant  commandé  l’artille- 
j  I 


j  (I)  Sœur  de  Guillaume- Alexandre  Pigault,  seigneur  de  Saint- 
!  Tricot  ,  dont  le  fils  aîné  ,  Guillaume-Antoine-Hippolyte  Pigault , 
seigneur  de  Beymont  et  de  Broucliamp,  conseiller  du  roi,  comte 
du  palais  de  Latran,  chevalier  de  l’Eperon  d’or,  épousa,  en  1752, 
Anne-Marie-Louise- Antoinette  de  l’Epinoy. 

(a)  De  la  Croix  ;  d’azur,  à  3  croisettes  d’argent.  Cette  famille 
a  donné  cinq  maîtres  en  la  chambre  des  comptes  de  Paris  depuis 
Jean  delà  Croix,  reçu  le  4  septembre  1606. 

(b)  De  Boery  .  d’or,  au  bœuf  de  gueules,  passant  sur  un  tertre 
de  sinople. 


26  D £  LAUGIER. 

rie  partout  où  il  s’était  trouvé.  Il  mourut  à  Château 
redon,  le  27  avril  1801.  Il  avait  épousé,  le  10  aoû 
.  1766,  Arme-Marguerite  des  Michels  de  Champorcin 
v basse(i) * * *  5 d’or  ^cconf  n^e  ^  mars  1736,  morte  à  Gagny  ,  près  Paris,  1< 
pagné  eu  elief,  à  f  5  avril  1817,  à  l’âge  de  81  ans  (1)  fille  de  Henri  dell 

nextre  d’une  croix  ^ /r.  t  u  \  f  .  f 

<ie  Lorraine  du  Michels  de  Champorcin,  seigneur  de  Champorcin,  d< 
«l’iînc  épée  d’argeut.  la  Javie,  de  Chaudol ,  de  Sainte-Colombe ,  etcH 
gouverneur  de  la  ville  de  Digne  ,  et  de  Thérèse  de 
Brouchier.  De  ce  mariage  est  issu  Louis-Henri  qu 
suit. 

XX.  Louis-Henri,  comte  de  Laugier-Villars,  n< 
à  Digne  le  7  février  1768  ,  entra  au  service  dans  h 
régiment  du  P\oi,  infanterie,  le  14  avril  1782  et  ser¬ 
vit  dans  ce  corps  jusqu’à  son  licenciement  au  com 
mencement  de  la  révolution.  Au  mois  d’août  1791  , 
il  rejoignit  l’armée  de  Condé  et  y  fit  les  campagne* 
de  1792  et  1793  dans  l’escadron  du  régiment 
du  Roi.  Il  se  distingua  à  l’affaire  de  Berscheim  (dé¬ 
cembre  1 7  9  3),  où  il  enleva,  lui  septième,  une  pièce  de 


(i)  Elle  avait  été  élevée  à  Saint  Cyr.  Emprisonnée  pendant  la 

terreur  ,  traduite  au  tribunal  révolutionnaire  et  condamnée 

à  mort  ,  elle  sut,  par  sa  présence  d’esprit ,  obtenir  un  sursis  ; 

peu  de  jours  après,  elle  dut  sa  vie  à  la  journée  du  9  thermidor. 
Elle  avait  cinq  frères  :  4°  Pierre-Honoré-Thomas-Michel  des  Mi¬ 
chels  de  Champorcin,  né  le  24  décembre  4  74  6  ,  baron  de  Cham¬ 
porcin,  seigneur  de  la  Javie  ,  marié  ,  le  4  2  décembre  4  7*8,  avec 
Charlotte-Hélène-Catherine  de  Gresillemont,  dont  il  eut  plusieurs 
enfants  ;  2°  Etienne-François-Xavier  des  Michels  de  Champorcin, 

né  le  4  6  septembre  4  724  ,  évêque  de  Senez,  puis  évêque  et  comte 
de  Toul,  prince  du  Saint  Empire  romain,  démissionnaire  de  son 
siège  à  l’époque  du  concordat,  mort  à  Gagny  ,  près  Paris  ,  le  4  9 
juillet  4  807  ,  à  l’âge  de  86  ans,  chanoine  honoraire  du  cha¬ 
pitre  de  Saint-Denis  ;  3°  Louis-Victor  des  Michels  de  Champor¬ 
cin  ,  né  le  4  octobre  4 72*  ,  capitaine  de  vaisseau,  chevalier 
de  l’ordre  de  Saint-Louis ,  tué  d’un  coup  de  canon  à  bord 
«lu  vaisseau  la  Provence,  qu’il  commandait  au  combat  devant 
l’île  de  la  Grenade  ,  le  6  juillet  4  779  ;  *°  Henri-Jacques  des  Mi¬ 
chels  de  Champorcin  ,  né  le  20  décembre  4  727,  officier  dans  les 
dragons  de  la  Reine,  et  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis  ;  6°  Gas- 
purd-Chrysostomc  des  Michels  de  Champorcin  ,  né  le  4  2  avril 
4  733,  officier  au  corps  royal  du  génie.  , 


DE  LAtJÔIER. 


27 


canon  (1).  En  1794  ,  il  entra  dans  le  régiment  de 
hussards  commandé  par  le  duc  de  Choiseul-Stainville, 
et  fit  dans  ce  corps  les  campagnes  de  Flandre  et  de  Hol¬ 
lande  à  l’arméeanglaise  sous  les  ordres  du  duc  d’York. 

Il  futgravement  blessé  au  passage  du  Wahaïen  1795. 

Licencié  au  camp  de  Hoya,  en  1796,  avec  la  cavale¬ 
rie  auxiliaire,  il  entra  en  qualité  de  lieutenant-colo¬ 
nel  dans  le  régiment  étranger  de  Hardy,  levé  en  An¬ 
gleterre  pour  les  Indes  orientales  ;  mais  peu  après  , 
les  temps  étant  devenus  moins  difficiles,  il  rentra  en 
France  et  demeura  dans  la  vie  privée  jusqu’en  1814. 

A  cette  époque  il  fut  nommé  officier  dans  la  garde 
nationale  à  cheval  de  la  ville  de  Paris,  à  sa  formation 
au  mois  d’avril  ;  le  5  août  de  la  même  année  il  fut 
placé  en  qualité  d  officier  supérieur  dans  la  compa¬ 
gnie  des  gendarmes  de  la  garde  du  roi.  En  mars  1815, 
il  accompagna  Louis  XVill  et  les  princes  avec  la 
maison  militaire  du  roi  jusqu’à  la  frontière.  Le  21 
octobre  de  la  même  année  il  fut  nommé  colonel  de 
la  légion  de  la  Meurthe  ,  et  commanda  ce  corps  jus¬ 
qu’en  1820.  Lecomte  de  Laugier-Villars  était  che- 
valier  de  l’ordre  de  St-Louis  et  de  la  Légion  d’hon-  d’argent,  à  la  fasce 
neur.  11  est  mort  à  Paris  le  2  décembre  1831 .  Il  avait  d  u»  8acroissanVrT, 
épousé  à  Paris,  le  22  avril  1 800,  Marie-Madeleine-Au-  pagS  de  3  SX 
gustine  de  Moreau  de  Champlois  (2)  née  à  l’île  de  Mauredcsablc- 
Saint-Domingue  le  7  août  1770,  décédée  à  Paris 
le  2  avril  1841,  fille  d’Etienne-Louis  de  Moreau,  sei- 


(1)  Les  six  maîtres  de  l’escadron  du  régiment  du  Roi  qui  con¬ 
tribuèrent  à  cette  action  d’éclat,  étaient  :  MM.  de  la  Potherie,  de 
Chieza,  de  Meynard,  de  Bissy,  de  la  Briffe  et  d’Arbaud-Jouques. 

(2)  Elle  avait  épousé  en  premières  noces  ,  à  Aix  ,  le  1 6  janvier 
1  786,  Joseph  -Philippe  de  Bonnet  de  la  Beaume,  conseiller  au 
parlement  de  Provence,  condamné  à  mort  par  le  tribunal  révolu¬ 
tionnaire  le  26  décembre  1793,  et  exécuté  à  Lyon  après  le  siège 
de  cette  ville.  De  ce  mariage  est  née  :  Elisabeth-Pauline  de  Bon  ¬ 
net  de  la  Beaume.  (Les  armes  de  Bonnet  de  la  Beaume  sont  :  d’a¬ 
zur,  au  cerj  saillant  d’ argent.  )  La  comtesse  de  Laugier-Villars 
avait  eu  deux  frères  :  1°  Louis  de  Moreau  de  Champlois,  officier 
dans  les  chasseurs  d’Alsace,  mort  sans  avoir  été  marié  ;  2°  Charles 
de  Moreau  de  Champlois,  mort  religieux  à  l’abbaye  du  Port-du- 
Salut  de  rjotre-Dame  de  la  Trappe. 


28 


DE  LAUGIER. 


prieur  deChamplois,  et  de  dame  Marie-Louise-Clain 
de  Perrin  du  Fief.  De  ce  mariage  sont  nés  deux  fils 


4°  Alfred-Charles-Etienne,  qui  suit 


Henri-Xavier-Raoul  de  Laugier-Villars,  mort  en  bas  âgel 


d’azur, 

d’or. 


XXI.  Alfred-Charles-Etienne,  comte  de  Laugier| 
Villars,  chef  de  nom  et  d’armes  de  sa  famille,  né 
Paris  le  12  mars  1801,  entra  au  service,  en  1 8 1 8 J 
dans  la  maison  militaire  du  roi,  compagnie  des  gardei 
du  corps  de  Monsieur.  Il  passa  dans  le  4e  régiment  d< 
chasseurs  à  cheval,  où  il  fut  nommé  successivement 
sous-lieutenant,  lieutenant  et  capitaine.  Il  a  faitave< 
ce  corps  la  campagne  de  1823  en  Espagne,  a  été  dé| 
taché  comme  officier  d’ordonnance  auprès  du  comte 
d’Arbaud-Mison,  maréchal  de  camp,  commandant  une 
brigade  de  la  division  àe  Catalogne ,  et  est  retourne 
dans  cette  qualité  en  Espagne  pei  dant  les  années 
1824,  1825,  1826  et  1827  durant  l’occupation  fran 
çaise.  Il  a  été  nommé  chevalier  de  première  classe  d< 
l’ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Ferdinand,  et  che¬ 
valier  surnuméraire  de  l’ordre  royal  de  Charles  III. 
11  est  retiré  du  service.il  a  épousé,  à  Paris,  le  21  mars 
au  sautoir  1  843,  Charlotte-Marie-Auguste-Pétronille  de Messey, 
fille  de  Eugène-Alexandre-Auguste,  comte  de  Mes¬ 
sey,  et  de  Henriette-Françoise-Marie  de  Bassom- 
pierre. 


DE  Me'set  : 


DE  LAUGIER.  $9 

|  BRANCHE  DE  BEAUCOUSE. 

XH.  Louis  de  Laugier  ,  IIe  du  nom  ,  seigneur  de 
Beaucouse  (  1  ),  co-seigneur  de  Thoard,  fils  puîné  d’An¬ 
toine  de  Laugier,  seigneur  deThoard,  et  de  Romaine 
de  Barras,  transigea  avec  Pierre,  son  frère,  le  10  juin 
1508  et  passa  un  accord  avec  les  autres  co-seigneurs 
de  Thoard,  touchant  la  juridiction  de  cette  terre. 

Par  acte  du  15  décembre  1509,  reçu  par  Panlony  , 
notaire,  Louis  de  Laugier  et  les  hoirs  de  feu  Pierre 
Laugier,  son  frère,  comme  co-seigneurs  de  Thoard  , 
reçurent  un  hommage  le  4  mai  1514  ,  suivant  acte 
passé  devant  Gaudemar,  notaire.  Louis  de  Laugier 
vivait  encore  en  1536.  A  cette  époque  ,  l’empereur 
Charles-Quint  envahit  la  Provence.  Le  seigneur  de 
Beaucouse  fut  du  nombre  des  gentilshommes  dont 
les  biens  furent  momentanément  confisqués  pour 
avoir  refusé  de  reconnaître  la  suzeraineté  de  ce 
prince  Louis  de  Laugier  avait  épousé,  avec  dispense 
du  5  mars  1502  ,  Jacqueline  de  Guiramand,  fille  de  DE  G»»*™™: 

1  .  7  1  .  iir»  il  comme  a  la  p.  17. 

Raibaud  de  Guiramand,  seigneur  de  la  Penne,  de  la 
Durane,  etc.  (Pithon-Curt,  t.  II  ,p.  132).  Il  en  eut  : 

XIII.  Pierre  de  Laugier,  II®  du  nom  ,  seigneur  de 
Beaucouse,  co-seigneur  de  Thoard,  qui  servit  dans  les 
guerres  d’Italie  sous  le  roi  François  Ier.  11  y  eut  un 
acte  passé  entre  lui  et  Louis  et  Antoine  de  Laugier  , 
frères,  seigneurs  de  Villars  ,  de  la  Javie ,  etc.,  le  6 
février  1 542  (  v.  st.  )  et  dans  le  cours  de  la  même  an¬ 
née  il  reçut  desreconnaissances  de  ses  tenanciers  de 
Thoard.  Lui  et  Elzéar  son  fils  ainé,  firent  un  partage 
avec  Louis,  Marcellin  et  Gaspard  de  Laugier  ,  leurs 
cousins,  co-seigneurs  de  Thoard,  le  14  septembre 
I  1551.  Pierre  de  Laugier  vivait  encore  le  29  août 
1565.  Il  avait  épousé  Yolande  de  Pontevès  ,  fille  de 
Brussan  de  Pontevès,  seigneur  de  Sillans  ,  de  la-  COmiePà"””! *io 
quelle  il  eut  deux  fils  : 

1°  Elzéar,  IIe  du  nom,  qui  continue  la  postérité; 

(I)  Ce  fief  relevait  des  château  et  seigneurie  de  Thoard,  comme 
on  le  voit  par  l’acte  d’un  échange  fait  en  154  6  entre  noble  Louis 
de  Laugier  et  Antoine  de  Barras,  chevalier  de  l’ordre  de  St- 
Jean  de  Jérusalem. 


30  DE  LAUGIER . 

2°  Jean  de  Laugier,  qui  donna  une  procuration,  en  154  8,  à 
noble  Honore'  de  Laugier  ,  seigneur  de  Colobrières,  pour  le 
représenter  en  rassemblée  de  la  noblesse  qui  se  tint  à  Mar¬ 
seille. 

XIV.  Elzéar  de  Laugier,  IIe  du  nom, écuyer,  sei¬ 
gneur  de  Beaucouse  et  en  partie  de  Thoard ,  servit 
dans  les  compagnies  d’ordonnances  sous  le  roi 
Henri  II.  Uni  à  son  père,  il  transigea  ,  le  5  février 
1553  (  u.  st.)  avec  révérend  messire  Marcellin  de 
Laugier  ,  sacristain  de  l’église  cathédrale  de  Digne  , 
agissant  pour  lui  et  pour  messire  Louis  de  Laugier  , 
seigneur  de  Verdaches ,  son  frère,  et  Gaspard  de 
Laugier,  son  neveu  ,  tous  co-seigneurs  de  Thoard  , 
pour  l’exercice  de  certains  droits  qu’ils  avaient  en 
commun  dans  cette  terre.  (  Arrêt  de  la  chambre 
des  comptes  de  Lorraine  de  111 3.)  Elzéar  avait  épousé, 
par  contrat  du  14  août  1542  (id,)9  passé  devant  Gau- 

des  fkbhrs^:  demar,  notaire,  Valérienne  des  Ferres,  fille  de  noble 
neieta d’or .*  et  généreux  seigneur  Pierre  des  Ferres,  et  de  dame 
Catherine  de  Berre.  Pierre  de  Laugier,  son  père,  lui 
fit  donation  entre-vifs  de  la  Bastide-en-Beaucouse 
par  acte  du  12  décembre  1546.  Elzéar  IIe  du  nom 
vivait  le  19  août  1566.  De  son  mariage  sont  pro¬ 
venus  } 

1°  Jean-Sébastien  dont  on  va  parler  ; 

2°  Vincent,  auteur  de  la  Branche  du  Puy,  mentionnée  ci- 
après; 

3°  Marguerite  de  Laugier,  mariée,  vers  4  575,  avec  Charles 
de  Cambis  (a),  fils  de  Nicolas  de  Cambis,  et  de  Léonarde 
de  Baroncelli,  pouvait  être  fille  d’Elzéar. 

XV.  Jean-Sébastien  de  Laugier,  seigneur  de  Beau¬ 
couse,  co-seigneur  de  Thoard  ,  servit  sous  les  rois 
François  II,  Charles  IX  et  Henri  III,  et  fut  pourvu  du 
gouvernement  d’Entrevaux.  Il  épousa,  par  contrat  du 
26  septembre  1559,  passé  devant  Chahaud,  notaire , 

DB  GlHAUD  t  Catherine  de  Giraud,  fille  de  Jean  de  Giraud  ,  con-  I 
dïxïr^cêife  dunmei-  seiller  au  parlement  d’Aix.  Il  eut  de  ce  mariage,  en¬ 
tête»  Cderfoïp  dv.3  tre  autres  enfants,  Louis  IIIe  du  nom,  qui  suit. 


(a)  de  Cambis  :  d'azur,  au  chêne  d’or,  sur  une  montagne  de 
6  coupeaux  du  meme,  soutenu  par  2  lions  affrontés  aussi  d'or. 


31 


DE  LAUGIER. 


XVI.  Louis  de  Laugier,  IIIe  du  nom  ,  seigneur  de 
eaucouse,  co-seigneur  de  Thoard  ,  fut  marié  ,  par 
mtratdu  20  avril  1596,  signé  Arnoux,  notaire, avec 
arguerite  de  Bardonenche  ,  fille  deGaspard,  baron  H  BàRDONENClIE  : 
e  Bardonenche  ,  en  Dauphiné,  et  de  Blanche  degueKf/cfoufdw! 
an  i  fa  ce  de  la  Môle  ,  fille  de  Jacques  de  Boni  face ,  mêm^^édw 
igneur  de  la  Môle  ,  gentilhomme  ordinaire  de  la  JJ1,*  ÿsï,. . 
ïamhre  du  roi  et  lieutenant-général  en  Provence  , 
de  Marguerite  de  Ponte vès-Carces.  Louis  III  de 
augier  laissa  deux  fils  : 


1°  Alexandre,  mentionne'  ci-après; 

2°  Jean-Louis  de  Laugier ,  mariée  avec  Anne  de  Barras  , 
dont  il  n’eut  qu’un  fils  ; 

N....  de  Laugier,  ecclésiastique. 

XVII.  Alexandre  de  Laugier,  seigneur  de  Melan- 
he  et  de  Beaucouse,  baptisé  le  1er  avril  1600  servit 
ans  les  compagnies  d’ordonnances.  Il  épousa  ,  par 
ontrat  passé  devant  Borelly,  notaire  ,  le  30  juillet 
629,  Lucrèce  de  Chaix.  des  seigneurs  de  Demont  et .  nBlClu" : . 

’  ü  de  gueules,  au  lion 

e  la  Pmede.  Alexandre  de  Laugier  testa  devant  couronné  a  or. 
Irimaud  ,  notaire,  le  1er  mars  1654.  Ses  enfants  fu- 
ent  : 


1°  Louis,  IVe  du  nom,  qui  suit; 

2°  Honoré  de  Laugier.  Il  fut  capitaine  d’une  compagnie  de 
1 00  hommes  de  pied  au  régiment  de  Carignan ,  par  provi 
sions  du  3  juillet  1652  ,  puis  commandant  d’un  bataillon 
dans  le  régiment  Royal-des- Vaisseaux,  où  il  fut  tué; 

3*  Nicolas  de  Laugier,  capiscol  de  l’église  de  Toulon; 

4°  François  de  Laugier,  capiscol  de  l’église  métropolitaine 
d’Aix; 

5o  Deux  filles,  mariées  dans  la  maison  de  Barras  ; 

6°  Catherine  de  Laugier,  mariée  avec  N....  de  Baschi  (a) , 
seigneur  de  Saint-Pierre. 


XV III.  Louis  de  Laugier  ,  IVe  du  nom  ,  seigneur 
le  Beaucouse  et  de  Thoard  ,  fut  maintenu  dans  sa 
îoblesse  avec  son  frère  Honoré  ,  par  jugement  des 
commissaires  du  roi  du  24  mars  1667  ,  jugement 


(a)  De  Baschi  :  d’argent,  à  la  fasce  de  sable. 


32 


DE  LAUGIER. 


dans  lequel  fut  visée  la  généalogie  produite  en  1 4 3( 
et  constatant  sa  descendance  de  Raymond  de  Lau 
gier,  chevalier,  vivant  en  1146.  ( Arch .  du  roi  en  Prc 
vence ,  armoire  P.  registre  intitulé  Jugements  de  l 
noblesse ,  cote  3,  n°  29).  Il  fut  un  des  gentilshomme 
nommés  par  Lous  XIV  pour  être  arbitre  des  diffé 
rents  relatifs  au  point  d’honneur  et  autres  affaire 
entre  la  noblesse  de  Provence,  par  lettres  du  1er  jui 
let  1680.  il  vivait  encore  en  1698,  époque  à  laquell 
il  fit  enregistrer  ses  armoiries  à  l’armorial  général  d 
France  ( Aix ,  1. 1,  p.  851)  11  avait  épousé,  par  con 
trat  du  26  octobre  1660  passé  devant  Arnaud  ,  no 
fascéDdwI'd,Bïu..  taire  à  Thoard,  Marguerite  de  Barras,  fille  de  Gas 
pard  de  Barras,  seigneur  de  la  Pêne,  et  deMarguerit 
de  Serre.  Ses  enfants  furent  : 

1 0  Joseph  de  Laugier.  Il  entra  au  service  à  treize  ans  et  ft 
commandant  de  bataillon  au  re'gimentde  Sunzay.  Il  mot 
rut  au  siège  de  Toulon  en  1  707.  Il  avaite'pousé  Marie-Ann 
de  Pontis ,  dont  il  n'eut  point  d'enfants.  Elle  était  fille  d 
Louis  de  Pontis,  gouverneur  de  la  ville  de  Seyne;  | 

2°  Louis-François,  dont  l’article  suit; 

3°  Pierre  de  Laugier,  major  au  re'giment  de  Tessé,  tue'  a 
siège  de  Liège;  k 

f  capitaines  au  régiment  de  Monl 

4°  Charles  de  Laugier,  V  morency, chevaliers  de  l’ordr 

5°  Jean-Louis  de  Laugier,  y  de  St-Louis,  retraites  avec  pei 
(  sions  à  cause  de  leurs  blessure! 

6<>  Jean-Baptiste  de  Laugier,  chevalier  de  Beaucouse,  chevs 
lier  de  l’ordre  de  Saint- Jean  de  Jérusalem.  Il  entra  a 
service  comme  garde  de  l’étendard  au  mois  de  décembr 
1698.  Le  1er  août  1  702  ,  il  reçut  une  commission  pour  1< 
ver  une  compagnie  d’infanterie,  avec  laquelle  il  fut  incor 
poré  dans  le  régiment  de  Sanzay  (  depuis  Montmorency 
Listenais  et  Fleury),  le  2  juillet  1704.  Il  commanda  s 
compagnie  au  siège  de  Verrue,  à  la  bataille  de  Cassano,  a 
siège  et  à  la  bataille  de  Turin  en  1 704,  1 705  et  1  706  ,  et 
l’armée  de  Dauphiné  jusqu’à  la  paix  d’Utrecht.  En  1719 
lors  de  la  rupture  avec  l’Espagne,  le  chevalier  de  Laugie 
se  trouva  sous  le  maréchal  de  Berwick  aux  sièges  de  Fon 
tarabie,  de  Saint-Sébastien  et  d’Urgel.  En  1727  et  1732 
servait  au  camp  de  la  Sambre  ,  et  assista  au  siège  de  Keh 
en  1 734.  Il  devint  capitaine  de  la  compagnie  de  grenadier 
le  4  novembre  de  cette  année.  Dans  le  cours  de  la  suivant 
il  combattit  à  l’attaque  des  lignes  d’Etlingen  et  au  siég 
de  Philisbourg.  Il  fut  promu  au  grade  de  major  le  21  mai 


UK  LAUGIER. 


33 


!  1 735,  et  se  trouva  en  cette  qualité  à  l’affaire  de  Clausen  au 

mois  d’octobre  de  cette  année.  Il  fit  partie  de  l’expédition 
de  Corse  sous  M.  de  Maillebois  ,  en  1  739,  et  s’y  trouva  à 
|  toutes  les  affaires  jusqu’en  avril  174t.  Etant  passé  en  Bo¬ 
hême,  il  y  prit  part  à  la  défense  et  à  la  retraite  de  Prague 
sous  le  maréchal  de  Belle-Isle ,  et  fut  nommé  lieutenant- 
colonel  de  son  régiment  le  4  avril  1743.  L’année  suivante, 
le  chevalier  de  Beaucouse  servit  à  l’armée  de  Flandre  com- 
ji  mandée  par  le  maréchal  de  Saxe.  Il  obtint  le  grade  de 

!;  brigadier  d’infanterie  le  1er  mai  1745  ,  et  se  trouva  la 

même  année  aux  sièges  de  Dendermonde  et  d’Ath,  puis  la 
suivante  au  siège  de  Bruxelles  et  à  la  bataille  de  Raucoux, 
et  à  celle  de  Laufeldt  en  1747.  Le  21  février  1748  il  fut 
nommé  lieutenant  de  roi  à  Douay,où  il  mourut.  ( Chron . 
historique  militaire ,  t.  VIII,  p.  435  ); 

7 o  Louis  de  Laugier,  prieur  de  Saint-Domède; 
j  8°  François  de  Laugier,  archidiacre  de  Digne; 

9°  Trois  garçons,  morts  en  bas  âge; 

i  10°  Six  filles,  dont  trois  furent  religieuses  et  trois  moururent 
sans  avoir  été  mariées. 

XIX.  Louis-François  de  Laugier  ,  seigneur  de 
eaucouse  et  de  Thoard  en  partie ,  servit  sur  les 
aisseaux  du  roi  et  se  retira  avec  pension  et  la  croix 
e  l’ordre  de  St.  Louis.  Il  avait  épousé,  le  4  septem- 
re  1709,  Isabeau  de  Bertet,  sœur  de  Jean-François  DB  bb*TEi; 
e  Bertet  de  la  Clue,  chef  d’escadre  des  armées  na-g^J . 8  a”se,chdef 
aies,  et  fille  de  Jean-François  de  Bertet,  seigneur  de^[“r'd,cohrargAd,unc 
Clue,  et  de  Marguerite  de  Sabran-Beaudinar.  Il  eut 
e  ce  mariage  quatorze  enfants,  entre  autres  : 

1  o  Charles-Gaspard,  mentionné  ci-après; 

2°  Louis-Joseph  de  Laugier,  chanoine  du  chapitre  noble  de 
Saint-Victor  de  Marseille.  (  Archives  de  ce  chapitre ); 

3°  Jean-François  de  Laugier,  chanoine  du  chapitre  royal  de 
j  Sainte-Marthe  de  Tarascon; 

;  4o  Jean-Paul  de  Laugier,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem  ,  capitaine  des  vaisseaux  du  roi  ; 

5°  Gaspard  de  Laugier,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint- Jean 
de  Jérusalem  ,  lieutenant  des  vaisseaux  du  roi  ,  mort  à 
Mahon,  le  24  mai  1756,  de  la  blessure  qu’il  avait  reçue  au 
combat  naval  où  M.  de  la  Gallissonnière  défit  l’amiral 
Bing ,  le  20  du  même  mois  ; 

6°  N....  de  Laugier,  mort  en  bas  âge  ; 


3 


34 


DE  LAUGIER. 


7"  Huit  filles,  les  unes  religieuses,  les  autres  mortes  sans  avoi 
été'  mariées. 

XX.  Charles-Gaspard  de  Laugier  ,  seigneur  d 
Beaucouse  et  de  Thoard  en  partie,  entra  au  servie 
à  l’âge  de  douze  ans.  Il  fut  major  ,  puis  lieutenant 
colonel  du  régiment  de  Fleury,  infanterie,  comman 
dant  en  chef  pour  le  roi  à  Lauterbourg  en  Alsace  e 
1759,  et  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis.  Il  rend: 
hommage  au  roi  en  la  cour  des  comptes  de  Provence 
le  2  août  1770,  pour  ce  qu’il  possédait  de  la  juridic 
tion  et  seigneurie  de  la  terre  de  Thoard.  Il  a  va 
épousé,  par  contrat  du  21  octobre  1754  ,  Clai 

daeurET ^étoile* D  ^STELLE  d  Aren,  née  le  8  septembre  1734,  fil 
dor  mai  ordonnées;  d’André-Jean-Baptiste  d’Estelle,  chevalier,  seigneu 
gueules,  chargé  d  un  de  la  rlage  d  Aren,  capitaine  d  une  compagnie  d  in 
gent. leoparde  d  ar‘ fanterie  dans  le  premier  bataillon  des  milices  gard 
côtes  au  département  de  Marseille  ,  et  de  dame  M 
delaine  Curraud.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

1°  Joseph-Charles  de  Laugier  de  Beaucouse,  né  le  21  se 
tembre  1755,  capitaine  d’infanterie  ,  il  eut  les  deux  j 
bes  emportées;  sur  le  vaisseau  la  Ville-de-Paris ,  coi 
mandé  par  le  comte  de  Grasse  ,  au  combat  naval 
1 3  avril  4  782  perdu  contre  l’amiral  Rodney,  et  mourut  à 
Jamaïque  oùles  anglais  l’avaient  conduit  prisonnier; 

2°  Marie-Elisabeth  de  Laugier  de  Beaucouse,  mariée,  en  4  79 
avec  Pierre-Louis-Simon  de  Pindray  d! Ambtlle  (a),  o: 
ficier  dans  le  régiment  de  Vexin,  infanterie,  morte 
couches,  l’année  suivante  ; 

3°  Louise-Henriette  de  Laugier  de  Beaucouse,  mariée, 

34  août  4  80  3,  avec  Joseph-Balthasard-Alexandre  de  Ro 
de  Laric  (b)  des  comtes  de  Ruffo  de  Calabre,  chevalier 
Malte,  morte  sans  enfants  le  27  mars  4  827.  Elle  av 
institué  son  héritier  son  mari,  qui  depuis  leur  union 
ajouté  à  son  nom  celui  de  Beaucouse. 


(a)  De  Pindray  d’Ambelle  :  d’argent,  au  sautoir  de  gueules. 

(b)  De  Roux  de  Laric:  d’azur,  à  la  bande  d’or,  accompagnée 
chef  d’une  colombe  essorante  d'argent,  et  en  pointe  d’un  lil 
d’or. 


DE  LAUGIER. 


35 


B  B  ANCHE  DU  PU  Y. 

XV.  Vincent  de  Laugier,  né  le  23  octobre  et  bap- 
isé  le  15  décembre  1550,  fils  puîné  d’Eîzéar  de  Lau¬ 
rier, seigneur  de  Beaucouse  et  de  Valérienne  des 
^erres,  émancipé  par  son  père  le  3  novembre  1 573  , 
ut  docteur  ès  droits  et  juge-mage  du  comté  de  Sault. 

^e  3  mai  1584,  il  donna  quittance  à  Louis  de  Lau¬ 
rier,  seigneur  de  Beaucouse  et  de  Thoard ,  son  ne- 
/eu,  de  450  écus  d’or  qui  lui  avaient  été  assurés  pour 
;a  légitime,  par  noble  Elzéar  de  Laugier,  son  père  , 
orsqu’il  Lavait  émancipé.  {Arrêt  de  la  chambre 
les  comptes  de  Lorraine,  de  1773).  Vincent  s’était 
tllié,  par  contrat  du  14  janvier  1580,  avec  Françoise 
jAurenci,  fille  de  Guillaume  Laurenci,  et  d’Anne  Ai-d'argeit^rj^per- 
noneti ,  de  la  ville  d’Apt,  où  il  alla  s’établir.  Il  y Jlmc. e9,oranU  de 
nourut  et  fut  inhumé ,  ainsi  que  sa  femme ,  dans 

ancien  tombeau  de  la  famille  de  Laugier  ,  fondé 
lans  l’église  cathédrale,  en  1 309,  par  Guillaume  II  de 
^augier,  l’un  de  ses  ancêtres.  De  son  mariage  avec 
Françoise  Laurenci  sont  provenus  : 
i°  Esprit,  dont  l’article  suit; 

|  2°  Françoise  de  Laugier,  mariée  à  noble  Annibal  de  la  Pierre, 

seigneur  de  Châteauneuf. 

XVI.  Esprit  de  Laugier,  écuyer  seigneur  du  Puy , 
ervit  quelque  temps  comme  officier  dans  le  régiment 

le  Sault  et  s’allia  :  1°  avec  Madelaine  de  la  Pierre  »■  u  Pi»r*«  : 
sœur  d’ Annibal,  seigneur  de  Châteauneuf,  marié  à 
Françoise  de  Laugier)  morte  sans  enfants;  2°  par  con¬ 
trat  passé  devant  Pasteur,  notaire  à  Aix,  le  12  février 
1626,  avec  Madelaine  de  Rians,  fille  de  Joseph  de  de  Rums  ; 
ftians  et  de  Sibylle  d’Etienne  ,  des  seigneurs  de  Vil-  ’or  ,  accompagnée 
u  mus  et  de  Monfuron.  Le  6  août  1623  ,  suivant  acte  a"  féllLs'du^nZ 
hassé  devant  Barbier,  notaire  à  Sault,  Esprit  de  Lau-Jg*  cLVàntTàl* 
per  donna  à  noble  Alexandre  de  Laugier  ,  seigneur  8ent- 
le  Beaucouse,  son  cousin-germain,  quittance  de  cer- 
aines  sommes ,  reste  de  ses  droits  en  la  succession 
l’Elzéarde  Laugier,  leur  aïeul  commun.  Madelaine 
Je  Rians  fit  son  testament  en  1643.  Esprit  de  Laugier 
it  le  sien  le  6  février  1 644,  et  fut  inhumé  auprès  de  sa 
première  femme  dans  l’église  des  cordeliers  à  Sault , 


36  DE  LAUGIER, 

au  tombeau  de  la  famille  de  la  Pierre.  11  avait  eu  de 
son  second  mariage  : 

\ •  Jean,  IIe  du  nom,  dont  on  va  parler  j 
2°  Marc- Antoine  de  Laugier,  capitaine  au  régiment  Dauphin 
dragons,  par  commission  du  1  0  décembre  1 676 ,  marié  i 
Hortense  de  Piolle  de  Fontienne  (a) ,  veuve  du  seignei 
de  Reillane.  11  mourut  sans  postérité,  après  l’année  1708 

3 o  Joseph  de  Laugier  ,  prêtre  de  la  doctrine  chrétienne; 

4°  Marie  de  Laugier,  religieuse  en  l’abbaye  de  Sainte-Croh 
d’Apt. 

XVII.  Jean  de  Laugier,  IIe  du  nom,  écuyer,  seigneu 
du  Puy,  entra  au  service  ,  officier  dans  un  escadror 
commandé  par  le  marquis  de  Beuil ,  son  oncle  à  h 
mode  de  Bretagne  (  Moreri )  et  fut  ensuite  capitain 
dans  le  régiment  de  Savoie,  ainsi  qu’on  le  voit  parui 
mandement  du  comte  de  Carces,  grand  sénéchal  e 
lieutenant-général  pour  le  roi  en  Provence,  prescri 
vant  la  route  que  devait  suivre  la  troupe  que  condui 
sait  en  Dauphiné  ledit  Jean  de  Laugier,  dit  le  capi¬ 
taine  du  Puy,  ce  mandement  daté  du  30  avril  1653 
(  Arrêt  de  la  chambre  des  comptes  de  Lorraine  ,  d 
i  1,1773).  11  avait  épousé,  par  articles  du  21  août  e 
^iTsce  dw°bro^  contrat  du  ^  octobre  1655,  Blanche  de  Ripert, ml 
chante  su.  ie  tout ,  de  Jean  de  Ripert,  et  d’Anne-Susannede  Bély .  Jean  e 
dun  croissant  cou-  Marc-Antoine  de  Laugier,  treres,  ayant  ete  mquiete 
tourné  d’argent,  et  a  ieur  noblesse  pendant  leur  absence  pour  le  sei 

vice  du  roi ,  en  appelèrent  au  conseil  d’état ,  où  i 
furent  maintenus  par  arrêt  du  31  octobre  1669.  Jea 
de  Laugier  fit  son  testament  à  Apt  le  20  janvier  168 
Blanche  de  Ripert  mourut  au  mois  de  janvier  170 
Us  furent  inhumés  en  la  sépulture  des  Laugier,  da 
l’église  cathédrale  d’Apt.  Leurs  enfants  furent  : 

1°  Jean-Joseph  qui  suit; 

2°  François  de  Laugier,  capitaine  au  régiment  d’Auvergi 
en  1694,  puis  major  de  ce  régiment,  tué  au  siège  de  Vf* 
rue  ; 

3°  Marc-Antoine  de  Laugier,  lieutenant  de  dragons  au 


de  Ripert 
de  gueules , 


senestie  d 
d’or. 


(a)  Piolle  de  Fontienne  ;  d’argent,  à  2  branches  de  laurier  i 
sinople  arrondies  en  couronne  ;  au  chef  d’azur,  chargé  de  3  m< 
lettes  d’éperon  à  8  rais  d’or. 


DE  LAUGIER. 


37 


;  giment  Dauphin.  Louis  XIV  lui  fit  présent  d’une  riche 

épée  pour  une  action  de  valeur.  Il  fut  tué  à  la  bataille 
de  Steinkerque,  en  1698,  à  l’âge  de  25  ans,  servant  avec 
son  oncle  du  même  nom  ; 

*°  Jean-Baptiste-André,  auteur  de  la  Branche  de  Belle- 
!  court,  rapportée  ci-après  ; 

5°  Dominique  de  Laugier,  capitaine  au  régiment  d’Auver¬ 
gne,  tué  d’un  coup  de  mousquet  au  siège  de  Tortose  en 
1708  (1)  ; 

6°  Rose-Blanche  de  Laugier ,  mariée  à  Joseph-Antoine 
Boyeri  (a)  ; 

7b  Susanne  de  Laugier,  religieuse. 

XVIII.  Jean-Joseph  de  Laugier,  seigneur  du  Puy , 
chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis ,  fit  ses  premières 
armes  en  qualité  de  cadet  dans  la  compagnie  de  dra¬ 
gons  commandée  par  son  oncle,  Marc- Antoine  de 
Laugier,  dans  le  régiment  Dauphin.  Il  se  trouva  au 
passage  de  l’Yssel,  à  la  prise  du  fort  de  Skenk  et  à 
toutes  les  conquêtes  que  l’on  fit  sur  les  Hollandais.  Il 
fut  fait  cornette  au  même  régiment,  et  successivement 
lieutenant  et  capitaine.  Il  en  sortit  pour  passer  major 
des  dragons  de  Marsan,  dont  il  devint  lieutenant-co¬ 
lonel. 11  commanda  les  dragons  de  la  Reine  au  combat 
de  Spire  en  1734,  et  se  retira  après  32  ans  de  services 
consécutifs  dans  les  dragons.  11  avait  rempli  la  charge 
de  major  général  de  l’armée  de  Catalogne  sous  le  ma¬ 
réchal  de  Noailles.  De  son  mariage  contracté  le  10 
mai  1701  avec  Catherine  de  RiperT,  fille  de  noble  commet"? 
Jean  de  Ripert,  de  la  ville  d’Apt,  sont  issus  : 

1°  Pierre-François  de  Laugier,  seigneur  du  Puy,  officier  dans 
le  régiment  de  Bourbon,  avec  lequel  il  fit  la  guerre  d’Italie 
et  se  trouva  à  la  prise  de  Tortose,  de  NoVarre  et  de  Piz- 
zighitone.  Il  quitta  le  service,  et  vivait  non  marié  en  1  776  ; 

2°  Marthe-Françoise  de  Laugier,  mariée,  le  9  juin  172*, 
avec  noble  Jean-Etienne  de  Saporta  de  Châteauneuf  (b), 


(l)  On  a  de  lui  un  testament  militaire  fait  à  la  tranchée  au 
siège  de  Tortose,  le  23  juin  1708,  par  lequel  il  institue  son  héri¬ 
tier  son  neveu,  Charles  de  Laugier,  fils  de  Jean-Baptiste- André  de 
Laugier,  son  frère.  ( Arrêt  de  1 773 J. 

(a)  Boyeri  :  d’azur,  à  un  écusson  d’or,  chargé  d’un  trèfle  de 
sable  posé  sur  un  lacs  d’amour  du  même  ;  au  chef  d’argent. 

(b)  De  Saporta  :  d’azur,  à  un  portail  d’or  ;  au  chef  cousu  de 
gueules,  chargé  d’un  lion  léopardé  du  second  émail. 


56. 


38  DE  LAUGIER. 

major  du  régiment  de  Bourbon  et  chevalier  de  l’ordre  de 
1  St-Louis  ; 

3o  Marguerite  de  Laugier,  mariée,  par  contrat  du  10  octobre 
I  731,  passé  devant  Martin,  notaire  à  Carpentras,  à  Joseph- 
Siffrein-Ignace  de  frérot  (ai); 

4°  N .  de  Laugier,  mariée  à  Auguste  de  la  Tour-du- 

Pin  (b),  marquis  de  Gouvernet  ; 


BRANCHE  DE  BELLECOURT, 


En  Lorraine  puis  en  Toscane. 

XVIil.  Jean-  Baptiste- André  de  Laugier,  chevalier, 
quatrième  fils  de  Jean  de  Laugier,  seigneur  du  Puy, 
et  de  Blanche  de  Ripert,  naquit  à  St-Savournin  le  25 
juin  1670,  et  fut  reçu  à  l’âge  de  seize  ans,  en  1687, 
dans  la  compagnie  des  cadets  établie  à  Sarrelouis.  Il 
en  sortit,  en  1688,  pour  passer  à  une  sous-lieutenance 
dans  le  régiment  de  Languedoc.  Il  y  fut  fait  lieute¬ 
nant  en  1691,  puis  capitaine  dans  le  second  bataillon, 
et  fut  tué  à  la  bataille  d’Hochstædt  en  1704.  Il  avait 
épousé  à  Toul,  le  24  mai  1698  ,  Marguerite-Reine 
rknkbl  :  ^  Renwel,  fille  de  Charles  Jean  Rennel,  seigneur  d’An- 
d’azur,  à  la  croix  dilly,  conseiller  d’état  du  duc  de  Lorraine  Léopold  , 
d"unee  tourtwiî^de  maître  des  requêtes  de  son  hôtel,  etde  Thérèse-Fran- 
dvÏJiio^dewbi?  ǰise  de  Rousselot.  Jean-Baptiste-André  de  Laugier 
deux  fils. 

sur  l’épaule  d’un  é-  .  . 

cusson  d’argent.  1  Charles,  qui  suit  ; 

2°  François -de-Paule  de  Laugier,  ecclésiastique. 


XIX.  Charles,  comte  de  Laugier,  seigneur  de  Re- 
moncourt,  né  et  baptisé  à  Nancy  le  12  janvier  1699  , 
d’abord  page  du  duc  Léopold,  servit  quelque  temps 
en  France,  puis  retourna  en  Lorraine  où  il  fut  fait 
chambellan,  puis  capitaine  aux  gardes  du  duc  Léo¬ 
pold,  les  14  février  et  25  octobre  1721.  Il  devint  en- 


(a)  De  Vèrot  :  d’azur,  à  3  roses  d’or;  au  chef  d’argent,  chargé 
de  3  étoiles  de  gueules. 

(b)  De  la  Tour-du-Pin  ;  d’azur,  à  la  tour  d’argent,  maçonnée 
de  sable  ;  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  de  3  casques  d’or, 
tarés  de  profil. 


DE  LAUGIER. 


39 


suite  chambellan  du  duc  François,  qui  lui  fit  une  pen¬ 
sion  le  16  mars  1730.  Ce  dernier  prince ,  devenu 
grand-duc  de  Toscane,  puis  empereur,  le  conserva 
comme  chambellan  auprès  de  sa  personne,  et  lui 
accorda  un  brevet  d’augmentation  de  pension ,  en 
récompense  de  ses  services,  le  3  mars  1748.  A  la  mort 
de  ce  monarque  (1765)  il  fut  nommé  chambellan  de 
Léopold  U,  grand-duc  de  Toscane ,  frère  et  suc¬ 
cesseur,  en  1790,  de  l’empereur  Joseph  II.  11  avait 
épousé  à  Metz,  par  contrat  du  13  septembre  1721, 
Marguerite  de  Bryd’Arcy,  fdle  de  Louis-César  de 
Bry  d’Arcy,  gouverneur  pour  le  roi  des  ville  et  ch⬠
teau  deBernbourg,  et  de  Marie-Charlotte  de  Mahuet. 
Leurs  enfants  furent  : 

1  o  Louis-André  qui  suit  ; 

2°  Léopold  de  Laugier,  capitaine  des  gardes  au  régiment  du 
grand-duc  de  Toscane  ; 

3°  Louis-Gabriel  de  Laugier,  chanoine  de  l’église  métropoli¬ 
taine  de  Florence  ; 

4°  André-Remi  de  Laugier,  capitaine  de  cavalerie  au  rc'gi- 
ment  de  Kœnigseck  ; 

5°  César-Lucien  de  Laugier,  capitaine  delà  marine  du  grand- 
duc  de  Toscane  ; 

6°  Charlotte- Françoise  de  Laugier,  élevée  à  St-Cyr,  dame 
d’honneur  de  la  duchesse  de  Wurtemberg. 

XX.  Louis-André,  comte  de  Laugier,  seigneur  de 
Bellecourt  au  comté  et  bailliage  de  Blamont,  baptisé 
le  24  février  1736,  fut  capitaine  au  régiment  du  duc 
Charles  de  Lorraine  au  service  de  l’empereur,  puis 
capitaine  au  service  de  l’impératrice  reine  de  Hon¬ 
grie.  Il  rendit  foi  et  hommage  en  la  chambre  des 
comptes  de  Lorraine,  le  4  avril  1773,  pour  la  terre  et 
seigneurie  de  Bellecourt,  située  au  comté  et  bailliage 
de  Blamont,  et  tenue  par  lui  en  toute  justice,  haute, 
moyenne  et  basse,  et  fut  maintenu  dans  son  extrac¬ 
tion  de  la  maison  de  Laugier,  anciens  barons  de  Pro¬ 
vence,  par  arrêt  de  la  même  ohambre  du  14  juin 
1773.  ( Expédition  authentique  aux  archives  de  la 
famille).  Louis-André,  comte  de  Laugier,  avait  épousé 
à  Nancy,  le  26  août  1768,  Anne-Charlotte  du  Ménil, 


db  Biit 


’dtt  Min.  « 


40 


DE  LAUGIER. 


fille  de  Louis  du  Ménil,  chevalier,  seigneur  d’Ohé- 
ville,  de  Gourbessaux,  de  Varincourt,  etc.,  baron  de 
Maupas  et  de  Villiers,  capitaine  dans  le  régiment  de 
Limosin,  infanterie,  et  d’Elisabeth-Marguerite  de 
Fresnoy,  celle-ci  fille  de  Nicolas,  marquis  deFresnoy, 
et  de  Marie-Alexandrine  de  Coligny,sœur  puînée  de 
la  marquise  de  Nesle  (Marie  de  Coligny,  morte  en 
1693,  épouse  de  Louis  de  Mailly,  marquis  de  Nesle, 
maréchal  de  camp)  et  de  Gaspard-Alexandre,  comte 
de  Coligny,  décédé  en  1694.  De  ce  mariage  sont  nés 
plusieurs  enfants. 

On  n’a  point  de  détails  postérieurs  sur  la  branche  de  Laugier- 
Bellecourt. 


ERRATUM. 

P.  23,  ligne  27,  après  Marguerite  de  Baffelis,  sup¬ 
primez  les  mots  :  morte  sans  enfants. 


DE  LENTILHAC, 

Seigneurs  barons  de  Lentilhac,  de  Felzins,  de  Gos, 
de  Mier,  de  Gimel,  de  Brignac,  de  Capdenao,  de 
Montamat,  de  Confolens,  deCuzac,  de  la  Motte 
d’Ardus,  de  Grialou,  de  Salvanhac,  de  Saint- 
I  Yriex,  de  Sarran  ,  de  Saint-Bazile,  de  Toirac, 
d’Asprieres,  du  Fos,  de  Marcillac,  de  Goudou, 
< vicomtes  de  Sédieres;  seigneurs  de  Betut,  de  Vie, 
!  de  Saint-Félix,  de  Nonars,  comtes  et  marquis  de 
!  Lentilhac,  en  Quercy,  en  Rouergue ,  en  Limo- 
sin9  etc. 


Armes  :  de  gueules,  a  la  bande  d'or. 

Couronne  de  marquis. 

Supports  :  deux  lions. 

Devise  :JNon  lentus  in  armis. 

Il  s’est  formé  dès  l’origine  même  de  la  féodalité 
un  ordre  de  familles  puissantes,  qui  durent  à  la  si¬ 
tuation  et  à  la  richesse  de  leurs  domaines,  à  l’étendue 
de  leur  vasselage,  à  l’influence  et  à  la  force  qu’elles 
tiraient  de  leurs  alliances  mutuelles,  le  rôle  distingué 
qu’elles  ont  joué  dans  l’histoire.  C’est  l’ordre  des  ch⬠
telains,  préposés  à  la  défense  des  frontières  et  à  celle 
des  communautés  religieuses, si  souvent  exposées  aux 
invasions  étrangères  et  aux  dévastations  des  guerres 
privées.  Quelques  noms  seulement  rappellent  encore, 
dans  nos  provinces  ces  anciennes  familles,  où  se  per- 

I 


DE  LENTILHÀC. 


pétuaientparinstitutionlessouvenirsetledévouemen 
de  la  chevalerie.  La  maison  de  LENTILHAC  est  dJ 
ce  nombre.  L’abbaye  de  Figeac,  fondée  au  mois  d’aoul 
838  par  Pépin  I,  roi  d’Aquitaine  (1),  avait  reçu  de  et 
prince  une  riche  dotation  de  biens  situés  dans  lesproj 
vinces  de  Quercy  ,de  Rouergue ,  de  Limosin  et  d’Auvei 
gne.  Les  guerres  civiles  et  les  désordres  de  tous  genre! 
qui  désolaient  le  royaume  du  temps  de  l’abbé  Raoul 
décidèrent  ce  prélat,  vers  l’an  860,  à  inféoder  quel! 
ques  portions  de  ces  domaines  aux  seigneurs  les  plu! 
considérables  des  environs, pour  s’en  faire  des  gardien! 
et  des  protecteurs  en  titre  héréditaire.  Le  passagj 
suivant  d’une  ancienne  chronique  des  abbés  de  Fi 
geac  peut  donner  l’idée  de  l’importance  de  ces  infé( 
dations,  proportionnée  sans  doute  au  nombre  de  genl 
de  guerre  que  chaque  seigneur  pouvait  fournir  pou 
la  défense  de  l’abbaye  : 

«  Hic  (l’abbé  Raoul)  de  honore  Fiacensis  monastt 
»  rii  tantum  distribuisse  invenitur ,  ut  uni  soli,  scili\ 
»  cet  seniori  Calmotensi ,  sexaginta  ecclesias  cum 
)>  quingenlis  mansis  dederit ,  eo  tantum  tenore  ut  e : 
»  eis  nulli  alio  loco  donationem  face r et ,  et  cum  ne- 
»  cessitas  posceret ,  solo  jus  su,  absque  lucro  alio  terri 
»  porali,  hello  ahbatis  et  suorum  prœliaretur.  (B* 

»  luzii  Miscellanea^  tom.II,  p.  99).  » 

Lorsque  les  dangers  qui  avaient  nécessité  ces  inl 
féodations  eurent  cessé,  soit  que  les  seigneurs,  pot 
prix  de  leur  protection  et  des  dépenses  causées  pal 
les  guerres ,  eussent  aliéné  à  leur  profit  une  parti! 
des  fiefs  ou  en  eussent  changé  la  mouvance,  soit  qu 
l’abbaye  de  Figeac  prétextât  des  griefs  pour  rentre 
dans  la  possession  des  biens  concédés,  elle  profita  di 
voyage  d’Urbain  II  en  France,  lorsqu’il  vint  prêch< 


(4)  On  a  cru  pendant  longtemps  que  l’abbaye  de  Figeac  aval 
été  fondée  par  Pépin-le-Bref,  roi  de  France,  en  754  ou  755.  Mal 
le  diplôme  de  cette  fondation, la  bulle  du  Pape  Étienne  II,  de 
même  époque  (rappelée  traditionnellement  dans  une  bulle  autheij 
tique  d’Urbain  II  de  l’an  4  095,  citée  dans  le  présent  travail)  <| 
celle  de  Pascal  Ier,  de  l’année  822,  qui  confirment  cette  fondatioi 
ont  été  reconnus  pour  des  actes  supposés  du  commencement  du  oi 
zit-me  siècle. 


DE  LENT  IL  II  AC. 


3 

I  première  croisade  au  concile  de  Clermont, pour  sol- 
citer  de  ce  souverain  pontife  une  bulle  de  réinté- 
ration.  Cette  bulle,  datée  du  monastère  de  St-Mar- 
al  de  Limoges,  la  veille  des  calendes  de  janvier 

II  décembre)  1095  (y.  st .),  est  adressée  aux  évêques 
e  Cahors,  de  Rodez,  de  Clermont  et  de  Limoges, 
je  saint-père  ordonne  à  ces  prélats  de  prêter  la  main 
u  recouvrement  des  biens, qui  avaient  appartenu 
idis  à  l’abbaye  de  Figeac,  et  d’en  excommunier  les 
étenteurs  qui  refuseraient  de  les  rendre.  Il  fonde 
;s  injonctions  sur  ce  que  ces  derniers ,  ayant  reçu 
es  biens  à  la  charge  de  défendre  et  de  protéger  cette 
abaye,  ne  tenaient  point  leur  engagement.  Nous 
anscrivons  ici  cette  pièce ,  parce  qu’elle  fait  con- 
aître  celles  des  familles  les  plus  considérables  qui , 
imme  la  maison  de  Calmont,  avaient  été  investies 
ès  l’origine  des  fiefs  de  l’àbbaye  de  Figeac  et  du 
tre  d’avoués  ou  défenseurs  de  cette  abbaye. 

Urbanus ,  épis  copus  *  se/vus  servorum  Del ,  epi- 
opo  Caturcensi,  Rutlienensi ,  A rvernensi  atque 
emovicensi  salutem  et  apostolicam  benedictionem. 
ervenit  ad  nos  clamor  abbatis  Figiacensis  et  fratrum 
i  Deo  servientium  de  ecclesiis  vel  alto  honore  quœ 
vestris  parrochiis  a  viciais  monasterïis  seu  etiam 
ericîs  et  laids  injuste aufèrunturyt  de  gard/sac  de- 
ns  or  ibus  qui  ipsum  iocum  et  ho  no  rein  ejus  custodire 
ibuerant,  ipsi  rnagis  destruunt ,  prædantur  et  dissi- 
mt.  Quia  vero  idem  locus  antecessoribus  nostris  ad 
ïfendendum  et  custodiendum  proprie  commissus 
isse perhibeturyoiumus  et  mandamus  ut  eadignitas 
que  libertas ,  quant  Stephanus  secundus  papa  eidem 
co  fertur  concessisse,  perpetuo  permaneat  neque  ab 
iqua  persotia,  cujuslibet  ordinis  vel  dignitatis  sit , 
œsumatur  aliquo  modo  inquiet ari ,  vel  minui;  de 
clesiis  quoque ,  et  alio  honore  scilicet  Batnaco 
lanhac),  Capdenaco  (Capdenac),  Galganio  (Galgan) 
cœteris ,  de  quibus  abbas  Figiacensis  velfratres 
amorem  nobis  fecerint  ;  prœcipimus  ut  absque  ulla 
latione  eis  justitiam  faciatis.  Defensores  ergo  at- 
le  custodes  Calmotenses  (  les  seigneurs  de  Calmont 
i  Rouergue),  Montismirati  (id.  de  Montmurat),  Fil- 


4 


DE  LENTILHAC.. 


cïenenses  (id.  de  Felzins),  Lpntiliacenses  (id.  d< 
Lentilhac),  Capdenacenses  (id.  de  Capdenac),  Carda) 
liacenses  (id.  de  Cardaillac),  illos  de  Balàguerio 
Petrucia  atyue  de  Maorlone  (id.  de  Balaguier  et  d< 
Peyrusse  et  de  Morlhon),  necnon  et  illos  de  Betokr] 
{id.  de  Beduer),  illosque  de  Roca  et  de  Teminas  (  it 
de  la  Roque-Toirac  ou  de  la  Roque-Bouillac  et  d| 
Thémines)  et  cœteros  ornnes  (l),  qui  malas  consueti 
dines  supra  datum  sibi  censum  in  prœdicti  loci  lu 
nore  mittunt ,  vel  faciunt ,  eosque  etiam  insuper  qi 
datum  sibi  fevum  a  rectorihus  ejusdem  loci  non  reeot 
noscunt ,  Del  aliis  ecclesiis  donant ,  pariterque  il  le 
qui  constitutarn  sepulturam  eidem  monasterio  aufA 
runt,  atque  simul  omnes  ipsius  malef adores ,  si  ai 
dila  admonilione  nostra  emendarenoluerint,auctor\ 
tate  beatorum  apostolorum  Pétri  et  Pauli  ab  onu 
divino  officio  interdicimus  ,  donec  emendatione  coi 
grua  abbati  Figiacensi  et  ejusdem  loci  fratribi 
satisfaciant.  Hœc  ilaque  cuncta  quœ  prœdiximus 
deliter  vobis  observare ,  quemadmodum  con fratribi 
nostris ,  jirmiterque  mandamus.  Data  apudLemov ici 
in  monasterio  Sancti  Marcialis  ,  pridie  halendas  ji 
nuarii  indictione  quarta  anno  dominicœ  incarnaliX 
nis  millesimo  nonagesimo  quinlo  ,  anno  vero  pont  il 
catus  Domini  Urbani  secundi  papœ  nono  (Recueil 
Doat,  t.  126,  fol.  47). 

Les  effets  de  cette  bulle  ne  changèrent  pas 
position  de  la  maison  deLentilhac  à  l’égard  de  l’abbaj 
de  Figeac.  Elle  continua  à  la  protéger,  à  la  défend] 
selon  l’institution  de  son  fief,  et  à  lui  en  rendre  foi | 
hommage,  même  à  l’exclusion  des  prétentions  élev< 
par  les  agents  royaux,  au  nom  de  la  couronne,  pc 
cet  hommage,  ainsi  qu’on  le  voit  par  une  ordonnai 
de  la  généralité  de  Montauban,  du  3  septembre  17: 
qui  remonte  la  mouvance  de  la  châtellenie  de  L< 
tilhac,  comme  fief  de  l’abbaye  de  Figeac  à  l’époql 
même  de  la  fondation  de  cette  abbaye. 


(*)  De  toutes  ces  grandes  familles  chargées  de  la  défense 
l’abbaye  de  Figeac,  il  n'est  reste  que  celles  de  Lentilhac  et 
Morlhon  j  les  autres  sont  e'teintes. 


DE  LEJNTIL1I AC. 


5 

Le  château  de  Lentilhae,  berceau  de  cette  famille, 
st  situé  sur  une  montagne  escarpée,  à  une  lieue  et 
emie  de  l’abbaye  de  Figeae,  et  en  face  du  château  de 
apdenac  dont  ses  auteurs  avaient  de  temps  iminé- 
norial  la  co-seigneurie.  La  situation  avantageuse  de 
:e  château  et  son  voisinage  des  frontières  de  T  Auver¬ 
gne  et  du  Rouergue,  en  faisaient  une  place  impos¬ 
ante  pour  la  défense  du  pays  et  pour  protéger  les 
vassaux  et  les  propriétés  de  l’abbaye  de;  Figeae.  Ce 
•hâteau,  dont  l’antiquité  remonte  à  près  de  huit  siè¬ 
cles  ,  et  qui  fut  plusieurs  fois  relevé  de  ses  ruines, 
fa  point  cessé  d’être  possédé  par  cette  maison,  et  il 
îst  encore  aujourd’hui  la  résidence  de  la  branche  des 
ïiarquis  de  Lentilhae. 

Cette  famille  a  fournfdes  chevaliers  aux  ordres]  du 
Temple  et  de  St-Jean  dejJérusalein  et  a  pris  part  aux 
croisades  de  la  Terre-Sainte;elle  s’est  distinguée  par  sa 
fidélité  et  son  dévouement  à  nos  rois  dans  les  guerres 
du  xive  siècle  contre  les  Anglais, qui  surprirent  et  oc¬ 
cupèrent  quelque  temps  le  château  de  Lentilhae. 
Elle  a  fondé  en  1357-1360,  l’abbaye  delà  Voie-du- 
Ciel,  à  Vie,  et  est  restée  constamment  attachée  à  la 
foi  catholique  dans  les  troubles  sanglants  nés  des  dis¬ 
sensions  religieuses  qui  ont  ^si  longtemps  agité  le 
royaume. 

On  voit  par  les  plus  anciens  titres  échappés  aux  ra¬ 
vages  du  temps ,  que  cette  maison  était  divisée  en 
plusieurs  rameaux  dès  le  commencement  du  xme 
siècle.  Le  seul  qui  se  soit  continué,  s’est  subdivisé, 
vers  1650,  en  deux  branches,  celle  de  Sédières  et 
celle  de  Lentilhae,  la  première,  héritière  des  biens 
des  deux  anciennes  maisons  de  Gimel  et  de  Sédières. 
Ces  deux  branches  (l)ont  continué  les  services  ren- 


(1)  L’objet  de  cette  généalogie  est  particulièrement  de  consta¬ 
ter  qu’il  n’y  a  de  personnes  existantes  portant  le  nom  de  Lentil 
hac  et  appartenant  à  cette  famille,  que  celles  mentionnées  dans  les 
titres  des  deux  seules  branches  qui  la  représentent.  Pierre  Leni  il- 
hat ,  bourgeois  de  la  ville  de  Bergerac,  en  Périgord,  a  obtenu, 
le  26  novembre  i  700,  des  commissaires-généraux  du  conseil  sur  le 
fait  des  armoiries,  un  brevet  signé  d'Hozicr ,  où  ses  armes  sont 


6 


DK  LENTILHAC- 


dus  à  nos  rois  par  leurs  ancêtres,  et  se  sont  alliées 
aux  maisons  les  plus  distinguées,  entre  autres  à 
celles  d’^dubusson,  de  Boussac,  de  Brachet,  de  Cas- 
telpers ,  de  Chauveron,  de  Clermont  Tonnerre ,  de 
Corn ,  de  Cous  tin  du  Masnadau  ,  de  Cruzy  de  Mar- 
cillac ,  de  Felzins ,  de  Gimel ,  de  Lavaur ,  de  Les  cure , 
de  Luzech  ,  de  Meillars  ,  de  Mirabel ,  de  Murat ,  de 
Naucèle ,  deNaves,de  la  P anouse  de  Pommiers ,  de 
Heignac ,  de  Rolland  de  Valon,  de  la  Roquc-Bouillac , 
de  Saint-Chamans ,  de  Saint-Julien ,  de  Salvert ,  de 
Sédieres,  de  Sermet ,  de  Valon,  de  Vassal,  delà  Vil- 
latelle ,  de  Volonzac,  etc.,  etc. 

La  maison  de  Lentilhac  a  fait  des  preuves  à  di¬ 
verses  époques  :  pour  l’ordre  de  Malte  en  1593;  de¬ 
vant  l’intendant  de  la  généralité  de  Montauban  en 
1G98;  pour  le  chapitre  de  Remiremonten  1733;  pour 
les  honneurs  de  la  cour  en  1782,  et  pour  le  chapitre 
de  Lyon  en  1784.  Tous  les  titres  produits  pour  ces 
diverses  preuves  existent  encore ,  soit  à  la  Biblio¬ 
thèque  Royale,  soit  dans  les  archives  de  la  famille,  et 
ont  servi  de  base  au  présent  travail. 

I.  Bertrand  de  Lentilhac,  Ier  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Lentilhac,  est  nommé  avec  Raoul  de  Len¬ 
tilhac  ,  aussi  chevalier,  son  frère,  dans  une  charte  de 
1  année  1190.  ( Cabinet  de  M .  d! Hozier.)  Bertrand 

eut,  entre  autres  enfants  : 

' 

1°  Durand,  Ier  du  nom ,  mentionné  ci-après; 

2°  Bertrand  de  Lentilhac,  chevalier, co-seigneur  de  Lentilhac, 
vivant  en  1250.  Il  eut  pour  fils  : 

A.  Geniès  de  Lentilhac,  chevalier,  co-seigneur  du  ch⬠
teau  de  Lentilhac,  qui  fut  présent  à  un  acte  de  par¬ 
tage  de  l’année  1  2  71 ,  dont  on  parlera  plus  has.  On  juge 
par  des  actes  ultérieurs  qu’il  avait  épousé  la  sœur  ou  la 
tille  de  noble  Necher  de  Montmurat,  dont  il  eut  : 


ainsi  peintes  :  d’azur ,  a  une  tour  crénelée  et  couverte  en  forme  de 
dôme  d’argent..  En  vertu  de  ce  brevet,  dont  l’original  sur  parche¬ 
min  existe  à  la  Bibliothèque  du  Roi,  le  meme  Pierre  Lentilhat 
obtint  l’enregistrement  desdites  armoiries  à  Y  Armorial  de  la  gé¬ 
néralité  de  Bordeaux ,  élection  de  Bergerac,  fol.  1109.  (Voir 
aussi  ce  registre  manuscrit,  in-folio,  à  la  Bibliothèque  du  Roi). 


I)E  LEMTILHÀC, 


7 

Gaillarde  de  Lenlilhac,  dame  en  partie  de  Mont- 
murat ,  mariée  avec  Bertrand  de  Lentilhac,  co-sei¬ 
gneur  de  Lentilhac,  auquel  elle  transmit  ses  droits 
paternels  et  maternels.  Le  dimanche  (15  janvier J 
après  la  fête  de  Saint-Hilaire  1278  (i\  st,) Guillaume 
d’Altairac,  fils  de  feu  noble  S.  d’Altairac,  déclara 
tenir  en  fief  franc  le  mas  d’Altairac  et  ses  apparte¬ 
nances,  comme  l’avaient  tenu  ses  ancêtres,  de  noble 
R.  de  Montmurat,  puis  de  noble  Astorg  son  frère  et 
ensuite  de  noble  Necher  de  Montmurat,  fils  dudit 
R.  de  Montmurat,  et  qu’il  tenait  maintenant  de  Ber¬ 
trand  de  Lentilhac  ,  par  la  succession  qui  lui  était  ad¬ 
venue  dudit  Necher  de  Montmurat,  du  chef  de  noble 
Gaillarde,  épouse  dudit  Bertrand  de  Lentilhac.  Cet 
acte  fut  passé  en  la  salle  de  ce  dernier,  en  présence  de 
R.  et  Bertrand  de  Castelnau,  de  Guillaume  de  Nau- 
cèle,  de  J.  de  Brusque,  de  Jean  de  Fontanes,  etc. 
[Extrait  d’un  registre  original  des  actes  reçus  pen¬ 
dant  l’année  1278,  par  Pons  d’André,  notaire  pu 
b  lie  du  château  de  Capdenac)\ 

B.  Bertrand  de  Lentilhac.  11  paraît  dans  plusieurs  actes  de 
l’année  1278  ,  conservés  dans  le  registre  original  du 
même  Pons  d’André.  Le  dimanche  (2  juillet)  après  la 
fête  de  St-Jean-Baptiste,  il  fut  témoin  avec  Guillaume 
deNaucèle,  Raimond  Escaffres  et  plusieurs  autres,  de  la 
promesse  faite  dans  le  cloître  de  Maurs,  de  payer  dans 
4o  jours  7500  sous  de  bons  cahorsins  à  Bertrand  de 
Castelnau,  son  gendre,  par  Bertrand  Escaffres,  cheva¬ 
lier,  pour  la  dot  de  Fine  Escaffres,  sa  fille.  Le  lundi 
(9  octobre)  avant  la  fête  de  Saint-Geraud,  Bertrand  de 
Lentilhac  acquit  de  noble  Hugues  Armand  ,  chevalier  , 
plusieurs  cens  et  rentes  situés  dans  la  paroisse  de  Ver- 
net,  en  présence  de  Raimond  de  Castelnau  et  de  Guil¬ 
laume  deNaucèle,  chevaliers,  de  J.  de  Naucèle ,  de 
Bertrand  de  Castelnau,  de  Hugues  de  la  Roque,  etc.  Le 
samedi  (10  décembre)  après  la  fête  de  la  Conception, 
Bertrand  de  Lentilhac  fut  témoin  avec  autre  Ber¬ 
trand  de  Lentilhac  (  son  cousin- germain  ),  Bertrand 
et  Hugues  de  Balaguier,  etc.  ,  à  une  reconnaissance 
féodale  donnée  par  Bertrand  de  Ladirac  à  noble  Ar¬ 
naud  Barasc.  Bertrand  de  Lentilhac  eut,  entre  au¬ 
tres  enfants  : 

Durand  de  Lentilhac,  damoiseau,  qui  fut  témoin 
avec  Guillaume  de  Rodelle,  Hugues  de  Pons  ,  Guil¬ 
laume  de  Ferrières,  Gaillard  de  Balaguier  ,  etc., 
tous  damoiseaux,  à  une  transaction  passée  par  l’en¬ 
tremise  de  Raimond  Berenguier,  chevalier, et  Odon 
d’ Albin, damoiseau,  entre  Bertrand  de  Balaguier, da¬ 
moiseau,  et  dame  Aude  Berenguier ,  religieuse  du 
monastère  de  Saint-Sernin  de  Rodez,  relativement 


8 


DE  LENTILHAC. 


au  village  de  Mauracuh.  L’acte  fut  passé  à  Ver- 
nogouls  le  lundi  après  l’octave  de  Noël  (28  dé¬ 
cembre)  1293 .{Rec.  de  Dont,  t.132,  foï.  325)  Du¬ 
rand  de  Lentilhac  eut,  entre  autres  enfants  : 

Durand  de  Lentilhac ,  doyen  du  monastère  de 
Figeac,  vivant  en  1  355; 

C.  Hélène  de  Lentilhac  ; 

3°  Raoul  de  Lentilhac,  chevalier,  co-seigneur  de  Lentilhac, 
vivant  en  1230.  Il  eut  pour  femme  Ricarde,  et  pour  en¬ 
fants  : 

A.  Durand  de  Lentilhac,  co-seigneur  de  Lentilhac,  décédé 
peu  avant  l’année  1271  ; 

B.  Béatrix  de  Lentilhac,  mariée  avec  W.  (Guillaume)  de 
Naucele ,  chevalier.  Cette  dame,  autorisée  de  son  mari, 
fit  partage  à  Lentilhac,  le  vendredi  (  5  juin)  après  l’oc¬ 
tave  de  la  Pentecôte  1271 ,  suivant  acte  reçu  par  Jean 
Laygua,  notaire  public  de  Capdenac  ,  avec  Guillaume 
et  Raimond  del  Pont,  damoiseaux,  fils  et  autorisés  de 
noble  Guillaume  del  Pont,  chevalier,  veuf  de  noble 
Bertrande  de  Lentilhac,  lesdits  del  Pont  énoncés  ma¬ 
jeurs  de  2  0  ans,  de  la  succession  de  feu  noble  Durand 
de  Lentilhac,  frère  desdites  Béatrix  et  Bertrande,  et  de 
celle  de  madame  Ricarde ,  leur  mère.  Les  parties, 
après  avoir  réglé  que  tout  ce  qu’avaient  possédé  Durand 
de  Lentilhac  et  Ricarde,  sa  mère,  serait  partagé  entre 
elles, en  exceptentla  seigneurie  du  château  deLentilhac, 
qui  devait  lester  indivise,  ainsi  que  la  paisseira  < réser¬ 
voir)  du  moulin  de  Bregos,  enfin  l’anneau  auquel  Ber¬ 
trand  de  Lentilhac  avait  part,  ainsi  que  le  droit  qu’eux 
et  les  leurs  avaient  eu  au  roussin  (cheval)  qui  leur  reve¬ 
nait  à  Capdenac,  lors  de  la  première  entrée  de  la  femme 
du  seigneur  (1).  Béatrix  de  Lentilhac  eut  pour  sa  part 
des  biens  divisibles,  ce  que  son  père  avait  possédé  du 
fief  de  Lentilhac,  et  Guillaume  et  Raymond  del  Pont 
eurent  pour  la  leur  ce  que  Durand  de  Lentilhac.  leur 
oncle,  avait  eu  dans  le  fief  de  Capdenac  ,  ainsi  que  la 
rente  qui  leur  était  advenue  de  madame  Ricarde,  mère 
duditDurand.  Ce  partage  fut  fait  en  présence  de  R.  de 
Castelnau,  chevalier,  de  Bertrand  de  Lentilhac,  damoi¬ 
seau,  de  Geniès  de  Lentilhac,  chevalier,  d’Arnaud  de 
Gerle,  de  Durand  de  Vernet,  de  Hugues  et  B.  de  Cas- 


(l)  Ce  droit  qu’avaient  les  seigneurs  de  Lentilhac  à  la  première 
entrée  de  la  femme  du  seigneur  de  Capdenac  dans  cette  ville,  de 
recevoir  le  cheval  qu’elle  avoit  monté  en  échange  d’un  annel 
(anneau,)  d’or,  droit  fondé  sur  une  sorte  d’alliance  perpétuelle  en¬ 
tre  les  seigneurs  de  Capdenac  et  de  Lentilhac,  est  un  des  usages  les 
plus  curieux  de  la  féodalité. 


DE  LENTILHAC. 


9 


telnau  et  de  plusieurs  autres.  ( Original  en  parchemin 
aux  arch,  de  la  famille)  ; 

4”  Déodat  de  Lentilhac,  chevalier  de  l’ordre  du  Temple,  vi¬ 
vant  en  1249. 

II.  Durand  de  Lentilhac  ,  Ier  du  nom,  co-seigneur 
e  Lentilhac,  fut  témoin  de  l’acte  d’hommage  rendu 
Figeac,  au  mois  d’octobre  1214,  parles  seigneurs 
e  Capdenac,  à  Simon  de  Montfort,  pour  les  château 
t  forteresse  de  Capdenac  et  leurs  dépendances. 
Recueil  de  Dont ,  t.  125,  fol.  209).  Le  2  février  1230 
v.  st.),  il  se  fit  à  Roquemadour  un  traité  de  confédé- 
ation  pour  exterminer  les  bandes  de  brigands  qui 
îfestaient  le  Quercy,le  Limosin  et  les  provinces  voi- 
ines.  Cette  confédération  eut  lieu  entre  Raimond  IV, 
icomte  de  Turenne,  Bertrand  de  Gourdon,  B.,  abbé 
e  Tulle,  les  consuls  de  Cahors  et  de  Figeac  et  un 
rand  nombre  de  seigneurs ,  de  villes  et  de  bourgs 
u  Quercy.  Durand  de  Lentilhac  et  ses  frères  y  inter- 
inrent  de  leurs  personnes  avec  leurs  vassaux  etleurs 
>iens  sous  la  dénomination  des  çhevaliers  de  Len- 
ilhac,  milites  et  hommes  de  Lentilhac  et  res  illorum 
Justel,  Preuves  de  Chist.  de  la  maison  d' Auvergne, 
>.  44.)  Durand  de  Lentilhac  eut  pour  fils  : 

1°  Bertrand,  IIe  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Gaillard  de  Lentilhac,  damoiseau.  Il  est  mentionné  ainsi 
que  Hugues  de  Balaguier  ,  Henri  de  Benavent ,  chevalier, 
Guillaume  et  Gui  d’Estaing,  frères,  et  Leonet  de  Vezins, 
damoiseau  (ce  dernier,  fils  de  Dalmas  de  Vezins,  damoiseau) 
Hugues  d'Auriac,  Motet  Berenguier  de  la  Glazole,  Bertrand 
de  Pairon,  etc.,  dans  des  lettres  d’Alfonse,  comte  de  Poitiers 
et  de  Toulouse,  adressées  au  sénéchal  de  Rouergue,  et  por¬ 
tant  citation  devant  la  cour  d’Auvergne,  des  seigneurs  ci- 
dessus  nommés  pour  avoir  chevauché  et  fait  le  dégât  dans  les 
fiefs  et  arrière-fiefs  de  ce  prince  en  Auvergne;  lesdites  lettres 
|  datées  de  Longpont,  le  jeudi  14  juillet  après  la  translation 
de  saint  Benoist  12  67.  {Archives  du  royaume,  cahier  en 
parchemin ,  coté  J.  319)  . 

III.  Bertrand  de  Lentilhac,  IIe  du  nom,  damoi¬ 
seau,  puis  chevalier,  co-seigneur  de  Lentilhac  et  de 
Montmurat,  fut  du  nombre  des  principaux  seigneurs 
Quercinois  qui  se  croisèrent  avec  le  roi  S.  Louis  en 
1248.  Le  même  Bertrand  de  Lentilhac  et  Sanchon  de 
Corn,  damoiseaux,  ayant  emprunté  à  des  marchands 


M  LENTII.HAC  : 

d«gueul«i,À  la  bande 

d’or. 


JO 


Dli  LENTILHAC. 


de  la  ville  de  Sienne,  en  Toscane,  300  livres  tour-| 
nois  pour  les  frais  que  leur  occasionnait  la  guerre  de 
la  Terre- Sainte ,  promirent  de  faire  payer  ladite 
somme  à  ces  marchands  ou  à  leur  ordre ,  au  Temple,  I 
à  Paris,  à  la  fête  de  S.-Remi  (1er  octobre)  1250,  par 
frère  Dordat  de  Lentilhac,  chevalier  dudit  Temple. 
Gaillard  de  Pechpeirou,  chevalier,  se  rendit  garant 
du  paiement  de  ladite  somme,  par  acte  scellé  de  son 
sceau  et  daté  du  camp  devantDamiette  au  mois  de  sep-l 
tembre  1249  (1).  Bertrand  de  Lentilhac,  à  son  re-l 
tour  de  la  Terre-Sainte,  s’allia  avec  Gaillarde  de| 
Lentilhac,  dame  en  partie  de  Lentilhac  et  de  Mont-[ 
murât,  fille  de  messire  Geniès  de  Lentilhac ,  che-| 
valier.  Bertrand  de  Lentilhac  fut  témoin  avec  ce  der-l 
nier  au  traité  de  partage  du  5  juin  1271,  dont  il  a  été 
parlé  plus  haut.  Bertrand  de  Lentilhac,  damoiseau, 
fut  présent  avec  Arnaud  de  la  Roque  et  Bertrand  de 
Beduer,  à  une  transaction  passée  le  10  des  calendes! 
de  juin (22  mai)  1276,  entre  Hugues  de  Cardaillac  etl 
Alasie  ,  prieure  d’Espagnac,  puis,  le  12  des  calendes! 
de  décembre  (19  novembre)  1277,  à  la  donation  faite! 


(1)  Voici  le  texte  des  lettres  de  caution  de  Gaillard  de  Pech¬ 
peirou  : 

Ego  G.  de  Pueclipeyrou  miles  omnibus  présentes  litteras  i/z-j 
specturis.  Dfotum  facimus  quod  cum  atque  domi - 

celliSanzo  de  Corn  et  Bertrandus  de  Lentilhaco,  Boeneencontre 
Contadini  et  ejus  sociis  mercatoribus  Sienensibus  teneantur  in  tre- 
centislibris  turonensibus ,  mutuo  traditis,quas  dictis  mercatoribus 
seu  eorum  certo  mandata ,  P arisius apudTemplam,ab  instantifesto 
sancti  Remigii  in  capite  oclobris  in  annum,perjratrem  Dordatum 
de  Lentilhaco  dicti  T'empli  militem^solvi  f acere  convenerunt  ;  pro 
qua  quidem  solucione predictis  loco,  modo  et  tempore  facienda, 
promiserunt  responsorem  dat  e.  Ego  predictus  G.  ad  preces  et 
instanciam  predictorum  domicellorum ,  constituo  me  principalem 
debitorem  pro  prenominata  summa,  predictis  loco ,  mcdo  et  tem¬ 
pore  persolvenda ,  pro  qua  cumplenda  obligo  predictis  mercato¬ 
ribus  me  et  bona  mea  usque  ad  predictam  summam  trecenta- 
rum  librarum  turonensium ,  pro  quibus  sum  plegius  et  debitor . 
Acturn  in  castris  juxta  Damyetam,  anno  domini.  M°.  CC°.  qua- 
dragesimo  nono  mense  septembris.  j 

Original  en  parchemin  aux  archives  de  M.  le  Marquis  de  Len¬ 
tilhac.  Le  sceau  en  cire  jaune  de  Gaillard  de  Pechpeirou,  de  forme 
ovale  et  sur  queue  pendante,  représente  un  lion. 


\  DE  LliNTILHÀ-C.  1  1 

i  la  même  Alasie  et  au  couvent  dEspagnac,  par  Ber- 
rand  de  Cajarc,  chevalier,  et  Pierre  de  Cajarc,  son 
ils, du  terroir  de  Planes vais. {Recueil  de  Doat^t.VM, 
col.  33, 47.)  Le  19  avril  1278,  Bertrand  de  Lentilhac 
trésida  en  sa  cour  à  l’élection  de  tutelle  et  curatelle 
les  enfants  de  feu  G.  de  Cofolen, appelés  J.,  Gerald, 
laimond  et  Pétronille.  Le  jeudi  (23  novembre)  jour 
le  la  fête  de  saint  Clément,  Bertrand  de  Lentilhac 
ut  témoin  avec  P.  de  Gerle,  J.  deNaucèle,  Guillaume 
juaris,  etc.,  au  testament  de  llaimond  de  Castelnau, 
chevalier,  qui  voulut  être  inhumé  dans  le  cimetière 
le  l’église  de  Lentilhac,  en  sa  sépulture.  Le  5  des 
des  de  février  (9),  que  l’on  comptait  encore,  1 278 
y.  st.)9  Bertrand  de  Lentilhac  reçut  une  reconnais¬ 
sance  d’une  somme  que  lui  devait  Raoul  de  Montes¬ 
quieu,  damoiseau,  en  présence  de  R.  del  Mas  et  de 
j.  del  Cancer,  fils  de  feu  Guillaume  del  Cancer, 
■hevalier;  et  le  lendemain  il  reçut  une  reconnais¬ 
sance  féodale  de  noble  Hugues  Aldoys ,  damoiseau,  et 
lenobleAimar  Garcerans,pour  des  biens  mouvants  de 
eu  noble  Necher  de  Montmurat,  dont  la  succession 
îtait  advenue  audit  Bertrand  de  Lentilhac ,  (porte 
’acte)  par  Gaillarde  de  Lentilhac,  sa  femme,  fille  de 
'eu  monseigneur  Geniès  de  Lentilhac,  chevalier. 
Begistre  des  actes  de  Pons  dï  André).  Bertrand  de 
-.entilhac  paraît  être  décédé  avant  l’année  1291.  Il 
ist  rappelé  dans  un  acte  de  cette  date  avec  la  qualité 
le  monseigneur  (chevalier),  acte  passé  par  Gaillarde 
le  Lentilhac,  sa  femme,  et  noble  Bertrand,  son  fils. 
1  avait  eu  ,  entre  autres  enfants  : 

1°  Bertrand  IIIe  du  nom,  dont  l’article  viendra  ci-après; 

2°  Geraud  de  Lentilhac.  Son  nom  se  voit  parmi  ceux  des  reli¬ 
gieux  de  l’abbaye  de  Figeac  qui  signèrent, le  5  avril  1288.  la 
protestation  adressée  à  l’abbé  de  Cluny  contre  l’élection  à 
ï  la  place  d’abbé  de  Luc  de  Grèzes.  (  Chartes  de  Cluny ,  a  la 
Bibliothèque  duRoï). Geraud  de  Lentilhac  est  qualifié  prieur 
claustral  du  monastère  de  Figeac  dans  des  chartes  des  années 
|  1  309  et  1 31  7.  11  fut  élu  abbé  du  même  monastère  en  1  524, 

après  Guillaume  de  Ventadour.  Il  mourut  en  odeur  de  sain¬ 
teté  avant  l’année  1360  (l).  Les  historiens  le  citent  comme 


(1)  Cette  date  est  celle  du  procès-verbal  de  la  fondation  de 
abbaye  de  Vie,  comme  on  le  verra  ci-après.  Tous  les  membres  de 


12 


DE  LENTILHAC. 

l’un  des  plus  illustres  abbés  qui  aient  gouverné  le  monastère 
de  Figeac.  ( Gallia  Christiana ,  t.  /  Col.  175); 

3°  Aimerique  de  Lentilhac,  mariée  avec  Guillaume  Aimar, 
chevalier.  Elle  eut  en  dot  9000  sous  de  bons  cahorsins, somme 
avancée  par  noble  Jean  Comte,  bourgeois  de  Cahors,  suivant 
la  reconnaissance  que  lui  en  donna  noble  Bertrand  de  Len¬ 
tilhac,  père  d’ Aimerique  ,  le  samedi  (t  1  juin)  jour  de  la  fête 
de  saint Barnabé  apôtre,  1278,  en  présence  de  Raimond  de 
Castelnau,  de  Guillaume  del  Pech,  le  jeune,  et  de  plusieurs 
autres  témoins.  ( Registre  des  actes  reçus  par  Pons  d’André, 
note,  e/z1278).Par  un  autre  acte  du  dimanche  (3j uillet)  après 
la  fête  de  saint  Pierre  de  la  même  année,  les  seigneurs  lesplus 
distingués  du  pays  se  rendirent  caution  du  paiement  de  cette 
dot,  qui  étaitconsidérable  pour  l’époque;  parmi  eux  on  remar¬ 
que  Gui  de  Belmont,  noble  Arnaud  Barasc,  noble  Arnaud  de 
Cardaillac,  Guillaume  de  Capdenac;  Bertrand  de  Balaguier, 
fils  de  feu  Hugues  de  Balaguier,  chevalier,  autre  Bertrand  de 
Balaguier,  Pons  de  Vila,  le  seigneur  de  Calmont,  Rigal 
d’Artigues,  Hugues  de  la  Roque,  chevalier,  Guillaume  Gua- 
ris,  Almeric  de  la  Roque,  Raimond  de  Castelnau,  chevalier, 
Jean  et  Fortanier  de  Morlhon,  Guillaume  de  Capdenac,  Rai¬ 
mond  de  Castelnau,  chevalier, Guibert  de  Felzins,  noble  Ar¬ 
naud  de  Gramat,  noble  P.  deBeduer,  Gautier  de  Panat,  P. 
de  Gerle,  chevalier, noble  Aimeric  Berenguier,  noble  Amal- 
vin  de  Godor,  les  seigneurs  de  Ladirac,  S.  de  Saint-Lary, 
chevalier,  Pons  de  Corbier,  Guillaume  de  Naucèle  et  R.  de 
Castelnau,  chevaliers,  Guillaume  del  Pont,  noble  Hugues  de! 
Bruolh,  Hugues  de  Serignac,  Bertrand  de  Cornac,  Bertanc 
de  Canis ,  Hugues  de  Roquefort,  P.  de  Vacilhac,  P.  de  la 
Roque,  P.  de  Yiazac  et  Hugues  de  Viazac,  chevalier,  nobh 
Arnaud  delPont,  Berenger  de  Capdenac,  Aimeric  delà  Tour, 
chevalier,  Ratier  de  Grialou,  Hugues  et  Berenger  de  la  Ro¬ 
que,  R.  de  Cazaux,  Guillaume  del  Pech  (qui  eut  poui 
fidéjusseur  Bertrand  de  Lentilhac  , cousin  de  Bertrand  de 
Lentilhac,  père  d’ Aimerique),  P.  de  Jo.  chevalier,  J.  et  Ber 
trand  del  Pont,  Foie  de  Loupiac,  Bertrand  de  la  Salle 
Dorde  de  .Banart,  etc.,  etc.  (  Registre  des  actes  dePon. 
d’André ). 

IV.  Bertrand  de  Lentilhac,  IIIe  du  nom,  damoi¬ 
seau,  co-seigneur  de  Lentilhac,  de  Felzins,  de  Mont 
inurat,  de  Saint-Félix,  etc.,  intervint  avec  sa  mèrt 


L  maison  de  Lentilhac,  soit  séculiers,  soit  en  dignités  ecclésias¬ 
tiques  y  furent  entendus  comme  intéressés  à  cette  fondation.  Ge 
raud,  abbé  de  Figeac,  qui  vivait  alors,  et  qui  mourut  en  1  377,  n’3 
est  nommé  qu’à  raison  de  l’autorisation  donnée  par  lui  à  la  fonda 
tion,  et  non  comme  parent  des  fondateurs.  Ce  fait  sert  à  distin 
guer  deux  Geraud,  successivement  abbés  de  Figeac,  et  jusqu’à  pre 
sent  confondus  par  les  historiens  en  un  seul  et  même  personnage 


DE  LENTILHAC. 


13 


dans  un  partage  fait  le  samedi  (2  juin)  après  l’Ascen¬ 
sion  1291,  dans  l’église  de  Guirande,  devant  Durand 
de  Born,  notaire  public  du  château  de  Capdenac, 
entre  cette  dame  et  lui,  d’une  part,  et  madame  Ai- 
gline  (Barasc)  de  Montmurat  et  ses  enfants  de  l’autre. 
Par  cet  acte,  la  dame  de  Montmurat  cède  à  ma¬ 
dame  Gaillarde  de  Lentilhac  et  à  noble  Bertrand  de 
Lentilhac,  son  fils,  divers  cens  et  rentes  à  prendre 
sur  différents  tenanciers  des  fiefs  situés  dans  les  pa¬ 
roisses  de  Saint-Félix,  Lentilhac  et  Felzins,  les  mai¬ 
sons,  ayral  et  angle  étant  dans  le  château  de  Felzms  , 
avec  les  appartenances  situées  près  de  la  tour  dudit 
Felzins  et  de  la  maison  de  noble  Guillaume  de  Cap¬ 
denac,  et  pareillement  la  moitié  indivise  de  tout  le 
droit  que  madame  Aigline  et  ses  enfants  avaient  pour 
seigneurie,  chevalerie  ou  autrement  dans  les  tours, 
murs,  fossés  et  château  de  Felzins,  excepté  le  touril 
de  la  porte  qu’ils  se  réservent  en  entier  ;  toutes  les¬ 
quelles  choses  et  autres  énoncées  dans  l’acte ,  cédées 
avec  toute  juridiction  haute  et  basse,  droits  féodaux 
et  autres  quelconques.  En  retour,  Gaillarde  de  Len¬ 
tilhac  et  son  fils  cèdent  à  Aigline  de  Montmurat  et  à 
ses  enfants  la  maison  qu’ils  avaient  dans  le  château  de 
Montmurat,  tout  le  droit  et  seigneurie  qu’ils  peuvent 
avoir  audit  château  et  ses  dépendances ,  ainsi  qu’aux 
péages  et  estrades  dudit  lieu.  Ils  cèdent  de  plus  tous 
les  fiefs  qu’ils  avaient  ou  pouvaient  avoir  à  Montmu¬ 
rat  et  auTrioulou,  ainsi  que  leur  péage  de  Livinhac, 
en  la  rivière  du  Lot,  enfin  tout  ce  qui  avait  appartenu 
auxdits  lieux  à  madame  Gaillarde  et  àmonseignr  Ber¬ 
trand  de  Lentilhac.  Pierre  de  Gerle,G.  Arnols,  B.Pel- 
licier,  Guillaume  de  Saint-Mamet, G.  de  Sornac,  etc., 
assistèrent  comme  témoins  à  ce  partage.  ( Grosse  en 
p ar chemin,  signée  de  la  marque  de  Durand  de  Born, 
notaire).  Bertrand  III  de  Lentilhac  paraît  avoir  vécu 
jusqu’à  la  fin  du  treizième  siècle.  Il  eut,  entre  autres 
enfants  : 

Durand,  IIe  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

2°  N . de  Lentilhac,  duquel  sont  provenus  : 


14 


DE  LENTILHAC. 


A.  Guillaume  deLentilhac,  j  sergents  d’armes  à  cheval  du 

B.  Tandon  de  Lentilhac,  J  roi  en  1352  ; 

C.  Georges  de  Lentilhac,  sergent  d’armes  du  roi.  Il  servit 
au  siège  deSt-Antonin  en  1  353.  Il  était  lettré  et  instruit, 
chose  rare  en  ce  temps  parmi  ceux  qui  suivaient  le  parti 
des  armes- 

D.  Delphine  de  Lentilhac,  prieure  de  Lissac,  en  1360. 
( Gallia  Christiana ,  1. /,  col.  192); 

E.  Ricarde  de  Lentilhac,  qui  était  mariée,  vers  1 350,  avec 
Bertrand  de  tSeguier, chevalier,  co-seigneur  deMontsalèsj 

3°  Guillaume  deLentilhac,  prieur  de  Saint-Simon,  vivant  en 
1360  ; 

4°  Bernard  deLentilhac,  prieur  de  Cardaillac, vivant  à  la  même 
époque  ; 

5°  Yolande  de  Lentilhac,  religieuse  à  l’hôpital  du  Poujoula, 
en  1  338. 

Y.  Durand  de  Lentilhac,  IIe  du  nom,  chevalier, 
co-seigneur  de  Lentilhac,  qualifié  noble  et  puissant 
homme  (  comme  le  furent  depuis  ses  descendants  ), 
est  nommé  avecBertrand  de  Burbuzo, aussi  chevalier, 
dans  le  contrat  de  mariage  passé  à  Figeac  le  6  février 
1332  (t'.  st.)  dans  la  maison  des  Frères  mineurs,  de¬ 
vant  Barthélemi  de  Vie,  clerc,  notaire  royal,  entre 
Herminiarde  de  Saint-Bressou  et  Bertrand  de  Bois- 
sorn,  comme  appelés  à  décider  de  la  suffisance  des 
fiefs  sur  lesquels  Raimond  de  Saint-Bressou,  cheva¬ 
lier  de  Cardaillac,  devaitasseoir  la  dot  de  sa  fille.  [Ex- 
p édition  en  parchemin  de  V époque ,  possédéepar  M.  des 
Plas ,  de  Beduer).  Il  existait  un  différent  entre  Rai¬ 
mond  Bar  asc  d’une  part,  et  Giraud  de  Montai,  mari 
d’Hélène  Barasc,  de  l’autre,  relativement  à  la  pro¬ 
priété  de  la  4e  partie  de  la  terre  de  Montbrun.  Il  y 
eut  une  élection  d’arbitres,  en  1336,  pour  terminer 
cette  affaire,  et  promesse  par  chacune  des  parties  de 
se  soumettre  à  leur  jugement  sous  peine  de  100  marcs 
d’argent.  Bernard-Hugues  de  Cardaillac  ,  chanoine 
de  Rodez,  ou  en  son  absence  l’official  de  Cahors,  et 
Durand  de  Lentilhac,  chevalier,  furent  arbitres  pour 
Raimond  Barasc,  et  Michel  de  Messac,  clerc,  et  Guil¬ 
laume  de  Vila,  chevalier,  furent  choisis  pour  Geraud 
de  Montai  et  son  épouse.  ( Fonds  de  d'Hozier ,  à  la  Bi- 


I)E  LEPCT1LHAC. 


16 


bliothèquc  du  Roi.  Inventaire  des  titres ,  p.  20  .)  Du¬ 
rand  de  Lentilhac  fut  Fun  des  témoins  du  testament 
de  noble  Marguerite  de  Castelnau,  fille  du  feu  noble 
Raoul,  seigneur  de  Castelnau,  damoiseau,  du  12  mai 
1 340, testament  reçu  par  Pierre  de Riveria,  notaire  pu¬ 
blic  et  royal.  ( Minute  originale  détachée  des  protocoles 
dudit  notaire).  Le  20  septembre  1342,Robertde  Mari- 
gny,  chevalier, seigneur  deTourny,  maréchal  de  Fran¬ 
ce,  rendit  une  ordonnance  portant  dispense  du  service 
militaire  en  faveur  de  noble  et  puissant  homme  mes- 
sire  Durand  de  Lentilhac,  chevalier,  co-seigneurdudit 
lieu,  attendu  qu’il  y  avait  satisfait  parGuillaume  d’Es- 
pejac,  qui  s’était  présenté  pour  le  seigneur  de  Len¬ 
tilhac,  ledit  jour  20  septembre, avec  armes  et  cheval; 
ladite  ordonnance  reconnue  le  4  octobre  suivant  de-  bB  CwBI>„AI( . 
vant  Pierre  de  Riveria,  notaire  royal  (Ibid.).  D’anciens  de  eueui''> :,u  ç'1»- 
memoires  lui  donnent  pour  femme  N....  de  Castel- peut,  maçonné  de 

Tl  1  r  sable. 

nau.  11  eut  entre  autres  enfants  : 

u  >  v 

1»  Déodat,  Dordé  ou  Dieudonné,  dont  Tarticle  suit; 

2°  Gaillarde  de  Lentilhac,  mariée  avec  Olriczte  Mirabel,  elle 
|  valier  de  Cenac,  au  diocèse  de  Rodez.  Ils  ne  vivaient  plus  le 
2  0  août  1  367,  date  d’une  transaction  passée  entre  noble  Ar¬ 
naud  de  Marssa,  damoiseau,  héritier  dudit  Olric  de  Mirabel, 
et  noble  Déodat,  seigneur  du  château  de  Lentilhac,  frère  de 
Gaillarde  de  Lentilhac,  au  sujet  de  la  succession  de  son  mari. 

Cet  acte  fut  passé  à  Figeac  devant  Pierre  Dujol,  notaire,  en 
présence  de  Hugon  de  Marssa,  prieur  deVarayre,  noble  Rai¬ 
mond  de  Vassal,  habitant  de  Maurs,  etc.  ( Grosse  en  parche¬ 
min ); 

3°  Philippe  de  Lentilhac,  religieuse  au  couvent  de  Leyme  en 
1351.  ( Rec .  de  Doat,  t.  i2U,fol.  194).  Elle  fut  la  première 
prieure  du  monastère  de  la  V oie-du-Ciel ,  fondé  à  Vie  par 
son  frère  aîné  en  1  558  ; 

’  4°  Fine  (Delphine)  de  Lentilhac,  mariée  avec  noble  N . de 

Pommiers.  Elle  fit  son  testamentle  26  février,  1369  (v.  st.) 

1  en  faveur  de  Delphine,  sa  fille,  femme  de  messire  Raimond 
de  Vassal.  ( Extr .  de  l  inventaire  des  titres  de  la  Chartreuse 
de  Cahors ,  Bibliothèque  royale,  fonds  du  comte  de  Cler- 
mont-Touchebœuf).  Elle  paraît  être  la  même  que  Fine  de 
Lentilhac,  seconde  femme  de  Guillaume  de  P'assal,  che¬ 
valier,  co-seigneur  de  Fraissinet  (frère  aîné  de  Raimond  de 
Vassal),  lequel,  par  un  codicille  du  24  juin  1  367,  lui  donna 
en  toute  propriété  une  maison  qu’il  avait  acquise  à  Cahors, 


1(5 


DE  LENTILHA.C.  j 

appelée  deSabanac,  joignant  la  place  publique,  le  marchi 
et  la  maison  de  Gaillard  de  Gironde,  et  en  outre  l’usufru 
de  tout  ce  qu’il  possédait  de  bien  fonds  dans  le  Gourdonna 
et  à  Vers.  ( Titres  de  la  maison  de  Vassal .) 

VI.  Déodat,  Dordé  ou  Dieudonné  de  Lentilhàc 
damoiseau ,  seigneur  de  Lentilhàc,  servit  avec  dis 
tinction  dans  les  guerres  de  Gascogne,  de  Flandre  < 
autres,  sous  les  règnes  de  Philippe- de-Valois  et  d 
Jean-le-Bon.  Il  est  qualifié  sergent  d’armes  du  roi  t 
châtelain  (gouverneur)  de  Tournon,  dans  une  quil 
tance  qu’il  donna  à  Toulouse  le  2  avril  1347 ,  à  Jea 
Chauvel,  trésorier  des  guerres,  de  395  livresl5  sou 
pour  les  gages  de  lui,  de  Guillaume  de  Lentilhat 
écuyer,  et  de  8  autres  écuyers  et  24  sergents  lanciei 
et  16  arbalétriers  sous  ses  ordres  pour  la  garde  dud 
château.  Son  sceau  ,  apposé  à  cette  quittance,  reprt 
sente  une  bande ,  chargée  en  chef  d'un  lion ,  brisui 
qu’il  portait  du  vivant  de  son  père.  (  Titres  scellés  c 
Clairambault ,  vol.  2,  fol.  52). Le  mêmeDordé  de  Ler 
tilhac,  sergent  d’armes  du  roi ,  était  capitaine  de  Caj 
denac  le  28  novembre  1352,  date  du  rôle  de  la  revu 
de  sa  compagnie  passée  audit  lieu  (1).  Le  14  mai 
1355,  suivant  acte  reçu  par  Pierre  Dujol,  notaire 


(D  Nous  transcrivons  le  rôle  de  cette  revue  de  la  compagnie  < 
Déodat  de  Lentilhàc  sur  l’original  en  parchemin  existant  au  cab 
net  des  titres  à  la  Bibliothèque  royale. 

Sergents  a  cheval. 

Dordé  de  Lentilhàc,  cheval  roussin  estimé  120  fr. 
Guillaume  de  Lentilhàc,  cheval  liart,  70  fr. 

Meton  d’Anguat,  cheval  liart,  40  fr.,  j 

Tandon  de  Lentilhàc,  cheval  morel,  45  fr. 

Hugues  Amblart,  cheval  morel  30  fr. 

Perrinet  de  Noire,  cheval  gris,  40  fr. 

Hugues  de  Mirebel,  cheval  brun  bai,  40  fr. 

Bartholet  Buffet,  cheval  bai,  30  fr. 

Guillaume  de Puy ois,  cheval  fauvel,  35  fr. 

Philippot  Hugues,  cheval  tout  noir,  60  fr. 

Guillaume  Gaufre,  cheval  bai,  40  fr. 

Nota.  L’estimation  des  chevaux  était  faite  dans  les  rôles  < 
revues  pour  le  remboursement  dû  par  l’état  aux  gentilshommes  c 
les  avaient  perdus  à  la  guerre. 

Sergents  a  pied.  | 

Lanciers  :  Bernard  Mapel,  J.  Guardi,  B.  Guarrol,  J.  Vidi 


g  DE  LENTILHAC.  17 

Figeac  et  passé  en  présence  de  Durand  de  Lentil- 
lac,  doyen  du  monastère  de  Figeac,  Guillaume  de 
Lentilhac,  prieur  de  Saint-Simon,  nobles  Berthol  de 
3ar,  Bertrand  Berenguier,  Jean  et  Guillaume  de  Cas- 
elnau,  damoiseaux,  Déodat  de  Lentilhac  fit  hommage 
i  messire  Geraud  de  Lentilhac,  abhé  de  Saint-Sau¬ 
veur  de  Figeac  pour  tous  les  héritages  qu’il  tenait  en 
iief  de  ladite  abbaye,  et  qu’il  possédait  dans  les  ap¬ 
partenances  et  le  district  du  château  de  Lentilhac, 
tels  qu’il  les  avait  acquis  de  noble  Jean  de  Castelnau, 
je  9  août  (l’année  omise)  Déodat  de  Lentilhac  vendit 
t  Gérard  Pelissier,  à  sa  femme  et  à  Etienne  et  Pierre 
le  Cluso,  frères ,  du  lieu  de  Faysselle,  200  setiers, 
tnoitié  froment  et  moitié  avoine,  à  raison  de  24  sous 
\y  deniers  tournois  le  setier  de  froment,  et  de  12  sous 
î  deniers  le  setier  d’avoine,  lesaits  ,200  setiers  fai¬ 
sant  partie  de  300  setiers  prix  de  l’arrentement  anté- 
ieurement  fait  par  monseigneur  Durand  de  Lentil- 
tac,  chevalier,  au  nom  dudit  Déodat,  son  fils,  aux 
susdits  Gérard,  Etienne  etPierre,  de  la  dîme  des  blés, 
fins  et  foins  de  l’église  de  Saint-Etienne  de  Beduer. 
Appelé,  vers  le  mois  d’octobre  1357,  par  les  consuls 
ie  Figeac  à  la  défense  de  cette  ville ,  menacée  par  les 
Anglais,  qui  venaient  de  s’emparer  de  Saint-Cirq-la- 
3opie,  de  Fons  et  de  Saint-Santin,  Déodat  de  Lentil- 
îac  y  accourut  avec  son  fils  Bertrand  et  deux 
iutres  chevaliers.  Mais  étant  tombés  dans  une  em- 


Guillot  Bec, Bernard  de  Coftignal, Bernard  Varier* 1,  J. Brecon. 

Arbalétriers:  Guillot  Buffet,  J.  Alequi,  Guillot  Enric,  Ber- 
choli,  Guillonac,  Mondo  le  Blanc,  J.  de  Murat,  G.  Ber- 
trans,  Mondon  Calles,  J.  Savi,  B.  Verdier  et  P.  Boyer. 

On  conserve  dans  le  même  cabinet  des  titres  de  la  Bibliothèque 
royale  l’original  en  parchemin  d’une  quittance  date'e  de  Mont- 
sellier  le  6  mai  1359,  et  donnée  par  Dorde'  de  Lentilhac,  écuyer, 

i  Jacques  Lempereur,  tre'sorier  des  guerres  du  roi,  d’une  somme 
le  40  écus  d’or,  en  déduction  de  celle  de  8  0  écus  d’or  qui  lui 
était  due  pour  sa  part  du  don  fait  aux  nobles  du  pays  de  Quercy 
par  le  comte  de  Poitiers,  fils  et  lieutenant  du  roi  Jean  en  Lan¬ 
guedoc.  A  cette  quittance  existe  encore  le  sceau  en  cire  rouge  de 
Dordé  de  Lentilhac.  Il  représente  une  bande  ,  et  on  lit  sur  la 
banderolle  qui  environne  l’écu  ces  mots  :  Dordé  de  Lkntii.il. 

2 


18 


Dt  LF.KTILHA.C. 

buscade,  ils  furent  faits  prisonniers  par  les  ennemis. 
Bertrand  de  Lentilhac  fut  si  grièvement  blessé  dans 
cette  rencontre  qu’il  en  mourut  cinq  jours  après. 
Déodat  de  Lentilhac,  pour  remplir  les  intentions  de 
de  la  veuve  de  son  fils,  fonda  vers  la  fin  du  mois  de 
novembre  de  la  même  année,  le  monastère  des  reli¬ 
gieuses  bernardines  deVic,  près  de  Capdenac, auquel, 
par  acte  du  4  décembre  1360,  Philippe  de  Lentilhac, 
première  abbesse  désignée,  imposa  le  nom  de  monas¬ 
tère  de  Notre-Dame  delà  Voie-du-  Ciel.  Ce  fut  Déodat 
de  Lentilhac  qui  fit  lui-même  les  statuts  et  conditions 
de  cette  fondation. Le  couvent  devait  se  composer  de 
treize  religieuses  et  de  trois  chapelains  pour  le  des¬ 
servir.  Le  patronage  et  la  nomination  furent  réservés 
à  Déodat  de  Lentilhac  et  à  ses  descendants  et  il  fut 
statué  qu’il  y  aurait  perpétuellement  dans  ce  monas¬ 
tère  deux  religieuses  de  sa  race  et  deux  de  celle  de 
Ricarde  Buffet,  sa  belle  fille.  Dès  le  mois  de  mars  que 
l’on  comptait  encore  1357  (v.  st.) ,  Jean,  comte  de 
Poitiers,  fils  du  roi  et  son  lieutenant  en  Languedoc 
prenant  en  considération  les  services  rendus  par  sor 
amé  Dordé  de  Lentilhac,  tant  à  lui  qu’au  roi  son  père 
dans  les  guerres  de  Gascogne,  de  Flandre  et  ailleurs 
longuement  et  fidèlement,  et  la  perte  récente  qu’i 
avait  faite  de  son  fils  Bertrand  de  Lentilhac,  en  com 
battant  contre  les  Anglais,  événement  dont  ce  princ 
rappelle  les  circonstances,  il  lufavait  fait  remise  en 
tière  du  droit  d’amortissement  dû  au  trésor  du  ro 
pour  les  biens  affectés  à  la  fondation  du  monastèr 
de  Yic.  Les  lettres  patentes  du  comte  de  Poitier 
furent  données  à  Toulouse,  à  la  relation  de  son  con 
seil,  où  assistaient  les  seigneurs  de  Montaigu  et  d 
la  Baume  et  plusieurs  autres.  Le  14  octobre  1360 
Dordé  de  Lentilhac  présenta  à  .Me  Rigal  Lahugonie 
licencié  ès  lois,  des  lettres  de  commission  de  Ber 
trand  évêque  de  Cabors  datées  d’Albas  le  10  du  mê 
me  mois  (1)  par  lesquelles  ce  prélat  supplie  d’ap 
prouver  le  nouvel  établissement,  et  le  charge  ave 


(t)  Il  est  fait  mention  des  lettres  de  Déodat  de  Lentilhac,  d 


i  UE  LENTILHAC.  19 

Bertrand  Gasc,  chanoine  du  Vigan,  recteur  de  l’église 
de  Gréalou  de  procéder  à  la  visite  des  bâtiments  et 
d’yinstaller  de  suiteles  religieuses, si  tout  leur  semble 
dans  un  état  convenable.  Le  procès-verbal  de  cette  fon¬ 
dation  et  de  l’installation  des  religieusesfut  fait  le  3  dé¬ 
cembre  de  la  même  année  1 360,  de  l’autorité  du  juge 
de  Figeac  ,  et  avec  le  consentement  de  Geraud,  abbé 
dudit  lieu,  comme  patron  de  l’église  paroissiale  de 
Vie.  Parmi  les  personnes  entendues  dans  les  enquê¬ 
tes  qui  avaient  précédé  la  fondation  ou  qui  furent 
présentes  à  l’installation,  on  remarque  noble  dame 
Marguerite,  épouse  de  noble  Déodat  de  Lentilhac , 
Delphine  de  Lentilhac,  prieure  de  Lissac,  Guillaume 
de  Lentilhac  prieur  de  Saint-Simon,  messire  Durand 
de  Lentilhac,  doyen  du  monastère  de  Figeac,  messire 
Bernard  de  Lentilhac,  prieur  de  Cardaillac,  et  parmi 
les  religieuses  présentes  à  l’installation  ,  Philippe  de 
Lentilhac,  première  abbesse  du  nouveau  monastère, 
Kicarde  (Buffet)  de  Lentilhac  etc.  (. Expédition  en 
forme, délivrée  le  27  août  1548)  Déodat  de  Lentilhac 
passa  une  transaction  en  forme  de  compte  final  avec 
les  religieuses  du  couvent  de  Vie  le  10  décembre 
1361,  devant  Pierre  Dujol,  clerc  du  diocèse  de  saint 
Flour  notaire  impérial  demeurant  à  Figeac,  et  vivait 
encore  le  17  juillet  1371,  date  d’une  transaction  pas¬ 
sée  entre  Delphine  de  Lentilhac,  prieure  de  Lissac 
et  Déodat  Barasc,  seigneur  de  Béduer,  au  sujet  du 
patronage  de  certains  villages ,  transaction  conclue 
parl’arbitagede  Geraud,  abbé  de  Figeac,  et  à  laquelle 
Déodat  seigneur  de  Lentilhac, assista  comme  témoin. 
( Rec .  de  Doat.  t.  124.  p.  239).  11  avait  épousé  Margue- 
irite  de  Saint  Chamans  (de  Sancto  Amantio).  Cette  dame 
jpassa  un  accord,  au  château  de  Caysion,  le  27  avril 
1 1400,  devant  Imbert  Marcian  et  Raimond  de  Camps, 
notaires  royaux,  avec  noble  François  de  Lentilhac, 
son  fds,  au  sujet  de  ce  que  son  mari  lui  avait  légué 
par  son  testament.  Par  cet  acte, François  de  Lentilhac 


I  4  octobre  1360,  dans  le  Gallia  Christiana,  1. 1,  col.  141.  Celles 
de  Bertrand,  évêque  de  Cahors,  du  10  du  même  mois,  sont,  im¬ 
primées  dans  Y  Histoire  des  Evêques  de  Cahors,  par  Lacroix. 


de  Saint-Cuamajïs  : 
de  sitiople,  à  3  tan¬ 
ces  d'argent;  à  i’èns- 
grêlure  du  même . 


*>0  DE  LENTILHAC. 

dut  payer  annuellement  à  Marguerite  de  Saint-Cha¬ 
mans  une  rente  viagère  de  18  livres  tournois  et  il  se 
reconnut  en  outre  débiteur  envers  elle  d’une  somme 
de  400  francs  d’or,  dont  le  paiement  à  diverses 
échéances  fut  réglé  (Grosse  en  parch.).  Il  existe  deux 
quittances  de  parties  de  cette  somme,  données  à 
François  de  Lentilhac  par  les  fondés  de  pouvoir  de 
ladite  Marguerite  de  Saint-Chamans,  nommés  Raoul 
de  Saint-Chamans  du  diocèse  de  Tulle  et  Raoul  de 
Sermet,  passées,  l’une  devant  Guillaume  Rodier, 
notaire  royal  de  Figeac,  le  9  mai  1402,  et  l’autre 
devant  Rernard  deVilhac,  notaire  royal  le  26  octobre 
1403.  (Grosses  en  parchemin).  Déodat  de  Lentilhac  eut 
pour  enfants  : 

1°  Bertrand  de  Lentilhac,  damoiseau,  marie'  ,  vers  l’an  1556, 
avec  noble  Ricarde  Buffet,  fille  d'Etienne  Buffet,  co-seigneur 
des  clulteauxde  Lentilhac  et  de  Capdenac.  Elle  était  fort  jeune 
lorsqu’elle  perdit  Bertrand  deLentilhac,  en  4  357,  comme  on 
l’a  dit  plus  haut  (4).  Elle  se  retira  au  monastèrede  Leyme, 
et  voulant  se  consacrera  Dieu  et  fonder  de  sa  fortune  un 
couvent  où  elle  pût  finir  ses  jours,  elle  fit  donation  entre¬ 
vifs,  à  Déodat  de  Lentilhac,  son  beau-père,  par  acte  du  12 
novembre  1  357,  passé  devant  Pierre  du  Port,  licencié  en 
lois,  juge  ordinaire  de  l’autorité  de  Geraud,abbé  de  Figeac, 
de  l’universalité  de  ses  biens,  à  la  charge  par  lui  de  les  em¬ 
ployer  aux  dispositions  suivantes  :  elle  affecte  un  revenu 
perpétuel  à  une  chapellenie  dont  le  service  devait  se  faire 
en  sa  chapelle  de  St-Jacques  de  l’église  de  Lentilhac,  où  le 
corps  de  son  mari  avait  été  inhumé,  et  réserve  le  patronage 
de  cette  chapellenie  à  Déodat  de  Lentilhac  et  à  ses  succes¬ 
seurs  ;  elle  augmente  le  revenu  perpétuel  d’une  autre  cha¬ 
pellenie  instituée  par  son  père  dans  son  dernier  testament; 
enfin  du  surplus  de  tous  ses  biens  elle  veut  qu’on  fasse  con¬ 
struire,  soit  à  Vais  ,  soit  à  Vie,  au  choix  de  Déodat  de  Len¬ 
tilhac,  une  église  et  un  couvent  pour  4  3  religieuses  de  l’ordre 
de  Cîteaux,  du  nombre  desquelles  elle  ferait  partie  ,  réser¬ 
vant  le  droit  de  patronage  audit  Déodat  de  Lentilhac  et  à 
ses  successeurs.  Elle  lui  réserve  aussi  la  haute  juridiction  sur 
les  choses  par  elle  cédées,  et  veut  qu  il  participe  par  moitié 
avec  la  prieure  du  nouveau  couvent  à  la  moyenne  et  basse 
justice  (2);  et  comme  la  part  de  biens  et  rentes  qu’elle 


(4)  Les  actes  portent  qu’elle  avait  plus  de  4  6  ans  et  moins 
de  2 5. 

(2)  Ce  couvent  avait  été  placé  d’abord  sous  l’obédience  de  l’ab¬ 
besse  de  Leyme  ,  seulement  pour  la  confirmation  de  l’élection  »l<* 


DE  LENTILHÀC. 


21 


;  avait  du  chef  de  son  père  en  la  châtellenie  de  Lentilhac 
pouvaient  être  à  la  convenance  de  De'odat  de  Lentilhac, 
elle  voulut  qu’il  pftt  le  garder  en  remettant  le  prix  équiva- 
1  lent  pour  ladite  fondation.  Elle  veut  qu’une  messe  soit  cé¬ 
lébrée  tous  les  jours  dans  le  nouveau  monastère,  pour  le 
repos  des  âmes  de  ses  parents  et  de  ceux  de  Déodat  de  Len¬ 
tilhac,  et  demande  que  la  première  prieure  instituée  soit 
Philippe  de  Lentilhac,  et  expressément  que  les  autres 
prieures  soient  toujours  choisies  parmi  les»religieuses  de  sa 
race  ou  de  celle  de  son  mari,  soit  que  ces  religieuses  fussent 
dans  la  maison  qu’elle  fondait;  soit  qu’elles  fussent  dans  les 
couvents  de  Leyme  ou  de  Lissac.  Enfin  elle  se  préserve  sa  vie 
durant  la  nomination  de  deux  religieuses  à  son  choix,  outre 
le  nombre  fixé  par  la  fondation.  Ce  monastère  fut  construit 
dans  l’espace  de  trois  ans,  et  Ricarde  Buffet  y  fut  installée 
avec  les  autres  religieuses  le  3  décembre  1  360,  suivant  le 
procès-verbal  reçu  par  Pierre  Dujol ,  notaire  à  Figeac. 
Elle  en  fut  depuis  lors  sacristaine  ; 

2°  François,  Ier  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

31'  Philippine  de  Lentilhac,  mariée  avec  Raoul  de  Sermet , 
seigneur  dudit  lieu.  Autorisée  de  son  mari,  elle  fit  donation 
à  François  de  Lentilhac,  son  frère,  de  tout  ce  qui  pouvait 
lui  revenir  en  la  succession  de  feu  Déodat  de  Lentilhac , 
leur  père,  excédant  la  somme  de  1  500  florins  d’or  à  elle  con¬ 
stituée  par  son  contrat  de  mariage.  Cet  acte  fut  passé  au 
château  de  Caysion,  le  27  avril  1400,  en  présence  de  Ber¬ 
trand  de  la  Tour,  de  Raoul  de  Saint-Chamans,  de  Bertrand 
de  Vayrac,  chevalier,  de  Jean  et  Gui  Bonafos,  frères,  de 
Guillaume  Adémar,  seigneur  d’Anglars,  etc.  (  Grosse  en 
parchemin .) 

VII. François  deLewtilhàc,  Ier  du  nom, damoiseau, 
seigneur  de  Lentilhac  et  de  la  Motte  d’Ardus,  servit 
avec  son  père  et  son  frère  aîné  dans  les  guerres  contre 
les  Anglais.  Il  était  l’un  des  57  écuyers  de  la  compa¬ 
gnie  accordée  par  le  duc  d’Aujouàmessire  Marquès  de 
Lardaillac,  chevalier,  pour  la  garde  et  défense  de  la 
ville  de  Cahors,  suivant  la  montre  qui  en  fut  faite  le  4 
(juin  1369.  {Trésor  généalogique  de  D.  Villevieillè). 
François  de  Lentilhac  servit  depuis  dans  la  compa¬ 
gnie  de  gens  d’armes  de  Huguet  de  Cardaillac,  com- 


la  prieure,  car  la  fondatrice  voulut  que  toute  l’autorité  appartînt 
à  cette  dernière  ;  mais  cette  réserve  en  faveur  de  l’abbesse  de 
Leyme  avait  cessé  en  1 360,  et  le  nouveau  couvent  fut  sous  l’obé¬ 
dience  de  l’abbé  de  Cîteaux. 


DH  MîNTlLHAC. 


net  Ondïs 

lie  gueules,  à 
«es  on  liée»  d’ui 


22 


me  on  le  voit  par  le  rôle  de  la  revue  qui  en  fut  faite  ; 
Villefranche,  le  23  juinl  377, par  messireGui  de  Las 
teyrie,  sénéchal  et  capitaine  de  Rouergue.  ( Bibliothè 
que  royale  fonds  de  Gaignières,n°l$l  ,vol.  intitulé  Mol 
très  et  Revues,  fol  187).  Il  y  eut  une  sentence  arbitral 
rendue  au  château  de  Lentilhac  le  11  janvier  138 
(  v.  sl)  en tre#  François,  seigneur  de  Lentilhac  e 
Guillaume  de  Naucèle,  co-seigneur  du  meme  lieu 
François  de  Lentilhac  épousa  par  contrat  passé 
Clairvaux,le  2  5  janvier  1 386  (v.  .?£.), devant  Jean  de  Gai 
ron,  clerc,  notaire  impérial,  épiscopal  et  prioral  d 
3fag.  Clairvaux,  Lombarde  des  Ondes,  fille  de  noble  Olri 
's-"1  des  Ondes,  damoiseau  du  petit  château  de  Sales 
delà  paroisse  de  St.-Loup  au  diocèse  de  Rodez,  1 
quel  constitua  en  dot  à  sa  fille  1000  deniers  d’or  ap 
pelés  francs,  dont  le  paiement  fut  cautionné  p; 
nobles  hommes  Berard  de  Murat,  Jean  de  Saint  Feli 
Frotard  de  la  Tour  et  Bernard  Jourdain,  damoiseau: 
les  témoins  de  ce  contrat  furent  messire  Jean 
Morthon,  chevalier,  seigneur  de  Yenzac,  Jean 
Morllion  ,  Guillaume  Adémar  ( Azemarii )  seigne 
d’Anglars  en  Quercy  et  Jean  de  Montmurat,  du  chi 
teau  de  Montmurat  au  diocèse  de  StFlour.  (Grosse c 
parchemin) .  François  de  Lentilhac  transigea  avec  Gui 
carde, abbesse  de  laVoie-du-Ciel,par  acte  passé  devai 
Jean  Castel,  notaire,  le  16  février  1388  (v.  st.')  s 


sujet  de  certains  cens  et  revenus  réclamés  par  ceti 
dame, et  de  divers  legs  faits  à  son  monastère  par  Dé< 
dat  de  Lentilhac,  père  de  François;  celui-ci  fit  ahai 
don  à  ladite  Guiscarde  et  à  sa  communauté  de  2 
setiers  et  une  quarte  de  froment  qu’elles  lui  devaie 
annuellement.  Le  11  octobre  1391,  suivantacte  pass 
devantle  même  Jean  Castel,  clerc,  notaire  royal,  nobl 
Raimond  Medici,  du  château  de  Peyrusse,  co-seigneu 
de  Lentilhac,  autorisé  de  noble  Guiscard  Bec,  so 
curateur,  passa  obligation,  au  lieu  deCapdenac,de  8 
deniers  ou  francs  d’or,  dont  il  était  redevable  à  Frar 
çois  de  Lentilhac,  pour  restant  de  sa  quote-part  dan 
la  somme  que  ce  dernier  avait  avancée  pour 


rançon  de  la  place  de  Lentilhac ,  dont  les  Anglai 


DE  LEKTILHA.C . 


23 


Is’étaient  emparés.  (Originaux  en par  ch.)  .Le  28  janvier 
Ide  la  même  année  1391  (v.  st.),  suivant  acte  passé 
■devant  le  même  notaire ,  le  même  Raimond  Medici 
■vendit  à  François  de  Lentilhac  tout  ce  qui  lui  appar¬ 
tenait  en  biens,  maison,  terres,  prés,  vignes,  bois, 
[cens,  rentes  , acaptes,  juridiction  haute,  moyenne  et 
[basse ,  murs,  barbacanes ,  forteresses  et  tous  autres 
droits,  actions  et  devoirs  quelconques  que  ledit  Rai¬ 
mond  Medici  possédait  aux  château,  châtellenie, 
appartenances  et  district  de  Lentilhac  (1)  et  dans  les 
paroisses  de  Lunan,  St  Félix,  Puzac,  Felzins,  et  leurs 
(appartenances  et  juridiction,  et  ce  du  fleuve  du  Lot 
vers  le  château  de  Lentilhac  et  les  églises  desdites  pa¬ 
roisses.  François, seigneur  deLentilhac, damoiseau, fut 
présent,  le  1er  février  1392  (v.  st.)  à  l’hommage  rendu 
au  comte  d’Armagnac  par  noble  et  puissant  homme 
Déodat,  Barasc  damoiseau,  seigneur  de  Beduer,  pour 
ce  qu’il  tenait  de  ce  prince  en  la  paroisse  de  St. -Lau¬ 
rent  de  Corn.  ( Bur .  des  finances  de  Montauban, petit 
livrai0  f>,  fol.  80).  Le  22  février  1399,  (^.  st.),  sui¬ 
vant  acte  passé  devant  Gérard  de  Rebenhiis ,  clerc, 
notaire  royal,  noble  Serdane  Medici,  veuve  de  Guil¬ 
laume  Valette,  bourgeois  de  Rodez,  confirma  la 
vente  précédemment  faite  par  noble  Raimond  Me¬ 
dici,  son  frère,  à  François,  seigneur  de  Lentilhac,  de 
cens,  rentes ,  revenus  et  droits  féodaux  situés  à  Len¬ 
tilhac.  (  Grosse  en  parchemin).  François  de  Lentilhac 
fut  témoin  d’une  donation  de  800  florins  d’or  faite 
par  noble  Antoine  de  Faydit,  de  Beduer,  à  noble 
Archambaud  Aymar  (Adémar),  son  cousin,  suivant 
acte  reçu  par  Redon,  notaire  à  Figeac,  le  25  juillet 
1408.  ( Manuscrits  de  Vabbé  Lavaissiere ,  t .  2,  v.  219 
François  de  Lentilhac  avait  épousé  en 
noces  Almoys  de  Merle,  pour  laquelle  il  fonda 


2,  p. 

secondes 

y  j]  d'aiui  à  deu*  colice* 
de  table,  accompa¬ 
gnées  de  6  merlcHs. 
—  du  même  en  orle. 


(t)  Raimond  Medici  tenait  ces  droits  sur  le  château  de  Len¬ 
tilhac  et  tous  les  autres  compris  dans  la  cession,  de  Bernard  Me¬ 
dici,  son  père  ,  auquel  Jean  et  Bernard  de  Capdenac,  frères,  les 
avaient  cédés  par  acte  du  2  janvier  <560  {y.  st.),  passé  devant 
Manciany,  notaire. 


DK  LENTILHAC. 


24 

obit  dans  le  monastère  de  Vie,  par  le  testament  qu'illl 
fit  le  18  janvier  1413  [v.  st.),  devant  Raimond  delll 
Magnials,  prêtre,  prieur  de  Lenliihac  et  notaire  im¬ 
périal.  Il  légua  aux  religieuses  de  ce  couvent  une 
rente  perpétuelle  de  cinq  setiers  de  seigle  pour  leur 
nourriture  pendant  la  Quadragésime,  10  sous  mon¬ 
naie  de  Quercy,  à  chacune  d’elles,  10  sous  pour  leur 
luminaire  et  pareille  somme  à  l’œuvre,  enfin  un  se- 
tier  de  froment  pour  son  anniversaire,  qu’il  ordonna 
être  célébré  tous  les  ans  à  perpétuité  le  jour  de  son 
décès.  Il  institua  ses  deux  fils  Jean  et  François  ses 
héritiers  universels  par  égales  parts,  les  substituant 
l  un  à  l’autre  ;  fit  des  legs  à  ses  autres  enfants  mâles* 
qu’il  appela  graduellement  à  la  même  substitution, 
et  à  leur  défaut,  un  enfant  mâle  de  sa  fille  Françoise, 
à  la  charge  de  porter  le  nom  et  les  armes  de  Lentil¬ 
hac-,  enfin  prévoyant  le  cas  où  il  ne  survivrait  aucun 
des  mâles  appelés  à  cette  substitution,  il  appela  le 
monastère  de  Vie  à  recueillir  tous  ses  biens  de  Cap- 
denac,  excepté  ceux  compris  depuis  le  ruisseau  de 
TJonzenac  jusqu’au  bec  de  Gralha,  du  côté  de  Lentil- 
hac.  (  Grosse  en  parchemin  délivrée  le  9  décemhi'e 
1423)  Ses  enfants  furent  ; 

Du  premier  lit  : 

4°  Jean,  dont  l’article  suit; 

a0  Déodat  de  Lenliihac.  Il  était  tuteur  de  Déodat  de  Lentil- 
hac,  son  neveu,  en  4436  ;  ‘ 

3°  Antoine  de  Lentilhac,  rappelé  comme  défunt  le  20  mars 
4475  ; 

^Françoise  de  Lentilhac  ;  ! 

Du  second  lit  : 

8°  François  de  Lentilhac.  Son  père  lui  donna  pour  curateur 
Jean  de  Lentilhac,  son  frère  aîné,  et  pour  tuteurs,  nobles 
et  puissants  hommes  messires  Déodat  Barasc ,  seigneur  de 
Béduer,  et  Bernard,  seigneur  de  Bar,  chevaliers,  Jean  de 
Felzins,  seigneur  de  Montmurat,  et  Raimond  des  Ondes , 
damoiseaux.  Il  mourut  sans  postérité.  f 

VIII.  Jean  de  Lentilhac,  écuyer,  seigneur  de  Len¬ 
tilhac,  obtint  du  roi  Charles  VI,  le  1 1  novembre 
14 17,  des  lettres  de  commission  à  l’effet  d’obliger 


DE  LENTILHÀC. 


2-5 


ei  tains  co-seigneurs  de  la  basse  justice  de  Lentilhac, 
le  payer  leur  quote-part  d’une  somme  de  1200 livres 
ournois  que  François  de  Lentilhac,  son  père,  avait 
adis  payée  de  ses  deniers  aux  Anglais  pour  la  resti- 
ution  du  lieu  de  Lentilhac  dont  ils  s’étaient  empa- 
és,  et  dont  la  haute  justice  appartenait  audit  Jean 
le  Lentilhac;  lesdites  lettres  datées  deParis  et  signées 
lu  roi  à  la  relation  de  son  conseil,  avec  l’attache  de 
laimond  de  Salanhac  (de  Salignac),  chambellan  de 
>.  M.  et  son  sénéchal  en  Quercy.  (  Orig.  en  parche¬ 
min)  Jean  de  Lentilhac  fit  une  acquisition  de  Gérard 
Je  l’Hôpital,  bourgeois  de  la  ville  de  Figeac,  par  acte 
lassé  devant  Guillaume  de  Cabrespines,  clerc,  no¬ 
taire  royal  en  cette  ville,  le  24  janvier  1420  (v.  st.) 

Peu  d’années  après  il  s’éleva  entre  le  seigneur  de 
Lentilhac  et  les  habitants  des  château  ,  châtellenie  et 
juridiction  du  même  lieu,  un  débat  relativement  aux 
réparations  générales  de  ce  château  et  des  bâtiments 
en  dépendants.  Le  seigneur  de  Lentilhac  prétendait 
que  les  habitants  devaient  faire  toutes  ces  répara¬ 
tions;  ceux-ci,  au  contraire,  soutenaient  n’y  être 
obligés  que  pour  une  partie.  Par  un  accord  conclu 
audit  château  de  Lentilhac,  devant  Durand  Cave- 
lain,  notaire  royal  d’Asprières^les  habitants  se  sou¬ 
mirent  à  quelques  autres  réparations  en  sus  de  celles 
auxquelles  ils  avouaient  être  sujets,  moyennant  la 
remise  à  eux  faite  par  Jean  de  Lentilhac  ,  et  ce  jus¬ 
qu’à  l’époque  de  cet  accord,  des  peines  par  eux  en¬ 
courues  à  l’occasion  des  crimes ,  délits  et  forfaitures 
qu’ils  avaient  commis;  ce  seigneur  se  réservant  tou¬ 
tefois  ,  à  lui  et  à  ses  successeurs ,  la  liberté  de  faire 
valoir  par  la  suite  les  mêmes  droits  à  la  généralité 
|  desquels  il  n’avait  dérogé  que  pour  un  temps. 

(  Grosse  en  parchemin  délivrée  par  de  Madoc ,  notaire 
royal  à  Asprières ,  le  5  août  1511).  Jean  de  Lentilhac 
ne  vivait  plus  en  1436.  Il  avait  épousé  Marguerite  de 

tv  1  XT  .  U  •.  DlRoLliHU  »IsV*L0j 

Holland  de  Vàlon,  fille  de  noble  et  puissant  homme 
messire  Amalric  de  Rolland,  chevalier,  seigneur  de 
Valon.  Elle  survécut  longtemps  à  son  mari ,  et  fit 
'Son  testament  au  château  de  Lentilhac,  le  20  mars 


26 


DE  LENTILHAC. 


1475.  Elle  voulut  être  inhumée  dans  l’église  de  Len- 
tilhac,  au  tombeau  de  feu  messire  Antoine  de  Len- 
tilhac .  (Protocole  d’ Antoine  Cavelain ,  notaire  royal , 
fol.  LXXXXVlll 9  recto).  Jean  de  Lentilhac  en  avait 
eu  deux  fils  et  trois  filles  :  ; 

4  °  Déodat  ou  Dieudonné,  IIe  du  nom,  dont  l’article  suit  ;  • 

2°  Gui,  dit  Guinot  de  Lentilhac,  auquel  sa  mère  légua  -100  li¬ 
vres  tournois.  Il  épousa,  après  l’année  1478,  Jeanne  duSel 
dame  de  Mézy,  veuve  de  Robert  de  Pardieu,  chevalier 
seigneur  de  Montebourg ,  et  fille  et  héritière  d’Hector  di 
Sel,  écuyer,  seigneur  de  Mézy,  et  d’Elisabeth  le  Vicomte 
Guinot  de  Lentilhac  est  qualifié  écuyer,  seigneur  de  Mézy 
dans  un  aveu  et  dénombrement  qu’il  rendit  pour  cette  terr 
à  l’abbaye  de  Saint-Denis,  en  France,  le  16  juillet  14  83 
(  Cabinet  généal.  série  des  titres  originaux ,  au  mot  d’Usel. 
G  uinot  de  Lentilhac  vivait  en  1 4  8  6  ; 

5°  Aldoyne  de  Lentilhac,  femme  de  noble  Jean  de  Murat ; 

4°  Jeanne  de  Lentilhac,  religieuse  au  monastère  de  la  Voie-di 
Ciel,  à  Vie  ; 

3°  Guiscarde  de  Lentilhac,  mariée  avec  noble  Guibert  de  Lu 
zech ,  dont  elle  eut  ; 

Déodat  de  Luzech,  légataire  de  Marguerite  de  Rolland 
en  1475. 

IX.  Déodat  ou  Dieudonné  de  Lentilhac,  IIe  d 
nom,  seigneur  de  Lentilhac,  co-seigneur  de  la  ba 
ronnie  deFelzins  et  des  lieux  et  château  deCapdenac 
au  diocèse  de  Cahors,  et  de  Salvanhac  et  de  Lunan 
au  diocèse  de  Rodez,  était  mineur  lors  d’une  recor 
naissance  de  biens  fonds  mouvants  de  la  seigneuri 
de  Lentilhac,  qu’il  reçut  le  29  mars  1436,  devan 
Durand  Cavelain,  clerc,  notaire  royal.  [Grosse  e 
parchemin).  Par  une  sentence  rendue  aux  assises  d 
Capdenac,  le  22  mai  1448,  noble  Déodat  de  Lentil 
hac  et  l’abbaye  de  Vie,  voisine  du  château  de  Capdt 
nac ,  furent  maintenus,  contre  les  officiers  royaux  di 
même  château,  dans  le  libre  exercice  des  droits  qu 
leur  appartenaient  à  raison  des  terres,  fiefs,  etc 
qu’ils  possédaient  dans  la  juridiction  de  Capdenac 
en  vertu  d’une  donation  faite,  le  4  novembre  1357 
par  noble  Ricarde  Buffet,  fille  et  héritière  univer 
selle  d’Etienne  Buffet,  co-seigneur  de  Capdenac  e 


DK  LKJN'TILHAC. 


27 


le  Lentilhac,  et  veuve  de  noble  Bertrand  deLentil- 
lac.  On  voit  par  cette  sentence  que  ces  droits  con- 
istaient,  pour  Déodat  de  Lentilhac,  en  la  justice 
mute  et  mixte  impère  et ,  par  indivis  entre  lui  et 
abbaye  de  Vie,  en  la  justice  moyenne  et  basse  mère 
;t  impère.  (  Grosse  orig.  signée  de  Durand  de  Podio, 
1ère,  notaire  public  de  Villefr anche  de  liouergue). 
Oéodat  de  Lentilhac  consentit  un  arrentement  au 
)rofit  de  Bernard  de  Rioussol,  habitant  du  mas  del 
3atut,  paroisse  de  Lunan ,  par  acte  du  10  janvier 

1474,  passé  devant  Antoine  Cavelain,  notaire  royal 
orig.  aux  protocoles  du  même  notaire,  fol.  XXVII , 
• ecto .  )  Déodat  fut  institué  héritier  universel  de  Mar¬ 
guerite  de  Rolland  de  Valon  ,  sa  mère,  la  20  mars 

1475.  Le  10  décembre  1476,  suivant  acte  reçu  par 
Antoine  Cavelain,  notaire  royal,  il  arrenta  à  Guil¬ 
laume,  Jeanne  Calmel ,  sa  femme,  et  Jean  Calmel, 
du  lieu  de  Cuzac,  le  mas  de  la  Marjonie,  situé  dans 
les  paroisses  de  Felzins  et  de  Cuzac,  avec  une  vigne 
et  deux  terrains  situés  dans  ce  dernier  lieu.  ( Id.fol . 
CL XXV).  Noble  et  puissant  homme  Déodat  de  Len¬ 
tilhac ,  seigneur  des  château  et  châtellenie  de  Len¬ 
tilhac,  co-seigneur  de  la  baronnie  de  Felzins  et  des 
lieux  de  Capdenac  et  de  Salvanhac,  fit  son  testament 
au  château  de  Lentilhac ,  le  1  3  décembre  1486  ,  de¬ 
vant  Pierre  Belet,  notaire  royal  de  la  ville  de  Figeac. 
Il  prescrivit  sa  sépulture  dans  l’église  de  Lentilhac, 
en  la  chapelle  de  St-Jacques,  aux  tombeaux  de  sa 
mère  et  de  sa  femme,  ordonna  qu’il  y  eût  à  son  en¬ 
terrement,  au  service  de  l’octave  et  à  celui  du  bout 

| de  l’an,  cent  prêtres  pour  lui  dire  chacun  une  messe 
Ae  requiem,  et  il  leur  assigna  à  chacun  30  deniers 
Itournois ,  outre  leur  dîner.  Il  voulut  aussi  que  1 3 
pauvres,  auxquels  il  donna  à  chacun  une  canne  de 
drap  noir  pour  s’en  vêtir  aux  trois  jours  précités,  y 
assistassent  portant  chacun  un  cierge  d’une  livre  et 
demie,  avec  l’écusson  de  ses  armes.  Par  une  autre 
disposition,  il  constitua  une  rente  à  l’église  de  Len¬ 
tilhac,  pour  la  célébration  à  perpétuité  de  son  anni¬ 
versaire,  et  il  fit  nombre  de  libéralités  aux  religieuses 


DE  DENT  i  LH  AG. 


28 

de  Vie  et  à  divers  couvents,  églises  et  hôpitaux.  Enfin 
il  voulut  que  son  héritier  fit  à  ses  tenanciers  de  la 
châtellenie  de  Lentilhac  et  des  lieux  de  Capdenae , 
Salvanhac,la  Roque-Bouillac  et  de  la  baronnie  de 
Felzins,  remise  delà  moitié  de  leurs  redevances  pen¬ 
dant  les  deux  années  qui  suivront  son  décès,  11  éta¬ 
blit  une  succession  graduelle  en  faveur  de  son  fils  et 
des  enfants  mâles  de  celui-ci  et  de  ses  filles,  et  ai 
défaut  de  ses  enfants  de  l’un  et  l’autre  sexe,  en  fa 
veur  de  Guinot  de  Lentilhac,  son  frère  ,  et  de  celu 
de  ses  enfants  mâles  qu’il  lui  plairait  de  nommei 
pour  la  recueillir;  enfin  au  défaut  d’enfants  du  mêmt 
Guinot,  au  profit  de  Déodat  de  Lescure,  petit  fils  ei 
filleul  du  testateur ,  à  la  charge  par  lui  et  ses  des¬ 
cendants  de  porter  le  nom  et  les  armes  de  Lentilhac 
Déodat,  IIe  du  nom ,  avait  épousé  Catherine  Vigier 
nommée  dans  le  contrat  de  mariage  de  Jeanne  ch 
de  Lentilhac,  sa  fille,  en  1475.  Elle  était  sœur  de 
Jean  Vigier ,  évêque  de  Lavaur.  De  ce  mariage  son 
provenus  : 

\ 0  Amalric,  dont  on  va  parler  ; 

2°  Jeanne  de  Lentilhac,  marie'e,  par  contrat  du  28  juin  I  473 
avec  noble  et  puissant  seigneur  Louis  Chauveron,  cheva 
lier,  seigneur  de  la  Motte-Chauveron,  de  la  Prugne,  etc. 
fils  d’Antoine  Chauveron,  chevalier,  seigneur  de  la  Motte 
Chauveron,  et  de  Françoise  du  Bois.  ( Preuves  de  cour  d 
la  maison  Chauveron  en  \  757  et  \  777); 

3°  Fine  (Delphine)  de  Lentilhac,  mariée  avec  noble  et  puis¬ 
sant  homme  Pierre  de  Lescure ,  chevalier,  seigneur  de  Les 
cure,  de  Marcel  et  de  Belcastel  ; 

4°  Catherine  de  Lentilhac,  épouse  de  magnifique  et  scienti 
fique  homme  messire  Jean  Sarrati ,  docteur  ès  droits  et  avo 
cat  du  roi  au  parlement  de  Toulouse; 

3°  Marguerite  de  Lentilhac,  prieure  du  monastère  de  Bonne 
sague  ; 

6°  Flore  de  Lentilhac,  religieuse  au  monastère  de  Vie. 

Fils  naturel  de  Déodat  II  de  Lentilhac  : 

Claude, bâtard  de  Lentilhac, homme  d’armes  en  lacompt 
gnie  de  50  lances  des  ordonnances  du  roi  sous  la  char  g 
de  Jean  dcPolignac,  seigneur  de  Beaumont ,  suivant  l 
rôle  d’ une  revue passée  aD inan  le  \  9 marsi  *89.  (Mémoi 


DE  LENTILHAC. 


29 


\  tes  pour  servir  de  Preuves  à  l’Histoire  de  Bretagne,  par 

;!  D.  Morice,  t,  III,  col.  636).  Claude,  bâtard  de  Len- 

tilhac,  se  trouvait  à  Paris  le  24  août  1493,  lorsque 
Orléans ,  héraut  d’ armes  du  duc  d’Orléans, y  pro- 
'  clama  un  pas  êC armes  Jameux  dans  les  annales  du 

1  temps ,  et  qui  fut  tenu  au  château  de  Sandricourt,  les 

16,  17,  18  et  19  septembre  de  la  même  année  [i), par 
Jean  de  Poitiers, seigneur  de  S aint-V allier ,  Bernard 
de  Clermont,  vicomte  de  Tallard, Louis  de  Hédouville, 

;  seigneur  de  Sandricourt,  Jean  de  Méry ,  seigneur  de 

j  Camican,  Georges  de  Sully,  Gonnin  de  Coucy ,  Jean 

de  Hédouville ,  seigneur  de  Frémicourt,  Pierre  d’Or- 
!  gemont ,  seigneur  de  Méry,  Jacques  de  Tinteville , 

1  grand  veneur  du  duc  d’ Orléans,  Dampjean,  chef  de 

’  guerre  et  Jean  de  Saint  Soudain,  écuyer.  Le  bâtard 

de  Lentilhac  alla  se  faire  inscrire  pour  combattre  a 
ce  pas  d’armes  en  compagnie  de  François  de  Sasse¬ 
nage,  Adrien  de  Jeuly,  seigneur  d’ Abbecourt,  Jac¬ 
ques  de  Marcillac,  Méri  de  Thibouillier ,  dit  Mon- 
tault,  Jean  de  Vignolles,  Gilles  de  Compincourt  et 
Guillaume  de  Méry,  maréchal  des  logis  du  duc  d’Or¬ 
léans .  Lue  19  septembre ,  dernier  jour  de  ce  pas  d’ar- 
i  mes, le  bâtard  de  Lentilhac  desarma  de  son  épéeLouis 

de  Hédouville,  seigneur  de  Sandricourt.  (  Wlson  de 
la  Colombière,  Théâtre  d’honneur  et  de  chevalerie, 

p.  162). 

X.  Amalric  de  Lentilhac,  chevalier,  seigneur 
les  château  et  mandement  de  Lentilhac  et  de  la 
Vlotte  d’Ardus,  co-seigneur  des  baronnies  de  Cos  et 
leFelzins  et  des  lieux  de  Capdenac,  de  Salvanhac, 
le  Cuzac,  etc.,  servit,  en  1473,  dans  l’armée  que 
^ouis  XI  leva  pour  châtier  la  rébellion  de  Jean  Y, 
comte  d1  Armagnac.  Robert  de  Balzac,  sénéchal  d’A- 
génais,  son  parent,  lui  fit  épouser,  en  1474, Jeanne  de 
la  Villatelle  ,  dame  de  la  Motte  d’Ardus,  fille  eto«  » 
héritière  de  noble  Bernard  de  la  Villatelle,  seigneur 
de  la  Motte  d’Ardus.  Elle  mourut  sans  enfants,  après 
Avoir  institué  Amalric  de  Lentilhac  son  héritier.  Ce¬ 
lui-ci  épousa  en  secondes  noces,  par  contrat  passé  au 
château  de  Recuribis ,  baronnie  de  Castelpers,  diocèse 
et  sénéchaussée  de  Rodez,  le  29  janvier  1492  (y.st.) 
devant  Pierre  Fabri ,  clerc ,  bachelier  ès  droits ,  no- 


V illatslls  : 
,  à  la  bande 
it. 


(1)  On  peut  voir  dans  la  Colombière,  pp.  147  à  169,  le  récit 
curieux  de  ce  pas  d’armes  d’après  le  héraut  Orléans.  Toute  la 


»*  CiiTiu>»«  : 

ci’atur.  au  château 
3  toursd’aigmt. 


30  DE  LENTILHAC,  f 

taire  du  chaj)itre  de  Toulouse,  et  Jean  Guillot,  no¬ 
taire  royal  en  cette  dernière  ville,  noble  Delphine 
de  Castelpers  ,  laquelle  fut  assistée  de  dame  Ca¬ 
therine  de  Châteauneuf,  sa  mère,  et  de  Bertrand  de 
Castelpers,  vicomte  d’Ambialet,  son  frère,  qui 
lui  constituèrent  en  dot  3000  livres.  Jean  Yigier, 
évêque  de  Lavaur,  oncle  d’ Amalric  de  Lentilhac, 
lut  présentàcecontrat  de  mariage. (Grosse enparch.). 
Amalric  de  Lentilhac  donna  des  lettres  d’investiture, 
le  4  août  1494,  en  faveur  de  messire  Jean  del  Ver¬ 
dier,  prêtre  ,  pour  une  chenevière  qu’il  avait  achetée 
dans  la  mouvance  delà  baronnie  de  Felzins.  ( Grosst 
signée  de  Jean  Frachier ,  notaire  royal).  11  existait  au 
village  de  Floirac,  en  la  terre  et  châtellenie  de  Len¬ 
tilhac,  une  mine  d’argent  et  de  plomb  qui  avait  sus¬ 
cité  différents  procès  au  parlement  de  Toulouse  ei 
au  grand  conseil ,  entre  Amalric,  seigneur  de  Len¬ 
tilhac,  et  Jean  Lombart,  écuyer,  seigneur  de  Mercy, 
commissaire  député  par  le  roi  au  fait  des  mines  du 
royaume. Ces  débats  furent  terminés  au  moyen  d’une 
somme  de  100  livres  tournois  pour  laquelle  le  coin 
missaire  royal  se  désista  de  toutes  ses  poursuites  et 
prétentions.  Cette  transaction  fut  passée  devant  Hi 
laire  Grossin,  tabellion  juré  du  scel  établi  aux  coïi 
trats  de  la  châtellenie  de  Blois,  le  6  février  1508 
(v.  st.),  en  présence  de  Florimont  Fortier,  secrétaire 
du  roi,  trésorier  de  l’artillerie,  et  de  Louis  Benoist 
commissaire  ordinaire  de  l’artillerie.  ( Orig .  en  par- 
chemin ).  Amalric  de  Lentilhac  autorisa  l’élection  qu 
fut  faite,  le  23  mars  1524,  des  magistrats  munici¬ 
paux  de  la  paroisse  de  Lentilhac,  et  mourut  pei 


noblesse  des  environs  de  Paris  assista  à  ces  joutes  pe'rilleuses,  e 
beaucoup  de  gentilshommes  des  provinces  éloignées  y  priren 
part.  On  remarquait  parmi  ces  derniers  Jacques  de  Coligny,  sei 
gneur  de  Chastillon  et  d’Andelot.et  Gaspard  de  Coligny,  son  frère 
Jean  de  Saint-Amadour,  Louis  de  Rochefort,  Jacques  de  Sully 
François  de  Theligny,  qui  fut  depuis  sénéchal  de  Rouergue,  etc 
Les  juges  du  camp,  outre  les  dames,  étaient  le  seigneur  de  la  Ro 
che-Guyon  (Bertin  de  Silly),  le  seigneur  de  Montmorency,  b 
bailli  de  Gisois,  le  bailli  de  Senlis,  le  seigneur  du  Bellay  et  Am 
broise  de  Villiers-l’Isle-Adara,  seigneur  de  Vallengoujart. 


1  DE  LENTILHAC.  31 

rès ,  le  28  août  1530.  Il  laissa  de  Delphine  de 
stelpers,qui  lui  survécut  : 

1°  François,  IIe  du  nom,  qui  suit; 

2°  Guinot  de  Lentilhac.  Ses  père  et  mère  lui  léguèrent  4  500 
livres  tournois,  dont  il  donna  quittance  à  son  frère  aîné, 
par  acte  du  1 3  novembre!  532 ,  devant  le  viguier  royal  de  la 
ville  de  Figeac  et  son  lieutenant,  acte  rédigé  par  Pierre 
l  Tracy,  clerc,  notaire  royal  de  la  même  ville.  ( Copie  col- 
!  lationnée).  Guinot,  appelé  aussi  Gui  et  Guion,  eut  pour 
fds  : 

A.  François  de  Lentilhac,  auquel  François  II  de  Lentil¬ 
hac,  son  oncle  et  parrain,  fit  donation  de  la  4*  partie 
de  ses  biens,  le  20  octobre  4  576  ; 

il  B.  Geraud  de  Lentilhac,  auquel  François,  seigneur  de 
Lentilhac,  fit  donation  de  deux  maisons  situées  à  St.- 
Félix,  par  acte  du  8  juillet  4  607,  passé  devant  Pilhes  , 
notaire  royal  ; 

3°  Louis  de  Lentilhac,  chanoine  du  chapitre  de  Sainte-Foi  de 
Conques,  en  4  544.  11  vivait  encore  en  4  566.  ( Rec .  de 
Doat,  abbaye  de  Conques,  t.  II,  fol.  293,  297); 

4°  Antoinette  de  Lentilhac,  mariée,  le  27  juillet  4  54  8,  avec 
Guillaume  de  Naves,  seigneur  de  Verdun,  fils  de  noble  An- 
f  toine  de  Naves,  seigneur  de  Bride,  et  neveu  de  Bringuier 
de  Naves,  recteur  de  Morlas  et  de  Greyssac.  Le  lendemain, 

!  2  8  juillet  4  54  8,  suivant  acte  passé  devant  d’Astroy,  no¬ 

taire  royal,  le  seigneur  de  Lentilhac  donna  pour  toute 
légitime  à  sa  fille  une  somme  de  4  500  livres.  (  Grosse  en 
papier ); 

5°  Cécilie  de  Lentilhac,  mariée,  par  contrat  du  29  janvier 
4  529  {y.  st.),  avec  noble  Durand  de  Volonzac,  fils  de  noble 
Gui  de  Volonzac,  écuyer,  seigneur  de  Volonzac  et  d’Ays- 
sials ,  co-seignëur  de  Campnac.  Delphine  de  Castelpers, 
épouse  d’Amalric  de  Lentilhac,  qui  était  retenu  au  lit  par 
maladie,  reconnut  la  dot  qui  avait  été  constituée  à  Cécilie 
de  Lentilhac,  sa  fille,  et  promit  de  faire  ratifier  le  contrat 
par  François  de  Lentilhac,  son  fils  aîné,  suivant  acte  passé 
devant  Bertrand  Moissand,  notaire  royal,  le  28  août  4  550. 

XL  François  de  Lentilhac, IIe  du  nom,  chevalier, 
leigneur  de  Lentilhac,  de  Lunan  et  delà  Motte  d’Ar- 
lus,  co -baron  de  Felzins  et  de  Cuzac,  co-seigneur 
le  Salvanhac,  commissaire  ordinaire  de  l’artillerie 
le  France  sous  la  charge  de  messire  Galiot  de  Ge- 
louillac,  grand-écuyer  et  grand-maitre  de  l’artillerie 
le  France  sous  le  roi  François  Ier,  épousa,  par  con- 
rat  passé  à  Bouillac,  en  Rouergue  ,  devant  Gilles  de 


32 


DK  LENTILHAC. 


»•*  Roqci-  RoriLLàe  : 
d'argent,  au  chefd’a- 
«ur.cbarpé  de3  roc» 
d’Achiquier  d’or.  ^ 


Madoc,  notaire,  le  24  janvier  1539,  Antoinette  de  u 
Roque-Bouillac,  fille  de  Jean ,  seigneur  de  la  Roque 
Bouillac  ,  de  Viviers,  et  de  Fernoel,  lieutenant  d’un< 
compagnie  de  100  hommes  d’armes  sous  la  charge 
de  M.  de  Genouillac,  grand-écuyer  de  France,  et  de 
Catherine  de  Morlhon.  ( Orig .  en  papier )  Le  31  jan 
vier  de  la  même  année  1539,  le  roi  François  Ie 
donna  des  lettres  portant  que  Jean  de  Breilh,  bâche 
lier  ès  droits,  au  nom  et  comme  fondé  de  pouvoii 
de  François  de  Lentilhac,  lui  avait  fait  ce  même  joui 
foi  et  hommage  à  cause  des  lieux  et  paroisses  de  Saint 
Loup,  de  Salvanhac  et  du  village  du  Clop.  Françoi 
de  Lentilhac  est  qualifié  seigneur  baron  de  Lentil 
hac,  dans  un  appel  qu’il  fit  au  parlement  de  Tou 
louse ,  en  1547,  d’une  sentence  obtenue  contre  lu 
du  lieutenant  du  sénéchal  de  Quercy ,  par  Balthazar 
seigneur  de  Narbonnès ,  contre  lequel  il  était  ei 
procès  et  qu’il  fit  ajourner,  par  arrêt  du  3  juin, 
comparaître  dans  trois  semaines  devant  cette  cour 
pour  rendre  compte  des  violences  qu’il  avait  coin 
mises  devant  le  château  de  Lentilhac,  assisté  de  81 
ou  100  hommes  armés.  {Orig. J  François  de  Lentil 
hac,  en  mariant  son  fils  aîné  en  1572,  avec  Margue 
rite  d’Auhusson ,  lui  avait  fait  donation  de  la  moiti 
de  tous  ses  biens,  ainsi  qu’il  s’y  était  obligé  dans  soi 
propre  contrat  de  mariage  avec  Antoinette  de  la  Rc 
que-Bouillac,  en  1539.  Voulant  reconnaître  les  sei 
vices  que  sondit  fils  et  les  parents  de  sa  femme  lu 
avaient  rendus  en  le  retirant  sans  rançon  des  main 
des  religionnaires,  qui  l’avaient  conduit  et  retem 
longtemps  prisonnier  à  Montauban,  il  lui  fit  dona 
tion  entre  vifs ,  par  acte  passé  devant  Jean  Bardolin 
notaire  royal  à  Figeac,  le  20  octobre  1576,  de  1 
place  et  seigneurie  de  la  Motte  d’Ardus ,  dont  il  s 
réserva  l’usufruit  sa  vie  durant,  et  le  revenu  égale 
ment  viager  à  ses  filles  Cécile  et  Jeanne ,  à  la  condi 
tion  par  le  donataire  de  poursuivre  à  ses  frais  I 
procès  pendant  au  grand  conseil,  à  raison  de  l’ah 
baye  de  Vie,  entre  ladite  dame  Cecile  de  Lentilha 
et  noble  Antoinette  de  Narbonnès.  François  II  d 


DE  LENTILHAC. 


33 


.eutilhac  fit  divers  testaments,  les  7  mai  J 560,  lfi 
lai  1507  et  1er  février  1678.  Le  dernier  est  du  20 
écembre' 1 580.  Il  vivait  encore  le  4  février  1581  et 
lourut  avant  le  2  juin  1582.  Il  avait  eu  de  son  ma- 
age  avec  Antoinette  de  la  Roque-Bouillac  : 

1°  François,  IIIe  du  nom,  mentionné  ci-après  ; 

2°  Cécile  de  Lentilhac,  qui  fut  élue  abbesse  de  la  Voie-du- 
Ciel  de  Vie,  vers  la  fin  de  l’année  1571.  Son  élection  fut 
confirmée  par  lettre  apostolique  du  pape  Pie  V,  des  ides 
d’avril  1572,  puis,  après  la  mort  de  ce  pontife,  par  bulle  du 
pape  Grégoire  XII f,  du  8  des  calendes  de  juin  de  la  même 
année.  Elle  fut  bénie  en  l’église  collégiale  de  St- Jean,  à 
Toulouse,  le  3e  dimanche  du  mois  de  novembre  1577,  par 
Dominique  de  Bigorre,  évêque  d’Alby; 

3°  Jeanne  de  Lentilhac,  qui  fit  profession  avec  sa  sœur  Cécile, 
au  couvent  de  Vie,  le  10  septembre  1  552.  Elle  en  fut  élue 
prieure  le  28  septembre  1 590  ,  élection  approuvée  par  son 
frère  François,  seigneur  de  Lentilhac,  comme  patron  de 
cette  abbaye,  par  lettres  du  lendemain  29,  et  confirmée  par 
bulle  du  pape  Clément  VIII  du  5  des  ides  de  février  1591  ; 

4°  Marie  de  Lentilhac,  religieuse  à  Vie,  où  elle  fit  profession 
le  1 er  janvier  1  560  ; 

5°  Hélène  de  Lentilhac,  novice  au  même  monastère  ; 

6°  Catherine  deLentilhac,  femme  de  Guide  Gribault, seigneur 
de  Saint-Agut  et  de  Clavières.  en  Haute-Auvergne.Elle  était 
veuve  en  1  582,  et  vivait  en  1591.  Elle  avait  en  pour  fille  : 

N....  de  Gribault.  mariée  avec  noble  Gabriel  Giscard , 
seigneur  de  Cavanhac,  de  Mesels,  de  la  Giscardie,  etc. 
François  II  de  Lentilhac,  à  la  citation  de  l’abbesse  de 
Vie, sa  fille,  et  au  préjudice  de  François  de  Lentilhac, 
son  fils,  ayant  fait  donation  entre-vifs,  par  acte  du 
18  juillet  1578,  audit  Gabriel  Giscard,  de  la  place  de 
la  Motte  d’Ardus,  avec  toutes  ses  dépendances,  cette 
donation  excita  de  vives  discussions,  et  un  procès  ter¬ 
miné  au  profit  du  seigneur  de  Lentilhac,  par  arrêt  du 
parlement  de  Toulouse,  du  16  décembre  1591,  lequel 
annula  les  donations  faites  au  profit  de  Catherine  de 
Lentilhac  et  de  Gabriel  Giscard,  son  gendre; 

7°  Françoise  de  Lentilhac,  mariée  1°  avant  le  7  novembre 
1560,  avec  noble  Christophe  de  Gribault ,  fils  de  noble  An¬ 
toine  de  Gribault,  seigneur  de  Potz  et  de  Clavières  }  2°  avec 
Théodose  de  Corn ,  seigneur  de  Corn  et  de  Sonnac,  fils  de 
Jean,  seigneur  de  Corn  et  de  Sonnac  et  de  Catherine  de  la 
Tourette.  Elle  eut  de  son  second  mari  une  fille  unique  : 

Catherine,  dame  de  Corn  et  de  Sonnac  (héritière  de  la 
branche  aînée  de  sa  famille),  mariée,  1°par  contrat  du 

3 


DE  LENTILHAC. 


d’Acbiihon  : 
d’or,  à  lu  croix  an 
crée  de  gueules. 


5  novembre  4  606,  avec  Jean,  alias  Louis  de  Ricça 
de  Gourdon  de  Genouillac  de  V aillac ,  seigneur 
Reilhac,  (dont  une  fille,  Françoise  de  Gourdon  de  Ge 
nouillac,  dame  de  Sonnac,  terre  qu’elle  porta  en  dot 
Jean-Louis  de  Lostanges,  comte  de  Beduer);  2°  av 
François  de  Lentilhac ,  IVe  du  nom,  baron  de  Lent  il 
hac  et  de  Felzins,  son  cousin-germain. 

XI l.  François  de  Lentilhac,  IIIe  du  nom,  baro 
de  Lentilhac,  seigneur  de  la  Motte  d’ Ardus,  de  Gria 
lou  ,  de  Selognac,  co-baron  de  Felzins,  co-seigneu 
de  Cos,  de  Capdenac,  de  Salvanhac,  de  Cuzac , 
Lunan  et  autres  lieux,  épousa,  par  contrat  passé  e 
la  ville  de  Martel,  en  Quercy,  devant  Pierre  llenau 
notaire  royal, résidant  à  Brive,  le  1 5  mai  1572,  Mc 
guerite  d’Aubusson,  veuve  de  François  de  Saint 
Fortunade,  seigneur  dudit  lieu  et  de  Chadirac,  et  fi 
de  feu  Jean  d’Aubusson  ,  seigneur  de  Castelnouv 
de  Beauregard,  etc.,  et  d’Antoinette  de  Lomagn 
Terride.  Cette  dame  se  constitua  en  dot  la  soin 
de  1  3,000  livres,  que  François  de  Lentilhac  s’obiig 
d’asseoir  sur  tous  ses  biens,  la  place,  terre  et  seigneu 
de  la  Motte  d’Ardus  exceptée.  Ces  époux  firent  c 
acquisitions  les  25  janvier  et  23  octobre  167 
21  mars  et  2  juin  1575,  10  mars  1583  et  30  se 
tembre  1589.  Marguerite  d’Aubusson  donna 
lettres  d’investiture  les  12  janvier  et  21  décemb 
1587,  et  son  mari  le  9  mars  1593.  Un  certificat 
18  janvier  1590,  du  lieutenant-général  au  siège 
Figeac  du  sénéchal  et  gouverneur  de  Quercy,  po 
que  François  de  Lentilhac  avait  toujours  été  fidèl 
la  religion  catholique  et  qu’il  avait  combattu  etco 
battait  encore  pour  icelle  ( Orig .  signé  de  Lacom 
lieutenant -général.)  François  de  Lentilhac  a  laissé 
son  mariage  avec  Marguerite  d’Aubusson  : 

4°  François,  IVe du  nom,  dont  l’article  suit; 

2°  Floret  de  Lentilhac,  reçu  chevalier  de  l’ordre  de  St 
de  Je'rusalem  au  grand-prieure'  de  Toulouse  en  4S93(4);| 


(4)  L’enquête  de  ses  preuves  testimoniales  fut  faite  devant 
glise  de  Livignac,  en  Rouergue,  le  4  3  octobre  4  593,  par  Gl 
laume  deVerfueit, commandeur  de  Pailhez,  et  Philippe  de  Corhij 
chevalier  dudit  ordre.  Les  te'moins  entendus  furent  :  Baltha^ 


DE  LEJNTILH AC.  35 

3°  Ignace  de  Lentilhac,  religieux  delà  compagnie  de  Jésus  à  Bor¬ 
deaux.  Il  fît  son  testament  le  17  avril  1  61  4, étant  sur  le  point 
de  prononcer  ses  vœux,  et  vivait  encore  le  26  juin  1625; 


Corn,  dit  d’Ampare,  sacristain  de  l’église  cathédrale  de  Ro¬ 
is  et  vicaire  général  de  l’église  abbatiale  de  Figeac,  messire 
ns  de  Morllion ,  chevalier,  seigneur  de  Camburac,  en  Quercy , 
litaine  de  50  hommes  d’armes,  messire  Balthazard  de  Felzins, 
ron  dudit  lieu,  seigneur  de  Montmurat  en  A  uvergne,  chevalier 
l’ordre  du  Roi,  messire  Antoine  de  Moret,  chevalier,  seigneur 
Montarnal,  et  messire  François  de  Marcenac,  protonotaire  du 
Siège,  prévôt  de  l’église  collégiale  de  Sainte-Foy  de  Conques 
Rouergue,  Robert  de  Saint-Gery,  seigneur  de  Salvagnac,  An- 
ine  de  Naucaze,  seigneur  de  Boisse  en  Rouergue,  de  Naucaze 
Auvergne  et  de  Bessonie  en  Quercy,  lesquels  attestèrent  la  ca- 
olicité  et  la  noblesse  de  nom  et  d’armes  de  Floret  de  Lentilhac. 
s  quartiers  se  trouvent  au  t.  I,  fol.  4  46  des  Quartiers  des  che- 
liers  de  l’ordre  de  Sainfr-Jean  de  Jérusalem,  des  prieurés  de 
inl-Gilles  et  de  Toulouse,  à  la  bibliothèque  de  l’Arsenal.  Nous 
transcrivons  en  les  complétant  d’après  les  titres. 

Floret  de  Lentilhac ,  du  diocèse  de  Cahors,  présenté  au  prieuré 
Toulouse  en  159  3,  était  fils  de  François  de  Lentilhac ,  seigneur 
•on  dudit  lieu,  de  la  Motte  d’Ardus  en  Quercy  et  de  Cuzac  en 
uergue  et  de  Marguerite  d’ Aubusson,  François  était  fils  d’autre 
inçois  de  Lentilhac,  seigneur  baron  de  Lentilhac,  commissaire 
linaire  de  l’artillerie  de  France,  et  d’Antoinette  de  la  Roque- 
uillac ,  fille  de  Jean,  seigneur  de  la  Roque-Bouillac,  lieutenant 
me  compagnie  de  1 00  hommes  d’armes  des  ordonnances  du  roi, 
de  Catherine  de  Morlhon.  François  était  fils  d’Amaîric,  sei- 
eur  de  Lentilhac,  et  de  Delphine  de  Castclpers. 

Marguerite  d’ Aubusson,  mère,  était  fille  de  Jean  <T  Aubusson , 
gneur  de  Castelnouvel  et  de  Beauregard,  et  d’Antoinette  de  I^o- 
igne-Terride ,  fille  de  Georges  de  Lomagne.  seigneur  de  Ter- 
e,  vicomte  de  Gimois  et  de  Claude  de  Cardaillac ,  mariés  le  5 
i  1499;  et  ledit  Jean  était,  fils  de  François  d’ Aubusson,  seigneur 
iBeauregard,  et  de  Jeanne  d’ Abzac  de  la  Douze ,  mariés  le  1 5 
llet  1515. 

De  Lentilhac  :  de  gueules,  à  la  bande  d’or. 

De  Castelpers  :  d’azur,  au  château  à  3  tours  d’argent. 

De  la  Roque-Bouillac  :  d’argent,  au  chef  d’azur,  chargée  de  3 
'S  d’échiquier  d’or. 

De  Morlhon  :  de  gueules, aulion  d’or, lampassé et  armé  d’argent. 
D’ Aubusson  :  d’or,  à  la  croix  ancrée  de  gueules. 

De  Lomagne-Terride  :  de  gueules,  au  lion  d’argent. 

De  Cardaillac  :  de  gueules,  au  lion  d’argent,  lampassé,  armé 
couronné  d’or,  accompagné  de  15  besants  d’argent  en  orle. 
D’Apzac  de  la  Douze  :  écartelé,  aux  1  et  4  d’argent,  à  la  bande 
à  la  bordure  d’azur,  chargées  de  9  besants  d’or,  3,  3  et  3  (un 
ul  sur  la  bande)  qui  est  d' Abzac  :  aux  2  et  3  d’or,  à  la  fasce  de 
ieules,accompagnée  de  6  fleurs  de  lys  d’azur, qui  est  de  Barrière, 


i.a  Roouh-Booim.ac: 
comme  à  la  p-  31 . 


de  Corn  : 

écartelé,  aux  1  et  4 
d'azur,  à  2  cors  de 
ecbasse  d’or,  liés,en- 
guichés  etviroiésde 
gueules.contreposés, 
qui  est  de  Corn  :  aux 
2  et  3  bandé*  d’ar¬ 
gent  et  de  gueules. 


3 G  DK  LENTILHAC. 

h°  Flotard  de  Lentilhac,  qui  fut  aussi  je'suite  ; 

5°  Isabelle  de  Lentilhac,  mariee,  par  contrat  du  5  juin  4  593 
avec  Pierre  de  la  Panouse ,  seigneur  du  Colombier,  de  Go 
lignac,  etc.,  fils  d’autre  Pierre  de  la  Panouse,  seigneur  di 
Colombier,  et  d’Antoinette  de  Rodez  de  Montalègre.  Elit 
fit  son  testament  au  château  du  Colombier  le  22  juin  4  63  0 
et  fut  inliume'e  dans  l’église  de  Mondalazac,  au  tombeau  d 
la  famille  de  son  mari. 


XÏIÏ.  François  de  Lentilhac,  IVe  du  nom,  seigneu 
baron  de  Lentilhac.  de  Felzins,  de  Mier,  etc.,  sei 
gneur  de  la  Motte  d1  Ardus,  de  Selognac,  de  Grialo 
co-seigneur  de  Capdenac,  de  Marcillac  ,  de  Bouillac 
de  Salvanhac,  et  autres  places,  né  au  mois  de  janvie 
etbaptiséle  lûfévrier  1580,  acquit  de  messire  Fran 
çois  delaRoque-Bouillac,son  beau-frère, la  place, terr 
seigneurie  et  baronnie  deMier,  située  dans  le  ha 
Quercy,pour  la  somme  7 9,000 livres  tournois, par  ac 
passé  au  château  de  Lentilhacle  2  janvier  1613,  deva 
Pierre  Dusucet  Hugues  Gallier,  notaires  et  tabellior 
de  la  ville  de  Figeac,en  Quercy,et  du  lieu  de  Bouill 
en  Rouergue.  11  est  institué  héritier  universel  de  s< 
frère  Ignace  de  Lentilhac,  par  le  testament  qu’il 
devant  Pierre  Bouhet,  notaire  royal  et  garde-not 
héréditaire  en  la  ville  de  Bordeaux,  le  17  avril  161 
François  de  Lentilhac  fut  marié  deux  fois:  l°p 
contrat  passé  au  château  de  Saint-Géry,  diocè 
d’Alby,  devant  Antoine  Lafarge,  notaire  royal  de 
ville  de  Rabastens,  en  Albigeois,  le  1er  mars  16 0 
mariage  célébré  après  dispense  de  parenté  datée 
Rome  aux  ides  (13)  avril  de  la  même  année ,  av 
Gabrielle  de  la  Roque-Bolillac,  fille  de  mess 
Georges  de  la  Roque-Bouillac,  seigneur  dudit 
de  Ferrières,  de  Saint-Géry  et  autres  places,  et  d’ 
toinette,  dame  de  Baulac  et  de  Saint-Géry.  Gabrie 
de  la  Roque-Bouillac  fit  son  testament  au  château 
Lentilhac  le  20  avril  1 6 15,  devant  Vilhieset  Carri 
notaires  royaux.  Elle  voulut  être  inhumée  dans 
glisede  Lentilhac,  au  tombeau  des  prédécesseur.' 
son  mari,  auquel  elle  légua  la  moitié  de  ses  biens, 
à  leurs  enfants  l’autre  moitié  pour  être  partagée  en 


eux 


par  égales  parts;  2°  avec  Catherine  de  Coi 


DE  LENTILHAC. 


37 


suve  de  Louis  dellicard  de  Gourdou  de  Genouillac, 
îigneur  de  Reilhac,  et  fille  de  Théodose,  seigneurde 
orn,  et  de  Françoise  de  Lentilhac.  Catherine  de 
orn  était  veuve  de  François  de  Lentilhac  en  1625, 

;  vivait  encore  en  1673,  âgée  de  prés  de  cent  ans. 
e  baron  de  Lentilhac  avait  fait  son  testament  au 
lâteau  de  Goudou,  paroisse  de  Saint-Laurent  de 
orn,  devant  Pierre  Pradié,  notaire  royal  de  la  ville 
e  Figeac  le  26  juin  1620.  Il  y  ordonna  sa  sépulture 
a  tombeau  de  ses  ancêtres  dans  l’église  de  Lentilhac, 
t  confia  l’administration  de  ses  biens  à  dame  Cathe- 
ne  de  Corn,  sa  seconde  femme,  jusqu’à  ce  que  sou 
éritierou  ses  héritiers  eussent  atteint  l’âge  de  25  ans, 
ii  adjoignant  pour  conseil  dans  cette  administration 
place  de  Lentilhac,  religieux  de  la  compagnie  de 
ésus.  Ses  enfants  furent  ; 

Du  premier  lit  : 

4°  François,  Ve  du  nom,  qui  suit; 

2°  Joseph-Michel  de  Lentilhac,  seigneur  baron  de  Mier  ,  au¬ 
quel  son  père  légua  10,000  livres  tournois.  Il  épousa  Jeanne 
!  de  Camp  mas,  fille  de  noble  Paul  de  Campmas  ,  seigneur  de 
Lieucamp  en  Rouergue,  et  de  Françoise  de  Morlhon  d’As- 
;  prières.  Il  en  eut  : 

A.  François  de  Lentilhac,  seigneur  baron  de  Mier.  11  ne 
fut  point  marie'  et  institua  Françoise  de  Lentilhac,  sa 
sœur ,  son  héritière  universelle  ; 

B.  N....  de  Lentilhac  ,  seigneur  de  Rignac,  qui  a  laissé 
de  son  mariage  avec  demoiselle  N.  Imbert  : 

Louise  de  Lentilhac,  épouse  de  noble  Jean  du  Rieu , 
qui  n’en  eut  pas  d’enfants.  Elle  fit  son  héritier  le 
seigneur  de  Lentilhac  ; 

(J.  Françoise  de  Lentilhac.  Elle  fit  donation  de  tous  ses 
biens  à  Jacques  de  Campmas,  seigneur  de  Canac. 
M.  de  Campmas  de  St-Cyr  fut  héritier  de  ce  dernier  ; 

J).  Marie-Claire  de  Mier  de  Lentilhac,  reçue  religieuse 
professe  du  prieuré  deSaint-Marc,  delavillede  Martel, 
diocèse  deCahors,de  l’ordre  de  Malte. le  2  8  mai  108  8 
( Cabin.des  titres,  série  duSt-Esprit,dossierCj\mi>M\s ); 

3°  GabrieldeLentilhac, seigneurde  la  Motte d’Ard us.  Son  père 
lui  légua  I0,000livres  tournois.  Etant  sur  le  point  de  partir 
pour  l’armée,  il  fit  deux  testaments  au  château  de  Gimel , 
devant  Lacazc ,  notaire  royal  audit  lieu,  les  11  aoftt  I63f 


38  DE  LENTILHAC. 

et  4  mai  1  635.  11  fit  des  legs  à  Michel  de  Lentilhac,  sei 
giieur  de  Mier,  son  frère,  et  à  ses  sœurs, Antoinette,  Isabeau 
autre  Isabeau,  Marguerite,  Catherine,  Françoise  et  Jeanne 
à  Gabriel  de Lentilhac  ,  son  neveu  et  filleul,  à  Antoine  d 
i  entlhac,  son  autre  neveu, et  institua  le  baron  de  Lentil 
bac,  son  frère  aîné,  son  héritier  universel  ; 

4°  Claire  Antoinette  de  Lentilhac.  Son  père  lui  légua,  ains 
qu’à  chacune  de  ses  sœurs,  8000  livres.  Elle  épousa,  le  1 
septembre  4  63  5,  Antoine  de  Boussac ,  seigneur  de  Boussac 
au  diocèse  de  Tulle  ; 

5°  Isabeau  de  Lentilhac,  demoiselle  d’Eyrac ,  religieuse  a 
couvent  de  Vie.  Elle  fut  présentée  par  son  père,  comm 
patron  dudit  couvent ,  et  reçue  le  29  octobre  1617; 

6°  Autre  Isabeau  de  Lentilhac ,  mariée  avant  l’année  1631  av< 
Jean  Robert,  sieur  de  Lauzide,  en  Gascogne,  dont  el 
était  veuve  en  1641  ; 

7°  Catherine  de  Lentilhac,  demoiselle  de  Lunau  ; 

8°  Marguerite  de  Lentilhac,  demoiselle  de  Floirac  ; 

9°  Jeanne  de  Lentilhac; 

1 0°  Françoise  de  Lentilhac, mariée  peu  après  le  testament  desc 
père,  avec  Jean,  baron  de  Felzins,  marquis  deMontmura 
premier  baron  de  Quercy,  avec  lequel  elle  vivait  en  1  64 

Du  second  lit  • 

11°  Autre  Jeanne  de  Lentilhac.  Son  père  lui  légua,  ainsi  qu 
chacune  de  ses  sœurs  du  1er  lit,  8000  livres  tournois. 

XIV.  François  de  Lentilhac,  Ve  du  nom ,  seignei 
baron  de  Lentilhac,  de  Felzins,  deGimel,  deSt.-Yrie 
de  Mier,  seigneur  deBrignac,  de  Sarran,de  la  Prad 
de  Grialou,  de  la  Motte  d’Ardus  (1),  co-seigneur  c 
Capdenac  etautresplaces,  né  le  5  janvier  161 2 ,  eut  pot 
curateur,  suivant  acte  de  nomination, du 26 juin  162 
devant  lelieutenantgénéral  delacour  et  sénéchaussi 
de  Quercy  au  siège  de  Figeac,  noble  Louis  de  la  F; 
joie,  seigneur  dudit  lieu,  de  Clermont,  deLabatut,  ( 
Veyriéres  et  autres  lieux  en  Périgord.  11  épousa,  p; 
contrat  passé  au  château  de  Gimel ,  en  bas  Limosi 
diocèse  de  Tulle  le  27  octobre  1625,  reconnu 
21  janvier  1626,  devant  Duboys,  notaire  et  tabellic 
ri’üïur  1j  lùVion  d’or.  r°yal,  MathelineDE  Lavaur  de  Gimel,  baronnet 


(l)  11  vendit  cette  terre  2  5,000  livres  à  noble  Jean  de  Torua 
sieur  d’Alès,  de  Cantemerle,  etc.,  par  acte  reçu  par  Brandela 
notaire,  le  12  avril  1638. 


39 


T» K  LENTILHAC. 

imel  (1),  fille  de  mes  sire  Antoine  de  Lavaur  de  Gi- 
iel,  baron  de  Gimel,  seigneur  de  Sarran,  de  Chapde 
e  la  Rocbebriant  et  autres  places,  et  de  dame  Gas- 
trde  de  Gimel,  dame  de  Gimel.  Le  17  janvier  1626. 
rancois,  baron  de  Lentilbac,  fonda  de  procuration 
ierre  Combes,  bachelier  ès  droits,  juge  en  sa  terre 
:  juridiction  de  Lentilhac,  pour,  en  son  nom  et  en 
>n  absence  (2)  recevoir  la  nomination  qui  devait  être 
lite  de  quatre  personnes  par  les  consuls  de  Lentil- 
acen  exercice  l’année  précédente,  eten  choisir  deux 
our  consuls»  de  l’année  actuelle,  suivant  le  droit  qu’en 
vaient  toujours  eu  les  seigneurs  de  Lentilbac  ses  pré- 
écesseurs.  Le  22  février  1658.  François  de  Lentilbac 
t  Matheline  de  Lavaur  de  Gimel  firent  chacun  leur 
estament  particulier  au  château  de  Gimel.  devant 
lasse,  notaire  royal,  testament  où  les  dispositions 
ont  réciproques  et  semblables.  Ils  élisent  leur  sé- 
ulture  en  l’église  de  St-Etienne  de  Gimel.  François 
e  Lentilbac  confirme  aux  enfants  de  feu  Jean-Fran- 
ois,  son  fils  aîné,  la  donation  qu’il  avait  faite  de  la 
initié  de  ses  biens  à  ce  dernier  dans  son  contrat  de 
îariage  avec  Philiberte  de  Sédières.  Il  fit  des  legs  à 
es  autres  enfants,  et  institua  sa  femme  son  héritière 
niverselle  ,  à  la  charge  par  elle  de  transmettre  son 
érédité  à  tel  de  leurs  enfants  ou  des  enfants  de  leur 
ls  aîné  qu’il  lui  plaira  de  choisir,  sans  toutefois  qu’il 
oit  fait  aucune  distraction  de  ladite  hérédité.  Ma- 
heline  de  Lavaur  de  Gimel  fit  un  codicille  le  13  oc- 
obre  1659.  De  leur  mariage  sont  provenus  : 

1°  Jean-François,  dont  l’article  suit; 

2°  Gabriel  de  Lentilhac,  qualifié  marquis  de  Gimel  et  baron 
de  Lentilhac,  marié,  par  contrat  du  19  octobre  1667,  avec 
Claude  de  Béraud  de  Bar ,  de  laquelle  naquit  : 

Louis-François  de  Lentilhac,  seigneur  de  Gimel,  qui  fut 


(1)  La  terre  de  Gimel  avait  anciennement  et  conserva  long- 
cmpsle  titre  de  vicomté.  Renaud,  vicomte  de  Gimel ,  soumit  son 
hâteau  et  sa  vicomté  à  l’hommage  de  Raimond  II,  vicomte 
le  Turenne,par  charte  du  26  janvier  1160.  ( Mémoires  de  M.  Ro¬ 
bert  du  Dorât,  Bec.  de  D .  Fonteneau,  t.  24,  p.  415). 

(2)  11  sc  trouvait  alors  au  château  de  Gimel. 


•40  T)E  JÆNTILHAC. 

maintenu  daus  sa  noblesse  par  IV1.  le  Gendre,  inten¬ 
dant  delà  généralité'  de  Montauban  ,  le  2  9  mai  1700  ; 

3°  Antoine  deLentilhac,qui  fut  légataire  avec  son  frère  Gabriel, 
de  leur  oncle  Gabriel  de  Lentilhac,  seigneur  de  la  Motte 
d’ Ardus,  le  k  mai  1635.  Antoine  ne  vivait’plus  en  4685  ;; 
Bertrand  de  Lentilhac,  chevalier,  seigneur  baron  de  Sar- 
ran,  lieutenant-colonel  du  régiment  de  Rennepont ,  cavale¬ 
rie,  brigadier  des  armées  du  roi  et  chevalier  de  Tordre  de 
Saint-Louis.  Il  mourut  après  Tannée  1698  ; 

5 o  Michel  de  Lentilhac  ; 

6°  Joseph  de  Lentilhac  de  Gimel,  chevalier,  seigneur  baron 
deFelzins,  de  St-Bazile,  près  Argentât,  marié,  le  9  janvier 
1  68  3,  avec  Eléonore  Brachet  delà  Gorce ,  veuve  de  Louis 
de  la  Salle,  seigneur  de  Marzé,  et  fille  d’Annet  Brachet, 
seigneur  du  Mas-Laurent  en  la  Marche,  de  la  Gorce,  en  Li- 
mosinet  de  Floressacen  Quercy,  et  d’Anne  de  Limoges.  De 
ce  mariage  sont  issus  : 

A.  Claude  de  Lentilhac,  seigneur  baron  de  St-Bazile, 
lieutenant-colonel  du  régiment  de  Camille  en  1698, 
non  marié  eu  1  7 1 9  ; 

B.  Claude-François,  baron  de  Lentilhac  de  Gimel ,  sei¬ 
gneur  du  Fos  dans  la  Marche  ,  capitaine  d’infanterie 
puis  dans  le  régiment  d’Aubusson,  cavalerie.  U  s’allia 
par  contrat  du  5  janvier  1710,  avec  Françoise  de  Saint 
Julien ,  fille  de  Philbert  de  Saint -Julien  ,  comte  di 
Beauregard,  seigneur  de  Peirudette,  eic.,  et  de  Marie 
Anne  d’Aubusson  de  Savignac.  Ses  enfants  furent  : 

a.  Jacques  de  Lentilhac  de  Gimel,  seigneur  de  St 
Bazile,  mort  sans  postérité  ; 

b.  Hubert  de  Lentilhac,  chanoine-  comte  de  Lyon 

c.  Marie-Constance  de  Lentilhac  de  Gimel,  née  le  4  < 
et  baptisée  le  6  février  1713.  Elle  fut  admise  dai 
la  maison  loyale  de  St-Cyrpar  brevet  du  roi  Lou 
XV,  de  l’avis  de  M.  le  duc  d’Orléans,  régent,  ] 

2  janvier  172  3.  Depuis  elle  fut  reçue  chanoinesst 
comtesse  de  l’insigne  chapitre  de  Remiremont,le 
décembrei  7  3  6,  et  fut  dame  secrète  de  ce  chapitre(l 


(l)  Le  tableau  de  ses  seize  quartiers  de  noblesse  chapitrai 
dressé  pour  le  chapitre  de  Remiremont  par  M.  d  Hozier ,  et  de  li 
certifié  et  signé  le  2  6  septembre  1  7  33,  existe  dans  les  archives  < 
la  famille.  ( Orig .  enparch.)  Voici  l’explication  de  ces  quartier 
Marie-Constance  de  Lentilhac ,  née  le  1er  et  baptisée  le  6  f< 
vrier  1  71 3,  était  fille  de  Claude-François  de  Lentilhac,  seignei 
de  Lentilhac,  et  de  Françoise-Geneviève  de  Saint-Julien  Peiri 
dette ,  mariés  par  contrat  du  5  janvier  1710.  Claude- France 
était  fils  de  Joseph  de  Tjentilhac ,  baron  de  Felzins,  et  d’Eléono 


DE  LEKTILHAC.  4  1 

(1.  Catherine  de  Lentilhac ,  reçue  chanoinesse-com- 
tesse  du  même  chapitre  le  2  avril  1 737  ; 

e.  Marie-Anne  de  Lentilhac  de  Gimel,  reçue  à  St- 
Cyr  en  1720,  depuis  chanoincsse-comtesse  de  Re- 
miremont  le  1  6  août,  1738,  et  dame  de  la  Croix- 
Etoilée  derimpératrice-reine  Marie-Thérèse.  Elle 
épousa  François-Joseph,  marquis  de  Clermont- 
Tonnerre ,  seigneur  d’FIamonville ,  maréchal  de 
camp,  lieutenaut-général  et  commandant  en  Dau¬ 
phiné.  Elle  mourut  au  château  de  Champlâtreux , 
le  2  9  septembre  1776; 

f.  Marie-Madelaine-Elisabetli  de  Lentilhac,  reçue 
chanoinesse-comtesse  de  Remiremont  le  1 6  août 
1758,  puis  dame  chantre.  Elle  vivait  encore  le  2 
mai  1774, époque  à  laquelle  elle  obtint  de  Céleste- 
Hyacinthe  de  Briey  ,  doyenne  du  chapitre  de 
Remiremont,  S.  A.  R.  Christine  deSaxe,  abbesse, 
étant  absente,  un  acte  relatant  les  époques  de  sa 
réception  et  de  celle  de  ses  sœurs  dans  ce  chapitre  • 


3rachelde  la  Gorce,  mariés  par  contrat  du  9  janvier  1683.  Jo- 
eph  était  fils  de  François  de  Lentilhac,  baron  de  Lentilhac  et  de 
•’elzins,  et  de  Matheline  de  Lavaur ,  dame  de  Gimel,  mariés  par 
ontrat  du  21  janvier  1626,  celle-ci  fille  d’Antoine  de  Lavaur , 
>aron  de  Gimel  et  de  Sarran,  et  de  Gasparde  de  Gimel.  F  rançois 
•tait  fils  d’autre  François  de  Lentilhac ,  baron  de  Lentilhac,  etc. , 
Jtde  Gabrielle  de  la  Roque-Bouillac ,  mariés  par  contrat  du  1er 
mars  1  604. 

Eléonore  Brachet  de  la  Gorce ,  aïeule  paternelle,  était  fille 
l’Annet  Brachet,  seigneur  du  Mas-Laurent,  et  d’Anne  de  Limo¬ 
ges,  dame  de  la  Gorce,  mariés  par  contrat  du  20  novembre  1630  ; 
;elle-ci  fille  de  Jacques  de  Limoges ,  seigneur  de  la  Gorce ,  et  de 
Catherine  de  Hautefort ,  mariés  par  contrat  du  5  juin  1607. 
Annet  était  fils  de  Louis  Brachet ,  seigneur  de  la  Nouaille  et  de 
Jacqueline  de  la  Motte?'  mariés  par  contrat  du  1er  septembre 
Il  60  5.  (Cette  dame  testa  le  3  octobre  1  639). 

Françoise-Geneviève  de  Saint-Julien,  mèrej  était  fille  de  Phil 
bert  de  S aint- Julien,  comte  de  Beauregard,  et  de  Marie- Anne 
d’Aubusson,  mariés  par  contratdu  23  février  1  686.  Philbert  était 
(fils  de  Gaspard  de  Saint-Julien ,  seigneur  de  Beauregard,  et  de 
Jeanne  j Barthon  de  Montbas,  mariés  par  contrat  du  15  février 
1632  ;  celle-ci  fille  de  Jean  Barthon  de  Monibas ,  et  de  Claude 
de  la  Roche -Ay mon,  mariés  par  contrat  du  17 'février  1608. 
(Gaspard  était  fils  de  Claude  ,  baron  de  S  aint- Julien,  et  de  ÏYan- 
I  çoise  de  P  ierre-B  uffière  de  Chaleauneuf. 

I  Marie- Anne  d’Aubusson,  aïeule  maternelle,  était  fille  de  Jean 

!  Georges  d'Aubusson,  seigneur  de  Savignac  et  deMiremont,  et  de 
Cathei’ine  de  S aint-Chamans , mariés  jiav  contrat  du  22  novembre 
1  64  0  ;  cette  dame,  fille  d’Edme  de  Saint-Chamans ,  seigneur  du 


DF.  Li-NTILHAC. 


A  9 


g.  Autre  Marie-Anne  de  Lentilhac,  reçue  chanoi- 
nesse-comtesse  de  Remiremont  le  1  6  août  17  38  ; 

C.  Marie  de  Lentilhac.  Elle  vivait  en  1719,  non  mariée; 

U.  Marie-Aimée  de  Lentilhac,  mariée,  au  mois  de  mars 
1714,  avec  Antoine  de  Salvert ,  seigneur  de  Clavières 
en  Auvergne  ; 

70  Jean  de  Lentilhac,  légataire  de  son  père  le  22  février  1 658; 
8°  Louis  de  Lentilhac; 

9°  Jean-Joseph  de  Lentilhac; 

1 0°  Jacques  de  Lentilhac  ; 

1 1®  François,  VIe  du  nom,  auteur  de  la  branche  des  comtes  et 
marquis  de  Lentilhac,  rapportée  ci -après  ; 

1-2°  Autre  François  de  Lentilhac,  seigneur  de  Charnat,  vivant 
en  1  6  8  3  ; 

13°  Antoinette  de  Lentilhac,  épouse  en  1650  de  messire  Jac¬ 
ques  de  Sédières,  baron  de  St-Lantamart  ; 


i’escher,  et  de  Françoise  de  Badefol ,  mariés  par  contrat  du  9  no- 
vembre  1611.  Jean-Georges  était  fils  de  Jean  d’ Aubusson, seigneui 
<le  Villac,  baron  de  Saint-Léger  et  d’Anne  de  Losse ,  mariés  pai 
contrat  du 5  août  1602. 

De  Lentilhac  ;  de  gueules,  à  la  bande  d’or. 

De  la  Roqde-Boüillac  :  d’argent,  au  chef  d’azur,  chargé  de  J 
rocs  d’échiquier  d’or. 

De  Lavaur  :  d'azur,  au  lion  d’or. 

De  Gimel.  :  burelé  d’argent  et  d’àzur  de  10  pièces;  à  la  bandi 
de  gueules,  brochante  sur  le  tout. 

Brachet  :  d’azur,  à  deux  chiens  braques  courants  d’argent. 

De  la  Motte  :  d’argent,  à  3  écussons  de  gueules. 

De  Limoges  •  d  argent,  à  6  tourteaux  de  gueules 

De  Hautefort  :  d’or,  à  3  forces  de  sable. 

De  Saint-Julien  :  de  sable,  semé  de  billettes  d’or;  au  lion  di 
même,  brochant. 

De  Pikrre-Buffière  :  de  sable,  au  lion  d’or. 

Bartuon  de  Montbas  :  d’azur,  au  cerf  d’or  en  repos  ;  au  che 
éehiqueté  d’or  et  de  gueules  de  3  tires. 

De  la  Roche-Aymon  :  de  sable ,  semé  de  molettes  d’éperoi 
d’or;  au  lion  du  même,  lampassé  et  armé  de  gueules,  brochant. 

D’ Aubusson  :  d’or,  à  la  croix  ancrée  de  gueules. 

De  Losse  :  d’azur,  à  9  étoiles  d’or,  à  6  rais. 

De  Saint-Chamans  :  de  sinople,  à  3  fasces  d’argent  ,  à  l’engrê- 
lure  du  même. 

De  Badefol  :  d’azur,  à  la  croix  d’or,  cantonnée  aux  1  et  h  d’ui 
besant  d’or,  aux  2  et  3  d’une  dent  ou  défense  d’argent,  ensan 
glantée  de  gueules. 


DE  LENTILHAC. 


4  4°  Autre  Antoinette  de  Lcntilhac,  demoiselle  de  Gimel,  léga¬ 
taire  de  Gabriel  de  Lentilhac,  son  oncle,  en  4  63t.  Elle 
épousa  messire  Laurent  de  Reignac. 


XV.  Jean -François  de  Lentilhac,  chevalier,  vi- 
omte  de  Sédières,  baron  de  Brignac,  de  Montamat, 
le  Confolens,  etc.,  seigneur  de  St-Yriex,  de  Mar- 
:illac  et  autres  places,  fut  nommé  capitaine  d’une 
:ompagnie  de  chevau-légers  au  régiment  du  duc  de 
>équv  par  commission  du  24  juin  1655.  Il  fit  cette 
•ampagne  et  la  suivante  sous  M.  de  Turenne,  contre 
es  Espagnols,  dans  les  Pays-Bas.  Ce  général  lui  donna 
in  certificat  de  présence  en  son  armée,  daté  du  camp 
le  Saint-Guislain  le  10  septembre  1656.  Il  mourut 
i  Paris  le  21  décembre  de  la  même  année,  et  fut  in- 
mmé  dans  l’église  de  Saint-Roch.  (  Lettres  de 
VI.  labbé  de  la  Vergne  et  de  M.  Rousse,  curé  de 
Saint-Roch,  du  22  décembre  1656).  Il  avait  épousé, 
>ar  contrat  passé  au  château  de  Sédieres,  en  bas 
Liimosin,  le  29  avril  1647,  devant  Massé,  notaire 
oyal,  Philiberte  de  Sédières,  dame  et  vicomtesse 
ludit  lieu,  fille  et  héritière  de  feu  haut  et  puissant 
seigneur  Charles,  vicomte  de  Sédières,  baron  de 
Irignac,  de  Montamat  et  de  Confolens,  seigneur  de 
Saint-Etienne,  de  Saint-Yriex,  de  la  Farge,  de  Mar- 
:illac,  etc.,  et  de  haute  et  puissante  dame  Susanne 
le  Groin  de  la  Pouvrière,  et  petite-fille  de  Pierre, 
vicomte  de  Sédières,  chevalier  de  l’ordre  du  Roi.  De 
:e  mariage  sont  nés  : 


DE  Skdières  : 

d’azur,  au  chevron 
d’or,  accompagné  de 
3  palme* du  même. 


t°  François-Math urin,  dont  l’article  suit  ; 

2°  François  de  Lentilhac,  mort  jeune; 

3'»  Gabriel  de  Lentilhac,  né  le  20  août  4  655.  Matheline  de  La- 
vaur  de  Gimel,  son  aïeule,  lui  légua,  ainsi  qu’à  son  frère 
aîné  et  à  sa  sœur  Marie-Françoise,  à  chacun  une  somme  de 
2000  livres  ; 

4U  Marie-Françoise  de  Lentilhac,  abbesse  du  monastère  de 
Beaumont,  au  diocèse  de  Clermont,  le  4  4  avril  4  700  ( Gai - 
lia  Christiana ,  t.  II,  col.  4  82  J.  Elle  vivait  encore  en  4  739; 

5°  Françoise  de  Lentilhac. 


XVI.  François- Ma thu ri n  de  Lentilhac,  chevalier, 
vicomte  de  Sédières,  baron  de  Gimel,  deFelzins,  de 


U 


DE  LENTILHAC. 


ur  Courtim  : 

«l  iirgcüi,  ü ii  lion 
salilc,  lanipassé 
armé  de  guellle*. 


Mier,  de  Brignac,  de  Montamat  et  de  Confolens,  sei¬ 
gneur  de  Salvanhac,’  de  Grialou,  de  Saint-Étienne, 
de  Saint-Yriex,  dé  la  Farge',  de  Mareillac  ,  co-sei¬ 
gneur  de  Capdenac  et  autres  places,  est  nommé  avec 
son  frère  et  sa  sœur  dans  le  testament  de  FVançois  V 
baron  de  Lentilhac,  leur  aïeul,  du  22  février  1658 
lequel  leur  assura  la  donation  qu’il  avait  faite  à  leur 
père,  dans  son  contrat  de  mariage  avec  Philibertedi 
Sédières,de  la  moitié  de  ses  biens.  François  Mathurir 
épousa,  par  contrat  passé  au  château  de  Blanat,  pa¬ 
roisse  de  St-Michel  de  Banières,  en  Quercy,  le  2( 
juillet  1681,  devant  Leymonerie,  notaire  royal  (ma 
riage  béni  le  1 1  août  suivant),  Marie-Charlotte  pi 
î  Coustin  du  Masnadau  ,  fille  de  messire  Antoine 
Charles  de  Coustin,  chevalier,  seigneur  du  Masna 
dau  et  autres  places,  et  de  dame  Charlotte  de  Rilhac 
et  nièce  de  messire  Annet  de  Coustin  du  Masnadau 
seigneur  abbé  commandataire  de  l’abbave  de  Notre 
Dame  de  Fontenay,  en  Bourgogne, et  prieur  du  Cha 
zier,  en  Limosin,  lequel  assista  au  contrat  avec  Jo 
sepli  de  Lentilhac,  chevalier,  seigneur  de  Felzins  e 
de  Saint-Bazile  ,  oncle  du  vicomte  de  Sédières.  Ce 
dernier  fit  un  aoccfucl,  en  la  ville  de  Tulle,  le  18  oc 
tobre  1 683,  suivant  àète  passé  devant  Lacoste,  notain 
royal  en  cette  ville,  avec  ses  oncles, •messires Gabrie 
de  Lentilhac,  baron  de  Gimel  et  alitrès  places,  Josepl 
de  Lentilhac,  baron  de  Felzins,  héritier  testamentain 
du  seigneur  de  Saint-Martial,  son  frère,  François  d 
Lentilhac,  chevalier  de  Gimel,  héritier  du  seigneu 
de  Lunan,  autre  François  de  Lentilhac,  seigneur  di 
Charnat,  et  messire  Laurent  de  Reignac,  mari  d’An 
toinette  de  Lentilhac,  au  sujet  de  leurs  droits  suc 
cessifs  paternels  et  maternels, dont  François-Mathurii 
fut  tenu  quitte  moyennant  une  somme  de  8,000  livre 
qu’il  assura  à  chacun  de  sesdits  oncles.  Le  vicomte  d 
Sédières  plaidait  au  parlement  de  Bordeaux  contr 
Jean-François  de  Lentilhac  en  1687.  Il  contribua  ai 
service  du  ban  et  arrière-ban,  représenté  par  Jeai 
de  Rouffignac,  suivant  une  quittance  de  200  livre 
que  lui  donna  ce  dernier,  le  16  mai  1698, pour  ceser 
vice  pendant  ladite  année.  François-Mathurin  sur 


DE  LENTILHAC.  45 

écLit  à  Marie-Charlotte  du  Masnadau,  décédée  avant 
e  8  avril  1720.  11  en  avait  eu  : 

Louis-Marie  de  Lentilhac  ,  chevalier,  marquis  de  Sédières, 
baron  de  Gimcl,  etc.,  né  le  16  septembre  1  685*  marie  avec 
Anne  de  Beyssac  ,  dont  il  n’eut  point  d’enfants  et  qu'il  in¬ 
stitua  son  héritière.  Elle  se  remaiiaen  1730  avec  Bertrand, 
comte  de  Lentilhac  • 

!  2°  François,  VIe  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

|  5°  Gabrielle-Thérèse  de  Lentilhac,  née  le  2  juin  1698. 

XVII. François  dk  Lentilhac,  VIe  du  nom,  cheva¬ 
lier,  dit  le  comte  de  Sédières,  seigneur  du  Feix,  du 
Vergt,  etc.,  né  le  3 1  juillet  1688,  épousa  au  lieu  de  la 
iîouldoire,  paroisse  d’Eyren,  par  contrat  du  10  juil- 
et  1721,  passé  devant  Pinard,  notaire  royal,  Jeanne 
r>E  Boussac,  fille  de  messire  François  de  Boussac,  D>BoclliC: 
hevalier,  seigneur  du  Vergt,  et  de  leu  dame  Marie-  j’*“hVd»«ae«ÏÏÏi0n* 
Susanne  de  la  Borde.  François  de  Lentilhac  fit  son  «te  u  croimnu  <r«r- 
Lestament  le  !  3  juin  1729,  et  voulut  être  inhumé  en  c " 
a  chapelle  Saint-Laurent  de  Sédières,  au  tombeau  de 
ses  prédécesseurs.  Il  institua  ses  héritiers  universels 
sa  femme  et  son  beau-frère  messire  Claude  de 
Boussac,  prêtre,  docteur  en  théologie,  curé  de  Sou- 
feilles,  à  îa  charge  de  remettre  son  hérédité  entière  à 
son  fils  aîné,  auquel  il  substitua  graduellement  ses 
autres  enfants.  Jeanne  de  Boussac  vivait  encore  en 
1 769.  Il  en  avait  eu  : 

1  °  Antoine-Armand-Régis,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Louis-Marie  ,  alias  Louis-Marie-Anne  de  Lentilhac  ,  che¬ 
valier ,  comte  de  Sédières,  seigneur  dudit  lieu  et  autres 
places  ,  chevalier  de  l’ordre  de  St. -Louis  ,  brigadier  des  ar¬ 
mées  du  roi ,  commandant  de  la  partie  du  sud  de  l’tle  de 
Saint-Domingue.  Il  habitait  le  quartier  delà  Petite-Anse, 
paroisse  de  INotre-Dame  de  la  Conception,  lors  du  mariage 
de  Louis-Marie-Joseph  de  Lentilhac  ,  son  neveu,  en  1769. 
i  11  lui  fit  donnation  au  contrat  de  tous  ses  droits  de  légstjme 
dans  les  biens  de  ses  père  et  mère ,  et  le  subrogea  en  son 
lieu  et  place  à  l’acquisition  qu’il  avait  faite  de  dame  Anne 
de  Beyssac,  veuve  de  messire  Bertrand  de  Lentilhac  ,  et  de 
messire  Gabriel-Léonard-Louis  de  Lentilhac,  son  fils,  de  la 
terre  et  vicomté  de  Sédières,  par  contrat  du  29  novembre 
1  764,  passé  devant  Bruzac.  notaire  à  T ulle.  11  se  maria  trois 
fois  :  1  o  avec  demoiselle  Cauvet,  dont  il  n’eut  pas  d’enfants; 

2°  avec  demoiselle  Juchereau  de  Saint  -  Denis  ;  3°  avec 


DE  LENTILHAC. 


Claude- Catherine  du  Four q,  veuve  de  Nicolas  du  Mahaut, 
officier  d’artillerie  ,  et  fille  de  messire  Simon  du  Fourq  , 
écuyer ,  doyen  du  conseil  souverain  au  Port-au-Prince.  Le 
comte  de  Sédières  a  en  pour  enfants  ; 


r, 


Du  second  lit  : 


A.  N....  de  Lentilhac  de  Sédières,  mariée  avec  Constan¬ 
tin  Gravier,  alors  vicomte,  depuis  comte  deVergennes, 
ancien  ministre  plénépotentiaire  de  Louis  XVl  à  Mu¬ 
nich,  maréchal  de  camp  et  capitaine  des  gardes  de  1; 
porte  du  roi  ,  fils  aîné  du  comte  de  Vergennes  ,  ambas 
sadeur  à  Constantinople ,  puis  ministre  des  affaire 
étrangères  sous  Louis  XVI  • 


Du  troisième  lit  ; 

IL  Louis-Joseph  ,  comte  de  Lentilhac  de  Sédières,  né 


9  octobre  t774,  marié  avec  N....  Gravier  de  f^ergen 
ries ,  fille  de  Louis-François  Gravier  ,  vicomte  de  Ver 
gennes,  maréchal  de  camp  (frère  du  comte  Constant! 
de  Vergennes  )  ,  et  de  Claire  Pinel  de  la  Palun  ,  moi 
sans  postérité  ; 

3*  Louis,  dit  l’abbé  de  Lentilhac,  comte  de  Lyon,  dignilait 
du  chapitre  de  Remiremont,  mort  en  émigration  à  Fri 


bourg  ; 

4°  Marie-Eléonore  de  Lentilhac  ,  abbesse  du  monastère  < 


Maux  ; 

5®  Marie-Louise  de  Lentilhac,  abbesse  de  Beaumont  ; 

6o  Marie-Anne  de  Lentilhac  ,  abbesse  de  Brageac  ; 

7°  Victoire  de  Lentilhac  ; 

8°  Adrienne-Marie-Frauçoise  de  Lentilhac,  abbesse  de  Vi 

XVIII.  Antoine-Armand-Régis  de  Lentilhac,  ch 
valier,  comte  de  Sédières ,  épousa  avec  dispense 
Rome  et  par  contrat  passé  àFeyx,  paroisse  de  Ch 
pagnac-la-Nouaille,  en  bas  Limosin,  le  22  juin  1 1 


devant  Pinardel  et  Lalle,  notaires  royaux,  Léonai 
Gabrielle  de  Meillars  de  la  Verniolle,  fille  de 
i;  messire  Henri  de  Meillars,  écuyer,  seigneur  de  la\ 
,!  niolle  et  de  dame  Victoire  de  Lentilhac.  Ce  con 


db  Meii.làks  : 
d’or,  à  3  pals  de  guen- 
Jei ,  chacun  chargé 
de  3  étoiles  d’argent. 


fut  passé  en  présence  de  messires  Jean  et  Étienne 
Cardaiilac,  écuyer,  habitant  au  château  de  la  Nouai 
paroisse  de  Champagnac,  et  signé  ainsi  Lentilhac 
la  Verniolle,  de  Boussac  de  Sédières,  Meillars  d< 
Verniolle,  de  Sédières,  de  Lentilhac,  l’abbé  de  C 
daillac,  de  Cardaiilac,  de  Sédières,  de  Mareille,  l  a 


DE  LENT1LHAC. 


47 


ie  Sédières,de  BoussacdeVert,  le  chevalier  de  la  Ver- 
niolle,  le  IVIas  de  Meillars,  l’abbé  de  Montaignac, 
e  Montaignac,  etc.,  etc.  Léonarde-Gabrielle  de  Meil- 
irs  était  veuve  lors  d’un  accord  sous  seings-privés 
u’elle  passa  avec  Jeanne  de  Roussac,  sa  belle-mère, 
e  G  juillet  1749.  Elle  ne  vivait  plus  en  1769,  e  gavait 
aissé  un  fils  qui  suit, 

XIX.  Louis-Marie-Joseph,  comte  de  Lentiliiac 
>e  Sédières,  né  le  31  décembre  1745,  entra  dans  les 
nousquetaires  gris  de  la  garde  du  roi  au  mois  de  fé¬ 
vrier  1763,  et  fut  nommé,  par  commission  du 
>4  mars  1774,  capitaine  à  la  suite  du  régiment  de 
Vailles,  cavalerie,  pour  profiter  d’un  bon  d’exempt 
>u  de  sous-lieutenant  des  gardes  du  corps  du  roi, 
ompagnie  de  Noailles.  11  fut  fait  premier  aide- de- 
amp  du  maréchal  de  Mouchy,  commandant  en  chef 
;n  Guienne,  en  1776,  lieutenant-colonel  en  1779  et 
dievalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis.  Élu  député  aux 
îtats-généraux  du  royaume  en  1789,  il  se  retira  à 
époque  de  la  réunion  des  ordres,  avec  l’agrément 
le  ses  commettants,  alla  se  réunir  en  Gévaudan  aux 
royalistes  commandés  par  M  d’Apchier,  et  de  là  se 
rendit  à  Coblentz  en  août  1791,  comme  commissaire 
4e  la  noblesse  des  bailliages  de  haut  et  bas  Lirnosin 
>rès  de  son  altesse  royale  le  comte  de  Provence.  Les 
)rincesle  nommèrent  officier  supérieur  avec  rang  de 
colonel  dans  la  première  compagnie  noble  d’ordon¬ 
nance  le  1er  mai  1792.  Pendant  cette  campagne  il 
commanda  la  6e  brigade.  En  1795,  il  fut  nommé  pour 
accompagner  Monsieur  en  France,  et  se  trouva  à 
Quiberon  et  à  l’Ile-Dieu.  11  fut  promu  au  grade  de 
imaréchal-de-camp  le  1er  janvier  1798,  pour  prendre 
(rang  du  1er  juillet  1794.  Le  comte  de  Lentilhac- 
iSédières  est  mort  à  Londres  le  12  juin  1801.  Il  avait 
épousé,  par  contrat  passé  au  couvent  de  Vie,  près 
Capdenac,  le  9  août  1769,  devant  Gaussé,  notaire 
royal  de  la  baronnie  de  Capdenac,  Charlotte-Cécile 
Cassàigjses  de  la  Nusse,  fille  de  rnessire  Bernard 
Cassaignes  de  la  Nusse,  écuyer,  ancien  capitaine  de 
cavalerie,  commandant  des  quartiers  du  Limbe, 


Cassaicnbs 

DB  LA  .\lJS8H  : 


48  DE  LENTILHAC. 

Port-Margot,  Borgne  et  Plaisance  au  Cap  Frauçai: 
lie  de  Saint-Domingue,  et  de  feu  dame  Ansel.  Louis 
Marie-Joseph  avait  fait  ses  preuves  pour  les  honneur 
de  la  cour  au  mois  de  mars  1782(1).  De  son  mariag 
sont  issus  : 

1°  Alexandre  Louis-Marie- Anne,  comte  de  Lentilhac  de  S< 
dières,  reçu  chevalier  de  l’ordre  de  Malte  le  12  juin  1  780 
non  marié  ; 

2°  Jeanne  de  Lentilhac  de  Sédières,  mariée  à  Louis  de  Pas 
sefond ,  baron  de  Carbonat. 

COMTES  ET  MARQUIS  DE  LENTILHAC.  " 

XV.  François  de  Lentilhac,  VIe  du  nom,  cheva 
lier,  seigneur  de  Lentilhac,  de  Bétut,  de  Nonars  i 
autres  places,  fils  puîné  de  François  Ve  du  nom,  b: 
ron  de  Lentilhac,  de  Felzins,  de  Gimel,  de  Mier,  etc 
et  de  Matheline  de  Lavaur,  baronne  de  Gimel,  fi 
connu  dans  sa  jeunesse  sous  le  nom  de  chevalier  t 
Gimel.  Il  naquit  vers  1640,  et  fut  légataire  particule 
de  son  père  le  22  février  1658.  Il  fit  un  accord  avt 
Mathurin  de  Lentilhac,  vicomte  de  Sédières,  son  n< 
veu,  le  18  octobre  1683,  et  s’allia,  par  contrat  pas! 
au  château  de  Bétut,  paroisse  de  Chenaillers,  en  L 
mosin,  le  5  juin  1685,  devant  Daudubert,  notaii 
royal,  avec  Gabrielle  de  Gimel,  veuve  de  messi] 
'“"■clé  d’argent  et  Alexandre  duMartret,  écuyer,  seigneur  de  Bétut,  < 

d’azur,  de  10  pièces:  .  T  J  u  ,  T  ... 

a  ia  bande  de  gueu-  Nonars  et  autres  lieux.  Le  seigneur  de  Lentilhac  c 
le* tout! 001,8,1,8  *ur  nommé  dans  deux  jugements  du  bureau  des  financ 
de  Montauban  des  27  mai  et  17  novembre  1698,  q 
le  maintiennent  contre  les  prétentions  du  fermier  < 
domaine  de  cette  généralité  en  la  mouvance  des  terr 
de  Felzins  et  de  Lentilhac.  François  de  Lentilh 


(t)  Voir  ces  preuves  dans  le  dépôt  de  l’ancien  cabinet  du  l 
Esprit,  à  la  Bibliothèque  royale  (il  en  existe  une  expédition  d; 
les  archives  de  la  famille).  Ses  états  de  services  ,  tirés  des  regist 
déposés  au  ministère  de  la  maison  du  roi,  4e  cahier  des  extraits 
mémoires  et  demandes,  p.  58,  n°  H  31 ,  et  reg.  29,  p.  23,  ont 
certifiés  par  le  directeur  général  du  ministère  de  la  maison 
roi ,'  ayant  le  portefeuille,  comte  de  Pradel,  le  7  octobre  t8t9. 


DE  LENTILHAC.  49 

noumt  à  Verdun,  colonel  en  second  du  régiment  du 
>rince  Charles  de  Lorraine,  mestre  de  camp  de  cava- 
erie,  brigadier  des  armées  du  roi,  et  chevalier  de 
'ordre  de  Saint-Louis,  Gabrielle  de  Gimel  fit  son 
estament  olographe  à  Bétut  le  28  janvier  1734,  tes- 
ament  déposé  le  même  jour  en  l’étude  de  Pierre 
3ourdis,  notaire  royal,  et  ouvert  après  la  mort  de 
:ette  dame  le  1er  mai  1769.  Elle  voulut  être  inhumée 
;n  un  tombeau  de  la  chapelle  qu’elle  avait  dans  l’é¬ 
glise  de  Chenaillers.  Anne  de  Beyssac,  marquise  de 
5édières,  veuve  de  messire  Bertrand,  comte  de  Len- 
ilhac,  fut  instituée  son  héritière  universelle,  à  la 
charge  de  transmettre  son  hérédité  entière  et  sans 
distraction,  à  la  fin  de  ses  jours, à  messire  Léonard  de 
Lentilhac,  fils  aîné  dudit  Bertrand.  Du  mariage  de 
François  VI  de  Lentilhac  et  de  Gabrielle  de  Gimel 
étaient  provenus  : 

,  1  o  Louis-François  de  Lentilhac  chevalier,  seigneur  dudit  lieu 

et  autres  places.  Une  ordonnance  du  bureau  des  finances 
de  la  généralité  de  Montauban ,  du  3  septembre  1725  ,  le 
déchargea  de  l’assignation  qui  lui  avait  été  donnée  pour  ren- 
]  dre  hommage  au  roi  à  raison  des  fiefs,  rentes  et  biens  nobles 
:  qu’il  possédait  dans  les  lieux  de  Saint- Jean-de-Mirabel,  de 

\  Saint-Félix,  de  Lunan,  et  autres  dépendants  de  la  châtel¬ 
lenie  et  justice  de  Lentilhac,  attendu  que  cette  châtellenie 
relevait  de  l’abbaye  de  Figeac.  «  Ladite  ordonnance  rendue 
»  sur  le  vu  de  l’extrait  du  don  fait  par  Pépin ,  roi  de 
»  France  ,  à  l’abbaye  de  Figeac  en  755  (l)  ;  des  lettres  de 
|j  »  confirmation  d’icelui  par  Philippe  de  Valois,  de  l’an  1  344  ; 

»  de  l’hommage  rendu  par  Déodat  de  Lentilhac,  en  i  355  ; 
»  des  reconnaissances  consenties  par  les  emphytéotes  de  di- 
i>  vers  fiefs  situés  dans  les  lieux  de  Lunan,  St-Jean  de  Mira- 
»  bel  et  St-Félix  en  faveur  des  héritiers  de  messire  François 
»  (IV)  de  Lentilhac,  seigneur  dudit  lieu  et  autres  places,  des 
»  1  3  septembre  1623  et  31  mars  1 625;  ensemble  de  la  copie 
S  »  du  jugement  rendu  par  le  bureau  des  finances  dudit  Mon- 

»  tauban,  au  profit  de  l’abbé  de  Figeac,  du  17  novembre 
»  1 6  98, qui  maintient  ledit  abbé  dans  la  mouvance  de  ladite 
»  terre  de  Lentilhac,  et  autres  pièces  justificatives  du  refus 
»  que  ledit  seigneur  de  Lentilhac  faisait  de  rendre  au  roi 


(1)  Il  y  a  ici  erreur,  non  de  fait,  mais  d’époque,  l’abbaye  de 
Figeac  ayant  été  fondée  en  838,  par  Pépin  Ier,  roi  d’Aquitaine. 
(Voir  une  note  sur  cette  fondation  p.  2). 


4 


50 


DE  LENTILHAC. 


»  l’hommage  qu’on  lui  demandait  pour  ladite  seigneurie  de 
»  Lentilhac.  »  {Expédition  sur  parchemin,  signée  Mouli¬ 
net,  greffier  en  chef).  Louis  -François  mourut  avant  l’année 
1  730,  sans  postérité  • 

2°  Bertrand,  qui  a  continué  la  descendance;  i 

3°  François  de  Lentilhac,  chevalier,  capitaine  au  régiment  de 
Beaucaire  en  4  734  ; 

4°  Gabrielle  de  Lentilhac,  épouse  de  Joseph  de  la  Brue,  sei¬ 
gneur  de  Noisières. 

XVI. Bertrand deLentilhac, chevalier, comte  deLen- 
tilhac, baron  de  Felzins,  seigneur  de  Bétut,  de  Nonars 
et  autres  places,  capitaine  au  régiment  du  prince  de 
Turenne,  cavalerie,  épousa,  par  contrat  passé  au  ch⬠
teau  de  Gimel  le  19  février  1730,  devant  du  Bech, 
notaire  roval  à  Corrèze,  dame  Anne  de  Beyssac,  vi- 
aargenr  ri  atbrc  comtesse  de  Sédières,  baronne  de  Gimel,  veuve  de 
îi«Ï!7pwché!u,!êmess^re  Louis-Marie  deLentilhac.  chevalier,  seigr. 
colombe  d’argent-  marquis  de  Sédières,  baron  de  Gimel,  et  Bile  de  feuH 
messire  Joseph  de  Beyssac, écuyer, seigneur  duditlieu, 
et  de  dame  Marie  le  Comte  de  Mousseau.  Anne  de 
Beyssac  restée  veuve  de  Bertrand  deLentilhac  avant 
Tannée  1734,  lui  survécut  longtemps  et  fit  deux  tes¬ 
taments  au  château  de  Lentilhac  les  57  février  1769 
et  13  juin  1776,  ce  dernier  reçu  par  Vaissié,  notaire 
royal.  Ses  enfants  furent  : 

4°  Gabriel-Léonard-Louis,  dont  l’article  suit;  I 

2°  François  de  Lentilhac,  baron  de  Lentilhac  et  de  Gimel, 
seigneur  de  Bétut,  né  le  24  février  4  734,  capitaine  de  cava¬ 
lerie  dans  le  régiment  de  Marcieu  eu  4  76 1 ,  puis  dans  Royal- 
Pologne  en  1 769,  chevalier  de  l'ordre  de  St-Louis,  mort  en 
émigration  ; 

3°  Isabeau  de  Lentilhac,  née  le  4  7  mai4  732. 

XVII.  Gabriel-Léonard-Louis  de  Lentilhac  ,  che¬ 
valier,  comte  de  Lentilhac,  baron  de  Felzins,  seigneur 
de  Vie,  de  Saint-Félix,  de  Capdenac  et  autres  places, 
commissaire  de  la  noblesse  de  la  province  de  Quercy 
et  membre  de  l’administration  provinciale  de 
Guienne,  né  le  16  février  1731  ,  décédé  en  1801, 
avait  épousé,  par  contrat  du  9  janvier  1758,  passé 
devant  Pechmeja,  notaire  royal  à  Villefranche  en 
Rouergue  (mariage  béni  le  5  février  suivant),  Mari*4- 


51 


DE  LENTILHAC. 

Loiiise-Svlvestre  de  Eruzy  de  Marcillac,  fille  de  °r'C«r*r: 

L  ,  J  .  .  .  T  .  i|  écarieic,  aux  1  et  4 

îaut  et  puissant  seigneur  inessire  Jean- Armand  dedw,  a  3  .oses 
Cruzy  de  Marcillac,  chevalier,  comte  de  Marcillae^r^T’^r's6 et *5 
jaron  de  Mels,  seigneur  de  Savignac,  de  Colombes, ï 
le  la  Barthe,  d’Ampare,  de  Lieucamp  et  autres^'*- 
daces,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Marcillac, 
cavalerie,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  et 
Je  défunte  haute  et  puissante  dame  Anne-Elisabeth 
de  Corn  d’Ampare.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

il  1°  François -Charles,  dont  l’article  suit  j 

I  2°  Louis-François-Dominique  ,  chevalier,  puis  vicomte  de 

\  Lentilhac,  né  au  château  de  Lentilhac  le  25  janvier  1762. 

!  Il  entra  cadet  au  régiment  Royal-Pologne ,  cavalerie,  le  4 

avril  1778,  et  y  fut  fait  successivement  sous-lieutenant  le 
21  septembre  1781,  lieutenant,  puis  capitaine  le  8  février 
1 786.  11  émigra  le  1 1  août  1 791 .  et  aprèsavoir  fait  la  cam¬ 
pagne  de  1792  à  l’armée  des  princes  français,  comme  sous- 
j  aide-major  deschevau  légers  de  la  garde  ordinaire  du  roi,  il 

entra  maréchal  des  logis  dans  la  cavalerie  noble  d’Etienne 
Damas,  et  y  fit  en  cette  qualité  et  comme  officier  les  campa- 

II  gnesde  1 794  et  1795.  Il  rejoignit  l’armée  deCondé  avec  ce 

|  corps,  et  y  fit  comme  capitaine  (chef  d’escadron)  d’une 

compagnie  \le  hussards  au  meme  régiment  les  campagnes 
|  de  1796  et  1797.  Il  passa  officier  dans  le  régiment 

jj  noble  à  cheval  du  duc  d’Angoulême,  à  sa  formation  en 

3  Russie ,  et  y  remplit  les  fonctions  d’adjudant  d’escadron 

pendant  la  campagne  de  1799,  et  celles  de  sous-aide  major 
pendant  les  campagnes  de  1800  et  1801.  Un  certificat 
donnéà  Rein,  en  Styrie,  par  S.  A.  R.  le  duc  d’Angoulême 
le  22  février  1801  (l),  porte  que  le  vicomte  de  Lentilhac 
s’est  trouvé  dans  ces  différentes  campagnes  à  toutes  les 
affaires,  et  s’y  est  distingué  par  ses  talents  militaires  et  la 
|  valeur  la  plus  brillante.  Au  retour  des  Bourbons  il  fut  créé 

maréchal-de-camp.  Il  accompagna  S.  A.  R.  le  duc  d’An 
goulême  dans  le  midi  lors  de  l’invasion  de  Bonaparte,  en 
mars  1815,  et  le  suivit  en  Espagne.  Le  prince  le  nomma 
commandant  du  département  desHautes-Pyrenées,  et  pro¬ 
visoirement  commandant  civil  et  militaire  de  ce  départe- 
1  ment  et  de  celui  du  Gers,  par  ordonnance  datée  de  Puy- 

cerda,  le  12  juillet  1815.  Le  roi  Louis  XVIII  le  confirma 
dans  le  commandement  du  département  des  Hautes-Pyré¬ 
nées  par  lettres  de  service  du  1 4  janvier  1816,  et  le  nomma 


(l)  Les  services  et  campagnes  du  vicomte  de  Lentilhac  sont  en¬ 
core  attestés  par  un  certificat  du  prince  de  Condé,  daté  du  quar 
ier  général  de  Feistritz,  le  27  avril  1801, 


FAM I LY  HIStORŸ  IJ  SB  ARY 
«  35  ncrtH  v  ■  "<:z 

fl  P,  A  LT  LAKE.CITY,  U  T  AH  841 5C 


52 


DE  LENTILHAC. 


lieutenant  (le  roi  des  places  de  Charlemont  et  deGivet  1 
7  octobre  1818.  Il  fut  fait  officier  de  la  Légion-d’ Honneur  1 
1  er  octobre  1821  ,  commandeur  de  l’ordre  de  Saint-Loui 
le  8  août  1825,  lieutenant-géne'ral  des  armées  du  roi  e 
membre  du  conseil  royal  des  Invalides.  11  est  mort  san 
enfants  le  24  janvier  1829  ; 

3°  Gabriel-Joseph-Félicité,  baron  deLentilhac,  néle1erjan 
vier  1763,  au  château  de  Lentilhac,  officier  au  régiment  d 
Forez,  infanterie,  en  1785.  Il  fut  tué,  en  1792,  en  s’oppo 
santà  l’insubordination  d’un  bataillon  de  son  régiment.  ] 
n’était  pas  non  plus  marié  ; 

4»  Anne-Armande  deLentilhac,  née  au  château  de  Lentilha 
le  11  septembre  1  759,  épouse  du  comte  V alon  de  Saint 
Hippoly  te.  j 

XVIII  François-Charles,  marquis  deLentilhac 
né  au  château  de  Lentilhac  le  25  octobre  1760,  fi 
institué  héritier  universel  d’Anne  de  Beyssac,  so 
aïeule.  Il  entra  volontaire  dans  le  régiment  Roya 
Pologne  ,  cavalerie,  le  24  avril  1775  ,  y  fut  fait  suc 
cessivement  sous-lieutenant  à  la  suite  le  10  aoi 
1777  ,  lieutenant  en  pied  le  8  août  1779,  puis  cap 
taine.  11  émigra  en  1791  et  fit  toutes  les  campagne 
jusqu’au  licenciement  général  en  1801.  Il  fut  reç 
chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis  le  meme  jot 
que  le  vicomte  de  Lentilhac,  son  frère,  par  le  prin< 
de  Condé,  à  Memmingen  le  7  août  1796.  Le  ma 
quis  de  Lentilhac,  ancien  officier  supérieur  de  c 
valerie,  fut  nommé  inspecteur  des  gardes  national 
du  département  du  Lot  en  1815.  11  est  décédé  c 
château  de  Lentilhac,  le  24  janvier  1827.  Il  avt 
épousé,  par  contrat  passé  à  Aurillac,  le  21  novei 
bre  1785,  devant  Delsuc  et  son  collègue,  notair 
royaux  de  cette  ville,  contrat  où  il  fut  assisté 
ses  père  et  mère,  Marie-Claude-Françoise-Angéliq 
de  Fraissy  de  Veirac,  fille  de  très-haut  et  très-pu 
ïa^nTVÆe^eSant  seigneur  messire  François-Guillaume  de  Frais 
d’unPlecroïss“itUTade de  Veirac,  chevalier,  seigneur  de  Veirac  et  autr 
^rÎThàr-é  de  ?  co.^eux>  niestre  de  camp  de  cavalerie,  chevalier 
Suiiies d’ôr.  l’ordre  de  Saint-Louis,  et  de  feu  dame  Jeanne  < 
Beauclair.  Leurs  enfants  furent  : 


1°  Louis-Victor  dont  l’article  suit  ; 


DE  LENTILHAC. 


63 


2°  Marie-Louise-Françoise-Sylvestre  ,  marquise  de  Lentilhac 
née  le  1  5  septembre  1  78  6,  chanoinesse  du  chapitre  royal  de 
Sainte-Anne  de  Munich  ; 

3°  Anne-Françoise-Armande  de  Lentilhac,  morte  jeune. 

XIX.  Louis-Victor,  marquis  de  Lentilhac,  né  au 
château  de  Lentilhac  le  3  mars  1790,  capitaine  au 
corps  royal  d’état-major,  chevalier  de  la  Légion- 
d’Honneur  et  de  l’ordre  de  Saint-Ferdinand  d’Es¬ 
pagne,  ancien  aide-de-camp  du  marquis  de  Cler¬ 
mont-Tonnerre  ,  ministre  de  la  guerre,  et  du  ma¬ 
réchal  comte  de  Bourmont,  fut  élu  député  par  le 
grand-collège  du  département  du  Lot  au  mois  de 
juillet  1830,  et  n’a  pas  siégé.  lia  épousé,  1°  par 
contrat  du  22  juillet  1821 ,  Joséphine-Cécile  de  Ma-  de  Mabescot. 
rescOt,  décédée  le  21  novembre  1822,  fille  unique ^ani,  au  î  coupé 
d’Armand  -  Samuel ,  comte  de  Marescot,  pair  delL^Se",  et  d"ar- 
F rance,  lieutenant-général ,  grand’croix  de  Tord  fable  ;  au  2  d’argent 
de  la  Légion-d’Honneur,  commandeur  de  l’ordre  gUfaulcer"'xancréede 
de  Saint-Louis ,  ancien  premier  inspecteur  général 
du  génie,  et  de  dame  Cécile- Françoise -Charlotte 
Rosalie  de  Thiezac;  2°  par  contrat  du  14  janvier 
1830,  Anna  de  Boulliette,  fille  de  Félix-Édouard-  ^  de  bocluet™  : 
Michel  de  Boulliette,  et  de  dame  Alexandrine-Aga  or,  surmonté  d’u- 
the  Adrienne  de  Bertrand  de  Beaumont.  Le  marquis"' 
de  Lentilhac  a  eu  : 

te  d’une  gerbe  d’or. 

Du  premier  lit  : 


1°  Cécile-Marie  de  Lentilhac,  morte  en  bas  âge; 

Du  second  lit  : 

2°  Gaston -Félix-Charles- Victor  de  Lentilhac,  né  à  Paris  le  20 
septembre  4  831; 

3°  Marie-Alexandrine  de  Lentilhac,  née  à  Paris  le  2  mai 
1833; 

*  Marthe-Anne-Alexandrine  de  Lentilhac,  née  à  Paris  le  12 
février  1837. 


ADDITIONS  ET  CORRECTIONS. 

P.  10,  sixième  ligne  de  la  note  Sienensibus ,  lisez  ; 
Senensibus ,  conformément  au  texte. 


DE  LENTILHAC. 


P.  12,  article  3e  d’Aimerique  de  Lentilhac.  L’actf 
du  3  juillet  1278,  où  interviennent  les  principales  fa¬ 
milles  nobles  de  Figeac  et  des  terres  voisines,  n'esi 
point  une  garantie  de  la  dot  de  ladite  Aimerique  dt 
Lentilhac,  ce  sont  les  dons  de  noces  offerts  par  cha¬ 
cun  de  ces  seigneurs  à  la  mariée,  et  qui  montaient  i 
une  somme  considérable  indépendamment  des  900C 
sous  de  bons  cahorsins  que  son  père  lui  avait  consti¬ 
tués  en  apport  de  dot. 

P.  31.  Amalric  de  Lentilhac  a  eu  pour  troisièmi 
fils  de  son  mariage  avec  noble  Delphine  de  Castelpers 

3  Gabriel  de  Lentilhac,  clerc.  11  étudia  à  Paris  pendan 
deux  ans,  puis  à  Toulouse  pendant  21  mois.  En  1540,  i 
plaidait  contre  son  frère  aîné  pour  la  part  qui  lui  revenai 
dans  les  successions  de  ses  père  et  mère. 

P.  33.  L’art.  50  doit  être  rétabli  comme  il  suit  : 

5°  Hélène  de  Lentilhac,  novice  au  monastère  de  Vie.  Elle  n 
fit  pas  profession  et  se  maria  avec  noble  Etienne  de  Mont 
ratier ,  seigneur  de  Favols.  Elle  en  eut  entre  autres  en 
fants  un  fils  que  François  de  Lentilhac,  père  de  ladite  Hé 
lène,  substitua  à  son  fils  François,  par  testament  du  6  ma 
1567,  dans  le  cas  où  ce  dernier  décéderait  sans  enfants,  î 
la  condition  de  porter  le  nom  et  les  armes  de  Lentilhac 
Au  défaut  du  fils  d’Hélène  de  Lentilhac,  ce  fut  un  enfan 
mâle  de  Françoise  de  Lentilhac,  son  autre  fille,  épouse  d 
noble  Christophe  de  Gribault,  qui  fut  appelé  à  recueillii 
cette  substitution  sous  les  mêmes  charges. 

Même  page,  ligne  lre,  au  lieu  de  16  mai,  lisez  ( 
mai. 

Même  page,  ligne  20,  en  remontant.  N . de  Gri¬ 

bault,  mariée  avec  noble  Gabriel  Giscard  ;  lisez  :  Gi 
berte  de  Gribault,  mariée  avec  noble  Gabriel  dt 
Giscard. 

P.  40,  ligne  9,  article  4°  : 

4°.  Bertrand  de  Lentilhac  de  Gimel,  lieutenant-colonel  di 
régiment  de  Rennepont,  cavalerie;  après  ces  mots:  11  mou 
rut  après  l’année  1698,  ajoutez ,  sans  enfants  de  son  ma¬ 
riage  avec  Barbe  Gervaise,  veuve  de  Philippe  de  Gondre 
court,  seigneur  de  Rouvrois  et  fille  de  Nicolas  Gervaise^ 
seigneur  de  Maizcy,  conseiller  d’état  etprésident  en  la  coui 
souveraine  de  Nancy.  ( Dict .  des  Gaules  et  de  la  France , 
par  l’abbé  Expilly.  t.  III,  p.  619.) 


MASSIF  DES  CARREAUX , 

en  Normandie. 


Ahmes  :  d'azur,  a  une  muraille  crénelée 
de  4  pièces  d'argent ,  maçonnée  de 
sable. 

L’écu  timbré  d’un  casque  de  front  sommé 
d’un  bourlet  et  orné  de  lambrequins 
d’azur  et  d’argent. 

Les  titres  et  documents  produits  par  cette  famille 
établissent  ainsi  sa  filiation. 

I.  Louis  Massif  (1) ,  né  en  la  paroisse  de  Paluel , 
hameau  de  Janville,  vers  le  milieu  du  XVIe  siècle, 
laissa  de  son  mariage  avec  Susanne  Dàmpierre  , 
entre  autres  enfants  : 

1°  Nicolas,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Marguerite  Massif,  mariée  peu  avant  l’année  1599,  avec 
Nicolas  de  Rechignevoisin  (2),  écuyer,  seigneur  de  Monts, 
fils  de  Bernard  de  Rechignevoisin,  écuyer ,  seigneur  des 
Loges,  gentilhomme  de  la  bouche  du  duc  d’Alençon,  paraît 
avoir  été  fille  de  Louis. 

IL  Nicolas  Massif,  possesseur  de  terres  au  hameau 
du  Tôt,  laissa  deux  fils  : 


(1)  On  trouve  quelquefois  le  nom  écrit  le  Massif. 

(2)  Archives  de  la  maison  de  Rechignevoisin. 

1 


Dàmpibrhb. 


MASSIF  DES  CAR f; FAUX.- 


Caillot 

DES  PoMKARFS  ’ 
d’azur, à  2  épées  d'a  •- 
geni,  garnies  d’or, 
passées  en  sautoir  , 
cantonnées  en  chef 
«l’une  caille  d’or,  en 
-flânes  de  2  étoiles 
d’argent,  et  eu  poin¬ 
te  d’un  croisant  du 
même. 


2 

I<>  Charles,  dont  on  va  parler; 

2°  Jean  Massif,  prêtre,  curé  de  Berneval,  mort  en  1711. 

III.  Charles  Massif  ,  écuyer,  sieur  des  Carreaux, 
officier  de  cavalerie,  garde  du  corps  de  la  reine  Anne 
d’Autriche,  servit  pendant  trente-deux  ans  et  se  re¬ 
lira  avec  des  lettres  de  vétérance.  Il  prit  le  surnom 
des  Carreaux  d’un  terroir  qu’il  possédait  au  bord  de 
la  mer  avec  le  manoir  du  Tôt,  hameau  dépendant 
alors  de  la  paroisse  de  Saint-Sylvain.  Il  en  est  fait 
mention  dans  des  aveux  rendus  à  la  châtellenie  d’En- 
glesqueville  et  à  la  baronnie  de  Viîtefleur.  11  avait 
épousé  Marie-Perrine  Caillot  des  Pommares.,  fille 
de  messire  Thomas  Caillot  des  Pommares  ,  écuy*  r  , 
chancelier  héréditaire  au  parlement  de  Normandie. 
Charles  Massif  acquit  des  biens  fonds  situés  à  St.-Va- 
lery-en-Caux,  d’Adrien  de  Montblaru,  écuyer,  sieur 
du  Petit-Boval,  par  acte  passé  devant  Bobert  Auvray, 
tabellion  en  la  baronnie  et  haute  justice  de  Vittefleur, 
du  20  octobre  1676,  et  divers  héritages  situés  dans 
les  paroisses  d’Ingouville  et  de  Saint-Sylvain.paracte 
du  31  décembre  1700,  passé  devant  Guillaume  Bouye^ 
notaire  et  tabellion  royal  à  St-Valery-en-Caux  (  Orig. 
en  parchemin  ).  Il  mourut  le  10  août  1705,  laissant 
un  fils,  Thomas  qui  suit. 

IV.  Thomas  Massif  des  Carreaux,  écuyer,  lieute¬ 
nant  d’infanterie,  garde  de  la  porte  du  roi  Louis  XIV 
entra  au  service  le  20  juillet  1692,  et  paraît  d’aprèî 
plusieurs  titres  ne  Bavoir  pas  quitté  jusqu’à  sa  mort 
Il  fit  enregistrer  ses  armes  à  X Armorial  général  dit 
France ,  généralité  de  Houen,  élection  deCaudebec 
(  fol.  1133,  n°  343  ).  11  acquit  des  héritages  en  la  pa¬ 
roisse  d’Ingouville,  par  acte  du  24  mars  1712,  passi 
devant  Simon  d’Authemare,  notaire,  garde-note  du  ro 
à  St-Valery-en-Caux,  et  prit  en  fief  une  maison  situé< 
à  Fécamp  et  provenant  de  la  succession  de  Catherin» 
le  Picard,  par  acte  passé  devant  Michel  Petit,  notair 
en  la  sergenterie  de  Bacqueville  ,  le  8  mars  1719 
(Origin.  enparchemin).  Thomas  Massif  des  Carreau 
mourut  le  25  mai  1736.  11  avait  épousé,  par  contra 


MASSIF  DES  CARREAUX. 


3 


1 10  avril  1698,  passédevant  Jean  Leclerc,  tabellion 

iyal  à  Montivilliers,  Marie-Anne  le  Normand  ,  fille  lr  normand: 

î  Thomas  le  Normand,  créé,  en  1696,  major  héré-3“zrur’ aScoqu,llw 

taire  de  la  milice  de  la  ville  de  Fécamp.  De  ce  ma- 

age  sont  issus  : 

Charles  Massif,  1 

i  i  i  }  morts  en  bas  âge  ; 

2°  Pierre-Roland,  J  &  * 

3°  Thomas  Massif  des  Carreaux,  écuyer,  né  en  1710,  reçu  en 
i  1757  conseiller  du  roi  auditeur  en  la  cour  des  comptes, 

-  aides  et  finances  de  Rouen.  Il  se  retira  après  vingt-cinq 
j  ans  d’exercice  avec  le  titre  de  conseiller  honoraire.  (Ta¬ 
bleau  de  la  ville  de  Rouen ,  1775,  dans  lequel  lui  et  son 
frère  sont  mentionnés  au  rang  des  nobles.)  Il  mourut  céli¬ 
bataire  en  celte  meme  année,  et  eut  pour  héritier  son  frère 
Michel  ; 

4°  Michel,  qui  suit  ; 

S»  Charles  Massif  des  Carreaux,  avocat  au  parlement  en  1  740, 
mort  célibataire  en  1776  ; 

5  6°  Marie- Anne  Massif,  mariée  à  M.  le  Duey  ; 

7°  Rose  Massif,  religieuse  au  couvent  des  Annonciades  • 

8°  Marguerite  Massif,  épouse  d’Adrien  du  Teurtre  de  Dro- 
j  zay,  aïeul  de  M.  Louis  du  Teurtre,  chevalier  de  la  Légion- 
d’Honneur,  maire  de  la  ville  de  Saint-Valéry  en  Caux. 

V.  Michel  Massif  des  Carreaux,  écuyer,  né  en 
714,  successivement  échevin,  maire  et  conseiller 
a  roi  ,  prévôt  de  la  ville  de  Fécamp  ,  épousa  ,  en 
741,  par  contrat  signé  de  deux  membres  de  la  fa¬ 
ille  de  Coqueromont,  Catherine  Hanin,  fille  ded,arg(>”A3ÙNciie„on 
essire  Nicolas  Hanin,  conseiller  et  procureur  du Jn “de °2 Kt 
à  en  l’élection  de  Montivilliers,  et  petite-fille  de  d®intSend>uSe  haie  ou 
icques  Hanin  de  Sainte-Marie,  écuyer,  officier  dans  u  buisson  du  même 

grande  fauconnerie  en  1685  ,  lequel  était  aussi 
jre  de  Susanne,  mariée  à  Jean  de  Sermentot ,  de 
rancois  Hanin,  sieur  de  Baumare,  officier  commen- 
jl  de  la  maison  du  roi,  et  de  N...  Hanin,  mariée 
rec  Etienne-Grégoire  Isabelle,  écuyer,  conseiller- 
ipporteur  du  point  d’honneur  de  la  ville  du  Havre, 
u  mariage  de  Michel  Massif  des  Carreaux  et  de  Ca- 
îerine  Hanin  sont  issus  : 

1°  Michel-Désiré-Charles,  dont  l’article  suit; 

2°  Jean-Thomas  Massif,  né  en  1  747.  Exclu  comme  suspect  du 


4 


massif  des  carreaux. 


Rigoolt  db  Fbnb- 
hibb  : 

d’azur,  au  che,l'on 
accompagné  de  3  é* 
toiles  d’argent  ;  au 
lambel  du  même. 


conseil  tle  la  ville  Je  Fécamp,  il  fut  appelé  par  voie  de  ré 
quisition,  suivant  la  lettre  du  représentant  Sautereau  dut  i 
vendémiaire  an  111  (9  octobre  1  794),  pour  remplir  la  plac 
d’officier  municipal  avec  MM.  des  Portes,  ex-sénéchal,  e 
Tougard  de  Boirozay.  11  rendit  de  grands  services  à  se 
concitoyens  :  «  et  son  nom,  dit  Y  Histoire  de  la  ville  et  d 
»  V  abbaye  deFécamp,  eutle  mérite  de  rétablir  la  confianc 
»  et  de  rassurer  l’opinion  publique.  »  Il  est  mort  le  10  aoû 
4  8  4  4,  dans  l’hôtel  qu  il  avait  fait  bâtir  ; 

3°  Jacques-Augustin  Massif  desCarreaux,  né  en  1748,  archi 
prêtre, curé  de  St-Etienne,  promatial  des  neuf  paroisses  d 
Fécamp.  Il  fut  l’un  des  rédacteurs  et  signataires  de  l’adress 
au  roi,  rapportée  dans  l’histoire  de  cette  ville,  tendant 
supplier  S.  M.  de  permettre  que  les  trois  ordres  votasser 
par  tête  et  en  commun  ;  l’état,  y  est-il  dit ,  étant  un  ,  toi 
ses  membres  doivent  avoir  un  but  unique  ,  l’intérêt  géu 
ral.  Ayant  depuis  refusé  de  prêter  serment  comme  prêti 
constitutionnel,  il  futdéporté  le  26  mai  1 792,  et  mourut  t 
Angleterre  le  1  4  août  1795  ; 

4°  Rose-Agathe  Massif,  née  en  175-2,  morte  enfant; 

5°  Anne-Cécile  Massif,  morte  fille. 


VI.  Michel-Désiré-Charles  Massif  des  Carreau 
né  en  1743,  fut  successivement  lieutenant  des  arche 
de  l’hôtel  de  la  Monnaie  à  Paris ,  commandant  di 
gardes  sédentaires  du  canton  de  Saint-Valery-ei 
Caux  à  la  première  organisation,  et  chef  de  bataill 
des  gardes  mobilisées,  dans  les  dernières  guerres  c 
l’Empire,  sous  les  ordres  de  M.  de  Montmorency, 
chargé  de  la  surveillance  du  littoral  et  de  la  défen 
des  batteries  de  Veulettes,  de  la  Grande-Vallée  et 
port  de  Sucette  ,  épousa  ,  en  1784  ,  Marie-Félicité  R 
goult  de  Fenemare, fille  de  messire  VulfrandRigou 
de  Fenemare,  écuyer,  seigneur  de  Berthauvill 
conseiller  maître  en  la  cour  des  comptes,  et 
dame  Agnès-Perpétue-Félicité-Susanne  de  Clari 
(des  seigneurs  de  Bréauté  et  de  l’Epinay).  De 
mariage  il  n’est  issu  qu’un  fils  : 

VII.  Michel  Massif  des  Carreaux,  né  au  Tôt 
1785,  ancien  capitaine  de  fusiliers  dans  la  2ccohor| 
de  la  légion  de  la  Seine-Inférieure. 


DE  MONTAULT, 

Seigneurs  barons  de  Monta  ult,  de  Corrensaguet  , 
de  Merens,  de  Pompiac,  de  Gramont,  d’Homps,  de 
Garbie,  de  Bayonnette,  de  Castelnau  d’Arbieu, 
de  Quinsac,  de  Saint-Cric,  de  Pauillac,  de  la 
Barthere  ,  de  Combarrau  ,  de  Landiran  ,  etc.;  mar- 
cuis  de  Saint-Julien,  en  Armagnac ,  en  Lomagne , 
en  A  gênais  et  en  Normandie. 


Armes  :  losangé  d’argent  et  d’azur  (I). 

Couronne  de  marquis. 

Cimier  :  une  aigle  issante  au  vol 
abaissé. 

L’ancien  comté  d’ Armagnac  comprenait  dans  son 
rganisation  politique  quatre  grands  fiefs  ou  baron¬ 
nes  dont  relevaient  dans  l’origine  la  plupart  des 
eigneuries  d’un  rang  inférieur  dans  la  hiérarchie 
éodale.  Ces  grands  fiefs  étaient  Monta  ult,  Pardail- 
an ,  Montesquiou  et  l’Isle  d’Orbessan ,  berceaux  de 


(t)  Voir  à  la  Bibliothèque  royale  le  volume  76  des  Sceaux 
ol.  5935,  5935  et  Y  Armorial  de  la  généralité  de  Montpellier 
ressé  en  1698,  fol.  <  3. 

1 


2  DE  MONTAULT . 

races  puissantes  ,  qui  ne  reconnaissaient  d’autre  su 
périorité  temporelle  que  celle  des  comtes  du  pays 
dont  les  unes  tiraient  leur  sang ,  les  autres  le  lustn 
de  leurs  alliances. 

La  première  de  ces  quatre  baronnies  avait  poui 
chef-lieu  la  ville  de  Montault,  située  à  une  lieue  e 
demie  d’Auch.  L’origine  de  ses  seigneurs,  selon  h 
tradition  du  pays,  se  confondait  avec  celle  de  h 
maison  de  l’îsle-Jourdain  (1),  à  une  époque  sam 
doute  fort  reculée,  puisque  ces  deux  familles  illus¬ 
tres  pouvaient  s’allierdès  le  milieu  du  onzième  siècle 
Celle  de  Montault  était  alors  connue  depuis  plus  d< 
300  ans.  Le  savant  dom  de  Brugèles  rapporte  à  m 
évènement  mémorable  le  témoignage  si  rare  d’urn 
telle  ancienneté.  Lorsque  Charles-Martel  fit  laguerr 
aux  Sarrasins  et  les  chassa  du  royaume,  le  clergé  de 
provinces  voisines  des  Pyrénées,  redoutant  de  nou 
velles  excursions  des  infidèles  et  voulant  s’assure 
des  défenseurs  perpétuels  parmi  les  nobles  les  plu 
influents  par  leur  vasselage,  leur  aliéna ,  soit  par  in 
féodation,  soit  à  titre  précaire,  non-seulement  le 
dimes  et  autres  revenus  des  églises ,  mais  le  plu 
souvent  les  églises  mêmes,  avec  les  biens  et  droit 
qui  en  dépendaient,  pour  les  aider  à  supporter  le 
frais  de  la  guerre  et  des  armements  défensifs.  C  es 
de  cette  manière  que  l’église  de  St.-Orens,  bâtie  dan 
un  faubourg  de  la  ville  d’Auch,  fut  aliénée  en  faveu 
des  seigneurs  de  Montault.  Ils  la  possédèrent  pen 
dant  deux  cents  ans,  ajoute  le  même  historien,  et  h 
cédèrent  par  échange  aux  comtes  de  Fezensac  ver: 
le  milieu  du  Xe  siècle.  ( Chroniques  ecclésiastiques  di 
diocèse  d Auch ,  pp.  84,  330). 

Les  quatre  premiers  barons  d’Armagnac  avaien 
de  beaux  privilèges,  entre  autres  celui  de  sépultur< 
dans  le  chœur  de  l’église  métropolitaine  d’Auch.  Il: 


»*}.  . ...... 

(4)  C’était  le  sentiment  du  feu  duc  d’Esclignac,  très-versé  dam 
la  connaissance  des  anciennes  familles  de  Gascogne,  et  particu¬ 
lièrement  de  celles  alliées  à  la  sienne. 


DE  MOI'TAl’LT. 


3 


étaient  chanoines  nés  du  chapitre(l)  et  le  roi,  comme 
comte  d’Armagnac,  était  le  premier  de  ces  cinq  cha¬ 
noines  honoraires  ( Gallia  cliristiana ,  t.  I,  col.  971.) 

Les  barons  de  Montault,  comme  anciens  feuda- 
taires  et  défenseurs  de  l’église  d’Auch  ,  avaient  con¬ 
servé  des  droits  particuliers,  attachés  à  des  devoirs 
dont  la  singularité  mérite  une  mention  par  rapport 
aux  coutumes  du  moyen-âge.  «  Lorsque  l’archevêque 
»  d’Auch  fait  son  entrée  ou  à  sa  prise  de  possession, 
»  (dit  D.  de  Brugèles,  p.  8.)  le  baron  de  Montault  est 
»  obligé  de  l’attendre  à  la  porte  de  la  ville,  en  ca- 
»  saque  blanche,  sans  manteau,  tête  nue,  une 
»  jambe  nue,  et,  en  cet  état,  prendre  les  rênes 
»  de  la  mule  sur  laquelle  le  prélat  est  monté,  le  con- 
»  duire  ainsi  jusqu’à  la  porte  de  l’église,  là  où  il  fait 
»  prendre  la  mule  par  un  gentilhomme,  qui  la  fait 
»  remettre  dans  l’écurie  du  baron.  Ensuite  le  baron 
»  mène  le  prélat  par  la  main  et  l’aide  à  s’asseoir  sur 
»  la  chaire  pontificale.  Ensuite  il  le  conduit  au  pa- 
»  lais  archiépiscopal,  où  il  le  sert  à  dîner,  toujours 
»  vêtu  de  même,  faisant  l’office  de  maître-d’hôtel ; 
»  après  quoi  il  fait  emporter  chez  lui  toute  la  vais- 
»  selle  d’or  et  d’argent ,  et  les  autres  ustensiles  du 
4  buffet,  comme  lui  appartenant.  »'(2)  Ce  cérémonial 


(<)  Le  chapitre  d’Auch  se  composait  de  20  chanoines  titulaires 
ou  pre'bendés  qui  devaient  faire  preuve  de  noblesse  et  être  lettrés, 
(. Dict .  des  Gaules  et  de  la  France ,  par  l’abbé  Expilly.  1. 1.  p,  571). 

(2)  Ces  objets,  ajoute  D.  de  Brugèles,  avaient  été  évalués  dans 
(le  xvne  siècle  à  une  somme  de  3,000  livres,  pour  éviter  les  con¬ 
testations.  Voici  probablement  celles  qui  donnèrent  lieu  à  ce  chan¬ 
gement.  C’est  encore  au  même  historien  que  nous  en  empruntons 
le  récit  (Pages  1 54  et  t  55  de  ses  Chroniques).  «  Vers  la  fin  de  dé- 
«  cembre  1  547,  le  cardinal  (François  de  Tournon,  nommé  arche- 
«  vêque  d’Auch)  arriva  à  Auch  où  il  fit  son  entrée  solennelle  en  la 
«  forme  ordinaire,  et  comme  il  était  très-modeste  dans  sesmeubles 
«  et  dans  le  reste  de  sa  conduite,  il  avait  accoutumé  de  se  servir 
«  de  vaisselle  de  verre,  quoique  d’un  travail  très-délicat  ;  ce  qui 
«  fut  de  même  au  repas  du  jour  de  son  entrée  :  mais  cela  déplut 
«  si  fort  au  baron  de  Montault,  qui  l’avait  reçu  à  la  porte  de  la 
«  ville,  et  lui  avait  rendu  le  service  accoutumé,  suivi  de  deux 
«  cents  gentilshommes  de  la  plus  distinguée  noblesse  d’Armagnac, 


4 


DF.  MONTAULT. 


s’observait  encore  en  1746  et  paraît  avoir  subsisté 
jusqu’à  la  révolution. 

La  maison  de  Montault  d’Armagnac  a  formé  trois 
branches  principales.  L’ainée  s’est  éteinte  en  1422, 
dans  la  maison  de  Voisins,  qui  en  recueillit  la  riche 
succession,  dont  la  baronnie  de  Montault  et  le  pays 
de  Corrensaguet  faisaient  partie.  La  seconde  branche, 
apanagée  de  la  baronnie  de  Gramont,  en  Lomagne , 
vers  1218,  s’éteignit  en  1492,  et  tous  ses  biens  pas¬ 
sèrent  par  une  seconde  alliance  dans  la  même  bran¬ 
che  de  la  maison  de  Voisins  ,  qui  avait  déjà  recueilli 
la  baronnie  de  Montault  et  relevé  le  nom  et  les  ar¬ 
mes  de  la  branche  aînée.  Enfin,  la  troisième  branche, 
celle  des  barons  de  Castelnau  d’Arbieu,  sortie  de  la 
branche  de  Gramont  vers  1310,  s’est  continuée  en 
Lomagne  et  en  Armagnac  jusqu’en  1778,  époque  de¬ 
puis  laquelle  elle  s’est  transplantée  en  Normandie, 
où  elle  existe  de  nos  jours. 

Avant  d’entrer  dans  l’exposé  des  preuves  de  cette 

9 


«.  qu’ayant  reçu  le  buffet  de  la  part  de  l’archevêque  ,  avec  sa 
«  mule,  en  récompense  du  service  qu’il  lui  avait  rendu,  il  brisa  et 
«  rompit  toute  la  vaisselle  à  coups  de  bâton,  en  présence  même  de 
«  l’archevêque  et  de  tous  ceux  du  festin,  accompagnant  cette  ac- 
«  tion  de  plusieurs  paroles  de  reproche.  Cela  causa  tant  de  peine 
«  au  prélat  que,  peu  de  jours  après,  il  dit  le  dernier  adieu  à 
a  Auch,  et  reprit  le  chemin  de  Rome.  » 

Le  cardinal  de  Tournon,  auquelse  rapporte  cette  anecdote,  était 
le  personnage  le  plus  considérable  de  son  temps,  ayant  été  prin¬ 
cipal  ministre  du  roi  François  Ier,  mort  en  1547,  et  chargé  des 
principales  ambassades  et  négociations.  En  1551  il  permuta  l’ar¬ 
chevêché  d’Auch  pour  celui  de  Lyon  avec  le  cardinal  de  Ferrare 
(Hippolyte  d’Este),  fut  ministre  d’état  sous  Henri  il  et  Charles  IX, 
et  mourut  en  1  562. 

D.  de  Brugèles  ne  laisse  pas  supposer  qu’un  personnage  aussi 
grave  par  sa  naissance  et  ses  lumières,  ait  voulu  de  son  propre 
mouvement  réformer  un  antique  usage,  sans  le  concours  de  toutes 
les  parties  intéressées.  Cependant  ce  prélat  n’ignorait  point  cet 
usage,  et  en  ne  s’y  conformant  pas,  en  éludant  de  satisfaire  aux 
droits  réglés  par  la  coutume,  en  retourdes  honneurs  qui  lui  étaient 
rendus  par  200  gentilshommes,  il  s’était  volontairement  exposé 
à  l’éclat  fâcheux  qui  l’avait  en  quelque  sorte  forcé  de  s’éloigner  de 
son  diocèse. 


DE  MONTAULT. 


5 


famille,  nous  dirons  sommairement  qu  elle  a  marqué 
son  passage  dans  les  temps  de  barbarie  par  plu¬ 
sieurs  fondations  considérables ,  entre  autres  celle 
du  prieuré  de  St-Michel  de  Montault.  Elle  a  donné 
trois  archevêques  à  l’église  d’Auch  et  un  évêque  à 
t  elle  de  Lectoure  dans  les  XIe  et  XIIe  siècles.  Son 
dévouement  à  nos  rois,  dans  la  longue  guerre  qui  a 
amené  l’expulsion  des  Anglais  de  la  Guienne,  lui  a 
valu  des  concessions  honorables ,  et  s’est  transmis 
dans  la  branche  de  Castelnau  après  l’extinction  des 
deux  premières.  Ces  diverses  branches  ont  formé 
leurs  principales  alliances  avec  les  maisons  d’Albret, 
d’Astarac,  de  Barbazan  ,  de  Bazilhac,  de  Benque,  de 
Bezolles ,  de  Comminges  ,  de  Corneillan  ,  de  Dreux- 
Brézé,  deFaudoas,  de  Galard,  de  Goût  ou  Goth , 
d’Héricy,  de  l’Isle-Jourdain ,  de  Lespinay ,  de  Lupé  , 
de  Manas,  de  Montesquiou ,  de  Montpezat,  de  Preis- 
sac-Esclignac,  deRabastens,  de  la  Rochefoucauld, 
de  Savinhac,  de  Sedilhac,  de  Yerduzan  ,  de  Vicmont, 
d’Yzalguier,  etc.,  etc. 

I.  Odon  ,  Ier  du  nom  ,  baron  de  Montault  ,  naquit 
dans  les  premières  années  du  Xe  siècle.  Bernard  le 
Louche,  premier  comte  d’ Armagnac,  ayant  succédé 
dans  cette  partie  des  domaines  deGuillaume-Garcie, 
comte  de  Fezensac,  son  père,  vers  956  selon  D.  de 
Brugèles,  ou  vers  l’an  960,  selon  1  'Art.de  vérifier  les 
dates ,  et  désirant  fonder  un  monastère  dans  l’église 
de  St.-Orens  d’Àuch,  obtint  du  seigneur  de  Mon¬ 
tault  la  cession  de  cette  église  en  échange  du  terri¬ 
toire  de  Villepeinte.  (  Chroniques  ecclésiastiques  du 
diocèse  d’Auch,  par  D.  de  Brugèles,  in-4°,  Toulouse, 
1746,  p.  330.)  Odon  1er  mourut  après  l’année  963, 
laissant  deux  fils  : 

1°  Bernard,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit; 

2°  Ucians  (  peut-être  Vesian)  de  Montault.  Ce  seigneur,  con¬ 
jointement  avec  Aimeri,  comte  de  Fezensac,  A  rnaud-Donat, 
vicomte  de  Gavarret,  Raymond- Aimeri  de  Montesquiou  , 
Guillaume-Odon  de  Pardaillan  et  autres  grands  ( proceres ) 
du  Fezensac,  accordèrent  des  droits  et  privile'ges  à  l’abbaye 
d’Eauze  en  1039.  (  Chroniques  d’ Auch,  preuves,  seconde 
partie,  pp.  51 ,  52.  ) 


6 


DE  MONTAULT. 


Il,  Bernard,  Ier  du  nom,  baron  de  Montault,  en 
1020,  accorda  de  riches  bienfaits  à  l’abbaye  de  Glu- 
ny,  durant  l’administration  de  S.  Odilon.  Sa  femme, 
dont  le  nom  n’est  point  exprimé  dans  les  chartes,  lui 
survécut  long-temps,  et  concourut,  en  1069  ,  à  une 
donation  faite  à  S.  Hugues,  successeur  de  S.  Odi¬ 
lon,  par  ses  bis.  Elle  en  avait  eu  sept,  outre  une 
fille  : 


1°  Raymond-Bernard,  dont  un  va  parler  • 
2°  Odon  de  Montault,  vivant  en  1070; 


3°  Guillaume  de  Montault  ,  prieur  de  Saint-Orens,  puis  ar¬ 
chevêque  d'Auch  en  1068.  Il  assista  la  même  anne'e  aux  con¬ 
ciles  de  Toulouse  et  de  Gironne.  Il  en  tint  un  en  Bigorre 
en  1075,  et  consacra  dans  son  église,  en  1080  ,  son  neveu, 
S.  Bertrand,  évêque  de  Comminges.  Guillaume  de  Mon¬ 
tault  fut  un  des  prélats  qui  assistèrent,  en  1095,  au  concile 
de  Clermont,  où  fut  prêche'e  la  première  croisade.  Il  mou¬ 
rut  le  1  7  avril  1096,  et  fut  inhumé  dans  le  chœur  de  sa  ca¬ 
thédrale,  (  Chron.  d’Auch  ,  pp.  95,  96,  97,  98,  99,  100, 
334,  451); 


4°  Ogier  de  Montault,  prieur  de  Saint-Orens,  vivant  en 
1098  (1); 

5°  Montazin  de  Montault ,  chevalier  ,  qui  vivait  à  la  même 
époque  ; 

6°  Giraud  de  Montault,  ,  .  . 

7»  Bertrand  de  Montault  !  v,VantS  Cn  ,069: 


8°  N  »...  de  Montault,  qui  épousa  Aton-Raymond,  seigneur 
du  châtean  de  Selio  (  ou  Ictium  castmm ,  selon  D.  de  Bru- 
gèles)  ,  appelé  depuis  Y Isle-  Jourdain  (2)  ,  qu’elle  rendit 
père  de  : 

A.  S.  Bertrand  de  l’Isle- Jourdain,  évêque  de  Commin¬ 
ges  en  1 080  ; 


(1)  D.  deBrugèlcs(p.  336)  le  fait  vivre  jusqu’après  l’année  1121, 
mais  il  le  confond  avec  un  autre  prieur  du  même  nom,  son  suc¬ 
cesseur. 

(2)  D.  Vaissète,  (Hist.de  Languedoc ,  t.  II.  p.  338)  donne  aussi 
pour  femme  à  Aton-Raymond  de  llsle- Jourdain  Emme  de  Tou¬ 
louse,  fille  du  comte  Guillaume  Tailîefer,  et  d’Emme  de  Provence, 
que  ce  comte  avait  épousée  vers  990.  Mais  S.  Bertrand  étant  né 
vers  1050,  n’était  point  fils  d’Emme.  Sa  mère,  1re  ou  2e  femme 
d’Aton-Raymond,étaitsœur  de  Guillaume  deMontault,  archevêque 
d’Aueh. 


DE  MONTAULT.  T 

R.  N....  de  l’Isle-Jourdain,  femme  de  N....  de  Mon- 
taull,  seigneur  d’Andoufielle. 

III.  Raymond-Bernard,  haron  de  Mojntault,  en 
1 06 B,  de  concert  avec  Guillaume  de  Montault,  ar¬ 
chevêque  d’Auch  ,  son  frère,  et  leurs  autres  frères 
Odon  ,  Ogier ,  Giraud  et  Bertrand  ,  fit  donation  à 
l’abbaye  de  Cluny,  par  charte  datée  du  mois  de  dé 
cembre  (vers  1069),  de  l’église  de  Saint-Michel  de 
Montault,  avec  cinq  autres  églises  qui  en  dépen¬ 
daient,  ainsi  que  de  vignes,  champs,  etc.,  indépen¬ 
damment  de  ce  que  leur  père  avait  donné  de  son 
vivant.  La  mère  des  donateurs  concourut  à  leur  libé¬ 
ralité  par  le  don  de  la  moitié  de  l’église  de  Ulmus ,  et 
de  son  droit  dominant  sur  une  autre  église  située  à 
Cazères,  toutes  deux  en  Lomagne.  ( Chron .  d'Audi , 
preuves  ,  3e  partie,  p.  68.)  En  1070,  Raymond-Ber¬ 
nard  et  Odon  de  Montault,  son  frère,  se  rendirent  ga¬ 
rants  d’une  charte d’unchevalier  nomméGaston,  leur 
parent,  par  laquelle  celui-ci  restitua  à  l’archevêque 
Guillaume,  leur  frère,  partie  des  églises  de  Saint- 
Mamet,  en  Magnoac  et  de  Saint-Venance  en  Astarac, 
dont  son  aïeul  s’était  injustement  emparé.  Il  reçut  de 
l’archevêque  pour  ce  retrait  dix  sous  et  un  cheval 
harnaché  [Ibid.  ,  fol.  96,  Preuves ,  p.  22.)  En  1094, 
Raymond-Bernard  de  Montault  et  Giraud  d’Orbessan 
furent  fidéjusseurs  du  don  qu’Aimeri,  comte  de  Fe- 
zensac,  fit  à  l’église  d’Auch  du  lieu  de  Sainte-Chris¬ 
tine.  (  Cariai.  fV Audi,  ch.  39,  et  Preuves  des  Chro 
niques ,  p.25.)  Raymond-Bernard  mourut  avant  l’année 
1098,  laissant  entre  autres  enfants  : 

1°  Odon  ou  Oton,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2o  Bernard  de  Montault  fl)  ; 


(1)  Dans  le  meme  temps  vivait  :  Ogier  de  Montault  y  qui  fut 
fidéjusseur  avec  Perdigon  de  Camarade  d’une  charte  d’Arsieu  de 
Montesquiou,  de  l’année  1098,  portant  donation  de  l’église  de 
Fremosens  à  la  cathédrale  d’Auch.  (Dom  de  Brugèles,  Preuves , 
p.  25,  et  cartul.  d’ Auch ,  chap.  37.)  Cet  Ogier  était  sans  doute 
issu  d’une  branche  cadette,  séparée  depuis  longtemps,  et  qui  pos¬ 
sédait  la  seigneurie  d’Andoufielle,  à  une  lieue  et  demie  de  l’isle- 
Jourdain  Guillaume,  surnommé  d’Andoufielle  dans  le  nécrologe 
de  la  Case-Dieu,  et  expressément  Guillaume  de  Montault  dans 


8 


DE  MONTAI)  J/J  . 


IV. Odon  ouOton,IIe  du  nom,  baron  de  Montault 
fut  présent  avec  son  frère  Bernard ,  à  la  donatior 
faite,  en  1098,  à  Raymond  de  Pardiac,  archevêqu 
d’Auch,  par  messire(do/m/ia.ç)  Montazin  de  Montault 
leur  oncle,  d’un  bâtiment  joignant  l’église  de  Sainte 
Marie,  dans  lequel  ce  prélat  lit  ériger  le  palais  ar 
eh\é\i\&co\Yd\.{Clirori.d'  Àuck,  p.  336  et  Preuves,  p.27. 
Odon  IIe  paraît  dans  diverses  chartes  de  1 1 1 2  et  1 1 2C 
fl  laissa  trois  fils  : 

1°  Odet  ou  Odon,  Ille  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  G...  de  Montault,  chanoine  de  l’e'glise  d’Auch.  En  1 14i 
il  fut  présent  à  la  donation  faite  par  Raymond-Guillaum 
de  Soubaignan,  à  l’archevêque  Guillaume  (de  Montaul 
d’Andoufielle  ,  de  la  moitié  des  dîmes  de  Montesquio 
( Chron .  d’Auch ,  Preuves ,  p.  35)  ; 

3°  Bertrand  de  Montault,  évêque  de  Lectoureen  <170.  (Ga 
lia  christiana ,  1. 1,  colonue  1076.)  s, 

V.  Odet  ou  Odon,  [IIe  du  nom,  baron  de  Mon 
taclt,  avait  succédé  à  son  père  en  1140.  Il  para 
dans  des  chartes  de  1  1 50  et  1 160,  et  laissa  aussi  troi 


fils  : 


1°  Odon  ou  Oton,  IVe  du  nom,  dont  nous  allons  parler  ; 

2°  Arnaud  de  Montault,  vivant  en  1 195  ; 

3°  Bernard  de  Montault,  archevêque  d’Auch  en  1200.  I 
1 6  mai  1 21 2,  il  fit  don  au  chap‘‘  1,4  1  J  < 


St-Pierre  de  l’Isle  d’Orbessan 


siégea  jusqu’en  1 21 4  (Chron.  d'Audi,  pp.  115,116,  439 


une  charte  du  mois  de  février  1141  (y.  st.)  relative  à  la  constri 
tion  de  la  nouvelle  ville  de  Simorre,  appartenait  aussi  à  ce 
branche.  Il  était  fils  d’une  sœur  de  S.  Bertrand,  évêque  de  Co 
minges,  qui  le  qualifie  son  neveu,  et  dont  il  fit  écrire  la  Vie.  Ele 
par  les  soins  de  ce  prélat  dans  le  cloître  des  chanoines  re'gulie 
de  Toulouse,  il  se  fit  ensuite  moine  dans  l’abbaye  de  St-Paul  < 
Verdun,  de  l’ordre  de  St-Benoît.  Il  fut  appelé,  en  11 20,  à  l  évêc 
de  Lectoure,  et  fut  fait  archevêque  d’Auch  en  1126.11  convoqi 
trois  conciles  à  Nogaro  en,  1141,  1154  et  1159,  fit  canoniser 
Bertrand  vers  1160,  et  mourut  le  26  novembre  1177.  ( Chro 
d’Auch ,  pp.  106  et  suiv.  et  Preuves,  2e  partie,  p.  16.)  11  port; 
l’écu  du  Montault,  losange  d' argent  et  d’azur ,  ainsi  qu’on 
voit,  planche  3  du  Muséum  sacré ,  par  M.  Lettu,  professeur 
l’école  des  Arts  du  département  du  Gers,  in-fol.,  1  835,  contena 
la  collection  complète  des  vitraux  de  l’église  d’Auch.  Il  y  < 
nommé  Guillaume  de  Montault ,  archevêque  d’Auch  (114  5). 


9 


DE  MON TAU LT. 

VI.  Odon  ou  Oton  ,  IVe  du  nom  ,  baron  de  Mon 
tault,  chevalier,  fut  présent  avec  Bertrand  ,  évêque 
d’Agen,  et  Raymond-doger,  comte  deFoix,à  des  let¬ 
tres  données  par  Jourdain  III,  seigneur  de  l’isle- 
Jourdain,  du  mois  de  septembre  1200.  [Bureau  des 
finances  de  Montauban ,  somme  de  VI s  le,  jol.  21,  22.) 
Odon  de  Montault  fut  du  nombre  des  seigneurs  qui 
sejoignirent  à  Simon  de  Montfort,  comte  de  Leices- 
ter,dans  la  guerre  contre  les  Albigeois.  Simon,  pour 
le  récompenser  de  son  concours  et  de  sa  valeur,  lui 
inféoda  le  château  de  Gramont  (  de  Acrimonte  )  en 
Lomagne,  pour  lequel  Odon  lui  fit  hommage  le  vu 
des  calendes  d’octobre  (25  septembre)  1215*  ( Recueil 
de  Doat ,  t.  IV,  p  76.)  En  1216  ,  Odon  de  Montault 
fut  présent  avec  Guillaume -  Bernard  de  l’Isle-Jour- 
dain  et  Giraud  de  Casaubon  ,  à  l’hommage  que  le 
comte  d’Armagnac  rendit  au  même  Simon  de  Mont- 
fort,  et  se  rendit  garant  de  celui  rendu  le  xv  des  ca¬ 
lendes  de  janvier  (18  décembre)  1217  (c  st.)  par 
Bernard  de  l’Jsle- Jourdain.  La  charte  est  datée  du 
siège  devant  Toulouse,  au-dessus  du  Château-lNar- 
bonnais.  ( Hist .  de  Languedoc ,  par  D.  Vaissète,  t.  III, 
p.  301,  et  Preuves,  col.  254,  257.)  Odon  IV  avait 
épousé  Sicarde,  laquelle  était  veuve  de  lui  en  1219. 
il  en  avait  eu,  entre  autres  enfants  : 

1°  Bernard,  IIe  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Odet  ou  Odon,  Ve  du  nom,  auteur  de  la  branche  des  sei¬ 
gneurs  barons  de  Gramont,  rapportée  ci-après  * 

3°  Sicard  de  Montault,  qui,  servant  dans  l’armée  des  croises, 
commandée  par  Amauri  de  Montfort,  fut  fait  prisonnier  à 
la  bataille  de  Basiège,  perdue  par  ce  dernier  contre  les 
comtes  de  Toulouse  et  de  Foix  en  i  21  9.  (D.  Vaissète,  t.  III, 
p.  311); 

4°  Galin  de  Montault,  mentionné  dans  des  actes  de  1220,  1229  , 
1233. 

VU.  Bernard  de  Mgntauüt,  IIe  du  nom,  chevalier, 
succéda  à  son  père  vers  1218,  dans  la  baronnie  de 
Montault.  Il  eut  aussi,  soit  par  alliance,  soit  par  droit 
successif,  les  pays  et  baronnie  de  Gorrensaguet.  En 


•10 


DE  MONTAÙLT. 


1223,  il  lit  donation  dulieu  de  Lasserreà Guillaume- 
Bernard,  abbé  de  Pessan  ,  donation  dont  se  rendit 
garantFezac  de  Polastron,  chevalier.  {jCartul.  de  Pes¬ 
san-,  Chroniques  d’ Auch,  'Il 5.)  Bernard  de  Mon- 
tault  est  qualifié  chevalier  dans  la  charte  d’une  do¬ 
nation  faite  à  l’abbaye  de  Grandselve,  par  Garcin  de 
Saubole,  en  1227.  ( Bur .  des  finances  de  Montauhan , 
somme  de  V Isle,  fol.  140.;  Bernard  II  donna  des  cou¬ 
tumes  au  lieu  de  Saint-Frajou  ,  en  Lomagne,  ainsi 
que  le  rappelle  une  charte  de  B.  de  Saint-Clar,  de 
l’année  1241.  (  Gall .  Christ t.  i.  Instrumenta  ,  co¬ 
lonne  1120.)  Bernard  de  Montault  prit  la  croix  en 
1250  et,  accompagné  de  deux  chevaliers  et  trois 
sergents  d’armes,  il  alla  joindre  le  roi  saint  Louis  qui 
combattait  alors  contre  les  Sarrasins  d’Egypte.  (  Voir 
une  charte  relative  à  son  passage  outre-mer  à  la  fin 
de  la  généalogie,  page 39.)  Il  avait  eu  entre  autres  en¬ 
fants,  Odon  V,  qui  suit  : 

VIII.  Odon,  Ve  du  nom,  chevalier,  baron  de  Mon¬ 
tault  et  de  Gorrensaguet,  souscrivit,  en  1264,  la 
charte  des  coutumes  et  franchises  accordées  aux  ha¬ 
bitants  de  Bouillae  par  Odon,  par  la  grâce  de  Dieu, 
vicomte  de  Lomagne.  ( Archives  du  duc  de  Sainl- 
Aignan.)  Odon  V  avait  épousé  Aude ,  de  laquelle  il 
eut  entre  autres  enfants,  Odon  VIe  du  nom,  qui  suit  : 

IX.  Odon  ou  Oton,  VIe  du  nom,  chevalier,  baron  de 
Montault  etdeCorrensaguet,paraîtdans  deux  chartes 
des  années  1275  et  1276.  Du  consentement  de  dame 

VEscoRNF.EuEur  :  Marie  d’Escokneboeuf  ,  sa  première  femme  ,  il  ré- 
compensa  les  services  de  Raymond  de  Causian,  son 
.immiwé»  do  gueules.  ^CUyer  ^  en  ]uj  donnant  plusieurs  pièces  de  terre  si¬ 
tuées  dans  le  territoire  de  Montault ,  à  la  charge  de 
les  tenir  de  lui  en  fief,  et  sous  1  hommage  d’une  pai  re 
d’éperons  dorés  à  chaque  mutation  de  seigneur. 
La  charte  de  cette  inféodation  fut  reçue  par  Ar¬ 
naud  d’Astugue,  notaire  à  Francheville ,  en  1279. 
Oton  VI  de  Montault  épousa  en  secondes  noces,  vers 
n'Ai'BiET:  J290,  Régine,  dame  d’Aubiet,  en  Lomagne.  Ce  sei¬ 

gneur  fut  convoqué  pour  la  guerre  de  Flandre,  en 


DE  MONTA U LT. 


J  i 

|303 ,  avec  un  certain  nombre  de  chevaliers  et  d’é- 
lyers  de  sa  suite.  Le  roi  Philippe-le-Bel  récompensa 
;s  services  par  divers  dons,  suivant  ses  lettres  pa- 
•ntes  des  26  janvier  1  305,  lundi  après  la  Pentecôte 
|306  et  du  mois  de  juin  1  312.  ( Hist .  de  Languedoc, 
IV,  IJreuves ,  col.  135.)  Oton  VI  et  son  fils  aîné, 
lonnèrent  en  rente  les  revenus  de  la  terre  d’Aubiet, 
ar  acte  du  10  août  1316,  passé  en  présence  de 
fierre  de  la  Fitte,  de  Guillaume-Arnaud  de  Soler  et 
e  Bertrand  d’Esparbès  ,  damoiseaux.  ( Archives  du 
lâteau  de  Montault.)  Oton  VI  laissa  de  Régine  d’Au- 
|iet ,  sa  seconde  femme  : 

1°  Odon  ou  Oton,  VIIe  du  nom,  mentionné  ci-après; 

2°  Montazin  de  Montault  ,  damoiseau  qui  ,  par  acte  du  1  5 
mars  1  329,  reçu  par  Aimeri  de  Linars,  notaire  à  Franche- 
ville,  fit  donation  entre  vifs  à  son  frère  Odon,  seigneur  de 
Montault  et  de  Corrensaguet,  de  tout  ce  qui  lui  appartenait 
dans  les  successions  d’Odon  de  Montault,  et  de  Régine  d’Au¬ 
biet,  leurs  père  et  mère,  et  d’Odon  de  Montault,  mari  de 
dame  Aude,  leur  aïeul,  en  présence  d'Armand  d'Esparbës. 
d’Odon  de  Malartic,  de  Bertrand  de  Prinhan  et  d’Arnaud 
d’Esparbès,  damoiseaux.  ( Arch .  du  chat,  de  Foix)\ 

5°  Odin  de  Montault,  qualifié  sire  et  capitaine  de  Merens,  en 
Agénais  ,  dans  une  quittance  qu’il  donna  au  trésorier  des 
guerres  de  Guienne,  le  15  avril  1  355  ,  pour  lui  et  les  gens 
d’armes  et  de  pied  de  sa  compagnie,  commis  à  la  garde  et 
défense  dudit  lieu.  Cette  quittance  est  scellée  de  son  sceau, 
représentant  un  écu  losange ,  sans  supports  ni  cimier  (  V ol. 
76  des  Sceaux,  fol.  5935  )  ; 

4°  Galin  de  Montault,  vivant  en  1364  (l). 

X.  Odon  ou  Oton ,  VIIe  du  nom ,  damoiseau ,  puis 
‘hevalier,  baron  de  Montault,  de  Corrensaguet  et 
Ue  Pompiac ,  fit  foi  et  hommage  au  comte  d’Arma- 


(l)  Il  est  appelé  En  galin  (  par  corruption  d 'en  Galin  )  dans  les 
ictes.  Ce  mot  qualificatif  en  (c’est-à-dire  noble  )  était  d’un  usage 
général  dans  le  midi  aux  xne,  xine  et  xive  siècles.  On  mettait  en 
îvant  les  noms  commençant  par  une  consonne  ,  en  Galin,  en 
taymond,  etc.;  et  seulement  n  devant  les  noms  commençant  par 
lune  voyelle,  rc’Ot  de  Montault  ,  n’Amanieu  d’Albret,  etc.,  et  par 
Icontraction  Not,  Namanieu,  etc. 


12 


DE  MOJNTAULT. 


«mils  ou  tourteaux. 


gnac  et  de  Fezensaguet  le  1 1  des  calendes  d’av 
(2.2  mars)  1320,  pour  la  baronnie  de  Montault  et 
château  de  Remoussens  en  Fezensaguet.  ( Bur .  t 
finances  de  Montauban,  livre  vert ,  cot.  CC.  28,  J 
22.)  Le  2  mars  1322.  suivant  acte  passé  à  Giinc 
devant  Pierre  de  Linars,  notaire  à  Franche  vil] 
Odon  de  Montault,  du  consentement  de  Montazi 
son  frère  ,  et  d’Odop  de  Montault,  leur  père,  cédî 
Guillaume  Oriol,  damoiseau,  le  castelar  et  territoi 
d’Escornebœuf ,  en  échange  des  castellars  et  ter 
toires  de  Conax  et  de  Calfapède  ,  en  Corrensagu 
i>as*T»D*G  :  ( Arch .  du  château  de  Montault.)  Odon  Vil  épousa 

barre;  au  2  i.ois  be-  chateau  de  Merens,  près  d'Agen  ,  le  31  juillet  1 32 
Seguine  dite  Marquèze  de  Savikhac,  veuve  de  B< 
trand,  seigneur  deFaudoas,  et  fille  de  Bertran 
seigneur  de  Savinhac.  Ce  mariage  se  fit  en  présen 
de  Bertrand  de  Galard  ,  Raymond-Guillaume  de  Fî 
gar,  Raymond  de  Goût,  chevaliers  ,  Bertrand  c\e 
Motte  et  Thibaud  de  Barhazan,  damoiseaux.  Régi 
de  Goût,  vicomtesse  de  Lomagne,  femme  de  Jea 
comte  d’Armagnac,  légua  à  Marquèze  de  Savinhj 
le  2  des  ides  d’août  1324,  2,000  livres  de  petits  to 
nois.  Marquèze  mourut  avant  le  25  septembre  133 
Not  (c’est-à-dire  noble  Oton  )  sire  de  Montault ,  cl 
valier,  châtelain  de  Penne  d’Agenais,  donna  quittan 
au  trésorier  des  guerres  du  roi  Philippe  de  Valoi 
de  215  livres  tournois  pour  ses  gages  et  ceux  des  ge 
d’armes  et  de  pied  de  sa  compagnie,  servant 
guerres  de  Gascogne  sous  le  comte  d’Armagnac,  1 
20  octobre  et  11  février  1346  (v.jl.)Son  sceau  en  ci 
rouge,  conservé  sur  ces  deux  quittances  représen 
un  écu  losange ,  avec  une  aigle  au  vol  abaiss 
issante  du  casque  pour  cimier.  ( Bibliothèque  du  Pu 
vol.  76  des  Sceaux ,  fol.  5933.)  Odon  VII  épousa 
secondes  noces  N . de  Saubole.  Ses  enfants  furen 


«l’or ,  à  la  batide  de 
gueules. 


Du  premier  lit  ; 


4°  Guye  de  Montault,  mariée  avec  Guillaume  Forratier,  c 
moiseau,  fils  de  messire  Simon  Forralier,  chevalier,  s 
gneur  baron  de  Felafigue  et  de  Puymerson.  Oton  de  Mo 
tault  ,  son  père,  paya  24  3  écus  d’or  pour  sa  dot,  le  i  1  jn 
1348.  (  Arch.  du  ch.  de  Montault)^ 


DE  MONTACLT. 


13 


Du  second  lit 


2°  Odon,  Oton  ou  Eudes,  VIIIe  du  nom  qui  suit. 

XI.  Odon,  Oton  on  Eudes  de  Montault,  VIIIe  du 
,  chevalier,  seigneur  baron  de  Montault  et  de  Cor- 
îsaguet ,  paraît  avoir  porté  les  armes  avec  éclat  dès 
dus  tendre  jeunesse,  car  quoiqu’il  fût  encore  sous 
utelle  de  Galin  de  Montault,  son  oncle,  il  était 
à  promu  à  la  chevalerie  lorsqu’il  épousa ,  du  con¬ 
tentent  des  nobles  et  consuls  de  ses  terres,  par 
îtrat  passé  devant  d’Astugue,  notaire,  le  14  avril 
4,  noble  Rellegarde  de  Montesouiou,  fille  de  DR : 

1  A  *1  U  i  nr  •  ,  7  parti,  au  1  d<-  gueu- 

ble  Ayssin,  baron  de  Montesquiou,  et  de  Margue-ie*  ;  au  2  av,  à  2 
de  l’Isle.  Eudes  de  Montault,  baron  de  Corren-itesUrteu'*  de  sueu 
uet,  donna  une  procuration  le  5  décembre  1370, 
ur  réclamer  ce  que  pouvait  lui  avoir  légué  feu  Ro¬ 
de  Saubole  ,  chanoine  et  archidiacre  d’Auxerre, 
et  acte  furent  présents  Eudes,  seigneur  de  Prei- 
n,  Arnaud  bâtard  de  Montault,  Montazin  de  Prei- 
an,  Eudes  de  Maîartic,  et  Bertrand  de  Preignan, 
moiseaux.  Noble  et  puissant  homme  Eudes  de 
mtault,  chevalier,  fut  présent  au  serment  de  fidé- 
fait  au  comte  d’Annagnac  par  les  consuls  et  ha- 
ants  de  Castelnau  de  Montmirail,  le  17  septembre 
►4, et  lui-même  fit  hommage  à  ce  comte  le  1 0  octobre 
a  même  année.  (B  ur  .de  s  finance  s  deMontaub.  regist. 
ommages,n.  13,/ô/.  2  et  10.) Ilexiste d’autres  foi  et 
minages  et  prestations  de  serment  du  seigneur 
VIontault  au  comte  d’Armagnac,  des  18  septembre 
92  et  14  novembre  et  6  décembre  1393.  ( Arch .  du 
it.  de  Montault.  )  Le  23  septembre  1395,  suivant 
e  reçu  par  Pierre  de  Munera,  notaire,  en  présence 
messire  Bernard  du  Prat,  licencié  en  lois,  Eudes 
VIontault  donna  permission  de  tester  à  Bellegarde 
VIontfesquiou,  sa  femme  {Ibid.)  Le  10  juin  1398, 
des  ,  seigneur  de  Montault  et  Ayssin ,  seigneur  de 
ontesquiou,  jurèrent  de  maintenir  de  tout  leur 
uvoirles  dispositions  du  testament  que  le  comte 
rmagnac  avait  fait  lors  de  son  départ  pour  l’Italie, 
il  était  allé  par  ordre  du  roi  porter  secours  au 


iie  Rabastens  ; 
d’azur,  au  Iîqii  d\ 
gent,  larnpassé  e!  i 
nié  de  gueules. 


14 


DE  MON  TAU  LT. 


comte  de  Florence.  ( Bur .  desfin.  de  Montauban,  re± 
d’hommages,  n.  Il,  fol.  66.)  Comme  gouverneur 
la  sénéchaussée  d’Agénais ,  Ot,  seigneur  de  Moi] 
tault,  chevalier,  donna  quittance  à  François  de  Nei 
ly ,  trésorier  des  guerres  en  Languedoc  et  duché 
Guienne ,  le  1 5  mai  1401 ,  de  la  somme  de  ÔO  livre 
tournois  en  prêt  et  paiement  de  ses  gages  et  de  ceuj 
de  15  arbalétriers  de  sa  compagnie  pour  le  servie 
du  roi  et  du  régent,  le  dauphin.  Son  sceau ,  sera 
blable  à  celui  de  son  père,  représente  un  écu  losangl 
et  pour  cimier  :  une  aigle  au  vol  abaissé  ( vol.  76,  de 
Sceaux,  fol.  5935.)  Le  31  décembre  1418,  il  fourni 
aveu  et  dénombrement  au  comte  d’Armagnac  poi 
son  château  de  Montault,  qu’il  déclara  tenir  de  li 
en  fief  noble  et  gentil.  (Bur.  des finances  de  Montai 
ban ,  livre  rouge,  fol.  33.)  Par  le  testament  qu’il  fit  11 
23  juillet  1422,  Eudes  de  Montault  fit  des  legs  à  M* 
naud  de  Vernède,  Bernard  du  Breuil,  Armand  dl 
Saint-Orens,  Jean  de  Montault  et  Marguerite  dl 
Montault,  sa  sœur,  Manaud  de  la  Fitte,  seigneu| 
d’Arcamont,  Jeanne  deSivrac,  Jean  de  Saint-Bric< 
Jean  du  Bouzet  et  Guerinot  de  Belmont,  en  récom 
pense  de  leurs  services,  tant  à  la  guerre  qu’autre] 
ment.  Il  institua  sa  fille  aînée  son  héritière  univerj 
selle ,  lui  substituant  successivement  ses  deux  autre| 
filles,  Cébélie  ,  dame  deBarbazan,  et  Bellegard< 
dame  de  Clermont.  (. Arch .  du  château  de  Montault. \ 
Il  vivait  encore  en  1440,  âgé  de  près  de  cent  ans. 
avait  épousé  en  secondes  noces  Isabelle  de  RabasI 
t-TENs,  dont  il  n’eut  pas  d’enfants.  Ceux  du  premiel 
lit  furent  : 

t°  Jeanne,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Cébélie  ou  Sibylle  de  Montault,  mariée  avec  Arnaud-Guil 
hem,  sire  deBarbazan ,  surnommé lechevalier  sans  reproche 
fils  de  Manaud,  sire  de  Barbazan  et  de  Rose  de  Magnant 
Arnaud-Guilhem  de  Barbazan  mourut  en  t432  ,  et  fut  in 
humé  en  l’église  deSt.-Denis,  avec  tous  les  honneurs  renj 
dus  à  nosroisàleurs  obsèques,  en  récompense  des  grands  sei 
vices  qui  lui  avaient  mérité  le  titre  de  restaurateur  di 
royaume  de  France.  Sibylle  de  Montault  lui  survécut  jusl 
qu'après  l’année  4  454.  Elle  en  avait  eu,  outre  un  fils  morl 
en  minorité  : 


I 


DE  MONTAULT. 


15 

Jeanne  de  Barbazan,  dame  de  Bayonnette,  de  Lanes,  de 
Cazères  ,  de  Castelnouvel  ,  etc.  ,  marie'e  à  Jean  II 
)  comte  d 'Astarac; 

3°  Bellegarde  de  Montault,  épousé  de  N....  Yzalguier,  sei¬ 
gneur  de  Clermont. 

XII.  Jeanne  de  Montault,  née  de  Bellegarde  de 
Montesquiou ,  avait  été  mariée  par  son  père,  le 
)  août  1396,  en  présence  d’Eudes  de  Montault, 
seigneur  de  Gramont,  avec  noble  et  puissant  homme 

lean  de  Voisins,  chevalier ,  seigneur  de  Confolens,  VoislKS: 
l’Auvillars  et  de  Bruyères  ,  lequel  devint  vicomte ^“dw8’  accoles 
?n  partie  de  Lautrec  et  baron  d’Ambres  comme  bé-e,,fasce-  '* 
itier  testamentaire  de  Brunissende,  vicomtesse  de 
Vautrée,  épouse  d’Yves  de  Garencières.  Jeanne  de 
VTontault  mourut  en  143,5,  laissant  plusieurs  fils, 
j’aîné  : 

XIII.  Guillaume  de  Montault,  alias  de  Voisins, 
e  qualifiait  seigneur  de  Montault  et  de  toute  la  vi¬ 
comté  de  Corrensaguet ,  le  12  février  1439  (y.  st .), 

:omme  donataire  d’Odon  de  Montault,  son  aïeul  ma- 
ernel.  Il  passa  sous  les  mêmes  noms  et  qualités  di¬ 
vers  actes  en  1471  et  1474.  Il  avait  épousé,  en  1440, 

lude  deFaudoas  ,  fille  de  Béraud  IIIe  du  nom ,  baron  .îwf^î'êroi* 

le  Faudoas  et  de  Barbazan ,  chambellan  du  roi ,  sé-dor' 

léchai  d’Agénais  et  d’Armagnac,  et  de  Jacquette  de 

Wdaillan.  Leur  postérité  a  subsisté  jusqu’en  1680, 

ipoque  du  décès  de  François  de  Voisins ,  baron  de 

dontault,  lieutenant-général  en  Languedoc,  dont  la 

ille  Marie-Felice  de  Voisins,  baronne  de  Montault, 

vait  épousé  Jean-Paul  de  Gourdon  de  Genouillac , 

iomte  de  Vaillac,  chevalier  des  ordres  du  Roi,  mort 

|  Paris  le  18  janvier  1681.  La  fille  puînée  de  ce 

ïernier  ,  Marie-Felice  de  Gourdon  de  Genouillac 

orta  la  terre  de  Montault  à  son  mari ,  Gaspard  le 

ecq, marquis  de  la  Motte-Ste.-Héraye ,  conseiller  au 

arlement  de  Paris,  mort  en  1705. 


16 


DE  MONTÀULT. 


SEIGNEURS  BA.RONS  DE  GRAMONT. 

YII.  Odetou  Odon  de Montault ,  Ve  du  nom,  fils 
puîné  d’Od on  IV,  baron  de  Montault,  lui  succéda 
dans  la  seigneurie  de  Gramont  vers  1218.  Il  paraît 
dans  un  acte  de  l’année  1225 ,  et  fit  don,  en  1228, 
de  la  terre  de  la  Lanne  à  Odet ,  l’aîné  de  ses  fils.  11  en 
avait  eu  deux  : 

Odet  ou  Odon  VIe  du  nom,  dont  l’article  suit; 

2o  Arnaud  de  Montault,  marie'  avec  Alpaïs  de  l’Isle.  Ils  vi 
vaient  en  1  265. 

•  i 

VIII.  Odet,  Odon  ou  Oton  de  Montault,  VIe  di 
nom,  chevalier,  seigneur  de  Gramont,  reçut  une  re¬ 
connaissance  féodale  du  seigneur  de  Moncaut,  pai 
acte  passé  à  Gramont  devant  Bernard  -Raymo ne 
Alausa,  notaire,  le  4  octobre  1264.  Il  eut,  entre  au 
très  enfants  : 

1o  Odon  ou  Oton,  VIIe  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Vital  de  Montault,  qui  fit  une  donation  à  l’hôpital  de  l’Isl 
d’Orbessan  en  1278.  (  Chron.  d’Auch,  Preuves ,  3e  part, 
p.  72.  )  On  juge  par  l’ordre  de  temps  qu’il  a  pu  laisser  pou 
fils  : 

A.  Regnaud  de  Montault,  auquel  le  roi  Philippe  d 
Valois  assigna  300  livres  de  rente  en  Age'nais 
en  1  323; 

B.  Odon  de  Montault  ,  chanoine  de  l’église  d’Aucl 
en  1 339  ; 

3o  Ogier  de  Montault  ,  religieux  de  l’abbaye  de  Simorre 
En  1290,  il  fut  nommé  prieur  de  Mazerettes,  puis  abbé  d 
Simorre  en  1299.  Il  réédifia  l’église  de  Simorre,  qui  fut  d 
nouveau  consacrée  par  Amanieu,  archevêque  d’Auch  ,  1 
8  octobre  1309.  Il  assista  au  concile  provincial  tenu  à  No 
garo  en  1315,  reçut  le  serment  de  fidélité  des  habitants  d 
Sarrancolin  au  mois  d’août  1316,  et  mourut  en  1 323.  ( Chro 
niques  d’Auch,  pp.  203,  360,  et  Preuves ,  3e  partie,  p.  28) 

4o  Longue  de  Montault,  dame  dé  Saintrailles,  mariée,  ver 
12  65  ,  avec  Raimond- Aimeri  III,  baron  de  Montesquioi 
Le  7  janvier  1308,  elle  fit  don  à  Genses,  baron  de  Montes 
quiou,  son  fils,  des  terres  de  Saintrailles  et  de  Saint-Jean 
situées  dans  la  baronnie  d’ Angles,  ainsi  que  des  droits  qu’ell 
avait,  à  raison  de  son  douaire,  dans  la  baronnie  de  Montes 


!  DE  MONTAULT.  17 

IX.  Odon  ou  Oton  de  Montault,  VIIe  du  nom, 
hevalier,  seigneur  du  château  deGramont,  succéda 
i  son  père,  vers  l’an  1270,  et  rendit  hommage  ,  en 
285,  à  Helie  Talleyrand  ,  comte  de  Périgord  et  vi- 
omte  de  Lomagne.  Il  rendit  d  importants  services 
u  roi  Philippe-le-Bel,  ainsi  qîi’on  le  voit  par  des 
ettres  patentes  de  ce  monarque ,  scellées  du  grand 
ceau  en  cire  verte,  du  mois  de  novembre  1297  et 
lu  4  août  1298  (1),  et  par  lesquelles  il  lui  fit  don  de 
00  livres  tournois  de  revenu  annuel  pour  lui ,  ses 
éritiers  et  successeurs  à  perpétuité.  Cette  rente  fut 
ssignée  par  le  sénéchal  de  Gascogne,  commissaire 
ce  député,  sur  le  château  d’Auros  et  ses  dépendan- 
es,  confisqués  sur  Baudouin  d’Auros,  pour  avoir 
uivi  le  parti  des  Anglais.  Dès  le  7  juin  1287,  suivant 
cte  passé  devant  P.  Radulphi,  notaire  de  Beaumont, 
)don  de  Montault  avait  émancipé  ses  fils  Galin  et 
rital,  et  leur  avait  fait  des  donations  ainsi  qu’à  ses 
utres  enfants  ,  dans  l’ordre  qui  suit  : 

1°  Galin,  Ier  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité; 

2°  Vital  de  Montault,  auquel  son  père  donna  les  château  et 
territoire  d'Homps,  avec  les  territoires  de  Canet  et  de 
Muras,  et  par  moitié  avec  son  frère  Galin  les  territoires 
d’Agulhac,de  Labadenx,  d’Artiguebosc  et  de  Pouydenez. 
11  eut  pour  fils  : 

Odon  ou  Oton  de  Montault  ,  damoiseau  ,  seigneur 
d’Homps,  marié,  le  i  0  novembre  1328,  avec  Simonne 
de  Preissac,  dite  de  Montgaillard ,  fille  de  feu  Vital 
de  Montgaillard,  damoiseau,  seigneur  d’Esclignac,  en 
présence  de  Guillaume,  Bertrand  et  Ogier  de  Mont¬ 
gaillard,  frères  de  Simonne  ; 

5°  Vesian  de  Montault.il  était  absent  lors  de  l’acte  de  1  287. 

,  Son  père  lui  donna  le  territoire  de  Salvanhac; 

4°  Ogier  de  Montault.  Il  était  aussi  absent  lors  de  la  donation 
I  de  \  2  87.  Son  père  l’appela  à  recueillir  le  territoire  de  Sal¬ 
vanhac,  au  défaut  de  son  frère  Vesian  et  des  enfants  de 
T  celui-ci. 


(l)  Les  originaux  de  ces  lettres  patentes,  scellées  du  grand 
eau  en  cire  verte  ,  existent  dans  les  archives  de  la  famille  ,  au 
îâteau  de  Bâclair. 

o 


18 


DE  MONTAULT. 


»E  FlUNX  ; 


X.  Galin  de  Montault,  Pr  du  nom,  damoiseau, 
seigneur  de  Gramont ,  épousa,  peu  avant  l’année 
1281 ,  Aubepar  df,  Franx  ,  dite  de  Labatut,  dame  en 
partie  de  Castelnau.  Etant  encore  sous  la  curatelle 
de  son  père,  celui-ci  ^  agissant  en  son  nom,  par  acte 
passé  au  château  de  Castelnau  d’Arbieu,  devant 
Guillaume  Barravi,  notaire  deMontfort,  le  quatrième 
jour  de  la  sortie  d’août  1281 ,  requit  Oton  et  Aynard 
de  Franx ,  dits  de  Labatut,  frères,  de  lui  délivrer  ce 
qui  avait  été  prononcé  et  ordonné  par  l’archevêque 
d’Auch  et  le  comte  d’Armagnac,  dans  le  différent 
qui  existait  entre  ces  deux  frères  et  Galin  de  Mon 
tault,  comme  époux  d’Aubepar  de  Franx ,  au  sujetl 
des  droits  dotaux  et  héréditaires  de  cette  dame  en  la| 
terre  et  seigneurie  de  Castelnau.  Lors  de  son  éman 
cipation  en  1287,  Galin  avait  reçu  en  don  de  so 
père  les  château  et  territoire  de  Gramont.  Le  quator¬ 
zième  jour  de  la  sortie  de  janvier  1312  (  v .  st .),  sui 
vant  acte  retenu  par  Pierre  de  Rabin,  notaire  en  Fe 
zensaguet,  Galin  de  Montault  et  sa  femme,  d 
concert  avec  Arbieu  de  Franx,  damoiseau  ,  seigneu 
de  Castelnau,  passèrent  un  accord  arbitral  avec  le 
consuls  et  habitants  dudit  Castelnau.  Galin  Ier  mou 
rut  avant  le  3  mai  13 17,  laissant  d’Aubepar  de  Franx 
qui  lui  survécut  : 

4°  Odon  ou  Oton,  VIIIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Arbieu  ,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  barons 
Castelnau,  seule  branche  existante  de  cette  famille,  rap-j 
portée  ci-après. 


XI.  Odon  ou  Oton  de  Montault,  VIIIe  du  noml 
damoiseau,  puis  chevalier,  seigneur  de  Gramont,  ej 
son  frère  Arbieu  de  Montault,  damoiseau,  co-sei 
gneur  de  Gramont ,  payèrent  à  noble  Scorbon  d< 
Vicmont,  damoiseau,  seigneur  de  Pordeac,  10Î 
livres  10  sous,  suivant  quittance  passée  devan| 
Pons  de  Villeria  ,  notaire  à  Marsac,  au  mois  d’avri 
1331.  (  Arch .  du  château  de  Montault.)  Ayant  eu  11 
malheur  de  favoriser  un  homicide,  Odon  obtint  du  rt 
Philippe  de  Valois  des  lettres  de  rémission,  le  2  mai 


DE  MONTAULT. 


19 

1334,  en  considération  de  l ancienneté  et  de  la  gran¬ 
deur  de  sa  noblesse ,  et  des  services  qu’il  avait  rendus 
au  roi  avec  nombre  d’hommes  d’armes  de  sa  suite 
dans  les  guerres  de  Gascogne  ( ibid .)  Il  mourut  avant 
’année  1340,  et  laissa,  entre  autres  enfants  : 


1°  Oclon  ou  Otou,  IXe  du  nom,  dont  l’article  sqit; 

2°  Antoinette  de  Monlault,  femme  de  Cagnard,  vicomte  de 
Corneillan  ; 

5°  Aubepar  de  Monlault,  mariée  avec  Pierre-Arnaud  de  Gière , 
seigneur  de  la  Motte,  du  Puy  en  Fezensaguet.  Du  consen¬ 
tement  de  nobles  Guillaume  d’Astafort ,  archidiacre  de 
Brulhois,  d’Arbieu  de  Montault,  co-seigneur  de  Castelnau 
d’Arbieu,  ses  curateurs ,  elle  donna  quittance  de  sa  dot  à 
noble  Oton  de  Montault,  seigneur  de  Gramont,  son  frère, 
le  4  juillet  1540,  en  présence  de  Guillaume  de  Yicmont, 
d  Oton  de  Sedilhac  et  d’Oton  de  Montault,  co-seigneur 
d’Homps.  (. Archives  du  château  de  Monlault.') 

XII.  Odon,  Eudes  ou  Oton  de  Montault,  IXe  du 
nom ,  damoiseau  ,  puis  chevalier,  seigneur  de  Gra¬ 
mont,  est  qualifié  noble  baron  dans  un  acte  du  14 
juin  1349.  (  Arch .  du  château  de  Montault.  )  Il  était 
chevalier  lors  d’tine  quittance  de  307  livres  tournois 
qu’il  donna  à  Agen,  le  30  octobre  1355,  à  Jacques 
l’Empereur,  trésorier  des  guerres,  pour  les  gens 
d’armes  et  de  pied  de  sa  compagnie  ,  servant  dans 
les  guerres  de  Gascogne  sous  le  comte  d’Armagnac. 

O  ,  V  ,  U 

Son  sceau  sur  cire  rouge,  existant  encore  au  bas  de 
cette  quittance,  représente  un  écu  losange ,  sans 
supports  ni  cimier.  [Fol.  76  des  Sceaux,  fol.  5935.)  Il 
est  qualifié  co-seigneur  de  Bayonnette,  dans  une  re¬ 
connaissance  féodale  qu’il  reçut  en  1357.  Le  16  mars 
137  3,  il  fut  témoin  avec  Oton  VIII,  seigneur  de  Mon 
tanlt  et deCorrensaguet,  delà  constitution  de  dot  de 
Matlie  d’Armagnac,  femme  de  Jean  d’Aragon,  duc 
deGirone.(i?ec.  de  Doat ,  Mariages.)  Eudes  de  Mon¬ 
tault  fit  hommage  au  comte  d’Armagnac  pourla  terre 
de  Gramont  le  2Ù  novembre  1377.  (  Rec .  de  Doat , 
t.  I,  fol,  331.)  Il  douna  une  reconnaissance  de  25 
francs  d’or,  que  le  même  comte  lui  avait  prêtés,  le  14 
août  1378.  (  Bur.  des  finances  de  Montauban ,  Proto- 


20 


DE  MONTAULT. 


cotes  de  Mayres ,  n.  11,  fol.  10.)  11  vivait  encore  le  3 
avril  1379,  époque  à  laquelle  il  fut  présent  avec  Jean, 
seigneur  de  Magnant,  au  traité  d’alliance  et  d’amitié 
conclu  entre  Jean,  comte  d’Armagnac,  et  Gaston, 
comte  de  Foix.  ( D .  Vaissète ,  t.  IV ,  preuves ,  col .  457.) 
Il  eut,  entre  autres  enfants ,  Eudes,  Odon  ou  Oton , 
Xe  du  nom,  qui  suit  : 

Dans  le  même  temps  vivaient  : 

I.  Morin  de  Montault,  qui  fut  te'moin  du  traité  de  ma¬ 
riage  entre  Jean  de  Montlezun  et  Bertrand  de  Biran, 
le  2  9  octobre  1  4  H  ; 

II.  Fortanier  de  Montault,  qui  servait  en  la  compagnie 
de  Jean,  comte  d’Astarac,  chevalier  banneret,  suivant 
le  rôle  d’une  revue  passée  à  Romorantin  le  26  juillet 

1426. 

XIII.  Eudes,  Odon  ou  Oton  de  Montault,  Xe  du 
nom,  damoiseau,  puis  chevalier, baron  de  Gramont, 
co-seigneur  de  Bayonnette  et  d’Homps,  avoua,  le  12 
mai  1388,  en  présence  de  Raimond,  seigneur  d’An- 
douins,  chevalier,  tenir  en  fief  noble  du  comte  d’Ar¬ 
magnac,  comme  vicomte  de  Lomagne  et  d’Auvillars, 
les  château,  lieu  et  baronnie  de  Gramont,  le  lieu 
d’Artiguefrède ,  les  deux  lices  du  lieu  et  toute  la  jus¬ 
tice  d’Homps.  (j Bur.  des  finances  de  Montauban ,  petit 
livre  n.  5,  fol,  95.)Le  8  novembre  de  la  même  année, 
Oton  de  Montault  rendit  hommage  au  comte  d’Ar¬ 
magnac  pour  ce  qu’il  tenait  à  Bayonnette.  L’acte  fut 
passé  au  château  de  Mauvesin,  et  reçu  par  Donat, 
notaire.  Il  est  qualifié  chevalier  dans  le  contrat  de 
mariage  de  Béraud  de  Faudoas,  chevalier,  baron  de 
Faudoas,  puis  de  Barbazan,  avec  Jacquette  de  Par- 
daillan,  auquel  il  assista  le  22  janvier  1413  (v.  st.  ). 
Il  mourut  avant  l’année  1418,  laissant,  entre  autres 
enfants  :  ? 

lo  Eudes  ou  Oton,  XIe  du  nom,  qui  suit; 

2°  Jeanne  de  Montault,  mariée  avec  Jean  d’ ^tlbret,  fille  de 
Michel  d’Albret,  et  de  Catherine  de  Pouy,  seigneuret  dame 
de  Pouy-Pardiu.  Elle  eut  en  dot  2,000  florins  d’or,  dont 
son  mari  donna  quittance  ,  le  2  9  août  1*18,  à  noble  Eudes 
de  Montault,  son  frère,  énoncé  fils  de  feu  messire  Eudes 


DE  MONTAULT. 


21 

de  Montault,  chevalier,  seigneur  de  Gramont,  en  présence 
de  messire  Eudes,  seigneur  de  Montault,  chevalier.  [Ar¬ 
chives  du  château  de  Montault.) 

XIV.  Eudes  ou  Oton  de  Montault,  XIe  du  nom  , 
chevalier,  baron  de  Gramont,  co-seigneur  de  Bayon- 
nette  ,  d’Homps  ,  etc.,  avoua  tenir  en  fief  noble  et 
gentil  du  comte  d’Armagnac,  comme  vicomte  de  Fe- 
zensaguet,  la  moitié  du  lieu  de  Bayonnette,  le  26 
décembre  1422.  ( Bur .  des  fin.  de  Montaubcin,  livre 
Rouge ,  fol.  118.)  11  fit  un  semblable  aveu  pour  les 
châteaux  de  Gramont  et  de  Gabie,  qu’il  tenait  en 
haute,  moyenne  et  basse  justice,  le  26  décembre 
1423.  (Id.y  fol.  95.)  Eudes  de  Montault  donna  à  nou¬ 
veau  fief  des  biens  situés  à  Bayonnette,  par  acte  du 
2  janvier  1444.  ( v .  st.)  11  parait  être  décédé  peu  après 
cette  époque,  laissant  : 

<  0  Odet  ou  Odon,  XIIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Bernard  de  Montault,  vivant  en  <463  ; 

3°  Geraud  de  Montault,  mentionné  dans  un  acte  de  noble 
Sobirane  de  Barez,  du  25  juin  1466,  et  vivant  encore  en 
<474  ; 

4°  Arnaud-Guillaume  de  Montault,  chanoine  de  Lectoure. 
Son  frère  Bernard,  en  qualité  de  patron,  le  nomma  chape¬ 
lain  de  la  chapelle  de  la  Porte-Close  de  l’église  du  Saint- 
Esprit  de  Lectoure,  en  <453  ; 

5°  Riche  de  Montault,  mariée  avec  messire  Jean  de  Vicmont , 
chevalier  ,  seigneur  de  Tournecoupe.  Son  père  lui  con¬ 
stitua  en  dot  2,000  florins  d’or,  dont  Jean  de  Vicmont  lui 
donna  quittance  devant  Pierre  d’Espenan,  notaire  à  Lec¬ 
toure,  le  28  mai  <  436.  ( Archives  du  château  de  Montault.) 

XV.  Odet ,  Odon  ou  Eudes  de  Montault,  XIIe  du 
nom ,  chevalier ,  seigneur  baron  de  Gramont ,  fut  du 
nombre  des  seigneurs  delà  vicomté  de  Lomagne  qui 
firent  foi  et  hommage,  le  4  mars  1450,  à  Jean,  comte 
d’Armagnac,  moyennant  la  confirmation  de  leurs  pri¬ 
vilèges.  Oton  de  Montault  ayant  pris  part  à  la  résis¬ 
tance  que  la  ville  de  Lectoure  opposa  aux  troupes  du 
roi  CharlesVII,  lorsqu’elles  vinrent  séquestrer  les  états 
du  comte  d’Armagnac,  fut  fait  prisonnier.  Le  comte 
de  Clermont,  lieutenant-général  pour  le  roi  en  Aqui¬ 
taine  ,  lui  rendit  la  liberté ,  le  14  août  1455,  sous  la 


22 


DE  MONTAULT. 


caution  de  plusieurs  seigneurs,  au  nombre  desquels 
se  trouvait  Jean  de  Montault ,  seigneur  de  Castelnau 
d’Arbieu.  [Etude  de  Me  G.  Comin ,  notaire  à  Lectoure , 
fol.  15.)  Eudes  de  Montault  fut  présent ,  le  16  juillet 
1474,  avec  son  frère  Gérard,  au  traité  de  mariage  de 
Clarette  de  Goût  avec  Arnaud-Guillaume  de  Puy- 
barsac,  co-seigneur  d’Homps,  et  vivait  encore  le  15 
avril  1478.  11  avait  épousé,  vers  l’année  1440,  Mar- 
»e  lüpb  guérite  de  Lupè,  fille  de  Bertrand  de  Lupé,  seigneur 
d’azu.,  à  3  bandes  de  Gensac,  et  de  Pélegrine  de  Goût  de  Rouillac.  Ses 
dor*  enfants  furent  : 

1°  Bernard  de  Montault.  Il  était  sous  la  tutelle  de  son  père 
lorsque  celui-ci  transigea  avec  les  consuls  de  St-Glar,  le 
25  mai  1461,  pour  des  droits  sur  des  héritages  situés  en  ce 
lieu,  et  que  Bernard  de  Montault  avait  recueillis.  [Etude  de 
Me  Comin,  fol.  21 .)  Il  mourut  sans  enfants  ; 

2®  Geraud,  qui  a  continué  la  postérité; 

3°  Jeanne  de  Montault,  mariée,  par  contrat  passé  devant  Pierre 
de  la  Pomarède,  notaire  à  Saint-Clar,  le  12  février  1457 
(  v.  st.  ),  avec  noble  Antoine  d’Arbieu,  seigneur  de  Popas  , 
en  présence  de  Jean  de  Montault,  seigneur  de  Castelnau 
d'Arbieu  ; 

4°  Quitterie  de  Montault; 

5°  Pélegrine  de  Montault.  Elle  est  énoncée  tille  de  feu  Eudes, 
et  sœur  de  feu  Geraud  de  Montault,  seigneur  de  Gramont, 
dans  le  contrat  de  son  mariage,  passé  devant  Jean  de  Las- 
cours,  notaire  à  Saint-Clar,  le  8  octobre  1494,  avec  noble 
Arnaud  de  Beleslat ,  écuyer,  seigneur  de  Loupvielle,  au 
au  diocèse d'Auch.  [Archives  du  château  de  Montault.) 

XVI.  Geraud  de  Montault,  seigneur  de  Garbie  et 
de  Bayonnette ,  puis  baron  de  Gramont ,  est  énoncé 
fils  de  noble  Eudes  de  Montault,  chevalier,  seigneur 
de  Gramont,  dans  l’acte  d’une  acquisition  de  biens 
fonds  sis  à  Bayonnette,  qu’il  lit  le  25  juin  1472 ,  de¬ 
vant  Guillaume  de  Saints ,  notaire  à  Saint-Clar.  Il  est 
mentionné  dans  deux  actes  des  28  septembre  et  5 oc¬ 
tobre  1476.  Le  25  juin  1489,  suivant  contrat  reçu 
par  Jean  de  Lascours,  notaire  à  Saint-Clar,  il  acquit 
la  terre  de  Plieux  de  Béraud  de  Faudoas,  dit  de  Bar- 
bazan.  [Etude  de  Me  Labat ,  notaire  à  Lectoure ,  fol. 
201).  Le  2  août  1492  ( ibid.  fol .  282),  noble  et  puis- 


DE  MOJNTÀULT. 


23 


sant  homme  Geraud  de  Montault ,  seigneur  et  baron 
deGramont.  fil  un  codicille,  dans  lequel  il  rappelle  le 
testament  qu’il  avait  faille  15  septembre  1488.  Il 
augmenta  une  chapellenie  qu’il  avait  fondée,  fit  des 
dispositions  en  faveur  de  Catherine  de  Montpezat  de  gueulei,  à  lu  La. 
sa  femme,  et  des  legs  à  Jeanne  et  Quitterie ,  ses lance d,or' 
sœurs,  et  rappelle  noble  et  puissant  homme  messire 
Eudes  de  Montault,  son  père,  et  noble  Marguerite 
de  Lupé  ,  sa  mère.  Il  institua  son  héritière  univer¬ 
selle  Françoise  de  Montault,  sa  fille,  femme  de  noble 
Guillaume  de  Montault,  fils  de  noble  et  puissant 
homme  Philippe  de  Montault ,  seigneur  de  Montault, 
et  au  cas  qu’elle  n’eût  pas  d’enfants,  il  lui  substitua 
Aimeri  d’Arbieu,  neveu  du  testateur,  à  la  charge  par 
lui  et  ses  descendants  de  porter  le  nom  et  les  armes 
de  Montault.  Marguerite  de  Montpezat  se  qualifie 
veuve  de  Geraud  de  Montault,  dans  une  obligation 
qu’elle  passa,  le  23  janvier  de  la  même  année  1492 
'  v.st.),  en  présence  d’Odet,  bâtard  de  Montault. 

(Etude  de Me  Labat ,  notaire  à  Lectoure.)  Elle  avait  eu 
de  Geraud  de  Montault  : 

Françoise  de  Montault,  dame  de  Gramont,  marie'e,  par 
contrat  du  2  6  janvier  4  491  {y.  st .),  avec  noble  et 
puissant  Guillaume  de  Voisins,  dit  de  Montault,  che¬ 
valier,  seigneur  et  baron  de  Montault,  de  l’avis  de 
noble  et  puissant  Gui,  seigneur  et  baron  de  Montpezat, 
en  Agénais,  de  JBeraud  de  Montault,  seigneur  de  la 
Grave,  et  de  Bernard  de  Montault,  seigneur  de  Castel¬ 
nau  d’Arbieu.  Par  ce  mariage  la  maison  de  Voisins 
Montault  réunit  aux  biens  de  la  branche  aînée  des  an¬ 
ciens  barons  de  Montault  et  de  Corrensaguet,  ceux  de 
la  branche  de  Gramont.  Ces  derniers  échurent  à 
Jeannot  de  Montault,  dit  de  Gramont,  qui  assista,  le 
8  novembre  1540,  au  mariage  d’Olivier  de  Faudoas 
avec  Marguerite  de  Sedilhac. 


24 


DK  MONTAULT. 

SEIGNEURS  BARONS  DE  CASTELNAU, 

Marquis  de  Moniault  (1). 

XI.  Arbieu  de  Montault,  damoiseau,  second  fils 
de  Galin  Ier  et  (T  Aubepar  de  Franx ,  darne  de  Castel¬ 
nau,  eut  la  principale  partie  de  cette  terre  dans  le 
partage  des  successions  de  ses  père  et  mère.  Il  inter¬ 
vint  avec  Odoti  VIII  de  Montault,  son  frère  aine, 
Aubepar  de  Franx  leur  mère  et  Arbieu  de  Franx, 
dans  une  sentence  arbitrale  rendue  le  3  mai  1317, 
et  retenue  par  Pierre  de  Catalani ,  notaire  de  Fieu- 
rance,  sur  le  procès  que  ladite  dame  Aubepar  de 
Franx  avait  avec  fabbé  et  les  religieux  de  Bouillas, 
au  sujet  des  barthes  situées  près  du  moulin  d’Au- 
renque,  dans  la  mouvance  de  Castelnau.  Arbieu  de 
Montault  est  encore  mentionné  avec  Odon,  damoi¬ 
seau,  seigneur  de  Gramont,  son  frère  aîné,  dans 
un  acte  du  mois  d  avril  1331.  11  laissa,  entre  autres 
enfants  : 

l°Oton  de  Montault.  Il  est  nommé  et  qualifié  Ot,  seigneui 
de  Montault  (2) ,  écuyer,  dans  une  montre  qu’il  fit  avet 
9  hommes  d’armes  sous  ses  ordres,  au  service  du  comte  d’Ar 
magnac,  le  2  octobre  1  369.  Il  reçut  H67  francs  et  9  gros, 
pour  les  appointements  de  ses  hommes  d’armes,  à  raison  d< 

\  2  francs  par  mois,  pour  chaque  homme  d’armes  (  Bureai 
des  finances  de  Montauban ,  Armagnac,  Rôles ,  cot.  A. 
n°  6.  Invent,  général,  fol.  6l6.).  Il  paraît  être  décédé  sans 
postérité  ; 

2°  Galin,  IIe  du  nom,  qui  suit;  1 

3°  Vesian  de  Montault,  co-seigneur  de  Castelnau  d’Arbieu 


(1)  Tous  les  titres  de  cette  branche,  à  partir  de  la  donatioi 
faite,  en  1228,  par  Odet  de  Montault,  à  son  fils  Odet  VI,  seigneu 
de  Gramont,  de  la  terre  de  la  Lanne,  existent,  soit  en  originaux 
soit  en  expéditions  authentiques  dans  les  archives  de  M.  le  mar 
quis  de  Montault.  On  a  indiqué  les  sources  où  ont  été  puisés  le 
autres  titres  qui  ne  font  pas  partie  de  ces  archives. 

(2 )  Oton  ou  Arbieu,  son  père,  avait  donné  le  nom  de  Montaul 
à  une  terre  située  près  de  Lectoure.  Jean  de  Montault,  petit 
neveu  d’Oton,  se  qualifiait  seigneur  de  Montault,  en  Lomagne 
et  de  Castelnau  d’Arbieu,  en  Fezensaguet,  en  14  58. 


I  UE  MONTAULT.  25 

marié,  en  1  35  5,  avec  noble  Helis  de  Pierre,  fille  de  noble 
:  Raimond  de  Pierre.  Le  2  3  mai  1  371 ,  il  passa  obligation  de 

■  certaine  somme  qu’il  devait  à  des  marchands  de  Lectoure, 

■  et  en  donna  pour  caution  messire  Gilles  de  la  Briffe.  L’acte 
fut  reçu  par  Brascon,  notaire  à  Lectoure.  ( Etude  de  M*  G. 
Comin,  notaire  de  cette  ville,  fol.  2  8.); 

4°  Pierre  de  Montault,  damoiseau.  11  servit  le  comte  d’Ar- 
magnac  dans  sa  guerre  contre  le  comte  de  Foix,  et  fut  fait 
prisonnier  à  la  bataille  de  Launac,  le  5  décembre  1362. 
ij  ( Hist .  de  Languedoc,  t.  IV,  p.  321.) 

XII.  Galin  de  Montault,  IIe  du  nom,  chevalier, 
:o-seigneur  de  Castelnau  d’Arbieu ,  acquit  de  dame 
Marie  de  Clarac,  par  acte  du  6  février  1352  (v%  st ), 
ous  ses  droits  surla  terre  et  seigneuriede  Quinsac(l). 

6  juin  1377,  il  fit  foi  et  hommage  à  Jean,  comte 
l’Armagnac,  comme  vicomte  de  Lomagne  ,  pour  rai- 
on  du  territoire  de  Puecheure.  ( Bur .  des  finances 
le  Montauban ,  Lomagne ,  liasse  II,  n.  24 .)  Il  est 
appelé  comme  défunt,  avec  la  qualité  de  chevalier  , 
;n  1 39 1 .  Il  avait  laissé  deux  fils  : 

I  lo  Odet,  Oton  ou  Odon,  VIIIe  du  nom,  qui  suit; 

29  Vesian  de  Montault.  Lui  et  son  frère  Oton,  énoncés  fils  de 
feu  messire  Galin  de  Montault,  chevalier,  noble  Oton  de 
Montault,  seigneur  de  Gramont,  et  les  autres  nobles  des 
vicomtés  de  Lomagne  et  d’Auvillars,  obtinrent  de  Bernard, 

|  comte  d’ Armagnac,  des  lois  et  coutumes,  avec  la  haute 
I  justice  et  autres  prérogatives,  dans  leurs  terres,  par  charte 
|  datée  du  château  de  Lavardens,  le  6  janvier  1391  {y.  st.), 
confirmée  par  Jean ,  comte  d’Armagnàc,  au  château  de 
I  l’Isle-Jourdain,  le  4  mai  1428.  ( Archives  du  château  de 
Corné,  en  Armagnac.) 

r 

XIII.  Odet  ou  Odon  de  Montault  ,  VIIIe  du  nom , 
seigneur  de  Castelnau  et  de  Quinsac,  fut  émancipé 
par  son  père,  qui  lui  fit  donation  de  tout  ce  qui  lui 
Appartenait  en  droits  et  revenus  dans  les  lieux ,  juri- 
üictions  et  territoires  de  Quinsac  et  de  Saint-Etienne, 
ît  de  tous  ses  autres  biens,  immeubles,  domaines, 


(l)  La  terre  de  Quinsac  et  celle  de  Castelnau  d’Arbieu  ont  été 
lossédées  par  MM.  de  Montault  jusqu’en  1  794,  époque  à  laquelle 
‘lies  ont  été  confisquées  révolutionnairement. 


DK  MON  TAU  LT. 


si  Coibikac: 


w’Astabac: 
écartelé  d’or  et 
gueules. 


26 

fiefs,  héritages  et  juridictions  situés  dans  la  vicornU 
de  Fezensaguet,  ainsi  que  la  moitié  de  tout  ce  qu 
lui  appartenait  dans  la  terre  de  Castelnau.  L  acté  fu 
reçu  par  Sobiran ,  notaire  de  Toulouse,  le  6  juii 
1377.  Odon  VIII  avait  épousé  Valérine  de  Corbirac 
nommée  avec  lui  dans  le  contrat  de  mariage  de  Jean 
leur  fils.  Ils  eurent  entre  autres  enfants  : 

1°  Jean,  dont  on  va  parler; 

2°  Marguerite  de  Montault,  mariee,  le  5  août  1422,  ave 
Paul  d’Astarac ,  seigneur  de  Touech.  Elle  paraît  être  ] 
même  que  Marguerite  de  Montault,  mariée  avec  Arnaud 
d'Espagne ,  baron  de  Durfort ,  dont  le  fils,  Arnaud  : 
d’Espagne,  était  sénéchal  de  Foix  en  1475. 

XIV.  Jean  de  Montault,  co-seigneur  de  Castel 
nau  et  seigneur  Quinsac,  assista  à  Fleurance,  le 
juillet  1426,  au  contrat  de  mariage  de  noble  Odon  d 
Preissac,  seigneur  de  Gavarret,  avec  noble  Jeanne  c 
Sabalhan.  {jlrc.  du  château  de  Maravat . )  Le  19  jar 
vier  de  la  même  année  [v.  st .),  par  contrat  passé 
Castelnau  et  reçu  par  Guillaume  Dupuy,  notaire 
Mauvesin,  Jean  de  Montault  épousa  noble  Brur 
c  d’Astarac,  fille  de  noble  Jean  d  Astarac  ,  co-seignei 
de  Touech.  Odon  de  Montault  et  Valérine  de  Corb 
rac,  son  épouse,  reconnurent  l’assise  sur  leurs  biei 
meubles  et  immeubles  delà  dot  et  des  habits  de  noc< 
de  ladite  Brune  d’Astarac.  Jean  de  Montault  et  Mai 
guente,  sa  sœur,  furent  légataires  d’Oton\TII,baro 
de  Montault  et  de  Corrensaguet,  le  2  judlet  142 
Jean  de  Montault  prit  possession  de  la  terre  de  Ca 
tel  nau  d’Arbieu  en  1438.  ( Bur .  desfinances  deMoi 
tauban ,  inventaire  de  Lomagne^n.  56,  chap.  16  ,  cc 
B.  5.)  Il  acquit  la  terre  et  seigneurie  de  Saint-Ci 
le  21  mars  1451 ,  et  rendit  hommage  à  Charles  d’A 
magnac,  vicomte  de  Fezensaguet,  le  14  juin  145 
Le  14  août  de  la  même  année  il  fut  caution  avec  E 
des  de  Goût ,  chevalier,  seigneur  de  Rouillac,  Jet 
deSedilhac,  seigneur  de  St-Léonard ,  Pierre  dA 
bieu ,  seigneur  de  Popas ,  etc.,  d’Eudes  de  Montau 
seigneur  de  Gramont,  lorsqu’il  fut  mis  en  liberté  p 
le  comte  de  Clermont,  lieutenant-général  du  roi  < 


DE  MONTAULT. 


27 


rance  en  Aquitaine,  ledit  acte  reçu  par  Borderi.  11 
vait  encore  en  1472,  et  mourut  intestat  avant  le  28 
vrier  1485  (i\  st.),  date  d’un  compromis  passé  de- 
intBenierii,  notaire  à  Lectoure  ,  par  lequel  son 
s  aîné  Bernard,  d’une  part ,  et  Jean  ,  Marguerite  et 
gnès,  ses  autres  enfants,  de  l’autre,  promirent,  en 
résence  de  Jean  de  l’isle,  seigneur  de  Saint- Aignan, 
3  s’en  rapporter  sur  le  litige  qui  s’était  élevé  entre 
ix  à  Mme  la  comtesse  d’ Armagnac.  {Etude  deLabat , 
Uaire  à  Lectoure,  fol.  221.)  Il  laissa,  comme  on  vient 
e  le  dire  : 


1°  Bernard,  IIe  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Jean  de  Montault,  écuyer,  co-seigneur  de  Castelnau  d’Ar- 
bieu,  qui  fut  présent  à  une  reconnaissance  donnée  par  Ar¬ 
naud-Guillaume  d’Ornezan  le  12  décembre  1459.  Il 
j  épousa  Miramonde  de  Galard ,  fille  de  noble  Odet  de 

(  Galard,  seigneur  d’Aubiac.  Il  donna  quittance  de  partie  de 

la  dot  de  sa  femme  le  14  novembre  1461  ,  et  vivait  encore 
|  en  1485.  ( Etude  de  Mé  G.  Comin ,  notaire  a  Lectoure,  fol. 

2  36;  archives  de  M  le  duc  de  Saint- Aignan.)  Il  eut  pour 
fils  : 

Jean  de  Montault ,  écuyer,  seigneur  de  Castiès  et  co- 
•  seigneur  de  Castelnau,  auquel  Jean  de  la  Roche-Fon- 

|  tenilles  donna  Finvestiture  du  lieu  de  Dilhac,  par  acte 

du  2  5  octobre  1 51 1  ; 

jij  Dans  le  même  temps  vivait  : 

Jacques  de  Montault,  marié,  le  1er  juillet  1506,  avec 
Jeanne  de  Gasques ,  de  laquelle  il  eut  : 

j  Marguerite  de  Montault.  Son  mariage  avec  Odet  , 

baron  de  Benque  (depuis  chevalier  de  l’ordre  du 
Roi) ,  fut  traité  le  2  septembre  1 5 1 9  ; 

3°  Marguerite  de  Montault.  Elle  ratifia  une  procuration  donnée 
à  la  comtesse  d’ Armagnac,  le  28  février  1485  {v.  st.)-, 

I  4°  Agnès  de  Montault.  Elle  vivait  en  1485. 

XV.  Bernard  de  Montault,  IIe  du  nom,co-seigneui 
B  Castelnau,  seigneur  de  Saint-Cric  et  de  Quinsac 
lalifié  haut  et  puissant  seigneur ,  comme  le  furent 
:s  descendants,  épousa,  par  contrat  passé  à  Saint- 
ric,  devant  Jean  de  Arniga,  notaire  de  Mauvesin, 

24  septembre  1459,  noble  Anne  ou  Agnette  de  Se- 
lhàc,  dame  de  Pauillac,  assistée  de  noble  Arnaud  'argent,  au 

gueules. 


H.tc  : 
lion  d« 


28 


nii  MOMTAUI.T. 


de  Sedilhac  ,  seigneur  de  St-Léonard  ,  et  Ruffet  c 
Sedilhac,  seigneur  de  Pauillac,  ses  oncles.  Charles 
comte  d’ Armagnac,  vicomte  de  Fezensaguet,  e 
considération  des  importants  services  que  Bernai 
de  Montault  lui  avait  rendus  ,  lui  lit  don  ,  sous  r< 
serve  d’hommage,  des  droits  qui  lui  appartenaier 
dans  la  seigneurie  de  Quinsac,  par  lettres  patente 
du  12  avril  1460.  Jean  de  Montault,  son  père,  h 
donna  le  territoire  du  même  lieu,  par  acte  du  1 
mai  1472.  Bernard  de  Montault  porta  les  arme 
presque  toute  sa  vie.  Le  roi  Louis  XI ,  pour  récoir 
penser  ses  services ,  lui  fit  don,  pour  lui  et  ses  sui 
cesseurs  à  perpétuité,  des  terres,  seigneuries ,  ma 
sons,  prés,  bois,  vignes,  rentes,  marais,  étang 
justices,  cens  et  autres  biens  meubles  et  imrneubl 
confisqués  sur  Jean  et  Claude  de  Champdivers,  frère 
et  Jean  de  Salins,  qui  avaient  suivi  le  parti  contrai 
au  roi.  Les  lettres  de  Charles  d’Amboise ,  chambe 
Jan  de  Louis  XI  et  son  lieu  tenant-général,  qui  trar 
mettent  cette  donation  à  Bernard  de  Montault,  so 
datées  de  Dijon  le  4  avril  1478,  et  scellées  du  scej 
dudit  seigneur  d’Amboise.  Charles  ,  duc  d’Alenço 
lui  écrivit  d’Amboise  le  10  juin  . . .  .,  pour  le  prier  < 
le  seconder  en  la  prise  de  possession  de  la  succ< 
sion  d’Armagnac,  que  le  rôi  lui  avait  adjugée.  . 
même  prince ,  par  lettres  datées  de  Tours ,  le 
janvier  1483  (v.  st.),  nomma  Bernard  de  Montai 
gouverneur  de  la  vicomté  de  Fezensaguet,  et  coj 
mandant  du  château  de  Mauvesin.  Bernard  de  Mc 
tault  et  Pierre  de  Galard,  comme  co-seigneurs 
Castelnau  d’Arbieu ,  de  concert  avec  les  consuls 
ce  lieu  ,  affermèrent  le  droit  de  taverne  à  un  parti* 
lier  qui  s’engagea,  porte  la  charte  «  à  ne  vendre  c 
de  bonne  viande  et  de  bon  vin  sans  eau.  »  L’acte 
reçu  par  de  Lascours,  le  25  mars  1491.  ( Etude 
Me  Labat,  notaire  à  Lectoure,fol.  250.)  Le  marée 
de  Montluc,  1. 1,  p.  21  de  ses  Mémoires  (édit,  in-1 
parle  de  Bernard  de  Montault  en  ces  termes  : 

»  une  journée  de  la  maison,  je  trouvayprès  Laitoi 
»  le  sieur  de  Castelnau,  vieux  gentilhomme  qui  av 
»  longuement  pratiqué  l’Italie.  Je  m’enquis  bien 


DE  MONTAULT.  29 

long  de  Testât  de  ce  pays-là,  lequel  m’en  dit  tant 
de  choses  et  me  raconta  tant  de  beaux  exemples 
de  guerre  qui  s’y  faisoient  tous  les  jours ,  que  sans 
séjourner,  ni  arrêter  au  lieu  que  pour  repaître,  je 
passay  les  monts  et  m’en  alla  y  à  Milan ,  estant  alors 
aagé  de  17  ans  (1).  »  Bernard  de  Montault  vivait 
icore  le  31  mai  1521.  Il  avait  fait  deux  testaments 
s  27  avril  1485  et  7  février  1 520  (v.  st.J.  Ses  enfants 
rent  : 

1  0  Geraud,  dont  l’article  suit  : 

2°  Bernard  de  Montault,  cure  de  Saint-Michel,  au  diocèse 
d’Auch,  vivant  en  1491  ; 

3o  Bertrand  de  Montault,  co-seigneur  de  Castelnau  d’Arbieu 
S  en  1  4  98.  Il  fut  père  de  : 

Bertrand  de  Montault,  marie',  par  contrat  du  3  mai  1  534, 

;  avec  Françoise  du  Gua,  dame  de  Freixe  ; 

4°  Antoinette  ou  Antonie  de  Montault,  mariée,  par  pactes 
des  7  juin  et  24  juillet  1496,  avec  noble  Bernard  d1 Au- 
|  gayroux ,  seigneur  de  Beaupuy  ; 

5^  Miramonde  de  Montault,  mariée  avec  Jacques  Yzalguier , 
chevalier,  seigneur  de  Clermont  ; 

6°  Catherine  de  Montault,  mariée  avec  noble  François  de 
|  Bazilhac ,  seigneur  de  Ceran. 

XVI.  Geraud  de  Montault  ,  seigneur  de  Castel- 
u  d’Arbieu,  de  Saint-Cric,  de  Quinsac,  etc.,  épousa 
r  contrat  passé  à  Castelnau ,  devant  Jean  de  Las- 
urs ,  notaire  à  Lectoure  ,  le  2  août  1491  ?  noble  Ca¬ 
prine  Yzalguier,  fille  de  noble  Oton  Yzalguier ,  Jî 
evalier,  seigneur  de  Clermont,  en  présence  de 
ble  Geraud  de  Montault,  baron  de  Gramont,  de 
erre  de  Sedilhac ,  seigneur  de  Saint-Léonard,  de 
jm  de  Preissac,  seigneur  de  Cadillac,  etc.  Bernard 
Montault  lit  donation  à  son  fils  du  lieu  de  Castel- 
lu  et  de  la  moitié  de  tous  ses  biens,  et  Agnette  de 
dilhac  lui  donna  la  terre  de  Pauillac.  Geraud,  con- 
rmément  à  la  coutume  établie  dans  sa  branche , 


1  )  Le  maréchal  de  Montluc  (Biaise  de  Lasseran-Massencôme) 
int  névers  1  502,  ce  fait  se  rapporte  à  l’année  1519,  environ. 


Yzalmibr  : 

:  gueules,  à  la  fleur 
isalgue  d’argent. 


30 


DE  MONTAULT. 


assura ,  par  donation  au  contrat ,  la  terre  de  Castel 
nau  et  la  moitié  de  tous  ses  biens  au  premier  enfan 
mâle  qui  naîtrait  de  ce  mariage ,  ou ,  à  son  défaut,  ai 
second.  Le  2  janvier  1492  ( v .  st.),  Geraud  de  Mon 
tault,  fondé  de  pouvoirs  de  son  père,  vendit  laterr 
de  Saint-Cric  avec  faculté  de  rachat.  Il  fit  son  testa 
ment  reçu  par  Duportel,  notaire  à  Castelnau,  le 
décembre  1514,  et  fonda  un  obit  en  l’honneur  d 
feu  noble  Catherine  Yzalguier  sa  femme.  (Arch .  d 
la  famille ,  au  château  de  Bâclair.)  Leurs  enfants  fu 
rent  : 

t°  François  de  Montault,  marie',  par  contrat  du  22  avril  1  52C 
avec  noble  Louise  de  Lary  de  la  Tour  ; 

2°  Jacques,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

3o  Georgette  de  Montault,  mariée,  le  25  novembre  1524,  av< 
Jean  de  Roquefort ,  seigneur  de  Brugairolles  ; 

4°  Agnette  on  Anne  de  Montault,  épouse  de  noble  Àrnau< 
Guillaume  de  Laroquan ,  seigneur  de  la  Tour. 

XVII.  Jacques  de  Montault  ,  seigneur  de  Castel 
nau,  de  Quinsac,  dePauillac,  etc.,  fut  appelé  par  1 
testament  de  Bernard  II  de  Montault,  son  aïeul,  d 
7  février  1520  (v.  ^.J,pour  recueillir  son  hérédité  a 
défaut  de  François  de  Montault,  son  frère  aîné.  L 
14  mai  1525,  suivant  acte  reçu  par  Pierre  de  R] 
vière,  notaire,  les  consuls  et  habitants  de  Castelna 
prêtèrent  serment  de  fidélité  à  noble  Jacques  d 
Montault,  qui  avait  audit  Castelnau,  haute,  moyenn 
et  basse  justice.  Il  épousa,  par  contrat  du  21  janvit 
1528  [y.  st.),  passé  devant  A.  Maffre,  notaire  c 
de’pieuîêî’rioi’ei.  Bolhac,  noble  Madelaine  de  Comminges,  fille  de  ne 
en sàuioir.1  adossécs  bl e  Arnaud  - Guilhem  de  Comminges,  seigneur  d 
Puiguilhem,  et  de  Jeanne  de  la  Barthe.  Jacques  d 
Montault  fit  le  rachat  de  la  terre  de  Saint-Cric  le  1 
février  1531  (v.  st.)*,  et  acquit  de  Frédéric  de  Foi 
de  Candale,  comte  d’Astarac ,  les  terres  de  Montba 
don  et  de  Sarcos,  par  acte  du  2  février  1 545  (y.  st.) 
fournit  aveu  et  dénombrement  comme  co-seignei 
de  Castelnau  et  seul  seigneur  de  Quinsac,  le  21  mt 
1552.  Il  fit  son  testament  le  6  mai  1564,  puis  un  ce 


DB  MONTAULT. 


31 


icille  le  1 1  du  meme  mois.  Madelaine  de  Commin- 
îs  lui  survécut,  et  testa  le  2  avril  1567.  Elle  en  avait 


1 0  Arnaud-Guilhem  de  Montault ,  seigneur  de  Castelnau 
d’Arbieu,  de  Peyriac,  de  Saint-Cric,  etc.,  marié,  par 
contrat  du  5  octobre  1568,  passé  devant Demolins,  notaire 
à  Gimont,  avec  Marguerite  de  Goût ,  fille  de  noble  Jean  de 
Goût,  seigneur  baron  de  Rouillac,  et  de  Catherine  de  Mont- 
lezun.  Le  12  juin  1591,  Arnaud-Guilhem  de  Montault 
fut  présent  au  mariage  de  Françoise  de  Voisins  (fille  d’An¬ 
toine,  baron  de  Montault,  de  Gramont  et  de  Confolens), 
avec  Jacques  d’Esparbès,  seigneur  de  Belloc  ( Histoire  des 
grands  off,  de  la  couronne ,  t.  Vil,  p.  461).  Il  fournit  un 
aveu  et  dénombrement  le  16  juillet  1  609,  et,  par  le  testa¬ 
ment  qu’il  fit  le  26  septembre  de  la  meme  année,  il  institua 
Alexandre  de  Montault,  son  neveu,  son  héritier  universel. 
Le  4 décembre  delà  même  année  1609  ,  Arnaud-Guilhem 
de  Moatault  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  sentence 
rendue  en  l’élection  d’Auch  ; 

Enfants  naturels  d’ Arnaud-Guilliem  : 

A.  Jean  de  Montault,  qui  fut  légitimé  avec  sa  sœur  par 
lettres  du  roi  Henri  III  du  26  octobre  1  585  ; 

B.  Jéronime  de  Montault.  Elle  et  son  frère  furent  léga¬ 
taires  de  leur  père  en  1 609.  Elle  épousa  Jean  Bonpart 
de  Mélignan,  chevalier ,  seigneur  de  Trignan ,  che¬ 
valier  de  l'ordre  du  Roi,  gentilhomme  de  sa  chambre , 
gouverneur  de  Bayonne ,  puis  de  Sisteron ,  fils  de 
François  de  Mélignan  ,  seigneur  de  Trignan ,  et 
d’Annette  ou  Antoinette  de  Marsan-, 

2°  Antoine,  qui  a  continué  la  descendance; 

3°  Bernard  de  Montault,  seigneur  de  la  Lanne,  marié  en  Cham¬ 
pagne,  avec  Jeanne  Dupcha.  Il  fit  son  testament  le  15  jan¬ 
vier  1568,  et  laissa  deux  fils  : 

A.  Arnaud-Guilhem  de  Montault; 

B.  Alexis  de  Montault* 

4°  Marie  de  Montault.  Elle  épousa,  par  contrat  du  2  juin  1555, 
noble  Bernard  de  Barrau ,  seigneur  de  Puylausit,  et  fît  son 
testament  le  9  octobre  1  573  ; 

5°  Françoise  de  Montault,  mariée,  le  31  mars  1  558,  avec  noble 
Amanieu  de  Bezolles ,  seigneur  de  Cauderous. 

XVIII.  Antoine  de  Montault,  chevalier,  seigneur 
ePauillac,  de  la  Barthère,  etc  ,  légataire  de  ses 


32 


DE  MONTAULT. 


de  Lis  : 

d’azur ,  à  l’agneaa 
pascal  d’argent  .  sa 
banderolle  de  gueu¬ 
les,  croisée  d’or. 


db  Be7.ot,t.bs  : 
d’axur  ,  à  3  étoiles 
d’or. 


de  Galard : 
d’or,  à  3  ganlans  ou 
corneilles  de  sable, 
becqués  et  mem¬ 
bres  de  gueules. 


père  et  mère,  épousa,  par  contrat  du  5  février  1570 
passé  devant  de  Lastera,  notaire  à  Saint-Clar ,  noble 
Catherine  de  Las,  dame  de  la  Barthère ,  fille  de  Fran 
cois  de  Las,  seigneur  de  la  Barthère ,  et  de  Jeanne  de 
Gelas  deBonas.  Il  fit  son  testament  devant  Dabos,no 
taire  dePlieux,  le  24  mars  1594.  Ses  enfants  furent 

1 0  Alexandre,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Ce'sar  de  Montault,  qui  a  laissé  de  son  mariage  avec  nobl 
Frise  d'Antras  : 

Arnaud-Guilhem  de  Montault,  seigneur  de  Florès.  Le  1 
novembre  1666,  il  produisit  ses  titres  devant  M.  d 
Rabastens  ,  subdélégué  de  M.  Pelot,  commissaire  dé 
parti  pour  la  recherche  de  la  noblesse  ; 

5°  Marguerite  de  Montault,  mariée,  par  contrat  du  23  juille 
1600,  avec  Jean-Paul  de  Galard ,  seigneur  de  Berrac. 

XIX.  Alexandre  de Mojntault,  chevalier,  seigneu 
baron  de  Castelnau  et  de  Quinsac,  par  successioi 
d’Arnaud -Guilhem,  son  oncle,  obtint  du  roi  Henri  11 
une  pension  de  3,000  livres  en  récompense  de  se 
services,  par  brevet  du  19  octobre  1585.  Ceux  qu’i 
continua  de  rendre  à  Henri  IV  lui  valurent  plusieur 
lettres  affectueuses  de  ce  prince.  Il  servit  égalemen 
le  roi  Louis  XIII,  ainsi  qu’on  le  voit  par  des  lettre 
de  commission  du  leroctobre  1610.  Il  fut  marié  deu: 
fois  ;  1°  par  contrat  du  8  décembre  1596  ,  passé  de 
vant  Ducasse,  notaire  du  Castera-Lectourois,  ave 
noble  Charlotte  de  Bezolles,  dame  de  Combarrau 
qui  testa  le  8  septembre  1629,  fille  de  noble  Bernar< 
de  Bezolles,  seigneur  de  Combarrau  et  de  défunt 
Louise  deMontlezun;  2°  par  contrat  du  31décembr 
1629,  avec  Lucrèce  de  Galard  de  l’Isle,  veuve  d 
Joseph  de  Las,  seigneur  de  Tulle,  de  laquelle  Alexar 
dre  de  Montault  n’eut  pas  d’enfants. Le  24  août  1631 
il  fit  son  testament  qui  fut  ouvert  le  22  novembr 
1632. 11  avait  eu  de  Charlotte  de  Bezolles  : 

1°  Arnaud-Guilhem,  mentionné  ci-après- 

2°  Méric  ou  Aimeric  de  Montault,  seigneur  de  Combarrai 
marié,  par  contrat  du  28  avril  1634,  avec  Marguerite  c 
Maignan  de  Montegu.  Il  fit  son  testament  le  28  juillet  1 67J 


DE  MONTAU  LT. 


/ 


5°  Nicolas  de  Montault  de  Castelnau  d'Arbieu,  reçu  cheva- 
’ier  de  l’ordre  de  Saint-Jean-de-Jérusalem  au  grand-prieuré 
de  Saint-Gilles  en  16  25  (  Voir  les  quartiers  des  chevaliers 
de  ce  prieuré,  à  la  bibliothèque  de  l’Arsenal,  et  Y Histoire 
de  l’ordre  de  S aint-Jean-de- Jérusalem ,  par  l’abbé  de 
Vertot,  édit,  in-1 2,  1  75  5,  t.  VII,  p.  61 .)  Ses  preuves  furent 
produites  devant  Joseph  d’Esclangon,  commandeur  d’Ar- 
genteux,  et  Annibal  de  Blacas-rRedortier ,  commissaires  à 
ce  députés.  Il  est  dit  dans  l’enquête  que  sa  branche  était 
la  seule  qui  restât  de  la  maison  des  anciens  seigneurs  de 
Montault,  premiers  barons  du  comté  d’Armagnac  ; 

4°  Françoise  de  Montault,  mariée,  le  26  octobre  1614,  avec 
Jean-Biaise  de  Goût  ,  seigneur  d’Aubesies,  fils  de  Jean- 
Pierre  de  Goût,  seigneur  d’Aubesies,  et  de  Louise  de  Ro- 
quelaure  ; 

5°  Jeanne  de  Montault,  mariée  avec  N . de  Manas • 

6°  Marguerite  de  Montault,  religieuse  ; 

7°  Frise  de  Montault,  épouse  de  noble  Joseph  de  Las ,  seigneur 
de  Tulle. 


XX.  Arnaud-Guilhem  de  Montault,  chevalier, 
eigneur  de  Saint-Cric ,  puis  de  Castelnau,  de  Quin- 
ac  et  autres  lieux,  suivit  de  bonne  heure  la  carrière 
es  armes ,  comme  on  le  voit  par  des  lettres  et  bre- 
ets  du  roi  Louis  XIII  au  capitaine  de  Castelnau,  des 
avril  1626  et  16  septembre  1627.  Il  s’allia,  par 
ontrat  passé  devant  Jean  Lauzero,  notaire  de  Mont¬ 
ât,  et  Pierre  Desparbès,  notaire  de  risle,le  20  juin 
627  ,  avec  noble  Jeanne  de  Preissac,  fille  de  noble  de  Pbbissac  : 
illes  de  Preissac,  seigneur  baron  d’Esclignac,  et gueEjampwsé  /t 
e  noble  Louise  de  Léaumont.  Arnaud-Guilhem  de armé  d  azur 
[ontault  rendit  hommage  au  roi  le  18  août  1644,  et 
t  son  testament  le  6  avril  1660.  Jeanne  de  Preissac, 
s  veuve,  fit  le  sien  le  7  mars  1666,  et  vivait  encore 
16  février  1669.  Leurs  enfants  furent  : 

lo  Gilles,  dont  l’article  suit; 

2°  Mériç  ou  Aimeric  de  Montault,  seigneur  de  la  Barthère  et 
de  Landiran,  qui  mourut  après  l’année  1  698  ; 

3°  Joseph  de  Montault.  Il  ne  paraît  pas  s’être  marié,  non  plus 
que  son  frère  Méric  ; 

4°  Jeanne  -  Louise  de  Montault,  mariée  :  1°  au  seigneur 


34 


|)K  LA  ClSCMTR  . 


DE  MONTA.!] LT . 


d’Romps;  2»  avec  Jean  de  Verduzan,  seigneur  dudit  lieu 
et  de  Miran.  Elle  en  resta  veuve  avant  l’annee  1698,  et  fit 
son  testament  le  1er  septembre  1700  ; 

5°  Henriette  de  Mon tault,  mariée  avec  noble  Bernard  de  Galard 
de  Pauillac  ; 

6°  Jeanne  de  Mon  tault  ; 

7°  Marguerite  de  Montault,  religieuse  au  couvent  de  Sainte- 
Claire-d’ Auch . 


XXI.  Gilles  de  Montault,  chevalier,  seigneur  ba¬ 
ron  de  Castelnau,  de  Quinsac ,  etc.,  reçut  des  lettres 
du  roi  relatives  à  son  service,  le  10  octobre  16b<5,  eu 
fut  fait  capitaine  par  commission  du  20  novembre 
1667,  renouvelée  le  18  juin  1671.  Le  6  juillet  16  n, 
le  maréchal  d’Albret  certifia  les  services  de  M.  de 
Montault  de  Castelnau,  premier  baron  d Arma¬ 
gnac  (1),  dans  la  convocation  de  la  noblesse.  11  ob¬ 
tint  le  commandement  d’un  bataillon  le  21  décem¬ 
bre  1680,  et  fut  fait  lieutenant-colonel  le  1 1  seP' 
tembre  1684.  Il  avait  été  maintenu  dans  sa  noblesse 
avec  Aimeric  de  Montault,  seigneur  de  Combarrau, 
Arnaud-Guilbem  de  Montault,  seigneui  de 
net,  Arnaud-Guilhem  de  Montault,  seigneur  de  Mou- 
rès,  et  Jacques  de  Montault,  seigneur  delà  Motht 
de  Castelnau,  selon  le  procès-verbal  de  M.  de  lia 
bastens,  du  16  novembre  1666.  Gilles  de  Montault  b 
fut  encore  par  M.  le  Pelletier  de  la  Houssaye,  mten 
dant  de  Montauban,  le  6  juin  1 699.  Il  avait  épouse 
par  contrat  passé  devant  Cruzol ,  notaire  à  Agen ,  i 
25  mai  1670,  Léonarde  de  laCrompe,  fille  de  mes- 
sire  Pierre  de  la  Crompe,  conseiller  du  roi  en  la  coui 
des  aides  de  Guienne,  et  de  dame  Agnès  d  Arche 
Ces  époux  firent  un  testament  mutuel  le  16  mars G  684 
Gilles  de  Montault  ayant  survécu  à  sa  femme  ht  soi 
testament  le  20  mars  1706.  De  leur  union  sont  pro 
venus  : 


(!)  Le  maréchal  d'Albret  fait  ici  allusion  aux  ancêtres  de  Gill 
de  Montault,  car  la  terre  de  Montault  a  laquelle  était  attache 
titre  de  premier  baron  d' Armagnac,  était  passée  dans  la  mais 
de  Voisins  depuis  près  de  trois  siècles. 


DE  MONTAULT.  35 

1°  Aimeric  de  Montault,  qui  testa  le  27  février  1  7Ü3,  et  fit  un 
codicille  le  1  5  mars  1709.  Il  mourut  célibataire  ; 

2°  Joseph  de  Montault,  marié,  par  contrat  du  27  juillet  1701, 
avec  Marie  du  Puy.  Il  mourut  sans  enfants; 

3°  Joseph- Aimeric  de  Montault,  seigneur  de  Combarrau,  mort 
célibataire  ; 

4°  Jean-Vincent,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

3°  Jeanne  de  Montault,  qui  ne  fut  pas  mariée,  et  fit  donation 
de  tous  ses  biens  à  son  frère,  Jean-Vincent,  par  acte  du 
1 9  décembre  1  702  ; 

6°  Autre  Jeanne  de  Montault. 


XXII.  Jean-Vincent  de  Montault  ,  chevalier,  sei¬ 
gneur  baron  de  Castelnau  et  de  Quinsac ,  commença 
à  servir  dans  les  gardes  du  roi  en  1693  et  passa  dans 
les  mousquetaires  en  1695  II  fut  nommé  successi¬ 
vement  cornette,  puis  lieutenant  de  cavalerie  les  18 
mai  1704  et  17  juillet  1707, capitaine  le  20  mai  1730, 
chevalier  de  Tordre  de  St-Louis  le  15  septembre 
1731  et  lieutenant  colonel  de  cavalerie  le  8  juillet 
1733.  Le  roi  lui  fit  une  pension  en  considération  de 
ses  services  le  9  novembre  1734.  Il  fut  tué  en  1735 
dans  la  guerre  de  l’élection  au  trône  de  Pologne,  à  la 
tête  du  régiment  Royal-Piémont,  cavalerie,  d’un  coup 
de  carabine  à  travers  la  poitrine,  en  culbutant  un 
régiment  de  hussards  prussiens.  Il  s’était  marié  deux 
fois  :  1°  par  contrat  du  30  avril  1729 ,  avec  Jacquette  de  Lacabrt  : 
de  Lacarry  de  Mauléon,  de  laquelle  il  n’eut  pas  ru“Uà’  4“^  dv" 
d’enfants;2°  par  contrat  passé  devant  Bigourg  et  dune 

Ganet,  notaires  royaux  à  Calais,  le  5  octobre  1731,  0B sa.st-ma*,-.!. : 
avec  Anne-Marguerite  de  Saint-Martin  de  Fretun ,  à 

/'il  1  •  °  a  lx  lo’  t»t  •  1  d’argent  en  ban  Je,  la 

hile  de  messire  Armand-Jean  de  Saint-Martin,  che- pointe  ...  baS  .a« 
valier,  seigneur  de  Fretun,  colonel  d’infanterie  et  fies  d’or,  2  eu  chef 
capitaine-général  des  milices  gardes-côtes  du  gouver- et  <n 
nement  de  Calais,  et  de  dame  Anne-Marguerite  Si- 
garet.  De  ce-second  mariage  est  né  : 


XXIII.  Armand  de  Montault,  chevalier,  marquis 
de  Saint-Julien  en  Normandie ,  baron  de  Castelnau 
d’Arbieu  et  de  Quinsac,  etc.  Il  entra  au  service  à 
Tàge  de  15  ans,  eut  diverses  commissions  les  1 1  mars 
1747  ,  6  août  1753,  1er  février  1757  ,  3  août  1758, 


DE  M ON TAU LT. 


36 

22  septembre  et  15  novembre  1760.  U  fut  capitaine 
au  régiment  Royal-Piémont ,  cavalerie.  Il  fut  blessé 
d’un  coup  de  feu  à  la  jambe  à  la  bataille  de  Crewelt 
le  23  juin  1758,  et  combattit  à  celle  de  Minden  le 
1er  août  1759.  Il  quitta  le  service  actif  avec  la  croix 
de  l’ordre  de  Saint-Louis ,  et  fut  nommé  lieutenant 
pour  le  roi  en  la  province  de  Normandie,  au  bailliage 
d’Evreux.  Il  épousa,  par  contrat  passé  devant  La- 
manche  et  son  confrère,  notaires  royaux  à  Paris,  le 
i.b  pRKvofn* de  Saint-  ^  avril  1760,  Marie  Henriette -Susanne-Perrine  le 
de  si n,!pieIEàtin  fau  Prévost  DE  Saijst- Julien,  fille  de  messire  Raoul-Tan- 
con dor,  Vmpitti.nl negui  le  Prévost,  marquis  de  Saint-Julien,  seigneur 
me  ;  an  chef  cousu  et  patron  dudit  lieu,  de  Grandchamp,  du  Mesnil-fl 
dlneero!ssiî.,(cl d’aï- Simon ,  d’Auberbosc,  de  la  Haye,  etc.,  seigneur  de 
pent  Nointot.  de  Bazincourt  et  autres  lieux,  lieutenant 

pour  le  roi  au  gouvernement  de  Normandie  ,  cheva¬ 
lier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  et  de  dame  Marie- 
Charlotte-Eléonore-Josephe  de  Cuinghen ,  dame  de 
Siracourt,  marquise  de  Lugy.  Le  marquis  et  la  mar¬ 
quise  de  Montault  ont  été  présentés  au  roi  en  1771. 

1!  quitta  la  Gascogne  en  1778  pour  s’établir  dans  les 
terres  qu’il  possédait  en  Normandie  du  chef  de  sa 
femme.  11  est  qualifié,  dans  une  procuration  qu'il 
donna,  par  acte  du  3  qctobre  1787,  passé  devant  Du- 
chaul  et  son  confrère,  notaires  au  Châtelet  de  Paris, 
pour  assister  en  son  nom  aux  assemblées  bailliagères 
qui  devaient  se  tenir  dans  les  terres  et  paroisses 
d’Auberbosc,  de  Nointot,  et  paroisses  voisines  en  la 
généralité  de  Rouen,  haut  et  puissant  seigneur  ,  che¬ 
valier,  seigneur  baron  de  Castelnau  d’Arbieu  et  de 
Ouinsac,  marquis  de  Saint-Julien,  seigneur  et  patron 
dudit  lieu  et  de  Grandchamp,  patron  honoraire  du 
Mesnil-Simon,  seigneur  de  Bâclair,  seigneur  et  patron 
d’Auberbosc,  seigneur  des  fiefs  d’Aunou,  des  Boves, 
du  Louvet  de  Saint-André,  de  la  Rouzerie,  du  fief 
ferme  d’Orléans,  de Blogemont ,  de  Rohan  y  de  Booz  , 
de  Lorent,  de  Jourdemare ,  etc.  Il  mourut  à  Paris  en 
1788,  laissant  : 

t°  Armand-Charlesrjflenri,  dont  l’article  suit  ; 

20  Aune-Pauline  Armande-Bléonore-Kenrietle  de  Montault  * 


DE  MONTAULT.  37 

mariée,  le  20  janvier  1783,  avec  messire  Alexis-Louis- 

Marie,  marquis  de  Lespinay. 

XXIV.  Armand-Charles-Henri ,  marquis  de  Mon- 
lult,  chevalier,  seigneur  baron  de  Castelnau  et  de 
uinsac  ,  né  à  Leetoure  le  12  avril  1772,  fut  inscrit 
ficier  au  régiment  du  Roi ,  infanterie,  en  1786  ,  et 
it  aide  de  camp  du  duc  de  Broglie  en  1 787.  L’année 
livante  il  succéda  à  son  père  dans  la  charge  de  lieu- 
nant  pour  le  roi  en  Normandie,  au  bailliage  d’E- 
eux.  La  même  année  (1788)  il  entra  sous-lieute- 
mt  au  régiment  de  Bourbonnais ,  infanterie,  et  fut 
)inmé  en  1790,  capitaine  de  remplacement  dans 
s  hussards  de  Saxe ,  corps  qu’il  ne  rejoignit  pas.  il 
rvait  comme  lieutenant  au  régiment  de  Broglie  en 
r94.  Il  a  été  nommé  successivement  commandant 
îs  gardes  nationales  de  l’arrondissement  du  Havre 
r  1805  ,  maire  de  la  commune  de  Nointot 
i  1807  ,  et  l’année  suivante  membre  du  con- 
il  général  du  département  de  la  Seine-Inférieure 
exerce  encore  ces  diverses  fonctions);  chambellan 
;  Napoléon  en  1809,  comte  de  l’Empire  en  1810  , 
evalier  de  l’ordre  de  la  Réunion  en  1811 ,  cheva- 
îr  de  l’ordre  de  Saint-Louis  en  1814,  chevalier  de 
Légion-d’Honneur  en  1815,  gentilhomme  de  la 
lambre  du  roi  Louis  XVIII  en  1816  ,  et  ensuite  du 
i  Charles  X.  Le  marquis  de  Montault  a  épousé  : 
par  contrat  du  mois  de  décembre  1799,  Aglaé- 
arie-Madelaine  du  Bosc  de  Radepont,  chanoinesse  du  bosc  »«  iubk 
îBouxières,  fille  de  messire  Marie-Victor-Eléonor de puede^àia croix 
il  Bosc ,  marquis  de  Radepont,  maréchal  de  camp ,  55ïîS!?de Ï!Kî! 
tevalier  de  l’ordre  de  Saint -Louis,  et  de  dame  ca,'ton'',ée  de  A  lion- 
imise-Aglaé  d’Espinay-Saint-Luc,  chanoinesse  de 
jetz;  2°  par  contrat  du  3  juillet  1803,  passé  devant 
'ibarre  et  son  confrère,  not.  à  Rouen,  Angélique- 
)uise-CharîotteD’HÉRicY, fille  de  messire  Alexandre-  dTIbiucï  : 
îarles,  marquis  d’Héricy,  ancien  officier  dans  les  îôns8de"gueuLbe,“’ 
ousauetaires  du  roi,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint- 
3uis,  et  de  dame  Marie-Angélique-Hyacinthe  le 
ügneur  de  Reuvilîe.  Le  marquis  de  Montault  a  eu  : 


38 


DE  MOJNTAULT. 


Du  premier  lit  : 

1°  Henriette-Aglaé  de  Montault,  née  au  château  de  Radepon 
le  28  septembre  <800  ,  mariée,  le  <2  avril  <820,  ave 
Scipion,  alors  comte,  depuis  marquis  de  Dreux-Brézé, pai 
de  France,  fils  de  Henri-Evrard,  marquis  de  Dreux-Brézd 
pair  et  grand-maître  des  cérémonies  de  France,  chevalie 
des  ordres  du  Roi,  maréchal  de  camp,  etc. ,  et  de  dam 
Adélaïde-Anne-Philippine  de  Custine  ; 

Du  second  lit  : 

2°  Armand- Alexis,  dont  l’article  suit. 

XXV.  Armand-Alexis,  comte  de  Montault,  né  a 
château  de  Bâclair  le  4  juillet  1804,  a  épousé,  pa 
contrat  passé  devant  Péan  de  Saint-Gilles  et  Gon 
>m  i.*  ii  uiwou  douin ,  notaires  à  Paris,  les  18  et  19  février  182' 
bureli  d’argent  et  Marie-Blanche-Françoise  de  la  Rochefoucauld  ,  fill 
d«Tûéuie5s  ,dieïrier  de  François,  duc  de  la  Rochefoucauld,  pair  de  Franc* 
K‘tr;.brochan,s Bi'r maréchal  de  camp,  chevalier  de  l’ordre  de  Sain 
Louis,  officier  de  la  Légion-d’Honneur ,  et  de  Mari* 
Françoise  de  Toit.  De  ce  mariage  esi  issu  : 

Armand-Odet-Georges  de  Montault,  né  à  Paris  le  27  ne 
vembre  <827. 


DE  MONTAULT. 


39 


Bernard  II  de  Montault,  chevalier ,  baron  de 
Montault  et  de  Gorrensaguet  (p.  10),  fut  du  nombre 
des  seigneurs  qui  prirent  la  croix  en  1250,  pour  aller 
secourir  le  roi  saint  Louis  dans  la  guerre  que  ce  mo¬ 
narque  faisait  en  Egypte  contre  les  Infidèles.  Bernard 
était  accompagné  de  deux  de  ses  chevaliers,  Ray- 
mond  du  Lac  et  Arnaud  de  Villeneuve  ,  et  de  trois 
sergents  d’armes,  Vital  de  Ferragut,  Bernard  d’Acqs 
et  Bernard  de  la  Garde.  Sicard  d’Alaman,  lieutenant 
d’Alfonse,  comte  de  Toulouse,  frère  de  saint  Louis, 
promit  par  convention  spéciale,  au  nom  dë  ce  comte, 
de  payer  à  titre  de  gages  audit  Bernard  de  Montault, 
lorsqu’il  serait  passé  outre-mer,  douze  sous  tournois 
par  jour,  à  chacun  de  ses  chevaliers  dix  sous  par 
jour,  et  six  sous  par  jour  à  chacun  des  sergents.  Voici 
le  texte  de  cette  convention  passée  devant  Bernard 
Aimery,  notaire  de  la  ville  de  Toulouse,  en  présence 
des  consuls  Raimond  de  Dalbs  et  Pons  Berenguier, 
le  8  avril  1250  (1). 

Nouer int  universi  présentera  paginam  inspecturi , 
quod  nos  Bicardus  Alamanni,  vices  gerentes  illustris 
aomini  Alfonsi  comitis  Tholose  in  comitatu  Tholo- 
sano ,  promisimus  de  speciali  pacto  et  per  publicum 
instrumentum ,  nomine  dicti  domini  comitis ,  Bernardo 
de  Montealto  militi ,  et  duobus  militibus  suis ,  uidelicet 
Guillelmo  Raymundo  de  Lacu,  Arnaldo  de  Villanova, 
ac  etiam  tribus  servientibus  de  societate  sua,  videlicet 
Vitali  de  Ferroacuto  (2)  Bernardo  de  Aquis  et  Ber- 


if)  Le  roi  saint  Louis,  fait  prisonnier  le  5  du  même  mois  d’avril 
1250,  obtint  sa  délivrance  le  5  mai  suivant,  et  passa  à  Damiette 
en  Palestine  avec  les  débris  de  son  armée,  dont  faisait  partie  l’ar¬ 
rière-ban  de  la  noblesse  de  France,  qu'Alfonse,  comte  de  Toulouse, 
avait  levé  pour  aller  au  secours  du  roi. 

(2)  Cette  famille  habitait  encore  à  Auch  en  1G96,  et  s’éteint  de 
nos  jours.  Elle  portait  des  armes  parlantes  [un fer  de  lance  aigu). 
Voir  l’ Armorial  général d’Auch  à  la  Bibliothèque  du  roi.  Bernard 
de  la  Garde  et  Arnaud  de  Villeneuve  appartenaient  vraisembla¬ 
blement  à  deux  familles  possessionnées  à  la  même  époque  prés  de 
Lectoure  et  de  Nogaro,  où  sont  situées  les  terres  de  la  Garde-Fi- 
marcon  et  de  Villeneuve. 


DE  MONTAULT. 


40 

nardo  de  Garda,  quod  cum  ad  partes  peiyenerint  trans- 
marinas ,  prefalo  Ber  nardo  gagia  duodecim  solido- 
rum  turonensium  per  diem  ,  et  decem  solidorum 
predictis  aliis  militibus ,  ac  sex  solidorum  dictis  ser- 
vientibus  persolvere  faciemus.  Quare significamus  uni- 
versis  quatenus  quicumque  eisdem  militibus  sive  ser- 
vientibus  in  partibus  transmarinis  dicta  gagia  sua , 
amplius  vero  minime ,  usque  ad  diem  recessus  sui  vel 
sui  obitus ,  persolrisse  per  litteras  quictancie  seu  aliter 
probar erit ,  nos  ei  vel  certo  nuncio  peccuniam  quam 
dederit  nomine  quo  supra  reddi  faciemus  in  instanti 
compoto ,  retenta  tamen  voluntate  dicti  domini  Al- 
fonsi  comitis  Tholose ,  si  de  prefatis  gagiis  aliterper- 
solvendis  ordinaverit.Actum  Tholose ,  VIII  die  mensis 
aprilis ,  régnante  Lodovico  Francorum  rege  et  eodem 
domino  Alfonso  Tholose  comité  et  Raymundo  épis ~ 
copo.  Anno  M°  CC°  L°  ab  incarnatione  Domini.  Tes¬ 
tes  présentes  interfuerunt  ad  hoc  vocati  Raymundus 
de  Dalbs  et  Pondus  Berengarius,  qui  erant  de  consu- 
libus  Tholose.  Et  ego  Bernardus  Aimericus  Tholose 
notarius  qui  hanc  cartam  scr'ipsi. 

(Original  en  parchemin  aux  archives  de  M.  le 
marquis  de  Montault.) 

Le  nom  et  les  armes  de  Bernard  de  Montault  ont 
été  admis  à  figurer  dans  les  salles  des  croisades  du 
Musée  de  Versailles. 


PANTIN, 

ügneurs  de  la  Hamelinière,  de  Boisrouault,  de 
Grasmouton  ,  deGourville,  de  la  Fremondière, 
du  Coing,  dtj  Vau  de  Denée,  du  Plessis- Beaucé  , 
de  la  Frémoire,  du  Verger,  dp,  Léraudière,  etc.,* 
marquis  de  la  Hamelinière,  barons  de  Lande- 
mont,  comtes  de  la  Guère,  en  Poitou ,  en  Anjou  et 
en  Bretagne. 


Armes  :  D'argent ,  a  la  croix  de  sable  ,  can¬ 
tonnée  de  4  molettes  d’éperon  a  5  rais  de 
gueules  (l). 

Couronne  de  marquis.  Tenants  :  deux  anges 
revêtus  des  émaux  de  l’e'cu.  Cimier  :  une 
queue  de  paon  d’azur,  miraillée  d’or,  entre 
un  vol  banneret. 

Cri  de  guerre  :  Pantin  hardi,  en  avant. 

Devise  :  Crux  duxckrtà  salütis. 


(l)  César  de  Grandpré,  dans  son  livre  intitulé  le  César  Armo- 
aZ,  in-1 8., Paris,  1  645,  p.  464,  édition  in-1 2. , Paris,  1  654,  p.  344, 
Pierre  Palliot ,  dans  sa  V raye  et  parfaite  Science  des  Armoi- 
5s,  in-fol.,  Paris,  1661 ,  p.  123,  disent  la  croix  cantonnée  de  4 
oiles.  C’est  une  erreur.  Voyez  la  recherche  de  Bretagne  et 
Armorial  général  de  cette  province. 


0 


PANTIN  DR  LA  HAMEDN  1ERE . 


La  famille  dont  nous  allons  parler  dans  la  présente 
notice  est  connue  depuis  sept  cents  ans  parmi  le 
maisons  d’ancienne  chevalerie  des  provinces  d’An 
jou  et  de  Bretagne.  Elle  paraît  originaire  de  la  Nor 
mandie,  ainsi  que  l’indiquent  son  nom  et  les  pre 
mières  charges  qu’elle  tenait  des  rois  d’Angleterre 
ducs  de  Normandie.  Ce  fut  par  suite  d’un  mariagi 
avec  l’héritière  de  la  Hamelinière,  que  ses  ancêtre 
s’établirent,  vers  la  seconde  moitié  du  12e  siècle 
dans  la  partie  de  l’Anjou  limitrophe  de  la  Bretagne 
Cette  maison,  qui  a  rempli  de  grandes  charges  à  1 
cour  et  dans  le  sacerdoce ,  a  surtout  marqué  pari 
noblesse  de  ses  alliances  qui  toutes  ont  eu  lieu  dan 
les  premières  maisons  de  l’Anjou,  de  la  Bretagne  e 
des  provinces  voisines,  entre  autres  celles  (T Audi 
gné,  (T Aubignéy  d’ Avoir,  de  Baraton ,  de  Bazoches 
de  Beaucé ,  de  Beaumanoir ,  de  Beaumont-Bressuire 
de  Beaupréau,  de  Beauvau,  de  Bouille*  de  Brie-Set 
vaut,  de  Chamaillard ,  de  Charnacé,  de  C hdteaubrianà 
de  Chenu ,  de  Clérembault ,  de  Coesme ,  de  Gassion ,  d 
Gonnor ,  de  Goulaine ,  de  Goyon-Matignon,  de  Jui 
g  né,  de  Machecoul ,  de  Maillé ,  de  Mathe félon,  d 
Montejean ,  de Montrelais,  de  Muzillac,  de  Parlhenay 
Soubise ,  de  la  P  les  se,  de  P  louer,  de  la  Po'èze,  de  Pom 
padour ,  de  la  Porte-Vezins,  de  la  Roche-Macé,  de  Sa 
vonniéres,  B av  eau-Morte  nier ,  de  Tinteniac,  de  Turpii 
Crissé y  des  Vaulx  et  Lévaré ,  de  Vendôme ,  etc.*  ett 

La  généalogie  qui  va  suivre  est  extraite  d’un  an 
cien  inventaire  des  titres  du  chartrier  de  la  Hameli 
nière ,  produits  dans  les  diverses  recherches  et  pou 
diverses  preuves  faites  par  les  branches  de  cette  f« 
mille  et  d’anciens  extraits  et  tableaux  existant  dar 
le  fonds  du  St-Esprit,  à  la  Bibliothèque  du  Roi.  J 

l.  Philippe  Pantin,  1er  du  nom,  chevalier  ,  sire  c 
Bertun  et  de  la  Motte  en  Poitou,  sénéchal  des  comt< 
de  Poitou  et  de  la  Marche  pour  Henri  II,  roi  d’Ai 
gleterre,  est  mentionné  dans  des  lettres  du  prin( 
Richard,  fils  de  ce  monarque,  expédiées  à  Poitiei 
en  1178,  et  dans  des  lettres  de  Henri  II  de!180< 


\  PAWTÏK  DE  I.A  H  AME  LIMEE  E.  3 

1188(1).  Le  roi  d’Angleterre  l’envoya  en  Bretagne 
pour  châtier  la  rébellion  du  comte  Geoffroi,  son  fils. 
[Archives  du  château  de  la  Hamelinière).  Philippe 
Pantin  avait  épousé,  vers  1160,  Hameline  de  Beaü- 
preau,  dame  de  la  Hamelinière  (2),  fille  de  Hamelin 
deBeaupréau,  seigneur  de  la  Hamelinière,  et  d’A¬ 
gathe  de  Beaumont,  dite  de  Montrevault.  De  ce  ma¬ 
riage  sont  issus ,  entre  autres  enfants  : 

1  1°Hardouin,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

I  2°  Geoffroi  Pantin,  que  le  roi  d’Angleterre  fit  élire  évêque  de 


(1)  Il  avait  eu  pour  prédécesseur,  dans  la  charge  de  sénéchal  de 
Poitou,  Guillaume  Chappon,  qui  signa  en  celte  qualité  une  charte 
le  l’abbaye  de  Maillezais  en  1 1  84 ,  et  il  eut  pour  successeur  Pierre 
Bertin  ,  prévôt  de  Rançon  en  1187,  sénéchal  de  Poitou  du  temps 
Je  la  reine  Eléonore  d’Aquitaine,  en  H  98.  (  Hist .  de  la  maison 
le  Chasteigner  ,  par  André  Duchesne.  Preuves,  p.  53  ;  carlu- 
aire  de  No  aillé,  p.  84.) 

(2)  Issue  d’une  des  plus  illustres  maisons  de  l’Anjou,  connue 
lepuis  Matthieu,  Ier  du  nom,  seigneur  du  château  de  Beaupréau 

de  Bello  Pratello  ) ,  vivant  sous  le  règne  de  Hugues  Capet ,  et 
mentionné  dans  une  charte  de  donation  faite,  en  1004,  au  monas- 
ère  de  St.-Serge  d’Angers.  (  Cartul.  de  ce  monastère ,  fol .  89, 
91.)  Il  fut  père  de  Hamelin  de  Beaupréau ,  Ier  du  nom,  qui  épousa 
Elisabeth  dont  il  eut,  entre  autres  enfants.  Giroir  Ier  et  Foulgues. 
tiroir,  seigneur  de  Beaupréau  ,  épousa,  vers  l’an  1040,  Bricce. 
Eette  dame  avec  ses  trois  fils  ,  Hamelin  II,  Pierre  et  Goslen  de 
Beaupréau,  confirma  ,  en  1  062,  par  charte  donnée  au  château  de 
Jeaupréau,  une  donation  faite  au  monastère  de  St.-Serge  d’An¬ 
gers,  par  Hamelin  Ier,  aïeul  de  Hamelin  II.  {  Cartul.,  fol.  256.) 
3e  dernier  eut ,  entre  autres  enfants,  Olric,  dont  on  va  parler,  et 
Mathieu  de  Beaupreau ,  marié  avec  Sarrasine  de  Chauvigny, 
œur  de  Rainald  de  Chauvigny.  (  Cartul.  id.  fol.  511.  )  Olric, 
eigneur  de  Beaupréau ,  eut  pour  fils  :  Hugues,  Josselin,  Giroir  et 
Jamelin.  Pe'troville  ,  leur  sœur  ,  épousa  Roscelin  ,  vicomte  de 

■Montrevault.  Josselin,  seigneur  du  château  de  Beaupréau,  et  son 
rère  Giroir,  firent  des  donations  considérables  à  l’abbaye  de  St.- 
ierge  d’Angers,  en  1138.  Hamelin  deBeaupréau,  nommé  avec  son 
aère  Olric  et  ses  frères  Hugues  et  Josselin  ,  dans  une  charte  du 
ême  cartulaire  [fol.  28  9),  fut  seigneur  de  la  Hamelinière,  terre 
{ue  sa  fille  Hameline  porta  en  dot  à  Philippe  Pantin.  Cette  mai- 
on,  qui  formait  déjà  de  nombreux  rameaux  au  commencement  du 
tfi®  siècle  ,  s’est  fondue  ,  vers  1  380  ,  dans  la  maison  des  Roches. 

upréau  était  une  ancienne  baronnie  d’Anjou,  qui  fut  érigée  en 
luché-pairie  ,  en  1  562  ,  pour  Charles  de  Bourbon,  prince  de  la 
loche-sur-Yon. 


DE  BBAf.PRÈiü  : 

d'argent,  à  !a  fasce 
fuselée  de  gueules, 
accompagnée  de  7 
eroisettes  bourdon  - 
nées  d'azur,  4  en  chef 
et  3  en  pointe. 


4 


PANTIN  DE  LA  1-JAMELUflÈKB. 


Nantes,  en  U  98,  à  la  place  de  Maurice  de  Blazon,  transféré 
au  siège  de  Poitiers.  Geofïroi  est  mentionné  dans  la  rela¬ 
tion  des  obsèques  de  Constance  ,  duchesse  de  Bretagne,  morte 
en  1201,  dans  la  charte  de  fondation  de  1  abbaye  de  Beau- 
fort,  en  1202,  et  dans  celle  de  la  fondation  du  prieuré  de  la 
Primaudière  ,  au  mois  de  mars  1207.  Il  mourut  le  1 0  février 
121  Z.Çy.st.)  Il  est  représenté  en  habits  pontificaux  et  avec  l’écu 
de  ses  armes  à  l’un  des  principaux  vitraux  de  l’église  Sainte- 
Croix  de  Nantes,  qui  fut  bâtie  de  son  temps,  et  à  la  fondation 
de  laquelle  il  contribua  beaucoup  ; 

3°  Philippe  Pantin  ,  chevalier  ,  seigneur  de  la  Motte,  marié 
avec  Louise  de  la  Roche-Anor.  Il  fut  l’auteur  du  rameau 
de  la  Motte  ,  sur  lequel  il  n’existe  que  les  renseignement» 
suivants  :  André  Pantin  ,  chevalier,  seigneur  de  la  Motte, 
marié  avec  Claude  de  la  Lande,  fille  de  Bernard  de  la 
Lande  ,  seigneur  du  Coudray  ,  et  de  Marie  du  Mas.  Louis 
Pantin,  seigneur  de  la  Motte,  marié  avec  Richarde  de  Pou- 
za uges,  et  père  d’Annette  Pantin,  femme  de  Guillaume  de 
Sesmaisons ,  chevalier  ,  seigneur  du  Rocher.  Baudouin  Pan¬ 
tin,  chevalier  ,  seigneur  de  la  Motte,  époux  de  Madelaine 
de  Goulaine  ,  eut  pour  fdle  ,  Foulques  Pantin  ,  mariée  à 
Jean  d'ingrande ,  chevalier,  seigneur  de  la  Roche.  Hardi 
Pantin  ,  mari  d’Agathe  de  la  Porte  ,  en  eut  Antoinette 
Pantin  ,  mariée  à  Foulques  de  Boisemont,  chevalier ,  sei¬ 
gneur  de  Beaumont.  Enfin  Foulques  Pantin  épousa  Clé¬ 
mence  de  V air  ,  fille  de  Clément  de  Vair  ,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Villeneuve. 

II.  Hardouin  Pantin,  Ier  du  nom,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  la  Hamelinière,fut  du  nombre  des  seigneurs 
angevins  et  bretons  qui  accompagnèrent  Richard- 
Cœur-de-Lion  à  la  Terre-Sainte  en  1190.  Cinq  ans 
auparavant,  à  raison  des  possessions  quil  avait  en 
Bretagne,  Hardouin  Pantin  avait  juré  l’assise  du 
comte  Geoffroi.  Il  épousa  Agnès  de  Montejean,  fille 
d’or,  fretié  de  gueu-  de  Jean,  sire  de  Montejean  (1),  mentionnée  dans  une® 
le*  charte  de  l’an  1205.  Les  armes  de  cette  dame  se 

voyaient  dans  la  salle  haute  du  château  de  la  Hame- 
linière.  Hardouin  Ieren  eut,  entre  autres  enfants: 


(i)Ancienne  et  illustre  Famille,  qui  s’est  éteinte,  en  1  538,  en  la 
personne  de  René  ,  seigneur  de  Montejean  ,  maréchal  de  France. 
Elle  était  représentée  ,  en  1062,  par  Aimeri  Raoul  et  Haton  de 
Montejean  (  de  Monte  Johannis  ),  frères,  mentionnés  dans  deux 
chartes  de  Giroir  de  Beaupréau,  en  faveur  de  l’abbaye  de  St.- 
Serge  d’Angers.  (  Cartul.  fol.  256,  260.)  La  terre  de  Montejean 
est  située  à  une  lieue  d’ingrande. 


f.  PANTIN  DE  LA  HAMELIXIÈliE.  5 

10  Raymond,  Ier  du  nom,  qui  suit  ; 

■  2°Eustêze  Pantin,  mariée  i0  avec  Geoffroi  de  Gonnor ,  cheva- 

[j  lier  \  2°  avec  Geofl’roi  Clérembault ,  seigneur  du  Plessis- 
|  Clérembault  ;  3°  avec  Macé  ,  seigneur  de  La  Plesse  (1),  et 
de  Maurepart. 

|  III.  Raimond  Pantin,  Ie1  du  nom,  chevalier ,  sei¬ 
gneur  de  la  Hamelinière ,  épousa  Adèle  de  Beau- 
mont-Bressuire  ,  dame  du  Boisdessando ,  en  Poitou , 
fille  de  messire  Guillaume ,  qualifié  par  la  grâce  de 
Dieu  seigneur  de  Bressuire  et  de  Beaumont,  cheva¬ 
lier  (2)  dans  une  charte  de  l’année  1228,  par  laquelle 
il  fit  don  à  la  dite  Agnès ,  outre  ce  qu’il  lui  avait 
donné  lors  de  son  mariage,  de  la  somme  de  80  écus 
d’or  pour  soutenir  sa  qualité.  Raymond  Ier  étant 
sur  le  point  de  joindre  avec  ses  fils  l’armée  du  roi 
St  Louis,  qui  fit  le  voyage  de  la  Terre-Sainte  en 
1248,  fit  une  fondation  à  l’abbaye  de  St-Nicolas- 
d’Angers  pour  la  nourriture  et  l’entretien  de  deux 
religieux,  à  la  charge  par  eux  de  dire  des  prières 
)Our  le  repos  de  lame  d’Adèle  de  Beaumont-Bres- 
ïuire,  sa  femme,  alors  décédée,  et  pour  celles  de 
ui  donateur  et  de  ses  enfants  ci-après  nommés.  La 
charte  est  datée  de  la  veille  de  la  fête  de  St  Michel, 
(28  septembre)  1247.  Raymond  Ier mourut  vers  l’an 
1251 ,  laissant  : 

1°  Philippe,  IIe  du  nom,  dont  on  va  parler  j 

2°  Gillot  Pantin  ,  qui  épousa  l’héritière  de  Bournan  (5),  et 


(1  )  De  la  Plesse  :  d’or,  à  2  fasces  de  sable. 

(2)  Descendu  de  Thibaud  de  Beaumont ,  seigneur  de  Beaumont, 
Mentionné  avec  Geoffroi  de  Brion,  Hugues  de  Lusignan,  Ebles  de 
^rthenayjMaingo  de  Melle,  Cadelon  de  Saint-Maixent,  etc.,  dans 
ine  charte  de  l’abbaye  de  St.-Florent  de  Saumur,  du  1 8  des  ca- 
endes  de  février  (15  janvier)  1092.  Cette  illustre  famille  s’est 
continuée  jusqu’à  nos  jours. 

(3)  De  Bournan  ancien  :  un  lion. 

La  maison  de  Bournan  était  fort  ancienne.  Vers  l’an  1100  , 
iosfred  de  Bournan  fut  témoin  avec  Gislebert  de  Loudun  d’une 
lonation  faite  aux  religieuses  de  Fontevrault ,  par  Gautier  de 
Clisson.  ( Cartul .  de  Fontevrault ,  t.  II ,  fol.  76.  )  Pierre  de  Bour¬ 
nan,  faisant  recevoir  sa  fille  Pétronille  dans  ce  couvent,  lui  fit  une 
donation  avec  le  concours  de  Boschière  ,  sa  femme  ,  et  de  leurs 


db  Bbaumort-Bbei- 

SüIRB  ; 

de  gueules ,  à  l’aigle 
d’or  ,  accompagnée 
d’un  orle  de  fers  de 
lance  d'argent. 


G  PASTIS  DE  LA  HAMEMNIKRE. 

forma  lu  branche  de  ce  nom.  De  lui  descendait,  par  plusieurs 
degrës ,  Thébaud  Pantin ,  dit  de  Bournan  ,  seigneur  de 
Champ  d’Oiseau,  qui  fut  fait  chevalier  de  l’ordre  du  Crois¬ 
sant,  en  1448,  par  Rene',  duc  d’Anjou  et  roi  de  Sicile.  Il 
fonda  et  fit  bâtir  la  chapelle  de  Saint-Thébaud,  à  Angers, 
où  l’on  voit  encore  plusieurs  écussons  de  scs  armes  accolées 
de  l’ordre  du  Croissant.  Son  fils,  Louis  de  Bournan  rendit 
hommage,  en  1450,  à  la  seigneurie  de  Montsoreau.  Il  fut 
père  de  Charles  de  Bournan ,  seigneur  de  Champ  d’Oiseau 
ci  de  Souslcpuy  ,  qui,  de  son  mariage  avec  Marguerite  de 
Vallée  (l),  fille  de  Jean  de  Vallée,  seigneur  de  Montejean  , 
de  Getines  ,  etc.,  a  laissé,  entre  autres  enfants,  Charles,  IIe 
du  nom,  don  ton  va  parler,  et  Françoise  de  Bournan,  mariée, 
le  14  août  1489,  avec  Lancelot  Frezeau  (2)  seigneur  de  la 
Frezelière.  Charles  de  Bournan,  IIe  du  nom  ,  seigneur  de 
Souslepuy  et,  de  Genncs  ,  fut  marié  avec  Jeanne  de  Loub- 
bes  (5)  ,  fille  de  Jean  de  Loubbes,  seigneur  de  la  Touchc- 
Gense,  gouverneur  do  Grandville,  et  de  Marguerite  de  Mal- 
hortie.  Leur  fils  ,  René  dé  Bournan ,  seigneur  des  mêmes 
terres  ,  a  laissé  de  son  mariage  avec  Agnès  de  Bauché  (4), 
fille  de  Mathurin  de  Bauché,  chevalier,  seigneur  de  Bauché, 
et  de  Jeanne-Ysoré  de  Pleumartin,  Madelaine  de  Bournan, 
mariée,  vers  1585,  avec  François  de  Chénté  (5),  écuyer, 
seigneur  de  Voisine.  Cette  branche,  quoiqu’en  adoptant  le 
nom  de  Bournan,  n’avait  point  quitté  les  armes  de  Pantin: 
seulement  elle  les  portait  par  biisure  d’or ,  a  la  croix  palet 
et  alésée  de  gueules,  cantonnée  de  4  coquilles  d’azur.  (Voii 
à  la  bibliothèque  de  l’Arsenal  les  quartiers  des  chevaliers  de 
l’ordre  de  St. -Jean  de  Jérusalem  ,  prieuré  d’ Aquitaine  , 
fol.  576.); 

3°  Luce  Pantin,  mariée  avec  Emeri  Chamaillard  (6),  cheva- 


enfants  ,  Fromond,  Pierre,  Milcende  et  Hersende  de  Bournan 
vers  1140,  en  présence  d’Hubert  de  Volort  et  de  Geoffroi  Potols 
chevaliers  de  cette  abbaye.  (  Id.fol.  29.)  Dans  le  siècle  suivant , 
Aimeric  de  Bournan  intervint  comme  témoin  d’une  donation  fait< 
par  Jean  Maumoine,  au  monastère  de  Fontevrault.  ( Id.fol .  406. 

(1)  De  Vallée  :  d’azur,  semé  d’étoiles  d’argent;  au  lion  diffam< 
du  même  (c’est-à-dire  ayant  les  pattes  et  la  queue  coupées  ). 

(2 )  Frezeau  de  la  Frezelière  :  burelé  d’argent  et  de  gueules  d< 
1 0  pièces;  à  la  cotice  d’or,  brochante  sur  le  tout. 

(3)  De  Loubbes  :  losangé  d’or  et  d’azur. 

(4)  De  Bauché  :  d’argent,  à  la  fasce  de  gueules,  accompagné* 
de  3  cors  de  chasse  de  sable. 

(5)  De  Chérité  :  d’azur  ,  au  sautoir  d’argent  ,  cautonné  de 
croisettes  pâtées  d’or. 

(6)  Chamaillard  :  chevronné  d’or  et  de  gueules  de  8  pièces 
Cette  famille  était  puissante  dès  le  commencement  du  xie  siècle 
Gautier  ,  Odon  ,  et  Foulques  Chamaillard ,  et  Adélaïde  ,  leu 


PANTIN  DE  LA  HAMELINIERE. 


7 


|  lier  ,  seigneur  d’Anthenaise  ,  comme  on  le  voit  par  une 

!  quittance  de  supple'ment  de  partage  de  80  livres  donne'e 

1  par  ledit  Emeri  à  Philippe  Pantin  ,  son  beau-frère  ,  du  3 

I  mars  1265.  De  ce  mariage  est  descendue  par  plusieurs 

1  degrés  Marie  Chamaillard,  vicomtesse  de  Beaumont  au  Maine 

|  (  fille  et  héritière  de  Guillaume  Chamaillard  ,  chevalier  , 

|  seigneur  d’Anthenaise,  et  de  Marie,  dite  de  Brienne,  vicom- 

|  tessc  de  Beaumont)  ,  mariée,  le  20  octobre  1371,  avec 

!  Pierre  II,  comte  d' Alençon  et  du  Perche,  pair  de  France,  et 

décédée  au  château  d’Argentan  le  1 8  novembre  1425. 

J  IV.  Philippe  Pantin,  IIe  du  nom,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  la  Hamelinière,  transigea,  en  1279,  avec 
Olivier  de  Clisson,  chevalier ,  baron  de  Cliantoceaux. 
Dans  cet  acte  il  fut  reconnu  que  de  temps  immémo¬ 
rial  les  seigneurs  de  Hamelinière  ne  devaient  aux 
barons  de  Cliantoceaux  ligeance  et  service  de  leur 
personne  que  dans  les  guerres  effectives  et  non  au¬ 
trement.  En  1289,  Philippe  Pantin  rendit  aveu  au 
même  baron  de  Cliantoceaux,  en  droit  de  forteresse, 
pour  sa  terre  de  la  Hamelinière  qu’il  reconnut  tenir 
ne  lui  de  la  même  façon  que  ses  prédécesseurs  de 
même  nom  l’avaient  possédée  de  tous  temps,  sous 
l’hommage  annuel  d’une  paire  d’éperons  dorés.  Dans 
un  autre  aveu  rendu  à  la  baronnie  de  Chantoceaux, 
en  la  même  année  1289,  par  messire  Geoffroi  de  la 
[Tour,  il  est  fait  mention  des  biens  que  le  seigneur 
pe  la  Comptière  tenait  dudit  Philippe  Pantin.  On  voit 
par  d’anciens  mémoires  de  famille  que  ce  dernier 
avait  épousé,  en  1256,  Nicole  de  Maciiecoul,  dame  deUK ^ 
ide  Boisrouault,  fille  de  messire  Olivier  de  Mâche- 
(coul,  chevalier.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

1°  Raymond  Pantin  ,  seigneur  de  la  Hamelinière,  qui  fut  tué 
dans  les  guerres  de  Charles  II  d’Anjou  ,  roi  de  Naples,  pour 
I  recouvrer  la  Sicile  en  1298  • 

2°  Guillaume  ,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

3°  Olivier  Pantin  ,  nommé  dans  un  arrêt  de  1309  avec  Gui 
d’Argentan  ,  Jean  de  Razilly ,  Hardouin  de  Beaucé,  Guil- 


sœur,  firent  une  donation  aux  religieux  de  Marmoutiers  en  1093, 
en  présence  de  Daniel  de  V ado  (du  Gué),  d’Ingenaud  et  Gaslin 
de  Parpeçay  ,  de  Guérin  de  Revillon  ,  de  Gautier  de  Bray  ,  etc. 
(  Cartul ,  de  Marmoutiei  s,  t.  I,  fol.  39  ) 


[aCHBcoCL; 

ules,  à  3  che- 
l’argent. 


8  PANTIN  DJ&  LA  HAMELINIEltE. 

laume  de  Messemé  ,  Geoffroi  et  Guillaume  de  Marcoonay  , 
Hardouin  de  Picquiny,  etc.,  tous  chevaliers  j 

4°  Exulate  Pantin,  mariée  avec  Guillaume,  seigneur  de  Gou- 
laine  (4),  varlet,  vivant  en  4  31  5  ; 

fi»  Isabeau  Pantin  qui  fut  mariée  deux  fois,  suivant  un  acte  de 
l’année  1332  :  4°  avec  Guillaume,  seigneurie  Bazoges  (2); 
2°  avec  Geoffroi  Chaperon  (3)  seigneur  de  la  Chaperonnière 
et  de  Bernay; 

6°  Jeanne  Pantin  ,  qui  s’allia  avec  «  Monsour  Emeri  d’A- 
■n  voir  (4),  chevalier,  »  ainsi  qualifié  dans  un  ’accord  qu’il 
fit  la  veille  de  la  décollation  de  St. -Jean-Baptiste  (28  août] 

1  508  :  cc  avec  Monsour  Guillaume  Pantin  ,  son  beau-frère, 
chevalier,  conseiller  et  chambellan  de  monseigneur  Char- 
»  les  de  France ,  comte  de  Valois,  d’Anjou  et  du  Maine,  et 
»  capitaine  de  son  château  d’Angers,  »  d’après  la  requête 
dudit  Emeri  d’ Avoir,  pour  un  plus  ample  partage  aux  droits 
de  sa  femme  ;  jj 

7°  Aliette  Pantin  ,  fille  d’honneur  de  Marie,  vicomtesse  de 
Limoges  ,  première  femme  d’Artur  ,  comte  de  Richemont, 
depuis  duc  de  Bretagne  en  4  305.  Elle  était  mariée,  en  4  308, 
avec  Robin,  seigneur  de  Coesme  (5),  qu’elle  rendit  père  de  : 

A.  Jean  de  Coesme,  duquel  sont  issus  les  seigneurs  de 

Coesme  et  de  Lucé  ; 

B.  Seraine  de  Coesme. 

V.  Guillaume  Pantin,  chevalier,  seigneur  de  la 
Hamelinière,  de  Landemont,  de  Boisrouault,  de 


(4)  De  G  oui  ai  ne  :  mi-parti  de  France  et  d’Angleterre. 

(2)  De  Bazoges  :  d’azur  ,  au  lion  burelé  d’argent  et  de  gueules 
de  4  0  pièces. 

Cette  famille  est  connue  depuis  le  milieu  du  xie  siècle  ,  époque 
vers  laquelle  Raoul  de  Bazoges  fit  une  donation  à  l’abbaye  de  St.- 
Serge  d’Angers,  du  consentement  de  ses  frères  Rainaldet  Rotbert, 
et  de  sa  sœur  Alburge,  avec  l’autorisation  de  son  seigneur  et  cousin 
Hubert  de  Dur  étal.  ( Cartul .  de  St. -Serge,  fol.  288.) 

(3)  Chaperon  ;  d’argent,  à  3  chaperons  de  gueules. 

(4)  d' Avoir  :  d’azur  ,  à  la  croix  ancrée  d’or.  (  Voir  le  sceau 
d’Emeri  d’ A  voir  apposé  à  une  charte  de  4  34  8,  dans  la  copie  du 
cartulaire  de  St-Serge  d’ Angers,  fol.  4  73.) 

(5)  Le  sceau  de  Robin  de  Coesme,  chevalier,  gravé  t.  I,  plan¬ 
che  24,  n°  CLXV  de  l’histoire  de  Bretagne,  représente  un  écusson 
chargé  de  6  annelets  et  posé  sur  un  lion .  Ses  descendants  ,  sei¬ 
gneurs  de  Lucé  et  de  Montauban,  portaient  seulement  :  d’or,  au 
lion  d’azur ,  lampassé,  armé  et  couronné  de  gueules.  (  Voir  Pal- 
liot,  p.  33,  215.) 


PAJÎTJN  DE  LA  II A  ME  LIA' 1ERE. 


9 


loisdessando  ,  de  Grasmouton,  deGourvilIe,  etc., 
onseiller  et  chambellan  de  Charles  de  France, 
omte  de  Valois ,  d’Anjou  et  du  Maine  ,  capitaine  et 
ouverneur  du  château  d’Angers,  est  compris  avec 
fugues,  sire  de  Beaucé,  Hardouin,  sire  de  Maillé, 

*atri  de  Chourses,  sire  de  Malicorne,  Hue,  sire  du 
lellay,  et  autres  chevaliers  de  l’Anjou  et  du  Maine, 
ans  la  convocation  de  la  noblesse  faite  en  1303, 
ar  le  roi  Philippe-le-Bel ,  pour  la  guerre  de  Flandre. 

,e  mardi  après  jadica  me  (13  avril)  1304,  Guillaume 
'antin  et  Briand  de  Montejean,  chevaliers,  inter- 
inrent  comme  arbitres  dans  une  transaction  passée 
ntre  Geoffroi  Ourceau  et  Jean  de  Gonnor,  cheva- 
ers,  pour  le  partage  de  la  succession  du  feu  vicomte 
e  Gonnor,  leur  cousin-germain.  Guillaume  se  maria 
eux  fois  :  1°  vers  1300,  avec  Marie  d’Aubigné,  fille 
e  Guillaume,  seigneur  d’Aubigné,  chevalier,  etd„  gueuiérâu’ u0.. 
’Aliénor  de  Coesme  (1),  sœur  de  Robin  de  C o e sm e,  ^mé "‘eT’ c’Zn”é 
levalier,  seigneur  de  Lucé.  Elle  eut  en  dot  la  terre  d’or 
t  fief  du  Breuil-en-Saint-Florent,  et  25  livres  de 
mte  sur  le  péage  de  Rochefort.  Par  le  testament  que 
t  cette  dame  le  jeudi  avant  la  nativité  de  Notre-Sei- 
leur  1313,  elle  donna  «  à  sa  chère  fille  de  la  Mo- 
rellière,  une  chaîne  d’or  et  autres  bijoux  que  lui 
avait  baillés  sa  trèsMredoubtée  dame  Madame  Marie 
de  Limoges  (Ire  femme  du  duc  Artur  II),  et  ce ,  ô 
lo  gré  et  assentement  de  monsour  Guillaume  Pan¬ 
tin  ,  chevalier,  son  cher  et  amé  seigneur  et  mari  » 
u’elle  établit  exécuteur  de  son  testament.  Guillaume 
;  remaria  2°  vers  1314  avec  Baudouine  Clérem- 
Ilult,  fille  de  Guillaume  Clérembault  (2),  écuyer  >urelé  d’argentel  de 
figneur  du  Plessis-Glérembault,  et  de  Marie,  dame 6ab!e de  10 p'eces- 
S  la  Plesse,  et  sœur  de  Macé  Clérembault,  cheva- 


(1)  Le  P.  Anselme,  t.  II  ,  p.  448,  la  fait,  par  erreur,  fille  de 
rançois  d’Aubigne  ,  seigneur  du  Coudray,  et  de  Marie  de  la 
>rte  de  Vezins. 

(2)  Cette  très-noble  famille  est  connue  depuis  Hugues  Clérem- 
tu.lt ,  mentionnc'e  dans  la  charte  de  donation  de  Péglise-  de  St.- 
enant  de  Maille',  à  l’e'glise  de  Marmoutiers  ,  par  Hardouin,  sei- 
leurde  Maille',  en  f  084.  ( Cartul .  de  Marmoutiers,  t.  I,fol.  379/ 


10 


PANTIN  DE  LA  HAMELINIEKE. 


lier,  seigneur  du  Plessis-Clérembault  et  de  la  Plesse, 
capitaine-général  en  Bretagne,  Anjou  et  Maine,  er 
1347  (7e  aïeul  de  Philippe  Cléreinbault,  comte  ch 
Palluau,  maréchal  de  France).  Il  survécut  à  cette  se¬ 
conde  femme,  et  ht,  en  1333,  son  testament,  par  le 
quel  «  il  recommande  tous  ses  enfants  à  révèrent 
»  père  en  Dieu,  Daniel  le  Veyer,  évêque  de  INantes 
»  et  à  monsour  Louis  de  Beaupréau,  son  bon  cou 
»  sin,  son  cordial  ami  et  son  compaignon  d’armes 
»  et  ordonne  être  inhumé  en  sa  chapelle  delabenoîtt 
»  et  glorieuse  vierge  de  l’église  de  Sainte-Croix  d 
»  Nantes,  où  aucuns  de  ses  devanciers  avaient  ét 
»  ensépulturés.  »  11  y  fut  inhumé ,  en  1330,  dans  un 
tombe  élevée,  sur  laquelle  il  était  représenté ,  ains 
que  dans  le  vitrage  de  la  chapelle,  révêtu  de  sa  cott 
d’armes  ,  chargée  de  son  écu.  Ses  enfants  furent  ;  j 


Du  premier  lit  : 

1°  Raymond,  IIe  du  nom,  dont  on  va  parler  ; 


2°  Guillaume  Pantin,  mort  en  bas  âge  ; 

5°  Philippe  Pantin.  Il  fut  élu  évêque  d’Angers,  après  le  déc 
de  Raoul  de  Macbecoul  ;  mais  il  paraît  qu’il  mourut  avau 
son  intronisation,  car  il  ne  se  trouve  ni  avoir  été  sacré,  ni  ri 
vêtu  de  cette  dignité  * 

4°  Arnaud  Pantin,  damoiseau ,  seigneur  de  Boisdessando, 
Poitou,  marié,  en  1331,  avec  Comtors  de  Pompadour  (1 
fille  de  Ranulfe  Hélie,  seigneur  de  Pompadour,  et  de  So 
veraine  de  Comborn,  fille  du  vicomte  Archambaud  VII  et  ( 
Marguerite  de  Pons  j 

5°  Aliette  Pantin  ,  mariée  avec  Jean  de  Bouille  (2),  seignei 
de  la  Morlière,  paroisse  de  Brissarthe,  en  Anjou.  Ils  so 
nommés  dans  un  arrêt  du  parlement  de  Paris  de  l’a 
née  1 360  ; 

6°  Marguerite  Pantin,  femme  d’André  Baraton  (s),  cheval! 


(\)  De  Pompadour  :  d’azur,  à  3  tours  d’argent,  maçonnées 
sable. 


(2 )  De  Bouille  :  d’argent,  à  la  fasce  de  gueules,  frettée  d’or,  a 
costée  de  2  burelles  du  second  émail.  Silvestre ,  seigneur  i 
Bouille  en  1060,  est  l’auteur  de  cette  noble  famille  dont  il  est  f« 
une  fréquente  mention  dans  les  cartulaires  de  Noyseau  et  de  St 
INicolas  d’Angers. 

(3)  Baraton  :  d’argent,  à  5  fusées  de  gueules  accolées  en  fas< 
accompagnées  de  3  croiscttes  ancrées  de  sable. 


|  PANTIN  DE  LA  HAMEL1N1ÈRE.  1  1 

4  seigneur  de  la  Roche,  comme  on  le  voit  par  an  acte  de  l'an¬ 
née  1547.  Ils  ont  eu  postérité; 

Du  second  lit  : 

7°  Olivier  Pantin  ,  seigneur  de  Boisrouault,  terre  qu’il  eut  à 
|  viage  par  partage  ,  selon  l’assise  du  comte  Geoflroi.  Il  fut 
|  capitaine  (gouverneur)  de  Chantoceaux.  D  après  les  mémoi- 
|  res  de  famille  ,  il  embrassa  le  parti  de  Jean  de  Bretagne, 
p  comte  deMontfort,  contre  Charles  de  Blois,  en  1341.  Assiégé 
dans  Chantoceaux,  il  défendit  cette  place  avec  beaucoup  de 
■i  résolution;  mais  il  fut  enfin  obligé  de  céder  à  la  force  et  de 
;  se  rendre.  Il  mourut  peu  de  temps  après  des  blessures  qu’il 
|  avait  reçues  durant  ce  siège  • 

8°  Peronelle  Pantin,  mariée  avec  Geoflroi  de  Mathefclon  fl), 
chevalier,  seigneur  de  Lanchenaye ,  de  Beauvais  et  de 
Saint-Sulpice  ,  veuf  de  Gillette  de  Parennes. 

VI.  Raymond  Pantin,  IIe  du  nom,  écuyer,  puis 
evalier,  seigneur  de  îa  Hamelinière,  de  Lande- 
ont,  de  Boisrouault,  de  Gourville  et  autres  lieux, 
>rta  les  armes  sous  Philippe  de  Valois  et  Jean  II,  et 
mbattit  à  la  bataille  de  Poitiers  où  ce  prince  fut 
it  prisonnier  le  19  septembre  1356.  Le  6  novembre 
ivant,  il  fit  montre  avec  le  peu  de  gentilshommes 
;  la  sénéchaussée  d’Anjou  qui  survécurent  à  cette 
taie  journée.  Dans  un  recensement  fait  à  Guérande 
ix  fêtes  de  la  Pentecôte  1 367,  des  services  militaires 
is  à  Jean  de  Montfort,  duc  de  Bretagne,  on  voit 
l’Olivier,  sire  de  Clisson,  devait  à  l’ost  du  duc  trois 
îevaliers,  dont  un  lui  était  dû  par  monsour  Ray- 
jond  Pantin  pour  les  fiefs ,  terres  et  seigneuries 
t  il  tenait  de  lui  [Chambre  des  comptes  de  Bretagne.) 
tymond  Pantin  mourut  vers  l’année  1370,  et  fut 
'humé  dans  la  chapelle  de  Saint- Lazare  de  Ghanto- 
iaux  que  lui  et  sa  femme  avaient  fondée  pour  le  re- 
>s  de  leurs  âmes  et  de  celles  de  leurs  antécesseurs , 
nsi  qu’il  est  rappelé  dans  une  enquête  de  l’année 
104.  Il  avait  épousé  vers  1340,  Gillette  de  Montre- 


(I)  De Maihefelon  :  d’or, à  6  écussons  de  gueules.  Cette  maison, 
celles  de  Duretal  et  de  Champagne-Suze  ont  eu  pour  souche 
mmune  l’illustre  et  ancienne  maison  de  Clervaux,  vers  le  milieu 
>xiie  siècle. 


de  Moktrklais  : 
colicé  d’or  et  d’assur 
de  10  pièce*. 


12  PAIfTin  DE  LA  HAMEUKIÈUE. 

jlais  (tante  de  Hugues,  cardinal  de  Montrelais,  chai 
celier  de  Bretagne),  fille  de  Renaud,  seigneur  c 
Montrelais  et  de  Château-Thébaud,  et  dePerrette  c 
Montfort.  Après  la  mort  du  seigneur  de  la  Hamel 
nière ,  Gillette  de  Montrelais  se  retira  chez  les  rel 
gieuses  du  Val-de-Morière,  où  elle  fit  une  fondatio 
de  quinze  livres  de  rente ,  y  fut  inhumée ,  comme  o 
le  voit  par  son  épitaphe  :  «  Cy  gist  noble  et  vertueus 
»  dame  Gilette  de  Monstrelais ,  jadis  femme  à  moi 
»  sour  Raymond  Pantin,  chevalier,  qui  décéda 
»  veille  de  la  feste  de  Sainct-André  1375.  »  De  lei 
mariage  étaient  provenus  : 

10  Jean,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Olivier  Pantin,  abbe'  de  Blanche-Couronne,  que  sa  mè 
nomma  son  exécuteur  testamentaire  avec  Renaud,  seignei 
de  Montrelais,  son  frère,  en  1375  ; 

3o  Auffray  Pantin,  seigneur  de  Gourville,  écuyer  de  Louis  ! 
d’Anjou,  roi  de  Naples  et  de  Sicile ,  qui  laissa  de  son  m 
riage  avec  Jacquette  de  Maillé  (I),  dame  en  partie  de  Sair 
Georges-aux-Bois  : 

Jeanne  Pantin,  dame  de  Gourville,  fille  d’honneur  de 
reine  de  Sicile,  mariée  avec  Philippe  Taveau  (2),  bar< 
de  Mortemer  en  Poitou,  et  mère  de  Georges  Taveat 
baron  de  Mortemer  ,  duquel ,  et  de  Guionne  de  Ch 
bannes,  sa  femme,  sont  descendus  les  barons  de  Mort 
mer  etles  marquis  de  l’Isle-Rouet,  en  la  même  provint 

4°  Hermine  Pantin,  mariée,  vers  l’an  1360,  avec  GeofTroi  < 
y endôme  (3),  baron  de  Ségré  en  Anjou,  auquel  elle  por 
en  dot  1000  réaux  d’or  avee  50  livres  de  rente  ; 

5°  Béatrix  Pantin  ,  mariée  avec  Guillaume  de  Beaurru 
noir  (4),  chevalier,  seigneur  de  Boisbilly,  fils  de  Robert  < 
Beaumanoir,  vicomte  du  Besso  ,  dont  elle  fut  la  premiè 
femme  ,  et  auquel  elle  porta  la  terre  de  Landemont  que  1 
constitua  Gillette  de  Montrelais ,  sa  mère,  et  50  écus  d’i 
neufs  que  lui  donna  Perrette  de  Montfort,  son  aïeule.  C’e 
de  ce  mariage  que  sont  descendus  les  seigneurs,  puis  marqu 
de  Lavardin  ;  j * (*) 


(1)  de  Maillé  :  d'or,  à  3  fasces  nébulées  de  gueules. 

(2)  Taveau  :  d’or  ,  au  chef  de  gueules ,  chargé  de  2  pals  < 
vair. 

(3)  De  V endôme  ;  d’argent,  au  chef  de  gueules;  au  lion  d’azu 
lampassé,  armé  et  couronné  d’or  brochant  sur  le  tout, 

(*)  De  Beaumanoir  :  d’azur,  à  onze  billettes  d’argent,  4,  5  et 


13 


PANTIN  DE  LA  HAMELINIÈRE. 

8°  Jeanne  Pantin  ,  dame  de  Boisdessando  en  partie,  mariée 
i  avec  Jean  de  Parthenay  (l),  puîné  de  l’illustre  maison  de 
Parthenay  en  Poitou,  issue  de  celle  de  Lusignan. 

VII.  Jean  Pantin,  Ier  du  nom,  chevalier,  seigneur 
î  la  Hamelinière ,  de  Boisrouault ,  de  Grasmouton  , 
i  Breuil,  etc.,  donna  investiture  de  biens  mouvants 
;  son  domaine  pourêtre  tenus  sous  sa  seigneurie  et 
ridiction  par  acte  du  jour,  après  la  fête  de  St-Vin- 
?nt  (23  janvier)  1378.  L’année  suivante  et  par  acte 
ité  de  la  veille  du  sacre ,  il  transigea  avec  Jamet  de 
Muce,  écuyer,  seigneur  de  Pontdamourette ,  au 
ijet  d’une  rente  de  3  sous  que  lui  devait  ledit  Jamet, 
ir  les  héritages  qu’il  tenait  de  ses  prédécesseurs, 
an  Ier  épousa  Jeanne  Bàrbotin  ,  dame  de  la  maison  BiB110TI1I  ; 
rte  de  Bàrbotin,  de  Landemont  en  partie  et  de  la 
arêt-du-Parc  ,  fille  unique  et  héritière  de  Jean  Bar-  «.montée»  d’un  u™ 
)tm(2),  seigneur  des  memes  terres,  et  de  Jeanne 
;  la  Muce,  fille  de  Jean,  seigneur  de  la  Muce,  che- 
lier ,  et  de  Catherine  de  la  Haye-Passavant.  Jeanne 
Irbotin ,  autorisée  de  son  mari,  transigea,  en  1 390, 
ec  noble  Guillemot  de  Commelan ,  écuyer.  Après  la 
ort  de  son  mari,  ladite  Jeanne,  qualifiée  dame  de 
lisrouault  (  parce  que  son  douaire  était  assis  sur 
tte  terre),  épousa  en  secondes  noces  Jean,  seigneur 


(1)  De  Parthenay  ;  burelé  d’argent  et  d’azur  de  10  pièces;  à  la 
nde  de  gueules,  brochante  sur  le  tout. 

(2)  La  tradition  angevine  confondait  l’origine  de  cette  ancienne 
(nille  avec  celle  des  anciens  barons  de  Raiz  et  d’Ancenis,  par 
rbotin  de  Raiz  qui,  vers  le  milieu  du  xie siècle,  fit  donation  aux 
iigieux  de  St. -Serge  d’Angers,  de  tout  ce  qui  avait  appartenu  à 
défunte  femme,  à  Pornic,  en  présence  deGarsilius,  seigneur  de 
iz  [de  Radesio'',  chef  de  la  branche  aînée  de  cette  illustre  fa¬ 
ille  ,  lequel  par  une  autre  charte  avait  aussi  fait  donation  d’une 
•re  et  d’un  pré  situés  à  Pornic,  à  l’abbé  Gautier,  avec  le  concours 
son  fils  Harscouet  etdeson  frère  Josselin,  en  présence  de  Hamon, 
léchai  de  Pornic.  (  Cartulaire  de  St.-Serge ,  fol.  2  97.  )  Ade- 
d  Bàrbotin ,  neveu  de  Gaubert  de  Langeais,  fut  présent  avec 
lomon  de  Lavardin  à  une  donation  faite  par  son  oncle  ,  au 
ieuré  de  Villeberfort,  en  1080.  (  Cartulaire  de  l’abbaye  de 
«■rmoutiers  ,  t.  I,  fol.  421 .)  Le  nom  de  Bàrbotin  fut  donné  à  un 
fet  e  maison  forte  situés  près  de  Chantoceaux ,  et  qui  furent 
ssédés  depuis  le  xve  siècle  par  la  maison  de  la  Hamelinière. 


14 


PANTIN  DE  I.A  HÀMEUNlEKls. 


de  Charnacé ,  chevalier ,  chambellan  du  roi  Charle 
VI,  lequel  fit  le  voyage  d’outre-mer  en  1404  ,  et 
son  retour  fut  nommé  gouverneur  de  Marseille 
Jeanne  Barbotin,  autorisée  de  son  second  mari,  f 
donation  à  Pierre  Pantin,  son  fils,  par  acte  du  1er  ne 
vembre  1414,  de  dix  livres  de  rente  en  avance 
ment  de  droits  successifs,  à  l’occasion  de  son  prochai 
mariage  avec  Marguerite  Garnier  de  la  Barillèn 
Jean  Pantin  avait  eu  de  la  dite  Jeanne  Barbotin,  outr 
un  fils,  deux  filles  : 

1°  Pierre,  Ier  du  nom,  mentionné  ci-après  ; 

2°  Blandine  Pantin,  marie'e  par  sa  mère  avec  messire  Pierre  t 
Charnacé  (4),  chevalier,  seigneur  de  Charnacé' et  de  Gai 
tines ,  fils  de  messire  Jean  de  Charnacé,  chevalier,  seignei 
dudit  lieu,  chambellan  du  roi  Charles  VI ,  gouverneur  c 
Marseille ,  et  de  Raoulettede  Montalais,  sa  première  femm 
De  ce  mariage  est  sorti  : 

Pierre  de  Charnacé ,  chevalier,  seigneur  dudit  lieu  ,  qi 
transigea  sur  partage  avec  Pierre  Pantin,  seigneur  < 
la  Ilamelinière  et  de  Boisrouault,  son  oncle,  le  10  se] 
tembre  4  456  ,  et  transporta  à  autre  Pierre  Pantin,  s< 
cousin -germain,  tous  les  droits  qu’il  pouvait  prétei 
dre  en  la  succession  de  dame  Jeanne  Barbotin,  lei 
aïeule,  pour  la  somme  de  4  4  00  écus  d’or  ,  par  acte  c 
5  octobre  4  446.  Il  a  continué  la  maison  de  Charnacé  \ 

3°  Gillette  Pantin,  mariée  1°  avec  Yvon  de  la  Porte  (2j  se 
gneur  de  Sermont  et  duSault,  fils  de  Hardouin  de 
Porte,  baron  de  Vezins,  et  de  Marguerite,  dame  de 
Jaille  (  dont  postérité;  ;  2°  avec  Jean  de  Garguezalles  (3 
seigneur  de  Coulaines,  en  Anjou,  écuyer  d’écurie  du  r 
Charles  VII  (dont  elle  eut  aussi  postérité). 

VIII.  Pierre  Pantin,  Ier  du  nom,  chevalier,  se: 
gnenr  de  la  Hamelinière,  de  Boisrouault,  de  Lai 

- J 

(4  )  De  Charnacé  :  d’azur,  à  3  croix  pâtées  d’or.  Maison  d’aï 
cienne  chevalerie,  descendue  d’André  de  Charnacé  qui  fut  te'mo 
avec  Guillaume  et  Freslon  de  Champigné,  à  la  charte  d’une  dom 
tion  faite  au  prieuré  de  St-Serge  d’Angers,  par  Güi  du  Cliatelel 
vers  l’an  4090.  (  Cartul.  fol.  309.) 

(2)  De  la  Porte  de  Vezins:  de  gueules,  au  croissant  d’hermin 

bordé  d’or.  % 

(3)  De  Garguezalles  :  gironné  d’argent  et.  de  sable  de  4 
pièces. 


PANTIN  DE  LA  HAMELIN1ERE 


15 


emont,  de  Barbotin,  de  Boischandeau ,  de  Gras- 
îouton,  de  la  Brélandière  et  autres  lieux,  unit  et 
icorpora,  après  avoir  succédé  à  sa  mère,  la  seigneurie 
e  Barbotin  à  celle  de  la  Hamelinière.  Il  porta  dans 
1  jeunesse  le  titre  de  seigneur  de  Boisrouault,  étant 
>us  la  tutelle  de  Geoffroi  de  Vendôme,  son  oncle, 
servit  de  bonne  heure  dans  les  guerres  de  Charles 
II.  En  1422,  il  fut  du  nombre  des  nobles  d’Anjou 
ui  sous  la  conduite  de  messire  Ambroise  de  Loré, 
rent  lever  aux  Anglais  le  siège  de  Ségré,  et  défirent 
!ur  armée  près  de  la  Broissinière.  Le  8  septembre 
426,  Pierre  Pantin  donna  quittance  sous  son  sceau 
Macé  Héron ,  trésorier  des  guerres  du  roi,  pour  ses 
iges  comme  chevalier  bachelier  et  pour  ceux  de 
eux  autres  chevaliers  bacheliers  et  16  écuyers  de  sa 
ompagnie,  à  raison  de  12  livres  par  jour.  ( Chambre 
es  comptes  de  Bretagne.)  Pierre  Pantin  fut  compris 
armi  les  nobles  de  la  paroisse  de  Mouzillon,  évêché 
e  Nantes,  dans  la  réformation  de  1427.  Le  roi 
harles  VII  lui  accorda  le  droit  de  fortification  en 
433,  ce  que  Yolande  d’Aragon ,  duchesse  douairière 
Anjou,  confirma  en  1434.  Le  25  juillet  de  cette 
inée ,  par  charte  passée  en  la  cour  de  Chantoceaux, 
ierre  Pantin  céda  au  prieuré  de  Liré,  toutes  les 
rétentions  qu’il  pouvait  avoir  sur  les  dîmes  de  la 
retonnière  et  du  Verger,  situées  en  la  paroisse  de 
iré.  ( Arch .  de  l'abbaye  de  Marmoutiers ,  prieuré  de 
rire.)  Pierre  Pantin  fut  fait  chambellan  du  dauphin 
lepuis  Louis  XI)  par  lettres  de  retenues  datées  de 
ortagne  en  1439 ,  et  signées  du  sire  de  Gamaches  , 
t  mourut  vers  l’année  1446.  Il  avait  épousé  l°par 
mtrat  du  3  novembre  1414,  Marguerite  Garnier, 
ame  de  la  Barillère,  fille  d’honneur  de  la  reine  de 
ïcile ,  fille  unique  et  héritière  de  noble  Maurice 
iarnier,  seigneur  delà  Barillère,  et  de  Catherine 
e  Rochereul;  2°  Guillemette  de  Viesque,  fille  de 
’hibaud,  seigneur  de  Viesque  et  de  la  Chasseloire  et 
e  Jeanne  de  Saint-Agnan ,  fille  de  Jean  de  Saint- 
gnan,  chevalier,  seigneur  de  Montiferneau,  ainsi 
u’on  le  voit  par  un  acte  du  3  novembre  1440.  Ses 
nfants  furent  ; 


Gaknibu  ; 

d’argent  ,  freité  de 
gueule»;  au  chef  de 
sable  ,  chargé  de  3 
étoiles  d’or. 

de  Viesque  •- 
de  gueules  ,  à  3 
fleurs  de  lys  d’ar¬ 
gent. 


16 


PÀNTIIÏ  DE  LA  HAMEL1NIÈUE. 


Du  premier  lit  : 

4°  Pierre,  IIe  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Jean  Pantin  ,  écuyer  d’écurie  du  duc  François  II,  dont  il 
avait  été  page  dans  sa  jeunesse.  11  fut  partagé  à  viage  des 
terres  et  seigneuries  de  Boischandeau  et  de  Grasmouton.  En 
1461  et  4464,  Jean  Pantin  servait  avec  Jean  de  Rohan, 
Raoul  de  Rosmadec,  Pierre  de  la  Jaille  ,  Colas  d’Anglure  , 
Alain  le  Voyer,  etc.,  dans  une  compagnie  de  51  lances  de 
l’ordonnance  du  duc.  (  Mtm.  pour  servir  à  Chist .  de  Bre¬ 
tagne ,  t.  II,  col  1777,  t.  III,  col.  121.)  De  1466  à  1480,  il 
était  l’un  des  50  hommes  d’armes  à  double  paye  de  la  garde 
du  corps  du  duc  François  II.  Le  2  septembre  1 467,  ilfutinsti- 
tué  tuteur  de  Renée  de  Goulaine,  sa  nièce.  Le  22  jan¬ 
vier  1472,  étant  sur  le  point  de  partir  à  l’armée  du  duc,  Jean 
Pantin  fît  son  testament  par  lequel  il  disposa  de  ses  chevaux 
et  armes  en  faveur  de  ses  serviteurs,  dans  le  cas  où  il  mour¬ 
rait  dans  cette  guerre.  Au  mois  de  novembre  1 4  77,  il  fut 
nommé  capitaine  du  château  de  Clisson,  à  la  place  de  Ray¬ 
mond  de  Boissy,  appelé  au  gouvernement  du  château  de 
Montfort.  Il  avait  épousé  Guillemette  Prezeau  (l),  fille  de 
noble  Pierre  Prezeau,  écuyer,  seigneur  de  Loiselinière,  près 
Clisson,  et  de  Jeanne  d’Illiers,  nièce  de  Miles  d’Uliers,  évê¬ 
que  de  Chartres  en  4  451,  ambassadeur  des  rois  Charles  VII 
et  Louis  XI.  Jean  Pantin  était  encore  gentilhomme  de  la 
maison  du  duc  François  II,  lorsque  par  bref  daté  de  Nantes 
du  4  des  nones  de  juillet  1484  ,  1  3e  année  du  pontificat  de 
Sixte  IV,  lui  et  sa  femme  obtinrent  du  cardinal  d’Anjou,  lé¬ 
gat  du  St. -Siège ,  d’avoir  chacun  un  autel  portatif  pour  la 
célébration  de  la  messe.  Il  mourut  sans  postérité  en  4  48  8  ;  ! 

5°  Jeanne  Pantin,  l’aînée.  Elle  fut  successivement  première 
fille  d’honneur  de  Marguerite  d’Orléans,  comtesse  d’Etam- 
pes  et  de  Vertus  ,  mère  du  duc  François  II,  laquelle,  par 
lettres  du  20  novembre  4  465,  lui  fit  don  en  toute  propriété 
de  sa  maison  en  la  ville  de  Nantes.  (  Mémoires  pour  L’his¬ 
toire  de  Bretagne ,  t.  III ,  col.  204.  )  Cette  princesse  étant 
morte  le  24  avril  1466  ,  Jeanne  Pantin  passa  en  la  même 
qualité  de  fille  d’honneur  au  service  de  Marguerite  ,  du¬ 
chesse  de  Bretagne,  première  femme  du  duc  François  U,  la¬ 
quelle  lui  fit  aussi  don  durant  sa  vie  de  80  livres  de  rente, 
monnaie  de  Bretagne,  par  lettres  du  5  mai  1467.  Elle  épousa 
Alain,  seigneur  de  Lescaroux  (2),  écuyer  du  duc  de  Breta¬ 
gne,  nommé  avec  elle  dans  deux  actes  du  20  septembre  1 474 
et  8  février  4  481,  (  v.  st .)  Il  n’en  eut  pas  d’enfants  •  5 


(l)  Prezeau  :  de  sable,  au  sautoir  engrêlé  d’argent,  cantonné  de 
4  coquilles  du  même. 

(4 )  De  Lescaroux  :  de  sable  ,  à  5  fasces  d’or;  au  lion  couronné 
d’argent,  brochant  sur  le  tout. 


PANTIN  DE  LA  HAMELINIERE 


17 


4°  Béatrix  Pantin  ,  mariée  avec  Guillaume  de  la  Moite  (I), 
seigneur  de  Bourgirard  et  de  Longlée  (  de  l’illustre  maison 
de  Vauclair  en  Bretagne  ).  Le  22  mai  1462,  il  fît  au  nom  de 
sa  femme  le  retrait  de  24  livres  de  rente  ,  en  présence  et  du 
consentement  de  Jean  Pantin,  écuyer  ,  seigneur  de  Gras- 
mouton  ,  des  choses  vendues  par  messire  Pierre  Pantin  (  IIe 
du  nom  ),  chevalier,  seigneur  de  la  Hamelinière,  leur  fcère 
aîné  ; 

Du  second  lit  : 

S®  Jeanne  Pantin  ,  la  jeune ,  qui  transigea  sur  partage  avec 
Pierre  Pantin,  son  frère-germain,  le  2  août  1467.  Elle  fut 
aussi  fille  d’honneur  de  Marguerite,  duchesse  de  Bretagne, 
première  femme  du  duc  François  II,  laquelle,  par  son  testa¬ 
ment  du  22  septembre  1469  ,  lui  légua  ,  de  même  qu’à 
Jeanne  de  Coetlogon  ,  sa  compagne  ,  à  chacune  200  écus 
d’or  neufs  ,  monnaie  de  Bretagne,  pour  les  bons  et  agréables 
services  qu’elle  en  avait  reçus.  ( Mémoires  pour  l’hist.  de 
Bretagne ,  t.  III ,  col.  298.  )  Cette  princesse  étant  morte 
peu  de  jours  après,  le  duc  François  II  contracta  une  seconde 
alliance  ,  en  1471 ,  avec  Marguerite  de  Foix,  auprès  de  la¬ 
quelle  il  plaça  encore  ladite  Jeanne  Pantin  en  la  même  qua¬ 
lité  de  demoiselle  d’honneur.  Elle  avait  épousé,  par  contrat 
du  14  mai  1  458,  signé  Dupas  et  Pichon,  Edouard  de  Gou- 
laine  (2),  seigneur  de  la  Berrière,  fils  de  Jean  de  Goulaine , 
IVe  du  nom,  seigneur  de  Goulaine  et  de  la  Tour-Gasselin,  et 
de  Jeanne  Eder,  fille  de  Guillaume  Eder.  seigneur  delà  Haye, 
chambellan  et  ministre  d’état  de  Jean  VI,  duc  de  Bretagne. 
Jeanne  Pantin  épousa  en  secondes  noces  ,  par  contrat  du 
4  janvier  1473  (y.  st .),  Jean  de  P  louer  (  3),  seigneur  de  Hou- 
dainville.  Elle  avait  eu  de  son  premier  mari  : 

A.  Marguerite  de  Goulaine,  ) 

B.  Rence  de  Goulaine,  }  morteS  Jeuncs' 

IX.  Pierre  Pantin,  IIe  du  nom,  écuyer,  puis  cheva- 
er,  seigneur  de  la  Hamelinière.  de  la  Chaussaire,de 
oisrouault,  de  Boiscliandeau,  de  Grasmouton,  etc., 
apitaine  et  gouverneur  pour  le  roi  du  château 
e  St-Florent-le-Vieil-sur-Loire  (4)  et  capitaine  de 
5  lances  de  ses  ordonnances,  épousa,  en  1450, 


(1)  De  la  Motte-Kauclair  :  bandé,  engrêlé  d’argent  et  de  gueu- 
s. 

(2)  De  Goulaine  :  mi-parti  d’Angleterre  et  de  France. 

(3)  De  Plouer  :  de  gueules,  à  6  quintefeuilles  d’argent. 

(4)  11  est  ainsi  qualifié  dans  des  lettres  de  Louis  XI,  du  13  dé- 
;mbre  1465. 


9 


18 


PANTIN  DE  LA  HAMELINIERE. 


1>1  SaVONNIBüIB 


paire  alésée  d’or, 


& àJl^' o!l  Catherine  de  Savonnières,  fille  de  Jean  de  Savon¬ 
nières,  IVe  du  nom,  chevalier,  seigneur  de  la  Bre¬ 
têche,  et  de  Jeanne  de  Saro,  dame  de  Lépinay,  en 
la  paroisse  de  Carquefou,  près  Nantes.  Il  fut  donné 
à  cette  dame  40  livres  de  rente  et  la  3e  partie  de  la 
grande  dîme  de  Chantoceaux,  et  l’assiette  en  fut 
faite  dans  les  châtellenies  de  Montrevault,  Chanto¬ 
ceaux  et  Saint-Florent-le-Vieil,  par  sentence  ren¬ 
due  le  18  octobre  1457,  entre  nobles  hommes  Pierre 
Pantin,  écuyer,  seigneur  de  la  Hamelinière,  et  Jean 
de  Savonnières,  écuyer,  seigneur  de  la  Bretêche,  et 
dans  laquelle  il  est  dit  que  Pierre  Pantin  «  estoit  no¬ 


table  escuyer,  né  et  extrait  de  noble 


lignée  et 


»  grandement  hérité  èz  pays  d’Anjou  et  de  Bretai- 
»  gne.  »  Il  avait  rendu  hommage  en  la  châtellenie  de 
Chantoceaux  pour  sa  terre  de  la  Hamelinière  en 
1453.  [Chambre  des  comptes  de  Paris,  reg.  332,  pp. 
101,  102.)  Catherine  de  Savonnières,  autorisée  de 
messire  Pierre  Pantin,  chevalier,  son  mari,  transigea 
avec  Jean  de  Savonnières,  chevalier,  seigneur  de  la 
Bretêche,  son  frère  aîné,  sur  une  donation  de  Marie 
de  Savonnières  ,  sa  tante,  femme  de  Jean  Buor,  che¬ 
valier,  seigneur  de  la  Gerbaudière  et  de  la  Motte- 
Freslon,  donation  quelle  céda  à  sondit  frère,  moyen¬ 
nant  deux  cents  écus  d’or  neufs,  dont  elle  lui  donna 
quittance  le  7  juillet  1458.  Pierre  Pantin  fit  son  testa¬ 
ment  le  1er  mars  1469.  Entre  autres  libéralités,  il 
donna  à  Jean  deCheverue,  son  page,  deux  de  ses 
palefrois.  Ses  enfants  furent  : 


1°  Guillaume  Pantin,  seigneur  de  la  Hamelinière,  de  Lande- 
mont  ,  de  Grasmouton  ,  de  la  Boëssière  et  autres  lieux.  Il  fut 
e'ievë  dans  sa  jeunesse  auprès  de  la  personne  de  Charles 
d’Anjou,  comte  du  Maine,  depuis  roi  de  Jérusalem  et  de  Si¬ 
cile,  qui  l’honora  d’une  grande  amitié',  ainsi  que  l’exprime 
une  lettre  de  ce  prince,  datée  du  Mans,  le  28  août  1  473  ,  à 
son  très-cher  et  grand  ami  Guillaume  Pantin,  seigneur  de 
la  Hamelinière.  On  peut  présumer  qu’il  remplit  une  des  pre¬ 
mières  charges  de  la  cour.  Il  rendit  hommage  à  la  châtelle¬ 
nie  de  Chantoceaux  pour  sa  terre  de  la  Hamelinière,  en  14  77. 
(  Chambre  des  comptes  de  Paris,  registre  341,  p.  95.)  Il 
épousa,  par  contrat  du  25  janvier  1478  [v.  st.),  Patrice 


PAJNT1N  DE  LA  HAMELINIEHE 


19 


Gouy  (1),  fille  et  seule  héritière  de  feu  Sylvestre  Gouy, che¬ 
valier  ,  seigneur  du  Branday,  et  de  Françoise  de  Sesmai- 
sons  ,  fille  de  Gilles  de  Sesmaisons,  chevalier,  seigneur  de  la 
Sauzinière,  et  de  Catherine  du  Châtelier  d’Eréac.  Il  parta¬ 
gea,  aux  droits  de  sa  mère,  la  succession  de  Jean  de  Savon- 
nières,  seigneur  de  la  Coindrière,  avec  Félix  de  Savonnières, 
seigneur  de  la  Bretêche  ,  son  cousin-germain,  par  acte  de 
l’année  1483.  Guillaume  Pantin  et  Patrice  Gouy  vivaient 
encore  le  2  décembre  1504,  et  moururent  sans  enfants. 
Leurs  successions  échurent ,  savoir  :  celle  de  Guillaume  à 
Jean  Pantin,  son  neveu  ;  et  celle  de  Patrice  Gouy,  à  Gilles 
Gouy,  aussi  son  neveu,  fils  de  Robert  Gouy,  chevalier,  sei¬ 
gneur  du  Branday  ; 

2°  Pierre  Pantin  ,  seigneur  de  Boisronault ,  l’un  des  hommes 
d’armes  auxquels  le  duc  François  II  donna  mandement, 
en  1484,  de  se  transporter  au  Loroux-Bottereau  pour  sûreté 
de  la  place  avec  leurs  archers  ,  coutilliers,  pages,  arbalé¬ 
triers  et  jusarniers.  (Mémoires  pou?'  Vliist.  de  Bretagne , 
t.  III ,  col.  460.  )  Pierre  Pantin  fut  tué  à  la  bataille  deSt..- 
Aubin  du  Cormier,  en  14  88.  Il  n’avait  pas  été  marié  ; 

3°  Jacques  qui  a  continué  la  descendance  ; 

4°  Hardi  Pantin,  chevalier  de  l’ordre  de  St. -Jean  de  Jérusa¬ 
lem,  tué  au  siège  de  Rhodes  en  14  80  ; 

5°  Charles  Pantin,  qui  fut  aussi  destiné  à  l’ordre  de  St. -Jean 
de  Jérusalem  par  son  père.  Mais  après  la  mort  de  ce  der¬ 
nier  ,  il  n’embrassa  point  cette  carrière,  et  se  maria,  par 
contrat  du  8  mars  1480,  avec  Jeanne  de  la  Touche  (2),  fille 
de  Jean  de  la  Touche,  seigneur  de  Chillac.  Charles  Pantin 
passa  une  transaction  comme  curateur  des  enfants  mineurs 
de  Jacques,  son  frère,  le  7  décembre  1510,  et  mourut  sans 
enfants  après  l’année  1 5  31  ; 

6°  Marie  Pantin,  femme  de  François  d’Elbiest  (3),  chevalier, 
seigneur  de  Thouaré,  mort  sans  enfants  en  1503  ; 

7°  Catherine  Pantin,  à  laquelle  Marguerite  de  Savonnières,  sa 
tante,  épouse  de  François  Ourceau,  chevalier,  seigneur  des 
Noyers-Ourceau,  en  Anjou,  fit  don  de  ses  plus  beaux  meu¬ 
bles  par  son  testament  du  12  novembre  14  72.  Elle  épousa 
Eonnet,  seigneur  des  Salles  et  de  la  Guère  en  Mesangé,  et 
mourut  sans  enfants  après  l’année  14  99  ; 

8°  Renée  Pantin,  mariée  avec  Roland  le  Prestre ,  (4)  écuyer. 


(1)  Gouy  :  de  gueules  ,  à  la  bande  d’or,  semée  de  mouchetures 
hermine  de  sable. 

(2)  De  la  Touche  :  de  gueules,  à  3  besants  d’or. 

(3)  D’Elbiest  :  d’argent,  à  la  bande  de  gueules,  chargée  de  3 
quilles  d’or. 

(4) Ze  Prestre  :  de  gueules, à  3  écussons  d’hermine,  bordés  d’une 
grêlure  d’or. 


20 


PANTIN  DE  LA  H  AME  LIN  1ER  F.. 

seigneur  de  la  Thébaudière,  fils  aîné  d’autre  Roland  lePrcs- 
tre,  seigneur  du  meme  lieu,  juvcigncur  des  seigneurs  de  la 
Lohière  ,  tige  des  seigneurs  de  Lezonnet,  marquis  de  Châ- 
teaugiron.  Guillaume  Pantin  donna  en  partage  à  Roland  le 
Prestre,  ce  qui  pouvait  revenir  à  Rene'e  Pantin,  sa  femme, 
dans  les  successions  de  Pierre  Pantin  et  de  Catherine  de 
Savonnières,  ses  père  et  mère,  par  acte  du  25  janvier  14  81 

9°  Jeanne  Pantin,  marie'e  avec  Guillaume  de  Muzillac  (l),  sei¬ 
gneur  de  Vaujours,  capitaine  du  château  de  l’Isle.  Elle 
mourut  avant  le  25  juillet  1488,  époque  à  laquelle  Guil¬ 
laume  de  Muzillac,  comme  tuteur  de  ses  filles  Françoise  et 
Gillette,  obtint  de  Guillaume  Pantin,  seigneur  de  la  Hamc- 
linière,  la  part  qui  leur  revenait  au  droit  de  leur  mère  dans 
les  successions  de  Pierre  Pantin  et  de  Catherine  de  Savon¬ 
nières  ; 


10°  Marguerite  Pantin  qui  fut  mariée  trois  fois  :  1°  par  contrat 
du  1 3  avril  1483,  avec  Robert  Gautron,  (2\  seigneur  de  la 
Porte,  puîné  de  la  maison  du  Plessis  Gautron,  tige  des  marqué 
de  Robien,  du  vivant  duquel  elle  obtint  son  partage  de  Guil¬ 
laume  Pantin  ,  son  frère  aîné  j  2°  par  contrat  du  25  juil¬ 
let  1490,  avec  Guillaume  Chenu ,  écuyer,  seigneur  de  Sou- 
chereau;  3°  avant  le  22  février  1493  (y.  st .)  ,  avec  noble 
Jean  le  Gay  (3),  écuyer,  seigneur  de  la  Bouère  et  de  la 
Guimonière. 


DES  SàlLES  : 
de  gueules,  à  6  Lé¬ 
sants  d'hermine  ,  3, 

2  et  1. 


X.  Jacques  Pantin,  seigneur  de  Boisrouault  par 
usufruit,  puis  après  la  mort  de  Guillaume,  son  frère 
aîné ,  seigneur  de  la  Hamelinière ,  de  Landemont ,  de 
la  Chaussaire,  de  Grasmouton ,  de  la  Frémondière  el 
autres  lieux,  épousa  Marie  des  Salles  ,  dame  dudit 
lieu  et  de  la  Guere ,  en  Mesangé ,  près  Ancenis,  de  la 
Chevalçrie,  en  Couffé,  etc.,  devenue  aussi  héritière 
de  sa  maisôn',  par  la  mort  sans  enfants  de  Charles 
seigneur  des  Salles  et  de  la  Guere,  son  frère.  Elle 
était  fdle  aînée  d’Eonnet,  dit  aussi  Raymond  de* 
Salles,  seigneur  des  Salles  et  de  la  Guere,  l’un  de* 
50  hommes  d’armes  à  la  double  paye  de  la  garde  di 
corps  du  duc  François  II,  et  de  Guillemette  de  Bois 


(1  )  De  Muzillac  :  de  sable,  semé  de  besants  d’argent. 

(2)  Gautron  :  d’azur,  à  6  coquilles  d’argent  3,  2,  et  1 . 

(5)  Le  Gay  :  écartelé,  aux  1  et  4  d’argent,  à  3  quintefeuillesd 
gueules,  qui  est  le  Gay  taux  2  et  3  d’argent,  à  3  fasces  d’azur,  à  1 
croix  ancrée  de  gueules  ,  brochante  sur  le  tout,  qui  est  de  la  Ju 
me  Hère. 


PANTIN  Dli  LA  HAMELINIERE. 


21 

}éan.  Marie  des  Salles,  suffisamment  autorisée  de 
son  mari ,  donna  des  maisons  en  rentes  à  Saint-Gi- 
rion  par  assiette  à  Perrine  des  Salles,  sa  sœur,  à  lui 
aloir  sur  son  droit  de  partage  dans  les  successions 
e  leurs  père  et  mère,  par  acte  du  10  février  1497. 
acques  Pantin  était  veuf  d’elle  en  1501,  ayant  la 
garde  noble  de  son  fils,  et  mourut  en  1513  ou  1514, 
aissant  quatre  enfants  : 

1°  Jean,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Françoise  Pantin,  religieuse  ,  puis  prieure  de  l’abbaye  du 
Perray  j 

3°  Isabeau  Pantin  ,  mariée,  par  contrat  du  7  juin  1503,  avec 
noble  et  puissant  Alain  de  Tinteniac  (1),  chevalier,  baron 
d’Esimer  ,  maître  d’hôtel  de  la  reine  Anne.  Isabeau  eut  eu 
dot  4200  écus  d’or  ; 

4°  Gillonne  Pantin,  dame  delà  Guiltière,  qui  fut  sous  la  garde 
noble  de  Charles  Pantin  ,  son  oncle  ,  écuyer  ,  seigneur  de 
Grasmouton.  Elle  eut  pour  dot  900  livres  de  rente  sur  la 
terre  de  la  Bâtardière ,  et  épousa  ,  par  contrat  du  4  jan¬ 
vier  1512  (v.  st.)  ,  noble  Pierre  Prezeau ,  écuyer,  seigneur 
de  Loiseliniére,  de  la  Roche  et  de  Belle-Rivière,  prés  Clis- 
son  ,  fils  de  Geoffroi  Prezeau,  écuyer  ,  seigneur  de  Loiseli- 
nière,  de  la  Roche  et  de  Belle-Rivière,  et  de  Catherine  le 
Meignen  de  l’Ecorce.  Comme  gardien  naturel  de  ses  en¬ 
fants  mineurs  ,  il  reçut  partage  définitif  au  droit  de  sa 
femme  ,  de  Jean  Pantin,  seigneur  de  la  Hamelinière  ,  son 
beau-frère,  le  24  mars  1519,  et  vivait  encore  le  17  juin  1536. 

XL  Jean  Pantin  ,  iie  du  nom  ,  chevalier,  seigneur 
le  la  Hamelinière,  de  Landemont,  de  la  Guère,  de 
a  Boëssière  ,  de  la  Chaussaire,  de  Boisdessando,  de 
Joisrouault ,  des  Salles  ,  de  la  Fremondière,  deGras- 
nouton,  de  la  Verrerie  et  autres  lieux,  qualifié  haut 
?t puissant  seigneur ,  comme  l’avaient  été  ses  ancêtres 

comme  le  furent  les  aînés  de  ses  descendants  dans 
es  principales  branches  de  sa  famille,  fut  cheva- 
ier  de  l’ordre  du  roi,  capitaine  de  50  hommes 
l’armes  et  maréchal  de  bataille  dans  l’armée  du  roi 


(l)  De  Tinteniac  :  d’hermine,  au  croissant  de  gueules.  Cette 
naison  descend  de  Jean,  seigneur  de  Tinteniac,  de  Becherel  et  de 
tomillac,  chevalier,  qui  remporta  le  prix  de  la  valeur  au  fameux 
combat  des  Trente  c n  1  550. 


2  2  PANTIN  DE  Là  HA  MELIN  1ÈRE. 

François Ier.  Par  la  mort  de  son  oncle  Charles,  il 
réunit  dans  ses  mains  tous  les  biens  de  sa  maison.  Il 
épousa,  par  contrat  du  26  juillet  1515,  passé  à  An¬ 
gers,  Renée  de  la  Roche  de  Coron,  fille  aînée  de  Jean, 
«vAriî.fàïtaM. seigneur  de  la  Roche  de  Coron ,  de  la  Boulaye.  etc., 
ondées  de  gueules.  qUi  fut  depuis  chevalier  de  Tordre  du  roi,  et  de 
Mathurine  le  Roux  de  la  Roche  des  Aubiers,  celle-ci 
fille  de  Louis  le  Roux  de  la  Roche  des  Aubiers,  che¬ 
valier,  seigneur  de  la  Roche  des  Aubiers ,  de  la  Baus- 
sonière,  de  Montagu ,  etc.,  maître  d’hôtel  du  roi,  et 
de  Jeanne  d’Aubigné,  dame  de  Lessay,  de  Bourgue- 
don,  etc.  Jean  Pantin  passa  un  accord,  le  3  février 
1521  ( v .  st.)  avec  Jean  de  la  Roche ,  seigneur  de  Co¬ 
ron,  son  beau-frère,  touchant  l’exécution  des  clauses 
de  son  contrat  de  mariage.  Jean  Pantin  prit  parta 
toutes  les  guerres  de  son  temps  et  suivit  le  roi  Fran¬ 
çois  Ier  à  son  voyage  d’Italie.  Il  assista  comme  capi¬ 
taine  et  maréchal  de  bataille  en  son  armée  à  la  fu¬ 
neste  journée  de  Pavie,  où  il  perdit  ses  équipages. 
C’est  ce  qu’on  apprend  d’une  missive  qu’il  écrivit  le 
3  avril  lo25,  à  Renée  de  la  Roche,  sa  femme,  afin 
qu’elle  lui  fît  faire  grosse  somme  d’argent  pour  des 
chevaux  et  harnais.  L’époque  de  sa  mort  n’est  point 
connue.  Il  laissa  quatre  fils  et  trois  filles  : 

1°  Hardouin,  IIe  du  nom,  qui  a  continué  la  branche  aînée  ; 

2°  Jean,  IIIe  du  nom,  auteur  de  la  branche  de  la  Güere,  en 
Bretagne,  mentionnée  plus  loin  ; 

3°  René  Pantin.  Son  père,  dérogeant  en  sa  faveur  à  la  cou¬ 
tume  d’Anjou  qui  exclut  les  puînés  mâles  de  tous  héritages 
à  titre  successif,  lui  donna  à  héritage  la  terre  et  seigneurie  de 
Boisrouault.  Il  servit  sous  les  rois  Henri  II  et  Charles  IX , 
contre  les  religionnaires  avec  le  seigneur  de  la  Roche  du 
Maine.  Il  épousa  Louise  Turpin  (♦),  dame  de  la  Tremblaye, 
fille  de  Jacques  Turpin  ,  seigneur  de  Crissé,  chevalier  de 
l’ordre  du  Roi,  chambellan  de  Louis  XI,  et  de  Louise  de 
Blanchefort,  fille  de  Jean  de  Blanchefort,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Saint-Clément,  de  Sainte-Sévère,  etc.,  gouverneur 
perpétuel  de  Bordeaux,  et  maréchal-général  des  logis  de 
France.  René  eut  pour  fille  unique  ; 

Béatrix  Pantin,  dame  de  Boisrouault,  qui  épousa  Louis 


(l)  Turpin  de  Crissé  .  losangé  d’argent  et  de  gueules, 


PANTIN  DE  LA  HÀMELINILIIE.  23 

de  Chdleaubriand  (*',  baron  de  Candé,  comme  on  le 
voit  par  une  sentence  rendue  par  Maurice  Bautru  , 
lieutenant  du  juge  d’Anjou,  le  l«r  octobre  1554  ; 

4°  Hardi  Pantin,  qui  fut  reçu  chevalier  de  l’ordre  de  St.-Jeau 
de  Je'rusalem  au  prieure'  d’Aquitaine  à  Poitiers,  en  *  540.  Le 
8  mars  de  l’anne'e  suivante  ,  il  céda  à  son  frère  aîné  tous  les 
droits  qui  pouvaient  lui  compéter  ,  à  la  charge  par  celui-ci 
de  payer  son  passage  à  Malte  et  de  l’y  entretenir  convena 
blement  à  sa  qualité.  Après  avoir  pris  part  à  plusieurs  ex¬ 
péditions  pour  le  service  de  la  Religion  ,  il  périt  glorieuse¬ 
ment  à  la  prise  du  fort  de  Gelbe,  en  *560  ; 

5°  Jeanne  Pantin,  mariée  1°  avec  Jean  du  Coing ,  seigneur  du 
dit  lieu,  près  Nantes ,  de  la  Fremoire  et  du  Plessis-Moussard, 
qui  transigea  pour  les  droits  successifs  de  sa  femme  avec 
Hardouin  Pantin,  son  beau-frère,  le  1  8  août  *  537;  2°  avant 
le  5  septembre  *569,  avec  noble  homme  Hugues,  seigneur 
de  Gassion  (2)  en  Poitou,  chevalier,  baron  du  Pontet,  gou¬ 
verneur  pour  le  roi  des  ville  et  château  de  Nantes  (grand 
oncle  du  maréchal  de  Gassion  )  ,  fils  d’autre  Jean,  seigneur 
de  Gassion  et  du  Pontet  ,  et  de  Françoise  le  Meignen  de 
l’Ecorce.  Elle  mourut  avantle  23  décembre  *  573.  date  d’un 
accord  fait  par  Hugues,  seigneur  de  Gassion,  son  mari,  au 
nom  de  leurs  enfants  mineurs  avec  Hardi  Pantin  y  seigneur 
de  la  Hamelinière,  son  neveu  ; 

6°  Catherine  Pantin  ,  mariée,  par  contrat  du  18  août  *  540, 
passé  à  Angers,  avec  noble  et  puissant  mcssire  Jean  de  Brie- 
Serrant( 3),  chevalier,  seigneur  des  Sorinières,  du  Fuesle  et 
de  la  Houssaye,  veuf  de  Françoise  de  Mathefelon.  Elle  reçut 
en  même  temps  son  partage  en  les  successions  de  ses  père  et 
mère,  de  noble  et  puissante  dame  Marie  de  Cierzay,  veuve 
de  noble  et  puissant  seigneur  Hardouin  Pantin,  comme  tu¬ 
trice  de  leurs  enfants  mineurs; 

7°  Rose  Pantin,  mariée,  par  contrat  du  8  août  *54*,  avec 
noble  Jean  le  Meignen  (4),  écuyer  ,  seigneur  de  l’Ecorce, 
près  Vieille  vigne  ,  en  Poitou,  de  l’avis  et  consentement  de 
Marie  de  Cierzay,  veuve  de  Hardouin  Pantin  ,  son  frère 
aîné. 


(*)  De  Chdleaubriand  :  de  gueules,  semé  de  fleurs  de  lys  d’or. 

(2)  De  Gassion  :  écartelé,  aux  *  et  4  d’azur,  à  la  tour  d’or;  au 
d’or,  à  5  pals  de  gueules;  au  5  d’argent,  à  l’arbre  de  sinople;  au 

levrier  courant  de  gueules  ,  colleté  d’or ,  brochant  sur  le  fût  de 
'arbre. 

(3)  De  Brie-Serranl  :  fascé  d’argent  et  de  sable  de  8  pièces  ; 
u  lion  de  gueules,  brochant  sur  le  tout. 

(4)  Le  Meignen  :  de  gueules,  à  la  bande  d’argent,  chargée  de 
coquilles  de  sable. 


24  PANTIN  DE  LA  HAMELINIERE. 

XIÏ.  Hardouin  Pantin,  IIe  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  la  Hamelinière,  de  Landemont,  de  la 
Chaussaire ,  de  la  Boëssière ,  des  Salles-en-Mesangé, 
de  Grasmouton  et  autres  lieux,  comparut  en  qualité 
d’homme  d’armes  aux  bans  et  arrière-bans,  montres 
et  revues  des  nobles  de  l’évêché  de  Nantes,  les  4 mai 
1528,  15  mai  1536  et  28  avril  1537.  Il  mourut  le  28 
février  1 539,  âgé  de  24  ans.  Il  avait  épousé  Marie  de 
de  gueufeT*  àV  an  Cierzay,  dame  dudit  lieu  et  du  Boishodard  (morte  le 
Neiets  d’argèn!.  19  juin  1544),  fille  unique  et  héritière  de  Louis,  sei¬ 
gneur  de  Cierzay,  et  de  Jeanne  Pierre,  fille  de  Jean 
Pierre,  seigneur  de  la  Roche-Boisseau,  et  de  Louise 
de  la  Béraudière.  De  leur  mariage  sont  provenus 

4°  Hardi,  dont  l’article  suit  ; 

2?  Françoise  Pantin  de  la  Hamelinière,  mariée,  par  contrat  di 
28  octobre  4  544,  avec  noble  et  puissant  seigneur  Bonaven- 
ture  Chauvin  (  4),  baron  de  la  Muce  et  du  Ponthus,  banne 
ret  de  Bretagne  ,  chambellan  du  roi  Henri  II,  aïeul  de  Da 
vid  (  tige  des  marquis  de  la  Muce  ),  et  de  Marguerite  de  h 
Muce,  femme  d’Olivier  de  Saint-Georges,  marquis  de  Vérac 
lieutenant-général  des  armées  du  roi,  commandant  en  Poi 
tou,  créé  chevalier  des  ordres  du  roi  en  4  688. 

XIII.  Hardi  Pantin,  chevalier,  seigneur  delà  Ha 
melinière,  de  Landemont,  de  la  Chaussaire ,  de  h 
Fremondière,  de  Grasmouton  et  autres  lieux,  che 
valier  de  Tordre’ du  roi ,  lieutenant  des  gendarme! 
du  duc  de  Nevers,  nommé  capitaine  et  gouverneui 
du  château  de  Touffou  près  Nantes ,  par  lettres  dt 
uu  co,.no  :  roiHenrilII,  du  18  janvier  1576  ,  avait  épousé,  pa 
wns6dï,guetks.écus* contrat  du  2  novembre  1561,  Isabeau  du  Coing 
dame  dudit  lieu,  de  la  Fremoire  et  du  Plessis-Mous 
sard,  fille  aînée  et  héritière  de  Jean,  seigneur  dt 
Coing,  de  la  Frémoire,  etc.,  et  de  Jeanne  Pantin  d< 
la  Hamelinière.  Le  6  mai  1572 ,  Hardi  Pantin  ,  uni  i 
Bonaventure  Chauvin,  baron  de  la  Muce,  son  beau 
frère,  transigea  avec  Jacquemine  deVaugiraud,  se 
conde  femme  et  veuve  de  noble  Louis,  seigneur  d< 


(l)  Chauvin  de  la  Muce  :  de  gueules,  à  9  besants  d  argent,  5, 
et  3. 


jj  PANTIN  DE  li  A  HAMELINIERE.  Z’ù 

[iierzay.Le26  février  J  574,  le  seigneur  de  Maisdon  re¬ 
connut  que  le  seigneur  de  la  Hamelinière,  comme 
œigneur  de  Grasmouton,  avait  droit  de  sépulture, 
l’enfeu  et  de  banc,  dans  l’église  paroissiale  de  Mais- 
Ion.  Le  2  août  de  la  même  année,  Hardi  Pantin  fit  un 
iccord  sur  partage  avec  René  de  Saint-Georges,  mari 
le  Claude  du  Coing,  sœur  de  sa  femme.  Il  mourut 
e  29  mai  1580,  laissant  : 

1°  Louis  dont  l’article  suit  ; 

2°  Perrine  Pantin  de  la  Hamelinière,  dame  de  la  Chaussaire 
i  et  du  fief  des  Salles  en  Saint-Géréon,  mariée,  en  1582,  avec 
ï  Olivier  du  Vau  (1),  seigneur  de  la  Bretêclie  et  de  Mille,  qui 
transigea  sur  partage  avec  noble  et  puissant  Louis  Pantin, 
seigneur  de  la  Hamelinière  ,  son  beau-frère,  le  30  décem¬ 
bre  \  587  ; 

5°  Marguerite  Pantin  de  la  Hamelinière  ,  mariée:  1°  avec  Ro¬ 
bert  le  Gay  de  La  Fautrière  (2),  seigneur  de  la  Gasnerie  , 

I  puîné  des  vicomtes  de  Forges;  2°  avec  Madelon  de  Brie , 
chevalier,  seigneur  de  la  Renaudière,  du  Feu  et  de  la  châ- 
i  tellenie  de  la  Barbotière,  près  Laval,  puîné  de  la  maison  de 
Serrant  ; 

l  \°  Françoise  Pantin  de  la  Hamelinière,  mariée  avec  Jean  Mo¬ 
reau  (3),  écuyer  ,  seigneur  de  la  Sausaye  et  de  la  Brelan- 
dière,  gouverneur  d’Oudon,  morte  sans  enfants. 

XIV.  Louis  Pantin,  chevalier,  seigneur  de  la  Ha- 
nelinière,  de  Landemont,  du  Coing,  de  la  Cliaus- 
aire,  de  la  Fremoire,  des  Navinaux,  du  Plessis- 
doussard  ,  des  Fonteneiles,  de  Revereux,  et  autres 
ieux,  enseigne  des  gendarmes  du  duc  de  Mercœur, 
ipousa,  par  contrat  du  4  juillet  1587,  Susanne  de 
Ieaucé,  dame  du  Plessis-Beaucé  près  Rennes,  des d>argï^,B Tîîïgie ^ 
? ontenelles  ,  du  Ricort  et  du  Désert,  fille  aînée  et mèmbréeïcgueuie! 
principale  héritière  de  Jean  deBeaucé,  seigneur  des  ■  '£uJotice  dv  *ur 
tiêmes  terres,  de  Beauvais  et  de  Bourg-Barré  ,  etc., 
st  de  Jacqueline  de  la  Boëssière,  fille  de  Jean  de  la 


(l)  Du  V au  :  d’argent,  à  3  aiglettes  d’or. 

(2)  Le  Gay  de  la  Fautrière  :  d’argent,  à  3  quintefeuilles  de 

ueules. 

(3)  Moreau  de  la  Sausaye  :  fascé  d’argent  et  de  sable  de  huit 
•ièces  ;  au  lion  de  gueules,  brochant  sur  le  tout. 


DK  LA  ( .  H'  850.\  NI  Bllk  : 

«l'argent, à  une  colice 
d’azur;  à  la  fasce  de 
gueules  ,  brochante 
sur  le  tout. 


26  PANTIJX  DE  LA  HÀMELIKlÊRli . 

Boëssière,  seigneur  de  Ducé,  et  de  Marguerite  de 
Saint-Amadour,  laquelle  était  fille  de  Gui  de  Saint- 
Amadour  et  de  Jacquette  de  Malestroit.  Louis  Pan¬ 
tin  fit  son  testament  le  24  juillet  1606.  Ses  enfants 
furent  :  i 


1 0  Claude,  dont  l’article  suit  ; 

2°  AufFray  Pantin  delà  Hamelinière,  seigneur  de  la  Chaussaire 
et  de  la  Boëssière  par  usufruit,  qui,  par  un  partage  fait  avec 
son  frère  aîné,  le  3  juin  1628,  eut  aussi  les  fiefs,  terres  et 
seigneuries  de  Grasmouton,  de  Laubraye  et  des  Navinaux , 
au  diocèse  de  Nantes.  11  mourut  célibataire  en  1631  ; 


3°  Jacqueline  Pantin  de  la  Hamelinière,  née  en  1588,  mariée, 
par  contrat  du  5  septembre  1609  ,  signé  Annillon  ,  avec 
René  du  Bois  (1),  seigneur  d’Ergonne  et  de  la  Grange,  fils 
aîné  de  messire  Claude  du  Bois,  chevalier,  seigneur  d’Er¬ 
gonne  et  de  la  Grange,  et  de  dame  Anne  de  la  Grezille  ;  î 

4°  Françoise  Pantin  delà  Hamelinière,  née  en  1589  ,  mariée  , 
par  contrat  du  7  août  1  609  ,  avec  François,  seigneur  de 
Juigné(2)}  de  Laubinaye,  du  Parvy  et  de  Parvilly  ; 

5"  Susanne  Pantin  de  la  Hamelinière,  mariée,  par  contrat  du 
13  avril  1610  ,  avec  Hector  de  la  Cour  (3),  seigneur  du 
Plessis- Bellière  ,  du  Bois-Garnier,  du  Fresne  et  de  la  Ra- 
blaye. 


XV.  Claude  Pàhtin,  Ier  du  nom,  baron  de  la  Ha 
melinière  et  de  Landemont ,  seigneur  châtelain  du 
Coing,  du  Vau-de-Denée,  du  Plessis-Beaucé,  du  Ri- 
cord,  de  la  Fremoire ,  du  Désert-en-Saint-Grégoire, 
près  Rennes,  etc.,  chevalier  de  l’ordre  du  Roi, épousa 
par  contrat  du  1 1  octobre  1 622 ,  Marie  de  la  Cros- 
sonnière,  dame  du  Vau-de-Denée,  de  Cossay  et  de 
Mozay ,  fille  unique  et  héritière  de  haut  et  puissant 
Claude,  seigneur  de  la  Crossonnière,  chevalier  de 
l’ordre  du  Roi ,  et  de  Marie  de  Sévigné,  fille  de  Joa¬ 
chim  ,  baron  de  Sévigné  et  d’Olivet,  hanneret  de  Bre¬ 
tagne.  Claude  Pantin  obtint  des  lettres  de  sauve 
garde  pour  ses  terres  et  seigneuries  d’Anjou  et  de 


(1)  Du  Bois  d’ Ergonne  ;  de  gueules  ,  à  3  croix  pâtées  d’argent. 

(2)  De  Juigné  :  d’argent  ,  an  lion  de  gueules,  lampassé,  armé 
et  chaperonné  d’or. 

(3)  De  la  Cour  •  d’argent  ,  à  3  molettes  d’éperon  de  gueules  ; 
au  chef  du  meme,  chargé  de  5  étoiles  du  champ. 


fj  PANTIN  DE  LA  HAMELINIERE  2? 

retagne,  en  date  du  5  décembre  1051.  II  eut  de  son 
lariage  avec  Marie  de  la  Crossonnière  : 

1°  Samuel,  dont  on  va  parler  ; 

2°  Marie  Pantin  de  la  Hamelinière  ,  mariée ,  par  contrat  du 
!  2  juin  1652  ,  avec  messire  Gui  des  V aulx  de  Levaré  (i), 

;  chevalier,  seigneur  de  Lauresse  et  de  Saint-Victor,  fils  de 
:  messire  Gui  des  Vaulx  de  Levaré,  chevalier  ,  seigneur  des 

mêmes  terres,  et  de  dame  Judith  de  Lanseray  ; 

5°  Elisabeth  Pantin  de  la  Hamelinière  ,  mariée  ,  par  contrat 
du  17  août  1  656,  avec  messire  François  de  Chérite  (2), 
chevalier,  seigneur  de  Voisins  et  de  Soullepuy,  fils  de  mes¬ 
sire  Frauçois  de  Chérite  ,  chevalier,  seigneur  de  Voisins,  et 
|  de  dame  Catherine  de  Goubier. 

XVI.  Samuel  Pantin,  chevalier,  marquis  de  la 
amelinière,  baron  de  Landemont,  châtelain  du 
oing,  du  Vau-de-Denée,  seigneur  de  Cossay,  de 
rasmouton,  de  la  Fremoire  et  autres  lieux,  servit 
l’armée  du  roi  en  Flandre,  commandée  par  le 
rince  de  Condé,  avec  deux  gentilshommes  auprès 
R  lui ,  et  ayant  train  et  équipages,  suivant  deux  cer- 
ficats  :  l’un  du  comte  de  Guiche  (Antoine  de  Gra- 
iont),  maréchal  de  France;  l’autre  du  seigneur  du 
lessis-Bellière, maréchal  de  camp,  en  date  du 7 sep- 
imbre  1648.  Le  5  août  1652,  il  fut  fait  capitaine  d’une 
impagnie  de  chevau-légers  qu’il  commanda  à  l’armée 
e  Guyenne  en  1654.  Il  fut  maintenu  dans  la  qualité 


{\)  Des  V aulx  de  Levaré  :  coupé  de  sable  et  d’argent;  au  lion 
t T  un  à  l'autre. 

Famille  très  ancienne.  Adam  des  Vaulx  (de  V allibus )  estmen- 
ïnné  avec  Adélard  de  Châteaugontier  et  Tesÿelin  de  Montre- 
jault  (  de  Monterebelli ) ,  dans  une  charte  de  l’abbaye  de  Saint- 
rge  d’Angers  de  l’année  1058.  Vers  la  fin  du  meme  siècle, 
ieotfroi  des  K aulx,  époux  de  Tetgarde,  donna  à  ce  monastère  des 
mes  provenant  du  patrimoine  de  cette  dame  ,  pour  le  repos  des 
oes  de  Girard  et  Gerberge,  ses  père  et  mère,  et  de  celles  d’Odon 
Rivallon,  ses  frères;  ladite  donation  faite  en  présence  des  enfants 
:  Geoffroi  et  Tetberge,  savoir  :  Girard  ,  Geoffroi,  Guillaume, 
hibaud  et  Aimeric  des  V axdx ,  de  Hugues  de  Brain  ,  de  Rivallon 
:s  Vaulx,  frère  de  Geoffroi  ,  de  Hugues  de  Barci,  etc.  (  Car  lui. 
J  St. -Serge  à’ Angers,  fol.  254,  284.) 

(2)  De  Chérite  :  d’azur,  au  sautoir  d’or,  cantonné  de  4  croix 
ttées  d’argent. 


28 


PANTIN  DE  LA  HAMELIN1EKE. 


de  chevalier  par  arrêt  de  ]a  chambre  de  la  réforma¬ 
tion  de  la  noblesse  de  Bretagne  du  19  août  1669.  11 
Bu)à:  avait  épousé,  par  contrat  du  7  février  1664,  Mnde- 

Bidé,  darne  de  Ranzé,  fille  et  unique  héritière 
«r.né de  gueui.-s; ac- de  messire  Sébastien  Bidé,  seigneur  de  Ranzé,  con- 
de*t.e  d’un  croi.sani  semer  cl  état,  et  de  dame  Madelaine  le  Duc.  Apres  la 


d’azur  ,  à  senestre 
d’une  étoile  de  gueu 


ueu. mort  de  Samuel  Pantin,  qui  vivait  encore  en 

,’une  n/i  j  1  • n  ■  1  /  • 


1681 

éioH^dü même à u"e  Madelaine  Bidé  se  remaria  avec  Gabriel  de  Beauvau 
marquis  du  Riveau.  Elle  avait  eu  de  son  premier 
mari  : 


I o  Sébastien-Philippe  Pantin,  marquis  de  la  Hamelinièrc,  of¬ 
ficier  de  dragons ,  tué  en  Allemagne,  au  mois  de  septem¬ 
bre  1693,  par  un  capitaine  de  hussards  qu’il  avait  fait  pri¬ 
sonnier,  et  auquel  il  avait  laissé  ses  armes  ; 

2°  Charles  Pantin,  dit  le  chevalier  de  la  Hameliniére,  qui  fut 
garde-marine.  Il  survécut  à  son  frère  aîné,  et  en  recueillit  la 
terre  de  la  Hameliniére  qui  fut  vendue  par  décret.  Il  mourut 
en  1720,  sans  enfants  de  son  mariage  avec  Renée  du  Mor¬ 
tier  (1) ,  fille  aînée  et  héritière  d’Honorat  du  Mortier,  che¬ 
valier  ,  seigneur  de  la  Ruchesnière ,  et  de  Renée  de  la 
Poèze  ; 

3°  Hardi  François,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

4°  Marie-Madelaine-Françoise  Pantin,  demoiselle  de  la  Haine 
linière,  fille  d’honneur  de  la  princesse  de  Conty,  morte  sans 
alliance  en  1703; 

5°  Anne  Pantin,  demoiselle  de  Landemont. 


Sorlrau  dr  i.a  Mac 
voisinière  : 


XVII.  Hardi-François  Pantin,  appelé  le  baron 
de  Landemont,  brigadier  des  mousquetaires  noirs , 
chevalier  de  l’ordre  de  St-Louis  ,  se  retira  du  ser¬ 
vice  avec  une  pension,  il  devint  marquis  de  Li- 
gnières  et  baron  de  Vaux,  par  succession  du  marquis 
de  Charnacé  ,  son  cousin.  11  épousa,  au  mois  d’août 
1724,  Madelaine-Élisabeth  Subleau  de  la  Malvoisi- 
nière,  fille  de  messire  Olivier  Subleau,  chevalier 
seigneur  de  la  Mauvoisinière  et  de  dame  Anne-Char¬ 
lotte  de  Ricouart  d’Hérou ville.  Hardi  François  Pan¬ 
tin  mourut  le  5  août  1736,  à  l’âge  de  61  ans,  laissan 
trois  fils  et  deux  filles  : 


(l)  Du  Mortier  ;  de  gueules,  à  la  croix  pâtée  et  alésée  d’ar 
gent. 


P  AK  TIN  DE  LAN  DE  MONT. 


29 


1°  Louis-Alexandre  Pantin  de  Landemont,  chevalier,  seigneur 
de  la  baronnie  de  Vaux  au  Maine,  ne  le  4  février  1 726,  ca¬ 
pitaine  dans  le  régiment  de  Bourgogne,  infanterie;  marié  , 
le  26  janvier  <755  ,  avec  Marie-Anne  Pantin  de  la  Guere , 
sa  cousine.  (  Voir  ci-après  p.  36)  De  ce  mariage  est  issu  : 

Louis -Philippe  Pantin,  baron  de  Landemont,  colonel  de 
cavalerie,  chevalier  de  Tordre  de  St. -Louis  et  de  l’or¬ 
dre  de  Bavière  ,  ancien  chevau-léger  de  la  garde  sous 
Louis  XVI ,  présenté  au  roi  en  1774,  et  mort  céliba¬ 
taire  ; 

2o  Charles-François,  dont  l'article  suit  ; 

5°  Jacques-Hardi  Pantin,  dit  Tabbé  de  Landemont  ; 

4°  Madelaine-Julie  Pantin  de  Landemont,  mariée  ,  au  mois 
d’août  1751,  avec  Charles- Ascension  de  Ricouart  d’ Hérou- 
ville  (l),  son  cousin,  conseiller  au  parlement  de  Paris,  fils  de 
Louis-Balthasard  de  Ricouart,  chevalier,  seigneur  d’Hérou- 
ville,  intendant  à  la  Martinique,  puis  à  Dunkerque,  lieute¬ 
nant  de  roi  au  Hâvre-de-Grâce  ,  et  de  Marie-Louise  le 
Clerc  de  Fleurigny;  , 

5°  Marie-Thérèse  Pantin,  demoiselle  de  Landemont. 

XVIII.  Charles-François  Pantin,  dit  le  chevalier 
e  Landemont,  capitaine  des  vaisseaux  du  roi  au 
épartement  de  Rochefort,  chevalier  de  l’ordre  de 
t-Louis,  épousa  à  Angers  demoiselle  du  Tremblay,  Trbmbtay  ; 

I  |i  1  .,  ,  u  r,  de  gueules,  à  la  ban- 

e  laquelle  il  a  eu  deux  fais  :  de  d’or,  accostée  d« 

Gmerletlesdu  même. 

1°  N....  Pantin  de  Landemont,  mort  à  l’âge  de  16  ou  17  ans  ; 

2°  Louis- François- Jean,  qui  suit: 

XIX.  Louis-François-Jean  Pantin,  comte  de  Lan-PAImN DB laGpbbh. 
emont,  colonel,  chevalier  de  l’ordre  de  St-Louis,  comme  à  u  pag.  i. 
pousa,  en  1790,  Marie- Adélaïde  Pantin  de  la 
uere,  sa  cousine  (voirp.  36),  de  laquelle  sont  issus  : 

1°  Auguste-Louis-Jean,  qui  suit  ; 

2°  Charles  Bruno-Hyacinthe  Pantin  de  Landemont,  né  à 
Rouen  le  5  août  1  796,  ex-sous-lieutenant  au  7e  régiment  de 
dragons,  marié  à  Mélanie-Marie  de  Bouleuc  (2),  veuve  sans 
enfants  de  Jean-Marie- Alexandre  Frontin  des  Buffards,  au 
mois  de  mai  1839; 


(l  )  De  Ricouart  d’ Hérouville  :  d’azur,  à  Tombre  de  soleil  d’or; 
u  chef  d’argent,  chargé  d’un  lion  léopardé  de  sable,  lampassé  et 
rmé  de  gueules. 

(2)  De  Bouleuc  :  d’azur,  à  la  fasce  d’or,  chargée  de  3  tourteaux 
e  gueules,  et  accompagnée  de  5  épis  de  blé  du  second  émail. 


30 


PANTIN  DE  LÀNDEMONT. 

3°  Louis-Philippe-Bernardin  Pantin  de  Landemont,  ne  i 
Rouen  le  5  août  1796  (  frère  jumeau  de  Charles-Bruno 
Hyacinthe),  ex-capitaine,  lieutenant  au  5e  régiment  de  L 
garde  royale,  infanterie,  marié,  au  mois  de  juin  18  30.  ave< 
Clotilde-Marie-Thérèse  du  Pontavice  du  Boishenry  (l).  I 
est  mort  sans  enfants,  le  22  avril  1841,  à  sa  terre  de  Lepi 
nay,  près  Fougères  ; 

4°  Ange-Pélage-Alexandre  Pantin  de  Landemont,  né  à  Pari 
le  17  juillet  1798,  ancien  garde  du  corps  du  roi,  marié,  ai 
mois  de  mai  182  8  ,  avec  Dorothée-Henriette  de  Herte  d 
Merville  (2)  dont  il  a  : 

A.  Gaston  Pantin  de  Landemont,  né  le  3  mai  1833 


B.  Alix  Pantin  de  Landemont,  née  le24juillet  1829 

5o  Félix-René-Placide  Pantin,  baron  de  Landemont,  né  à  Pari 
le  8  mai  1  801 ,  ancien  garde  du  corps  du  roi  et  capitaine  d 
cuirassiers,  marié  avec  Marie-Augustine-Juliette  de  Chaisn 
de  Bourmont  (3),  fille  de  Louis-Auguste-Victor  de  Ghaisne 
comte  de  Bourmont,  pair  et  maréchal  de  France,  grand 
croix  de  l’ordre  de  St. -Louis  et  de  la  Légion  d’Honneur,  e 
de  Marie-Madelaiue-Julienne  de  Bec-de -Lièvre.  Il  a  de  c 
mariage  : 


A.  Marie  Pantin  de  Landemont ,  née  le  29  janvie 
1839  ; 

B.  Aliette  Pantin  de  Landemont,  née  le 2  août  184  0 


XX.  Auguste-Louis-Jean  Pantin  ,  comte  de  Lande 
mont,  né  à  Paris  le  l€r  août  1793,  ex-capitaine  corn 
mandant  au  3e  régiment  de  la  garde  royale,  infant 
rie,  a  épousé  à  Orléans,  le .6  février  1S2G,  Coralie 
de  halj.ot  :  Julie  de  Hallot,  fille  de  messire  Louis  ,  marquis  c 
dcMbic’,  accompli-  Hallot,  et  de  dame  Marie-Thérèse  Egrot  du  Lude.  I' 

gnée»  en  chef  de  3  Qnt  un  jgjg  • 
anneletu  du  meme. 


Alfred-Ludovic-Théobald  Pantin  de  Landemont,  né 
31  janvier  1  833. 


branche  de  la  guere,  en  Bretagne. 

XII.  Jean  Pantin,  IIIe  du  nom,  chevalier,  seigneu 
de  la  Guere,  second  fils  de  haut  et  puissant  Jea 


(1)  Du  Pontavice  :  d’argent,  à  un  pont  à  3  arches  de  gueules. 

(2)  De  Herte  :  d’azur,  à  3  soucis  d’or. 

(5)  De  Ghaisne  de  Bourmont  :  écartelé,  aux  1  et  4  de  vair,  a 
franc  canton,  coupé  d’argent  et  de  sable;  aux  2  et  5  fascésde  va 
et  de  gueules. 


PANTIN  DE  LA  GUERE.  31 

^ntin,  IIe du  nom,  chevalier,  seigneur  de  la  Hame- 
inière,  et  de  haute  et  puissante  dame  Renée  de  la 
loche  de  Coron ,  fut  partagé  à  viage ,  selon  l’assise 
u  comte  Geoffroi,  de  la  terre  de  la  Guere,  par  noble 
t  puissant  Hardouin  Pantin,  seigneur  delà  Hame- 
nière,  son  frère  aîné.  Il  épousa,  le  20  octobre  1553, 

Antoinette  de  la  Poeze  ,  dame  de  l’fsle-Valin,  fille  de 

Yançois  de  la  Poëze,  seigneur  de  la  Poëze,  de  la  'argent,  à^3  bandes 

•aubère,  de  laBretêche,  etc.,  et  de  Perrine  du  Dan, desab,e 

ame  de  la  Jonchère,  fille  de  Jean  ,  seigneur  du  Dan , 

t  de  Jeanne  de  Broherec.  Antoinette  de  la  Poëze 

îrvécut  à  son  mari  et  comme  tutrice  de  Hardouin 

antin ,  IIe  du  nom,  son  fils  unique,  dont  l’article 

iit,elle  transigea,le20avrill564,avec  Hardouin  Pan- 

n,  son  neveu,  seigneur  de  la  Hamelinière,  pour  la 

ropriété  héréditaire  de  la  terre  de  la  Guere,  qu’il 

u  laissa  moyennant  la  renonciation  qu’elle  fit  à 

mtes  successions  directes  et  collatérales,  échues  ou 

échoir. 

XIII.  Hardouin  Pantin  IIe  du  nom ,  chevalier,  sei- 
îeur  de  la  Guere,  du  Verger,  de  l’Isle-Valin  et 
îtres  lieux,  épousa,  par  contrat  du  9  novembre 
>81,  Anne  Chenu  de  Clermont,  (de  la  maison  des dïïminV >u”he°"dè 
tenu,  princes  d’Yvetot  en  Normandie)  fille  de  Jean  fanges 
îenu,  chevalier,  seigneur  de  Clermont,  de  Lendor-miesd’or* 
ière,de  Saint-Philbert,  etc.,  et  de  Mathurine  de 
’eizel,  fille  de  Christophe  de  Breizel,  seigneur  de  la 
dlleraye  et  de  Clermont,  et  de  Catherine  du  Chaf- 
ult.  Hardouin  vivait  encore  le  9  octobre  1601,  et 
lissa  deux  enfants  : 

l0  Gilles,  qui  suit  ; 

j  2°  Isabeau  Pantin  de  la  Guere,  née  en  1 585,  mariée  1° en  1603, 
avec  Gilbert  de  Martel ),  chevalier,  seigneur  de  Palluau  , 
de  la  Naulière ,  de  la  Venessière.  de  la  Pâtissière,  etc.;  2° 
avec  Pierre  du  Breuil( 2),  chevalier,  seigneur  de  la  Mauvoi- 
sinière,  de  la  Turmelière  et  de  Lire. 

• 


(I  De  Martel  :  de  gueules,  à  5  marteaux  d’or. 

(2)  Du  Breuil  :  d’or,  à  3  lionceaux  de  gueules;  à  la  bordure  cou* 
e  d’argent,  chargée  de  8  merlettes  de  sable. 


32 


PANTIN  DE  LA  Gl  ÈRE. 


XïV.  Gilles  Pantin  ,  chevalier,  seigneur  de  la 
Guere,  du  Verger,  de  l’Isle-Valin,  etc.,  né  en  1589, 
porta  les  armes  pendant  40  ans  sous  les  règnes  de 
Louis  XII l  et  de  Louis  XiV.Dès  le  24  mai  1621, il  eut 
commission  du  premier  de  ces  princes  pour  lever 
une  compagnie  de  100  hommes  de  pied  dans  le  régi¬ 
ment  du  baron  de  Kerveno.  11  eut  une  semblable 
commission,  le  18  mars  1622,  pour  lever  et  com¬ 
mander  une  compagnie  de  100  hommes  de  pied  fran¬ 
çais  dans  le  régiment  du  prince  de  Martigues.  Il  com¬ 
manda  une  autre  compagnie  d’infanterie  qu’il  eut 
aussi  charge  de  lever  par  commission  du  duc  de  Ven 
dôme,  gouverneur  de  Bretagne,  du  20  janvier  1625 
Les  états-généraux  de  Hollande  lui  donnèrent  une 
commission,  le  9  avril  1631 ,  pour  commander  unt 
compagnie  de  150  hommes  de  pied  français  sous  h 
charge  du  prince  de  Martigues,  dans  la  guerre  que  h 
stathouder,  allié  de  la  France,  soutenait  contre  le< 
Espagnols  des  Pays-Bas.  Il  fut  fait  capitaine  et  gou¬ 
verneur  des  ville,  château  et  territoire  d’Ancenis  pai 
provisions  du  12  février  1636.  Leroi,  pour  recom 
penser  ses  services,  lui  fit  don,  pour  en  jouir  pendan 
dix  ans,  de  son  droit  de  dixième  sur  les  mines  de  Bre 
tagne,  par  lettres  du  22  mai  1646.  il  fit  aveu  et  dé 
nombrement  des  fief  et  seigneurie  de  la  Guere,  le 
9  mai  1648,  à  César,  duc  de  Vendôme,  baroi 
d’Ancenis.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  26  mar 
1625,  Françoise  Laurens,  dame  de  la  JNoë-Laurens 
d’argent  '*  au  chêne  de  Passay  et  de  Léraudière,  morte  en  1681,  fille  d 
de sabic?8 *  arrache Julien  Laurens,  chevalier,  seigneur  de  la  Noë-Lau 
rens,  etc.,  et  de  dame  Yvonne  Charette.  De  leur  ma 
riage  sont  provenus  : 

1 0  Julien ,  dont  nous  allons  parler  ; 

2°  Claude  Pantin  de  la  Guere,  prieur  delà  Lande  et  de  Sain 
Amand  ; 

30  Michel  Pantin  ,  dit  le  chevalier  de  la  Guere ,  enseigne  <fl 
vaisseau,  tue'  au  sie'ge  de  CandiÆ  le  25  juin  1669  ;  I 

4°  Jacques  Pantin  de  la  Guere,  seigneur  deVillaro,  marié  avA, 


PANTIN  DE  LA  GUERE  33 

Louise  de  Jacquelot  (l),  vicomtesse  de  la  Motte,  dame  de 
la  Rouaudière,  de  laquelle  il  eut: 

Pierre  Pantin ,  seigneur  de  la  Rouaudière  ,  marié  avec 
Marguerite  de  la  Thebaudaye ,  et  père  de  plusieurs  en¬ 
fants,  entre  autres  de  Jean-Pierre-René  Pantin,  che¬ 
valier,  seigneur  de  la  Rouaudière,  qui  n’a  eu  que  deux 
filles  de  son  mariage,  contracté  en  1728,  avec  Margue¬ 
rite-Marie-Paule  Hay  de  Bouteville  (2),  fille  de  Fran¬ 
çois-Paul  Hay ,  seigneur  de  Bouteville  et  de  la  Mon¬ 
tagne,  et  de  Marguerite-Françoise  Huart  du  Bochet  ; 

5°  Claude  Pantin,  dit  le  chevalier  de  la  Guere,  lieutenant  de 
vaisseau  et  capitaine  d’une  compagnie  de  la  marine,  mort 
au  service,  sans  avoir  contracté  d’alliance  j 

6°  Jacques  Pantin  de  la  Guere,  chapelain  des  châteaux  d’An- 
cenis  et  de  Varades  ; 

7°  Françoise  Pantin  de  la  Guere,  mariée,  en  1651,  avecCosme 
de  Beauvau  (3),  seigneur  de  Bassé  et  de  la  Chabossière,  ca¬ 
pitaine  de  chevau-légers  (aïeul  de  la  marquise  deMontluc)  ; 

8°  Jeanne  Pantin  de  la  Guere  ,  dame  du  palais  de  la  reine- 
mère  et  régente  Anne  d’Autriche,  le  22  juin  1663,  mariée 
avec  Claude  le  Rebours  (4),  chevalier  ,  seigneur  de  Saint- 
Mard-sur-le-Mont  et  de  la  Bruyère,  conseiller  au  parlement 
de  Paris.  Elle  mourut  en  1699.  Claude  le  Rebours  lui  sur¬ 
vécut  jusqu’au  14  mai  1718  ,  et  mourut  conseiller  d’hon¬ 
neur  au  même  parlement  ; 

9o  Elisabeth  Pantin  de  la  Guere  ,  mariée  avec  Nicolas  Boul- 
leau  (5),  chevalier,  seigneur  de  Noësil,  petit-fils  du  chan¬ 
celier  de  Navarre  de  ce  nom  ; 

1 0°  Catherine  Pantin  de  la  Guere,  mariée  au  seigneur  de  la  Lé- 
vraudière  ,  et  mère  de  la  comtesse  de  Vincelles,  en  Bour¬ 
gogne. 

XV.  Julien  Pantin,  chevalier,  seigneur  de  la  Guere, 

;  la  Noë,  de  Passay,  de  Léraudière,  de  Tlsle-Valin, 
i  Verger,  etc.,  né  le  21  janvier  1628,  doyen  de  la 
►blesse  des  états  de  Bretagne  ,  présida  par  élection 


1)  De  Jacquelot:  d’azur,  au  chevron,  accompagné  en  chef  de 
nains  dextres,le  tout  d’argent  et  en  pointe  d’un  levrier  assis  du 
me,  colleté  et  bouclé  d’or. 

2)  Hay  de  Bouteville  :  de  sable,  au  lion  morne  d’argent. 

3)  De  Beauvau  :  d’argent,  à  4  lionceaux  de  gueules,  lampassés, 
(lés  et  couronnés  d'or. 

4)  le  Rebours  :  de  gueules,  à  7  losanges  d’argent,  3,  3  et  1 . 

5)  Boulleau  ;  d’azur,  à  3  fasces  ondées  d’argent,  surmontées  de 
nnelets  du  même. 


3 


PANTIN  DE  LA  GUERE 


.34 

dans  l’ordre  de  la  noblesse  aux  états  de  Vitré  en 
bB  bohnkau  1706.  Il  avait  épousé,  le  24  juillet  1652,  Françoise 
d’azur ,  à  3  nèfles  de  Bonneau,  dame  de  Preuil  (de  la  maison  des  comtes 
me,  chargé  dune  d  e  Pumon ,  en  louraine, seigneurs  de  Rubelles,  etc. 
dclseabïeSante ep,°yee fille  de  Jean  de  Bonneau,  seigneur  de  la  Maison¬ 
neuve,  de  Preuil,  de  la  Maroutière  et  de  Forzans, 
et  de  Renée  de  la  Noue-Collin ,  fille  de  François, 
seigneur  de  la  Noue-Collin ,  doyen  du  parlement  de 
Bretagne,  et  de  Jeanne  Gauthier  de  Launay,  fille  de 
Jacques  Gauthier,  seigneur  de  Launay,  conseiller  au 
même  parlement.  Julien  Pantin  et  son  fils  aîné  furent 
déclarés  nobles  d’ancienne  extraction  et  maintenus 
dans  la  qualité  de  chevalier  par  arrêt  de  la  chambre 
de  la  réformation  de  la  noblesse  de  Bretagne,  du  19 
août  1669.  Julien  avait  rendu  son  aveu  et  dénombre¬ 
ment  delà  terre  delà  Guere,  au  baron  d’Ancenis 
(Armand  de  Béthune,  marquis  de  Charost) ,  le  14 
mai  1665.  Ce  fut  lui  qui  fonda  la  chapelle  du  ch⬠
teau  de  la  Guere,  le  10  juillet  1684.  Il  mourut  le  13 
octobre  1708. Françoise  de  Bonneau,  qui  était  morte 
le  17  juin  1703,  l’avait  rendu  père  de  quatre  fils  et 
d’une  fille  : 

4°  Jean-Baptiste-Joseph  Pantin,  comte  de  la  Guere,  né  à  Paru 
le  5  novembre  4  653  ,  filleul  de  Louis-Joseph,  duc  de  Ven¬ 
dôme  ,  et  de  Marie- Jeanne-Baptiste  de  Savoie  ,  dite  Ma¬ 
dame  royale,  depuis  duchesse  de  Savoie.  Il  fut  page  du  ro 
'  Louis  XIV,  puis  enseigne  de  la  compagnie  colonelle  du  ré 
giment  Royal-Artillerie.  11  mourut  à  Paris  ,  sans  avoir  été 
marié,  en  4  695  ; 

2°  Claude  Pantin,  dit  le  chevalier  de  la  Guere,  capitaine  dan: 
le  régiment  de  Senneterre  ,  dragons  ,  tué  au  combat  de  h 
Marsaille  le  4  octobre  4  693  ; 

3°  Jacques-Philippe ,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

4°  François  Pantin,  chevalier,  seigneur  de  Belle-Isle,  etc.,  ca 
pitaine  dans  le  régiment  de  Froulay,  infanterie  ,  marié 
en  4  707,  avec  Ursule-Henriette  Goyon  de  Matignon  (4) 
fille  de  Claude  -Charles  Goyon,  comte  de  Marcé,  vicomt< 
de  Téréchant,  et  de  Henriette-Claude  de  la  Muce,  baronrn 
dudit  lieu  et  du  Ponthusi  dont  est  issue  : 


(4)  Goyon  de  Matignon  ;  d’argent,  au  lion  de  gueules,  cou 
ronné  d’or. 


PANTIN  DE  LA  GUERE. 


35 


Elisabeth-Charlotte-Céleste-Françoise  Pantin  delà  Guere, 
marie'e,  le  23  mai  1726  ,  avec  Charles-François,  mar¬ 
quis  d'Andigné[  l),  seigneur  de  Rebou,  ci-devant  che¬ 
valier  de  l’ordre  de  Malte,  capitaine  dans  le  régiment 
de  la  Chesnelaye  ,  fils  de  René  d’Andigné ,  seigneur  de 
la  Blanchaye  et  de  Sainte-Gemme  j 

5°  Marie-Angélique  Pantin  de  la  Guere,  religieuse  ursuline  à 
Ancenis,  morte  en  1715. 

XVI.  Jacques-Philippe  Pantin,  chevalier,  seigneur 
X)mte  de  la  Guere,  décédé  le  30  octobre  1734,  avait 
ké  marié  deux  fois  :  1°  le  24  juillet  1700,  avec  Renée 
jAbart  ,  fijie  de  feu  messire  Jacques  Gabart,  cheva-  Gabari  . 
ier,  seigneur  de  Rollieu,  conseiller  au  parlement  de,d^^erulJuàn1 2c^; 
Bretagne ,  et  de  dame  RenéeMartin  des  Hurlières  : sa"1  d’arsent  bie» 
1°  par  contrat  du  1er  septembre  1713,  avec  Jeanne- 
Tuyonne  de  la  Roche-Macé,  dame  de  la  Pillardière, 

111e  de  haut  et  puissant  messire  François,  seigneurnE  u  RocUB.MAcè; 
le  la  Roche-Macé,  chevalier,  conseiller  au  parle- de  gueules,  à  3  ren- 

.  „  '  .  7  -  i  T/  contres  de  daim  d  or; 

nent  de  bretagne  et  de  Jeanne-rrancoise  de  Kergo-  au  chef,  cousu  d’azur 

n,  .  °  r  *  !  u  chargé  d’une  croix 

n  avait  eu  de  sa  premiers  remme  que  deux  engrêlée  d’argem. 
nfants  décédés  en  bas  âge.  De  la  seconde  il  eut  : 


10  Philippe-Auguste  ,  qui  suit  ; 

2°  Pélagie  Pantin  ,  demoiselle  de  la  Guere, 
3«aMa rie- Angélique  Pantin  de  la  Guere, 


|  mortes  en  bas  âge. 


XVII.  Philippe- Auguste  Pantin,  chevalier,  sei¬ 
gneur  comte  de  la  Guere,  né  le  29  juin  1714,  fut 
mssi  marié  deux  fois  :  1°  par  contrat  du  4  octobre 
1 7  35 ,  avec  Françoise  de  la  Grée  ,  dame  de  Briacé  et 
le  Lhoudières,  morte  le  17  mars  1740,  âgée  de  33  ’or  j  à  3  têtes  de 
[ms,  fille  de  messire  Louis  de  la  Grée,  chevalier,  sei-loupde  sable* 
*neur  de  Lhoudières,  et  de  Marie  du  Maz  ,  fille  de 
nessire  Claude  du  Maz,  chevalier,  seigneur  de  Vilie- 
aeuve,  et  de  dame  Marie  de  Montmorency;  2°  le  31  Boussinkaü 
lécembre  1742,  avec  Angélique  BoussiNEAU,  dame  ’a/.ur,  à  3  globes  , 
lu  Roualle  et  en  partie  des  Hayes-Gasselin ,  fille  de  dé°Mbie?  °r’ cml,c' 
pnessire  André  Boussineau,  seigneur  de  la  Pâtissière, 

2t  de  dame  Angélique  Descaseaux.  Ses  enfants  fu¬ 
rent; 


(1)  D‘  Andigné  ;  d’argent,  à  5  aigles  au  vol  abaissé  de  gueules, 

becquées  et  membrées  d’azur. 


36 


PANTIN  DE  LA  GUERE. 

Du  premier  Ut 

4°  François-Philippe  Pantin  delà  Guere,  né  le  2  mars  1  740, 
mort  le  1  5  du  même  mois  ; 

2°  Pélagie -Angélique  Pantin  de  la  Guere,  née  le  23  août  1736 
morte  le  22  mai  1740; 

30  Marie-Anne  Pantin  de  la  Guere,  demoiselle  de  Briacé,néeh 
30  septembre  1737,  mariée  le  26  janvier  1755,  avec  Louis 
Alexandre  Pantin  de  Landemont ,  chevalier ,  seigneur 
baron  de  Vaux,  son  cousin  au  7e  degré  ; 

4«  Marie-Henriette  Pantin  de  la  Guere  ,  née  le  5  novembn 
1738,  morte  le  4  mai  1741; 

Du  second  lit  : 

5°  Philippe-André  Pantin,  chevalier,  dit  le  marquis  de  h 
Guere  ,  né  le  1  3  février  1746  ,  capitaine  dans  le  régimenl 
Royal-Dragons,  marié  le  7  décembre  1774,  avec  Hyacinthe- 
Geneviève  Thierry-  de  la  Prévalaye  (l  )  ,  fille  de  messiri 
Pierre-Bernardin  Thierry  ,  marquis  de  la  Prévalaye,  com¬ 
mandeur  de  l'ordre  de  Saint-Louis ,  chef  d’escadre,  com¬ 
mandant  le  port  de  Brest  (  frère  du  chevalier  de  la  Préva 
laye,  maréchal-de-camp  )  et  de  dame  Jeanne-Geneviève  d< 
Robien.  Le  marquis  de  la  Guere  est  décédé  en  1813,  ayani 
eu  pour  fille  unique  : 

Marie-Adélaide  Pantin  de  la  Guere,  mariée,  en  1790 
à  son  cousin  Louis-François-Jean  Pantin  ,  comte  d< 
Landemont ,  colonel ,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint 
Louis  ; 

6°  Bernardin-Marie,  dont  l’article  suit  ; 

7°  Jeanne- Angélique  Pantin  de  la  Guere  ,  née  le  1 0  novem 
bre  174  3,  morte  sans  alliance; 

8°  Julie-Françoise  Pantin  delà  Guere,  née  le  4  novembre  1  744 
morte  sans  alliance  ; 

9Q  Marie-Renée-Hyacinthe  Pantin  de  la  Guere,  née  le  8  no 
vembre  1748,  morte  sans  alliance; 

1 0o  Marie- Aimée- Adélaïde  Pantin  de  la  Guere,  née  le  9  mar 
175  3,  mariée  avec  messire  Henri-François  Rousseau,  che 
valier,  seigneur  de  l’Orchère  et  de  la  Meilleraye  ,  fils  d 
messire  Jacques  Rousseau  ,  chevalier,  seigneur  de  l’Orchère 
marquis  de  la  Meilleraye,  et  de  dame  Rose  Simon  de  Von 
vantes, 

XVIII.  Bernardin-Marie  Pantin,  chevalier,  comt< 


(1  )  Thierry  de  la  Prévalaye  :  d’azur,  à  3  têtes  de  levrier  cou 
pées  d’argent;  leur  collier  de  gueules ,  bouclé  et  cloué  d’or. 


PANTIN  DE  LA  GUERE. 


37 

e  la  Guere,  ne  le  5  juin  1747,  capitaine  au  régiment 

e  Penthièvre,  infanterie,  chevalier  de  Tordre  de 

t-Louis,  épousa, le  16  août  1790 ,  Thérèse-Delphine 

lix  de  la  Picardière,  fille  de  messire  Pierre-Simon- au*  DB  LA  PiCAB* 

tienne -Toussaint  Alix  de  la  Picardière,  écuyer,  et  d’azur,  au  chevron 

e  dame  Marie-Anne-Olympe  Giraudon  II  est  mort  à  j’ 3g1ïï“l1dS*i5me* 

antes  le  27  novembre  1827,  ayant  eu  : 

1°  Bernardin- Jean,  qui  suit  ; 

2°  Louis- Julien-Le'on  Pantin  ,  vicomte  de  la  Guere,  né  le  51 
décembre  1797,  marié  à  Nantes,  en  1  825,  avec  Marie-Zéno- 
bie  Jaillard  de  La  Maronnière  (l),  fille  du  marquis  de  la 
Maronnière.  De  ce  mariage  sont  nés  : 

a.  Paul  Pantin  de  la  Guere  ; 

b.  Henri  Pantin  de  la  Guere; 

c.  Ernest  PAntin  de  la  Guere  ; 

d.  Zénobie  Pantin  de  la  Guere  ; 

e.  Mathilde  Pantin  de  la  Guere  ; 

3°  Louise-Olympe-Delphine  Pantin  de  la  Guere  ,  née  le  2  dé¬ 
cembre  1792,  morte  en  bas  âge. 

XIX.  Bernardin-Jean  Pantin,  comte  de  la  Guere,  né 
10  octobre  1795,  ancien  garde  du  corps  de  Mon- 
mr ,  frère  du  roi  Louis  XVIII,  chevalier  de  l’ordre 
)ble  du  Phénix  de  Hohenlohe  ('nommé  le  25  sep- 
nibrel816)et  chevalier  pensionné  ou  commandeur 
î  l’ordre  royal  de  Charles  III  d’Espagne ,  fit  au  2  0  mars 
>  1 5  la  campagne  de  la  Vendée  en  qualité  de  capitaine, 
us  les  ordres  du  lieutenant-général  comte  d’A  ndigné. 
prit  part  à  plusieurs  affaires  en  Bretagne,  et  entra 
i  mois  d’octobre  de  la  même  année  comme  lieute- 
tnt  dans  le  3e  régiment  de  la  garde  royale  ,  infante- 
e.  Il  fut  fait  capitaine-lieutenant  dans  le  même  régi- 
ent  à  son  entrée  en  Espagne  en  1823,  et  se  trouva 
l’attaque  du  Trocadéro,  commandée  par  le  duc 
Angoulême.  Il  a  épousé  à  Bourges,  le  29  août  1826, 
:mande-Marie  de  Bengy-Puyvallée  ,  fille  aînée  de 
essire  Claude-Austrégésille  de  Bengy-Pu  y  vallée  , 
levalier,  membre  de  la  chambre  des  députés ,  et  de  d’areent- 
ime  Anne-Augustine  Gassot  de  Deffens ,  et  petite- 


(l)  Jaillard  de  la  Maronnière  :  d’azur,  à  3  tours  d’or. 


PANTIN  DE  LA  GUERE. 


38 

fille  de  Philippe-Jacques  de  Bengy-Puy  vallée,  députi 
de  la  noblesse  de  Berry,  aux  états-généraux  de  1 78î 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

4°  Marie-Austrégésille-Arthur  Pantin  de  la  Guere,  ne' le  2  oc| 
tohre  4  828  ; 

2°  Marie-Bernardin-Gonsalve  Pantin  de  la  Guere,  ne'  le  18 
de'ce'dé  le  2  3  janvier  4  8  33  ; 

3o  Marie-Austre'gësille-Henri  Pantin  de  la  Guere  ,  ne  le  4  8 
décédé  le  4  9  janvier  4  8  33  (  frère-jumeau  du  prëce'dent  ) 

4°  Bernardin-Marie -Austre'ge'sille- Gaston  Pantin  de  la  Guer 
né  le  4  3  mai  et  décédé  le  5  juin  4  836; 

5°  Raymond-Jacques-Marie  Pantin  de  la  Guere,  né  le  3  sel 
tembre  4  844  ; 

6°  Marie-Madelaine-Valentine  Pantin  de  la  Guere,  née  le  4‘ 
juin  4  827; 

7°  Marie -Thérèse-Léonie  Pantin  de  la  Guere  ,  née  le  4  7  fd 
vrier  4  830;  jj 

8°  Marie-Anne-S téphuuie  Pantin  de  la  Guere  ,  née  le  4 
mars  4 834  ; 

9o  tMarie-Henriette-Philomène  Pantin  de  la  Guere  ,  née  le  | 
février  4  835; 

4  0°  Marie-Armande- Berthe  Pantin  de  la  Guere,  née  le  2  n<j 
vembre  1837  ; 

4  4°  Marie-Caroline-Alix  Pantin  de  la  Guere  ,  née  le  7  septei 
bre  4  840. 


DE  PECHPEYROU, 

Seigneurs  de  Pechpeyrou,  de  la  Mothb,  de  Mont- 
BARLA,  DE  MlREMONT,  DE  CuCUROW,  DE  LA  VALADE, 
barons  de  Beaucaire,  en  Quercy ,  comtes  deGuitaut, 
marquis  d’Epoisse,  etc,,  en  Bourgogne. 


À rm BS  :  d'or ,  du  lion  de  table ,  lampasté , 
armé  et  couronné  de  gueules. 

Couronne  de  marquis. 

Supports  :  2  léopards  lionnes  d’or.  Ci¬ 
mier  :  un  lion  issant  de  sable,  lampassé, 
armé  et  couronné  de  gueules. 

Devise  .  Ut  fata  trahukt. 

La  maison  de  PECHPEYROU,  originaire  du  Quer- 
f ,  offre  plusieurs  particularités  qui  rattachent  son 
icienneté  et  ses  illustrations  à  l’histoire.  Ses  au- 
urs,  en  élevant  un  château  (1)  pour  réduire  unt» 


(i)  «Pecupbyroü  est  une  châtellenie  en  Quercy  qui  prit  son 
nomfdu  mot  Pech ,  c’est-à-dire  puy  ou  montagne  ,  dérivé  du 
Podium  des  latins,  et  de  Peyrou ,  qui  signifie  pierreux,  comme 
qui  dirait  Mantpierrcux ,  à  cause  de  la  situation  de  ce  château 

1 


5  DÛ  l'ECHI'EYROU. 

place  soumise  aux  Albigeois  ,  ont  jeté  les  fondements 
d’une  petite  ville  à  laquelle  le  nom  de  Pechpevrou 
fut  imposé.  Ils  prirent  part  aux  croisades  de  saint 
Louis  à  la  Terre-Sainte,  et  tinrent  un  rang  distingué 
à  la  cour  depuis  le  roi  Louis  XI,  après  avoir  soutenu 
longtemps ,  au  prix  de  leur  sang  et  de  leur  fortune , 
les  intérêts  de  la  maison  d’Armagnac.  J1  y  a  eu  parmi 
leurs  descendants  un  ambassadeur  en  Espagne  poui 
le  roi  Charles  VIII  et  l’un  des  négociateurs  du  mariage 
de  ce  monarque  avec  Anne ,  duchesse  de  Bretagne , 
dont  il  fut  nommé  maître  d’hôtel;  nombre  d’officier.' 
supérieurs  dans  les  compagnies  d’ordonnances;  un 
chevalier  des  ordres  du  roi ,  premier  chambellan  dt 
grand  Condé  et  gouverneur  des  îles  Sainte-Margue 
rite  et  Saint-Honorat  de  Lerins;  plusieurs  chevaliers 
et  dignitaires  des  ordres  de  Saint-Jean-de-Jérusaleu 
et  de  Saint-Lazare  ;  des  colonels  de  régiments  de  leur.' 
noms  (Deaucaire  et  Guitaut);  un  lieutenant-généra 
au  gouvernement  des  îles  et  terre  ferme  de  l’Améri 
que  pour  Louis  XIV,  et  sous  ce  règne  et  le  suivant 
cinq  généraux. 

Vers  la  fin  du  XVIe  siècle,  la  maison  de  Pechpey- 
rou  s’est  divisée  en  deux  branches  ;  les  barons,  pub 
marquis  de  Beaucaire ,  et  les  comtes  de  Guitaut.  Ls 
première  s’est  éteinte  en  Quercy  depuis  peu  d’années 
La  seconde,  substituée,  en  1593,  aux  nom,  armes  e 


»  sur  un  rocher.  Les  grandes  masures  qui  en  restent  (t66t)fon 
«  assez  voir  en  quelle  considération  il  a  été  ,  et  quelle  fut  sa  ré- 
»  sistance,  il  y  a  près  de  300  ans,  contre  les  Anglais  qui  le  brû- 
»  lèrent  et  le  démolirent  presque  tout.  »  (Preuves  du  comte  d( 
Guitaut,  pour  sa  réception  comme  chevalier  des  ordres  du  Roi , 
vérifiées  et  scellées  par  le  prince  de  Guémenée  et  le  marécha 
d'Aumont,  commissaires.) 

Le  comte  de  Guitaut,  chevalier  des  ordres,  a  fait  imprimer  les 
dites  preuves,  et  il  en  existe  plusieurs  exemplaires  à  la  Bibliothèque 
du  Roi.  11  s’y  trouve  quelques  erreurs  et  omissions,  tous  les  titre! 
anciens  étant  alors  en  la  possession  de  la  branche  de  Beaucaire. 
Presque  toutes  ces  erreurs  se  rapportent  à  des1  descriptions  d’ar¬ 
moiries  d’alliances.  Nous  les  avons  rectifiées  d’après  une  sorte  d i 
livre  defamille  très-curieux,  faitsurles  titres  etmémoires  domesti 
ques  par  Bernard  de  Pechpeyrou,  IIP  du  nom,  baron  de  BeaucairCj 
né  en  -1 56  «,  et  qui  fait  partie  de  l’ancien  fonds  de  d’Hozier. 


DE  PECHPEYROU. 


3 


biens  d’une  branche  delà  maison  de  Comminges^  s’est 
continuée  en  Bourgogne,  oüelle  habite,  depuis  1661, 
le  château  et  ancien  marquisat  d’Epoisse,  qui  lui  vint 
par  une  alliance  avec  la  maison  de  la  Grange  d’Arquien . 

La  notice  qui  va  suivre  est  le  résumé  de  nombreux 
extraits  de  titres  et  de  documents  domestiques  exis¬ 
tant  à  la  Bibliothèque  du  Roi,  soit  dans  l’ancien  cabi¬ 
net  de  d’Hozier,  soit  dans  le  fonds  du  Saint-Esprit. 
On  a  indiqué  les  autres  sources  où  ont  été  puisés  di¬ 
vers  renseignements  historiques  cités  dans  le  cours 
du  travail,  et  qui  n’ont  point  été  connus  des  généalo¬ 
gistes  duroijou  sont  postérieurs  à  leurs  travaux. 

I.  Gaillard ,  Ier  du  nom ,  seigneur  de  Pechpeyrou  , 
chevalier,  né  dans  la  dernière  moitié  du  XÏIe  siècle, 
fut  l’un  des  principaux  seigneurs  et  chevaliers  quer- 
cinois  qui  embrassèrent  la  cause  des  croisés  contre 
les  Albigeois,  avec  l’évêque  de  Cahors,  le  vicomte  de 
vj’urenne ,  Bertrand  de  Oardaillac  et  plusieurs  autres 
barons  du  pays.  En  1210,  Simon  de  Montfort  tenta  à 
son  passage  de  s’emparer  de  la  ville  et  du  château 
de  Moncuq.  Mais  ne  voulant  point  rallentir  sa  marche 
en  Languedoc,  il  chargea  plusieurs  chefs  de  la  conti¬ 
nuation  de  ce  siège.  Gaillard  de  Pechpeyrou  reçut  de 
Simon  de  Montfort  le  capmas  delCros,  montagne 
avec  son  territoire  située  à  cinq  quarts  de  lieue  de 
Moncuq,  à  la  charge  de  la  fortifier  pour  contenir  les 
assiégés  et  leur  couper  les  communications  (1).  Ce 
fut  là  l’origine  du  château  de  Pechpeyrou,  où  s’éleva 


(1)  Moncuq  ne  fut  pris  par  les  croisés  qu’en  1212.  Le  comte  de 
Toulouse  le  reprit  deux  ans  après ,  mais  il  s’obligea  à  en  raser  les 
fortifications ,  ainsi  que  celles  de  plusieurs  autres  places  ,  comine 
condition  de  la  paix  qui  lui  fut  accorde'e  en  1229.  Ces  circon¬ 
stances,  les  dissentiments  profonds  que  cette  guerre  avait  fait  naî¬ 
tre  et  les  nouvelles  fortifications  éleve'es  à  Pechpeyrou,  y  attirèrent 
en  peu  d’années  beaucoup  de  familles  de  Moncuq  et  des  paroisses 
environnantes.  Elles  bâtirent  sous  le  château  la  ville  de  Pechpey¬ 
rou  et  la  ceignirent  de  murailles  en  1245.  Elle  a  subsisté  jusqu’en 
1408,  époque  à  laquelle  clic  fut  détruite  par  Bernard  Vil.  comte 
d’ Armagnac,  pour  avoir  embrassé  le  parti  du  duc  de  Bourgogne. 


4  DE  PECHPEYROU. 

bientôt  après  la  ville  du  même  nom  (l).  Gaillard  Ier 
mourut  en  1233,  laissant  plusieurs  fils,  qni  eurent  une 
nombreuse  postérité  : 

1°  Gaillard,  IIe  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Arnaud  de  Pcchpeyrou,  chevalier,  vivant  en  12  74.  Il  laissa 
entre  autres  enfants  : 

A.  Arnaud  de  Pechpeyrou,  damoiseau  ,  mentionne  dans 
des  actes  de  1  290  et  de  1  2  96.  Il  laissa  de  son  mariage 
avec  Lombarde ,  trois  fils  : 

a.  Gaillard  de  Pcchpeyrou,  damoiseau  ,  vivant  en 
1536  ; 

b.  Bertrand  de  Pcchpeyrou  ; 

c.  Arnaud-Guilhem  de  Peclipeyrou^  chevalier  ; 

B.  B-Bertrand  de  Pechpeyrou,  damoiseau,  qui  prit  part 
avec  ses  frères,  en  1296,  à  un  échange  fait  avec  leurs 
cousins.  Il  fut  père  des  enfants  ci-après  : 

a.  Guilhem-Bernard  de  Pechpeyrou,  chevalier,  du¬ 
quel  sont  provenus  : 

I.  Bertrand  de  Pechpeyrou ,  mort  sans  posté- 

ritè  ; 

II.  Fines  de  Pechpeyrou,  qui  vendit  des  rentes 

dues  par  les  heritiers  de  Pierre  Blettes  , 
suivant  acte  reçu  par  Guillaume  Vital , 
notaire,  le  8  mai  1353.  (. Inventaire  de  la 
Chartreuse  de  Cahors ,  S.Cyprien,  n°  29); 

III.  Geraud  de  Pechpeyrou,  cordelier  ; 

IV.  Abriale  de  Pechpeyrou.  Elle  vivait  en 
1  343; 

V.  Pelegrine  de  Pechpeyrou,  e'pouse  (le  N..,. 

de  Noyers ,  chevalier  ; 

b.  Guilhem  de  Pechpeyrou  ,  mort  avant  l'année 
1  336,  laissant  : 


(l  )  A  l’époque  où  Gaillard  de  Pechpeyrou  reçut  en  fief  de  Si¬ 
mon  de  Montfort  le  capmas  del  Clos  ,  les  noms  étaient  depuis 
longtemps  fixes  et  héréditaires  dans  les  familles.  Dans  les  titres 
nombreux  de  la  sienne  ,  rien  n’annonce  qu’elle  eût  jamais  porté 
un  autre  nom  que  celui  de  Pechpeyrou,  ni  quelle  fût  originaire 
d’une  autre  province  que  le  Quercy.  Il  y  a  donc  toute  apparence 
que  le  nom  de  Pechpeyrou  lui  venait  de  la  possession  d’un  ancien 
fief  situé  dans  le  même  pays,  et  qu’elle  a  imposé  ce  nom,  par  ana¬ 
logie  de  situation ,  au  château  que  Gaillard  I*'  commença  à  con¬ 
struire  sur  le  capmas  del  Cros  en  1210. 


DE  PECHPEYROU. 


Louis  de  Pechpeyrou,  mineur,  en  i 5 36  ; 

c.  Bernard  de  Pechpeyrou  ,  qui  avait  aussi  laisse 
un  fils  à  la  même  époque  : 


Bernard  de  Pechpeyrou,  mineur,  en  1336  : 


d.  Sicard  de  Pechpeyrou.  En  son  nom  et  comme 
tuteur  de  Louis  et  Bernard  de  Pechpeyrou  ,  ses 
neveux,  il  intervint  dans  une  reconnaissance 
fe'odale  donnée  aux  seigneurs  de  Saint-Geniès  , 
en  1336.  11  avait  épouse'  Sclarmonde  de  Boisse} 
qui  le  rendit  père  d’une  fille  : 


Bonelia  de  Pechpeyrou; 


e.  Bertrand  de  Pechpeyrou,  recteur  de  Redon,  au 
diocèse  de  Lectoure; 

C.  Arnaud-Guilhem  de  Pechpeyrou,  damoiseau  en  1296, 
puis  chevalier; 

D.  Gaillard  de  Pechpeyrou,  religieux  pitancicr  de  l’ab¬ 
baye  d’Eysse  ; 

3°  Guilhem-Arnaud  de  Pechpeyrou  ,  chevalier,  vivant  en 

1274.  Il  laissa  trois  fils  : 

A.  Bernard  de  Pechpeyrou,  chevalier,  vivant  en  1314, 
et  père  de  : 

Gaillard  de  Pechpeyrou,  lequel  vivait  en  1  330  ; 

B.  Guillaume  de  Pechpeyrou,  chevalier; 

C .  Arnaud  de  Pechpeyrou,  chevalier.  Il  pai lageaavec 
ses  frères  en  1  3 1  h  ; 

4°  Gasbert  de  Pechpeyrou,  chevalier,  vivant  en  1274.  il  eut 
aussi  trois  fils  : 

A.  Gasbert  de  Pechpeyrou  ,  chevalier.  11  fit  un  partage 
avec  ses  frères  en  1311.  Cébélie  d’ Antejac,  veuve  de 
lui  en  1  334,  Pavait  rendu  père  de  quatre  enfants  : 


a.  Gasbert  de  Pechpeyrou  ,  chevalier  ,  mort  sans 
postérité  ; 

b.  Raimond-Bernard  de  Pechpeyrou  ,  chevalier. 
N’ayant  point  d’enfants,  il  vendit  ses  droits  aux 
chartreux  de  Cahorsj 

c.  Guillelmone  de  Pechpeyrou; 

d.  Aimare  de  Pechpeyrou,  mariée  avec  noble  Pierre 
de  Mottes ,  chevalier,  seigneur  de  Cazalens.  Elle 


vivait  en  1 334,  et  fut  héritière  de  son  frère  aîné; 


B.  Gaillard  de  Pechpeyrou  ,  marié  avec  noble  Gaillarde 
Maury  y  fille  de  noble  Arnaud  Maury.  Cette  dame 


vendit  certains  cens  par  acte  du  20  février  1  309  (y.  sf.'j 


6 


nr  pechpeyrou. 


passe  devant  Jean  Barbastellc.  notaire.  ( lacent .  de  la 
Chartreuse  de  Caliors,  la  Capelle ,  n°  1  8); 

*C.  Arnaud  de  Pechpejrou ,  chevalier,  qui  parut  au  par¬ 
tage  de  4  34  4  ; 

5°  Bertrand  de  Pechpeyrou ,  chevalier.  Lui  et  ses  frères  Ar¬ 
naud,  Arnaud-Guilhem  et  Gasbert  de  Pechpeyrou,  aussi 
chevaliers,  reconnurent,  par  acte  du  14  octobre  1274,  tenir 
ce  qui  leur  appartenait  du  capmas  del  Cros,  franchement, 
comme  chevaliers,  en  albergue  de  noble  Bertrand  de  Saint- 
Geniès,  laquelle  albergue  avait  e'tè  transportée  sur  la  terre 
ou  capmas  de  Parazols.  Bertrand  mourut  avant  l’année 
4  296,  laissant  : 

Bertrand  de  Pechpeyrou  ,  damoiseau  ,  au  nom  duquel  ses 
cousins  stipulèrent  dans  un  acte  d’e'change  du  4  5  janvier 
4  2  96,  dont  il  sera  fait  mention  plus  bas  (4). 

II. gaillard  de  Pechpeyrou,  IIe  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Pechpeyrou,  succéda,  en  1233,  dans  la 
moitié  des  domaines  de  sa  famille.  Ce  fut  de  son 
temps ,  et  lorsque  la  guerre  contre  les  Albigeois  fut 
entièrement  terminée,  que  les  seigneurs  de  Saint- 
Geniès  formèrent  une  instance  auprès  du  sénéchal 
de  Quercy ,  pour  être  reconnus  seigneurs  dominants 
du  capmas  del  Cros,  sur  lequel  avaient  été  bâtis  le 
château  et  la  ville  de  Pechpeyrou.  Les  seigneurs  de 
Pechpeyrou  ayant  reçu  cette  terre  de  Simon  de  Mont- 
fort,  prétendaient  ne  point  devoir  l’hommage  que 
réclamaient  les  seigneurs  de  Saint-Geniès.  Le  procès 
qui  s’éleva  à  ce  sujet  dura  plus  de  40  ans.  Gaillard  de 
Pechpeyrou  n’en  vit  point  la  fin.  Il  fut  du  nombre  des 


(4)  Moreri  l’appelle  Bernard  et,  par  une  conséquence  de  cette 
première  erreur,  il  en  fait  desoendre  la  maison  de  Pechpeyrou. 
L’acte  du  15  janvier  1296  le  nomme  expressément  Bertrand,  fils 
d’autre  Bertrand.  Vers  l’époque  où  vivaient  ces  deux  derniers, 
une  branche  cadette  s’établit  en  Périgord  où  elle  paraît  n’avoir 
subsisté  que  jusques  vers  le  milieu  du  xivc  siècle.  Hélis  du  Périer, 
femme  d’Hélie  de  Pierrefort,  clerc  de  la  paroisse  de  Saint-Cemin, 
comme  héritière  universelle  d’Hélie  de  Pechpeyrou,  damoiseau, 
rendit  hommage  pour  les  biens  provenant  de  cette  succession  à 
Jean  de  Limeuilelcla  Benèchc,  chevalier,  mari  de  Jeanne  de  Bar¬ 
rière,  dame  de  Reiihac,  le  jeudi  -  4  8  novembre)  après  la  fête  de 
Saint-Martin  d’hiver  4  367. 


DP,  PECHPEYROU 


S cean  de  ùratflard  de  Pechpevrou,  i'/ieea/iec 
arc  camp  devant  Damiette 
f/l  S e te/n  <îre  za&q . 


D£  PECHPEYROU. 


i 


chevaliers  qui  accompagnèrent  le  roi  saint  Louis  à  sa 
premièrecroisadeenl248.Ilsuivitce  prince  en  Chypre 
et  se  trouva  à  la  prise  de  Damiette  le  ô  juin  1249. 
Etant  au  camp  rassemblé  devant  cette  place,  il  se  ren¬ 
dit  caution ,  par  lettres  du  mois  de  septembre  de  la 
meme  année  (1),  du  paiement  d  une  somme  de  300 
livres  tournois,  que  Sanchon  de  Corn  et  Bertrand  de 
Lentilhac ,  damoiseaux,  ses  compatriotes,  avaient 
empruntée  à  des  marchands  de  la  ville  de  Sienne  , 
lesquels  se  trouvaient  à  la  suite  de  l’armée  chrétienne, 
et  il  en  scella  l’acte  de  son  sceau.  [Voir  la  planche  ci- 
contre.)  Gaillard  de  Pechpeyrou  parait  être  décédé 
avant  l’année  1274.  Il  laissa  cinq  fils  : 

1°  Gaillard ,  co-seigncur  de  Pechpeyrou,  cheyalier,  décédé 
avant  l’année  1  336,  laissant  ; 

Gasbert  de  Pechpeyrou  ,  qui  paraît  être  mort  sans  posté¬ 
rité  ; 

2°  Arnaud,  co  seigneur  de  Pechpeyrou,  damoiseau.  11  reçut 
des  reconnaissances  féodales  avec  son  frère  Guilhem  en  12  90. 


(l)  L’intérêt  historique  de  cette  charte  nous  engage  à  la  repro¬ 
duire  textuellement  ici. 

Ego  G.  de  Puechpeyrou  miles  omnibus  présentés  litteras  in- 
specturis.  JVotum  f admets  quoel  cum  atquc  domicelli 

Sanzo  de  Corn  et  Bertrandus  de  Lenti'haco,  Boeneencùntrc  Con- 
tadini  et  ejus  sociis  mercatoi  ibus  Sienensibus  ieneantur  in  tre- 
centis  libris  turonensibus ,  mutuo  traduis ,  quas  diclis  mercato- 
ribus  seu  eorum  certo  mandalo  ,  Pat  isiis  apud  d'emplum,  ab 
instante  festo  sancti  Jiemigii  in  capite  octobiis  in  annum ,  per 
fratrem  Dordatum  de  Lentiibaco  dicti  Templi  militent ,  solvi  fa~ 
cere  convenerunt  ;  pro  qua  quidem  solucione predictis  locoy  modo 
et  tempo rc  facienda,  promiserunt  responsorem  date.  Ego pre- 
dictus  G.,  ad  preces  et  instanciam  predictorum  domîcellorum, 
constitue)  me  principalem  debitorem  pro  prenominato.  summa , 
predictis  loco ,  modo  et  tempore  persolvenda,pro  qua  cumplcnda 
obligo  predictis  mercaloribus  me  et  bona  me  a  us  que  ad.prediclant. 
summum  trecentarum  librarum  turonensium  ,  pro  quitus  sum 
plegius  et  debitor .  Adam  in  castj'is  juxta  Damyctam,  anno  Du- 
MIMI  M°.  CG°.  QUADRAGKSIMO  NOMO,  MENSE  SEPTEMBRIS.  (Original 
en  parchemin  aux  archives  de  M.  le  marquis  de  Lentilhac,  cl 
expédition  en  forme  authentique  aux  archives  de  M.  Ip  comte  de 
Guitaut). 

Le  sceau  de  Gaillard  de  Pechpeyrou, 'appose' à  ces  lettres,  et  pen¬ 
dant  sur  queue  du  parchemin,  est  gravé  sur  la  planche  ei-contrr 


s 


DE  PFCHPEYPvOU. 


Raimond  de  Poudens,  par  acte  de  l’année  1204,  passe'  de¬ 
vant  de  la  Combe,  notaire,  leur  donna  reconnaissance  de  ce 
qu’il  tenait  d’eux  au  village  de  la  Coste.  ( Inventaire  de  la 
Chat  treute  de  Cahors ,  Peclipeyrou ,  n°*  21 ,  26).  Il  eut  pour 
fils  : 

Bertrand  de  Pechpeyrou,  co-seigneur  de  Pechpeyrou. 
Par  acte  du  5  avril  1336  [y.  st.)  passe'  devant  Jean  de 
Fons,  notaire,  en  présence  de  Bernard  George  et  d’Arnaud 
de  Combadac,  notaires  à  Moncuq,  Gasbert,  fils  de  feu 
Gaillard  de  Pechpeyrou,  chevalier,  Bertrand,  seigneur  de 
Pechpeyrou ,  Gaillard  de  Pechpeyrou ,  damoiseau  ,  fils 
de  feu  Arnaud  de  Pechpeyrou ,  aussi  damoiseau,  et  Sicard 
de  Pechpeyrou,  agissant  pour  lui  et  comme  tuteur  de 
Louis  de  Pechpeyrou,  fds  de  Guilhem  ,  et  de  Bernard  de 
Pechpeyrou,  damoiseau,  fils  d'autre  Bernard,  reconnurent 
tenir  du  seigneur  de  Saint-Geniès,  fds  deGasbertde  Saint- 
Geniès,  et  de  Bernard  de  Saint-Geniès,  damoiseau  de 
Moncuq,  la  moitié  du  lieu  appelé  le  capmas  del  Cros, 
dans  lequel  avaient  été  bâtis  le  repaire  et  la  ville  de 
Pechpeyrou.  (Ext.  au  cabinet  du  Saint-Esprit .)  La  des¬ 
tinée  ultérieure  de  Bertrand  de  Pechpeyrou  est  ignorée  ; 

3°  Gasbert  de  Pechpeyrou,  damoiseau  ; 

4°  Bernard,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

5°  Guilhem  de  Pechpeyrou,  damoiseau. 

III.  Bernard  de  Pechpeyrou  ,  Ier  du  nom,  damoi¬ 
seau,  co-seigneur  de  Pechpeyrou,  et  ses  frères  Ar¬ 
naud  ,  seigneur  de  Pechpeyrou  et  Gasbert  de  Pech¬ 
peyrou,  agissant  au  nom  de  Guilhem  de  Pechpeyrou, 
leur  autre  frère,  et  encore  pour  Bertrand  de  Pechpey¬ 
rou,  leur  cousin,  fils  de  feu  Bertrand  de  Pechpeyrou, 
tous  damoiseaux,  firent  un  échange,  par  acte  du  15 
janvier  1296  (y.  st.),  reçu  par  Bernard  de  la  Combe, 
notaire  à  Moncuq,  avecB-Bertrand,  Arnaud-Guilhem 
et  Arnaud  de  Pechpeyrou,  frères,  damoiseaux,  aux¬ 
quels  ils  cédèrent  deux  parties  du  château  de  Pech¬ 
peyrou  et  de  son  terroir,  à  la  réserve  que  seraient 
communs  entre  eux  les  chemins  devant  la  maison  du 
dit  Bertrand  et  devant  celles  d’Arnaud,  de  Gasbert  et 
de  Bernard  de  Pechpeyrou,  frères.  Ces  derniers  re¬ 
çurent  en  échange  des  rentes  situées  dans  la  paroisse 
d’Aussac.  (Eoctr.  au  cabinet  des  ordres  du  roi.)  Ber¬ 
nard  1er  eut,  entre  autres  enfants  : 

1®  Bernard  de  Pechpeyrou,  damoiseau  puis  chevalier.  Dans 


DE  PECHPEYROU. 


9 


|  des  partages  qu’il  lit  avec  ses  cousins  en  t5M  et  1314,  on 
|  voit  que  parmi  les  biens  qui  composaient  son  revenu,  il  avait 
î  120  charges  annuelles  de  blé  froment  en  la  châtellenie  de 

s  Pechpeyrou.  Il  est  mentionné  avec  Gaillard  de  Pechpeyrou 
I  dans  un  acte  de  1  550.  Il  mourut  à  Bourges  le  31  juillet  1337, 

|  au  retour  du  roi  Philippe  de  Valois  du  voyage  d’Avignon. 

!  On  voyait  dans  le  cloître  de  l’église  N.-D.  son  épitaphe, 
ainsi  conçue  :  Hicjacet  nobilis  miles  Bernardus  de  Podio- 
petroso  qui  obiit  anno  1337,  secundo  cal.  Augusti; 

‘  2°  Gaillard  IIIe  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

î  5*  Déodat  de  Pechpeyrou,  prêtre,  vivant  en  1327. 

IV.  Gaillard  de  Pechpeyrou,  IIIe  du  nom,  damoi- 
;eau,  succéda  à  son  frère  aîné  en  1337  ,  puis  succes- 
ivement  à  plusieurs  de  ses  cousins,  dans  ce  qu’ils 
jossédaient  dans  les  château  et  terre  de  Pechpeyrou, 
l  est  qualifié  seigneur  de  Pechpeyrou  dans  le  testa- 
nent  qu’il  fit,  étant  sur  le  point  de  partir  pour  l’ar- 
née,  le  30  août  1344,  reçu  par  Faure  de  Constantin, 

»otaire  royal  à  Lauzerte.  11  légua  une  somme  aux 

armes  de  cette  ville  pour  faire  dire  des  messes  pour 

ui  et  pour  feu  Bernard  de  Pechpeyrou,  son  père.  Il 

it  aussi  des  legs  à  Jean  d’Archambàud,  prêtre  de  Lau- 

erte ,  et  à  Cécile ,  femme  de  Pierre  de  la  Garde ,  dit 

le  Lauzerte,  et  institua  son  héritier  universel  Ber- 

îard ,  IIe  du  nom  ,  son  fils  ,  dont  on  va  parler.  Il  se 

rouva  à  la  bataille  de  Crécy,  en  1346,  mais  il  n’y  pé- 

it  point  comme  ledit  Moreri,  puisque  son  fils  voulut 

;tre  inhumé  près  de  lui  dans  l’église  de  Notre-Dame 

le  Lauzerte.  Gaillard  avait  épousé  N....  de  Moncuq  ni  Moncuç  : 

lame  du  fief  de  Moncuq,  en  la  châtellenie  du  même 

ieu. 

I  V.  Bernard  de  Pechpeyrou,  IIe  du  nom,  damoiseau, 
eigneur  de  Pechpeyrou  et  de  l’honneur  (fief)  deMon- 
‘uq  ,  épousa,  par  contrat  du  25  janvier  1350  (v.  st .), 

>assé  devant  Guillaume  d’Abadie,  notaire  à  Lauzerte, 

■n  présence  de  Guillaume  de  Touffailles,  damoiseau, 
le  Raimond  et  Jean  du  Lac  et  de  Jacques  de  Beau- 
nontet,  damoiseau,  noble  Philippe  de  la  Mothe,  fille  s  b 
le  Guiraud  de  la  Mothe,  damoiseau  de  Lauzerte  ,  et«fc«bi# ,  à  s  faim 
le  noble  Alpaïs  de  Manas.  11  fit  soli  testament  le  5  oc- 


db  t  a  I.andb  -, 
(l’or  ,  au  château 
de  sable  ,  maçonné 
d’argent. 

Maynard  : 
écartelé  ,  aux  1  et 
4  de  gueules  ,  à  la 
main  d’argent,  qui 
est  Ma) nard;  aux  2el 
3  gueules,  à  3  ban¬ 
des  d’argent,  qui  est 
4a  Montbarla. 


10  DE  PECHPEYROU. 

tobre  1363 ,  reçu  par  Arnaud  de  la  Garrigue,  notaire 
à  Lauzerte,  donna  l’usufruit  de  ses  biens  à  sa  femme, 
institua  Gaillard  de  Pechpeyrou,  son  fils,  son  liéritiei 
universel,  et  nomma  noble  Guiraud  de  la  Mothe,  son 
beau-père  ,  exécuteur  de  ses  dernières  volontés, 
( Extr .  nu  cabinet  des  ordres  du  roi.)  Il  laissa  : 

1°  Gaillard,  IVe  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Yolande  de  Pechpeyrou,  mariée  ,  en  1369,  avec  N..,,  dt 
Tardieu . 

VL  Gaillard  de  Pechpeyrou,  IVe  du  nom,  damoi¬ 
seau  ,  seigneur  de  Pechpeyrou  et  de  la  Mothe,  suc¬ 
céda  jeune  à  son  père  vers  le  temps  où  les  Anglais - 
chassés  de  Moncuq  et  de  Lauzerte  (1370)  qu'ils 
avaient  occupés  pendant  huit  ans,  continuaient  à 
battre  et  à  ravager  le  pays.  Il  fut  marié  deux  fois, 
1°  avec  noble  Bernarde  de  la  Lande,  morte  sans  en¬ 
fants  en  1406  après  avoir  institué  son  mari  son  héri¬ 
tier;  2°  en  1407,  avec  Jeanne  Maynard,  dame  dt 
Montbarla  (1),  fille  de  Gaillard  Maynard,  damoiseau, 
seigneur  de  Montbarla,  et  de  Galienne  de  Casoin. 
Entraîné  comme  toute  la  noblesse  dans  la  querelle 
sanglante  des  factions  d1  Armagnac  et  de  Bourgogne, 
qui  désolèrent  le  royaume  sous  Charles  VI,  Gaillarc 
de  Pechpeyrou  embrassa  le  parti  du  duc  de  Bourgo- 


(1)  La  terre  de  Montbarla,  situe'e  à  une  lieue  de  Lauzerte,  ap¬ 
partenait,  au  milieu  du  1  3e  siècle,  à  Guilhem  et  Geraud  de  Mont 
baria ,  chevaliers.  Ces  deux  frères  suivirent  le  roi  saint  Louis  dans 
son  dernier  voyage  à  la  Terre-Sainte.  On  voyait  en  l’e'glise  d< 
Saint-Georges  de  Montbarla  leurs  portraits  en  costume  de  cheva¬ 
liers  croises,  qu’ils  y  firent  déposer  avant  leur  départ.  Geraud 
mourut  sans  postérité.  Son  frère  Guilhem  laissa  un  fils  ,  Etienne 
de  Montbarla ,  chevalier,  vivant  en  1322.  Celui-ci  eut  un  fils  et 
une  fille,  savoir:  Raimond  de  Montbarla  ,  mort  sans  postérité 
après  1350,  et  Sclarmonde,  dame  de  Montbarla,  mariée  1°  avec 
Pons  de  la  Garde ,  chevalier,  qui  en  eut  Raimond-Bernard  de  Mont 
baria  (  du  nom  de  sa  mère),  mort  jeune  ;  2°  avec  noble  Arnaud 
Maynard  ,  dont  naquit  Pons  Maynard  ,  chevalier,  vivant  en 
1383,  père  de  Gaillard  Maynard ,  seigneur  de  Montbarla  ,  marie 
avec  Galienne  de  Casoin ,  père  et  mère  de  Jeanne  Maynard ,  dame 
de  Montbarla,  épouse  dt  Gaillard  III  de  Pechpeyrou. 


DE  PECHPEY110U. 


Il 

ne,  et  après  la  prise  de  Moissaguel  (13  septembre 
405),  il  fut  chargé  par  le  comte  de  Clermont  de  la 
aire  raser.  En  1408,  le  comte  d’Àrmagnac  étant  venu 
ttaquer  Lauzerte  et  ayant  échoué  contre  les  efforts 
u  parti  bourguignon,  se  mit  à  ravager  les  fiefs  et  les 
tiâteaux  environnants,  et  entre  autres  la  ville  de  Pech- 
eyrou,  qui  résista  pendant  onze  jours.  Dans  une  sor- 
e  que  firent  les  assiégés  pour  se  procurer  de  l’eau , 
ne  chambrière  ayant  été  prise  au  retour,  avoua,  au 
nilieu  des  tourments  qu’on  lui  fit  souffrir,  que  du 
ôté  de  la  basse-cour  du  château ,  la  muraille  était 
tayée  et  menaçait  ruine,  et  que  les  assiégés,  faute  de 
erre  (le  château  étant  construit  sur  un  rocher)  ,  Tu¬ 
aient  remparée  en  y  amoncelant  du  bois.  Il  eut  été 
mpossible  d’aborder  de  jour  cette  partie  escarpée 
e  la  place,  mais  pendant  la  nuit  les  assiégeants  trou¬ 
èrent  moyen  de  pratiquer  une  brèche,  et  ils  mirent 
e  feu  aux  bois  et  à  la  ville ,  où  tout  fut  saccagé  et 
>assé  au  fil  de  l’épée  (1).  Gaillard  de  Pechpeyrou 
yant  pu  s’échapper  avec  ses  deux  fils,  se  retira  en  la 
uridiction  de  Lauzerte.  Parle  testament  olographe 
u’il  fit  le  11  juin  1411  ,  il  voulut  être  inhumé  dans 
e  tombeau  du  seigneur  Guiraud  de  la  Mothe ,  son 
ieul,  en  l’église  de  Notre-Dame  de  Lauzerte.  Il  fit  des 
egs  pieux  aux  églises  de  Montbarla,  Saint- Avit,  Saint- 
)rens,  Sainte-Gelède  de  Genolhac  et  Saint-Pierre  de 
)olmayrac,  et  fit  don  à  la  confrérie  de  Notre-Dame 
Tune  rente  de  cinq  quartes  de  froment,  à  la  charge 
te  tenir  toujours  un  cierge  allumé  pendant  la  messe 
[ui  se  célébrerait  pour  lui  et  pour  Bernarde  de  la 


(t)  La  ville  fut  rasée  par  le  comte  d’ Armagnac,  et  il  ne  s’est  re- 
e?é  de  ses  ruines  qu’un  simple  village.  Tous  ces  de'tails  et  d’autres 
aits  postérieurs  ont  été  recueillis  dans  des  mémoires  écrits  vers  le 
lommencement  du  16e  siècle  ,  par  N.  d’Archambaud ,  parent  de 
fean  II  de  Pechpeyrou  ,  lequel  avait  assisté  à  quelques-uns  de  ces 
ivénements,  et  avait  recueilli  sur  les  autres  des  notions  de  ceux- 
nêmes  qui  y  avaient  pris  part.  Ces  mémoires  sont  souvent  cités 
lans  ceux  continués  jusques  vers  t600  par  Bernard  de  Pechpey- 
ou,  baron  de  Beaucaire  ,  né  en  1564,  et  conservés  dans  le  fonds 
le  d’Hozier  à  la  Bibliothèque  du  Roi. 


12 


DE  PBCHPEYROU. 


Lande,  sa  première  femme.  11  donna  à  sa  cousine 
Bernarde  du  Bousquet,  un  marc  d’argent,  et  à  Jeann 
Maynard ,  sa  seconde  femme  ,  l’usufruit  de  tous  s ( 
biens.  11  institua  son  fils  aîné  son  héritier  universel 
lui  substitua  son  second  fils,  et  à  leur  défaut,  il  pre< 
crivit  à  son  héritier  le  plus  prochain  qui  recueillera 
ses  biens  de  porter  toujours  le  nom  de  son  hôtel  d 
Pechpeyrou.  ( Exlr .  de  d’ Hozier.)\\  mourut  le  16  jac 
vierl41 5  (c.  st.). Il  avait  eu  de  son  secondimariage  deu 
fils  et  deux  filles  : 

Jean,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Gaillard  de  Pechpeyrou,  chanoine  de  Saint-Sernin  c 
Toulouse; 

3°  Jeanne  de  Pechpeyrou  ,  marié  à  N...  de  la  Salvetat ,  « 
Agénais; 

i°  Bernarde  de  Pechpeyrou,  femme  de  N...  de  Montfabe 

VII.  Jean  de  Pechpeyrou,  Ier  du  nom,  damoiseai 
seigneur  de  Pechpeyrou,  de  la  Mothe  et  de  Montbar 
du  chef  de  sa  mère,  n’était  âgé  que  de  7  à  8  ans  lor 
qu’il  perdit  son  père.  Ce  fut  N....  de  Tardieu,  son  oi 
cle,  qui  fut  chargé  de  sa  tutelle.  11  commença  à  porte 
les  armes  contre  les  Anglais,  en’1424,  sous  le  seignei 
de  Negrepelisse,  et  fut  blessé,  en  1432,  dans  un  cor 
bat  où  Guillaume  d’Albret  et  le  seigneur  de  La 
tours  furent  défaits  par  Rodrigues  de  Villandro,  c ; 
pitaine  de  routiers.  Précédemment  et  dans  la  mên 
année  le  comte  de  Foix  ayant  repris  à  compositic 
sur  les  Anglais  le  château  de  Beaucaire ,  en  confia 
garde  à  Jean  de  Pechpeyrou.  Ce  dernier  l’acheta  c 
noble  Pierre  de  Gourdon ,  fondé  de  pouvoir  d’Am 
nieu  de  Levis,  seigneur  de  Livrac,  chambellan  dure 
liéritieruniversel  de  Marguerite  de  Terride,  comtes 
de  l’isle- Jourdain ,  pour  le  prix  de  80  moutons  d’o 
pesant  chacun  10  gros.  Il  avait  épousé  à  Molières, 
22  mai  1429,  Sicarde  de  Fénelon.  Par  le  contra 
dw  .TTraicei  Guilhem  d’Archambaud  et  sa  femme  Bernarde  c 
Bousquet,  fille  de  noble  Ricarde  de  la  Moilie, 
grande  tante  à  la  mode  de  Bretagne  de  Jean  de  Pec 
peyrou,  lui  firent  donation  de  la  moitié  de  tous  leu 


DE  PECHPEYROU,  13 

iens(l).  Le  21  mai  1461,  Jean  de  Pechpeyrou  rendit 
ominage  an  roi  entre  les  mains  de  Pierre  Berard , 
îigneur  de  Bléré  et  de  Chissé,  trésorier  de  France  en 
)uercy,  pour  son  hôtel  de  Beaucaire  (ou  Belcaire)  et 
i  sixième  partie  de  la  juridiction  du  lieu  de  Mira- 
îont.  pour  tout  l’hôtel  de  Pechpeyrou,  ainsi  que  la 
îoitié  des  rentes  dudit  lieu  ,  enfin  pour  l’hôtel  de 
otar,  en  la  châtellenie  de  Moncabrié.  ( Extr .  de 
’Hozier.)  En  1465,  lorsque  commença  la  guerre  du 
ien-Public ,  Jean  de  Pechpeyrou  et  ses  fils  s’atta- 
hèrent  à  Jean  V ,  comte  d'Armagnac.  Le  caractère 
irbulent  et  perfide  de  ce  prince  ayant  épuisé  la  lon- 
animité  de  Louis  XI,  sa  personne  fut  décrétée  et  ses 
tats  confisqués  par  arrêt  du  parlement  en  1470.  Le 
omte  résolut  de  tenir  tête  à  l’armée  royale,  et  Jean 
e  Pechpeyrou  fut  du  nombre  de  ceux  qui  le  secon- 
èrent  le  plus  dans  cette  résolution,  se  fondant  sur 
3S  secours  qu’il  devait  espérer  du  roi  d’Aragon  et  du 
uc  de  Bretagne.  Après  la  prise  de  Lectoure  par  le 
ire  de  Beaujeu,  en  1472,  et  la  soumission  apparente 
U  comte  d’Armagnac,  Jean  de  Pechpeyrou,  que  le 
omte  avait  employé  en  diverses  démarches  et  négo- 
iations  avecGracian  du  Faur,  son  chancelier,  se  re¬ 
ira  dans  ses  terres ,  â  cause  de  sa  vieillesse  ,  laissant 
on  fils  aine  auprès  du  comte.  La  perfidie  de  Jean  V 
yant  de  nouveau  attiré  les  armes  du  roi  et  entraîné 
es  partisans  dans  sa  ruine,  Robert  de  Balzac,  séné- 
hal  d’Agenois,  envoya  en  1473  messire  Jean  de  St.- 
Ütienne,  seigneur  de  Montbreton,  prendre  prison- 
der  Jean  de  Pechpeyrou  dans  son  château  de  Beau- 
aire,  d’où  il  fut  conduit  à  Calcomier,  et  détenu  pen- 
ant  plus  d’un  an  chargé  de  fers.  Il  recouvra  sa  li¬ 
berté  en  1475,  et  mourut  au  mois  de  mars  1483.  Les 
lémoires  d’Archambaud  ,  dont  tous  ces  détails  sont 


. 

(4)  Ricarde  de  la  Mothe  e'tait  de'ce'dèe  en  4  422.  Guillaume 
l’Archambaud  mourut  en  4  438,  et  Bernarde  du  Bousquet  en  4432, 
près  avoir  recueilli  les  biens  de  sa  mère  et  de  son  mari,  quelle 
tsgura  à  Jean  de  Pechpeyrou,  par  son  testament  en  4  4  54  . 


14  DE  PECHPEYROU. 

tirés,  ajoutent  que  quoique  Jean  de  Pechpeyrou  eu 
passé  presque  toute  sa  vie  à  la  guerre,  il  avait  cepen 
dantl’esprit  cultivé,  ce  qui  le  fit  employer  par  le  comt< 
d’ Armagnac  dans  ses  négociations,  et  lui  valut  l’ami 
lié  et  les  bienfaits  du  sire  d’Albret,  du  comte  de  Coin 
minges,  du  captai  de  Buch,  et  surtout  du  comte  d< 
Longueville (Dunois),  qui  l’aidèrent  beaucoup  à  rele 
ver  et  accroître  sa  fortune,  ruinée  par  les  guerres.  I 
fut  inhumé  dans  l’église  Notre-Dame  de  Lauzerte 
au  tombeau  de  ses  prédécesseurs  ,  conformément  ai 
testament  qu’il  avait  fait  au  château  de  Beaucaire  1 
2  septembre  1476.  Il  y  ordonna  qu’aprés  sa  mort  le 
prêtres  et  les  carmélites  célébreraient  400  messe 
pour  le  salut  de  son  âme  et  de  celles  de  ses  ancêtre? 
de  ses  père  et  mère,  denoble  Sicarde  de  Fénelon  ,  s 
femme  ,  de  feu  Guilhem  d’Archambaud  ,  licencié  e 
lois,  et  de  Bernarde  du  Bousquet,  sa  femme.  .{Exti 
de  d’Hozier.)  Ses  enfants  furent  : 

1°  Jean,  II*  du  nom,  dont  nous  allons  parler  ; 

2°  Autre  Jean  de  Peclipeyrou,  ne'  en  1434,  prieur  de  Combe 
recteur  de  Saint-Amaus  de  l'Espinasse  et  protonotaire  d 
Saint-Siège,  mort  en  1503  (1);  | 

3°  Raimond  de  Peclipeyrou,  seigneur  de  Sainte-Ce'cile,  né  c 
1435,  auteur  d’un  rameau  que  représentait  en  1568  Gabri 
de  Pechpeyrou,  seigneur  de  Sainte- Cécile,  son  petit  fils; 

4°  Arnaud  de  Pechpeyrou,  né  en  1436.  Son  père  lui  légua 


(1)  Les  mémoires  domestiques  le  rapcllent,  ainsi  que  son  pèr 
comme  un  grand  amateur  de  la  chasse  et  des  oiseaux  de  proie.  C 
a  conservé  au  cliartrier  de  Beaucaire  une  lettre  qu’il  écrivait 
Bordeaux  à  son  père,  à  propos  d’un  faucon  que  le  comte  d'Armj 
gnac  lui  avait  donné  pour  le  transmettre  à  Jean  Ier  de  Pechpeyro 
et  dans  laquelle  il  est  fait  mention  du  prochain  passage  auchâte 
de  Beaucaire  de  ce  prince,  du  duc  d’Alençon  et  de  M.  de  Canda 
Voici  le  texte  de  cette  lettre  qui  est  de  l’année  1465  ou  1466,  < 
temps  de  la  ligue  dite  du  Bien-Public  : 

*  Mossenié,  tant  que  far  podi  à  votre  boune  gratia  me  recor 
«  mandi.  Sapiats  de  mala  nobelos  que  Mossé  deBalausan  est  moi 
»  et  Mossenior  d’Armagnac  lo  plang  fort.  Quant  sioc  estât  arriu 
»  on  portât  onze  falcons.  Mossignor  de  qui  ny  a  sept  de  forts 
»  formats,  et  m’en  baiiet  un  parel  de  sa  ma  per  los  vos  trameta 
»  et  me  disset  que  le  recommanda  be  à  vous  ce  que  se  jamais  ne  t 


DE  PECHPEYROU.  15 

lieu  de  Pechpeyrou.  Il  fut  he'ritier  d’un  cadet  de  la  maison 
des  Lacs,  et  mourut  en  1478; 

;  5°  Hugues  de  Pechpeyrou,  prêtre,  recteur  d’Arcy  et  de  Saint- 

Amans  de  Pellegale; 

8  6°  Marc  de  Pechpeyrou,  heritier  des  biens  que  son  père 

|  possédait  à  Fumel.il  mourut  en  1494,  dans  l’expédition 
d’Italie  ; 

7°  Jeanne  de  Pechpeyrou,  née  en  14  52,  mariée  à  noble  Jean 
de  Castanier,  seigneur  d’Aucastel; 

8°  Marguerite  de  Pechpeyrou; 

9°  Miramonde  de  Pechpeyrou,  femme  de  noble  Amauri  de 
!  Castanier,  seigneur  de  Campagnac  et  de  Gastclsagrat. 

|  VIII.  Jean  de  Pechpeyrou,  IIe  du  nom,  seigneur 
de  Pechpeyrou,  de  Montbarla  et  de  Miremont,  baron 
de  Beaucaire ,  écuyer  d’écurie  du  roi  Louis  XI ,  puis 
maître  d’hôtel  de  la  reine  Anne ,  naquit  au  mois  de 
janvier  1430  (y.  st.).  Il  fut  nommé  capitaine  et  gou¬ 
verneur  du  château  et  de  la  baronnie  de  Clermont- 
joubiran  pour  Jean  V,  comte  d’Armagnac,  en  1465. 
Ce  comte,  après  avoir  rendu  Lectoure  par  capitula¬ 
tion  au  sire  de  Beaujeu  (Pierre  deBourbonj  en  1472, 
ivait  profité  de  la  sécurité  de  ce  général  et  du  licen¬ 
ciement  de  son  armée  pour  s’emparer  de  sa  personne 
)ar  surprise,  et  chasser  de  Lectoure  ce  qui  restait 
l’officiers  du  roi.  Louis  XI  résolut  de  châtier  d’une 
nanière  exemplaire  une  telle  perfidie ,  et  le  comte 
l’Armagnac,  assiégé  dans  Lectoure  par  une  armée 
dus  nombreuse,  commandée  par  le  cardinal  d’Albi , 
tprès  soixante  jours  d’une  défense  vigoureuse,  trompé 
i  son  tour  par  une  capitulation  jurée  sur  le  Saint- 
Sacrement,  et  aussitôt  violée,  fut  assassiné  dans  sa 


tec  qui  fasse  mal  quaquel  à  son  auis  oserio.  Mosur  d’Alanco, 
Diu  Armar  et  moy,  Mosur  de  Candale  et  py  Mosur  d’Armagnac 
vol  passer  à  Causado  per  anaf  à  Rodés,  et  velen  passara  à  Bel- 
cayre  per  veire  vola  los  autours.  Jo  laisegui  lo  men  à  mo  fraire. 
Plasia  vos  Mossenié  que  sio  en  bon  ordre  quand  Mossur  passera, 
per  so  que  io  li  ey  dict  querot  fort  mal  et  peis  se  truferia  de  mi 
sera  guasta.  Embous  men  fîsi  qu’ Arnaud  mo  fraire  no  y  entent 
poc.  Empriga  Dio  ques  bous  done  bona  vida  et  longua.  Escrits  à 
Bordel  le  29  nouembre.  Io  soi  vostre  filh,  lo  prieu  de  Cambes.  » 


IG 


DE  PECHl'EY  ROU» 


maison  et  la  ville  livrée  au  massacre  et  au  pillage.  Cet 
événement  eut  lieu  le  5  mars  que  Ton  comptait  en¬ 
core  1472  (y.  st.).  Jean  de  Pechpeyrou,  qui  avait  pris 
part  à  la  défense  de  Lectoure,  fut  sauvé  du  massacre 
par  son  hôte,  qui,  bayant  mis  dans  une  tonne  et 
chargé  sur  une  charrette,  le  sortit  de  la  ville,  d’où  il 
se  retira  en  Bretagne.  Le  duc  François  II  le  reçut  à 
sa  cour,  et  l’envoya  en  ambassade,  accompagné  de 
don  Pedro  de  la  Porta ,  vers  Jean  ,  roi  d’Aragon  ,  de 
Navarre  et  de  Sicile,  qui  lui  donna  des  lettres  de 
passeport  pour  son  retour  le  22  décembre  1473. 
(Extr.  de  d'Hozier.)  Le  roi  Louis  XT,  a  l’instante  sol¬ 
licitation  que  le  duc  de  Bretagne  en  avait  fait  faire  à 
ce  monarque  par  ses  ambassadeurs  et  envoyés  exprès, 
accorda  à  Jean  de  Pechpeyrou  et  à  son  père  des  let¬ 
tres  d’abolition,  pour  avoir,  durant  les  divisions  pas¬ 
sées,  tenu  le  parti  du  duc  de  Bretagne  et  de  feu  Jean, 
comte  d1  Armagnac,  et  avoir  fait  plusieurs  voyages  en 
divers  lieux  par  leur  commandement  et  ordonnance. 
Ces  lettres  sont  datées  d’Angers  le  dernier  juillet 
1474.  Louis  XI,  pour  l’attacher  à  sa  personne,  le 
nomma  son  écuyer  d’écurie.  11  est  ainsi  qualifié  dans 
des  lettres  de  ce  prince  ,  datées  d’Arras  le  12  juillet 
1477  (1),  par  lesquelles  S.  M.  lui  fit  une  pension  de 
100  livres  sur  la  recette  de  Bayonne.  Le  20  mars 
1483,  Charles,  comte  d’Armagnac,  le  confirma  dans  la 
la  charge  de  gouverneur  du  château  et  de  la  baronnie 
de  Clermont-Soubiran,  et  l’institua  intendant  et  ca¬ 
pitaine  de  ses  terres,  en  Agenois  et  en  Quercy ,  avec 
commandement  exprès  à  ses  sujets  de  lui  obéir.  Ce 
prince  infortuné  avait  payé  par  une  captivité  de  qua¬ 
torze  ans,  des  maux  inouïs  et  la  confiscation  de  son 
comté  d’Armagnac ,  les  fautes  et  rébellions  de  son 


(l)  On  conserve  au  château  de  Beaucaire  une  lettre  que  ce 
prince  écrivit  de  sa  main  à  Jean  de  Pechpeyrou  pour  l’assurer  de 
son  affection.  Elle  est  datée  des  Forges  le  2  8  octobre,  sans  indica¬ 
tion  de  l’année.  Mais  on  voit  par  Pltinéraire  de  Louis  XI,  imprimé 
dans  les  Pièces  fugitives  du  marquis  d’Aubais,  page  9T,  que  le 
roi  se  trouvait  aux  Forges  le  27  octobre  H76. 


17 


Il  DE  PECHPEY  ROU . 

père.  Dans  les  réclamations  qu’il  fit  pour  obtenir  la 
jouissance,  sinon  la  suzeraineté  de  ses  états  (ce  qui 
lui  fut  accordé),  Jean  de  Pechpeyrou  fut  l’un  de  ceux 
qu’il  employa,  et  particulièrement,  en  1484,  auprès 
de  Bernard  du  Lauret,  premier  président  du  parle¬ 
ment  de  Toulouse.  Le  comte  Charles  lui  avait  fait 
une  pension  de  300  livres.  Il  la  porta  à  600  livres  en 
considération  de  la  perte  qu’il  avait  faite  de  la  terre 
delà  Mothe  d’Arduspour  son  service, par  lettres  da¬ 
tées  de  Paris  le  1 2  octobre  1486.  Déjà,  par  des  lettres 
de  la  veille,  le  gouvernement  du  château  de  Clermont- 
Soubiran  lui  avait  été  confirmé  par  le  même  prince. 
Le  11  avril  1486  et  en  1491,  le  roi  Charles  VIII 
exempta  Jean  de  Pechpeyrou  du  service  du  ban  et 
arrière-ban  en  considération  de  ce  qu’il  avait  été  son 
ambassadeur  en  Espagne ,  Bretagne  et  autres  lieux 
éloignés  du  royaume  pendant  plusieurs  années.  Il 
avait  été  en  effet  l’un  des  négociateurs  du  mariage 
du  roi  avec  la  duchesse  Anne  de  Bretagne,  mariage 
qui  fut  célébré  à  Langeais,  en  Touraine,  le  6  décem¬ 
bre  1491.  Cette  princesse,  en  considération  des  ser¬ 
vices  que  Jean  de  Pechpeyrou  lui  avait  rendus,  ainsi 
qu’au  feu  duc  François  II ,  son  père  ,  lui  donna  la 
charge  de  son  maître  d’hôtel  le  4  mars  suivant  {y.  st.). 
Il  avait  épousé  (1)  ,  par  contrat  du  25  novembre 


(1)  Jean  V,  comte  d’ Armagnac,  avait  marié  Jean  de  Pechpey¬ 
rou  ,  le  21  octobre  1467,  avec  Jeanne  de  la  Villatelle  ,  fille  de 
noble  Bernard,  seigneur  de  la  Villatelle  et  de  la  Mothe  d’Ardus. 
Comme  elle  n’avait  que  6  ou  7  ans,  elle  fut  conduite  au  ch⬠
teau  de  Beaucaire,  où  ayant  été  prise,  en  1473,  par  les  soldats  de 
Robert  de  Balzac,  sénéchal  d’Agénais  ;  celui-ci  la  maria  la  même 
jannée  à  un  gentilhomme,  son  cousin,  appelé  Amalricde  Lentilliac. 
A  cette  époque,  Jean  II  de  Pechpeyrou  était  réfugié  en  Bretagne 
et  dans  l’impossibilité  de  s’opposera  cette.union.  Comme  du  reste 
ce  mariage  n’avait  pas  été'  consommé,  et  qu’il  n’avait  existé  que  les 
fiançailles  de  1467,  il  n’y  avait  pas  d’obstacles  réels,  cette  union 
étant  devenue  impossible,  à  celle  qu’il  forma  avec  Jeanne  de  Co- 
curon.  Ce  fut  cependant  la  cause  d’un  procès  que  Raimond  de 
Pechpeyrou,  seigneur  de  Ste-Cécile,  son  frère,  intenta  à  ses  en¬ 
fants  pour  leur  contester  sa  succession,  procès  qui  coûta  1 0,000 écus 
et  ne  fut  terminé  qu’en  1526,  contre  le  seigneur  de  Sainte-Cécile. 

9 


18 


DE  PECHPEYROU. 


Dt  Coco  «os  :  1480,  Jeanne  de  Cocurojv,  dame  de  Cocuron  ,  e 

dv,  au  levrier  ram- géarn  et  de  Roques,  en  Bordelais,  élevée  fil! 

pam  de  sable,  colle-  .  1  . 

té  de  gueules.  d  honneur  d  Rleonore  d  Aragon,  reine  de  Navarre 
fille  et  héritière  de  Jean  ,  seigneur  de  Cocuron,  goi 
verneur  du  château  Trompette.  Jean ,  bâtard  d’Ai 
magnac,  comte  de  Comminges,  signa  au  contra 
Jean  de  Pechpeyrou  fit  son  testament  au  château  c 
Beaucaire  le  10  janvier  1498  ( v .  st.)  devant  du  Pon 
notaire,  et  fut  inhumé,  en  août  1503 ,  en  l’église  N< 
tre-Dame  de  Lauzerte,  où  il  avait  fondé  une  lamr 
perpétuelle  devant  l’autel  de  la  confrérie  de  la  vierg 
pour  le  repos  de  son  âme  etde  celle  de  sa  femme, à  h 
quelle  il  avait  laissé  l’usufruit  de  ses  biens.  Ses  exéci 
teurs  testamentaires  furent  Antoine  de  Luzech,  évèqi 
de  Cahors;  Jean  de  Pechpeyrou,  son  frère  ,  priei 
de  Combes;  Pons  deBaynac,  doyen  de  Moyras,  Rogt 
d’Orgueilh,  recteur  de  Touffailles  ;  nobles  Bertranc 
baron  de  Luzech,  chevalier  ;  Guillaume  d’Orgueill 
seigneur  de  Lauture,  et  Bernard  de  Montagude 
Jeanne  mourut  en  sa  maison  de  Cocuron  en  i  52 
Le  seigneur  de  Pechpeyrou  en  avait  eu  : 

Charles,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Antoine  de  Pechpeyrou  ,  qui  se  noya  dans  les  guerres 
Piémont; 

3°  Clément  de  Pechpeyrou,  mort  jeune; 

4°  Jeanne  de  Pechpeyrou,  ëlevée  fille  d’honneur  de  la  rei 
de  Navarre.  Anne  de  Foix-Candale  ayant  e'pousë, en  150 
Wladislas,  roi  de  Bohême  et  de  Hongrie,  Jeanne  de  Pec 
peyrou  accompagna  cette  princesse  ,  qui  la  maria  avec 
seigneur  de  Sourds ,  maréchal  du  royaume  de  Hongr 
Restée  veuve  sans  enfants  ,  elle  mourut  à  Venise  en  i 
venant  en  France  ; 

5°  Miramonde  de  Pechpeyrou.  Elle  et  sa  sœur  aînée  fim 
légataires  chacune  de  la  somme  de  1,500  livres  tourn 
par  le  testament  de  leur  père,  en  1498.  Miramon 
épousa  Gaston  de  Moneins  ,  chevalier,  seigneur  de  M 
neins  ,  dont  le  fils,  Tristan  de  Moneins  ,  chambellan 
roi  de  Navarre  et  lieutenant  du  roi  en  Guienne  ,  qui 
tué  à  Bordeaux,  en  1548,  dans  une  sédition  occasiom 
parla  gabelle  du  sel. 

IX.  Charles  de  Pechpeyrou,  seigneur  de  Pechpe 
rou,  de  Montbarla,  de  Beaucaire,  de  Cocuron,  eu 


DE  PECHFEYROU. 


19 


lleul  de  Charles,  dernier  comte  d’Armagnac,  naquit 
n  1483.  Le  comte  de  Dunois,  duc  de  Longueville, 
ar  mandement  du  11  septembre  1511,  daté  de  Mont¬ 
e-Marsan,  et  adressé  au  sénéchal  de  Quercy,  fit 
xempter  les  terres  de  Charles  de  Pechpeyrou  de  lo¬ 
gement  et  de  subvention  de  gens  de  guerre,  attendu 
on  service  au  ban  et  arrière-ban  de  la  noblesse  de 
juercy  à  Bayonne.  L’année  suivante,  le  comte  d’An- 
oulême  (depuis  François  Ier),  ayant  conduit  une  ar¬ 
mée  en  Navarre  pour  en  chasser  les  Espagnols  et  les 
4nglais,  Charles  dePechpeyrou  fitcette  campagne  en 
[ualité  d’homme  d’armes  de  la  compagnie  du  marquis 
le  Montferrat.  Les  services  distingués  qu’il  rendit 
ux  sièges  de  Saint-Jean  Pied-de-Port  et  de  Pampe- 
une  lui  méritèrent,  en  1516,  des  lettres  de  grâce  pour 
voir  tué  en  duel  deux  gentilshommes ,  François  de 
Beaumont  etFrançois  du  Chesnoy,qui  l’avaient  provo¬ 
qué.  Le  4  août  1533,  il  fit  hommage  au  roi  à  Toulouse 
our  ses  châteaux  de  Beaucaire  et  de  Montbarla,  les 
erres  de  la  Mothe  et  de  h  Cour,  la  moitié  de  Pech- 
beyrou,  les  dets  delà  ville  et  châtellenie  de  Lauzerte, 

Dour  plusieurs  villages,  terres  et  rentes  assis  dans  les 
châtellenies  de  Montcabrié  et  de  Fumel,  enfin  pour 
e  lieu  de  Roquès-entre-deux-Mers.  Dans  la  même 
nnée,  il  fit  hommage  à  Pau,  à  Henri,  roi  de  Navarre, 
pour  la  place  de  Cocuron ,  entre  les  mains  de  Jac- 
ues,  cardinal  d’Armagnac.  Charles  de  Pechpeyrou 
t  son  testament  devant  Jean  Croci,  notaire  à  Lau- 
serte,  le  6  juin  1542.  Il  prescrivit  sa  sépulture  dans 
’église  de  Saint-Georges  de  Montbarla  (où  elle  se 
voyait  devant  le  grand  autel)  voulut  que  140  prêtres 
ssistassent  à  ses  funérailles,  ainsi  que  12  pauvres  ha¬ 
billés  de  deuil,  portant  chacun  une  torche  à  ses  ar-  Dlrfort  : 
moiries(l).  Il  avait  épousé,  1°  en  1510,  Catherine  de  àîbandidw';' "a» 
Durfort,  fille  d’Antoine  de  Durfort,  seigneur  baron  ^degutults’au  1,011 


Parmi  ses  dispositions  testamentaires,  il  voulut  que  Margue¬ 
rite  de  Touges,  sa  femmes  eût  la  jouissance  sa  vie  durant  et  tant 
qu’elle  resterait  en  viduité,  de  toute  sa  vaisselle  d’argent ,  consis¬ 
tant  en  une  douzaine  de  tasses  à  pied ,  2  bassins ,  4  aiguières  ou 


20  DK  PECHPEYROU. 

de  Boissières,  gentilhomme  de  la  chambre  du  roi,  et 
de  Jeanne  de  Luzech;  2°  vers  1527  ,  Marguerite  de 
Touges  de  Noailhan,  fille  de  Jacques  de  Touges  dt 
dw^^'LanuNoailhan,  seigneur  de  Goûts,  et  d’Agnès  de  Vise, 
de  en  pai.  Ses  enfants  furent  ; 


Du  premier  lit  : 


\ 0  Jean  de  Pechpeyrou  , 
2*  Auger  de  Pechpeyrou  , 


morts  jeunes  ; 


Du  second  lit  : 


3°  Henri,  dont  on  va  parler; 

4°  Pons  de  Pechpeyrou,  seigneur  de  Naujan  en  Bazadais,  au 
quel  son  père  le'gua  6,000  livres  tournois.  Il  fut  cre'e'  che¬ 
valier  de  l’ordre  du  Roi  en  \  565  ;  ? 

5°  Jeanne  de  Pechpeyrou,  légataire  de  3,300  livres  tournois, 
Elle  fut  mariée  en  Agénois;  \ 

6°  Anne  de  Pechpeyrou,  mariée  au  seigneur  de  Borejol,  prèi 
Carcassonne  ; 

7°  Catherine  de  Pechpeyrou.  Elle  et  sa  sœur  Anne  eurenl 
chacune  un  legs  de  3,300  livres  tournois.  Elle  épousa  k 
seigneur  de  Brosna. 


Fils  naturel  de  Charles  de  Pechpeyrou  : 

Jean  de  Pechpeyrou  ,  clerc .  Son  père  lui  le'gua  tOO  e'cu 
d’or  au  soleil.  i 


X.  Henri  de  Pechpeyrou,  né  en  1531,  filleul  d( 
Henri  II,  roi  de  Navarre,  seigneur  de  Pechpeyrou,  de 
Montbarla,  de  Cocuron,  etc.,  baron  de  Beaucaire 
commença  à  porter  les  armes  à  14  ans  comme  archet 
en  la  compagnie  de  Galiot  de  Genouillac ,  granc 
écuyer  de  France,  au  siège  de  Toulouse,  et  servit  en¬ 
suite  pendant  deux  années  en  Piémont.  Il  fut  depuis 
enseigne  de  la  compagnie  du  seigneur  de  Bezaudun 
qu’il  suivit  en  Allemagne  en  1550,  puis  au  siège  de 
Boulogne.  En  1558  ,  il  était  le  premier  homme  d’ar 
mes  de  la  compagnie  de  Henri  de  Navarre  (depuit 


pots  à  eau,  une  coupe  couverte,  une  douzaine  de  plats  ,  trois  dou 
zaines  d’écuelles,  2  flacons,  4  assiette*.  et  i  i  cuillers,  le  tout  mon¬ 
tant  à  la  somme  de  3, 5 (P  livres. 


DE  PECHPEYROU. 


21 


Henri  IV).  Le  9  février  1562,  il  fut  nommé  capitaine 
de  300  hommes  de  pied  sous  le  duc  de  Montpensier, 
compagnie  qui  forma  depuis  le  noyau  de  la  légion  de 
Guienne,  dans  laquelle  Henri  de  Pechpeyrou  com¬ 
manda  400  hommes  de  pied  par  commission  datée  de 
Bayonne  le  26  juin  1565.  En  1567  ,  il  conduisit,  par 
ordre  du  roi,  sa  compagnie  à  Brouage,  puis  à  File  de 
Bé,  pour  la  conservation  de  ce  pays.  L’année  suivante, 
il  fut  fait  enseigne  des  600  chevaux  pistoliers  com¬ 
mandés  par  le  comte  de  Brissac.  A  la  bataille  de  Jar- 
nac  (13  mars  1569),  il  eut  son  cheval  tué  sous  lui ,  et, 
frappé  de  plusieurs  arquebusades  ,  il  fut  laissé  parmi 
les  morts  sur  le  champ  de  bataille.  Des  soldats  qui 
avaient  voulu  lui  enlever  ses  armes  lui  trouvant  un 
reste  de  vie,  le  transportèrent  à  Jarnac.  Le  prince  de 
Gondé  ayant  été  tué  dans  cette  journée,  sa  compagnie 
de  100  hommes  d’armes  fut  divisée  en  deux  de  50 
chacune,  dont  Tune  fut  donnée  au  vicomte  de  Pom- 
padour  et  la  lieutenance  au  baron  de  Beaucaire.  Mais 
les  blessures  de  ce  dernier  étaient  mortelles.  Obligé 
de  suivre  le  mouvement  de  l’armée  royale,  il  fut 
transporté  de  Jarnac  à  Périgueux,  où  il  expira  le  26, 
1 3  jours  après  la  bataille.  11  avait  fait  son  testament  le 
jour  même  de  son  décès  et  reçu  par  Pichardie,  no¬ 
taire  à  Perigueux.  Son  corps  fut  inhumé  dans  le  cloî¬ 
tre  de  la  grande  église  de  Saint-Front.  Le  baron  de 
Beaucaire  avait  la  réputation  d’un  des  hommes  les 
plus  braves  de  son  temps.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
passé  à  Lorin,  juridiction  de  Puyvinet,  en  Agenois, 
le  12  octobre  1553,  Marguerite  delà  Combe,  morte 
en  1620,  fille  de  Jean-Bernard  de  la  Combe,  seigneur 
de  Biron ,  et  de  Guirande  de  Pujols,  en  présence  de 
Bernard  de  la  Combe ,  abbé  de  Blazimont,  et  de  no¬ 
bles  Pierre  de  Pechpeyrou  ,  G.  de  Pechpeyrou ,  Jean 
de  Tardres,  Raimond  de  Montagudet  et  Claude  de  la 
Lande.  Marguerite  de  la  Combe,  comme  tutrice  de 
ses  enfants,  fut  exemptée  de  la  contribution  du  ban  et 
arrière-ban  par  ordonnance  d’Honorat  de  Savoie  , 
marquis  de  Vilîars,  comte  de  Tende,  amiral  de  France 
et  lieutenant-général  au  gouvernement  delà  province 


■m  LA  Ce  a  in;  : 
de  gueules  ,  au  che¬ 
vron  d’argent,  poten¬ 
ce  et  coiitrepolencé 
d’azur  ,  accompagné 
de  3  lionceaui  d’or. 


DE  PECH  l'EYROU-BEAUCAlRE. 


de  Guienne  du  12  juin  1573  «  en  considération  des 
«  services  que  son  mari  avoit  toujours  faits  au  roi , 
«  pour  lequel  il  n’avoit  rien  épargné,  aiant  consorn- 
«  nié,  vendu  et  engagé  plusieurs  de  ses  biens  ,  et  es- 
u  toit  mort  à  la  bataille  de  Jarnac,  lieutenant  de  la 
«  compagnie  du  feu  vicomte  de  Pompadour.  » 
( Extr .  au  cabinet  des  ordres  du  roi.)  Henri  de  Pech- 
peyrou  laissa  trois  fils  et  deux  filles  : 

4°  Bernard,  IIe  du  nom,  qui  a  continué  la  branche  aînée; 

2°  Pons,  auteur  de  la  Branche  de  Pechpeyrou-Comminges  , 
comtes  de  Güitaut,  rapportée  ci-après; 

3°  Louis  de  Pechpeyrou,  né  le  5  janvier  156  7,  prieur  de  Saint- 
Caprasy,  au  diocèse  d’Agen'; 

4°  Jeanne  de  Pechpeyrou,  née  le  12  octobre  1567,  religieuse 
au  Paravis; 

5°  Anne  de  Pechpeyrou,  née  le  25  janvier  1568,  mariée  au 
Seigneur  de  la  Bastide  d’Antéjac. 

XI.  Bernard  de  Pechpeyrou,  IIIe  du  nom,  seigneur 
de  Pechpeyrou  et  de  Montbarla,  baron  de  Beaucaire, 
né  à  Agen  le  8  octobre  1504,  accompagna  à  la  cour, 
en  1583,  mademoiselle  de  la  Valette,  lors  de  son  ma¬ 
riage  avec  Charles  de  Luxembourg,  comte  de  Brienne 
et  de  Ligny.  Il  servit  sous  le  baron  de  Biron  (  depuis 
maréchal  de  France)  en  1586  ,  et  se  trouva  à  la  dé¬ 
faite  d’un  corps  de  reîtres  (1).  Il  servit  dans  les 
guerres  du  Quercy  sous  M.  de  Saint-Sulpice ,  séné¬ 
chal  de  ce  pays,  puis  sous  le  baron  de  Biron,  et  se 
trouva  sous  M.  de  Clermont-Lodève  au  siège  de 
Domme.  Il  suivit  ensuite  M.  de  Montpezat,  gouver¬ 
neur  de  Périgord ,  en  1590,  et  se  trouva  au  siège  et 
à  la  bataille  de  Villemur,  en  1592,  sous  le  duc  de 


(1)  Les  deux  frères  de  Bernard  ,  Pons  et  Louis  ,  se  trouvèrent 
à  la  même  affaire  ,  le  premier  servant  sous  le  duc  de  Guise. 
Des  mémoires  d’Éléonore  de  Cheverry  de  la  Réole ,  veuve  de 
Bernard  de  Pechpeyrou  ,  contiennent  des  details  curieux  sur  le 
train  que  les  gentilshommes  avaient  à  la  guerre.  Ainsi,  dans  cette 
campagne  de  1586,  le  baron  de  Beaucaire  avait  18  chevaux  dont 
3  de  grand  prix.  Ce  fut  à  la  suite  de  cette  même  campagne  que 
Louis  de  Pechpeyrou  étudia  pour  être  homme  d’église. 


DE  PECHPEYROU-BEAIJCÀlRE.  53 

Joyeuse..  Après  la  paix  il  fut  nommé  gentilhomme 
ordinaire  de  la  chambre  du  roi  (1),  puis  gentilhomme 
d’honneur  de  la  reine  Marguerite,  duchesse  de  Va- 
lois  ,  par  lettres  du  1er  avril  1609.  Il  avait  épousé 
Eléonore  de  Cheverry  de  la  Réole,  qu’il  institua  son  DE 
héritière  universelle  pour  sa  succession,  après  sa 
mort,  passer  à  son  fils  aîné,  ou  graduellement  à  ses “"J* 
autres  enfants,  selon  le  testament  qu’il  fit  devant  et  3  degueuUi,  »  s 
Jean  de  Vais,  notaire  à  Beaucaire,  le  4  mars  1621, b,llettM  dor 
testament  ouvert  le  12  décembre  1622  devant  Jean 
de  Combarieu,  conseiller  du  roi,  lieutenant-général 
civil  et  criminel  en  la  sénéchaussée  de  Quercy.  Ber¬ 
nard  de  Pechpeyrou  fut  inhumé  dans  l’église  de 
Saint-Georges  de  Montbarla.  Ses  enfants  furent  : 

1°  François,  dont  on  va  parler; 

2°  Jean  de  Pechpeyrou,  auquel  son  père  légua  9,000  livres, 
payables  lors  de  son  mariage.  Il  mourut  célibataire  ; 

5°  Claude-Marguerite  de  Pechpeyrou  ,  mariée  à  Charles  de 
Saint-Pastour,  seigneur  de  Saler  en  Comminges; 

4°  Jeanne  de  Pechpeyrou,  mariée  avec  Jean  d’Escairac,  co* 
seigneur  de  Cayriech  et  de  Maraval  ; 

5°  Marie  de  Pechpeyrou,  femme  de  Germain  de  Ramon ,  sei¬ 
gneur  de  Fages  en  Agénois  ; 

6°  Angélique  de  Pechpeyrou.  Elle  eut  comme  chacune  de 
ses  sœurs  8,000  livres  par  le  testament  de  son  père.  Elle 
|  épousa  ,  par  contrat  du  4  8  février  1620  ,  Charles  de  la 

V alette,  chevalier,  seigneur  de  Parisot  et  de  l’Albenque, 
fils  de  Jean  de  la  Valette,  seigneur  de  Parisot ,  et  d’Isa- 
beau  de  Bridiers. 

Xll.  François  de  Pechpeyrou,  baron  de  Beaucaire, 
seigneur  de  Pechpeyrou  et  de  Montbarla,  etc.,  fut 
marié  deux  fois  1°  le  25  novembre  1629  ,  avec  Ca- 
Itherine  de  Viguier,  héritière  des  terres  de  Ricard  et  dj! 
de  la  Valade.  Cette  dame  mourut  sans  enfants,  après 
avoir  institué  son  mari  son  héritier  universel  par  le 
testament  qu’elle  fit  au  mois  de  novembre  1640; 


(l)  Il  a  cette  qualité  dans  un  certificat  de  Roger  de  BcLegatde, 
seigneur  de  Termes,  premier  gentilhomme  de  la  chambre  du  roi, 
et  grand  écuyer  de  France,  du  12  mars  1598. 


HH  I.A  Fo»D  DK  JsAH  : 
d'argent,  à  la  bande 
de  gueules. 


2  î  DE  PECHPE YROL-BEAl'CAlFiF. 

2°  Françoise  de  la  Fond  de  Jean  de  Saint-Projet  , 
fille  de  Philippe  de  la  Fond  de  Jean,  baron  de  Saint- 
Projet,  et  de  Marguerite  de  Cardaillac  de  Bioule.  Le 
20  novembre  1670,  il  fit  son  testament  déposé  le 
lendemain  entre  les  mains  de  Croci,  notaire  à  Mont- 
barla.  Il  institua  sa  femme  son  héritière  universelle  , 
et  voulut  être  inhumé  auprès  de  Catherine  de  Vi- 
guier,  dans  l’église  de  Saint-Georges  de  Montbarla. 
De  son  mariage  avec  Françoise  de  la  Fond  de  Jean 
de  Saint-Projet  sont  issus  : 

1°  Fabien,  dont,  l’article  viendra  ; 

2°  Charles  de  Pechpeyrou,  seigneur  de  la  Valade,  mort  céli¬ 
bataire  ; 

3°  Jean-Joseph  de  Pechpeyrou.  11  céda  tous  ses  droits  succes¬ 
sifs  à  Fabien  ,  son  frère  aîné,  le  28  janvier  1687,  et  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse  parl’intendant  de  Montauban, 
le  2  9  avril  1698.  Il  avait  épousé  Jeanne  de  Martel ,  dont 
il  eut  : 

A.  Charles  de  Pechpeyrou; 

B.  Demoiselle  N . de  Pechpeyrou; 

C.  Demoiselle  N . de  Pechpeyrou  ; 

4°  François  de  Pechpeyrou  ,  reçu  chevalier  de  l’ordre  de 
Malte  en  1667  (l)  ; 

5«  Louis  de  Pechpeyrou  ,  capitaine  de  cavalerie  ,  mort  céli¬ 
bataire  ; 

6°  Jean -Hector  de  Pechpeyrou,  qui  mourut  aussi  sans  avoir 
été  marié  ; 

7°  Marguerite  de  Pechpeyrou, mariée, le  19  septembre  1656. 
avec  Flotard  de  Cours ,  seigneur  des  Barthes  et  de  la 
Salle.  Son  père  la  substitua  à  ses  frères  Fabien  et  Charles 
dans  la  moitié  des  biens  de  sa  maison,  à  la  charge,  par  le 
fils  de  cette  dame  qui  les  recueillerait  de  porter  le  nom  et 
les  armes  de  Pechpeyrou  ; 

8"  Jeanne  de  Pechpeyrou,  mariée  ,  en  1670  ,  avec  Jean  de 
Foix-Candale ,  baron  du  Lau,  capitaine  de  cavalerie; 

9°  Susanne  de  Pechpeyrou  ; 

l  0°  Marie  de  Pechpeyrou,  épouse  de  Jean  de  Balzac  de  Saint- 
Pau  ,  seigneur  de  la  Roque  et  de  Donzac.  Elle  ne  vivait 
plus  le  1 7  septembre  1715; 

_  _ _ - : - , - rrl - , - _ - - - rrr-  -r— - - r-~ - 

(1)  Voir  ses  quartiersàla  Bibliothèque  de  l’Arsenal,  registres  de 
l’ordre  de  Malte ,  Langue  de  Provence ,  t.1 1,  fol.  269. 


DE  PECHPEYROU  BEAUCAIRE. 


1  1°  Calherinede  Pechpeyrou,  religieuse  au  couvent  de  Ville- 
mur  • 

1  2ü  autre  Marguerite  de  Pechpeyrou  à  laquelle  son  père  légua 
8,000  livres  pour  sa  dot.  Elle  épousa  le  seigneur  de  la 
Mothe  du  Laz. 

XIII.  Fabien  de  Pechpeyroij,  baron  de  Beaucaire, 
gneur  de  Pechpeyrou,  de  Montbarla ,  de  la  Va- 

de,  etc.,  épousa,  en  1672,  Françoise  du  May,  fille  noMAÏ 
Jean-Antoine  du  May,  vicomte  de  Pujol  ,  presi- noueux d’oreofas™. 
ent  au  parlement  de  Toulouse.  De  ce  mariage  sont  deSAmchî*  dû  mô- 

me,  et  en  pointe 

® *•*»  •  d’une  hure  de  san¬ 

glier  aussi  d’or  ,  dé- 

1°  Jean-Antoine,  qui  suit;  fendue  d  argent. 

2°  Jean-Joseph,  alias  Jean-François-Joseph  de  Pechpeyrou, 
seigneur  de  la  Coste.  En  1712  il  fut  fait  mestre  de  camp 
du  re'giment  ci-devant  Montgon  ,  cavalerie  ,  réforme  en 
1714  après  la  paix.  Le  1  3  octobre  1  730  il  fut  nommé,  sur 
la  démission  du  prince  de  Lambesc  ,  mestre  de  camp  de 
son  régiment  (27e  de  cavalerie)  et  créé  brigadier  de  cava¬ 
lerie  le  20  février  1  734.  Il  mourut  à  Versailles  au  mois  de 
mai  1736.  (Mercure  de  France  du  mois  de  mai )  ; 

3°  Jean- Vincent  de  Pechpeyrou  ,  capitaine  dans  le  régiment 
du  Roi,  cavalerie. 

XIV.  Jean-Antoine  de  Pechpeyrou,  baron  de  Beau- 
ire,  seigneur  de  Pechpeyrou,  de  Montbarla,  de  la 
alade,  etc.,  épousa,  en  1704,  Marie-Thérèse  de  la 

che-FontenillesdeGensac,  morte  le  22  mai  1740,  BE  LA  r0ghS-Fo*- 
ur  de  Gilles-Gervais  de  la  Roche-Fontenilles,  mar-d,asJï;,[ji,*£c,l  dv 
is  de  Gensac,  lieutenant-général  des  armées  du'^"'»  av. 
l,  et  fille  de  Gilles-Gervais  de  la  Roche-Fonte- 
lles,  marquis  de  Gensac,  et  de  Marguerite  de  Fley- 
De  ce  mariage  sont  issus  . 

1°  François-Fabien,  dont  l’article  suit; 


Gilles  -Gervais  de  Pechpeyrou  ,  comte  de  Beaucaire,  ma¬ 
réchal  de  camp.  Il  fut  fait  lieutenant  dans  le  régiment  de 
Lambesc,  cavalerie,  le  1  4  mai  1728,  et  obtint,  le  1 1  sep¬ 
tembre  1731,  une  commission  pour  tenir  rang  de  capi¬ 
taine.  En  1 735,  il  servit  au  siège  de  Kehl,  puis  à  l’attaque 
des  lignes  d’Ettlingen  et  au  siège  de  Philisbourg  l’année 
suivante.  Devenu  capitaine  en  pied  par  commission  du 
18  mars  1735,  il  commanda  sa  compagnie  au  camp  de 
Lachiers  pendant  la  campagne.  Il  fut  fait  mestre  de  camp 
du  régiment  de  Beaucaire,  sur  la  démission  de  son  oncle, 


DE  PECHPE  YR0U-BEAUCA.1RE . 


26 


le  2  8  mars  17  36,  et  prit  part  à  diverses  actions  à  l’armée 
de  Bavière  en  1742.  Il  finit  la  campagne  suivante  en 
Haute- Alsace  ,  sous  le  duc  de  Coigny.  L  année  sui¬ 
vante,  le  comte  de  Beaucaire  commanda  son  régiment  à 
la  reprise  de  Weissemberg  et  des  lignes  de  la  Lautern, 
ainsi  qu’au  combat  de  Haguenau  et  au  siège  de  Fribourg. 
Il  fit  une  partie  de  la  campagne  de  1 745  sur  le  Rhin,  puis 
étant  passé  en  juin  au  camp  de  Chièvres,  sous  le  comU 
de  Clermont-Gallerande  ,il  servit  au  siège  d  Ath..  Au  mois 
de  novembre  il  fut  déclaré  brigadier  de  cavalerie  ,  grad< 
dont  le  brevet  lui  avait  été  expédié  le  1er  mai  précédent. 
Employé  à  l’armée  de  Flandre,  en  174  6  ,  il  combattit  i 
Raucoux  au  mois  d’octobre,  et  servit  au  siège  de  Berg- 
op-Zoom  en  1  747.  Le  comte  de  Beaucaire  fut  créé  maré 
chai  de  camp  le  1er  janvier  1748.  Il  se  démit  alors  de  soi 
régiment  de  cavalerie  ,  et  eut  un  commandement  à  l’ar 
mée  des  Pays-Bas  jusqu’à  la  paix  signée  le  18  octobre 
Lors  de  l’alliance  de  la  France  et  de  l’impératrice  rein 
de  Hongrie  contre  la  Prusse  et  l’Angleterre  ,  le  comte  d 
Beaucaire  fut  employé  à  l’armée  d’Allemagne,  et  se  trou 
va,  en  1757,  à  la  bataille  d’Hastembeck  et  à  la  prise  d 
Minden  et  de  Hanovre.  Ce  fut  sa  dernière  campagne.  1 
mourut  le  1er  janvier  1776.  ( Chronologie  historiqu 
militaire ,  par  Pinard,  t.  VII,  p.  282). 


XV.  François-Fabien  de  Pechpeyrou,  marquis  d 
Beaucaire,  capitaine  dans  le  régiment  de  Lambesc 
cavalerie,  épousa  ,  au  mois  de  mai  1740,  Marie 

Deipbcu..  Louise  Delpech,  morte  le  3  mars  1746  ,  sœur  d 
S  Vr1!  càccomn  Marie-Jeanne-Angélique  Delpech,  épouse  de  Marie 
pagnéen  chef  de  2  jaCQues,  marquis  deBréhan;  fille  de  Paul  Delpech 
angles  de  récu,  ei  en  j,g£gyem’_general  des  finances  en  Auvergne  ,  et  d 
îe  coût  d’or  posé  sur  Madeleine  de  Monchy.  De  ce  mariage  est  issu,  enti 

un  mont  d’argeut;  à  /»  . 

la  bordure  de  gueu-  autres  entants  . 

le*. 

XVI.  N .  DE  Pechpeyrou,  marquis  de  Beaucan 

reçu  chevalier  novice  de  Tordre  de  Saint-Lazart 
en  1759 ,  et  officier  dans  le  régiment  Royal,  dragon? 
De  lui  est  issu  : 


Anne-Charles-Marguerite-Marton-Louis  de  Pechpeyrou,  rcç 
chevalier  de  l’ordre  de  Malte,  au  prieure  de  Toulouse  ,  1 
1  i  octobre  1 784. 

Cette  branche  de  la  maison  de  Pechpeyrou  s’est  étein 
peu  après  la  restauration. 


BRANCHE  DE  PECHPEYROU- COM31INGES  , 
COMTES  DE  GuiTAUT. 


Armes  :  Ecartelé  ,  aux  K  et  4  d'or ,  au  lion 


i  de  sable ,  lampassé ,  arme  et  couronné  de 

gueules ,  qui  est  de  Pechpeyrou  ;  aar  2 
et  3  de  gueules  ,  à  4  otelles  d’arge/it  , 
adossées  en  sautoir,  qui  est  de  Comming  es  . 

Couronne  de  marquis. 

Supports  :  un  léopard  lionne  d’or  à  dex- 
tre  pour  Pechpeyrou;  et  une  licorne  d’ar¬ 
gent  à  senestre  pour  Coniminges. 

Cimier  :  un  lion  issant  de  sable,  lam¬ 
passé,  armé  et  couronné  de  gueules. 

Devise  :  Ut  fata  trahunt. 

(XI.  Pons  de  Pechpeyrou,  seigneur  de  Montbarla, 
:ond  fds  de  Henri,  seigneur  de  Pechpeyrou ,  ba- 
i  de  Beaucaire,  et  de  Marguerite  de  la  Combe  de 
:on,  naquit  le  18  septembre  1565.  11  fit  ses  pre- 
ères  armes ,  sortant  des  pages ,  sous  le  duc  de 
ise,  à  la  défaite  des  reîtres,  en  1586.  Il  eut  com- 
ssion,  le  15  juillet  1588,  pour  lever  et  commander 
e  compagnie  de  200  hommes  de  pied  dans  le  ré- 
nent  de  la  Capelle-Biron ,  nouvellement  formé,  et 


28 


DE  PE  CH  PE  Y  ROU  “COMMINGES. 


l)B  COMHIKGKS  : 
de  gueules,  à  4  otel* 
les  d'argent,  adossées 
en  sautoir. 


commandé  par  M.  de  Carbonnières  ,  et  fut  nomrr 
capitaine  d’une  compagnie  de  100  arquebusiers 
cheval  en  1590.  Il  épousa  avec  dispense  de  Rome, 

1  3  février  1  593,  Françoise  de  Comminges,  fille  uniqi 
de  François  de  Comminges,  seigneur  de  Guitaut, 
de  Catherine  de  Touges  de  Noailhan  (fille  d’Oger  c 
Touges,  seigneur  de  Noailhan  et  de  Goûts,  chevali 
de  l’ordre  du  Roi  et  gouverneur  de  Toul).  Il  fut  st 
pulé  au  contrat  que  les  enfants  qui  naîtraient  de 
mariage  ajouteraient  à  leur  nom  et  à  leurs  arm 
ceux  de  Comminges  et  de  Guitaut  (1).  Ils  eure 
quatre  fils  et  une  fille. 


1°  Louis,  dont  l’article  suit; 

2°  Charles  de  Pechpeyrou-Comminges,  connu  sous  le  nom 
commandeur  de  Guitaut.  Il  fut  reçu  chevalier  de  l’or< 
de  Saint-Jean  de  Je'rusalem  en  la  langue  de  Provence, 
1620.  Il  servit  avec  la  plus  grande  distinction  dans  la 
rine,  et  se  trouva  comme  capitaine  de  vaisseau  à  l’atta< 
des  îles  de  Sainte-Marguerite  et  Saint-Honoratde  Lerins 
16  37,  sous  les  ordres  du  comte  d'Harcourt.  Il  eut  un 
grande  part  au  succès  de  cette  expédition,  qu’avant  me 
l’entière  re'duction  des  îles,  il  en  fut  nommé  gouverneu 
9  mai.  Il  obtint  aussi,  sur  la  démission  du  commande»! 
la  Porte,  le  régiment  d’infanterie  des  Iles,  par  commiss 
du  1  3  avril  1644.  A  la  tête  de  ce  corps  il  fit  nombre  d 
péditions  pour  la  sûreté  des  îles  et  pour  celle  de  tout 
Provence.  Il  fut  promu  au  grade  de  maréchal  de  cam] 
18  juillet  1649,  et  se  démit  alors  de  son  gouvernemenl 
faveur  du  comte  de  Guitaut ,  son  neveu,  qu’il  avaiLc 
fait  pourvoir  du  régiment  des  Iles.  Outre  la  commandi 
d’Astros,  à  laquelle  il  était  parvenu  par  rang  d’ancienm 
celle  de  Montsaunez  lui  avait  été  donnée  en  récompc 
des  services  qu’il  avait  rendus  à  son  ordre.  (  Dépôt  dt 
guerre  ;  Chronologie  historique  Militaire ,  t.  VI,  p.  2 
Annales  du  temps)-, 

3»  Gaspard  de  Pechpeyrou-Comminges,  mort  à  3  ans  ; 

4°  Michel  de  Pechpeyrou-Comminges.  Il  servit  à  l’arme' 
Piémont  sous  le  duc  de  Montmorency,  et  fut  tué  au 
bat  de  Yeillane  le  1  0  juillet  1 6  30  ; 

5°  Marguerite  de  Pechpeyrou-Comminges,  mariée  1‘ 


(l)  Voir  V Histoire  des  Grands-Officiers  de  la  Couronne ,  t| 
D.  664. 


DE  PECHPEYROU-COMMINGES.  29 


Carbon  de  Baretges ,  seigneur  de  Bulan  ,  2°  avec  Charles, 
seigneur  de  Montferrier . 


XII.  Louis  de  Pechpeyrou-Comminges,  seigneur  de 
Guitaut,  épousa,  par  contrat  du  7  septembre  1625  , 

Jeanne  d’Eygua,  fille  de  Bertrand  d’Eygua  ,  seigneur  dEtgca  : 
de  Castel- Arnaud,  et  de  Marie  de  Combettes  ,  dame £i“n7h|,.luîs,n“ 
de  Saint-Martial.  Il  mourut  jeune,  laissant  en  bas î"secnh'a!rgéaJe ^ 
Age  les  enfants  ci-après  nommés  :  sesde  eueules- 


1°  Guillaume,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

2°  Charles  de  Pechpeyrou-Comminges,  reçu  chevalier  de 
l’ordre  de  Malte  en  153t.  capitaine  dans  le  régiment  des 
Iles,  tué  à  Bordeaux  durant  les  guerres  civiles  ; 

3°  autre  Charles  de  Pechpeyrou  Comminges  ,  chevalier  de 
l’ordre  de  Malte  (l),  commandeur  de  Palières,  gouverneur 
de  Châtillon-sur-Seine ,  grand- bailli  d’Auxois,  puis  à  la 
suite  de  ses  campagnes  maritimes,  gouverneur  de  la  Marti¬ 
nique  et  ensuite  de  l’île  Saint-Christophe  ,  et  lieutenant- 
général  au  gouvernement  des  îles  et  terre  ferme  de  l’Amé¬ 
rique,  mort  à  la  Martinique  en  1702  ; 

4 0  autre  Charles  de  Pechpeyrou-Comminges ,  chevalier  de 
l’ordre  de  Malte  en  1  650,  mort  peu  après  (2)  ; 

5°  Bertrand  de  Pechpeyrou-Comminges  ,  dit  l’ahbé  de  Gui- 
taut.  Il  fut  nommé  ,  avec  dispense  d’âge,  abbé  de  Saint- 
Michel  de  Pessan,  au  diocèse  d’Aucli,  en  1  639,  et  fut  aussi 
prieur  commendataire  de  Saint-Médard  ,  au  diocèse  de 
Sens. 


XIII.  Guillaume  de  Pechpeyrou-Comminges,  comte 
de  Guitaut,  marquis  d’Epoisse,  né  le  5  octobre  1626, 
'ut  pendant  deux  ans  page  du  roi  en  la  petite  écurie. 
1  fit  ses  premières  armes,  en  1646  ,  comme  volon- 
aire  dans  la  campagne  de  Catalogne.  Louis  II  de 
iourbon  (le  grand  Coudé)  prit  le  commandement  de 
jette  armée  en  1647.  Charmé  par  le  récit  qui  lui  fut 
fait  de  la  brillante  valeur  du  jeune  Guitaut ,  de  son 
esprit,  de  ses  manières  nobles  et  de  son  caractère  dé- 


(1)  Ses  preuves  furent  faites  le  30  mai  1  639. 

(2)  Voir  pour  lui  et  pour  son  oncle  Charles  ,  reçu  en  1620  ,  les 
Registres  de  V ordre  de  Malte ,  à  la  Bibliothèque  de  l’Arsenal. 
Langue  de  Provence ,  t.  I,  fol.  244,  26  8. 


30  DE  PECHPEYROU-COMMINGES. 

cidé,  il  lui  donna  la  charge  d’enseigne  de  sa  compa¬ 
gnie  de  chevau-légers,  avec  laquelle  il  fit  cette  cam¬ 
pagne  en  Catalogne  et  celle  de  1648  en  Flandre. 
Depuis  lors  le  prince  ne  cessa  d’honorer  ce  seigneur 
des  plus  hautes  marques  de  son  estime  et  d’une  ami¬ 
tié  qui  dura  toute  sa  vie.  En  i648  et  1649,  il  succéda 
au  commandeur  de  Guitaut,  son  oncle,  comme  colo¬ 
nel  du  régiment  des  lies  et  comme  gouverneur  des 
îles  Sainte-Marguerite  et  Saint-Honorat  de  Lerins. 
Vers  le  même  temps  il  succéda  au  comte  de  Bussy- 
Rabutin,etau  marquis  de  laMoussayedansles  charges 
de  capitaine  des  chevau-légers  et  de  chambellan  du 
prince  de  Condé.  Parmi  une  foule  de  seigneurs  les 
plus  qualifiés  qui  s’attachèrent  à  la  fortune  diverse 
de  ce  prince,  dont  les  torts  politiques  n’ont  pu  ter¬ 
nir  la  gloire,  nul  ne  le  fit  avec  plus  de  dévouement 
et  n’en  fut  payé  d’un  retour  plus  honorable  et  d’une 
confiance  plus  étendue  que  le  comte  de  Guitaut. 
Quoique  ce  seigneur  eut  quelques  années  de  moins 
que  le  prince,  le  grand  Condé  se  reposait  sur  lui  du 
soin  des  choses  les  plus  importantes,  et  ne  traita  au¬ 
cune  affaire,  soit  par  négociations,  soit  par  les  armes, 
sans  être  assisté  de  ses  conseils  ou  de  son  épée , 
l’ayant  en  toutes  occasions  près  de  sa  personne 
comme  son  ministre  et  son  lieutenant-général.  C’est 
ce  qu’on  voit  par  113  lettres  du  prince  au  comte  de 
Guitaut,  presque  toutes  relatives  aux  affaires  poli¬ 
tiques  et  aux  guerres  du  temps ,  lettres  dont  les  ori¬ 
ginaux  ont  été  conservés  au  château  d’Epoisse.  En 
1649  le  prince  de  Condé  commandant  l’armée  oppo¬ 
sée  à  la  fronde,  rétablit  l’autorité  royale  dans  Paris,  et 
força  le  parlement  et  le  peuple  à  reconnaître  le  car¬ 
dinal  Mazarin  pour  premier  ministre.  L’ascendant 
que  le  prince  avait  pris  dans  les  affaires  porta  om¬ 
brage  à  Mazarin,  au  point  non  seulement  de  lui  faire 
oublier  toute  reconnaissance,  mais  même  de  faire  ar¬ 
rêter  le  prince  de  Condé  le  18  janvier  1650  (1),  sous 


( \  )  Ce  fut  le  seigneur  de  Guitaut,  capitaine  des  gardes  de  la  reine 
Anne  d’Autriche,  qui  reçut  l’ordre  d’arrêter  le  prince  et  de  le 


31 


DE  PECHPE  YROU-COMMINGES. 

prétexte  de  nouveaux  troubles  suscités  par  son  mé¬ 
contentement  de  netre  pas  à  la  tête  de  l’armée  de 
Flandre.  Cette  conduite  odieuse  du  cardinal  rallia 
au  parti  du  prince  une  foule  de  gentilshommes  qui 
lui  restèrent  fidèles  jusqu’à  la  mort  et  le  suivirent  en 
exil,  et  jusques  dans  les  rangs  étrangers  ,  pour  ren¬ 
verser  le  despotisme  cauteleux  de  ce  ministre.  Le 
comte  de  Guitaut  fut  du  nombre  de  ceux  qui ,  pour 
soustraire  la  princesse  de  Condé  et  son  fils  aux  pour¬ 
suites  de  Mazarin ,  les  conduisirent  à  travers  mille 


conduire  au  château  de  Vincennes.  Ce  seigneur,  qu’on  paraît  avoir 
confondu  avec  Guillaume  de  Pechpeyrou  -  Comminges,  puis 
qu  on  le  qualifie  comie  de  Guitaut ,  était  son  oncle  maternel  à  la 
mode  de  Bretagne,  François  de  Comminges,  seigneur  de  Guitaut 
(depuis  gouverneur  et  lieutenant-général  pour  le  roi  des  ville, 
château  et  pays  de  Saumur,  reçu  chevalier  des  ordres  du  roi  le 
31  décembre  1661),  fils  de  Pierre  de  Comminges,  seigneur  de  Gui¬ 
taut,  ce  dernier  frère  puîné  de  François  de  Comminges,  seigneur 
de  Guitaut,  père  de  Françoise,  aïeule  de  Guillaume  de  Pechpeyrou- 
Comminges,  comte  de  Guitaut  ( Hist .  des  Grands-off.  de  la 
Couronne  t.  II,  p.  665).  Quoi  que  par  sa  charge  François  de 
Comminges-Guitautse  trouvât  opposé  au  parti  du  prince  de  Condé, 
il  montra  dans  la  fâcheuse  mission  qu’il  eut  à  remplir  les  plus 
grands  égards  pour  l’illusire  prisonnier.  Par  un  effet  des  fréquents 
revirements  de  la  fortune  dans  ces  temps  de  divisions  ,  lors  de  la 
chute  de  Mazarin,  ce  fut  ce  même  seigneur  de  Guitaut  qui  fut 
chargé  par  la  reine  d’aller  recevoir  et  complimenter  le  prince  de 
Condé  à  Saint-Denis.  ( Histoire  de  Louis  II  de  Bourbon ,  pr  ince 
le  Condé,  par  Désormeaux, in-1 2,  1  766,  t.  II,  pp.  325,  331 ,  4 5l). 
L’histoire  a  conservé  un  trait  de  l’indépendance  et  de  la  géné¬ 
rosité  du  seigneur  de  Guitaut.  Lorqu’après  la  bataille  de  Cas 
lelnaudary,  perdue  par  le  duc  de  Montmorency  contre  les  troupes 
lu  roi,  ce  maréchal  fut  traduit  devant  le  parlement  de  Toulouse, 
Guitaut,  interpellé  par  les  juges  pour  déclarer  s’il  avait  reconnu 
e  duc  dans  le  combat:  «  Le  feu,  le  sang  et  la  fumée  dont  il  était 
k  couvert,  répondit  cet  officier  les  larmes  aux  yeux,  m’ont  empêché 

<  de  le  distinguer  ;  mais  voyant  un  homme  qui  après  avoir 
t  rompu  six  de  nos  rangs,  tuait  encore  des  soldats  au  septième,  j’ai 
:<  jugé  que  ce  ne  pouvait  être  que  M.  de  Montmorency.  Je  ne  l’ai 
«  su  certainement  que  lorsque  je  l’ai  aperçu  à  terre  percé  de  coups, 

<  sous  son  cheval  mort.  »  (On  conserve  au  château  d’Epoisse  le 
jortrait  de  François  de  Comminges-Guitaut,  dont  une  copie  a  été 
faite  pour  la  galerie  du  château  d’Eu  sous  le  n°  2  30.  Voir  l’ouvrage 
leM.  Vatout,  sur  les  portraits  et  tableaux  de  cette  galerie,  t.  III, 
J.  384.)  Le  seigneur  de  Guitaut  eut  pour  successeur  dans  ses 


32  DE  PF.CHPEYltOU-COMMlNGES. 

dangers  dans  le  midi,  et  de  là  à  Bordeaux  (1).  Il  levî 
un  régiment  de  son  nom  et  contribua  à  la  défens» 
désespérée  des  Bordelais ,  assiégés  par  le  marécha 
de  la  Meilleraye  et  le  duc  d’Epernon.  Par  la  pai: 
qu’ils  obtinrent,  la  princesse  et  son  fils  ayant  pu  si 
retirer  à  Montrond,  avec  une  garnison  à  leur  choix 
le  comte  de  Guitaut  les  suivit  dans  cette  ville,  et  vin 
reprendre  à  Paris  son  commandement  sous  le  princ 
de  Condé,  au  mois  de  février  1651.  Au  mois  de  juil 
let  suivant,  le  prince  ayant  échappé  à  une  nouvel! 
tentative  d’arrestation  ,  se  retira  dans  son  gouverne 
ment  de  Guienne  5  et ,  à  la  tête  de  10  à  12  mill 
hommes,  se  rendit  maître  ,  en  quinze  jours,  de  l’An 
goumois  ,  du  Périgord  et  de  la  Saintonge.  Ce  fut  1 
comte  de  Guitaut  qui  de  Toulouse  transmettait  les  01 
dres  du  prince  et  veillait  à  assurer  le  recrutement  et  le 
subsistances  de  son  armée  (2).  Le  comte  de  Guitau 


charges  son  neveu,  Gaston-Jean-Baptiste,  comte  de  Comminge 
ambassadeur  en  Portugal  en  1657,  puis  en  Angleterre,  reçu  che 
valier  des  ordres  du  roi  le  31  décembre  1661,  dans  le  même  ch. 
pitre  où  furent  reçus  le  seignenr  de  Guitaut,  son  oncle,  et  le  com 
de  Guitaut ,  son  cousin  issu  de  germain. 

Nous  avons  cru  devoir  établir  la  distinction  de  ces  deuxseigneui 
du  surnom  de  Guitaut,  moins  parce  qu’ils  ont  suivi  chacun  u 
parti  opposé,  que  parce  que  la  similitude  parfaite  de  leur  nom 
jeté  de  l’incertitude  dans  l’esprit  des  biographes.  Un  dernier  fa 
complétera  ces  éclaircissements.  C  est  ce  mot  écrit  par  le  prince  <3 
Condé,  pendant  le  court  séjour  qu’il  fit  au  château  de  Vincenne 
au  comte  de  Guitaut  :  «  j’ai  reçu  votre  billet  avec  grande  joii 
«  J’étais  en  peine  de  votre  blessure,  qu’on  m’avait  dit  fort  grand 
«  Assurez-vous  de  la  continuation  de  mon  affection  et  continuez 
«  moi  la  vôtre.  » 

(1)  Désormeaua t.  II,  pp.  367,  381;  Mémoires  de  GourvilU 
t.  I,  p.  83. 

(2)  On  conserve  plusieurs  lettres  du  prince  au  comte  de  Guitai 
sur  ces  événements. 

«  J’ai  reçu  votre  lettre  par  laquelle  vous  me  mandez  le  passa] 
«  de  M.  de  Marsin.  Je  lui  mande  de  voir  les  moyens  de  s’assi 
«  rer  de  Muret  et  de  Grenade,  et  le  prie  de  faire  avancer  s 
«  troupes  sous  le  commandement  de  M.  de  Montpouillant  ve 
«  Moissac,  et  de  venir  ici  en  diligence,  parce  que  j’en  veux  part 
«  bientôt  pour  aller  en  Périgord.  C’est  pourquoi  il  est  à  propos, 
«  celte  heure  que  Mazeroles  est  là,  que  vous  reveniez  leplus  tôt  qi 


£  DE  PECHPfiYROU-COMMINGES  33 

fut  l’un  des  six  chefs  (1)  qui  accompagnèrent  le 
grand  Coudé  lorsque  ,  parti  secrètement  d’Agen  le 
24  mars  1652,  il  vint  se  mettre  à  la  tête  de  l’armée 
des  princes  campée  à  Orléans.  11  se  trouva  à  la  dé¬ 
faite  du  maréchal  dTIocquincourt ,  puis  au  combat 
de  Bleneau  ,  et  fut  couvert  de  blessures  à  côté  du 
prince  au  combat  mémorable  du  faubourg  Saint- 
Antoine,  le  2  juillet  de  la  même  année  (2).  Dans  le 
même  temps,  le  régiment  du  comte  deGuitaut  servait 
la  cause  du  prince  en  Guienne,  où  il  fut  presque  en¬ 
tièrement  détruit  (3).  Le  prince  de  Condé  étant  passé 
en  Flandre,  et  de  là  dans  les  Pays-Bas,  y  fut  procla¬ 
mé  généralissime  des  armées  espagnoles.  Le  comte 
de  Guitaut,  le  chevalier  de  Guitaut,  son  frère,  et  une 
foule  de  gentilshommes  avaient  accompagné  le 
prince,  lis  assistèrent  au  combat  des  lignes  d’Arras  , 


te  se  pourra,  et  que  Mazeroles  travaille  au  reste  des  choses  que  vous 

<  aviez  charge  de  faire  particulièrement...  Je  vous  donne  le  bon 

<  soir  et  vous  aime  de  tout  mon  cœur.  Ce  8  (octobre,)  au  soir  1  651 . 

■  Signe'  Louis  de  Bourbon.  » 

«  Je  vous  envoie  votre  lettre  pour  M.  le  premier  pre'sident, 
;  date'e  de  Saint-Macaire.  Pour  M.  de  Marsin,  j’ai  envoyé'  à  M.  de 
Montespan  dès  ce  matin,  pour  le  prier  de  donner  ordre  à  son 

■  passage.  J’ai  aussi  envoyé'  MM.  de  Faudoas,  de  Jonzac  et  de 
Montesquiou  au-devant  de  lui,  pour  faciliter  son  passage.  De 
votre  côté  n’épargnez  rien  pour  cela,  car  c’est  la  plus  importante 
affaire  du  monde.  Avertissez-moi  à  tous  moments  de  tout  ce  qui 
se  passera  dans  cette  affaire  et  à  Toulouse,  et  assurez-vous  que 
je  vous  aime  au-delà  de  ce  que  vous  pensez.  Signé  Louis  de 
Bourbon.  » 

;  «  J’ai  reçu  la  lettre  que  vous  m’avez  écrite  par  le  gentilhomme 
de  M.  de  Pibrac.  Je  pars  demain  pour  m’en  aller  en  Périgord. 
Je  laisse  ici  M.  de  Marsin  pour  y  commander.  Je  vous  envoie 
des  ordres  pour  ceux  de  Grenade  et  pour  M.  Foucaut  et  la  com¬ 
mission  pour  Pibrac...*  Je  lui  envoie  aussi  un  ordre  pour  com¬ 
mandera  Yerdun,  mais  ne  le  lui  donnez  pas  si  vous  ne  le  jugez  à 
propos....  Si  Mazerolles  est  là,  je  serai  bien  aise  de  vous  voir  au 
plus  tôt,  mais  prenez  garde  à  votre  sûreté.  A  Agen,  ce  1 0  octobre 
1  651 .  Signé  Louis  de  Bourbon.  » 

(i)  Le  duc  de  la  Rochefoucauld,  le  prince  de  Marsillac,  le  comte 
e  Guitaut,  etc.  (Desormaux,  t.  III,  p.  222.) 

I  '2)  Desormeaux ,  t.  III,  pp.  230,  232,  301,  304 ,  323. 

(3)  Histoire  de  la  guerre  de  Guienne ,  par  Balthazar,  année 
652,  p.  20,  dans  les  Pièces  fugitives  pour  servir  h  l’histoire  de 
'rance,  publiées  par  le  marquis  d’Aubais.  3 


34  DE  PECHPEYROU-COMM1NGES. 

en  1654,  à  la  défaite  et  à  la  prise  du  maréchal  de  la 
Ferté  devant  Valencienne  ,  en  1656  ,  à  la  prise  de 
Rocroy,  de  Condé,  de  Saint-Guislain  et  de  Cambray. 
Le  comte  de  Guitaut  fut  nommé  commandant-supé¬ 
rieur  à  Rocroy,  le  16  sept.  1657,  après  la  défaite  de 
M.  du  Montai  par  le  comte  deGrandpré.  Il  avait  levé 
en  son  nom,  pour  le  service  du  prince  ,  un  régiment 
d’infanterie  et  deux  de  cavalerie.  Il  fut  nommé  lieu¬ 
tenant-général  le  12  novembre  delà  même  année  (1). 
Dans  la  correspondance  active  qu’il  eut  avec  le  prince 
de  Condé  durant  toute  cette  guerre  (1654-1659),  on 
voit  qu’il  ne  cessait  de  prendre  la  part  la  plus  active 
aux  affaires  et  aux  délibérations,  et  que  le  prince  ne 
prenait  aucune  détermination  importante  sans  son 
avis  (2).  Dans  la  nuit  du  13  juin  1658  ,  veille  de  la 
bataille  des  Dunes,  le  prince  de  Condé  s’efforçant  de 
neutraliser  l’effet  par  lui  prévu  des  fautes  irrépara¬ 
bles  de  l’archiduc  D.  Juan  d’Autriche,  transmit  cet 
ordre  au  comte  de  Guitaut  :  «  Il  faut  faire  un  parapet 
«  le  long  du  chemin  qui  borde  la  rivière ,  des  pas- 
«  sages  depuis  la  première  ligne  jusqu’audit  parapet, 


(4  )  «  Il  est  ordonne  aux  troupes  de  cavalerie  et  d’infanterie  de 
«  Sa  Majesté  catholique  et  des  miennes  de  reconnaître  et  obéir  à 
«  M.  de  Guitaut  en  qualité  de  lieutenant -général,  et  à  M.  de 
a  Beauvais  en  qualité'de  maréchal  de  camp.  Fait  à  Nieuport,  ce  1 2 
«  novembre  1657.  Signé  Louis  de  Bourbon.  » 

(2 )  Nous  donnerons  soit  en  leur  entier,  soit  par  extraits,  quelques 
lettres  du  prince  au  comte  de  Guitaut. 

«  Les  ennemis  ont  marché  hier  à  Cateau-Cambresis  et  aujour- 
«  d’hui  à  Voisin  qu’ils  ont  attaqué.  Je  crois  que  leur  dessein  est 
«  de  mettre  un  convoi  à  Saint-Guislain,  ainsi  je  crois  qu’il  n’esl 
»  plus  nécessaire  que  Couvigny  et  Wesemael  demeurent  à  Rocroy 
«  et  que  vous  ferez  bien  de  nous  les  renvoyer.  Qu’ils  viennenl 
«  vite,  mais  qu’ils  prennent  garde  à  la  sûreté  de  leur  marche.  Je  vou: 
«  ferai  savoir  demain  ce  que  feront  les  ennemis  et  ce  que  vous  au 
«  rez  à  faire.  Cependant  je  ne  me  puis  empêcher  de  vous  dire  qu< 
«  je  vous  aime  de  tout  mon  cœur  et  que  je  vous  souhaite  fort  au 
«  près  de  moi.  Au  camp  près  de  Sipli,  ce  2  octobre  1  656.  Sign 
«  Louis  db  Bourbon.  » — ....  «  Je  vous  prie  d’accommoder  l’afFair 
«  de  Liège,  en  sorte  que  ce  ne  soit  pas  un  prétexte  à  ces  messieurs> 
«  là  de  rompre  le  traité,  car  je  ne  le  veux  pas  rompre....  Je  meur 
«  d’envie  de  vous  voir  et  de  vous  entretenir  de  mille  choses.  As 
«  surez-vous  toujours  de  mon  extrême  amitié  et  croyez-moi  plus 


Dli  PECHPIî  YRÜU-COM  M  liVGES. 


35 


«  depuis  la  seconde  ligne  jusqu’à  la  première  ,  à  la 
«  tête  de  tous  les  escadrons  et  bataillons,  et  d’autres 
«  passages  pour  se  communiquer  les  escadrons  et  ba- 
«  taillons  de  chaque  ligne  ensemble ,  bien  accom- 


«  vous  que  personne  du  monde.  Au  camp  de  Valenciennes,  le  1  1 
«  octobre  1656.  Signé  Louis  de  Bourbon.  »  —  «  Je  viens  présen- 
«  tement  de  faire  arrêter  ici  le  comte  d’Holac,  pour  des  raisons 
«  qui  seraient  trop  longues  à  vous  dire,  etdontje  vous  entretiendrai 
«  à  mon  arrivée  à  l’armée,  qui  sera  après  demain....  Trouvez-vous 
«  au  quartier-général,  car  j’y  serai  sans  faute....  J’en  écris  à  M.  de 
«  Marchin  et  à  M.  de  Coligny,  à  qui  vous  en  pourrez  parler.  Je 
«  remets  à  vous  entretenir  de  toutes  choses  quand  je  serai  à  l’ar- 
«  mée.  Je  ferai  ce  que  vous  souhaitez  pour  Mme  de  Guise  (la  fa- 
«  meuse  comtesse  de  Bossut).  A  Bruxelles,  le  19  octobre  1  656,  à 
«  6  heures  du  soir.  Signé  Louis  de  Bourbon.  »  —  «  J’ai  reçu  votre 
«  lettre  par  laquelle  vous  me  mandez  que  vous  partez  pour  votre 
«  aventure.  Je  souhaite  que  vous  en  reveniez  avec  votre  entière 
«  satisfaction.  Pour  du  fracas,  elle  en  fait  un  furieux,  et  tout  le 
«  monde  sait  que  vous  avez  passé  Cambray.  Bassecourt  et  Cou- 
«  vigny  l’ont  dit  à  Sainte-Marie,  et  le  comte  de  Salazar  l’a  dit  à 
«  M.  Lenet.  Il  croit  que  quand  vous  arriverez,  vous  ferez  bien  de 
«  dire  que  vous  avez  été  à  5  ou  6  lieues  du  Catelet,  voir  quelqu’un 
«  qui  y  était  venu  de  la  part  de  votre  frère  pour  vos  affaires  par- 
'<  ticuljères.  Il  sera  bon  même  que  vous  ne  voyez  personne  que  je 
«<  ne  vous  aie  parlé  auparavant.  Tous  croient  que  vous  êtes  allé 
«  là  de  ma  part,  pour  quelque  négociation,  mais  personne  ne  va 
«  à  croire  ce  que  c’est.  Ainsi  vous  n’avez  que  faire  d’être  en  peine 
«  de  rien.  Venez  le  plutôt  que  vous  pourrez,  et  soyez  persuadé  que 
«  je  vous  aime  de  tout  mon  cœur.  A  Bruxelles,  le  25  avril  1  657. 
«  Signé  Louis  de  Bourbon.  »  —  «  J’ai  reçu  vos  trois  lettres  par 
«  le  trompette  de  M.  du  Montai  (depuis  l’échec  de  ce  général)  et 
«  celles  de  Paris  que  vous  m’avez  envoyées.  Je  n’ai  pu  y  répondre 
«  plutôt  à  cause  que  nous  avons  toujours  été  huit  et  jour  ou  à  che- 
«  val  ou  au  travail  en  présence  des  ennemis....  Ils  sont  présente  - 
«  ment,  à  Ovaben  l’armée  de  Turenne,  et  à  Bourbourg  celle  de  la 
«  Ferté.  On  a  jeté  bien  du  monde  à  Gravelines,  à  Mardick  et  Lin- 
«  guen,  et  nous  sommes  postés  d’ici  à  Dunkerque,  derrière  le  ca- 
«  nal,  avec  le  reste  de  l’armée.  Jenesais  encore  s’ils'ferout  un  siège, 
«  mais  il  y  a  longtemps  qu’ils  tâtonnent  sans  rien  faire  et  le  temps 
«  s’avance  fort.  (La  dissémination  des  troupes  empêche  le  prince 
«  de  songer  au  grand  parti  qu’il  avait  concerté  avec  ses  généraux. 
«  Il  ajoute  :)  ainsi,  je  vous  prie  de  revenir.  Au  nom  de  Dieu, 
«  donnez  ordre  deretirer  nos  prisonniers  le  plus  tôt  qu’il  se  pourra. 
«  Faites  aussi  qu’on  ait  soin  de  la  couservation  de  ce  qui  reste,  et 
«  ramenez  avec  vous  le  régiment  de  Foix...  Je  vous  renvoie 
«vos  lettres  que  j’ai  trouvées  admirablement  belles.  Je  n’ai 
«  ni  bonnes  ni  mauvaises  nouvelles.  C’est  tout  comme  à  l’or- 


36 


DE  P  ECII P  ii Y  R  O  U-  CO  M M1NGES . 


a  rnoder  ie  chemin  qui  vient  du  pont  ici,  et  raccom- 
«  moder  le  pont.  »  Les  dispositions  du  prince  étaient 
si  bien  prises  que  quoique  l’aile  gauche  qu’il  com¬ 
mandait  fût  dans  une  position  oü  il  semblait  qu’il  ne 


«  dinaire,  et  je  songe  incessamment  à  ce  que  vous  m’avez  dit  à 
a  Erquenne,  J’ai  ici  le  president  avec  moi,  qui  me  console  un  peu 
«  de  votre  absence;  mais  avec  cela  je  meurs  d’envie  de  vous  re- 
n  voir  et  de  vous  témoigner  que  personne  au  monde  ne  vous  aime 
«  tant  que  moi.  Fait  à  Bergues  ce  21  septembre  1657.  Signé  Louis 
a  de  Bourbon.» — «...  Pour  ce  que  vous  me  mandez  des  prétention» 

«  des  gens  de  MM.  les  comtes  de  Meille  et  de  la  Suze,  je  vous  di¬ 
te  rai  que  mon  intention  n’est  point  qu’ils  soient  traités  comme 
«  colonels,  mais  bien  comme  capitaines,  puisqu’ils  ont  leur  état 
«  colonel  ailleurs.  Pourtant,  si  MM.  de  Coligny  et  de  Rochefort 
«  avaient  quelque  chose  de  plus  que  de  capitaine,  je  ne  voudrais 
«  pasque  MM.  de  Meille  et  de  la  Suze  eussentmoins,  mon  intention 
«  étant  qu’ils  soient  traités  également.  Ainsi  je  vous  prie  d’ajuster 
«  avec  M.  de  Bouteville  les  memes  mesures  pour  MM.  de  Meille 
«  et  de  la  Suze,  qu’il  prendra  pour  MM.  de  Coligny  et  de  Roche- 
«  fort....  J’appréhende  aussi  bien  que  vous  que  les  propositions 
«  de  M.  de  Marchin  ne  gâtent  un  peu  vos  affaires  de  delà.  De  deçà, 
«  on  a  envoyé  à  M.  de  la  Cueva,  avec  un  auditeur  du  roi  et  Du- 

«  rand,  pour  informer  de  ce  qui  s’est  passé .  Je  crois  qu’il  ne 

«  serait  pas  mal  à  propos  que  quelqu’un  de  vous  allât  à  Anvers  où 
«  doit  être  le  dit  la  Cueva,  quelques  jours  avant  d’aller  à  son  quar- 
*  tier,  pour  le  bien  instruire  et  empêcher  queM.  de  Marchin  ne  le 
«  fasse  entrer  dans  son  sens,  et  même  pour  voir  clair  si  sous  main 
«  on  ne  leur  donnerait  point  quelque  chose,  à  M.  de  Marchin  et  à 
«  lui,  pour  vous  abandonner  tous.  Je  vous  prie  que  personne  ne 
«  sache  ceci  que  vous,  Bouteville  et  Coligny  ....  Bruxelles,  le  50 
«  janvier  1658.  Signé  Louis  de  Bourbon.  » —  «  Enfin,  votre 
'•  drossart  part  avec  intention  de  s’accommoder,  comme  je  vous 
«  le  mandai  hier.  C’est  pourquoi  je  vous  conseille  de  ne  point 
«  perdre  de  temps  à  cela.  Le  voyage  de  Cuillet  a  été  inutile  ;  celui 
«  de  M.  du  Montai  n’est  pas  encore  fait  et  je  l'attends  ici  tous  les 
«  jours.  Depuis  ce  que  je  vous  ai  mandé  de  Hesdin,  j’aieu  desnou- 
«  velles  de  Persan.  Moret  s’est  présenté  à  la  porte  et  a  été  refusé.  Le 
«  maréchal  d’Hocquincourt  s  est  jeté  dans  la  place  et  m’a  envoyé 
«  pour  traiter.  La  Trousse  et  des  Marets  sont  à  Malines.  Ils  m’ont 
<*■  lait  parler  par  M.  de  Marchin,  auquel  je  n’ai  rien  répondu.  Ainsi 
«  vous  voyez  bien  que  la  lettre  qu’ils  vous  ont  écrite  n’est  que  par 
«  bienséance.  Je  meurs  d’impatience  de  vous  voir.  Achevez  bien 
«  vite  vos  affaires,  afin  d’être  ici  au  plus  tôt.  Fait  à  Bruxelles,  ce 
«  6  mars  1658.  Signé  Louis  de  Bourbon.  Je  vous  envoie  une 
«  requête  du  comte  de  Taxis,  à  laquelle  je  vous  prie  d’avoir  égard, 
«  s’il  se  peut,  les  postes  étant  nécessaires  à  conserver.  »  —  «  En 
«  arrivant  ici,  j’ai  trouvé  les  ordres  tous  expédiés  pour  faire  mar- 


DE  PECHPEYROU-COMMIJVGES. 


o 

O  i 


nit  faire  usage  de  sa  cavalerie,  et  malgré  son  mari- 
|ue  d’artillerie ,  dû  à  la  précipitation  irréfléchie  de 
).  Juan,  il  enfonça  l’aile  droite  commandée  par  Cre- 
quy,  et  eût  arraché  la  victoire,  si  Turenne  ne  fûtfvenu 


<  cher  les  troupes.  Je  retiendrai  ceux  de  Campigne  (Basle-Cam- 
c  pagne) , ‘hormis  ceux  de  la  compagnie  de  M.  de  Marchin, 
c  deux  ou  trois  jours,  pour  vous  donner  le  loisir  dé  faire  votre 
c  accomodement  ;  mais  ne  perdez  point  de  temps  à  le  conclure, 
t  si  vous  pouvez.  Ceux  pour  les  provinces  éloignées  vont  partir 
t  tout  à  l’heure.  Au  reste ,  j’ai  vu  madame  la  princesse  de  Bra- 
t  bançon,  qui  est  votre  très- humble  servante »  (mot  d’ordre  signi- 
iant  que  les  négociations  alors  entamées  avec  le  cardinal  Maza- 
in  pour  le  retour  du  prince  et  de  ses  troupes  étaient  rompues. 
7était  le  comte  de  Guitaut  qui  avait  fait  les  dispositions  pour  leur 
>assage  entre  Charleville  et  Rocroy).  «  Je  suis  tout  à  vous.  A 
Bruxelles,  le  1  7  mars  1658.  Signé  Louis  de  Bourbon.  » —  «J’ai 
appris  par  la  lettre  que  vous  m’avez  écrite,  comme  les  ennemis 
parurent  hier  devant  Tournay  et  comme  ils  s’en  sont  retirés, 
dont  j’ai  bien  de  la  joie.  Je  vous  prie  de  me  mander  s’ils  seront 
retournés  dans  leur  camp,  où  s’ils  auront  marché  ailleurs  ;  et 
comme  ces  messieurs  ne  vous  ont  pas  jugé  digne  de  signer  avec 
eux,  aussi  ne  les  jugé-je  pas  dignes  eux-mêmes  que  je  leur 
adresse  ma  réponse.  C’est  pourquoi  je  la  fais  à  vous  seul,  comme 
au  plus  sensé,  au  plus  expérimenté  et  au  plus  grand  capitaine 
des  trois.  Vous  pourrez  néanmoins  la  leur  communiquer  si 
vous  le  jugez  à  propos.  De  Mous,  le  11  novembre  1658,  à  sept 
heures  du  matin.  Signé  Louis  de  Bourbon.  »  —  «  Je  suis  bien 
aise  que  la  visite  que  les  ennemis  vous  ont  rendue,  n’ait  pas  été 
plus  longue  ni  plus  ennuyeuse  qu’elle  l’a  été.  Vous  avez  bien 
fait  de  n’avoir  point  eu  de  conférence  avec  eux,  quelque  envie 
qu’ils  vous  en  aient  témoignée . Je  suis  bien  aise  que  le  mar¬ 

quis  de  Trasignies  en  use  de  la  manière  dont  vous  me  le  man¬ 
dez,  et  je  m’attends  bien  que  cette  bonne  intelligence  conti¬ 
nuera.  J’ai  rendu  à  M.  le  duc  d’York  la  lettre  du  marquis 
d’Humières.  Il  m’a  promis  de  m’envoyer  la  réponse,  et  sitôt 
que  je  l’aurai  je  vous  l’enverrai .  A  Bruxelles  ,  le  1  5  no¬ 

vembre  1658.  Signé  Louis  de  Bourbon.  »  —  «J’ai  reçu  votre 
I  lettre  aujourd’hui  (du  même  mois,)  et  j’ai  envoyé  les  avisa  M. 
le  marquis  de  Caracène.  Lui  et  Mr  don  Juan  (d’Autriche) 
m’ont  prié  de  vous  mander  que-  si  les  ennemis  marchent  à 
Gramont  ou  sur  la  rivière  du  Tendre,  qui  est  celle  qui  passe  à 
Gramont,  avec  toute  leur  armée,  et  qu’Us  défassent  le  pont  de 
bateaux  qu’ils  ont  sur  l’Escaut,  vous  envoyez  quérir  la  cavalerie 
de  Courtray  ,  à  la  réserve  de  deux  escadrons,  et  celle  d’Armen- 
tières,  à  la  réserve  d’un,  et  que  vous  la  fassiez  venir  à  Tournay  ; 
:  et  en  cas  qu’ils  passent  ladite  rivière  et  prennent  leur  marche 
1  vers  le  Hainaut ,  vous  veniez  avec  toute  cette  cavalerie -là  et 


38  DE  PÉCHPEYROU-COMMINGES. 

erij  toute  hâte  au  secours  du  maréchal  français.  L< 
fortune  de  Turenne  l’ayant  emporté  ,  le  comte  d( 
Guitaut  eut  ordre  de  se  jeter  dans  Tournay.  Pei 
après  le  prince  lui  donna  le  commandement  de  l’ar 
mée  entre  la  Sambre  et  la  Meuse,  avec  charge  de  veil 
1er  à  la  sûreté  de  toutes  les  places,  notamment  celle 
de  Tournay,  d’Ath,  d'e  Courtray  et  d’Armentières.  L< 
comte  de  Guitaut  avait  à  peine  32  ans  lorsqu’il  fu 
investi  de  ce  commandement  en  chef.  La  paix  des  Pv 
rénées  (7  novembre  1659)  ayant  rétabli  le  prince  d 
Condé  dans  ses  biens  et  honneurs ,  le  comte  de  Gui 
taut  revint  avec  lui  en  France  (1)  et  reprit  les  fonc 
tions  de  ses  charges  de  capitaine  des  chevau-léger 
et  de  premier  chambellan  du  prince,  de  colonel  di 
régiment  des  Iles  et  de  gouverneur  des  iles  Sainte- 
Marguerite  et  Saint-Honorat ,  charges  auxquelles  i 
joignit  celles  de  grand-bailli  d’Auxois  et  de  gouver 
neur  de  Châtillon-sur-Seine.  «  Après  la  mort  du  car 
«  dinal  Mazarin,  Louis  XIV  annonça  la  volonté  d 
«  gouverner  par  lui-même.  L’un  des  premiers  soin 
«  de  ce  monarque  avait  été  de  rendre  sa  cour  la  plu 
«  florissante  et  la  plus  magnifique  de  l’univers. 

«  avait  décoré  de  l’ordre  du  Saint-Esprit  plus  d 
«  60  de  ses  principaux  sujets ,  à  la  tête  desquels  o 
«  voyait  Condé,  Enghien,Conty.  S.M.  porta  les  égare 
«  pour  le  premier  prince  du  sang  jusqu’à  lui  accor 
«  der  le  pouvoir  de  nommer  un  chevalier  des  ordres 


«  celle  de  Tournay  à  Ath ,  laissant  aussi  quelques  escadrons 
ce  Tournay,  et  qu’ensuite  vous  suiviez  leur  marche  et  les  incom 
«  modiez  le  plus  qu’il  vous  sera  possible,  sans  vous  engager  i 
«  vous  mettre  en  lieu  d  où  vous  ne  puissiez  retourner  à  Tourna} 
«  et  renvoyer  les  troupes  à  Courtray  et  Armentières,  en  cas  qu’i 
«  vinssent  à  faire  une  contre-marche.  Si  les  ennemis  passent  enti 
«  Ath  et  Tournay,  vous  ne  tirerez  pas  les  troupes  de  Courtray  i 
«  d’Armentières.  Mandez-moi  souvent  de  vos  nouvelles,  et  n 
«  croyez  tout  à  vous.  Signé  Louis  de  Bourbon.  » 

(t  )  ce  Condé  revint  en  France  par  la  Champagne  ,  n’ayant  av< 
«  lui  dans  son  carosse  que  le  duc  d’Enghien  et  les  comtes  de  Boi 
a  teville  et  de  Guitaut.  »  ( Desormeaux ,  t.  IV,  p.  16t).  Ce  fut 
comte  de  Guitaut  que  le  prince  chargea  d’aller  annoncer  son  r« 
tour  au  roi  et  à  la  cour. 


1  DE  PECHPEY  ROU-COMMINGES.  39 

*  4 

i  Le  choix  du  prince  tomba  sur  le  comte  de  Guitaut, 

;  son  premier  gentilhomme  (1).  »  Sa  promotionjeut 
ieu  par  lettres  datées  de  Fontainebleau  le  5  décern¬ 
ée  1661,  et  il  fat  reçu  dans  le  chapitre  général  tenu 
e  31  du  même  mois.  ( Hist .  des  Grands- Officiers  de 
a  couronne  ,  t.  IX,  p.  207  ).  Le  comte  de  Guitaut 
nourut  à  Paris  le  27  décembre  1685,  dans  sa  60e  an- 
îée  ,  avec  la  réputation  d’un  des  gentilshommes  les 
>lus  accomplis  du  royaume.  Son  corps  fut  transporté 
l  Epoisse,  et  y  fut  inhumé.  Il  avait  passé  les  dernières 
nuées  de  sa  vie  dans  la  retraite.  Il  fut  lié  avec  beau- 
:oup  de  grands  personnages  de  son  temps,  et  d’une 
droite  amitié  avec  Madame  de  Sévigné,  qui  parle  de  lui 
lans  plusieurs  de  ses  Lettres  (2).  Le  portrait  du  comte 
le  Guitaut  fait  partie  de  la  Galerie  des  portraits ,  ta¬ 
bleaux  et  bustes  du  château  d'Eu ,  n°  244  (Voir  bou¬ 
rrage  publié  sur  cette  galerie  en  1836,  par  M.  Va- 
out,  t.  IV.  p.  61,  où  se  trouve  une  notice  biogra- 
)hique  sur  le  comte  de  Guitaut.)  11  avait  épousé  en 
tremières  noces,  par  contrat  du  21  mars  1661,  Ma- 
leleine  de  la  Grange  d’Arquien,  marquise  d’Epoisse,  DB  LA  Grakgb 

u’AnQcrr.N; 

j  d’azur,  à  3  icnchicrs 

(1)  Histoire  du  prince  de  Condé,  par  Coste,  p.  350  ;  Desor-  cerf»)  d’or* 
neaux,  t.  IV,  p.  396.  Cette  préférence  du  prince  de  Condé,  ac- 

orde'e  au  comte  de  Guitaut  sur  tant  de  seigneurs  de  la  plus  haute 
aissance  qui  avaient  fait  aussi  les  plus  grands  sacrifices  à  sa 
ause,  était  fondée  non-seulement  sur  l'affection  du  prince,  mais 
nrtout  sur  l’importance  des  services  qui  lui  avaient  été  rendus, 
t  celle  du  mérite  qu’il  aimait  à  reconnnaître  et  à  récompenser 
lans  cet  officier.  On  sait  que  cet  acte  de  justice  excita  la  jalou- 
ie  de  Coligny  ,  jusqu’à  lui  faire  remettre  au  prince  les  provi¬ 
ens  delà  charge  de  capitaine-lieutenant  des  gendarmes  de  Condé. 
jà  cour,  où  l’esprit  de  Mazarin  survivait  encore,  observe  Desor- 
aeaux  (t.  IV,  p.  t  98),  voulut  saisir  cette  occasion  pour  détacher 
ju  grand  Condé  les  amis  puissants  qui  s’étaient  dévoués  à  ses  inté¬ 
rêts.  Elle  fit  nommer  Coligny  général  de  l’armée  envoyée  au  se- 
ours  de  l’empereur  contre  les  Turcs.  Mais  il  ne  soutint  pas  en 
longrie  la  haute  réputation  qu’il  s’était  acquise  en  Flandre.  Le 
omte  de  la  Feuillade  eut  tout  l’honneur  de  la  victoire  de  Saint- 
iothard.  Coligny  se  retira  disgracié  dans  ses  terres  de  Bourgogne, 
ù  il  mourut  en  1689. 

(2)  Voir  la  belle  édition  des  œuvres  de  Mmc  de  Sévigné  par 
4M.  Gaux  de  Saint-Germain  et  Bossange.  Les  originaux  des  lettres 
le  Mme  de  Sévigné  au  comte  de  Guitaut  existent  au  château 
l’Epoisse. 


DE  PKCHPEY  IlOU-COM  M  1WGES. 


40 


(cousine-germaine  de  Marie -Casimire  de  la  Grangi 
d’Arquien,  mariée,  en  1665,  à  Jean  Sobieski ,  alor. 
grand-maréchal  et  depuis  roi  de  Pologne  en  1674) 
fille  d’Achille  de  la  Grange  d’Arquien  ,  marquis  d’E 
poisse,  comte  de  Maligny  ,  et  de  Germaine-Louis< 
d’Ancienville .  Madeleine  de  la  Grange  d’Arquier 
n’ayant  eu  du  comte  de  Guitaut  que  des  enfants  dé 
cédés  peu  après  leur  naissance,  et  voulant  lui  laisseï 
la  terre  d’Epoisse,  institua  pour  son  héritier,  fidé 
commissaire  en  1667,leprincedeCondé,  qui  en  vertr 
de  ce  fidéicommis  posséda  pendant  un  an  le  châteai 
et  la  terre  d’Epoisse,  et  au  bout  de  ce  temps  en  remi 
la  propriété  au  comte  de  Guitaut.  Ce  dernier  épousa  er 
de  vbrtbamon  • secondes  noces,  par  contrat  du  2  5  octobre  l669,Elisa- 
écartelé  ,  au  1  de  beth-Antoinette  de  Verthamon,  fille  de  François  d 


pardèed’orU;aux2eet  Verthamon,  conseiller  d’état,  et  de  Marie  Bouchei 


quTpoUsà'iVazur*!  d’Orsay,  damedu  Bréau.  De  ce  dernier  mariage  sont 

au  4  de  gueules.  ISSUS  * 


1°  Louis-Athanase,  dont  l’article  suit; 

2°  Antoine-Cyprien  de  Pechpeyrou  de  Comminges,  dit  l’abbc 
de  Guitaut,  prêtre,  docteur  en  théologie,  doyen  de  l’église 
métropolitaine  de  Saint- Gratien  de  Tours,  mort  le  29  no 
vembre  1  736.  Il  était  lié  d’une  étroite  amitié  avecM.  d’Ar- 
genson,  garde-dessceaux,  son  parent; 

3°  Madeleine-Emilie  de  Pechpeyrou  de  Comminges ,  morte 
jeune  ; 

4°  Catherine -Emilie  de  Pechpeyrou  de  Comminges,  dite 
mademoiselle  de  Guitaut,  dame  d’honneur  de  la  du¬ 
chesse  de  Bourbon  ;  jj 

5e  Marie-Pulcherie  de  Pechpeyrou  de  Comminges,  religieuse 
Avallon  ; 

6°  Antoinette-Françoise-Virginie  de  Pechpeyrou  de  Com¬ 
minges,  qui  se  noya  en  1716  en  passant  une  petite  rivière  ; 

7°  Louise-Elisabeth-Eugénie  de  Pechpeyrou  de  Comminges, 
morte  en  bas  âge  ;  * 

8°  Jeanne-Judith-Anastasie  de  Pechpeyrou  de  Comminges  , 
morte  en  1 70 4- 

9°  Françoise-Mélanie  de  Pechpeyrou  de  Comminges  dite 
mademoiselle  d’Epoisse,  morte  à  Paris  le  9  mai  1742. 

XIV.  Louis-Athanase  de  Pechpeyrou  de  Com¬ 
minges,  comte  de  Guitaut  ,  marquis  d’Epoisse, 


DE  PECHFEYROU-COMM1NGES. 


41 


lieutenant-général  des  armées  du  roi  ,  naquit  en 
1682.  Entré  dans  les  mousquetaires  en  1698,  il  passa 
sous-lieutenant  au  régiment  du  Roi  le  11  décembre 
1700,  et  fit  la  campagne  de  Flandre  en  1701.  Il  obtint 
une  lieutenance  au  même  régiment  le  23  avril  1702. 

Le  7  mai  de  la  même  année  il  eut  commission  pour 
lever  et  commander  un  régiment  d’infanterie  de  son 
nom.  En  1706,  il  le  commanda  à  l’armée  du  Rhin,  et 
concourut  à  la  levée  par  les  ennemis  du  blocus  du 
fort  Louis,  à  la  prise  des  retranchements  et  de  la  ville 
de  Drusenheim ,  de  Lauterbourg  èt  de  Haguenau, 
linsi  qu’à  la  prise  de  l’île  de  Marquisat.  Le  21  juillet 
de  cette  année  il  alla  joindre  en  Piémont  le  régiment 
de  Rouergue,  dont  il  venait  d’être  nommé  colonel, 
le  sien  ayant  été  presque  entièrement  détruit  dans 
cette  guerre.  11  servit  au  siège  de  Turin  et  prit  part 
lu  combat  qui  se  donna  sous  cette  place.  11  fit  les 
campagnes  de  1708  à  1711  à  Farmée  du  Rhin,  et  y 
‘ut  créé  brigadier  le  29  mars  1710.  On  le  nomma 
nspecteur-général  d’infanterie  le  17  février  1713. 

Dans  la  même  année  il  fut  employé  aux  sièges  de  Lan- 
lau  et  de  Fribourg.  Créé  maréchal-de-camp  le  1er  fé¬ 
vrier  1  7 1 9,1e  comte  de  Guitaut  se  démit  du  régiment  de 
louergue.  Il  servit  dans  la  guerre  contre  l’empereur 
Charles  VI,  et  contribua  ,  en  17  33,  au  sié^e  et  à  la 
irise  de  Kehl.  Un  ordre  du  30  mars  1734  1  appela  au 
commandement  du  Hainaut  sousM.  de  Puységur;  et 
l  fut  promu  au  grade  de  lieutenant-général  par  pou¬ 
voir  au  1er  août  de  la  même  année.  (Chronologie histo¬ 
rique  militaire,  t.  V.  p.  l6ê).  Il  mourut  le  10  juillet 
1748,  dans  sa  66e  année.  Il  avait  institué  son  fils  son 
héritier  universel  par  son  testament  du  13  mai  1744. 
îl  avait  épousé,  le  19  septembre  1719,  Madeleine- 
Elisabeth  i> e  Chamillàrt,  fdle  de  Clément  de  Cha-  Dg  c,u.tu«r  ? 
nillart,  seigneur  de  Villate,  pésident  en  la  chambre 
ies  comptes  de  Paris,  et  de  Madeleine-Bénigne  de 
Laissé,  cette  dernière,  épouse  en  secondes  noces  du  «ouè.  ae Mbie. 
narquis  deSaumery,  maréchal-de-camp,  sous-gou- 
rerneur  de  Louis  XV.  Le  comte  de  Guitaut  avait  eu 
de  ce  mariage,  outre  deux  bis  morts  jeunes  : 

4 


42 


DE  PECHPEYROU-COMMINGES. 


Charles-Guillaume,  qui  suit; 

2°  Marie-Madeleine  de  Pechpeyrou-Comminges,  mariée,  le 
9  juillet  1 754,  avec  Jean-François,  comte  de  Lavaulx. 

XV.  Charles-Guillaume  de  Pechpeyrou-Commin¬ 
ges,  comte  de  Guitaut,  marquis  d’Epoisse,  successi¬ 
vement  lieutenant  au  régiment  du  Roi,  infanterie, 
guidon  des  gendarmes  Anglais  en  1 7  64,  puis  des  gen¬ 
darmes  Ecossais  le  5  août  1758,  sous-lieutenant  des 
gendarmes  de  Bourgogne  en  1760,  et  capitaine-lieu¬ 
tenant  des  gendarmes  d’Artois,  1er  chambellan  de 
Stanislas,  roi  de  Pologne,  duc  de  Bar,  mourut  à  Paris 
de  la  petite  vérole  au  mois  de  janvier  1763.  Il  avait 

^  épousé,  par  contrat  du  19  juin  1768,  Louise-Adé- 

ècaiteiè  ,  aux  1  et  laide  Durey  de  Meinières,  née  le  14  février  1741, 
ci.er  5  fille  de  Jean-Baptiste-François  Durey  de  Meinières, 

3*dw,r à  Tgeri, « Pr^sident  en  la  seconde  chambre  des  requêtes  du 
d’o.  ,  qui  «stduB/rf.pa]a;Sj  et  de  Marie-Louise  Pouynet  de  la  Blinière.  De 
ce  mariage  sont  provenus  : 

1°  Charles-Guillaumc-Jean-Baptiste-Louis,  qui  suit; 

2°  Marie-Marc  de  Pechpeyrou-Comminges,  mariée,  en  1777, 
avec  Amand  de  Rémond  de  Montmort,  comte  duDognon, 
lieutenant  des  gardes  du  corps  du  roi,  mestre  de  camp  de 
cavalerie,  fils  de  François  de  Rémond,  marquis  de  Mont- 
mort,  lieutenant-général  des  armées  du  roi,  grand-croix  de 
l’ordre  de  Saint-Louis,  etc. 

XVI.  Charles-Guillaume-Jean- Baptiste-Louis  de 
Pechpeyrou-Comminges,  comte  de  Guitaut,  marquis 
d’Epoisse,  né  le  26  septembre  1759,  décédé  en  1835,  j 
a  laissé  de  son  mariage  avec  Charlotte-Victoire  du 

do  champ  d’amict;  Champ  d’Assàut  ,  fille  de  Jean-Baptiste  du  Champ 
d’or  et  un  croissant  d  Assaut,  chevalier  seigneur  de  la  Motte,  et  autres 

▼ersé  d’argent,  bien . .  .  •  •  U  jv  r  •  in  T 

ordonnés.  lieux ,  ancien  capitaine  d  infanterie,  et  de  Rosalie- 

Louise  du  Tillet  de  Montramé: 

1°  Guillaume-Louis-Athanase,  dont  l’article  suit; 

2°  Achille-Charles-Auguste  ,  qui  forme  la  seconde  branche 
actuelle,  rapportée  ci-après  ; 

3°  Caroline  de  Pechpeyrou-Comminges  de  Guitaut ,  mariée, 
le  2  août  1 809,  avec  Marie-Joseph,  comte  de  Virieu,  morte 
le  16  avril  1  820  ; 

*°  Charlotte-Pauline  de  Pechpeyrou-Comminges  de  Guitaut, 


DE  PECIÎPEYR0U-C0MM1NGES. 


mariée  ,  le  31  janvier  4  815,  arec  Emmanuel  de  Deser - 
v  iller s. 

XVII.  Guillaume-Louis-Athanase  de  Pechpeyrou- 
Iomminges,  comte  de  Guitaut,  marquis  d’Epoisse,  né 
3  décembre  1788,  fit  la  campagne  d’Espagne  en 
108  et  fut  fait  prisonnier  à  l’affaire  de  Bayleu.  Après 
mois  de  captivité,  il  s’échappa  du  ponton  la  Vieille- 
ïastille y  entreprise  des  plus  hardies.  En  1815  il  ac- 
•mpagna  Louis  XVIII  à  Gand  et  au  retour  de  ce 
|rince  il  fit  partie  de  la  maison  militaire  du  roi.  Il 
it  officier  supérieur  de  cavalerie  ,  chevalier  de  la 
légion  d’honneur  et  gentilhomme  honoraire  de  la 
ïambre  du  roi  Charles  X.  Il  est  décédé  le  30  no- 
îmbre  1835,  laissant  du  mariage  qu’il  avait  contrac- 
î,  le  19  février  1811, lavée  Henriette  de  Thomassin  ,,de  Tb0',as*1"  = 
|e  Bienville,  seconde  fille  d’Alexandre  de  Thomas-  »■»<**•  , sommé  d’un* 
in,  comte  de  Bienville,  grand-bailli  d’épée  de  Saint-  merM,r  fle 
lizier,  en  Champagne ,  et  d’Alexandrine-Claudine- 
’élicité  de  Mandat  (1)  trois  enfants  : 

4°  Antoine-Adolphe-Charles-Athanase  ,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Marie- Athanasie-Victorine-Berthe  de  Pechpeyrou-Com 
minges  de  Guitaut ,  mariée  ,  le  4  7  juin  4  833  ,  avec  Jean_ 
Hypolite-Maxime  de  Maures ,  comte  de  Malartic,  fils  d’A- 
mable-Pierre-Hypolite- Joseph  de  Maures,  comte]  de  Ma¬ 
lartic,  seigneur  de  Montricoux  ,  de  Totes  et  autres  lieux  , 
ancien  lieutenant-colonel  dans  le  régiment  Royal-Bourbon, 
émigré,  membre  de  la  chambre  des  députés  et  du  conseil- 
général  de  la  Seine -Inférieure ,  et  de  dame  Thérèse-Mar¬ 
guerite  Fiquet  d’Ausseville  j 

3°  Caroline-Mathilde  de  Pechpeyrou-Comminges  de  Gui¬ 
taut,  mariée,  le  27  novembre  4  838,  avec  Pierre-Louis,  baron 
de  Mengin-Fondragon,  fils  d’Augustin- Joseph,  chevalier, 
baron  de  Mengin-Fondragon,  seigneur  de  Bruils,deLanque, 
d’Autreville,  etc.,  et  de  dame  iMarie- Anne  Hanaire  de 
Viéville. 

XVI II.  Antoine- Adolphe -Charles -Athanase  de 
’echpeyrou-Comminges,  comte  de  Guitaut,  marquis 
l’Epoisse,  né  le  3  juillet  1815,  a  épousé,  le  15  mai 


(4)  Le  comte  et  la  comtesse  de  Bienville  ont  péri  sur  l'échafaud 
révolutionnaire  le  4  2  mai  1794. 


44 


DE  PECHPEYROU-COMMINGES. 


le  Cobnv-Beuviiik  : 
«l’azur  à  3  cor*  de 
«hasse  d’argent ,  en- 
guichés  d’or. 


1838,  Marie-Louise-Bernardine  le  Cornu  de  Bali- 
vière,  fille  de  Benjamin-Pierre-Aimé-Théodore  le 
Cornu,  marquis  de  Balivière,  chef  d’escadron,  cheva¬ 
lier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  et  de  dame  Françoise- 
Elisa  Bouvard  de  Fourqueux.  De  ce  mariage  sont 
issus: 


1°  Athanase-Charles-François  de  Pechpeyrou-Comminges  d< 
Guitaut  ; 

2®  Charlotte-Elisabeth-Marie  de  Pechpeyrou-Comminges  d « 
Guitaut  ; 

5°  Marie-Pauline-Anne  de  Pechpeyrou-Comminges  de  Gui¬ 
taut  ; 


SECONDE  BRANCHE  ACTUELLE. 

XVII.  Achille -Charles- Auguste  de  Pechpeyrou- 
Comminges,  comte  de  Guitaut,  second  fils  de  Charles- 
Guillaume-Jean-Baptiste-Louis,  comte  de  Guitaut, 
marquis  d’Epoisse,  et  de  Charlotte-Victoire  du  Champ 
d’Assaut,  fut  reçu  de  minorité  chevalier  de  Malte  en 
17  90  et  fut  le  dernier  chevalier  de  cet  ordre.  Il  suivit 
ainsi  que  son  frère  le  roi  Louis  XVIII  à  Gand,  et  après 
les  cent-jours  fit  partie  de  la  maison  militaire  de  ce 
prince.  Il  fut  officier  supérieur  de  la  garde  royale  et 
chevalier  de  la  Légion  d’honneur.  Il  a  épousé,  au 
»■  iiiTt'KN.T  :  d’octobre  1818  Pauline- Adrienne  de  Meyron- 

j’îrgrut *  mi  Ztl'i NET’  d’Alphonse  marquis  de  Meyronnet,  et  de 
JlcoL*ardUenêôhef  ^ame  Adrienne  de  Thomassin  de  Bienville,  fille  de 
d*  2  croissant»  aussi  M.  de  Thomassin  de  Bienville,  officier  supérieur,! 

chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  qui  se  distingua  à 
la  bataille  de  Fontenoy,  et  d’Eléonore-Walburge-Ire- 
née,  baronne  de  Férette,  chanoinesse  du  chapitre  de 
Remiremont.  Le  comte  Achille  de  Guitaut  a  eu  de 
son  mariage  :  ; 

1°  Alphonse-Charles-Joseph-René  de  Pechpeyrou-Com¬ 
minges  de  Gnitaut,  né  le  7  janvier  1822  : 

2*  Louise-Charlotte  de  Pechpeyrou-Comminges  de  Guitaut, 
mariée,  aumois  d,avrill842,  avec  Charles,  comte  deBret- 
son,  pair  de  France ,  grand-croix  dp  la  Légion-d’He»- 
neur  ,  ambassadeur  de  France  à  la  cour  de  Prusse  ; 

S*  Jeanne -Henriette-Marthe  de  Pechpeyrou-Comminges  de 
Guitaut.  b 


DE  PIOGER, 


Seigneurs  des  Vergers,  de  la  Placette,  du  Bois^ 
Sauvé,  de  la  Chaudronais,  des  Essarts,  de  la 
Lande  ,  de  Keromeny  ,  de  Théligny,  de  Wartigny, 
de  Kermozun,  comtes  et  vicomtes  de  Pioger,  en 
Normandie ,  en  Bretagne ,  en  Champagne ,  etc. 


Armes:  d’argent,  à  5  écrevisses  de  gueules. 
Couronne  de  comte. 


Tenants  :  deux  anges. 

Devise  :  Nec  pavent  wec  recürrünt* 


Une  tradition  écrite  compte  cette  ancienne  famille 
nombre  de  celles  qui  accompagnèrent  Rollon 
orsqu’il  fit  la  conquête  de  la  Normandie,  et  qui  sui- 
irent  le  duc  Guillaume  en  Angleterre  en  10fi6(l). 
ne  branche  des  Pioger,  connue  sous  le  titre  de 
ords  Pagel,  s’est  établie  dans  ce  royaume ,  et  s’y  est 


(1)  On  conservait  au  chartrier  de  la  terre  de  Kermozun  une 
popie  collationnée  par  Masier,  notaire  de  la  ville  de  Fécamp,  le 
i 2  septembre  1620,  de  l’extrait  d’un  document  conservé  en  Tab- 
>aye  de  Fecamp,  et  contenant  les  noms  des  seigneurs  et  nobles 
jui  avaient  accompagné  Guillaume,  duc  de  Normandie,  à  la  con  ¬ 
quête  de  l'Angleterre,  et  parmi  lesquels  est  cité  Guillaume  Pio - 


2 


DE  PIOGER. 


Mali.esmai  s  s; 
d’or,  à  3  mains  gau 
efaes  de  gueules. 


DB  Polie»  : 
losange  d’argent 
de  gueules. 


illustrée  dans  les  ambassades  et  les  armées.  Une 
autre  branche  qui  possédait  des  fiefs  dans  l’Avran- 
chin,  près  des  confins  de  la  Bretagne,  se  transplanta 
dans  cette  province  vers  le  milieu  du  14e  siècle,  et 
y  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  d’ancienne  extrac¬ 
tion  dans  la  dernière  réformation  générale  de  1669. 
Ses  titres  visés  dans  l’arrêt  qu’elle  obtint  alors  ,  et 
dans  un  autre  arrêt  rendu  par  le  parlement  de  Bre¬ 
tagne,  en  1750,  en  faveur  de  la  branche  de  Kermo- 
zun  ,  établissent  sa  filiation  depuis  Guillaume  Ier  du 
nom,  dont  nous  allons  parler. 

I.  Guillaume  Pioger,  Ie1  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  la  Cbaudronais  en  Basse-Normandie,  vivait  en 
1333  (1).  Il  épousa,  suivant  d’anciens  mémoires  do¬ 
mestiques,  Marguerite  Mallesmàins,  filje  du  seigneur 
de  Sacé,  près  Pontorson,de  laquelle  il  eut  pour  fils 
et  successeur  : 

II.  Thomas  Pioger,  écuyer,  seigneur  de  la  Chau- 
dronais.  Celui-ci  fut  père  de  Jean  1er,  qui  suit. 

III.  Jean  Pioger,  Ier  du  nom,  seigneur  de  la  Chau- 
dronais.  Il  vivait  vers  1420,  et  laissa,  entre  autres 
enfants  : 


IV.  Guillaume  Pioger,  IIe  du  nom,  écuyer,  sei¬ 
gneur  de  la  Chaudronais.  Celui-ci  épousa  Marguerite 
de  Pouez,  fille  d’écuyer  Robert,  seigneur  de  PoueZj 
et  sœur  de  Bertrand  de  Pouez,  marié  en  1447,  ave( 
Patrice  du  Hallay.  De  ce  mariage  est  né  Guillaume  III, 
qui  suit. 

V.  Guillaume  Pioger,  IIP  du  nom ,  seigneur  de  1 


ger.  Gabriel  du  Moulin,  qui  a  donné  une  liste  des  compagnons  di 
ce  prince  dans  cette  expédition,  et  qui  cite  les  archives  de  l’ai 
baye  de  Fécamp  comme  la  source  où  il  l’a  puisée ,  ne  fait  pa 
mention  de  Guillaume  Pioger. 

(I)  Ou  1338,  ainsi  qu’il  est  dit  dans  le  tome  IV  des  Généal 
gics  de  La  Noblesse  de  Bretagne ,  dressées  d'après  les  arrêts  dl 
maintenue  rendus  par  la  Chambre  établie  pour  la  réformation  e* 
1666  et  années  suivantes,  manuscrit  in-folio,  à  la  Bibliothèque  dl 
l’Arsenal.  j 


DE  PIOGER.  3 

Chaudronais,  vivait  vers  1490.  Il  eut,  entre  autres 
enfants  : 

4  0  Macé,  dont  on  va  parler  ; 

2°  Guionne  Pioger,  mariée  avec  Nicolas  de  la  Cervelle ,  écuyer, 
seigneur  de  Villierset  de  Guiperoux,  fils  de  Jean  de  la  Cer¬ 
velle,  seigneur  de  Guiperoux ,  et  de  Marguerite  de  Beau¬ 
voir. 

VL  Macé  Pioger,  écuyer,  seigneur  du  Bois-Sauvé , 
de  Haute-Moussé,  etc.,  épousa  Renée  Salmon,  fille 
de  Pierre  Salmon,  écuyer.  Il  en  eut,  entre  autres  en¬ 
fants,  Charles,  Ier  du  nom,  qui  suit. 

VII.  Charles  Pioger,  Ier  du  nom,  écuyer,  seigneur 
du  Bois-Sauvé,  prit  pour  femme  Colasse  de  la  Haye, 
de  la  maison  noble  du  Chantier,  laquelle  le  rendit 
père  de  deux  fils  : 

4°  François,  qui  suit  ; 

2*  Jean,  IIe  du  nom  ,  auteur  de  la  Braïtchb  de  Kermozun, 
rapportée  ci-après. 

VIII.  François  Pioger,  écuyer,  seigneur  du  Bois- 
Sauvé,  s’allia  avec  Jacqueline  le  Songeux,  dame  de 
la  maison  noble  de  Beauchesne.  De  ce  mariage  sont 
provenus  : 

4°  Gilles,  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit; 

2*  Julien  Pioger,  mort  sans  alliance; 

3°  Charlotte  Pioger,  mariée  avec  Pierre  le  Roy,  écuyer,  de  la 
maison  noble  de  la  Cordonnais; 

4°  Autre  Charlotte  Pioger,  femme  de  René  de  Coetno ,  sei¬ 
gneur  de  la  Vallée. 

IX.  Gilles  Pioger,  Ier  du  nom,  écuyer,  seigneur  du 
Bois-Sauvé,  de  Beauchesne,  etc.,  épousa  Guillemette 
Morquié,  dame  de  la  Placette,  de  laquelle  il  eut  : 

4  0  Gilles,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 

2®  Charlotte  Pioger,  mariée  avec  René  Paignon,  fils  de  René 
Paignon,  écuyer,  seigneur  du  Teilleul,  et  d’Olive  Paignon 
de  la  Rivière-Pèlerin,  sa  seconde  femme. 


(l)  Jeanne  Pioger,  mariée,  vers  4  54 S,  avec  Pierre  de  Verdun, 
écuyer,  seigneur  de  Verdun-en-Boucey ,  en  Normandie,  pouvait 
4tre  fille  de  Macé. 


SâLmon  : 


de  la  Hatb  : 
d’argent,  au  sautoir 
de  gueules, cantonné 
de  4  hillnttes  du 
même. 


LE  SOKGEOI: 

d’argent, au  corbeau 
de  sable,  becqué  et 
membre  de  gueules. 


Mcrijvie  : 


rts  Logfs  : 
d’aziir,  au  lion  d’or. 


Boi  Ualli  : 


de  Joly  : 

d’azur ,  à  S  lys  au 
naturel. 


dp.  la  Croix  : 
d’argent,  à  3  coqs  de 
gueules. 


Terrien  : 


DE  PIOC.ER  .  | 

X.  Gilles  Pioger,  IIe  du  nom,  seigneur  de  la  Pla- 

cette,  épousa  Martine  des  Loges,  fille  de  Jean  des 
Loges, écuyer,  seigneur  de  Closdorière  et  de  Virion, 
et  de  Jeanne  Panard.  Il  a  laissé  :  ! 

1 9  Antoine,  mentionné  ci-après  -} 

2°  Philippe  Pioger,  écuyer,  seigneur  de  Beauchesne. 

XI.  Antoine  Pioger,  écuyer,  seigneur  des  Vergers, 
épousa,  vers  1  année  1650,  Julienne  Bouhallk.  Il  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse  d’ancienne  extraction  par 
arrêt  de  la  chambre  établie  pour  la  réformation  de  la 
noblesse  de  Bretagne  du  1er mars  1669  (1).  Il  avait  eu 
trois  fils: 

i°  Gilles  Pioger,  éeuyer,  seigneur  de  Chantradève,  qui  fit  re- 
gistrerses  armes  à  Y  Armorial  général  de  Bretagne ,  (t.  I, 
fol.  221  )  en  1698.  Il  laissa  une  fille  :  j 

Gillette  de  Pioger,  mariée,  vers  1720,  avec  Mathurin- 
Alain,  comte  de  Châteaugiron ; 

2°  Michel  Pioger ,  seigneur  des  Vergers,  vivant  en  1698  ; 

3°  Antoine  Pioger. 

BRANCHE  DE  KERMOZUN. 

VIII.  Jean  Pioger  ,  IIe  du  nom ,  écuyer,  seigneui 
des  Essarts,  second  fils  de  Charles  Pioger,  Ier  du  nom, 
écuyer,  seigneur  du  Bois-Sauvé,  et  de  Colasse  de  la 
Haye  ,  épousa  Marie  de  Joly,  et  en  eut,  entre  autres 
enfants,  Charles,  IIe  du  nom,  qui  suit. 

IX.  Charles  Pioger,  IIe  du  nom,  écuyer,  seigneui 

des  Essarts,  eut  pour  femme  Marie  de  la  Croix,  et 
pour  fils  ainé,  principal  et  noble  :  j 

X.  Guillaume  Pioger,  IVe  du  nom, écuyer,  seigneui 
de  la  Lande.  Celui-ci  épousa  Jeanne  Terrien,  dont 
est  né  Guillaume,  Ve  du  nom,  qui  suit. 

XI.  Guillaume  de  Pioger  ,  V*  du  nom,  seigneur  de 
Keromeny,  vivait  encore  en  1750,  époque  à  laquelle 
il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d’ancienne  extrac¬ 
tion  avec  ses  fils,  par  arrêt  du  parlement  de  Bretagne. 


(I)  Cet  arrêt  est  commun  à  Julien  Pioger,  seigneur  des  Cham 
brette* . 


DE  PIOGER. 


0 


Il  avait  épousé  Marie-Françoise  Camus  du  Martrqy,  ,, 

r  #  <  »  >  d  aaur  a  la  ni«rn 

de  laquelle  il  a  laissé  :  d’«<- 

?  \  •  Charles- Auguste  de  Pioger,  chevalier,  seigneur  de  Kerome- 

'  ny  et  deThe'ligny,  mort  sans  postérité; 

5*  2°  Dominique  de  Pioger  de  Santeuil,  chevalier,  comte  de  Pio- 

!  ger,  seigneur  de  Kermozun  en  Bretagne,  de  la  Tartanière  au 
■  Perche.  Il  fut  d'abord  lieutenant  dans  le  régiment  de  Cam- 
j  bis,  infanterie,  fut  ensuite  capitaine  de  dragons  dans  le  ré- 
;  giment  d’Harcourt,  le  24  février  \  757  ,  puis  dans  le  régi- 

j|  ment  de  Coigny.  Il  fut  reçu  chevalier  de  l’ordre  de  Saint- 

|  Louis  parle  comte  de  Mailly,  lieutenant-général,  inspecteur 
de  la  cavalerie  et  des  dragons,  le  1 0  mars  \  763.  Le  comte  de 
:  Pioger  devint  successivement  premier  capitaine  du  régi- 

j  ment  d’Artois,  dragons,  et  lieutenant-colonel  de  dragons. 

\  Il  avait  épousé  demoiselle  de  Lyautey  de  Geneuveuille ,  fille 
|  de  M.  de  Lyautey  de  Geneuveuille,  seigneur  de  Colombe. 

11  mourut  sans  enfants  au  mois  d’octobre  1802,  à  l’âge  de 
75  ans; 

\  3°  Alexandre- Auguste  qui  suit  ; 

4°  Angélique-Louise  de  Pioger,  mariée  avec  haut  et  puissant 
seigneur  messire  Anne,  marquis  de  Saint-Denis,  chevalier, 

J  seigneur  de  Vieux-Pont  en  Normandie,  gentilhomme  de 

<  S.  A.  S.  le  prince  de  Conty  et  capitaine  de  ses  chasses, 

morte  sans  enfants  le  1er  février  1  805  ; 

!  5°  Auguste-Jeanne-Angélique  de  Pioger  de  Bonfonds,  morte 

î  en  1807,  sans  avoir  été  mariée. 


XII.  Alexandre-Auguste  de  Pioger  de  Kermozun, 
hevalier,  vicomte  de  Pioger,  seigneur  de  Wartigny 
n  Champagne,  naquit  le  20  novembre  1730.  Il  entra 
dans  les  mousquetaires  le  5  mars  1756  ,  fut  nommé 
apitaine  dans  le  régiment  d’Escouloubre,  cavalerie  , 
e  27  avril  1761,  capitaine-commandant  de  la  com- 
agnie  îieutenante-colonelle  du  régiment  Royal-Xor- 
mandie,  cavalerie,  le  11  avril  1770,  et  capitaine-com¬ 
mandant  dans  le  5e  régiment  de  chevau-légers,  le  24 
1778.  Il  fut  reçu  chevalier  de  l’ordre  de  St- 
jouis  par  le  comte  d’Allonville ,  mestre  de  camp  de 
:e  régiment,  le  5  mars  1782,  et  eut  rang  de  ma- 
or  de  cavalerie  par  brevet  du  8  avril  1784.  11  émi- 
1791  et  fit  les  campagnes  de  l’armée  des 
puis  les  guerres  de  la  Vendée.  Il 


irinces 


■gra  en  .  _ 

.  Doclci 
avait  écartelé  aux  «t  k 

épousé  haute  et  puissante  dame  Aimée-Marie-Louise  outre  de  bélier  d’or; 
Doulcet  de  Toulmont,  fille  du  haut  et  puissant  sei- 


6 


DE  PIOGER. 


gneur  messire  François-Louis  Doulcet  de  Toulmont, 
chevalier, seigneur  d’Origny  enThiérache,  et  de  dame 
Charlotte-Susanne  Renart  de  Fuchsambert  de  Raille- 
court.  Il  est  décédé  au  château  de  Saint-Denis, com¬ 
mune  de  Colombiers,  près  Alençon,  le  18  août  1803 
à  l'âge  de  7  3  ans.  Il  avait  eu  deux  fils  et  une  fille  : 

1°  Charles-François-Louis  de  Pioger,  chevalier,  né  le  9  octo¬ 
bre  17  75.  Il  fît  avec  son  père  la  campagne  de  1 792  à  l’armèi 
des  princes  français  émigrés.  En  1 794,  il  entra  dans  leshus 
sards  de  Rohan  à  la  solde  de  l’Angleterre,  et  fut  nommi 
officier  dans  ce  corps  en  1 795.  Il  est  mort  à  St-Domingui 
sans  postérité  en  1796  ;  (l) 

2o Charles- Auguste  de  Pioger,  chevalier,  né  en  1780.  Emign 
avec  sa  famille,  il  entra  à  quatorze  ans,  en  1794  ,  commi 
cadet  dans  les  compagnies  de  hussards  de  Rohan  comman 
dées  par  le  chevalier  de  Bruslart.  Lorsque  ce  corps  passa  ei 
1795  à  St-Domingue,  il  resta  en  Angleterre  avec  son  père 
Au  commencement  de  1 799  ,  il  suivit  le  chevalier  de  Brus 
lart  en  Normandie,  pour  y  servir  dans  le  parti  royaliste  or 
ganisé  et  commandé  par  le  comte  de  Frotté.  Il  fut  tué  à  1 
fin  decette  meme  année  (l); 

5°  Charlotte  -  Dominique- Aimée  de  Pioger,  née  le  28  avri 
1787,  mariée  avec  Toussaint- Gabriel  Gilbert ,  chevalie 
de  Solerac ,  écuyer,  ancien  lieutenant-colonel  de  cavalerie 
chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Louis,  morte  le  24  décembr 
1  840. 

11  existe  encore  en  Bretagne  une  branche  de 
nom  et  armes  de  Pioger.  ! 


fl)  Certificats  du  chevalier  de  Bruslart,  maréchal  des  camps 
armées  du  roi. 


DE  TERVES, 


Boisgirault  ,  de  Blanchecoudre  ,  de  Beauregard  , 
du  Terras,  de  Glande,  de  Teildras  ,  de  Lan- 
jouère,  d’Armaillé  ,  etc.,  en  Poitou  et  en  Anjou. 


Armes  :  D'argent ,  a  la  croix  de  gueules , 
cantonnée  de  4  mouchetures  d'hermine 
de  sable. 


Couronne  de  marquis. 


La  maison  de  TERVES  *  a  pris  son  nom  d’une 
3rre  située  dans  la  vicomté  de  Thouars ,  à  une  lieue 
e  Bressuire,  en  Poitou.  Son  ancienneté,  ses  posses- 


*  Jusqu’à  la  fin  du  xvnc  siècle,  le  nom  de  cette  famille  s’est 
îrit  de  Terues  ,  d’après  l’usage  qui  confondait  la  lettre  u 
rec  le  v.  Cette  confusion  a  donné  lieu  à  une  erreur  presque  géné- 
ile  sur  la  manière  d’écrire  ce  nom,  par  la  difficulté  de  distinguer 
u  d’avec  la  lettre  n  dans  les  anciennes  écritures;  aussi  Vertot  et  les 
nnales  de  Malte  ont-ils  toujours  écrit  de  Ternes.  Cette  erreur 
ait  tellement  enracinée  par  l’usage  que  même,  en  1698,  à  l’occa  - 
on  de  l’enregistrement  des  armes  de  René  de  Terves ,  seigneur 
Glande,  à  l’armorial  général  de  Tours,  il  est  appelé  de  Terves 
fol.  92,  et  de  Terne  au  fol.  4  262. 


1 


2  DE  TERVES. 

sions  ,  la  fondation  que  ses  auteurs  firent,  en  1404 , 
dans  l’église  de  Thouars,  d’une  chapelle  pour  leur 
sépulture,  tout  annonce  dans  cette  famille  une  ori¬ 
gine  distinguée  et  une  position  avantageuse  jusque 
vers  le  milieu  ou  la  fin  du  XIVe  siècle.  Dans  cette  pé¬ 
riode,  ses  biens  se  subdivisèrent  entre  plusieurs 
branches ,  toutes  puînées  de  celle  des  seigneurs  de 
Terves,  qui  n’existait  plus  dés  1400,  et  avait  porté 
avec  les  principales  terres  les  plus  anciens  titres  do¬ 
mestiques  dans  une  famille  étrangère. 

A  la  même  époque  (1400),  la  maison  de  Terves  se 
continua  en  deux  branches  principales,  celle  des 
seigneurs  de  Maranzay,  d’Ambouche  et  de  Boisgi- 
rault,  laquelle  s’est  éteinte  à  la  fin  du  XVIe  siècle,  aprè* 
avoir  donné  deux  chevaliers  à  l’ordre  de  St  Jean  d( 
Jérusalem,  et  celle  des  seigneurs  de  Beauregard 
dont  les  puînés,  seigneurs  de  Glande,  sont  les  seuh 
représentants  actuels  de  cette  ancienne  famille. 

La  branche  aînée  des  seigneurs  de  Terves  relevaii 
de  la  châtellenie  de  Bressuire.  Les  titres  de  cett< 
branche,  du  moins  ceux  relatifs  à  ses  fiefs,  doiveni 
exister  dans  les  archives  de  Thouars.  La  famille  « 
conservé  les  preuves  faites  à  diverses  époques  pa 
les  autres  branches ,  et  c’est  d’après  ces  preuves  qu< 
nous  en  avons  établi  les  filiations. 

BRANCHE  d’aMBOUCHE  ET  DE  BOISGIRAULT  (1), 

Extraite  des  preuves  testimoniales  et  littérale* 
faites  pour  Toussaint  de  Terves,  reçu  chevalier  dt 
l’ordre  de  St-Jean  de  Jérusalem,  au  prieuré  d’Aqui 
taine,  en  1587  ,  par  frère  Christophe  de  Jousseaume 
chevalier  dudit  ordre,  commandeur  de  Moullin  et  dt 
Loudun,  et  Claude  deLiniers,  commandeur  de  The- 
valle,  commissaires  par  délégation  datée  de  Malte 
le  10  novembre  1690,  et  signée  F.  D.  de  Ovando 
vice-chancelier  sous  la  grande  maîtrise  de  Hugues  dt 


(J)  Cette  branche  portait  :  d'hermine,  a  la  croix  de  gueules. 


Dû  TERVES. 


3 


Loubens  de  Verdale,  (1)  lesdites  preuves  reçues 
comme  bonnes  et  valables  au  chapitre  de  la  langue 
d’Aquitaine,  tenu  à  Angers  le  4  mai  1592. 

I.  Jean  de  Terves,  Ier  du  nom  (2),  écuyer,  seigneur 
d’Ambouche,  passa  deux  accords  avec  les  chanoines 
du  chapitre  de  Thouars,  les  1 1  juillet  1382  et  24  fé¬ 
vrier  1389.  (v.  st. J,  et  vivait  encore  en  1 402 .  Il  eut 
pour  fils  : 

II.  Geoffroi  de  Terves ,  Ier  du  nom,  écuyer,  sei 
d’Ambouche,  qui,  au  nom  et  comme  curateur  de  son 
père,  passa  un  accord  avec  les  mêmes  chanoines  du 
chapitre  de  Thouars,  le  8  juillet  1402.  (  D.  Fonte - 
neau.)  Geoffroi  Ier  partagea  avec  Elie  de  Terves  la 
succession  d’André  de  Terves,  par  acte  passé  à  Air- 
vault  ou  Oiron,  et  signé  Bouchard  etMaugis,  le  18 
octobre  1404.  Il  eut,  entre  autres  enfants  : 

III.  Jean  de  Terves,  IIe  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Maranzay ,  d’Ambouche ,  du  Bois  de  Terves  et  de 
Blanchecoudre,  marié,  vers  1425,  avec  damoiselle 


I  (t)  Le  procès-verbal  des  preuves  de  Toussaint  de  Terves,  dans 
lesquelles  se  trouve  rappele'e  l’admission  de  son  oncle  Maurice  de 
Terves  dans  l’ordre  de  St.-Jean  de  Jérusalem,  a  été  fait  à  Thouars 
devant  Vincent  le  Conte  ,  notaire  à  Loudun.  Les  témoins  qui  dé¬ 
posèrent  sur  sa  noblesse  furent  :  Messire  Louis  Jousseaume  ,  sei¬ 
gneur  de  Fontenelle  ,  chevalier  de  l’ordre  du  Roi,  gentilhomme 
[d’honneur  de  la  reine,  Louis  de  Lespais  ,  écuyer  ,  seigneur  de 
IMonpalais  ;  Jérôme  Gendrot,  écuyer  ,  seigneur  de  Gillazay  ,  des 
■Espois,  etc.,  Charles  Petit,  écuyer,  seigneur  de  Yilliers  et  de  Lau- 
Irais,  Jacques  Vignier,  écuyer,  seigneur  delà  Bodinière,  et  André 
Ifarroceau,  écuyer,  seigneur  de  Langevinière. 

I!  (2)  Ce  premier  degré  est  établi  d’après  les  titres  et  recherches  de 
|D.  Fonteneau,  pour  l’histoire  du  Poitou,  existant  à  Poitiers.  Con- 
■emporainement  à  Jean  Ier  de  Terves,  vivait  Jeanne  de  Terves , 
Itnariée  avec  Pierre  d’Appelvoisin ,  chevalier ,  seigneur  d’Appel- 
B^oisin  ,  de  Boisbaudran  ,  etc.,  dont  elie  était  xeuve,  lorsque,  par 
Bcte  du  26  novembre  139<,  elle  fit  don  à  Marquise  Jousseaume  , 
Bille  de  Marquis  Jousseaume  ,  chevalier,  à  l’occasion  de  son  ma- 
Biage  avec  Jean  Paen,  d’une  rente  qui  lui  était  due  par  Germond 
’e  Rorthais,  sire  de  la  Durbellière.  (D.  Fonteneau,  n°  68,  T.  re¬ 
ntre  tO,  in-fol.  ) 


4 


DE  TERVES. 


Sautkstm  ; 

rattefîvge!.tMméïsa^eau  Sauvestre  ,  de  la  maison  de  la  Roche  de 
d“  trèfles  de  gueules.  Razay  9  sortie  des  seigneurs  de  Clisson.  Il  en  eut 
trois  fils  : 

1°  Geoffroi,  IIe  du  nom,  qui  suit  : 

2°  Gilles  de  Terves  ; 

3°  André  de  Terves  ,  marié  avec  damoiselle  Antoinette  le 
Pauvre. 

IV.  Geoffroi  de  Terves,  11e  du  nom,  écuyer,  sei¬ 
gneur  d’Ambouche,  fit  un  partage  avec  Gilles  de 
Terves,  son  frère,  le  19  décembre  1450.  Il  épousa 

cActon:  d  damoiselle  Renée  Acton,  de  la  maison  d’Availles, 
fleù«Ddc’ iys  d’azur*  sœur  de  Marie  et  Jeanne  Acton ,  et  fille  de  Guillaume 
gueules.  ,ton  e  Acton ,  écuyer,  seigneur  de  Marsay,  et  de  damoiselle 
Guionne  Targiers.  Geoffroi  fit  un  dernier  partage 
avec  ses  frères  Gilles  et  André,  le  15  août  1504.  11 
eut,  entre  autres  enfants  : 

t  °  Elie  ,  dont  l’article  suit  : 

2°  Geoffroi  de  Terves,  seigneur  de  Blanchecoudre  ,  marié 
avec  Jeanne  de  la  Taillandière ,  qui  le  rendit  père  de  : 

Nicole  de  Teifves,  mariée  avec  Amauri  Baudrjr ,  écuyer, 
seigneur  du  Chastellier ,  fils  de  Jean  Baudry,  écuyer, 
seigneur  de  la  Rainière,  et  de  Louise  le  Mastin  ,  dame 
du  Chastellier.  ( Registres  des  chevaliers  de  l’ordre  de 
St.-Jean  de  Jérusalem,  à  la  bibliothèque  de  l’Arsenal, 
prieuré  d’Aquitaine,  fol,  464.) 

V.  Elie  de  Terves,  écuyer,  seigneur  d’Ambouche, 
D» Bo.semtJLt .  épousa,  vers  1490,  damoiselle  Lucette  de  Boisgi- 

rault,  dame  de  Boisgirault ,  paroisse  de  St-Philbert 
en  Mauge,  en  Anjou.  Leur  fils  : 

dd  Plessis  :  VI.  Pierre  de  Terves,  seigneur  d’Ambouche  et  de 

d'argent  “ accompa"  Boisgirault ,  s’allia  avec  Françoise  du  Plessis,  fille  de 
6né  de  8 coquines  du  Gharles  du  Plessis,  chevalier,  seigneur  du  Plessis, 
de  la  Lhaperonmere,  de  la  Burgonmere ,  etc.,  et  de 
Jeanne  de  la  Roche.  De  leur  mariage  sont  provenus  : 

\ 0  Gui,  dont  on  va  parler; 

2°  Maurice  de  Terves  de  Boisgirault,  qui  fut  reçu  chevalier  de 
l’ordre  de  St.-Jean  de  Jérusalem,  au  prieuré  d’Aquitaine, 
en  1552  ; 

3°  Philippe  de  Terves.  Elle  fut  marraine  de  Toussaint  de  Ter¬ 
ves,  son  neveu. 


DE  TERVES. 


5 


VII.  Gui  de  Terves,  écuyer,  seigneur  d’Ambouche 
et  de  Boisgirault,  comparut ,  au  mois  de  septembre 
1541,  au  ban  et  arrière-ban  de  la  noblesse  de  Poitou, 
suivant  un  certificat  de  François  ,  seigneur  du  Puy- 
du-Fou,  chevalier,  écuyer  tranchant  du  roi  et  capi¬ 
taine  du  château  de  Nantes.  Il  fit  la  guerre  soua  Louis 
de  la  Trémoïlle,  dit  le  chevalier  sans  reproche,  sui¬ 
vant  la  déposition  de  Louis  Jousseaume,  comman¬ 
deur  de  Loudun,  compagnon  d’armes  de  Gui  de 
Terves.  Celui-ci  épousa,  par  contrat  du  27  décembre 
1 5-59 ,  passé  devant  Jacob ,  notaire  en  la  cour  de  Par- 
thenay ,  Louise  de  Pougues,  fille  de  Jacques  de  Pou- 
gues,  écuyer,  seigneur  de  Pougues,  et  de  Jacquette 
de  Chiche,  fille  de  Pierre  de  Chiche,  écuyer,  sei¬ 
gneur  de  la  Touche,  et  de  Françoise  de  Souvigny.  Il 
en  eut ,  entre  autres  enfants  : 

Toussaint  de  Terves  de  Boisgirault,  né  à  Ambouche  ,  paroisse 
de  St.-Pierre  de  Maulay,  en  \  569,  reçu  chevalier  de  l’ordre 
de  Malte  au  prieuré  d’Aquitaine  en  1587. 

BRANCHE  DE  BEADREGÀRD  ET  DU  TERRAS. 

Les  titres  de  cette  branche  et  de  celle  de  Glande , 
qui  va  suivre ,  ont  été  visés  dans  un  jugement  de 
maintenue  de  noblesse ,  rendu  par  l’intendant  de  la 
généralité  de  Poitiers,  le  12  août  1667,  et  dans  des 
preuves  pour  les  pages  du  roi,  en  la  grande  écurie, 
en  1785. 

I.  Louis  de  Terves,  écuyer,  seigneur  de  Beauregard, 
paroisse  du  Puy-Notre-Dame  (  1  ),  consentit  un  bail 
à  rente,  au  profit  de  Thomas  Perrein,  par  acte  du  24 
février  1446(v.  st.).  Il  rendit  deux  aveux  au  seigneur 
delà  Couture,  les  8  juin  1451  et  14  novembre  1471, 
et  vivait  encore  le  4  janvier  1485.  Il  avait  épousé,  par 
contrat  du  28  juillet  1450,  passé  devant  Beraut  et 
Bernar,  notaires  en  la  cour  de  Bressuire,  Jeanne  du 


(1)  Cette  paroisse  est  sur  les  confins  de  l’Anjou  et  du  Poitou,  à. 
3  lieues  de  Thouars. 


FAMILY  K- 


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KJ 


»  v 


db  Poccues 


6 


DE  TERVES. 


d« ilnopie^àWcroix  Vergier  ,(  sœur  de  Georges  du  Vergier,  dont  des- 
dïneencô  «mearpde  cendent  les  marquis  de  la  Rochejaquelein)  fille  de 
gueule*  et  cantonnée  Pierre  du  Vergier,  chevalier,  seigneur  de  Rideieu,  et 

de  4  coquilles  d’ar-  jT  _  J  1  x-  ,  ~  ° 

«cm.  de  Jacquetle  de  la  r  orest  de  Beaurepaire,  sa  seconde 

femme.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

1°  Jean,  dont  l’article  suit  ; 

2°AutreJeandeTerves,  J 

3°  Jacques  de  Terves  ,  j  prêtres,  décédés  avant  le  1  Imars  152  3; 

4°  Pierre  de  Terves  ,  ; 

5°  Louis  de  Terves; 

6°  Jeanne  de  Terves ,  mariée  avec  Jean  de  la  V airie  ,  qui  fit 
foi  et  hommage  à  Jean  de  Terves,  par  acte  passé  sous  le  scel 
de  Ferrières,  le  1  1  février  1  500  ( y .  st.). 

II.  Jean  de  Terves,  écuyer,  seigneur  de  Beaure- 
gard,  du  Terras,  de  Glande ,  etc.,  épousa,  par  con¬ 
trat  du  4  janvier  1485  (v.  st.),  damoiselle  Françoise 
Grossin  (1),  fille  de  Guillaume  Grossin,  écuyer,  sei¬ 
gneur  de  Bouillé-Saint-Paul,  et  de  Marie  Florie.  Le 
12  février  1500  (v.  st.),  Jean  de  Terves  transigea 
avec  Jean  de  la  Vairie,  son  beau-frère,  au  sujet  d’une 
rente  qui  avait  été  constituée  en  dot  à  Jeanne  de 
Terves,  sa  femme,  et  à  laquelle  rente  ce  dernier 
renonça.  Jean  de  Terves  rendit  un  aveu  au  seigneur 
de  la  Couture,  le  28  septembre  1503.  Sa  succession 
et  celle  de  Françoise  Grossin  fut  partagée  noblement 
le  11  mars  1523,  entre  leurs  enfants,  savoir: 

1  0  François,  dont  nous  allons  parler  ; 

2°  Mathurin,  auteur  de  la  Branche  de  Glande  et  de  Lan- 
jodère,  établie  ci-après  ; 

3°  Louis  de  Terves  ,  écuyer  ,  seigneur  de  Bouillé  ,  qui  fit  un 
partage  avec  Mathurin,  son  frère,  le  8  août  1  532  ; 

4°  Jean  de  Terves,  écuyer,  vivant  en  1525. 

III.  François  de  Terves,  écuyer,  seigneur  de  Beau- 
regard  et  du  Terras,  fit  un  don  à  la  fabrique  de 


(l)  Proche  parente  de  Madelon  Grossin  de  Boingly,  reçu  che¬ 
valier  de  l’ordre  de  St.-Jean  de  Jérusalem  au  prieuré  d'Aquitaine 
en  152  5  ,  fils  de  Jean  Grossin,  écuyer,  seigneur  de  Boingly,  et  de 
Françoise  Fschallart  de  la  Boulaye. 


DE  TERVES.  7 

Bouillé-Saint-Paul ,  par  acte  du  28  juin  1508,  passé 
en  la  cour  de  Ferrières.  René  Grossin,  écuyer,  sei¬ 
gneur  dudit  lieu  de  Bouillé,  son  oncle,  lui  fit  une 
cession  le  12  mars  1515.  Il  épousa,  par  contrat  du 
11  mars  1517  ,  damoiselle  Marie  deChamplais,  fille 
de  messire  Etienne  de  Champlais,  chevalier,  sei¬ 
gneur  de  Violle  ,  de  Courcelles,  etc.;  il  en  eut ,  entre 
autres  enfants  : 

i  1°  René,  Ier  du  nom,  qui  suit  • 

2°  François  de  Terves ,  écuyer,  co-seigneur  de  Glande,  qui 
î  fit  une  acquisition  de  biens-fonds  le  26  juin  1574  ; 

3°  Jean  de  Terves,  prêtre.  Son  frère  aîné  lui  donna  les  lieu  et 
métairie  de  Rochefou  ,  pour  ses  droits  dans  les  successions  de 
leurs  père  et  mère  ; 

4°  Renée  de  Terves,  dame  de  la  Chatonnière  ,  mariée  ,  vers 
j  1  540,  avec  René  de  Boislanfray  ,  écuyer,  seigneur  de  Fon- 
;  taines,  qui  en  eut  : 

•;  Jeanne  de  Boislanfrdy,  dame  de  la  Chatonnière,  mariée, 

j  par  contrat  du  2  mars  1561  (y.  st .),  avec  Antoine  le 

1  V acher,  seigneur  de  la  Chaise. 

£  IV.  René  de  Terves,  Ier  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Beauregard  et  du  Terras,  co-seigneur  de  Glande, 
était  tuteur  de  Joachim  et  Jeanne  de  Terves,  ses 
cousins  germains,  en  1557.  Il  épousa  damoiselle 
Françoise  de  Mineray,  laquelle  transigea,  le  27  dé¬ 
cembre  1563,  avec  messire  Claude  du  Fay.  Us  ont 
laissé  : 

V.  René  de  Terves,  II*  du  nom,  écuyer,  seigneur 
du  Terras,  marié  avec  damoiselle  Claude  de  Sain- 
tray,  fille  de  Jean  de  Saintray,  écuyer,  seigneur  de 
Flsle.  Cette  dame ,  veuve  de  René  de  Terves,  et 
(Claude  de  Terves,  écuyer,  seigneur  de  Glande,  fu¬ 
rent  renvoyés  de  l’assignation  qui  leur  avait  été 
donnée  à  fin  de  représentation  de  leurs  titres  de  no¬ 
blesse,  par  sentence  rendue  en  l’élection  de  Thouars, 
le  2  mars  1 609. 

j  Un  puîné,  soit  de  cette  branche,  soit  de  celle  dont 
nous  allons  parler,  s’établit  à  Turin,  où, sa  postérité, 
connue  sous  le  nom  de  Terves,  s’est  honorablement 
soutenue  jusqu’à  son  extinction,  vers  1760, 


üK  Champlais  : 
d'argent,  à  3  i'asce» 
de  gueules,  surmon¬ 
tées  de  3  aigles  , 
éployées  de  sable. 


d*  Mineiur. 


DR  Sainthat  : 
de  gueules, à  la  Land 
d’arg  -ut  ;  au  Ïambe  I 
d’or  de  4  pièces. 


8 


DE  TERVES. 


LB  Ri 

d 'argent,  à 
de  gueules. 


BRANCHE  DE  GLANDE  ET  DE  LANJOUÈRE. 

III.  Mathurin  de  Terves,  écuyer,  seigneur  de 
Glande,  second  fils  de  Jean  de  Terves,  seigneur  de 
Beauregard  et  du  Terras,  et  de  Françoise  Grossin,  fit 
un  partage  avec  ses  frères,  le  1 1  mars  1523,  des  suc¬ 
cessions  de  leurs  père  et  mère  et  de  messires  Jean , 
Jacques  et  Pierre  de  Terves,  prêtres,  leurs  oncles. 
Mathurin  rendit  un  aveu  au  seigneur  de  la  Couture , 
le  1er  juin  1529.  François  de  Terves,  son  frère  aîné , 
lui  fit  une  constitution  de  biens  le  3  février  1531  (  v . 
st.)  Par  acte  du  24  mars  1533,  Louis  de  Terves,  son 
autre  frère  ,  lui  céda  la  part  qui  lui  était  échue  dans 
la  terre  de  Glande  par  un  partage  du  8  août  1532. 
Mathurin  avait  épousé  damoiselle  Catherine  le  Roy, 
rappellée  avec  lui  dans  les  actes  passés  par  leurs  en¬ 
fants,  dont  les  noms  suivent  : 

1 0  René  de  Terves,  écuyer,  seigneur  de  Glande,  qui  fut  éman¬ 
cipé  par  acte  du  31  juillet  1555,  et  mis  sous  la  tutelle  de 
son  oncle,  Louis  de  Terves,  écuyer  ,  seigneur  de  Bouille.  Il 
mourut  sans  postérité; 

2°  François  Ier  du  nom,  dont  l’article  suit; 

3°  Joachim  de  Terves,  écuyer,  seigneur  de  Meture.  Il  acquit 
des  héritages  de  Jacques  de  la  Roche  ,  le  17  août  1582,  et 
paraît  dans  des  actes  des  1er  et  10  mars  1586,  12  avril  1598 
et  1  8  juillet  1601.  Il  épousa,  par  contrat  du  30  juin  1  605  , 
damoiselle  Claude  le  Bigot  (!)  ; 

4°  Jean  de  Terves,  prêtre  ; 

5°  Françoise  de  Terves  ; 

6°  Jeanne  de  Terves. 

IV.  François  de  Terves,  Ier  du  nom  ,  écuyer,  sei¬ 
gneur  de  Glande, fit  donation  à  Joachim  de  Terves, 
son  frère  puîné,  le  20  août  1577,  de  ce  qui  lui  appar¬ 
tenait  dans  les  successions  de  leurs  père  et  mère, 


(1)  On  ignore  si  Joachim  de  Terves  a  eu  des  enfants.  Peut-être 
fut-il  père  de  Marie  de  Terves,  laquelle  épousa,  vers  1  630  ,  Félix 
le  Gras,  seigneur  de  Laussière,  fils  de  François  le  Gras  ,  seigneur 
fl  u  Luart  au  Maine  ,  conseiller  au  grand- conseil  ,  et  de  Diane 
Garnier. 


DE  TERVES. 


9 


pour  en  jouir  en  toute  propriété  nonobstant  la  cou¬ 
tume  du  pays  qui  n’accordait  aux  puînés  qu’une 
jouissance  usufruitière.  François  épousa  damoiselle 
Claude  Yongre  ,  qui,  veuve  de  lui  et  tutrice  de  leurs 
enfants,  fit  une  vente  au  même  Joachim  de  Terves, 
son  beau-frère ,  le  10  mars  1586.  François  de  Terves 
avait  laissé  un  fils  et  une  fille  : 


1°  Claude  ,  dont  l’article  suit; 

2°  Anne  de  Terves,  mariée  à  messire  Jean  Georgeau ,  seigneur 
de  la  Fresnaye.  Ils  cédèrent  à  Claude  de  Terves  la  part  qui 
revenait  à  Anne  dans  les  successions  de  ses  père  et  mère,  par 
acte  du  6  février  1595.  Joachim  de  Terves  leur  fit  une  vente 
de  biens-fonds  le  2  avril  1596. 


V.  Claude  de  Terves,  écuyer,  seigneur  de  Glande, 
épousa,  par  contrat  du  13  novembre  1594,  damoi¬ 
selle  Étiennette  Erreàu,  fille  de  noble  Gabriel  Er-  d-argem^Ya  bande 
reau,  et  de  damoiselle  Renée  Godellier.  Il  reçut  deux  çuéTàè  d“?"îïî- 
quittances  de  messire  Jean  Georgeau,  son  beau-frère,  J^e  d’é|,eion  du 
les  5  mars  1595  et  11  avril  1596;  puis,  deux  de  Joa¬ 
chim  de  Terves,  son  oncle,  des  12  avril  1598  et  18 
uillet  1601.  Claude  de  Terves,  seigneur  de  Glande, 
et  damoiselle  Claude  de  Saintray,  veuve  de  René  de 
Terves,  seigneur  du  Terras ,  furent  maintenus  dans 
eur  noblesse  par  sentence  de  l’élection  de  Thouars 
du  2  mars  1609.  Du  mariage  du  seigneur  de  Glande 
et  d’Etiennette  Erreau  sont  provenus  : 


1°  François,  IIe  du  nom,  qui  suit  ; 
2°  René  de  Terves,  mort  en  bas  âge. 


VI.  François  de  Terves,  IIe  du  nom,  écuyer,  sei¬ 
gneur  de  Glande  ,  s’allia,  par  contrat  du  31  juillet  DBLAj0li 
617,  à  damoiselle  Marie  delà  Joyère,  fille  de  Nicolas  de  gueules,  à  ia  tour 
e  la  Joyère,  écuyer,  et  de  damoiselle  Innocente  maçonnée  de  sable, 
ournier.  Il  passa  un  bail  à  rente  le  6  avril  1621,  et  awSïarpenîf 
ut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  ordonnance  des 
ommissaires  départis  par  le  roi,  pour  le  régale- 
nent  des  tailles  en  Poitou  du  16  juillet  1624.  11  a 
aissé  de  son  mariage  avec  Marie  de  la  Joyère  : 


1°  Charles,  dont  l’article  suit  ; 


Il) 


UE  TERVES. 


Fluuriot  . 
d’argeni,  üu  chevron 
de  gueules  ,  sur¬ 
monté  d’une  iner- 
lette  de  sable,  ei  ac¬ 
compagné  de  3  r oses 
de  gueules. 


2°  Marie  de  Terves.  Elle  était  en  état  d’imbécillité  et  sous  la 
garde  de  Tristan  Erreau  ,  écuyer  ,  seigneur  de  la  Brosse- 
Busardière ,  lors  d’un  bail  à  ferme  consenti  par  ce  dernier, 
en  la  sénéchaussée  de  Saumur,  le  9  février  1635. 

VII.  Charles  de  Terves,  chevalier,  seigneur  de 
Glande  ,  émancipé  par  sentence  rendue  en  la  séné¬ 
chaussée  de  Saumur,  le  18  juillet  1642,  épousa,  pai 
contrat  du  22  septembre  suivant,  damoiselle  Jeanne 
Fleuriot,  fille  de  Jean  Fleuriot,  écuyer,  seigneur  de 
la  Serrerie,  et  de  damoiselle  Charlotte  Gaultier.  Le 
27  février  1644,1e  même  Charles  de  Terves,  Nicolas 
de  la  Joyère ,  écuyer,  seigneur  delà  Guérinière,  et 
Jean  Fleuriot,  écuyer,  seigneur  de  la  Serrerie,  firent 
une  constitution  de  rente  au  profit  de  Jean  Coustard, 
écuyer,  seigneur  de  Marboué.  Charles  de  Terves  es 
nommé  ou  intervient  dans  des  actes  des  27  ma 
1645,  26  décembre  1647,  30  juin  1649,  lerdécémbre 

1650,  6  juin  1651,  23  novembre  1655,  17  novembre 
1659,  5  août  1660  et  27  août  1665.  Au  mois  dejuillei 

1651,  il  avait  partagé  avec  Nicolas  Fleuriot ,  écuyer 
la  succession  de  René  Fleuriot,  seigneur  de  la  Serre 
rie  ,  leur  beau-frère  et  frère.  Il  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse  par  ordonnance  de  M.  de  Barentin,  maître 
des  requêtes  ,  président  au  grand  conseil ,  commis 
saire  départi  en  la  généralité  de  Poitiers,  du  12  aoûi 
1667,  d’après  la  production  de  ses  titres  remontani 
sa  filiation  à  Louis  de  Terves  ,  écuyer,  seigneur  de 
Beauregard,  son  cinquième  aïeul ,  vivant  en  1446 
Charles  de  Terves  servit  en  1674,  à  l’île  de  Bouin 
en  l’escadron  des  gentilshommes  de  l’élection  de 
Thouars,  commandé  par  M.  le  baron  du  Fresné,  sui¬ 
vant  un  certificat  du  duc  de  la  Vieuville,  lieutenant- 
général  des  armées  du  roi,  gouverneur  de  Poitôtf,  dr 
22  septembre  1674.  Lui  et  Jeanne  Fleuriot  avaient 
fait  un  testament  conjonctif  le  28  avril  1670.  Charles 
vivait  encore  le  1 2  août  1679.11  laissa  deson  mariage 

1°  René,  Pr  du  nom,  qui  suit  ; 

2°  Anne  de  Terves.  Ses  père  et  mère  l’avantagèrent  par  leui 
testament.  Elle  épousa  ,  par  contrat  du  20  janvier  1685, 
messire  Jean  Joubert ,  chevalier,  seigneur  de  la  Crétinière, 


DE  TERVES. 


11 


fils  de  messire  Auguste  Joubert,  chevalier,  seigneur  des  Ar- 
sonnières. 

VIII.  René  de  Terves,  Ier du  nom,  chevalier,  sei- 
neur  de  Glande,  baptisé  le  17  septembre  1646, 
pousa  en  premières  noces,  par  contrat  du  8  juin 
668,  damoiselle  Françoise  Jameray,  morte  le  6 
mvier  1679,  fille  de  François  Jameray,  écuyer,  sei- 
neur  d’Armaillé  et  de  Lanjouère,  et  de  Marie  de 
faugirault.  Ce  fut  par  suite  de  ce  mariage  que  cette 
tranche  s’établit  en  Anjou.  Le  29  mars  1 675,  le  baron 
e  Sablé,  commandant  le  ban  de  la  noblesse  d’Anjou, 
ertifia  que  René  de  Terves ,  chevalier,  seigneur  de 
ilande,  comme  personne  de  guerre  et  otage  de  plu- 
ieurs  gentilshommes  vers  le  duc  de  Lorraine,  sé- 
ourna  à  Strasbourg  du  1er  au  29  janvier  de  la  même 
nnée.  Jacques  de  Scépeaux,  chevalier,  seigneur  de 
oisguinot,  Jacques  de  Lancrau,  chevalier,  seigneur 
e  Piard,  messire  IN...  de  Savonnières ,  chevalier, 
eigneur  de  Rrulon,  tous  servant  au  ban  d’Anjou, 
vaient  été  faits  prisonniers  de  guerre  à  Bénaménil, 
insi  que  René  de  Terves,  parle  duc  de  Lorraine, 
Drs  de  l’invasion  de  l’Alsace  par  les  Impériaux,  et 
envoyés  sous  la  garantie  offerte  à  ce  prince,  pour 
3ur  rançon,  par  ledit  René  de  Terves.  Ces  gentils- 
ommes,  par  acte  du  9  mars  1675,  s’étaient  obligés 
lui  rembourser  tant  ce  qu’il  avait  payé  pour  leur 
ançon ,  que  partie  des  frais  de  son  séjour  à  Stras- 
>ourg,  pendant  qu’il  y  était  resté  en  otage.  Il  épousa 
n  secondes  noces,  par  contrat  du  23  juin  1683, 
tassé  devant  Guedon,  notaire  royal  à  Ancenis,  da- 
îoiselle  Anne  de  la  Marqueraye,  fille  de  messire 
Pierre  de  la  Marqueraye ,  seigneur  de  la  Chaussée , 
s  de  dame  Anne  Seguin.  Le  1 5  mai  1686 ,  il  transi- 
ea  avec  Jean  Joubert,  chevalier,  seigneur  de  la  Cré- 
inière  ,  son  beau-frère ,  et  fit  un  partage ,  le  20  fé- 
rier  1690,  avec  dame  Philippe  Jameray,  épouse  de 
lessire  Charles-Prosper  de  Colasseau,  et  demoiselle 
Jiarlotte-Aimée  Jameray,  des  biens  de  la  succession 
e  Pierre  Jameray,  prêtre.  Réné  de  Terves  et  Anne 
e  la  Marqueraye,  firent  un  contrat  de  rente  le  8  mai 


JiMKRAT  : 

d’azur,  au  lion  d’ar¬ 
gent,  accompagné  du 
3  trèfles  d’ur. 


V 


DE  LA  MASQtiERAïE  : 
de  gueules,  à  la  fascc 
d’argent ,  accompa¬ 
gnée  en  pointe  d’un 
croissant  du  même. 


12 


DE  T Ell V ES. 


DE  CoLMSKtl'  : 
d’arpent,  à  la  rose  de 
gueules,  boutonnée 
d’or  ;  accompagnée 
de  3  molettes  d’épe¬ 
ron  dé  sal  le. 


1696.  René  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d’ancienn 
extraction,  par  ordonnance  de  M.  de  Maupeou  ,  in 
tendant  de  la  généralité  de  Poitiers,  du  22  novembr 
1698.  Il  intervint  aux  droits  de  sa  femme  dans  1 
partage  fait,  le  1er  juillet  1702,  avec  messire  N 
colas  de  la  Marqueraye,  prêtre,  prieur  d’Erce,  < 
Elisabeth  de  la  Marqueraye,  des  successions  d 
messire  Pierre  de  la  Marqueraye  et  de  dame  Ann 
Seguin,  leurs  père  et  mère,  et  de  celle  de  Pieri 
de  la  Marqueraye,  écuyer,  seigneur  delà  Prim< 
tière.  René  de  Terves  resta  veuf  d’Anne  de 
Marqueraye  avant  le  15  novembre  1709.  Il  fit  un 
fondation  en  l’église  des  Augustins  d’Angers,  le  2 
mars  1713,  testa  le  16  mars  1714,  et  mourut  le  2 
juin  de  la  même  année.  Ses  enfants  furent  ; 


Du  premier  lit  : 

1o  René,  IIe  du  nom,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Antoinette-Françoise  de  Terves,  religieuse  à  Chinon  ; 
3°  Anne  de  Terves,  religieuse  aux  Ursulines  d’Angers; 
Du  second  lit  : 


4°  Anne-Marie  de  Terves, 
5°  Renée  de  Terves, 


sourdes-muettes  ; 


6°  Françoise-Elisabeth  de  Terves,  mariée,  par  contrat  c 
11  novembre  1711  ,  passé  devant  Charon,  notaire  royal 
Angers,  avec  messire  Louis  Benigné  de  la  Grange ,  chevs 
lier,  seigneur  de  Passay  et  de  Vernon ,  fils  aîné  de  messi: 
François  Benigné  de  la  Grange,  chevalier,  seigneur  de  Va» 
busin ,  et  de  dame  Françoise  du  Pont.  Louis  Benigné  de 
Grange  prit  part  au  partage  de  la  succession  de  René  C 
Terves,  son  beau-père,  le  2  avril  1716.  j 


IX.  René  de  Terves  ,  IIe  du  nom ,  chevalier ,  sei 
gneur  de  Glande,  de  la  Guerillière  et  de  Lanjouèrt 
nom  sous  lequel  il  fut  connu  du  vivant  de  son  père 
servit  pendant  12  ans  dans  le  régiment  de  Crusso 
infanterie  ,  dans  lequel  il  était  entré  sous-lieutenan 
le  28  mai  1694.  11  épousa,  par  contrat  du  24  juillf 
1702,  demoiselle  Charlotte-Françoise  de  Colasseai 
fille  de  feu  messire  Prosper  de  Colasseau,  chevaliei 
seigneur  de  Bouillé-Lourat,  et  de  dame  Charlotte  d 


DJi  TERVES, 


13 

îspînay  de  Villate ,  et  sœur  de  messire  Marc-Pros- 
r  de  Colasseau,  avec  lequel  René  de  Terves,  au 
un  de  sa  femme  ,  régla  le  partage  des  successions 
leurs  père  et  mère,  les  5  avril  1710  et  31  juillet 
11 ,  et  de  celles  de  messire  René-Prosper  de  Co¬ 
seau  ,  chevalier,  seigneur  de  Briacé,  et  de  dame 
arguerite  de  Racapé,  son  épouse,  décédée  femme 
messire  Jean,  marquis  de  la  Motte-Baracé ,  che- 
lier,  seigneur  de  Sénonnes ,  leurs  aïeuls.  René  II 
survécut  que  peu  de  mois  à  son  père,  et  mourut 
ant  le  23  mars  1715,  date  de  l’inventaire  de  ses 
3ubles  et  effets,  dressé  à  la  requête  de  sa  veuve; 
jrs  successions  furent  partagées  le  19  mai  1764. 
avaient  eu  deux  fds  et  deux  filles  : 

1°  Pierre,  dont  l’article  suit; 

2°  Charles-Prosper  de  Terves,  chevalier,  seigneur  de  Teildras 
de  Glande  ,  etc.,  marié  ,  par  contrat  du  1  8  novembre  1730, 
avec  Jeanne  de  St. -Martin,  fille  deN....  de  St. -Martin,  che¬ 
valier,  seigneur  de  Lucé  au  Maine  et  de  Teildras  en  Anjou. 
Charles-Prosper  reçut  de  son  frère  aîné  la  terre  delà  Guéril- 
lière  pour  ses  droits  héréditaires.  Il  eut  pour  fils  : 

Jean-Charles-Armand  de  Terves ,  chevalier  ,  seigneur  de 
Lucé  et  de  Teildras  ,  marié  à  dame  Marguerite-Marie- 
Henriette  Vaillant  d’ Auche,  fille  de  messire  Vaillant 
d' Auche  et  de  demoiselle  de  la  Rue  de  Champchevrier. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

A.  Charles -Louis- Arm  and  de  Terves  ,  chevalier  , 
marié  à  demoiselle  Marie-Jeanne-Charlotte  du 
Vau  de  Chavagnes  ,  sa  cousine  ,  fille  de  Jean- 
René-François  du  Vau  de  Chavagnes,  seigneur  de 
la  Barbinière.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

a.  Charles  de  Terves,  marié  à  N . du  Ver¬ 

dier  de  la  Sorinière  ; 

b.  Jeanne-Marie-Charlotte  de  Terves; 

B.  Charles-Prosper  de  Terves,  néle  24  octobre1763. 
Il  entra  volontaire  dans  la  marine  en  1  778,  et  fut 
successivement  aspirant  en  1779  ;  garde  de  la  ma¬ 
rine,  1 1  juillet  1781  ;  élève  de  ire  classe  en  1  787; 
lieutenant  de  vaisseau,  15  février  1788;  chevalier 
de  St.-Louis,  18  août  1814;  capitaine  de  vaisseau, 
11  janvier  1815.  Il  avait  épousé  :  1°  à  St.-Paul, 
île  de  la  Réunion,  Marie-Anne-Geneviève  d’ An- 
teney-Palmaroux  ,  morte  sans  enfants  ,  fille  de 


I 

f£  • 


14 


DE  TERVES. 


Henri  d’ Anteney-Palmaroux  et  de  Marie- Anne-F ra 
çoise  des  Forges  de  Parny;  20  Jeanne-Marie-Chj 
lotte  de  Terves,  sa  nièce,  fille  de  Charles-Lou 
Armand  de  Terves.  De  ce  second  mariage  estissi 

Jeanne-Marie-Charlotte  de  Terves  ,  mariée 
Pierre-Sosthènes  Le  Gentil  ,  conseiller  en 
cour  royale  d’Angers; 

C.  N.,  de  Terves,  marié  à  demoiselle  Tonnelier,  1 
ce  mariage  est  issu  : 

Louis  de  Terves,  né  en  1  804,  reçu  à  l’école  n 
litaire  de  St.-Cyr  en  <822,  nommé  sous-lie 
tenant  1er  octobre  1  824,  lieutenant  en  183 
capitaine  au  8e  léger,  18  août  1838; 

D.  Jean-Joseph  de  Terves,  néle  7  août  1767.  lient 
aux  gardes- du-corps  du  Roi  en  1785,  s’est  trou 
aux  journées  des  5  et  6  octobre  1789  ,  y  eut  i 
cheval  tué  sous  lui,  émigra  en  1791  ,  fit  la  cai 
pagne  des  princes  en  1792,  et  passa  dans  laVend 
en  1795.  Fait  prisonnier  le  2  février  1796  et  co 
damné  à  être  fusillé ,  il  fut  enfermé  dans  les  pi 
sons  de  Chalonnes  dont  il  parvint  à  s’évader.  11  f 
nommé  chevalier  de  l’ordre  de  .St.-Louis  le  S 
juillet  1814,  et  maréchal-des-logis  aux  gardes-d 
corps  du  Roi  le  1er  novembre  1815.  Il  fut  admis 
la  retraite  le  17  décembre  1816  pour  cause  < 
santé.  Il  avait  épousé,  en  18  00,  demoiselle  Ant( 
nette-Marie  de  la  Planche ,  fille  de  messire  Jeai 
Guillaume  de  la  Planche,  comte  de  Ruillé,  anci< 
capitaine  au  régiment  du  Roi,  et  député  de  la  n 
blesse  aux  états-généraux,  et  de  dame  Anne-Fra 
çoise  de  Becdelièvre.  De  ce  mariage  sont  issues: 

a.  Joséphine-Emilie  de  Terves  ,  mariée  à  En 

manuel  de  Jourdan ;  ; 

b.  Césarine-Antoinette  de  Terves  ,  mariée 
Louis  de  Grandsaignt ,  ancien  garde-du-cor 
du  Roi; 

E.  N....  de  Terves; 

F.  Aimée  Adélaide  de  Terves,  mariée  à  N...  de  R 
cheteau  de  la  Coudre  ,  chevalier  de  l’ordre  t 
St.-Louis,  officier  supérieur  aux  gardes-du-corj 
du  roi  et  l’un  des  100  gardes  du  corps  qui  étaiei 
à  Mittau  avec  Louis  XVIII; 

3°  Charlotte-Françoise  de  Terves,  baptisée  le  2  0  août  1704 
mariée  avec  Jean-François  du  Vau  de  Chavagnes  ,  chevî 
lier,  seigneur  de  la  Barbinière,  dont  : 

A.  Jean-René-François  du  Vau  de  Chavagnes ,  ch< 
valier,  seigneur  de  la  Barbinière;  ! 


r 


DE  TERVES. 


15 


B.  Anne-Josèphe  du  Vau  de  Chavagnes.  Elle  et  son 
|  frère  intervinrent  au  partage  des  successions  de 

René  de  Terves  et  de  Charlotte-Françoise  de  Co- 
|  lasseau,  le  19  mai  1  764  ; 

4°  Aimée  de  Terves,  mariée,  avant  l’année  1729,  avec  Claude- 
il|  François  du  V erdier ,  chevalier,  seigneur  de  la  Sorinière. 

X.  Pierre  de  Terves,  chevalier,  seigneur  de  Lan- 
ouère,  de  Glande,  etc.,  épousa,  par  dispense  de 
lome  ,  du  8  des  nones  de  novembre  1728  et  contrat 
lu  7  février  1729,  demoiselle  Louise- Marguerite- 
Æodeste  de  ColasseAu  ,  sa  cousine  issue  de  germain , 

111e  de  messire  Louis-Michel  de  Colasseau,  cheva-  'argent,  à  la  rose  rie 
ier,  seigneur  de  la  Machefollière ,  alors  lieutenant  dvTVccomJagnée 
le  vaisseau  et  capitaine  de  100  hommes  de  la  marine  ^*“222*  dére' 
oyale,  depuis  capitaine  de  vaisseau,  tué  devant  Gi- 
)raltar ,  et  de  dame  Marie-Françoise  le  Petit  de  la 
merche  de  St-Amans.  Pierre  de  Terves  fit  le  partage 
es  successions  de  ses  père  et  mère  le  19  mai  1764. 

1  a  eu  de  son  mariage  : 

1°  Pierre -Charles  de  Terves,  dont  l’article  suit  : 

2°  Charles- Aimé  de  Terves  qui  servit  1  6  ans  dans  les  gardes- 
du-corps,  et  se  maria  avec  demoiselle  Le  Cornu  ; 

3°  Louis  de  Terves,  chevalier,  lieutenant  au  bataillon  d’Anjou, 

|  mort  à  Calais  en  1760  ; 

4°  Charlotte-Victoire  de  Terves,  mariée  à  messire  René-Pierre- 
1  Jacques  Chalopin ,  chevalier,  seigneur  de  Vauberger,  dont 
postérité. 

XI.  Pierre-Charles  de  Terves,  chevalier,  seigneur 
e  Lanjouère,  d’Armaillé,  etc.,  entra  cadet  dans 
loyal- Artillerie  en  1749,  y  fut  fait  sous  lieutenant  et 
fficier  pointeur  en  1754  et  1757,  lieutenant  en  1er 
jn  1762,  capitaine  en  1765,  et  fut  nommé  chevalier 
e  l’ordre  de  St.-Louis ,  le  28  avril  1774.  Il  devint  ca¬ 
pitaine  d’une  compagnie  de  bombardiers  du  régi¬ 
rent  de  Grenoble  en  1775.  Sa  santé  l’obligea  de 
[uitter  le  service  le  1er  janvier  1777.  Il  avait  épousé 

>ar  contrat  du  7  juin  1765,  Eulalie-Victoire  Hullin  noLL1N  DE  tA  SëlI£; 
»e  LÀ  Selle  ,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur  mes- 
ire  Georges  Hullin  de  la  Selle,  chevalier,  seigneur  3 b««iu 

le  la  Frapinière,  de  la  Salle  ,  de  Cossé,  de  la  Beu- 


DE  TERVES. 


1  f» 

vrière,  etc.,  et  de  haute  et  puissante  dame  Anne- 
Madelaine  d’Orvaux,  et  arrière-petite-nièce  d’Annt 
Hullin  de  la  Selle,  épouse  d’Erasme  de  Contades 
chevalier,  seigneur  de  Montgeoffroy,  gouverneur  de< 
ville  et  château  de  Beaufort,  aïeul  du  maréchal  d( 
Contades.  Pierre-Charles  de Terves, émigré  en  1791, 
a  fait  la  campagne  de  1792  comme  commandant  en 
second  une  compagnie  de  gentilshommes  de  la  pro 
vince  d’Anjou  à  l’armée  du  duc  de  Bourbon.  De  son 
mariage  sont  issus  : 

1 0  Pierre-Joseph-Louis,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Pierre-Charles  de  Terves,  qui  émigra  en  1791,  fit  la  cam¬ 
pagne  de  1792  à  l’armée  du  duc  de  Bourbon,  rejoignit l’ar 
mée  de  Condé  le  9  mai  1793  et  y  servit  jusqu'à  sa  mort, 
arrivée  à  Obendorf  le  A  février  1794.  Il  s’était  trouvé  à  toutes 
les  affaires,  nommément  à  celles  des  2  0,  21  août,  12  sep 
tembre,  13  octobre  ,  1er  et  8  décembre  ,  se  distinguant  pai 
son  zèle  et  son  courage,  suivant  un  certificat  de  Louis-Joseph, 
duc  de  Bourbon,  fait  à  Oberlingen  le  28  juillet  1 797  ; 

3°  Pierre-Prosper  de  Terves,  chevalier  de  laLégion-d’Honneur, 
marié  avec  Agricole-Floride  du  Chilleau  ,  fille  de  Claude- 
Marie,  comte  du  Chilleau,  maréchal  de  camp,  tué  au  com¬ 
bat  d’Oberkamlach  en  1  796,  et  de  dame  Adelaïde-Margue- 
rite  de  Merle.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

A.  Pierre-Léonce  de  Terves,  marié  à  Claire  de  Mon - 

-  treuil  ; 

B.  Pierre-Eugène  de  Terves; 

C.  Pierre-Ludovic  de  Terves  ;  | 

D.  Eulalie-Jeanne  de  Terves,  mariée,  par  contrat  du 
1 2  janvier  1841,  à  Charles-Benjamin,  marquis  de 
Grignon,  qui  était  en  1816  capitaine  dans  la  lé¬ 
gion  de  Maine-et-Loire; 

E.  Floride  de  Terves; 

4°  pierre-Charles-Armand  de  Terves.  Il  se  destinait  à  l’état 
ecclésiastique  ;  mais  la  révolution  lui  fit  prendre  les  armes, 
et  il  fut  tué  dans  la  Vendée  en  1 795  ; 

5°  Pierre-Toussaint  de  Terves  ,  mort  en  bas  âge; 

6°  Georgette  Céleste-Victoire  de  Terves  ,  morte  en  prison  au 
château  de  Montreuil-Bellay  en  1795  ; 

7°  Anne-Adelaïde  de  Terves  ,  mariée  à  Paul-Esprit-Marie  de 
Richeteau  de  la  Coindrie ,  qui  était,  en  1816,  major  dans  la 
maison  militaire  de  Monsieur ,  frère  du  Roi  ,  et  chevalier  de 
l’ordre  de  St. -Louis  , 


DE  TERVES. 


17 


8°  Charlotte-Marguerite  de  Terves,  mariée  à  Charles-Jacques 
de  la  Roche-S t.~ André ,  lieutenant-colonel ,  chevalier  de 
l’ordre  de  St.-Louis  ; 

9°  Louise-Françoise-Victoire  de  Terves ,  morte  en  prison  au 
château  de  Montreuil-Bellay  en  4  794  ; 

4  0°  Eulalie-Rose-Sophie  de  Terves,  morte  en  prison  au  château 
de  Montreuil-Bellay  en  1 794. 

XII.  Pierre-Joseph-Louis  de  Terves,  chevalier, 
né  le  21  octobre  1769,  reçu  page  du  roi  en  la  grande 
écurie  le  31  mars  1785,  entra  lieutenant  au  régiment 
de  Foix,  infanterie,  en  1787  ;  émigra  au  mois  de 
septembre  1791;  fit  la  campagne  de  1792  avec  les 
officiers  de  ce  même  régiment,  à  l’armée  du  duc  de 
Bourbon,  puis  la  campagne  de  1793  à  l’armée  de 
Condé.  Blessé  grièvement  le  19  juillet  à  l'affaire  de 
Belbem,  il  obtint  un  congé  pour  aller  prendre  les 
eaux  d’Aix-la-Chapelle.  Placé  en  1794  sous-lieutenant 
au  régiment  de  Vioménil,  il  y  resta  jusqu’à  son  li¬ 
cenciement  qui  eut  lieu  en  1795.  Tl  rejoignit  alors 
l’armée  de  Condé  où  il  servit  jusqu’au  7  septembre 
1800.  Il  fut  nommé  chevalier  de  l’ordre  de  St-Louis 
en  décembre  1814.  Il  prit  les  armes  en  1815,  et  fut 
nommé  chef  de  bataillon  pour  prendre  rang,  à  dater 
du  1er  janvier  1816.  Il  ne  reprit  pas  de  service.  Il  a 
épousé,  par  contrat  du  9  février  1803,  Marie-Jeanne- 
Thérèse-Céleste  de  Villoutreys,  fille  de  Jean -Fran¬ 
çois,  comte  de  Villoutreys,  ancien  page  de  Louis  XV, 
et  successivement  écuyer  cavalcadour  du  roi  et  de 
Mesdames,  et  de  Jeanne-Henriette  de  Villoutreys,  sa 
cousine.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

4°  Pierre- Jean- Joseph,  dont  l’article  suit  ; 

2°  Jean-Charles-Victor  de  Terves,  né  le  15  février  4  806,  reçu 
à  l’école  militaire  de  St.-Cyr  en  4  824,  nommé  sous-lieutenant 
au  62e  de  ligne  en  4  826  ,  démissionnaire  en  4  830  ;  marié, 
en  4  835,  avec  Gabrielle-Renée-Béuigne  Charbonnier  de  la 
Guesnerie  ,  fille  de  Charles  Charbonnier  de  la  Guesnerie , 
capitaine,  chef  de  bataillon  au  4  e  régiment  de  la  garderoyale, 
chevalier  de  la  Légion-d’Honneur  ,  et  de  dame  Antoinette- 
Mélanie-Françoise  de  Santo-Domingo.  De  ce  mariage  estné  . 

Marie-Charles-Roger  de  Terves  ; 

3°  Pierre-Charles  de  Terves,  né  le  4  7  mai  4  84  8  ; 

2 


db  Villoiitrbtj  : 
d’azur  au  chevron 
d’or,  accompagné  en 
chef  d’un  croissant 
entre  2  étoiles  d’ar¬ 
gent  ,  et  en  pointe 
d’une  rose  du  même. 


DE  TERVES. 


lb  Clerc  de  Vezins  : 
d’urgent  ,  à  la  croix 
de  gueules,  bordée 
d'une  engrêlure  de 
sable  ,  et  cantonnée 
de  4  aigletles  du 
même,  becquées  et 
armées  de  gueules. 


IJ* 

4°  Marie-Caroline  de  Terves,  morte  en  bas  âge. 

XIII.  Pierre-Jean-Joseph  de  Terves,  né  le  18  no¬ 
vembre  1803,  reçu  à  l’école  militaire  de  St-Cyr  en 
1822,  nommé  sous-lieutenant  au  14e  régiment  de 
chasseurs leler  octobre  1824,  démissionnaire  en  1830, 
a  épousé  par  contrat  du  28  avril  1834,  Marie-Clotiîde 
le  Clerc  de  Vezins  ,  fille  de  Philippe-Alexis-Fortuné 
leClerc,  baron  deVezins,  et  de  dame  Emilie-Joséphine 
de  Becdelièvre.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

t°  Marie-Pierre-Joseph  de  Terves,  né  le  Ier  mars  1839  . 

2°  Marie-Pierre-Philippe  Léon  de  Terves  ,  né  le  2  8  décem¬ 
bre  i  840. 


NOBILIAIRE 

DE  LA  GÉNÉRALITÉ 


DE  LIMOGES. 


AVANT-PROPOS. 


La  généralité  de  Limoges  se  composait  des  élections  suivantes  : 

TAmoges ,  chef-lieu  du  haut  Limosin  ; 

Angouléme.  Cette  élection  comprenait  la  presque  totalité  de  l’Angou- 
ois.  La  seule  portion  de  cette  province  dont  se  composait  l’élection  de  Cognac 
isait  partie  de  l’élection  de  la  Rochelle  ; 

Tulle »  )en  bas  Limosin  ; 

B  rives, ) 

BourganeuJ,  dans  la  Marche. 

Le  présent  Nobiliaire  comprend  donc  toute  la  noblesse  du  haut  et  bas  Limo- 
n,  la  majeure  partie  de  celle  de  l’Angoumois  et  une  partie  de  celle  de  la 
darche. 

Malgré  la  réunion  de  ces  divers  pays,  la  généralité  de  Limoges  était  l’une 
es  moins  nombreuses  en  noblesse.  Mais  en  général  la  noblesse  y  était  ancienne 
;  relativement  à  l’étendue  de  ces  pays,  on  y  remarque  des  familles  illustres, 
[uelques  unes  autrefois  puissantes),  en  plus  grand  nombre  que  dans  beaucoup 
’a  utres  provinces  plus  considérables. 

En  recueillant  ces  notices  dans  les  Archives  de  la  noblesse,  je  n’ai  pas  pré¬ 
end  u  donner  un  nobiliaire  raisonné  de  chaque  province  du  royaume.  Cette 
âche  eût  été  trop  au-dessus  de  mes  forces,  et  la  fortune  d’un  particulier,  qu’elle 
u’elle  fût,  n’y  pourrait  suffire.  Je  me  suis  borné  à  présenter  sommairement 
état  des  familles  qui  ont  été  maintenues  dans  chaque  généralité  ou  chaque 
rovince,  lors  des  recherches  générales,  en  faisant  mention  de  la  date  du  plus 
ncien  titre  de  leurs  productions  et  en  donnant  la  description  de  leurs  armoi- 
ies.  A  ces  renseignements,  puisés  dans  les  maintenues  de  noblesse,  j’ajoute 
eux  que  mes  recherches  ont  pu  me  procurer,  et  je  donne  autant  que  je  le  peux 
uelques  détails  sur  les  anciennes  familles  éteintes  avant  les  recherches. 


GÉNÉRALITÉ  DK  LIMOGES. 


Telle  est  la  marche  que  j’ai  suivie  pour  ce  Nobiliaire  de  la  généralité 
Limoges.  Les  principaux  éléments  en  sont  tirés  des  jugements  de  mainten 
rendus  par  M.  d’Aguesseau,  intendant  de  cette  généralité,  lors  de  la  rechert 
de  4  6  66  et  années  suivantes.  Les  renseignements  complémentaires,  soit  sur 
familles  maintenues,  soit  sur  celles  qui  n’existaient  plus  lors  de  la  recherc 
ou  qui  habitaient  d’autres  provinces,  ont  été  puisés  à  des  sources  que  j’ai  t 
jours  eu  le  soin  d’indiquer.  Celles  rappelées  par  les  renvois  185-4  84,  185,  s< 
deux  manuscrits  précieux  de  M.  de  Gaignières,  intitulés  Titres  du  Limos 
et  conservés  à  la  bibliothèque  du  Roi.  Comme  dans  les  précédents  nobiliaii 
j’ai  distingué  par  ce  signe  +  les  articles  que  j’ai  ajoutés  à  ceux  contenus  dans 
recherche  de  M.  d’Aguesseau.  i 


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NOBILIAIRE 

DE  LIMOSIN. 


A 

d’ABZAC, seigneurs  de  Maiileroy,  deMayac,  deTuffas,  etc.,  ont 
ait  preuve  de  10  générations  depuis  1378.  D'argent ,  à  une  bande 
l'azur  et  une  bordure  du  même ,  chargées  de  9  besants  d'or ,  savoir 
m  au  centre  de  la  bande  et  huit  sur  la  bordure ,  posés  3,  2  et  3.  Cette 
naison  est  originaire  du  Périgord ,  où  elle  est  connue  depuis  l'an 
100.  Il  en  est  sorti  dix  branches,  la  plupart  éteintes  et  répandues 
n  Limosin ,  en  Angoumois,  en  Saintonge  et  en  Guienne.  On 
eut  en  consulter  la  généalogie  dans  le  neuvième  volume  del7/is- 
oire  des  Pairs  et  des  anciennes  familles  de  France. 

ADÉMAR  ou  AYMAR,  seigneurs  de  Colon ,  ancienne  famille 
teinte  depuis  longtemps.  Guillaume  Adèmar ,  chevalier,  fut  pré- 
ent  à  la  charte  d'une  donation  faite,  en  1 1 46,  au  monastère  du  Vi- 
;eois,  par  Pierre  de  Bré  et  Guillaume-Hoto,  son  frère,  de  la  dîme 
le  la  Rochelle.  ( Cartul .  du  Vigeois ,  fol.  133,  134).  Vers  la  môme 
spoque  Gui  Adèmar  fut  présent  à  une  autre  donation  faite  au 
même  monastère  par  Gui  de  Bré,  pour  le  repos  de  Pâme  d’un  de 
es  chevaliers  nommé  Albert  de  Chamairac,  lequel  avait  été  tué 
lans  la  guerre  à  la  Valette  ( id fol.  1*20). 

Étienne  Adèmar ,  chevalier  (fils  d’Ebles) ,  fit  son  testament  au 
jeud’Asnac,  en  Limosin,  le  lundi  avant  la  fête  de  saint  Jacques 
ft  saint  Philippe  1286  II  avait  trois  fils ,  Ebles,  Bertrand  et 
Bernard,  surnommés  d'Asnac.  Bertrand  d'Asnac  eut  une  fille  ap- 
•elée  Aimerique  d’Asnac,  laquelle  fut  mariée,  avant  l’année  1348, 
vec  Pierre  Adèmar ,  damoiseau,  co-seigneur  de  Lostanges.  Un  chef 
hargé  de  deux  étoiles. 

*  ADÉMAR  on  AYMAR  de  LOSTANGES.  Cette  famille,  égale¬ 
ment  très-ancienne,  diffère  de  la  précédente,  quoique  portant  le 
même  nom.  Elle  est  connue  depuis  Guillaume  Adèmar ,  chevalier, 
equel,  par  acte  passé  à  Beaulieu  ,  le  7  des  ides  de  janvier  1254  , 
cquit  la  partie  de  la  tour  de  Marsillac,  qui  appartenait  à  Ebles 
idèmar ,  aussi  chevalier-,  acte  confirmé  par  Etienne  Adèmar ,  fils 

I 


2 


NOBILIAIRE  L)K  LIMOSIN. 


d’Ebles.  La  descendance  de  Guillaume  Adémar  s’est  éteinte  ver 
le  milieu  du  XIVe  siècle,  et  les  biens  en  sont  passés  dans  la  mai 
son  de  la  Brande ,  à  la  charge  de  porter  le  nom  et  les  armes  d 'Ad( 
mar  de  Lostanges.  Voir  de  Lostanges. 

d’AIGREFEUILLE,  voyez  d’ARFEUILLE. 

*ALAZAC,  aujourd’hui  ALLASSAC,  terre  située  à  une  forte  lieu 
de  Donzenac,  dans  la  vicomté  de  Turenne  ;  elle  a  donné  son  noi 
à  une  ancienne  famille.  G. -Constantin  d'Alazac  fut  présent  à  un 
donation  faite,  vers  l’an  1145,  à  l’abbaye  du  Vigeois,  par  Jean  1 
Juge  d’Agudor  Pierre-Hugues  d'Alazac  donna  au  même  monaj 
rère  tout  ce  qui  lui  appartenait  en  vignes  à  Saint-Calais.  Ses  tih 
Albert,  Rainaud,  Pierre,  Boson  et  Hugues,  interviennent  dan 
cette  charte,  ainsi  que  son  frère  G. -Hugues.  Elle  fut  donnée  e 
présence  de  Geraud  de  la  Valade  et  de  Pierre,  du  château  d’Alazat 
( Cartul •  du  Vigeois,  fol  338,  339). 

ALBERT,  voyez  AUBERT. 

*  ALLEYRAT,  terre  située  en  bas  Limosin,  qui  avait  ses seigneu 
particuliers  dans  les  XII*  XIIIe  et  XIVe  siècles.  Jean  d'Alleyr 
fut  témoin  à  la  charte  d’une  donation  faite  vers  l’an  1100  à  l’a 
baye  du  Vigeois  ( cartul .,  fol.  47),  par  Pierre  de  Glanges.  Margu 
rite  d'Aleyrac,  fille  de  Bertrand  d'Aleyrac,  chevalier,  fit  hommaj 
à  l’évêché  de  Limoges  en  13 10.  (185,  fol  110). 

AMADON.  Alexandre  Amadou ,  sieur  de  la  Combette,  fut  anol 
au  mois  de  mars  1012.  D'azur ,  à  la  fasce  d'or,  accompagnée 
chef  de  3  coquilles  du  même ,  et  en  pointe  d'une  épée  d'argent  po& 
en  fasce. 

ÀNGELY,  seigneurs  delà  Salle,  en  Angoumois,  1486.  Ecarte 
d'argent,  à  quatre  croisettes  de  gueules. 

d’ANGLARD,  à  Saint-Yriex,  1505.  Coupé ,  au  1  d'argent ,  aulû 
de  gueules  ;  au  2  fascé  de  gueules  et  d’argent. 

*  APURALH,  seigneurs  de  la  Villatte.  Cette  famille  a  subsis 
jusqu’après  1424.  G.  Apuralh ,  chevalier,  vivait  en  1246,  et  H 
gués  Apuralh ,  damoiseau,  en  1302.  (185-184,  fol.  203,  205).  I 
lion  couronné,  adextrè  d'une  étoile. 

*  d’ARFEUILLE,  quelquefois  d’AIGREFEUILLE.  Cette  famil 

éteinte  depuis  longtemps,  avait  pris  son  nom  d’une  terre  et  ch 
tellenie  située  à  2  lieues  d’Auzance,  au  diocèse  de  Limoges.  Ga 
celin  d' Ar feuille ,  chevalier,  fut  présent,  en  1296,  à  un  homrna 
rendu  à  l’évêché  de  Limoges  par  A udoin  Marches,  chevalier.  ( Ca 
tul.,  fol.  30-,  185,  fol.  113).  Cette  ancienne  maison  portait:  d'azv 
à  3  étoiles  d'or  ;  au  chef  cousu  de  gueules .  j 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


3 


d’ARGENCE,  seigneurs  des  Ruisseaux,  1551.  De  gueules ,  à  la 
rurde  lys  d'argent. 

d’ASNAC,  voyez  ADÉMAR. 

*  ASTORG ,  seigneurs  de  Noaillac  ,  en  la  vicomté  de  Turenne, 
mille  éteinte  qui  portait  :  de  gueules ,  au  chef  d'argent. 

Guillaume  Astorg  était  camérier  du  monastère  d’Uzerche  au 
IIe  siècle  (Car tul.,  fol. 235;  185,  fol.  45). 

*  AUBERT,  famille  dont  était  le  pape  Innocent  VI  (Étienne  Au- 
!rt),  né  à  Beissac,  dans  la  vicomté  de  Pompadour,  élevé  sur  le 
lint-Siége  en  1352,  mort  en  1362).  Voir  le  précédent  volume  des 
rchives  de  la  noblesse ,  Nobiliaire  d'Auvergne ,  p.  8. 

d’AUBUSSON,  seigneurs  de  Castelnouvel,  1515.  D'or ,  à  la 
oix  ancrée  de  gueules .  Voir  ce  que  nous  avons  dit  dans  le  pré¬ 
dent  volume,  Nobiliaire  à? Auvergne,  p.  9,  sur  cette  ancienne  et 
ustre  famille. 

AUDEVARD,  seigneurs  de  Saveuse  et  de  Feruysat.  Celte  fa¬ 
ille  n’ayant  pu  produire  que  depuis  1585  ,  fut  renvoyée  au  con- 
il  d’état.  Elle  y  obtint,  le  4  juin  1669,  un  arrêt  qui  l’a  dispensée 
produire  des  actes  au  delà  de  ladite  époque  (1585). 

AUBIER,  seigneurs  de  Longrenon, en  Angoumois,  1523.  D'azur, 
ilions  léopardés  d'or,  lampassés  de  gueules,  l’un  sur  Vautre. 

AUTIER,  seigneurs  de  la  Bastide,  de  la  Faye,  etc.,  ont  prouvé 
puis  Aimar  Autier,  damoiseau,  vivant  en  1400.  De  gueules,  à  la 
nde  d’argent,  accompagnée  en  chef  d'un  lion  d'or,  et  en  pointe  de 
mnnets  du  même. 

Postérieurement  à  la  recherche,  cette  famille  a  changé  l’orthogra 
le  de  son  nom  en  celle  du  Aulhier.  Puisqu’on  voulait  y  ajouter  la 
itre  h  et  en  même  temps  le  faire  précéder  d’une  particule ,  on 
rait  dû  placer  cette  lettre  h  au  commencement;  car  notre  lan- 
,e  n’admet  point  de  lettre  A  aspirée.  Ainsi  on  dirait  fort  bien  du 
\utier\  mais  duAuthier  est  un  véritable  barbarisme. 

Cette  famille ,  de  très-ancienne  bourgeoisie,  s’est  anoblie  par  la  pos- 
>sion  des  fiefs.  Lorsque  le  vicomtedw  Authier,  capitainedesgardes 
duc  de  Penthièvre,  présenta  ses  titres  pour  faire  ses  preuves 
cour ,  en  1778,  M.  Cherin  fit  part  au  prince  de  ses  scrupules 
r  les  qualifications  énoncées  dans  les  plus  anciens  titres  de  cette 
nille,le  réglement  de  1760  portant  non-seulement  que  la  preuve 
yait  remonter  jusqu’à  1400,  mais  encore  qu’il  n’y  eût  point  de 
ces  antérieures  contraires  à  la  noblesse.  Toutefois,  comme  les 
alifications  nobles  commencent  dès  1296,  et  que  depuis  lors  les 
teurs  de  cette  famille  prennent  les  titres  de  damoiseaux  et  de 
evaliers,  M.  le  duc  de  Penthièvre  prescrivit  à  M.  Chérin  de  ne 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


4 

pas  remonter  dans  son  mémoire  au  delà  de  cette  époque,  ce  qui  e 
lieu.  En  conséquence ,  le  vicomte  du  Authier  fut  présenté  et  joi 
des  honneurs  de  la  cour. 

*  d’AYEN, de  Aento ,  de  Agento,  maison  éteinte  depuis  iongtem| 
qui  tirait  son  nom  du  château  d’Ayen,  en  bas  Limosin,  à  tri 
lieues  et  demie  de  Brives.  Géraud  d'Ayen  est  mentionné  dans  u 
charte  du  cartulaire  d’Uzerche  (fol.  447)  de  l’année  1044.  Vers  1’ 
1120,  Hélie  d'Ayen  (père  de  Gui  et  de  Ménard  d’Ayen),  fit  u 
donation  à  l’abbaye  du  Yigeois,  en  présence  de  Geoffroi-Berna 
d’Ayen  et  de  Geoffroi  de  Peruss e.(Cartul.  du  Yigeois,  fol.  59, 1' 
131).  Hélie  et  Gui  d’Ayen  sont  énoncés  frères  d’Etienne  de  T 
rasson  dans  cette  dernière  charte.  On  trouve  les  armes  d’Ayen  < 
crites  :  De  gueules ,  à  une  bastide  ou  tour  d’or.  : 

AYMAR,  vojrez  ADÉMAR. 


B 

4  de  laBACHELLERIE.  J’ai  déjà  parlé  de  cette  famille  dam 
Nobiliaire  d’ Auvergne.  Elle  est  originaire  de  la  vicomté  de  1 
renne.  Gauthier  de  la  Bachellerie  et  son  frère  Aimeri  firent  i 
donation  à  l’abbaye  d’Uzerche  par  charte  datée  du  règne  du 
Robert,  au  commencement  du  onzième  siècle.  ( Cartul .  d’Uzerc 
fol.  178;  — 185,  fol.  43). 

de  la  BASTIDE,  seigneurs  de  Montplaisir  etduCrotet,  15 
D'argent ,  à  5  fusées  de  gueules  accolées  en  fasce. 

du  BATUT,  seigneurs  de  la  Perouze.  Cette  famille  a  fait  prei 
depuis  Jean  du  Batut,  anobli  par  lettres  patentes  du  mois  de  jui 
1593,  duement  vérifiées.  D'azur ,  au  lion  d’or,  armé  de  sable ;  au  t 
d'argent ,  chargé  d’une  étoile  de  gueules. 

de  la  BAUME,  seigneurs  de  Forsat ,  ont  prouvé  sept  génératio 
Cette  famille,  qui  s’est  éteinte  en  1777  dans  les  maisons  de  T 
chebœuf-Beaumond  des  Junies  et  de  Saint-Astier ,  était  origin? 
du  Périgord.  Eymond  et  Raimond  de  la  Baume ,  frères,  écuye 
furent  reconnus  nobles  et  exempts  de  la  taille  par  le  lieutena 
général  en  la  sénéchaussée  de  Périgord,  le  8  janvier  1470 
par  arrêt  de  la  cour  des  aides  de  Paris,  le  10  avril  1483.  Il  y  a 
deux  chevaliers  de  l’ordre  de  Malte  de  cette  famille,  en  1 6F 
1619  Ecartelé ,  aux  1  et  A  de  simple,  au  bélier  passant  d'or  ;  au 
etZd’or ,  à  l'aigle  de  sable,  becquée  de  gueules  et  au  chef  de  simple ; 
le  tout  de  gueules ,  à  la  fleur  de  lys  d’or ,  qui  est  de  Forsat. 

de  BAYE,  seigneurs  de  Chazan,  1536.  D’azur,  à  3  croissi 
d'or. 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN  5 

BAZIN,  seigneurs  de  Puyfaucon,  de  Deycette,  etc.,  1546.  De 
eules ,  au  lion  d'or,  accosté  de  2  fleurs  de  lys  du  même. 

de  BEAUPOIL-SAINT-AULAIRE  ,  seigneurs  de  Saint  -A  u- 
re,  etc-,  1540  De  gueules, à  3  accouples  de  chien  d'argent ,  2  et  1. 
laisses  ou  liens  d'azur ,  tournés  en  fasce. 

La  généalogie  de  cette  famille  distinguée  est  imprimée,  l.  II  de 
histoire  des  Pairs  de  France. 

de  BEAUVOIS,  seigneurs  de  Beau  vois,  paroisse  de  Sainte-Marie 

*  Châteauneuf,  1494.  D'azur,  au  pélican  d'or. 

de  BELLEFAYE,  voyez  de  BESSE. 

*  BERMONDET.  Cette  famille  adonné  plusieurs  lieutenants  en 
sénéchaussée  de  Limosin  depuis  Martial  Bermondet ,  licencié  en 
oit,  qui  remplissait  cette  charge  en  1438.  Elle  s’est  établie  en  Au- 
s  vers  la  fin  du  XVIII'  siècle.  D'azur ,  à  3  mains  d' argent. 

BERTIN,  seigneurs  du  Burg  et  de  Lespeschariay,  1444.  De 
seules ,  au  lion  d'or,  adextrè  d'une  épée  d'argent ,  la  garde  en  bas. 

BERTRAND,  seigneurs  de  Saint-Vaulry  1535.  D'or,  au  lion  de 
ble ,  lampassè  et  armé  de  gueules. 

*  de  BESSE  de  BELLEFAYE  ,  seigneurs  de  Bellefaye.  Justel, 
ms  son  Histoire  de  la  maison  de  Turenne ,  rapporte  l’anoblisse- 
ent  de  cette  famille  à  Raymond  IY,  vicomte  de  Turenne.  Celui- 
,  en  1219,  sur  la  connaissance  qu’il  avait  que  Raoul  de  Besse  et 
‘S  neveux  étaient  d’une  bonne  race,  ex  generosa  progenie,  voulant 
icornpenser  la  fidélité  qu’ils  lui  avaient  toujours  témoignée,  les  fit 
)bles  eux  et  leurs  descendants,  concessimus  eis  et  successoribus 
\is  ut  sint  milites  [  1),  les  exemptant  de  la  taille  et  de  toute  autre 
[action. 

Jacques  de  Besse ,  seigneur  de  Bellefaye,  épousa  Almodie  Rogier , 
eur  de  Pierre  Rogier,  chancelier  de  France ,  puis  pape  sous  le 
3m  de  Clément  VI  en  1342,  et  tante  de  Pierre  Rogier,  élu  pape 
î  1371,  sous  le  nom  de  Grégoire  XI.  Jacques  de  Besse  eut  de  ce 
ariage  :  1°  Pierre  de  Besse ,  seigneur  de  Bellefaye,  marié  avec 
targueritede  Thiers ,  dame  de  Volore  et  de  Montguerle,  dont  il 
Jt  :  A.  Guillaume,  seigneur  de  Bellefaye  et  de  Peyrac,  mort  sans 
îstérité;  B.  Agnès  de  Bellefaye  mariée,  en  1373,  avec  Béraud 


(t)  Milites  est  ici  pour  nobles ,  et  non  pour  chevaliers ,  ainsi  que  je  l’avais 
lorsque  je  publiai  le  Dictionnaire  véridique,  où,  par  une  double  erreur,  cet 
oblissement  est  attribué  à  la  maison  de  Besse  de  la  Bichardie.  Une  preuve 
e  Raoul  de  Besse  et  ses  neveux  n’étaient  pas  nobles,  c’est  qu’ils  sont  exemptés 
la  taille.  On  trouve  souvent  le  mot  chevaliers  employé  pour  nobles^  pris 
général.  Ainsi  les  chevaliers  et  les  bourgeois  de  telle  ville,  de  telchâ* 
au,  etc.,  s’entend  non  seulement  de  ceux  qui  étaient  décorés  de  la  chevalerie, 
aismême,  n’y  eût-il  aucun  chevalier,  de  tous  ceux  qui  étaient  nobles. 


6 


NOBILIAIRE  DE  L1MOSIN. 


Dauphin ,  seigneur  de  Rochefort;C.  Hyacinthede  Bellefaye,  femmll 
de  Jean,  seigneur  de  Pierre-Buffière  ;  2°  Nicolas  de  Besse ,  créHj 
cardinal  le  25  février  1344  ( v .  st.).  Cette  famille,  comme  on  le  voill 
dut  son  élévation  et  sa  fortune  à  la  maison  de  Rogierde  Beauforll 
dontlescommencementsjfurent  aussi  faibles, mais  l’illustration  plJl 
éclatante  parles  grands  personnages  qu’elle  a  produits  et  la  posseal 
sion  des  comtés  de  Beaufort  et  d’Alais,  et  de  la  vicomté  de  T™ 
renne.  La  maison  de  Besse  de  Bellefaye  portait  un  chevron.  | 

BLANCHARD,  seigneurs  de  Champagnol,  1500.  D'azur,  au  /ioll 
d'or ,  accompagné  en  chef  de  3  couronnes  ducales  du  même.  f 

*  de  BLANCHEFORT.  Archambaud  IY  ,  vicomte  de  Combor 
est  regardé  comme  le  fondateur  du  château  de  Blanchefort,  situ 
à  deux  lieues  d’Uzerche  en  bas  Limosin.  Ce  fut  vers  l’an  1 130  qu’ 
fit  construire  ce  château.  Il  fut  l’apanage  d’Assalit  de  Combon 
son  petit-fils,  issu  du  mariage  d’Archambauld  V  et  de  Jourdain 
de  Périgord.  On  voit  au  fol.  398  du  cartulaire  de  l’abbaye  d’üzer 
che  (185,  fol.  54)  une  donation  faite  à  ce  couvent  par  le  vicomt 
Archambaud  Y  et  Assalitde  Blanchefort ,  son  fils.  La  postéritéd’Ai 
salit  retint  à  son  exemple  le  nom  de  Blanchefort ,  en  conservai 
toutefois  les  armes  de  Comborn ,  sauf  un  léger  changement  dan 
les  émaux  comme  signe  de  brisure.  Telle  a  été  la  souche  illustr 
delà  maison  de  Blanchefort,  substituée,  en  1543,  aux  nom,  poi 
sessions  et  armes  de  la  maison  de  Créquy-Canaples ,  princes  c 
Poix;  puis,  en  1611 ,  à  ceux  de  la  maison  de  Bonne ,  dont  elle  re 
cueillit  le  duché-pairie  de  Lesdiguières  et  le  comté  de  Sault.  I 
dernier  rejeton  de  cette  maison,  Alphonse  de  Blanchefort-Créqu, 
de  Bonne ,  duc  de  Créquy,  puis  de  Lesdiguières,  pair  de  France 
mourut  le  5  août  1711.  Armes  de  Blanchefort  :  d'or,  à  deux  lion 
léopardés  de  gueules. 

BLEREAU,  seigneurs  de  Graslevau,  1530.  D’or,  à  la  band 
d'azur ,  chargée  de  3  croisettes  d'argent ,  et  accompagnée  en  chef  d 
3  croissants  d'azur. 

du  BOIS,  seigneurs  du  Bois,  paroisse  de  Ladignat,  1543.  D'azur 
au  chevron  d'or ,  accompagné  en  chef  de  3  gerbes  de  blé  d’argent 
et  en  pointe  d’un  lion  léopardè  d'or ,  lampassé  et  armé  de  gueules. 

du  BOIS.  Jean  du  Bois ,  sieur  de  Margerie,  fut  anobli  par  lettre 
du  mois  d’octobre  1643,  et  confirmé  en  février  1667.  D'argent ,  a 
lion  de  gueules ,  tenant  entre  ses  pattes  une  croix  ancrée  du  même 
au  chef  aussi  de  gueules ,  chargé  de  3  étoiles  d'argent. 

de  BOISSE,  seigneurs  de  Jaux,  1539.  De  gueules ,  à  3  fasces  d'aï 
gent ,  chargées  chacune  de  3  mouchetures  d'hermine  de  sable. 

Vers  la  fin  du  XIIe  siècle,  Guillaume  de  Boisse ,  chevalier  di 
Treignac,  fit  une  donation  au  monastère  d’Uzerche  pour  sa  sépul 
ture,  en  présence  de  Gautier  de  Boisse ,  et  de  Geoffroi,  frère  de  c 
dernier.  ( Cartul .,  fol.  372;— 185,  fol.  51). 


NOBILIAIRE  DE  LÏMOSIN. 


7 


BONNETIER,  seigneurs  de  Champanbac  et  des  Planches,  1540. 
’ azur ,  à  2  tours  d'argent ,  maçonnées  de  sable;  au  chef  d'or ,  chargé 
un  lion  léopardé  de  gueules. 

*  BONNIN  (Thibaud),  damoiseau,  seigneur  de  Messignac  et  de 
lonthomer,  vivait  en  1471.  (183  —  184  fui.  180).  De  sable,  à  la 
•oixancrèe  d'argent. 

BONY  de  la.  VERGNE,  seigneurs  de  la  Vergne,  du  Verger  et 
e  Yauzelay,  1445.  De  gueules,  à  S  besants  d'argent. 

de  la  BORDE,  seigneurs  dudit  lieu,  paroisse  d’Ussel,  1519.  De 
ible,  au  lion  couronné  d'or. 

de  BORT,  seigneurs  de  Pierrefitte,  de  Mausagon,  1488.  D'or , 
u  sautoir  denché  de  gueules. 

Frère  François  de  Bort ,  précepteur  de  la  maison  de  la  milice  du 
"empleen  Limosin,  en  1282,  est  mentionné  dans  le  registre  des 
ommages  rendus  à  l’évêque  de  Limoges,  fol.  7l.  (185,  fol.  120). 

de  BOSLINARD,  seigneurs  de  Boslinard,  paroisse  de  Rançon, 

559 .D'argent,  à  l'arbre  de  simple ,  à  la  bordure  denchée  de  gueules. 

• 

BOTHIER,  seigneurs  de  Palier,  paroisse  d’Andat,  élection  de 
Irives,  1537.  D'argent,  à  quatre  burelles  de  gueules  ;  au  franc  can¬ 
on  d'argent ,  chargé  d'une  étoile  d'azur. 

BOTIER,  voyez  de  SÉDIÈRES. 

BOUCHARD,  seigneurs  de  Plassons,  en  Angoumois.  Cette  famille 
eScend  de  Pierre  Bouchard ,  fils  naturel  de  Gui  Bouchard,  seigneur 
’Aubeterre,  et  de  Tiphaine  Perrot ,  lequel  fut  légitimé  par  lettres 
érifîées  à  la  chambre  des  comptes  de  Paris  au  mois  de  février 
559,  et  anobli  par  lettres  du  mois  de  mai  1600.  Écartelé ,  aux  1  et  4 
'azur,  fretlés  d'or,  au  chef  cousu  de  gueules;  aux  2  et  3  de  gueules , 
ï  3  lions  léopardès  d'or  l'un  sur  l'autre. 

du  BOUCHERON,  seigneurs  d’Ambrugeac,  1 526.  D'or,  à  3  lions 
le  gueules. 

j  Le  nom  primitif  de  cette  ancienne  famille  était  de  Valon.  Par 
mite  d’une  substitution  remontant  à  l’année  1399,  elle  a  plus  par¬ 
ticulièrement  porté  les  noms  du  Boucheron  et  de  Champiers , 
iont  les  seigneurs  avaient  une  origine  commune.  Cette  famille 
3st  originaire  du  Quercy  et  s’est  établie  en  Limosin  vers  la  fin  du 
XIVe  siècle. 

*  de  BOUCHIAC.  Cette  famille,  dont  on  retrouve  à  peine  quel¬ 
ques  vestiges,  a  été  très-considérable  dans  les  Xe,  XIe  et  XIIe  siè¬ 
cles.  En  1002,  Archambaud  de  Bouchiac  et  son  frère  Gui  furent 
présents,  avec  David  de  Cugnac,  à  une  charte  par  laquelle  Aimeri 
de  Pierre-Buffière  donna  le  Mas  del  Pozol,  situé  en  la  paroisse  de 
Pajat,  à  l’abbaye  d’Uzerche.  ( Cartulaire  de  cette  abbaye ,  fol.  645). 


8 


NOBILIAIRE  DF.  LIMOSIN. 


Raimond  de  Bouchiac  et  Geoffroi  de  Perusse ,  son  frère,  pour 
repos  de  fàme  de  Geoffroi,  leur  père  (frère  d’Aimeri  de  Perusse I 
abandonnèrent  au  monastère  de  Saint-Pierre  du  Vigeois  tous  leu/ 
droits  en  un  mas,  une  terre  et  trois  borderies  que  Pierre  de  Gaj 
maze,  leur  vassal,  avait  donnés  à  cette  abbaye  en  faisant  rect 
voir  moine  Pierre,  son  fils.  Cette  charte  est  datée  de  l’année  que 
comte  de  Poitiers  (Guillaume  VIII)  mourut  en  son  pèlerinage 
Saint-Jacques  de  Compostelle  (1137).  On  remarque  parmi  les  ti 
moins  Aimeri  de  la  Genebrière,  Foucher  de  Perusse ,  Gerald  de  Pi 
russe  et  Robert  de  Perusse .  ( Cartul .  du  Vigeois ,  fol.  128).  Aux  fo| 
136  et  137  du  môme  cartulaire  se  trouve  la  charte  d’une  auti 
donation  faite  à  ce  couvent  par  les  deux  frères  Raimond  de  Bo\ 
chiac  et  Geoffroi  de  Perusse.  Il  y  est  fait  mention  d’Aimeri  de  P\ 
russe ,  leur  oncle.  Celte  charte,  du  temps  de  l’abbé  Adémar,  e^ 
d’environ  1140. Geoffroi  de  Perusse  et  Almodis,  sa  femme,  firei 
une  donation  à  l’abbaye  d’Uzerche.  (185,  fol.  149). 


du  BOURG ,  seigneurs  de  la  Morlède,  1559.  D’azur ,  à  3  toui 
d’argent ,  maçonnées  de  sable. 


BOURGEOIS,  seigneurs  de  Jaffrenié,  1510.  De  simple,  à  3  liot 
d’or. 


du  BOUSQUET.Charles  et  Antoine  du  Bousquet,  sieurs  de Saint 
Par  doux,  obtinrent,  au  mois  de  septembre  1668,  en  considératio| 
de  leurs  services,  des  lettres  qui  les  maintiennent  en  leur  n< 
blesse,  nonobstant  la  dérogeance  faite  par  Jean  du  Bousquet ,  1er 
bisaïeul 


de  BOUSSAC,  seigneurs  de  Boussac,  au  diocèse  de  Tulle,  147 
D'azur ,  au  sautoir  denché  d’or ,  cantonné  de  4  croissants  d’argent 
Les  seigneurs  de  Bianges  et  de  Mézières  ont  prouvé  depu 
1468.  Us  portaient  le  sautoir  bretessé. 

Cette  famille  est  originaire  de  la  vicomté  de  Gimel.  Guillaume 
Boussac,  bourgeois  de  Tulle,  acquit  les  cens  des  mas  de  Nepol 
et  de  Pomayrols  de  Guillaume  Vigier  de  Sol,  chevalier,  au  moi 
de  mars  1264.  Raoul  de  Beaufort,  seigneur  du  château  de  Gimel 
donna  en  fief  au  même  Guillaume  de  Boussac ,  de  Tulle,  en  1276, 
mas  de  Bianges,  en  la  paroisse  de  Gimel,  sous  l’hommage  franc  e 
une  maille  d’or  d’acapte  à  chaque  mutation  de  seigneur.  En  1266 
Gui,  seigneurdeGimel,  fit  une  donation  à  Gui  de  Boussac,  sonfilleull 
Hélie  de  Boussac ,  fils  de  Guillaume,  vivait  en  1284.  Gui  de  Boussa1 
vivait  en  1305,  Guillaume  de  Boussac  en  1302,  et  1318,  autr 
Guillaume  de  Boussac ,  seigneur  de  Bianges,  en  1342,  1358,  13661 
1370  ;  autre  Guillaume  de  Boussac,  seigneur  de  Bianges,  en  1420 
Sa  veuve,  noble  Helide  de  Rouffilhac,  était,  le  20  août  1424,  tutrice 
de  leurs  enfants  mineurs,  entre  autres  d’Antoine  de  Boussac 
( Fonds  de  Gaignières,  vol.  183-184,  fol-  3,  4,  5,  6,  7). 


du  BOUY,  seigneurs  du  château  del  Bouy  au  diocèse  de  Tulle 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


9 


Cette  ancienne  famille  existait  encore  en  1369.  Elle  portait  :  De 
gueules,  à  3  fasces  d'argent ;  à  la  bande  d’azur  brochante  sur  le  tout. 

BOUYER.  seigneurs  delà  Gorse,  1548.  Parti,  au  1er  d’argent,  à  3 
étoiles  de  gueules ,  et  un  cœur  du  même  en  pointe;  auZ  d’azur ,  au  lion 
d’or,  lampassé  et  armé  de  gueules. 

*  BOYOL,  ancienne  famille  éteinte.  D’azur ,  à  la  fasce  d’or  ac¬ 
compagnée  en  chef  d’un  léopard  de  gueules ,  et  en  pointe  de  6  besants 
du  même,  3,  2  et  1 . 

de  BOYSSEULH,  seigneurs  dudit  lieu,  1457.  D’argent,  à  la  bande 
de  sable,  chargée  de  3  larmes  d’argent;  à  la  bordure  de  sable,  semée  de 
larmes  de  gueules  et  d’argent. 

Géraud  de  Boysseulh,  le  premier  depuis  lequel  la  filiation  de  cette 
ancienne  famille,  est  établie,  est  mentionné  comme  témoindansune 
charte  de  l’abbaye  de  Dalon  de  l’année  1114.  (  Cartul.  de  Dalon, 
fol.  4).  La  généalogie  de  Boysseulh  est  imprimée  t.  XI  de  Y  Histoire 
des  pairs  de  France. 

BRACHET,  seigneurs  de  Maslaurent,  de  la  Jolegie,  deMarreyx, 
de  St-Bonnet  et  de  Beyssat,  1551 .  Ecartelé,  aux  1  et  Ad’ azur,  à  deux 
chiens  braques  d’argent  ;  aux  2  et  3  d’azur ,  au  lion  d’or. 

Cette  famille  est  fort  ancienne,  et  son  nom  se  voit  fréquemment 
dans  les  cartulaires  du  Limosin  aux  XII  et  XIIIe  siècles. 

de  la  BRANDE,  voyez  de  LOSTANGES. 

*  de  BRÉ.  Les  seigneurs^  Bré,  bienfaiteurs  de  l’abbaye  du  Yi- 
geois  dans  les  XIe et  XIIe  siècles,  sont  qualifiés  princes  dans  plu¬ 
sieurs  chartes  (Cartulaire  de  Saint-Pierre  duFigeois ,  fol.  31,  54). 
Cette  illustre  famille  est  éteinte  depuis  plus  près  de  quatre  cents 
ans.  Elle  portait  :  trois  lions. 

de  BRETTES,  seigneurs  de  Cros,  de  Cieux,  de  Richebourg,  etc. , 
1557.  D’argent,  à  3  vaches  de  gueules,  l’une  sur  l’autre. 

La  généalogie  de  cette  famille  est  imprimée  dans  le  premier  vo¬ 
lume  des  Archives  de  la  noblesse. 

du  BREUIL,  voyez  de  FRAISSEIX. 

La  maison  du  Breuilé tait  l’une  des  plus  anciennes  du  Limosin. 
On  trouve  ses  auteurs  nommés  dans  diverses  chartes  de  la  fin  du 
onzième  siècle  et  du  commencement  du  douzième  dans  le  cartul. 
de  Saint-Pierre  du  Yigeois ,  fol.  3,  4,  14,21,  40, 41,  118,  121. 
Pierre  du  Breuil  était  abbé  du  Vigeois  en  1 102  et  1 1 10.  Voir  aussi 
le  cartulaire  de  l’abbaye  de  Bénévent,  année  1125  (183-184, 
fol.  85). 

deBREUILHE,  seigneurs  des  Pousses,  1545.  D’azur,  au  massacre 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


•  U 

de  cerf  d'argent ,  surmontant  un  cor  de  chasse  d’or ,  et  accompagné 
de  4  étoiles  d’argent, 3  en  chefetune  en  pointe. 

La  branche  des  seigneurs  de  Laron  a  prouvé  depuis  1543.  Dans 
son  écu  le  massacre  de  cerf  et  le  cor  de  chasse  n’étaient  accompa¬ 
gnés  que  de  deux  étoiles ,  une  en  chef  et  Vautre  en  pointe. 

*  deBRIDIERS  {vicomtes).  La  vicomté  de  Bridiers  est  située 
dans  la  Marche.  Pierre,  vicomte  de  Bridiers ,  qui  vivait  au  milieu 
du  onzième  siècle,  fut  présent  avec  Hugues  de  Chaumont,  Cade- 
lon,  vicomte  d’Aunay,  Aldebert,  comte  de  la  Marche  et  Engilelme 
deMortemart,  à  une  charte  du  6  des  ides  (10)  de  juillet  1083,  par  la¬ 
quelle  Isambert,  évêque  de  Poitiers,  fit  don  au  monastère  neuf  de 
Poitiers  de  l’église  de  Saint-Paul,  située  dans  la  même  ville,  et  de 
trois  autres  églises  qui  dépendaient  de  celle-ci.  ( Histoire  des  comtes 
de  Poitou  et  ducs  de  Guienne ,  par  Besly,  f.  588).  Les  vicomtes  de 
Bridiers  se  sont  éteints  au  commencement  du  XIVe  siècle.  Une 
branche  cadette,  établie  dans  la  Marche  et  le  Berry,  existait  en¬ 
core  en  1700.  Cette  ancienne  maison  portait  :  de  gueules ,  à  la 
bande  d’or. 

de  B  RIE,  seigneurs  de  Boisfranc,  des  Tonnes,  deBalenges,  1454- 
D’or ,  à  3  lions  de  gueules ,  couronnés  de  sinople.  Ces  armes  ont  beau¬ 
coup  d’analogie  avec  celles  de  l’ancienne  maison  de  Bré. 

*  de  BROSSE  {vicomtes).  Vers  la  fin  du  IXe  siècle  et  au  com¬ 
mencement  du  règne  d’Eudes,  plusieurs  grands  barons  du  Limo- 
sin  ayant  reçu  personnellement  le  titre  de  vicomte,  à  raison  des 
fonctions  qu’ils  exerçaient  au  nom  de  l’autorité  royale,  attachè¬ 
rent  ce  titre  et  cette  dignité  personnelle  à  leurs  terres  et  le  transmi¬ 
rent  à  leurs  descendants.  Les  vicomtes  de  Comborn,  d’Aubusson, 
de  Ségur,  de  Rochechouart,  de  Bridiers  et  de  Brosse  étaient  de 
ce  nombre.  Ces  derniers  avaient  pris  leur  nom  d’un  château 
fort  situé  dans  la  Marche  Limosine.  La  première  race  de  ces 
vicomtes  s’éteignit  vers  le  milieu  du  Xe  siècle.  A  cette  époque,  le 
château  de  Brosse  était  possédé  de  moitié  par  Girard  ,  vicomte 
de  Limoges,  mari  de  Rothilde,  fille  du  dernier  vicomte  de  Brosse, 
et  l’autre  moitié  par  la  maison  de  Gargilesse.  Cette  co-posses¬ 
sion  excita  une  guerre  acharnée  entre  les  deux  familles.  Aimoio 
rapporte  qu’Adémar,  fils  de  Gui  I,  vicomte  de  Limoges,  et  petit- 
fils  de  Gérard  et  de  Rothilde,  s’empara  du  château  de  Brosse  sur 
Hugues  de  Gargilesse  (vers  995)  et  s’y  défendit  contre  Guillaume, 
duc  d’Aquitaine  et  Boson,  comte  de  la  Marche,  qui  vinrent  l’y 
assiéger.  Plus  tard  (1000)  Hugues  de  Gargilesse  ayant  surpris  et 
fait  prisonnier  Adémar  dans  la  ville  de  Saint-Benoit  du  Sault,  avec 
cinq  autres  de  ses  barons,  reprit  ensuite  le  château  de  Brosse,  dont 
il  fit  raser  la  tour.  {Rec.  des  hist.  de  France ,  t.  X,  p,  344,  345).  lise 
forma  une  seconde  race  des  vicomtes  de  Brosse,  sortie  d’un  fils  ou 
d’un  petit-fils  d’Adémar  I,  vicomte  de  Limoges  ;  elle  avait  pour 
chef,  en  11 36,  Giraud, vicomte  de  Brosse ,  père  de  Bernard  I,  vivant 


NOBILIAIRE  DE  L1MOS1N. 


11 


en  1167.  Bernard  II,  son  fils,  vivant  en  1175.  eut  de  son  mariage 
avec  Adelmodis  d,’ Angoulême ,  Bernard  III,  auquel  succéda  Hu¬ 
gues  Ier  son  fils,  vicomte  de  Brosse  en  1256.  Celui-ci  eut  deux  fils: 
1°  Hugues  II,  vicomte  de  Brosse ,  marié  avec  Isabelle  de  Déols  ,  et 
père  de  Jean,  vicomte  de  Brosse.  La  fille  unique  de  ce  dernier, 
Jeanne,  vicomtesse  de  Brosse ,  porta  cette  vicomté  à  son  mari  An¬ 
dré  de  Chauvigny ,  IIe  du  nom  ,  baron  de  Châteauroux ,  et  fit  son 
testament  en  1348  ;  2°  Roger,  dont  on  va  parler. 

Roger  de  Brosse ,  seigneur  de  Boussac  et  de  Sainte-Sévère  par 
partage  avec  son  frère  aîné,  en  1256,  épousa  Marguerite  de  Déols. 
Il  en  eut  Pierrede  Brosse ,  seigneur  de  Boussac  etde  Sainte-Sévère, 
qui,  de  Blanche  de  Sancerre,  laissa  Louis  de  Brosse ,  seigneur  de 
Boussac  et  de  Sainte-Sévère,  terres  dans  lesquelles  il  faisait  battre 
monnaie.  Il  se  soumit  pour  l'exercice  de  ce  droit  à  l’ordonnance 
de  1320.  Il  périt  à  la  bataille  de  Poitiers  en  1356.  Il  avait  eu  entre 
autres  enfants,  de  Constance  de  la  Tour  en  Auvergne,  sa  seconde 
femme,  Pierre  II  de  Brosse ,  chevalier,  marié  avec  Marguerite, 
dame  de  Malleval.  Celui-ci  fut  père  de  Jean  Ier  de  Brosse ,  seigneur 
de  Boussac,  maréchal  de  France,  mort  en  1433,  ayant  eu  de  Jeanne 
de  Naillac ,  Jean  II  de  Brosse,  comte  de  Penthièvre  ,  vicomte  de 
Bridiers  par  son  mariage  ,  en  1437,  avec  Nicole  de  Blois ,  dite  de 
Bretagne .  Ils  eurent  quatre  filles,  mariées,  savoir,  Jeanne,  en  1471, 
à  Jean  de  Bourgogne,  comte  de  Nevers-,  Claudine,  en  1485,  à  Phi¬ 
lippe  II,  duc  de  Savoie ;  Bernarde,  avec  Guillaume  IV  Paléologue, 
marquis  de  Montferrat,  et  Hélène,  avec  Boniface,  marquis  de 
Montferrat;  et  deux  fils,  savoir  :  Jean  de  Brosse ,  dit  de  Bretagne , 
dont  la  postérité  a  fini  dans  sa  petite-fille,  Françoise  de  Brosse ,  dite 
de  Bretagne,  mariée,  en  1545,  au  château  du  Louvre,  avec  Claude 
Gouffer,  duc  de  Roannais,  grand  écuyer  de  France  -,  et  Antoine  de 
Brosse,  chevalier  de  Rhodes,  dont,  sans  aucune  preuve,  la  Che- 
naye  des  Bois  (t.  III,  p.  270)  fait  descendre  en  ligne  directe  et  lé¬ 
gitime  une  famille  de  Brosse,  seigneurs  d’Escrots,  alliée  aux  fa¬ 
milles  de  la  Fraye,  Domas,  Maquin ,  Grisard,  Buchet,  Chesnard, 
Cottin ,  Fourgon,  etc.,  alliances  qui  n’ont  aucune  analogie  avec 
celles  de  l’illustre  et  puissante  maison  de  Brosse.  Cette  dernière, 
depuis  ses  prétentions  au  duché  de  Bretagne  portait:  Ecartelé ,  aux 
1  et  k  d'hermine,  qui  est  deBretagne-,  aux  2  et  3  d’azur,  à  5  gerbes 
ou  brosses  d'or,  liées  de  gueules,  qui  est  de  Brosse, 

*  de  la  BROUSSE,  de  Brucia.  Gui  de  la  Brousse,  chevalier,  fit 
foi  et  hommage  lige  et  prêta  serment  de  fidélité  le  mardi  après 
l’octave  de  la  Pentecôte  1256,  à  Guillaume,  abbé  de  Saint-Mar¬ 
tial  de  Limoges,  pour  tout  ce  qu’il  tenait  de  son  monastère  en  la 
châtellenie  de  Limoges  et  en  celle  de  Pierre-Buffière.  Il  portait  j 
trois  annelets  et  un  chef.  (185,  fol.  26). 

de  BRUCHARD,  seigneurs  de  Maignat,  1550.  D'azur,  à  3  fasces 
dJor,  et  une  bande  de  gueules  brochante  sur  le  tout. 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


Hélie  Bruschart  vivait  en  1313,  en  la  paroisse  de  Gimel.  (183- 
184,  fol.  5). 

Pierre  Bruchard,  deSaint-Yrieix  est  mentionné  dans  une  charte 
de  l’abbaye  d’Uzerche  de  la  fin  du  XIe  siècle.  (185,  fol.  52). 

On  trouve  au  fol.  55  une  autre  donation  faite  au  même  monas¬ 
tère  par  Etienne  Bruchard  et  ses  fils,  Pierre,  Géraud,  Aldoin  et 
Hélie. 

*  BRUN,  seigneurs  de  Montbrun,  famille  connue  dès  le  XIIIe 
siècle,  et  éteinte  avant  la  recherche.  Elle  portait  :  une  croix. 

Gui  Brun ,  fils  de  feu  Guillaume  Brun ,  chevalier,  fit  hommage 
à  l’évêché  de  Limoges,  en  1315.  (Cartul.,  fol.  33;  185,  fol.  114). 
Au  fol.  49  se  trouve  un  autre  hommage  fait  en  1295  par  Gui  Brun , 
fils  d’Aimeri  Brun ,  chevalier. 

de  la.  BUSSIÈRE,  seigneurs  dudit  lieu,  paroisse  d’Anat,  1527. 
D'azur,  à  trois  fasces  d'or ;  au  pal  d'argent ,  brochant  sur  le  tout. 


C 

CAMAIN,  seigneurs  de  la  Prade,  en  Angoumois,  1524.  De  gueu¬ 
les,  à  la  colonne  d'or  ,  accostée  de  2  lions  affrontés  d'argent  ;  au  chef 
cousu  d'azur  ,  chargé  d'une  croisette  entre  deux  étoiles  d'or. 

de  CARBONNIERES ,  seigneurs  de  Saint-Brice,  1526.  D'azur , 
à  5  bandes  d'argent ,  chargées  de  6  charbons  ardents  de  gueules.  La 
branche  de  la  Capelle-Biron  a  prouvé  depuis  1556,  voyez  le  précé¬ 
dent  volume  de  cet  ouvrage,  Nobiliaire  d' Auvergne,  p.  27. 

*  de  CHABANAIS  (sires  ou  princes).  La  terre  de  Chabanais  est 
située  en  Angoumois,  sur  la  rive  droite  de  la  Vienne,  à  2  lieues  1/2 
de  Confolent.  La  qualité  de  prince  (princepsj  ,  fréquemment  por¬ 
tée  par  les  seigneurs  de  cette  terre,  indique  plutôt  une  possession 
originaire  en  franc-alleu  ,  qu’une  simple  distinction  de  premier 
seigneur  d’une  terre  ou  d’un  château  ,  selon  une  vague  définition 
de  du  Cange.  Il  y  a  eu  trois  races  de  sires  de  Chabanais.  La  pre¬ 
mière  avait  pour  chef ,  dans  la  première  moitié  du  dixième  siècle, 
Abon,  surnommé  Cat- Armât ,  père  de  Jourdain  L?r,  fondateur  de 
l’abbaye  de  Lesterp  au  diocèse  de  Limoges,  vers  980.  Eschivat,  ou 
Jourdain  VI,  sire  de  Chabanais,  le  dernier  rejeton  mâle  descendu 
d’Abon  Cat -Armât,  mourut  avant  l’année  H26.  Sa  fille  unique 
épousa  Guillaume  III,  baron  de  Mathas  ,  petit-fils  de  Guillaume, 
comte  de  Mathas,  fils  aîné  d’Alduin  II,  comte  d’Angoulême. 
Leur  postérité  a  formé  la  seconde  maison  de  Chabanais  ,  éteinte 
en  la  personne  de  Laure  de  Chabanais  ,  comtesse  de  Bigorre ,  ma¬ 
riée  1°  en  1284  ,  avec  Raimond  VI ,  vicomte  de  Turenne  ,  mort  en 
1285;  2°  avec  Simon  de  Rochechouart ,  seigneur  de  Tonnay-Cha- 
rente.  Aimeri,  leur  second  fils,  prit  le  nom  et  les  armes  de  Chaba- 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


13 


nais ,  et  fonda  la  troisième  race  des  sires  de  Chabanais  et  de  Con= 
fuient,  dont  les  biens  passèrent  successivement ,  par  mariages  et 
avec  clausede  substitution,  dans  les  maisonsde  Thouars  et  de  Ven¬ 
dôme.  Deux  illustres  familles  se  prétendent  descendues  des  sires 
de  Chabanais ,  savoir,  celle  de  Chapt  de  Rastignac ,  de  la  race  d’A- 
bon  Cat-Armat ,  et  celle  de  Chabannes,  de  la  race  de  Mathas-An- 
goulême.  Les  anciens  sires  ou  princes  de  Chabanais  portaient  : 
d’azur ,  à  2  lions  léopardés  de  gueules. 

de  CHABRIGNAC  ,  voyez  JOUFFRE. 

de  CHAMBORANT  ,  seigneurs  de  Droux  ,  de  Villevert ,  etc, , 
1484.  D’or ,  au  lion  de  sable ,  lampassé  et  armé  de  gueules. 

Il  y  a  une  bonne  généalogie  de  celte  ancienne  maison  dans  le 
troisième  registre  (  première  partie  )  de  V Armorial  général  de 
MM.  d’Hozier. 

*  CHAMBOULIVE  ,  paroisse  située  à  3  lieues  et  demie  d’Uzer- 
che.  Sous  le  règne  de  Philippe  Ier  vivait  Pierre  Comtor  de  Charn- 
boulive ,  lequel  fit  une  donation  au  monastère  de  Saint-Pierre  du 
Vigeois.  ( Cartul .  de  cette  abbaye ,  fol.  15).  Cette  terre  appartenait  à 
la  maison  de  Comborn  dans  le  XÏID  siècle. 

des  CHAMPS  ,  seigneurs  de  Cheyroux  ,  1532  :  d’or,  à  3  fusées 
de  gueules  en  fasce. 

Le  nom  des  Champs  ,  de  Campis ,  est  ancien  en  Limosin.  Jean 
des  Champs ,  prêtre,  tut  présent  à  une  donation  faite  à  l’abbaye  de 
Saint-Pierre  du  Vigeois  du  temps  de  l’abbé  Rainaud,  vers  1115. 
{Cartul.  du  Vigeois ,  fol.  119). 

Bernard  des  Champs ,  damoiseau  ,  vivant  le  5  octobre  1283,  ha¬ 
bitait  au  bourg  de  Coussac. 

G.  des  Champs  rendit  hommage  à  l’évêché  de  Limoges  le  17  mai 
1302.  {Cartul.,  fol.  14  ;  Gaignières ,  t.  185,  fol.  109). 

*  de  CHANAC.  La  terre  de  Chanac,  située  à  une  lieue  de  Tulle, 
a  été  le  berceau  d’une  très-noble  famille.  Foulques  de  Chanac  vi¬ 
vait  dans  le  xie  siècle.  Guillaume  de  Chanac ,  évêque  de  Paris  en 
1332,  fut  élu  patriarche  d’Alexandrie  en  1342,  et  mourut  en  1348, 
âgé  de  près  de  cent  ans.  Il  avait  eu  pour  successeur  au  siège  épis¬ 
copal  de  Paris,  Foulques  de  Chanac ,  son  neveu,  décédé  le  25  juillet 
1349.  Ce  fut  Guillaume  de  Chanac  qui  fonda  à  Paris  le  collège  de 
Chanac,  appelé  depuis  collège  de  Pompadour ,  lorsque  cette  der¬ 
nière  famille  eut  hérité  de  la  maison  de  Chanac  au  commence¬ 
ment  du  XV«  siècle.  Autre  Guillaume  de  Chanac ,  évêque  de  Char¬ 
tres  en  1368,  puis  de  Mende,  neveu  de  Fouiques,  évêque  de  Paris, 
fut  fait  cardinal  par  le  pape  Grégoire  XI  en  1371  ,  et  mourut  à 
Avignon  en  1394.  Bertrand  de  Chanac ,  nommé  archevêque  de 
Bourges  en  1374,  puis  patriarche  de  Jérusalem  en  1383  ,  fut  créé 
cardinal  par  Clément  VII  en  1385,  et  mourut  à  Avignon  en  1404. 
Palliot,  p.  522  de  sa  Vraie  et  parfaite  science  des  armoiries ,  dit 


14 


NOBILIAIRE  DE  L1MOSIN. 


qu’il  portait  son  écu  parti  de  gueules  et  d'azur.  Les  anciens  sceaux 
de  la  maison  de  Chanac  sont  burelés  d'argent  et  d'azur  ,  au  lion  de 
gueules  brochant.  Quelquefois  il  y  a  3  lions  sur  le  burelé.  Cette 
maison  s’est  alliée  à  celles  de  Comborn,  de  Culant.  de  Pompadour, 
de  Rochechouart,  de  Ventadour,  etc. 

CHAPELLE  de  JUMILHAC,  seigneurs  de  Jumilhac,  de  Monta¬ 
gne,  de  Combazat,  etc.  Cette  famille  remonte  à  Antoine  Chapelle, 
maître  de  forges  ,  qui ,  ayant  prêté  au  roi  Henri  IV  une  somme 
considérable  pour  l’aider  à  reconquérir  sa  couronne  ,  fut  plus 
tard  anobli  par  ce  prince  par  lettres-patentes  du  mois  de  décembre 
1597.  De  simple ,  à  une  chapelle  d'or.  Les  descendants  d’Antoine 
Chapelle  ont  recueilli  de  nos  jours,  par  substitution,  les  biens, 
nom,  armes  et  dignités  du  dernier  duc  de  Richelieu  (Armand- 
Emmanuel-Sophie  -Septinianie  de  Vignerot  du  Plessis ),  décédé  le 
18  mai  1822. 

*  de  la.  CHAPOULIE.  Gui  de  la  Chapoulie ,  bourgeois  de  Tulle, 
vivait  en  1323  II  eut,  entre  autres  enfants,  Pierre  de  la  Chapoulie , 
bourgeois  de  Tulle ,  vivant  en  1340,  et  Gui  de  la  Chapoulie  ,  li¬ 
cencié  en  droit,  qui  épousa  Laurence  de  Sanzillon.  Jean  la  Cha¬ 
poulie ,  chevalier,  est  rappelé  comme  défunt  en  1375.  Léonard  de 
la  Chapoulie ,  habitant  de  la  ville  de  Tulle,  fils  de  Raimond  de  la 
Chapoulie ,  chevalier,  docteur  ès-lois,  seigneur  de  Mercœur  et  co¬ 
seigneur  de  Cornil ,  épousa  Huguette  de  Barrière  ,  dame  de  Frâ- 
teaux.  Leur  fille,  Marie  de  la  Chapoulie  ,  dame  de  Fràteaux  , 
épousa,  le  8  juillet  1432,  Hélie  de  Grimoard ,  damoiseau  ,  auquel 
elle  porta  le  fief  de  Fràteaux.  Noble  Raimond  de  la  Chapoulie ,  sei¬ 
gneur  de  la  Chapoulie,  citoyen  de  Tulle,  vivait  en  1452.(183-184, 
fol.  8,  11,  14). 

CHARDEBEUF,  seigneurs  du  Truchat,  1510.  D'azur ,  à  2  faux 
d'argent ,  accompagnées  en  chef  d'un  croissant  entre  4  étoiles  du 
même ,  et  une  pointe  d'une  tête  de  bœuf  d'or. 

*  de  CHABRIGNAC.  La  terre  de  Chabrignac  est  située  à  5  lieues 
de  Brives.  Vers  le  milieu  du  XIIe  siècle,  Etiennette  de  Chabrignac , 
sœur  de  Bon,  fit  une  donation  au  monastère  du  Vigeois,  en  pré¬ 
sence  de  Geraud  de  Benayes  (de  Benagas ) ,  et  d’Archambaud  et 
de  Jeanne  ,  enfants  de  ce  dernier.  (Cartul.  du  Vigeois,  fol.  109). 
Voir  JOUFFRE. 

*  de  CHARRIERES  (de  Carreriis ,  de  Carreiras  ,  de  Charreiras ). 
Il  y  a  un  grand  nombre  de  chartes  des  XIe  et  Xlle  siècles  où  inter¬ 
viennent  les  auteurs  de  cette  famille  dans  le  cartulaire  de  Saint- 
Pierre  du  Vigeois.  Elle  est  éteinte  depuis  longtemps ,  et  portait  : 
d'argent ,  à  6  bur elles  de  gueules. 

de  la  CHASSAGNE,  seigneurs  de  Montaon,  etc.,  1529  :  d’azur, 
à  3  fasces  d'or  et  3  étoiles  du  même ,  2  en  chef  et  Vautre  en  pointe. 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


15 

Géraud  la  Chassaina ,  prêtre  ,  est  nommé  dans  une  charte  de 
l’abbaye  de  Saint-Pierre  du  Vigeois  du  temps  de  l’abbé  Adémar , 
qui  gouvernait  ce  monastère  en  1144-1146.  ( Cartulairc  du  Vigeois , 
foi.  90;. 

Hugues  de  la  Chassagne ,  Pétronille,  sa  femme,  et  leurs  enfants, 
cédèrent  à  Gui  de  Boysseulh,  par  acte  du  1er  février  1241  ( v .  st.), 
les  droits  qu’ils  avaient  en  la  dîme  de  la  paroisse  de  Charveix. 

*  de  CHASTAING.  Cette  famille,  éteinte  depuis  longtemps,  ha¬ 
bitait  en  la  paroisse  de  Château-Chervix,  diocèse  de  Limoges ,  au 
milieu  du  XIVesiècle.  Elle  portait  :  une  bande  accompagnée  deô  car¬ 
reaux  en  or  le. 

deCHASTENET,  seigneurs  du  Liège  etdeQuinsat,  1525.£>’ar- 
gent ,  au  châtaignier  de  simple,  accosté  de  4  mouchetures  d’hermine 
de  sable  ;  au  chef  d’azur  ,  chargé  d’un  soleil  d’or. 

Vers  1220  ,  Jean  de  Chastenet ,  de  Castaneto ,  fils  de  feu  G.  de 
Chastenet ,  fit  hommage  à  l’évêque  de  Limoges  pour  ce  qu’il  tenait 
au  bourg  de  Peyrilhac.  ( Cartul .  de  l’évêché,  fol  59). 

de  CHATEAUNEUF,  seigneurs  du  Chalard...  De  sable,  au  lion 
d’or ,  lampassé  et  armé  d’argent . 

Gaucelin  de  Châteauneuf ,  de  Castronovo  ,  et  dame  Hélis ,  sa 
femme ,  vivaient  vers  1280.  Ils  sont  mentionnés  dans  le  registre 
des  hommages  rendus  à  l’évêché  de  Limoges.  ( Cartul . ,  fol.  87; 
185,  fol.  121). 

CHAU VERON  ,  seigneurs  de  Juignat ,  1440.  D’argent ,  au  pal 
de  sable ,  chargé  de  3  bandes  d’or. 

CHAUVET,  seigneurs  de  Frédajoue,  alias  Fredaigne,  1449. 
D’argent,  à  3  fasces  d’azur,  accompagnées  de  9merlettesde  gueules, 
3  5;  2  et  1. 

La  branche  de  la  Vilatte  et  de  la  Bruneterie  a  prouvé  depuis 
1423. 

J.  Chauvet ,  chevalier,  rendit  hommage  à  l’évêché  de  Limoges 
en  1296.  ( Cartul .  fol.  29;  185,  fol.  115). 

CHIOCHE,  seigneur  de  la  Vigerde,  1504.  D’or ,  à  3  roses  de 
gueules. 

de  CHIRON,  seigneurs  de  la  Beloule,  de  Villars,  etc.,  1540. 
D’azur ,  à  3  échelles  d’or,  2  etl,  accompagnées  de  3  étoiles  du  même , 
deux  en  chef  et  l'autre  en  pointe. 

de  CHOULY,  seigneurs,  marquis  de  Permangle.  Cette  famille  a 
été  maintenue  sur  une  preuve  de  six  générations.  D’azur ,  à  la  fasce 
d’argent ,  accompagnée  en  chef  de  3  fleurs  de  pavot  du  même ,  et  en 
pointe  d’une  feuille  de  châtaignier  d’or. 

*  de  CLARY,  famille  éteinte  avant  la  recherche,  et  qui  portait  : 


16 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


d'azur,  au  chevron  d’or,  surmonté  d'un  croissant  d'argent,  et  ac¬ 
compagné  en  chef  de  2  clefs  d'or ,  et  en  pointe  d'un  soleil  du  même. 

du  CLERÉ,  seigneurs  de  la  Fayole,  du  Fretet  et  de  Lage,  ont 
prouvé  7  générations  de  noblesse.  D'azur ,  à  une  main  d'argent,  à 
la  bordure  de  gueules. 

du  CLOU,  seigneurs  de  Sornaignat,  1541.  De  gueules,  au  lion 
couronné  d’or,  accompagné  en  chef  de  3  étoiles  du  même. 

de  COMBAREL,  seigneurs  de  Gibanel,  1474.  Mi-parti  au  1  d'a¬ 
zur,  à  3  coquilles  d'or  en  pal;  au  2  de  gueules ,  à  une  demi-molette 
d’éperon  d’argent,  mouvante  de  la  partition. 

*  de  COMBORN  {vicomtes ;.  J’ai  déjà  donné  une  notice  sur  cette 
illustre  maison  dans  le  tome  IVe  de  Y  Histoire  des  pairs  de  France. 
Mais  comme  elle  a  été  la  souche  de  plusieurs  grandes  familles,  en¬ 
tre  autres  des  vicomtes  de  Limoges,  de  Turenne  et  de  Ventadour , 
je  rappellerai  succinctement  dans  ce  nobiliaire  l’opinion  de  l’un  de 
nos  plus  savants  historiens,  touchant  l’origine  de  cette  noble  race. 
Hugues,  premier  vicomte  héréditaire  de  Comborn ,  second  tils  de 
Hugues  Ier,  comte  de  Quercy  en  937,  et  légataire  de  Raimond  II, 
comte  de  Rouergue  et  de  Quercy,  son  oncle,  en  961,  remontait  par 
Ermengaud,  comte  de  Rouergue  en  919,  son  aïeul ,  jusqu’à  Ful- 
coad,  établi  comte  de  Rouergue  en  820,  par  Louis-le-Débonnaire; 
ledit  Fulcoad,  père  de  Raimond  Ier,  comte  de  Quercy,  de  Rouer¬ 
gue  et  de  Toulouse,  dont  le  fils  Eudes,  aussi  comte  de  Toulouse  et 
de  Rouergue,  était  le  père  du  comte  Ermengaud  et  le  bisaïeul  de 
Hugues,  premier  vicomte  de  Comborn.  Ce  dernier  vécut  jusqu’a¬ 
près  l’année  983  ( Histoire  de  Languedoc,  t.  II,  pp.  69,  72,  92,  94, 
118,  119,538,547;  Preuves,  col.  72,  83,85, 104, 106,  109,  110, 
1 12,  1 26)  Il  eut  pour  fils  ainé  : 

Archambaud  Ier ,  vicomte  de  Comborn,  marié,  vers  970,  avec 
Sulpicie  de  Turenne,  sœur  et  héritière  d’Adémar,  dernier  vi¬ 
comte  de  Turenne  de  la  première  race.  Archambaud  Ier  vécut 
jusqu’apres  l’année  992,  et  laissa,  entre  autres  enfants,  Ebles  Pr, 
dont  on  va  parler,  et  Archambaud  de  Comborn,  surnommé  Jambe- 
Pourrie.  surnom  qu’on  a  donné  par  confusion  au  vicomte  Ar¬ 
chambaud,  son  père,  et  qui  ne  fut  particulier  qu’àlui,  puisque, dans 
la  dédicace  du  monastère  d’Arnac,  en  Limosin  (1028),  faite  par 
Jourdain  deLaron,  évêque  de  Limoges,  il  est  dit  expressément 
qu’Ebles,  vicomte  de  Comborn,  était  frère  d’Archambaud,  sur¬ 
nommé  Jambe-Pourrie  {cognomine  Chamba  Putrida). 

Ebles  Ier,  vicomte  de  Comborn,  de  Turenne  et  de  Ventadour, 
épousa  en  premières  noces,  vers 988,  Beatrix,  tille  de  Richard  Ier, 
ducdeNormandie.il  vivait  encore  en  1030,  et  laissa  de  ce  mariage 
deuxüls,  Guillaume,  dont  sont  descendus  les  vicomtesde  Turenne 
de  la  seconde  race,  et  Archambaud  II,  qui  suit. 

Archambaud  II,  vicomte  de  Comborn  et  de  Ventadour,  vers  l’an 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN'. 


17 


)40,  fat  tué  dans  un  combat  singulier  avant  le  mois  de  février 
059.  Rotberge  de  Rochechouart ,  sa  femme,  qui  vivait  encore  en 
095,  l’avait  rendu  père  de  trois  fils:  1°  Archambaud III,  vicomte 
b  Gomborn,  mort  en  1084  ,  laissant  un  fils,  le  vicomte  Ebles  II, 
îquel  fut  tué  dans  une  embuscade,  vers  l’an  1094,  par  les  gens  de 
)n  oncle  Bernard,  dont  il  avait  violé  la  femme  ;  2°  Ebles,  auteur 
e  la  maison  des  vicomtes  de  Ventadour  ;  3u  et  Bernard,  qui  suit. 
Bernard  Dr ,  vicomte  de  Comborn  en  1094,  vécut  jusqu’après 
année  lllâ.  Il  eut  pour  fils  : 

Archambaud  IY,  dit  le  Barbu,  vicomte  de  Comborn  e n  1121,  dé- 
îdé  vers  l’an  1147.  Il  avait  épousé  Brunissende,  dite  Humberge, 
comtesse  de  Limoges,  dont  il  eut,  entre  autres  enfants  :  1°  Adé- 
larlV,  vicomte  de  Limoges,  en  1139.  Sa  descendance,  qui  a  formé 
seconde  race  des  vicomtes  de  Limoges,  a  subsisté  jusqu’en  1263; 

»  Archambaud  Y,  qui  suit. 

Archambaud  Y,  vicomte  de  Comborn,  et  administrateur  de  la  vi* 
>mté  de  Limoges  pendant  la  minorité  du  vicomte  Bernard  V,  son 
îveu,  épousa  Jourdainede  Périgord.  Il  en  eut  dix  enfants,  entre 
itres:  1°  Archambaud  VI,  qui  suit  -,  2°  Assalitde  Comborn,  qui  eut 
î  apanage  le  château  de  B  tanche  fort,  et  dont  est  descendue  l’illus- 
e  maison  de  ce  nom. 

Archambaud  VI ,  vicomte  de  Comborn ,  se  croisa  en  1191.  Il 
issa  de  son  mariage  avec  Guicharde  de  Beaujeu :  10  Bernard  II, 
comte  de  Comborn ,  dont  la  postèriié  s’est  éteinte  vers  la  fin  du 
îatorzième  siècle  ;  2°  Guichard  de  Comborn ,  baron  de  Treignac, 
mt  les  descendants  ont  recueilli  le  titre  de  vicomtes  de  Comborn 
l’extinction  de  la  branche  aînée.  Ainanieu,  dernier  vicomte  de 
mbom  de  la  branche  de  Treignac,  étant  sans  enfants,  fit  do- 
ition  de  la  vicomté  de  Comborn,  en  1508,  à  Antoine,  seigneur 
i  Pompadour,  son  cousin.  Elle  était  possédée  par  la  maison  de 
erre-Buffière  de  1530  à  1642,  et  avait  pour  dernier  possesseur, 
i  1760,  la  maison  de  Lasteyrie  du  Saillant.  D’après  les  sceaux 
5  plus  anciens  et  les  plus  nombreux  de  la  maison  de  Comborn, 
i  voit  qu’elle  portait  :  de  gueules ,  à  deux  lions  léopardés  dJor. 

COR  AL,  sieurs  du  Mazet,  1551.  D'argent ,  à  la  croix  pattée  de 
\eules  ;  en  pointe,  une  bande  pèrie  du  même. 

Pierre  Coral ,  prieur  de  Saint- Martin  de  Limoges  ,  fut  élu  abbé 
ce  monastère  en  1247  (183-184,  fol.  33). 

*  de  CORBIER,de  Corberio,  maison  éteinte  au  XVe  siècle,  et  qui 
ait  son  nom  d’une  terre  située  à  2  lieues  et  demie  d’Uzerche.  Sous 
règne  de  Philippe  Ier  0  060  à  1 108)  Gui  de  Corbier  fit  donation 
monastère  du  Vigeois  de  la  terre  ,  de  l’église  et  du  bourg  de 
rbier.  Du  temps  de  l’abbé  Adémar,  vers  1140 ,  Gaucelin  de  Cor- 
t  fut  témoin  d’une  autre  donation  faite  au  même  monastère 
r  Gui  Foucher.  ( Cartul .  du  Vigeois,  fol.  23,  55). 

de  CORN,  seigneurs  de  la  Chapoulie,  de  Puymerle,  de  Queys- 


NOBILIAIRE  DR  LIMO  IN. 


18 

sac,  etc-,  K79 .  D'azur,  à  2  cors  de  chasse  d'or,  contreposés ,  liés 
enguichés  et  virolés  de  gueules  (1). 

La  terre  de  Corn,  dont  cette  ancienne  famille  a  pris  son  nom,  et 
située  à  2  lieues  de  Figeac,  en  Quercy.  Elle  est  connue  depuis  Ar¬ 
naud  de  Corn,  qui  vivait  en  1142.  Elle  a  formé  trois  branches  prin 
cipales  ;  celle  d’Ampare,  éteinte  vers  le  milieu  du  XYIIIe  siècle 
celle  de  Sonnac,  éteinte  vers  1620  ;  celle  de  Queyssac  qui  vient  di 
s’éteindre  de  nos  jours,  et  celle  du  Peyroux,  seule  existante- 

*  de  CORNIL.  Cette  famille  a  pris  son  nom  d’une  terre  située  i 
2  petites  lieues  de  Tulle.  Hélie  de  Cornil  vivait  du  temps  de  Pierri 
du  Breuil,  abbé  du  Yigeois,  vers  1105.  ( CartuL  de  cette  abbaye 
fol.  38).  Pierre  de  Cornil  fut  l’un  des  onze  nobles  qui  assistèrent 
en  1143,  à  l’inhumation  de  Boson  II,  vicomte  deTurenne.  Cette  fa 
mille  s’est  fondue  dans  la  maison  de  Durfort  par  le  mariage ,  ei 
1541,  de  Françoise  de  Cornil ,  avec  Gilbert  de  Durfort ,  auteur  d< 
la  branche  de  Prouilhac.  Les  seigneurs  de  Cornil  portaient  troi 
cors  de  chasse. 

*  de  COSNAC.  La  terre  de  Cosnac,  située  à  cinq  quarts  de  lieu 
de  la  ville  de  Brives,  en  bas  Limosin,  a  donné  son  nom  à  cette  an 
cienne  et  illustre  famille,  de  laquelle  sont  sortis  un  cardinal  ai 
XIYe  siècle,  deux  évêques  de  Tulle  et  deux  de  Die  et  un  archevé 
qued’Aix.  Elle  a  contracté  les  plus  nobles  alliances.  Baluze,  Bistor 
Tutel. ,  col.  323  ,  324,  fait  mention  d’Immon  de  Caunac  et  d’Iti 
burge,  sa  femme,  comme  donateurs  à  l’abbaye  de  Tulle,  vers  924 
d’une  vigne  située  à  Donzenac.  Bernard  de  Cosnac  fit  une  donation 
la  même  abbaye,  sous  le  roi  Robert,  vers  l’an  1000.  Israël  de  Cosnat 
vivant  vers  la  même  époque,  est  mentionné  dans  des  chartes  d 
l’abbaye  de  Saint-Martial  de  Limoges.  Pierre  et  Gérald  de  Cosnat 
ses  fils,  fondèrent  pour  lui  un  obi  t  à  l’abbaye  d’Uzerche  vers  1053 
Ebles,  Gérald  et  Gauzbert  de  Cosnac  firent  des  libéralités  à  1 
même  abbaye  en  1072.  En  1076,  A,  abbé  de  Saint-Cyprien,  ayan 
soumis  son  monastère  à  l’église  de  Saint-Sernin  de  Toulouse,  1 
charte,  datée  du  XYIIP  des  calendes  de  septembre,  en  fut  approu 
vée  par  plusieurs  seigneurs  et  entre  autres  par  Isarn  de  Madailla 
et  par  Guillaume  de  Biron,  et  souscrite  par  Élie  de  Causnac.  La  si 
gnature  de  Geoffroi  Grimoard  se  voit  au  bas  de  la  confirmatio 
donnée  à  cette  charte  le  II  des  calendes  de  janvier,  par  Guillaume 
évêque  de  Périgueux.  ( CartuL  de  Saint-Sernin  de  Toulouse).  L 
maison  de  Cosnac  porte  pour  armes  :  D'argent ,  semé  d'étoiles  de  sc 
ble,  au  lion  du  même  brochant ,  lampassé ,  armé  et  couronné  d 
gueules. 

de  COUHÉ,  seigneurs  de  l’Étang,  1485.  Écartelé  d' or  et  d’azui 


(I)  On  trouve  des  e'eussons  de  cette  famille  ayant  un  chef  bandé  d'arget 
et  de  gueules ,  d’autres  écartelés  aux  <  et  k  de  Corn ,  aux  2  et  3  bandés  d’a 
gent  et  de  gueules. 


19 


H  NOBILIAIRE  DE  UMOSIN. 

à  4  merlettes  de  l’un  en  l'autre.  Cette  ancienne  et  illustre  famille  est 
originaire  du  Poitou  et  passe  pour  une  branche  de  la  maison  de 
Lusignan. 

COUILLAUD,  voyez  de  HAUTECLAIRE. 

de  COUS,  seigneur  de  Chastenet,  delà  Vareille,  etc  ,  1558.  D'ar¬ 
gent,  à  3  fasces  de  sinople ;  à  la  bande  de  gueules ,  brochante  sur  le  tout. 

Étienne  de  Couz  fut  présent  à  une  donation  faite  à  l’abbaye  de 
Vigeois,  vers  1105,  par'Géraudet  Pierre  de  Terrasson.  Bernard  de 
tous  fut  témoin  d’une  autre  donation  faite  à  la  même  abbaye  par 
Hélie  d’Agen  vers  1120.  ( Cartul .  du  Vigeois ,  foi.  81,  130). 

COUSTIN,  seigneurs,  puis  comtes  du  Masnadau  ,  1505:  D'ar¬ 
gent,  au  lion  de  sable ,  lampassè  et  armé  de  gueules. 

de  la  COUTURE-RENON,  seigneurs  de  Lavaud,  1520.  Lo- 
'angé  d'or  et  de  gueules. 

delaCROIX,  seigneurs  d’Anglars,  1535.  D'azur ,  à  la  croix 
l'argent ,  chargée  en  cœur  d'un  croissant  de  gueules. 

On  trouve  dans  la  copie  du  cartulaire  de  l’abbnye  du  Vigeois, 
)1.  40,  une  charte  peu  postérieure  à  la  prise  de  Jérusalem  (1099) 
ar  les  chrétiens,  cet  événement  y  étant  rappelé  comme  récent, 
harte  par  laquelle  Raimond  Ier,  vicomte  de  Turenne,  fit  donation 
cette  abbaye  de  deux  borderies  situées  à  Corrazac  et  tenues  par 
otger  de  la  Croix  et  par  Géraud,  son  frère,  en  présence  de  Gaus- 
ed  de  la  Genebrière,  d’Etienne  de  Vassinhac,  de  Géraud  Tou- 
îebœuf  et  de  plusieurs  autres. 


|  D 

DALMAS,  sieur  des  Farges ,  anobli  au  mois  d’avril  1657,  con- 
smé  par  arrêt  du  conseil  du  9  mai  1668. 

de  DAVID,  seigneurs  de  Ventoux  et  de  Lastours,  1499.  D'or ,  d 
coquilles  de  sinople . 

jC’est  ainsi  qu’Ameil  David,  damoiseau,  les  portait  en  1376  (son 
d  soutenu  par  2  sauvages).  Mais  Ameil  David ,  damoiseau,  qui 
fait  en  1296,  portait  :  Une  fasce  chargée  de  S  coquilles ,  etaccom- 
gnée%  lions  lèopar  dès  .{Titres  de  Saint-  Junien,  183-184,  fol.  213). 
Guillaume Davi,  de  Brigueil,  fit  hommage  à  l’évêché  de  Limoges 
1307.  ( Cartul .  de  Vèvêchê ,  fol.  25,  185;  fol.  112). 

DONNET,  Pierre  Donnet,  sieur  de  Lambertie,  fut  anobli  par  let- 
s  patentes  du  mois  de  juin  1659,  et  confirmé  au  mois  de  mai 
38.  D'azur y  à  3  demi- vols  d'or. 

E 

d’ECHALAT.  La  terre  d’Échalat  est  située  près  de  Saint-Cv- 


NOBILIAIRE  DE  L1MOSIN. 


20 

bardeaux,  en  Angoumois.  Elle  était  possédée  par  une  ancienne  fa¬ 
mille  qui  s’est  éteinte  vers  le  quinzième  siècle,  et  qui  portait  un 
écu  fretté. 

d’ESCARS,  voyez  de  PÉRUSSE. 

d’ESCHIZADOUR,  seigneurs  d’Eschizadçur,  paroisse  de  Saint- 
Médard  ,  ont  fait  preuve  de  cinq  degrés  :  Écartelé  d'argent  et  de 
gueules. 

La  branche  de  Bettes  a  prouvé  depuis  1551. 

Dominus  Ymbertus  de  Chizadors,  miles,  fit  hommage  au  mois  de 
juin  1296  à  l’évêché  de  Limoges.  (  Cartul . ,  fol.  8,  Gaignières , 
vol.  185,  fol.  107). 

d’ESCOR AILLES,  voyez  de  SCORAILLES. 

d’ESCOUS,  voyez  de  COUS. 

d’ESPÉRUC.  La  terre  d’Espéruc ,  située  dans  la  paroisse  de 
Donzenac,  était  possédée  ,  dans  la  première  moitié  du  onzième 
siècle,  par  Eudes  d’Espéruc,  nommé  dans  une  charte  de  l’abbaye 
du  Vigeois,datéedu  règne  du  roi,  Robert, et  dans  une  donation  que 
lui  et  ses  fils  Hugues,  Raoul  et  Etienne  firentà  l’abbaye  d’Uzerche 
en  1060.  ( Cartul  du  Vigeois ,  fol.  9;  Cartul.  d’Uzerche,  fol.  631: 
185,  fol.  63). 

Jeanne,  dame  d’Espéruc ,  fille  et  héritière  de  Henri  d’Espéruc  , 
porta  cette  terre  à  son  mari  Christophe  de  Cosnac  ,  qu’elle  avait 
épousé  le  2  mars  1624. 

D’ESPÉRUC,  voir  aussi  PAREIL  D’ESPÉRUC. 

d’ESTANG, seigneurs  de Saint-Hippoly te,  1542.Par*t,  au  1  d'or , 
à  3  bandes  d'azur;  au  %  d’azur  ,  à  la  fasce  d’or ,  accompagnée  de  2 
étoiles  d’argent ,  une  en  chef  et  l’autre  en  pointe. 

ESTOURNE AU ,  seigneurs  du  Rys  et  de  la  Lotherie,  1479. 
D’argent, à  Z  chevrons  de  gueules,  accompagnés  en  chef deZmerlettes 
de  sable. 

Noble  homme  André  Estourneau ,  damoiseau,  mari  et  fondé  de 
pouvoir  de  noble  Marguerite  de  Montendre  ,  fait  hommage-lige  à 
Barthélemi,  abbéde  Saint-Martial  de  Limoges,  en  1 429.  (1 85.  fol  .25). 

d’ESTRESSES  ,  voyez  ROQUET. 

F 

FAUCON,  sieurs  de  Mayac ,  famille  anoblie  au  mois  de  no¬ 
vembre  1658  et  confirmée  le  10  avril  1665.  D’azur,  au  faucon  d’or , 
perché  sur  un  bâton  du  même. 

FAULCON,  seigneurs  de  Lèzes,  de  Roisse  et  de  Larmont,  1475 


NOBILIAIRE  1>E  LIMOS1N. 


21 


Ecartelé ,  awcc  1  ef  4  d’azur,  à  la  croix  d’or ;  aw#  2  eJ  3  d’azur ,  à  3 
/îewrs  de  lys  d’or  et  3  tours ,  dont  deux  d’argent  et  une  d’or  bro  • 
chantes  sur  l’ècartelure. 

FAUVEAU  ,  seigneurs  de  Saint-Sébastien,  1497.  D’argent ,  à  la 
bande  de  gueules ,  chargée  de  3  étates  d’or. 

de  FAVARS.  Cette  maison,  qui  a  fini  peu  avant  l’époque  de  la 
recherche,  tirant  son  nom  d’une  châtellenie  située  à  une  lieue  et 
demie  de  Tulle,  dans  la  vicomté  de  Turenne. 

Geoffroi  de  Favars  et  Adémar,  son  frère,  furent  témoins  à  une 
charte  d’ Ebles  de  Terrasson ,  du  vendredi ,  VJ  des  ca lendes  d’octobre, 
vers  1110,  portant  donation  du  mas  de  Diacon  à  l’abbaye  du 
Vigeois.  ( Cariul  de  cette  abbaye,  fol.  128).  Les  principales  alliances 
de  cette  famille  furent  avec  celles  de  Blanchefort,  de  Durfort,  de 
Gasques  ,  de  Lestrange,  de  Saint-Félix  ,  de  Salignac,  de  Vassal 
de  Vicose,  etc.  D’or,  à  une  plante  de  fève  à  2  tiges  de  simple . 

*  FAYDIT  de  TERSAC.  La  terre  de  Tersac  est  en  Quercy;  mais 
la  famille  qui  en  porte  le  surnom  est  originaire  du  bas  Limosin. 
La  conformité  de  son  nom  avec  un  sujet  de  la  maison  de  Turenne, 
appelé  Phaiditz  de  Turenne ,  vivant  en  1163,  a  donné  lieu  à  la 
prétention  qu’a  cette  famille,  d’ailleurs  très-distinguée  ,  de  des¬ 
cendre  de  ce  Phaiditz,  et,  par  lui,  des  vicomtes  de  Turenne.  Mais 
les  titres  et  l’histoire  sont  contraires  à  cette  prétention.  Cette  fa¬ 
mille  a  pour  auteur  certain  Pierre  Faydit,  qualifié  juge  (1)  dans  la 
charte  d’une  donation  faite  au  monastère  d’Uzerche  vers  l’an  1120, 
par  Raymond  Ier,  vicomte  de  Turenne. (Cartul,  de  l’abb.  d’Uzerche , 
fol.  709,  col.  1.  )  Le  même  Pierre  Faydit  fut  l’un  des  nobles  de  la 
vicomté  de  Turenne  qui  assistèrent  à  Tulle  ,  le  xn  des  calendes 
dejanvier(21  décembre)  1143,  aux  obsèques  du  vicomte  Bosonll, 
tué  au  siège  du  château  de  la  Roche  Saint-Paul ,  en  Périgord  Ils 
sont  nommés  dans  l’ordre  suivant:  Gaubert  d’Aillac,  Géraud  de 
Martignac  ,  Bertrand  de  Curemonte ,  Ebles  de  Souillac  ,  Hélie 
Liapec,  Pierre  Cornils,  Pierre  Faydit ,  Pierre  Touchebœuf,  Gé¬ 
rait!  de  Rouffîgnac ,  Pierre  Arcolin  et  Bernard  Massels.  ( Cartulaire 
de  l’abb.  de  Tulle ,  fol.  235).  Le  même  Pierre  Faydit  fut  aussi  pré¬ 
sent,  avec  Pierre  Touchebœuf,  à  la  charte  d’une  donation  faite  , 


(4)  C’est-à-dire  rendant  la  justice  au  nom  des  vicomtes  de  Turenne.  A  eette 
époque  les  charges  de  judicature  n’étaient  point  incompatibles  avec  la  noblesse  ; 
mais  elles  ne  la  supposaient  pas  non  plus  nécessairement,  et  il  suffisait  d  être 
de  condition  libre  pour  les  remplir.  Pour  beaucoup  de  familles  honorables,  ces 
charges  ont  été  dès  l’origine  un  acheminement  à  la  noblesse.t  Elles  achetaient 
des  fiefs,  et  l’obligation  du  service  militaire  attachée  à  ces  fiefs  les  rendait 
aptes  à  la  chevalerie.  Les  juges  (  judices )  ne  doivent  pas  être  confondus  avec 
les  pairs  ou  barons  des  comtes  et  autres  grands  vassaux  qui  assistaient  aux 
plaids  tenus  par  ces  princes  par  droit  et  par  devoir  féodal,  et  qu’on  ne  dé¬ 
signait  jamais  dans  les  chartes  avec  la  qualité  de  juges,  propre  aux  simples 
officiers  de  judicature. 


nobiliaire  de  limosin. 


22 

vers  1145  ,  à  l’abbaye  du  Vigeois,  par  Raymond  II ,  vicomte  de 
Turenne.  (  Cartul  du  Vigeois,  fol.  112).  Il  eut  pour  fils  autre 
Pierre  Faydit,  IIe  du  nom  ,  qui  fut  présent,  en  1190,  à  une  charte 
par  laquelle  Raymond  II,  vicomte  de  Turenne,  étant  sur  le  point 
de  partir  pour  la  Terre-Sainte  ,  donna  la  reconnaissance  des  fiefs 
qu’il  tenait  de  l’abbaye  de  Beaulieu.  La  filiation  de  cette  famille  se 
suit  sans  interruption  depuis  Pierre  II  Faydit.  Elle  s’est  divisée  en 
deux  branches;  l’aînée,  celle  des  seigneurs  de  Tersac,  s’est  éteinte 
en  1662.  L’autre  s’est  établie  en  Couserans,  où  elle  s’est  continuée 
jusqu’à  nos  jours.  B urelé  d’argent  et  de  simple  de  10  pièces ,  cha¬ 
que  burelle  d’argent  chargée  d'une  étoile  de  gueules,  qui  est  de  Fay¬ 
dit;  un  chef  d’azur,  parti  d’un  trait ,  à  deux  lions  affrontés  et  cou¬ 
ronnés  d’or,  qui  est  de  Sarrazac. 

de  la  FAYE,  seigneurs  de  Genis,  1516.  De  gueules ,  à  la  croix 
d'argent  ;  au  chef  bastille  de  4  créneaux  du  même. 

Vers  1116.  Géraud  de  la  Faye  fit  une  donation  à  l’abbaye  de  Sain  t- 
Pierredu  Vigeois, du  tempsdel’abbéRenaud.Verslemilieudumême 
siècle,  Pierre  de  la  Faye  assista  à  une  autre  donation  faite  au  même 
couvent  par V'iQrredeVierve-B[ifï\ère.(Cartul.du  Figeois, fol. 21,105.) 

de  FÉLINES,  seigneurs  de  la  Renaudie,  1532.  D’azur,  au  soleil 
d’or. 

FERRÉ,  seigneurs  de  la  Lande,  1545-  De  gueules,  à  la  bande  d'or, 
accompagnée  de  3  fleurs  de  lys  du  même ,  deux  rangées  en  chef  et  l'au¬ 
tre  en  pointe. 

de  FERRIÈRES,  seigneurs  de  Sauvebœuf,  paroisse  de  Saint- 
Paul,  1503.  De  gueules,  aupal  d’argent,  accompagné  de  lObillettes 
du  même  en  or  le.  \ 

de  la  FEUILLADE  (Jean),  sieur  dudit  lieu,  paroisse  de  Perpe- 
zat,  fut  anobli  par  lettres  du  mois  d’août  1652,  vérifiées  à  la,cham- 
bre  des  comptes  en  1656,  et  confirmées  le  20  janvier  1667.  Écartelé 
aux  1  et  4  d'azur,  à  la  croix  ancrée  d’or  ;  au  2  et  3  d’or,  à  l'aigle  de 
gueules . 

de  la  FILLOLIE,  seigneurs  de  la  Raymondie,  1558.  De  gueules , 
au  lion  d’or ,  lampassé  et  armé  de  sable . 

*  FLAMENC  de  BRUZAC.  Cette  famille,  que  la  possession  de 
la  terre  de  Domme  a  transplantée  en  Périgord  depuis  plusieurs  siè¬ 
cles,  a  marqué  parmi  les  plus  considérables  du  Limosin.  Adémar 
Flamenc  en  était  chef  au  milieu  du  onzième  siècle.  Sa  femme  Ati- 
burge,  sœur  de  Jourdain  de  Laron,  évêque  de  Limoges  (mort  en 
1052),  fit  donation  à  l’abbaye  d’Uzerche,  vers  l’an  1040,  d'une 
manse  située  dans  la  paroisse  de  Saint-Germain.  (  Cartul.  d'Uzer- 
che ,  fol.  267;  185,  fol.  49).  Hélie  Flamenc,  seigneur  de  Bruzac,  fils 
d’Adémar,  vivant  vers  l’an  1080,  eut ,  entre  autres  enfants:  Gui 
Flamenc,  seigneur  de  Bruzac,  lequel  fit  donation  de  la  borderie  de 


NOBILIAIRE  DE  LlMOSlN. 


23 

Sourac  au  monastère  du  Vigeois,  du  temps  de  l’abbé  Rainaud , 
rers  le  commencement  du  douzième  siècle.  (  Cartul.  du  Vigeois , 
bl.  92).  II  épousa  Étiennette  de  Bré,  veuve  d’Olivier  de  Lastours  et 
ille  unique  de  Gui  de  Bré.  De  sable ,  au  lion  d'or,  lampassé,  armé  et 
ouronné  de  gueules 

de  FONDANT,  seigneurs  de  Forges  et  du  Périer ,  1451. 
D'azur,  au  chevron  d’or ,  surmonté  d’une  croix  anglèe  de  4  fleurs  de 
y  s  du  même  ;  au  chef  denché  aussi  d’or. 

de  FONTANGES,  seigneurs  du  Chambon  et  de  Maumont, 
507.  De  gueules ,  au  chef  d’or,  chargé  de  3  fleurs  de  lys  d’azur. 
Voir  sur  cette  ancienne  famille  le  Nobiliaire  d’Auvergne. 

de  la.  FORESTIE,  seigneurs  dudit  lieu,  1542.  D’or,  à  une  forêt 
le  simple;  au  chef  d’azur,  charqê  de  trois  étoiles  d’or.  Voyez  de 
UÏE. 

de  la  FOUCAUDIE,  voyez  de  SANZILLON. 

*FOUCHER  ou  FOUCHIER,  seigneurs  de  Sainte-Fortunade. 

1  y  a  beaucoup  de  chartes  où  paraissent  les  auteurs  de  cette  fa- 
nille,  aux  XIe,  XIIe  et  XIIIe  siècles,  dans  les  cartulaires  des  ab- 
>ayes  d’Uzercheet  du  Vigeois.  Elle  s’est  alliée  aux  plus  anciennes 
naisons  du  Limosin  et  du  Périgord,  et  existait  encore  en  1600, 
tairnond  Foucher,  sacristain  de  l’église  de  Tulle,  vivait  en  1323. 
133-184/  p.  21).  Un  chevron  accompagné  de  trois  fleurs  de  lys. 

FOURNIER,  voyez  de  la  VILATTE. 

de  FRAISSEIX,  anciennement  du  BREUIL,  seigneurs  de  la 
’erdère  et  de  Beausoleil,  1525.  D’azur,  à  3  fasces  ondées  d’or. 

de  FRAISSEIX,  seigneurs  de  la  Blanchardie.  Cette  famille  a 
►rouvé  depuis  Léonard  de  Freisseix,  légitimé  et  anobli  par  lettres 
>atentes  du  mois  de  février  1611,  duement  vérifiées.  D’or ,  à  3 
'asces  ondées  d’azur. 

C’est  une  branche  naturelle  de  la  famille  précédente. 

G 


de  GAIN,  seigneurs  comtes  de  Linars  et  de  Montagnac ,  sei¬ 
gneurs  de  Saint-Tripoly,  ont  fait  preuve  de  quatre  degrés.  D’azur , 
ï  trois  bandes  d’or. 

Cette  famille  est  connue  depuis  Gui  de  Gain,  vivant  en  1056,  et 
a  filiation  a  été  prouvée  pour  les  honneurs  de  la  cour  ,  en  1772, 
epuis  Aimeri  de  Gain,  chevalier,  vivant  en  1215.  Elle  s’est  tou- 
ours  très-bien  alliée. 


4  de  la  GARDE  de  TRANCHELION.  La  terre  de  la  Garde  est 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


24 

située  à  deux  lieues  de  Tulle.  Hugues  de  la  Garde  fut  témoin  ave< 
Pierre  de  Tulle  à  une  charte  d’environ  l’an  1110,  par  laquelle  Re 
naud  Robert,  fils  de  Robert  de  Yal,  confirma  une  donation  faite 
a  l’abbaye,  du  Yigeois  par  Robert  de  Sadran.  Il  parait  avoir  ei 
pour  fils  Etienne  et  Géraud  de  la  Garde ,  qui  firent  une  donation  j 
la  môme  abbaye,  vers  1145,  du  temps  de  l’abbé  Adémar.  (Cartul 
du  Vigeois,  fol.  10,  125,  126). 

P.  la  Garda ,  donzel,  vendit  à  Guilhem  de  Boussac  8  sous  d 
rente  en  1350  (183-184,  fol.  7).  Jeanne  de  la  Garde  de  Tranche 
lion,  religieuse  à  Coiroux,  fut  prieure  de  Dersses  en  1564.  Elles 
démit  en  1583,  en  faveur  d’autre  Jeanne,  sa  sœur,  religieuse  aui 
Allois.  Une  troisième  Jeanne ,  sœur  des  deux  précédentes, 
épousa  François  de  Montroux ,  auquel  elle  porta  les  biens  de  s< 
famille.  Ces  époux  fondèrent,  en  l’abbaye  d’Obazine,  en  1584,  ni 
anniversaire  pour  dame  Jeanne  de  la  Garde  de  Tranchelion  ,  sœu 
aînée,  ci-devant  religieuse  de  Coiroux  et  prieure  de  Dersses  (183 
184,  fol.  152). 

Depuis  le  mariage,  en  1364,  de  Marie,  dame  de  Tranchelion ,  ave< 
Aimeri  de  la  Garde  (neveu  de  Geraud  de  la  Garde  de  Daumar 
créé  cardinal  du  titre  de  Sainte-Sabine  en  1542,  d’Étienne  de  U 
Garde,  archevêque  d’Arles,  en  1350, et  de  Guillaume  de  la  Garde 
archevêque  de  Braga  en  Portugal,  puis  archevêque  d’Arles  en  1 360 
et  patriarche  de  Jérusalem  en  1371),  cette  maison  portait  :  D 
gueules ,  à  une  épée  d'argent  en  bande ,  tranchant  un  lion  d'or.  < 

du  GARREAU,  seigneurs  du  Puy,  de  la  Bruyère,  des  Ver 
gnes,  etc.,  1541.  D'azur ,  au  chevron  d'or,  accompagné  en  point 
d'une  croix  fichée  dans  un  cœur  du  même.  j 

de  la  GÀSTINE,  alias  de  SAINT-AIGNAN,  seigneurs  de  Lisdè 
t  es,  paroisse  de  Salagnac,  1524.  Parti ,  au  Ie'  d'azur ,  au  lion  d'or 
lampassé  de  gueules  ;  au  2  coupé  d'azur ,  à  une  tête  de  cerf  d'or 
et  d'argent,  à  une  fleur  de  lys  de  gueules. 

GENTIL,  seigneurs  de  la  Jonchât  et  de  la  Faye.  Cette  famille  i 
produit  depuis  Elie  Gentil,  anobli  par  lettres  patentes  du  mois  d< 
décembre  1515,  vérifiées  en  la  chambre  des  comptes  de  Paris  J< 
22  février  1518.  D'azur,  à  une  épée  en  pal,  sur  laquelle  broche  w 
chevron  accompagné  de  3  roues,  le  tout  d'argent .  I 

La  branche  des  seigneurs  de  Langallerie ,  en  Angoumois,  a  fai 
la  même  preuve.  [ 

GERMAIN,  seigneurs  de  la  Joute,  paroisse  de  Saint-Salvadour 
1551 .  D'argent ,  à  une  main  de  gueules ,  tenant  une  épée  d'azur. 

deGIBANEL,  seigneurs  de  Saint-Germain,  1548.  C’est  unebran 
che  de  la  famille  de  COMBAREL.  Yoyez  ce  mot. 

*  de  GIMEL,  seigneurs  vicomtes  de  Gimel,  en  bas  Limosin.  Le 
vicomtes  de  Gimel  peuvent  avoir  été  une  branche  de  la  maisor 
d’Aubusson.  Vers  fan  1080,  Agnès  d’Aubusson,  femme  de  Golfiei 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


25 

de  Lastours ,  célèbre  plus  tard  dans  les  guerres  de  la  Terre  Sainte, 
lui  porta  la  moitié  du  château  de  Gimel.  Dans  le  même  siècle, 
A  bon  de  Gimel  fit  donation  d’un  mas  à  l'abbaye  d’Uzerche.  La 
charte  en  fut  souscrite  par  Ameil  et  Guillaume,  ses  frères,  Aimée, 
sa  femme,  et  Géraud  Pierre  de  Noailles.  [Cartul  d'Uzerche , 
fol.  629).  Hélie  de  Gimel  fit  don  à  l’abbaye  du  Yigeois  de  l’église 
de  Spartiniaco  et  de  toutes  ses  dépendances,  par  charte  de  l’année 
1111.  ( Cartul .  du  Vigeois ,  fol.  91).  Ramnulfe,  vicomte  de  Gimel, 
fut  présent  avec  Foucher  de  Pérusse ,  Archambaud  de  Felets , 
Pierre  de  Bré,  etc.,  à  un  accord  fait  au  château  de  Pompadour,  le 
VI  des  calendes  d’août  1126,  entre  Golfierde  Lastours  et  Eustorge, 
évêque  de  Limoges.  Renaud,  vicomte  de  Gimel ,  soumit  son  ch⬠
teau  à  Raimond  II,  vicomte  de  Turenne,  duquel  il  se  rendit  vas¬ 
sal  par  charte  du  7  des  calendes  de  février  (26  janvier  1 163).  Dans 
la  suite,  soit  par  des  aliénations,  soit  par  des  stipulations  avec  les 
vicomtes  de  Turenne,  la  terre  de  Gimel  ne  porta  plus  que  le  titre 
de  baronnie.  Gasparde  de  Gimel,  héritière  de  cette  maison  ,  en 
porta  les  biens  en  mariage,  vers  1600,  à  Antoine  de  Lavaur.  Ma- 
theline  de  Lavaur ,  leur  fille,  dame  de  Gimel,  épousa,  en  1625, 
François,  baron  de  Lentilhac  et  par  elle  de  Gimel.  Burelé  d'argent 
et  d'azur  de  10  pièces ;  à  la  bande  de  gueules ,  brochante  sur  le  tout . 

de  la  GORSSE,  alias  de  LIMOGES,  seigneurs  de  Beaufort,  de  la 
Borde  et  deGumont.  Cette  famille  descend  de  Geofifrcn  de  Limoges, 
nommé  chevalier  de  l’ordre  du  Roi  le  29  avril  1557.  Écartelé ,  aux  1 
et  4  d'or ,  au  lion  de  gueules ;  au  2  de  gueules ,  à  un  roc  d'échiquier 
d'argent ;  au  3  d’azur,  à  une  étoile  d'or .  Voir  de  Limoges 

*  GOYET  (Jean),  licencié  en  droit,  vicaire  général  de  l’évêché 
de  Limoges,  vivant  en  1405,  portait  3  fermaux  (183-184,  fol.  203). 

GREEN  de  SAINT-MARSAULT  ,  seigneurs  comtes  de  Saint- 
Marsault,  1550.  La  branche  de  Chaleys  a  produit  depuis  1555. 
Parti,  au  1  de  gueules,  à  trois  demi-vols  d'or  ;  au  2  de  gueules ,  à 
onze  clochettes  d’argent,  batailléesde  sable ,  posées  4,  4  et  3  La  généa¬ 
logie  de  cette  ancienne  famille  est  insérée  dans  le  t.  II  des  Archives 
de  la  Noblesse. 

|  de  GRIFFOULES,  seigneurs  dudit  lieu,  de  la  Rue  ,  des  Farges, 
d’Antissac,  de  Lentilhac  et  deSaint-Pantaléon,  paroisses  de Dussac 
êt  de  Saint-Martin  de  Brives,  1554.  Losangé  d'or  et  d'argent . 

GUILLEMIN,  seigneurs  de  Chaumont,  delà  Chassaigne  et  de 
Coustot,  1555.  D'azur,  au  chevron  d’argent,  surmonté  de  deux  lé¬ 
vriers  courants  du  même,  l'un  sur  l'autre. 

de  GUITARD,  seigneurs  de  Chambon,  de  Majoffre,  de  la  Borie 
et  de  Montazeau  ,  élection  de  Limoges-,  des  Rivières,  élection 
d’Angoulême,  et  de  Chambrignac,  élection  de  Tulle,  1523.  D'azur , 
au  mouton  dJ argent. 

On  voit,  au  fol.  32  du  cartulaire  du  Vigeois,  que  du  temps  de 


nobiliaire  de  limosin. 


2(i 

l’abbé  Pierre  (1102  à  1110)  une  donation  fut  faite  à  cette  abbaye 
par  un  seigneur  nommé  Bon,  et  que,  parmi  les  témoins  nommés 
dans  la  charte,  figure  Étienne  Guitard. 

GUY,  seigneurs  de  Puyrobert.  Cette  famillea  fait  preuve  de  8 
degrés  depuis  Jean  Guy,  nommé  chevalier  de  Tordre  du  Camail  ou 
Porc-Epic,  par  le  duc  d’Orléans,  le  9  juin  1442.  D'argent ,  à  3  fer- 
maux  de  gueules  ;  au  chef  d'azur . 

Geraud  Guy  fut  témoin  de  la  donation  faite  vers  Tan  Hl5  à  Re¬ 
naud,  abbé  du  Vigeois,  du  lieu  de  Brunz ,  par  Pierre  Rainaud 
Guillaume  et  Raimond,  ses  frères,  et  Aldéarde,  leur  sœur.  (< Cartul 
du  Vigeois ,  fol.  96). 

H 

de  HAUTECLAIRE,  seigneurs  deFissatet  du  Maire-Gagnard, 
en  Angoumois.  Cette  famille  descend  de  Cybard  Couillaud ,  lieute¬ 
nant-général  au  siège  d’Angoulême,  reçu  maître  des  requêtes  le 
22  septembre  1503,  puis  conseiller  au  parlement  de  Bordeaux  le 
7  novembre  1551.  Son  fils Geoffroi  succéda  à  ses  charges.  Dans  une 
requête  au  roi,  il  expose  que,  craignant  que  son  nom  d e  Couillaud 
ne  fût  pas  agréable  à  Sa  Majesté  et  aux  gens  de  son  conseil,  il  la 
suppliait  de  changer  ce  nom  en  celui  de  Hauteclaire,  qui  était 
une  terre  du  patrimoine  de  sa  famille-,  ce  qui  lui  fut  accordé  par 
lettres  patentes  du  mois  de  juin  1544.  D'azur ,  à  la  tour  d'argent. 

de  HAUTEFORT,  seigneurs  de  Saint-Chamans,  1560.  Écartelé , 
aux  1  et  4  d'or ,  à  3  forces  de  sable  ;  aux  2  et  3  de  gueules ,  au  chien 
courant  d'argent. 

C’est  une  branche  de  la  seconde  maison  de  Hautefort,  formée 
par  Hélie  de  Gontaut  de  Badefol ,  damoiseau,  marié,  en  1388,  avec 
Mathe  de  la  Faye,  dite  de  Born ,  dame  de  Hautefort  et  de  Thénon. 
Leurs  descendants  ont  porté  le  nom  de  Hautefort ,  et  ont  formé  de 
nombreuses  branches,  dont  une  seule,  celle  des  marquis  de  Sur¬ 
ville,  comtes  de  Montignac,  s’est  continuée  jusqu’à  nos  jours. 

HÉLIE,  voyez  de  POMPADOUR. 

l’HERMITE,  seigneurs  de  la  Rivière  et  de  Fleix,  ont  fait  preuve 
de  six  degrés.  D'argent ,  à  3  chevrons  de  gueules  ;  à  la  bordure  den- 
chée  d'azur. 

HIJGON,  seigneurs  d u  Prat,  de  Masgontière,  etc.,  1556.  D'azur 
à  2  lions  d'or,  lampassés  et  armés  de  gueules.  Cette  famille  vient  de 
s’éteindre, ce  qui  est  utile  à  noter  à  cause  d’un  rensouchement qu’on 
veut  y  faire. 

HUGON,  seigneurs  de  Farges,  paroisse  de  Saint-Jean-Ligoures, 
ont  prouvé  depuis  Jean  Hugon ,  lieutenant  criminel  à  Limoges,  vi¬ 
vant  en  1555.  D'azur ,  à  trois  lions  d'or ,  lampassés  et  armés  de 
gueules. 


NOBILIAIRE  DE  LIMOS1N. 

J 


27 


JACQUES,  seigneurs  de  la  Chassaigne,  1497.  D'azur ,  à  2  étoiles 
l'or  et  un  croissant  d'argent,  bien  ordonnés. 

de  JARRIGE ,  seigneurs  de  la  Morelie.  Cette  famille  a  prouvé 
lepuis  Pierre  de  Jarrige ,  trésorier  à  Limoges,  anobli  par  lettres 
>atentes  du  mois  de  janvier  1613.  D'azur ,  au  chevron  d'or,  sur - 
nonté  d'une  croisette  du  même,  et  accompagné  en  chef  de  deux  palmes 
l'argent,  et  en  pointe  d’une  tour  du  même ,  maçonnée  de  gueules. 

de  la  JAUMONT,  voyez  de  LAJAUMONT. 

*  JAURE.  Geraud  Jaure ,  chevalier,  et  Pierre,  son  fils,  vivaient 
;n  1246.  Autre  Pierre  Jaure  damoiseau,  vivait  en  1302.  Deuxléo- 
mrds  contrepassants  { 183-184,  fol.  203,  207). 

JOUBERT,  seigneurs  de  Boisvert,  en  Angoumois,  1497.  D'azur, 
i  la  fasce  d'or,  accompagnée  de  6  fleurs  de  lys  du  même.  La  bran¬ 
che  des  seigneurs  de  Vallons  a  produit  depuis  1547,  et  celle  des 
ieigneurs  de  Saint-Sevrin  depuis  1541.  Elles  portaient  seulement 
1  fleurs  de  lys  accompagnant  la  fasce. 

JOUFFRE  (1)  de  CHABRIGNAC ,  seigneurs  de  Chabrignac,  de 
Trauveyat,  etc.,  1467.  Coupé ,  au  1  fascè  d’azur  et  d'or,  au  2  palè 
l’argent  et  d'azur.  Une  branche  de  cette  ancienne  famille  a  été 
ubstituée  aux  biens,  nom  et  armes  de  celle  de  Mâchât. 

Guillaum e  Jouffre,  chevalier,  vivait  en  1250.  Sa  sœur,  Margue- 
ite  Jouffre,  épousa  Pierre,  seigneur  de  Cosnac. 

JOUSSELIN,  seigneurs  de  l’Horte,  de  Souvaignat,  de  Belesbat, 
itChoulet,  1462.  D'azur ,  à  Sfascesd'or. 

de  JOUSSINEAU,  seigneurs  de  Fayac ,  1539.  De  gueules,  au 
[hefd’or.  Cette  famille  a  fait  des  preuves  de  cour  en  1771. 

JOUVIOND,  seigneurs  de  Drouilles,  1430.  D'azur ,  à  3  coqs 
y  argent,  becquès,  crêtés  et  membrèsd'or. 

i  Jacques  Jouviond ,  abbé  de  Saint-Martial  de  Limoges,  vivait  en 
'450. 

*  de  la  JUGIE.  Cette  famille  a  eu  pour  auteur  Geraud  de  la  Ju - 
ne,  dont  le  fils,  Jacques  de  la  Jugie,  ayant  épousé,  en  1313,  Guil- 
3mette  Rogier ,  sœur  du  pape  Clément  VI ,  fut  anobli  en  1338, 
)ar  le  roi  Philippe  de  Valois ,  à  la  sollicitation  de  Pierre  Rogier, 
on  beau-frère ,  alors  garde  des  sceaux ,  archevêque  de  Rouen  et 
;ardinal.  De  ce  mariage  sont  issus,  entre  autres  enfants,  Guil- 


0)  Le  nom  de  cette  famille  s'est  écrit  aussi  Geoffre ,  Jau/re;  dans  les  actes 
o  latin,  Gaufredi, 


28  NOBILIAIRE  DE  LIMOS1N. 

laume  de  la  Jugie ,  que  Clément  VI,  son  oncle,  nomma  cardinal  en 
1342,  et  Pierre  de  la  Jugie  archevêque  de  Sarragosse,  en  Espagne, 
puis  successivement  de  Narbonne  et  de  Rouen,  créé  cardinal  en 
1375.  François  de  la  Jugie  du  Puy-du-Val,  baron  de  Rieux,  gou¬ 
verneur  de  Narbonne,  conseiller  d’état,  capitaine  de  50  hommes 
d’armes ,  fut  créé  chevalier  des  ordres  du  roi  en  1585.  Sa  petite 
fille ,  Marguerite  de  la  Jugie  du  Puy-du-Val,  comtesse  de  Rieux, 
héritière  de  sa  famille,  épousa  ,  en  1540,  François  des  Monstiers , 
comte  de  Mérinville,  chevalier  des  ordres  du  roi.  Armes  de  la  Ju¬ 
gie  :  D’azur,  à  la  fasce  d'or. 

de  JUYE.  Libéral  de  la  Forestie  ayant  épousé  Sébastienne  de 
Juyé ,  fille  de  Jean  de  Juyé ,  bourgeois  de  Tulle,  celui-ci.  par  son  tes 
tament  du  18  juin  1546,  institua  Jean  de  la  Forestie,  issu  de  ce 
mariage,  son  héritier  universel,  à  la  charge  de  porter  son  nom  el 
ses  armes,  ce  qui  fut  observé  par  les  descendants  dudit  Jean.  D'ar¬ 
gent,  à  trois  fasces  de  gueules -,  au  lion  couronné  d'or ,  armé  de  sable 
brochant  sur  le  tout.  Voyez  de  la  FORESTIE. 

On  a  cependant  un  ancien  cachet  de  Juyé  où  fécu  est  de  sable 
aune  mont  joie  d'or. 


L 

de  LAJAUMOND,  seigneurs  de  Combret,  1529.  D’azur ,  à  h 
bande  d’or,  accostée  de  6  étoiles  du  même. 

de  LAJEARD.  seigneurs  de  la  Grange.  Celte  famille  a  prouvt 
depuis  Laurent  de  Lajeard,  conseiller  au  parlement  de  Bordeaux 
et  sénéchal  d’Angoumois  en  1554.  D’azur ,  au  lion  contourné  d'ar 
gent,lampassé  et  armé  de  gueules ,  surmonté  d’un  croissant  d’argent 

de  LAMBERTIE ,  seigneurs  du  Bouchet,  1528.  D’azur,  à  5 
chevrons  d'or. 

Les  seigneurs  de  Minet  etdeGounail,en  Angoumois,  ont  prouv< 
depuis  1535. 

de  la  LANDE,  seigneurs  de  Lage-Coutaud  et  des  Brousses 
1488.  La  branche  des  seigneurs  de  Saint-Étienne  et  de  Lavaud  ; 
prouvé  depuis  1526.  Écartelé  d’argent  et  d’azur. 

*  de  LARON  (1),  ancienne  et  puissante  famille  dont  était,  er 
1028,  Jourdain  de  Laron ,  évêque  de  Limoges,  fils  de  Gérald  e 
d’OdoIgarde.  Elle  a  eu  pour  souche  Roger  de  Laron  ,  qui  fut  pré 
sent,  en  997  ,  avec  Boson  de  la  Tour  et  Gui ,  son  frère  ,  Aton  d< 
Salagnac ,  Ameil  de  Pairac  et  Ithier  de  Magnac ,  à  des  lettres  pa 


>'l)  Ce  nom  est  fréquemment  e'crit  de  Leron.  La  terre  de  Laron  a  dû  change 
de  nom;  on  ne  la  trouve  pins  sur  les  cartes  ni  dans  les  dictionnaires  géogra 
phiques. 


NOBILIAIRE  DE  LIMOS1N. 


29 

esquelles  Hugues  Garcill  continua  les  privilèges  du  monastère 
l’Ahun,  du  consentement  de  Boson  II,  comte  de  la  Marche,  et  de 
iaubert,  son  frère.  (  G  ail.  Christ  t.  IL,  Instrumenta ,  coM90,. 
loger  de  Laron  est  mentionné  dans  une  charte  de  l’abbaye 
l’Uzerche,  de  l’année  1003.  ( Cartul.  de  ce  monast.  fol.  99.  Il 
*ut  pour  fils  ,  Aimar ,  comtor  de  Laron,  marié,  1°  avec  Aolaarz 
le  Lastours  ,  fille  et  héritière  de  Gui ,  seigneur  de  Lastours , 
lont  il  eut  des  enfants  qui  relevèrent  le  nom  de  Lastours  (voir  ce 
iom);  2°  avec  la  sœur  dltier  Chabot ,  évêque  de  Limoges  en  1053, 
lont  sont  issus  les  seigneurs  de  Laron  ,  éteints  vers  le  milieu 
lu  XVe  siècle.  Gui  de  Laron ,  évêque  de  Limoges  en  1073,  mort 
?ers  1086,  en  était  provenu.  Un  escarboucle  à  6  rais  pommeté. 

de  LASTEYRIE ,  seigneurs  du  Saillant,  de  Comborn,  etc.,  1372- 
Écartelé ,  aux  1  et  4  de  sable,  à  l’aigle  d'or;  aux  2  et  3  d'argent,  à  un 
'ambel  de  gueules  en  fasce. 

Les  seigneurs  de  Saint-Luc  ont  prouvé  depuis  1525. 

Géraud  Lasteyrie  ,  bachelier  en  lois  et  sénéchal  de  l’évêque  de 
limoges,  vivait  en  1364.  ( Titres  de  Saint- Junien,  1 83-184,  fol. 215). 

Gui  Lasteyrie, chevalier,  conseiller  du  roi  et  du  duc  d’Anjou,  et 
commissaire  sur  le  fait  des  guerres  en  la  sénéchaussée  de  Périgord 
ît  dans  les  diocèses  de  Sarlatet  de  Limoges,  engagea  ses  terres , 
în  1373,  au  prieuré  de  Dersses  et  à  la  prieure  Aimerique.  (  183- 
184,  fol.  152). 

Le  marquis  de  Lasteyrie  du  Saillant ,  chef  de  cette  famille  ,  a 
ait  les  preuves  de  cour  en  1786.  Il  est  l’inventeur,  en  France,  de 
a  lithographie. 

deLASTIC,  seigneurs  de  Saint- Jal,  1537;  de  gueules ,  à  la  fasce 
V argent. 

Voyez  sur  cette  ancienne  maison  le  Nobiliaire  d'Auvergne , 
t.  VII  des  Archives  de  la  noblesse ,  p.  52- 

*  de  LASTOURS  (de  Turribus ),  maison  qui,,  dès  le  Xe  siècle, 
tenait  rang  parmi  les  princes  du  Limosin,  c’est-à-dire  dans  la 
classe  de  cesseigneurs  puissants  qui  tenaient  leurs  terres  en  franc- 
jaleu  et  n’en  rendaient  au  souverain  qu’un  hommage  de  simple 
formalité.  C’est  ce  qu’on  apprend  par  ce  passage  de  la  chronique 
de  Geoffroi ,  prieur  du  Vigeois  ,  qui  écrivait  en  1180....  «  Eo  tem- 
«  pore  (régnante  Roberto)  Guido  de  Turribus,  quicognominatus  est 
«  Niger,  inter  principes  Lemovicini  climatis,  probitatis  titulocla- 
«  rebat....  Petragorici  auxilio  comitis  oppidum  de  Pompedour , 
«  contra  vicecomitem  de  Segur  construxit  ;  super  castrum  de 
«  Las-Tours,  de  Terrassonet  de  Altefort,exceptis  ecclesiis  vel  mu- 
«  nicipiis  diversorum  locorum  principatum  habuisse  narratur.» 
(Labbe,  Biblioth.  manusc.  t.  II,  pp.  280,  281;  D.  Bouquet,  Recueil 
des  Historiens  de  France ,  t.  X,  pp.  267,  268.) 

Gui  de  Lastours,  surnommé  le  Noir,  possesseur,  comme  on  vient 
de  le  voir,  des  châteaux  de  Lastours,  de  Terrasson,  de  Pompadour 
et  de  Hautefort ,  était  l’un  des  seigneurs  les  plus  considérables  du 


30 


KOA1LIIARK  Dli  LIMOSIN. 


Limosin  à  la  fin  du  Xe  siècle.  Il  avait  épousé  une  dame  d'une  nais 
sance  égale  à  la  sienne,  nommée  Engalcias  (  Engelzie  ou  Enge! 
siane  )  de  Malemort,  fille  de  Hugues ,  qualifié  prince  de  Malemor 
et  petite-nièce  de  saint  Geraud,  comte  d’Aurillac.  Il  en  eut  un 
seule  fille ,  Aolaarz,  qui  porta  le  riche  héritage  de  sa  famille 
Almar,  comtor  de  Laron ,  dont  elle  fut  la  première  femme.  Gt 
de  Laron ,  leur  fils  ,  releva  le  nom  de  Las  tour  s  ,  que  ses  descen  1 
dants  ont  porté  avec  distinction  dans  les  croisades;  et  c’est  d  ; 
cette  souche  illustre  qu’on  fait  descendre  la  maison  de  Haute  fort  d 
Vaudre,  marquis  de  Bruzac,  barons  de  Marquessac,  etc.  Les  sei 
gneurs  de  Lastours,  premiers  barons  du  Limosin,  portaient:  d'azur 
semé  de  fleurs  de  lys  d'or ;  à  3  tours  d'argent  brochantes. 

de  LAUTHONIE  ,  seigneurs  dudit  lieu  ,  paroisse  de  Sainte 
Fortunade,  1476.  Ecartelé,  aux  1  et  A  de  de  gueules,  à  trois  étoile 
d'or;  aux  2  et  3  simple ,  à  2  fuseaux  d'argent ,  passés  en  sautoir , 

de  LAV AUD, seigneurs  des  Vergnes,  ont  fait  preuve  de  4  degrés 
D'azur  à  3  fasces  d’or.  Voyez  de  Souris. 

*  LERIGET  de  la  FAYE,  en  Angoumois.  Cette  famille  des 
cend  de  Pierre  Leriget  de  la  Faye ,  pourvu  d’un  office  de  secré 
taire  du  roi  le  23  juillet  1680.  Ses  descendants  se  sont  distingué 
dans  les  armes,  les  sciences  et  les  lettres.  D'azur ,  à  la  bande  d'or , 
chargée  de  3  aiglettesde  gueules. 

de  LESCOURS,  seigneurs  de  Nieul,  de  Chastenet ,  etc., 
élections  de  Limoges  et  de  Saintes.  1510.  Coticé  d'or  et  d'azur. 

*  de  LESTANG,  seigneurs  du  Vialar,  famille  ancienne,  éteinte 
avant  la  recherche.  D’azur ,  à  2  brochets  d’argent  en  fasce. 

*  de  LIMOGES  (vicomtes).  Il  y  a  eu  quatre  races  des  vicomtes 
de  Limoges  :  1°  Ceux  de  la  maison  de  Ségur ,  qui  ont  gouverné 
depuis  l’an  887  jusqu’en  1130,  et  auxquels  les  vicomtes  de  Roche- 
chouart  remontent  leur  origine;  2°  ceux  de  la  maison  de  Comborn 
(voyez  ce  mot),  qui  ont  subsisté  jusqu’en  1263,  et  dont  l’héritière, 
Marie,  fille  du  vicomte  Gui  VI ,  épousa  ,  en  1275  ,  Artur,  comte 
de  Richemont ,  fils  de  Jean  II ,  duc  de  Bretagne.  Artur  fui  la  sou¬ 
che  de  la  3e  race,  dite  de  Bretagne .  La  4%  dite  de  Blois ,  com¬ 
mença  à  gouverner  en  1341,  en  la  personne  de  Charles  de  Blois  , 
époux  de  Jeanne,  comtesse  de  Penthièvre,  fille  unique  de  Guide 
Bretagne,  frère  du  duc  Jean  III.  Françoise  de  Blois ,  dernier  re¬ 
jeton  de  ces  vicomtes  de  Limoges  ,  épousa,  en  1470  ,  Alain  ,  sire 
d'Albret.  Son  successeur  et  petit-fils  ,  Henri  d'Albret ,  roi  de  Na¬ 
varre,  mort  en  1555,  n’eut  qu’une  fille,  Jeanne  d'Albret,  mariée  en 
1548  avec  Antoine  de  Bourbon.  Henri  IV,  néde  ce  mariage,  réunit 
la  vicomté  de  Limoges  à  la  couronne  en  1589.  Les  anciens  vicomtes 
de  Limoges  portaient  pour  armes  :  Coticé  d'or  et  de  gueules  de  10 
pièces.  Outre  ce  sceau,  les  vicomtes  de  la  maison  de  Comborn  en 
avaient  un  portant  trois  lions.  Les  vicomtes  des  maisons  de  Bre- 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


31 

tagne  et  de  Blois  portaient  :  d’hermine  ,  à  ta  bordure  de  gueules. 
On  peut  consulter ,  sur  les  vicomtes  de  Limoges ,  l'Art  de  vérifier 
les  dates ,  édit.  in-8.  t.  X,  p.  242. 

de  LIMOGES,  seigneurs  de  Limoges,  de  la  Gorsse,  etc.  Pierre 
de  Limoges ,  bourgeois  de  Tulle ,  est  mentionné  dans  des  actes  de 
1279, 1301  et  1307.  Geraud  de  Limoges,  bourgeois  de  la  même  ville, 
vivait  le  10  juin  1333,  Pierre  de  Limoges ,  bourgeois  de  Tulle,  en 
1366  et  1370,  noble  Martin  de  Limoges ,  en  1420,  Jean  de  JJmoges , 
écuyer,  sieur  de  Limoges  et  delà  Gorsse,  en  3520.  (183-184,  fol.  1, 
3,  10).  Pour  les  armes  de  cette  famille,  voir  la  Gorsse. 

de  LINARS,  voyez  de  GAIN. 

DE  LIYRON.  Cette  famille,  originaire  du  Quercy,  s’était  établie 
en  Limosin  dans  le  XIIIe  siècle.  Plus  tard  elle  passa  en  Champagne, 
où  la  branche  des  marquis  de  Bourbonne  et  de  Ville  fut  maintenue 
en  1670,  sur  une  preuve  remontant  en  1278.  Cette  branche  s’est 
éteinte  en  P728.  Une  autre  branche,  celle  des  seigneurs  de  Puy- 
Vidal,  a  été  maintenue  en  Limosin  en  1666  ,  sur  une  production 
de  titres  remontant  à  1507.  Hélie  de  Livron,  frère  et  héritier  de 
Golfier  de  Livron ,  fit  hommage,  en  1362,  pour  ce  qu’il  tenait  en 
fief  de  l’abbaye  de  la  Règle  à  Limoges,  au  terroir  deWart.  (183-184, 
fol.  145).  D'argent ,  à  3  fasces  de  gueules ,*  au  franc-canton  d'argent , 
chargé  d'un  roc  d'échiquier  de  gueules. 

de  LONGUEVAL  de  SAINT-CHAMANS  ,  seigneurs  de  Saint- 
Chamans,  de  Lugarde  et  de  Mouquant,  paroisse  d’Antissac,  1473. 
Ecartelé ,  aux  1  et  4  d'azur ,  à  3  roses  d'or ,  qui  est  de  Longueval,* 
aux  2  et  3  d’argent ,  à  3  fasces  de  simple ,  qui  est  de  Saint-Cha¬ 
mans.  • 

Cette  famille  a  porté  pendant  plusieurs  générations  le  seul  nom 
de  Saint-Chamans. 

de  LESPINAS  ,  seigneurs  dudit  lieu  ,  paroisse  de  Treignac , 
1496.  D'azur ,  à  lafascedor ,  accompagnée  en  chef  de  2  étoiles  d'ar¬ 
gent,  et  enpointe  d'un  croissant  du  même. 

*  de  LOST ANGES.  La  terre  de  Lostanges,  située  à  5  lieues  de 
Brives,  en  Bas  Limosin,  a  eu  pour  premiers  possesseurs,  les  auteurs 
d’une  ancienne  famille  du  nom  d 'Adèmar  ou  Aymar.  Mathe 
Adèmar  de  Lostanges  ayant  épousé,  en  1335,  Bertrand  de  la 
Brande  (1) ,  damoiseau,  co-seigneur  de  Beyssac ,  et  étant  de¬ 
venue  héritière  de  sa  famille ,  leurs  enfants  en  recueillirent  les 
biens  vers  1350,  à  la  charge  par  eux  de  porter  le  nom  et  les  armes 
d  Adèmar  de  Lostanges.  Les  descendants  de  ceux-ci  ont  porté  ces 
deux  noms  jusqu’en  1448.  A  cette  époque  ils  passèrent  en  Péri¬ 
gord,  dans  la  seigneurie  de  Saint- Alvère ,  et  n’ont  plus  été  connus 


(<)  Bertrand  de  la  Brande  avait  pour  trisaïeul  Aimeri  de  la  Brande,  che¬ 
valier,  vivant  en  4  243. 


NOBILIAIRE  DE  L1MOSIN. 


32 

depuis  lors  que  sous  le  nom  de  Lostanges,  seigneurs,  puis  marquis 
de  Saint-Alvère.  Il  y  a  eu  de  nombreuses  branches  de  cette  fa¬ 
mille  très-distinguée.  D'argent,  au  lion  de  gueules,  lampassé ,  armé 
et  couronné  d'azur,  accompagné  de  5  étoiles  de  gueules  en  orle. 

de  LOUBR A YRIE,  seigneurs  deGourbes,  1522.  D'azur,  à  3 
rochers  d'argent ,  rangés  en  face ,  celui  du  milieu  sommé  d'un  arbre 
d'or. 

de  la.  LOUE,  seigneurs  du  Masgilier  et  de  la  Yilatte  ,  1520. 
D'argent ,  à  trois  têtes. 

de  LUBERSAC ,  seigneurs  du  Verdier,  du  Leris ,  de  Laumo- 
nerie,  etc.,  1345  De  gueules,  au  loup  d'or. 

La  branche  de  la  Foucaudie  a  prouvé  depuis  1400. 

Cette  maison  a  pris  son  nom  d’une  terre  située  à  peu  de  dis¬ 
tance  de  la  chartreuse  de  Glandiers.  Elle  remonte  sa  filiation  par 
les  cartulaires  de  Limosin  jusqu’en  1146. 

*  de  LUR.  Il  existait ,  dans  la  paroisse  de  Massère,  à  3  lieues 
d’Uzerche,  un  château  fort  dont  une  seule  tour  en  ruine,  appelée 
la  tour  de  Lur,  se  voyait  encore  en  1570.  Ce  château  était  le  pa¬ 
trimoine  de  la  maison  de  Lur  dès  le  commencement  du  XIe  siècle, 
temps  auquel  vivaient  Fruin  et  Gui  de  Lur.  Les  descendants  de 
Fruin  se  sont  établis  successivement  en  Périgord  ,  en  Bordelais  et 
en  Auvergne.  Cette  maison  porte  :  de  gueules ,  à  3  croissants  d'ar¬ 
gent  ;  au  chef  d'or. 


M 

MACÉ  ,  seigneurs  deMontaigu  ,  1536.  D'or,  à  un  arbre  sec  de 
simple,  accompagné  en  chef  de  3  croissants  d'argent. 

DE  MACHAT  DE  LA  MÉCHAUSSÉE  de  POMPADOUR,  sei¬ 
gneurs  de  Châteaubouchet ,  de  Lascoux,de  Meirac ,  etc.,  1520. 
Ecartelé ,  aux  1  et  A  d'or ,  à  une  mainde  gueules,  qui  est  de  Mâchât; 
aux  2  eJ  3  de  gueules,  à  la  bande  d'or ,  qui  est  de  Noailles;  sur 
le  tout  d’azur ,  à  3  tours  d'argent,  maçonnées  de  sable,  qui  est  de 
Pompadour. 

Il  y  a  eu  trois  familles  du  nom  de  Mâchât.  La  première ,  qu’on 
présume  être  sortie  de  la  maison  de  Ventadour,  s’est  éteinte  peu 
après  1371.  Le  nom  et  les  armes  en  ont  été  relevés  en  vertu  de 
substitution  par  Raimond  d'Ornhac,  Ier  du  nom.  Jean  d' Ornhac,  son 
petit-fils,  n’eut  de  son  mariage  avec  Blanche  Foucher  de  Sainte - 
Fortunade,  qu’un  seul  fils,  François  d’Ornhac  dit  de  Mâchât ,  qui 
se  fit  religieux  et  devint  abbé  de  Saint-Serge.  Celui-ci ,  en  em¬ 
brassant  l’état  ecclésiastique  ,  voyant  sa  mère  jeune  encore,  lui 
persuada  de  se  remarier,  et,  par  acte  du  13  septembre  1438,  s’en 
gagea  à  instituer  héritier  de  tous  les  biens  de  l’ancienne  maison 
de  Mâchât,  qu’il  avait  recueillis,  le  premier  enfant  mâle  qui  naîtrait 


NOBILIAIRE  UE  LIMOSIN. 


33 

le  cette  seconde  union.  Blanche  de  Sainte-Fortunade,  suivant  le 
:onseilde  son  fils  ,  prit  pour  deuxième  époux  Raoul  ou  Rouffot 
le  Jouffre  ,  cadet  de  la  maison  de  Chabrignac.  Leurs  enfants  ont 
ormé  la  troisième  maison  de  Mâchât,  laquelle  subsiste  encore  de 
ios  jours. 

*  de  MAGNAC(l).  Cette  maison,  éteinte  depuis  plusieurs  siècles, 

été  très-considérable.  Elle  est  connue  depuis  Ithier  de  Magnac  , 

[uivivait  sous  les  règnes  de  Hugues  Capet  et  Robert,  et  fut  témoin 
i  une  charte  du  monastère  d’Ahun ,  de  Tannée  997.  (  Cartul. 
VUzerche,  fol.  47).  Cette  maison  tenait  par  ses  alliances  à  toutes 
es  grandes  familles  de  la  Marche  et  du  Limosin.  De  gueules ,  à  2 
mis  de  vair  ;  au  chef  d'or  y  chargé  d'un  lambel  d'azur  à  5  pen- 
lants. 

Il  y  avait  à  Saint-Julien,  en  Limosin,  une  autre  famille  de 
Uagnac  ou  de  Maignac  ,  de  laquelle  était  Aimeri  de  Magnac , 
naître  des  requêtes,  évêque  Paris,  créé  cardinal  en  1383.  Il  portait: 
Icarteléy  aux  1  et  4  une  main-,  aux  2  et  3  un  lion. 

des  MAISONS,  seigneurs  de  Bonnefond.  Louis  des  Maisons ,  au- 
,eur  de  cette  famille,  obtint  des  lettres  d’anoblissement  au  mois 
le  juillet  1628,  lesquelles  furent  confirmées  en  faveur  de  Jean  des 
Maisons ,  son  fils,  par  arrêt  du  conseil  du  14  mai  1667.  D'argent,  à 
m  chêne  de  simple ,  accosté  de  2  maisons  de  gueules ,  que  surmon¬ 
tent  2  étoiles  de  simple. 

*  de  la  MAJORIE.  Cette  famille,  qui  a  été  maintenue  en  Au¬ 
vergne  et  en  Quercy,  était  originaire  de  la  vicomté  de  Turenne. 
Nous  avons  fait  mention  ,  t.  VII  de  cet  ouvrage,  p.  54  du  Nobi¬ 
liaire  d'Auvergne ,  des  lettres  de  noblesse  accordées  par  le  roi  Jean 
le  Bon  à  Géraud  de  la  Majorie ,  au  mois  de  novembre  1 350.  Il  prend 
es  qualités  de  nobilis  vir  dominas  Geraldus  la  Majoria ,  miles ,  dans 
an  hommage  qu’il  rendit  à  l’abbaye  de  Beaulieu  le  3  septembre 
1362  pour  son  affar  de  Malapica.  Bertrand  de  la  Majorie  était 
aumônier  de  Beaulieu  en  1368.  ( Registre  d’hommages  de  l'abbaye  de 
Beaulieu ,  fol.  27,  31  ;  -  185,  fol  123).  D'azur  à  labande  d'or. 

|  *  MALAFAYDE.  La  famille  de  ce  nom  s’est  éteinte  en  1430  dans 
celle  de  Phélip  de  Saint-Viance.  Elle  possédait  dès  le  milieu  du 
XIe  siècle  une  portion  de  la  terre  de  Noailles,  dont  Bertrand  Mala¬ 
fayde  se  qualifiait  encore  seigneur  en  1375,  ce  qui  a  donné  lieu  de 
penser  que  cette  famille  était  une  branche  de  la  maison  de 
Noailles.  Gaubert Malafayde,  abbé  de  Saint-Pierre  d’Uzerche,  gou¬ 
verna  ce  monastère  depuis  1096  jusqu’à  1 108.  Son  neveu,  Géraud 
Malafayde ,  étant  sur  le  point  de  faire  le  voyage  de  la  Terre-Sainte 
(1096)  fit  une  donation  au  même  monastère.  Dans  la  charte  d’une 


(t)  Ce  nom  est  souvent  e'crit  de  Maignac. 


3 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


34 

autre  donation  antérieure  à  1108,  faite  par  lui  au  même  monastère,  il 
est  nommé  Geraldus  Malafmda  de  Noala$.(Carlulaire  de  V abbaye  ' 
d'Uzerche ,  fol. 56,  629).  Le  même  Géraud  Malafayde  fut  témoin,  en 
1 122,  à  la  charte  d’une  donation  faite  au  monastère  de  Saint-Bar 
Ihélemi  deBénévent.  (183-184,  p.  73). 

Aimeri,  élu  patriarche  d’Antioche  en  1142,  était  de  cette  an¬ 
cienne  et  illustre  famille. 

*  de  MALEMORT.  Cette  maison  puissante,  qui  s’est  éteinte  de¬ 
puis  bien  des  siècles,  avait  pris  son  nom  d’une  terre  située  à  une 
demi-lieue  de  Brives.  Les  seigneurs  de  Malemort,  barons  du  Li- 
mosin,  se  qualifiaient  princes  dans  leschartes  des  Xe  et XPsiècles. 
Ils  prirent  part  à  la  première  croisade,  en  1096,  et  fondèrent  le 
monastère  de  Dersses,  au  diocèse  de  Limoges,  en  1212.  En  1010, 
Gaubert,  prince  de  Malemort,  fut  surpris  dans  son  château  par 
Ebles  II ,  vicomte  de  Comborn,  avec  lequel  il  était  en  guerre.  Il 
était  frère  d’Engelsiane  de  Malemort ,  femme  de  Gui  de  Lastours , 
seigneur  de  Terrasson,  de  Pompadour  et  de  Hautefort.  Il  y  a  beau¬ 
coup  de  chartes  sur  les  seigneurs  de  Malemort  dans  le  cartulaire 
del’abbaye  d’Uzerche,à  laquelle  ils  firent  degrandes  libéralités.  Ils 
se  sont  alliés  aux  maisons  de  Comborn,  de  Limoges,  de  Yentadour, 
deFavars  et  de  Turenne.  Dès  1250,  la  maison  de  Maleguise  possé¬ 
dait  la  terre  de  Malemort.  Cette  illustre  famille  portait  son  écu  fascé 
d'argent  et  de  gueules. 

*  de  MALLESEC,  seigneurs  de  Chatelus,  vicomtes  de  la  Mothe 
dans  la  Marche.  Cette  famille  s’est  éteinte  vers  le  commencement 
du  XVIIe  siècle.  D'argent ,  au  lion  de  gueules ;  au  chef  d'azur , 
chargé  de  3  étoiles  d*or. 

deMAR BOEUF, seigneurs  de  Marmeau,  .1504.  D'azur ,  à  2  che¬ 
vrons  d'or ,  et  deux  épées  d'argenty  brochantes  en  sautoir . 

de  MARSANGES,  seigneurs  de  Barneul  etde  Montrochet,  1516. 
D'argent ,  à  3  merlettes  de  sable. 

DE  MARSAT,  voyez  de  SEILLAT. 

MARTIN,  seigneurs  de  Châteauroy ,  en  Angoumois.  Cette  fa¬ 
mille  descend  de  Jacques  Martin,  anobli  par  lettres  patentesdu  mois 
de  décembre  1601.  D'azur ,  à  2  fasces  d'or. 

deMARTRET,  seigneurs  de  Betut,  1527.  De  gueules ,  au  che¬ 
vron  d'argent ,  accompagné  en  chef  de  2  cœurs  et  en  pointe  d'un 
croissant  du  même. 

du  MAS,  seigneurs  de  Peyzac  et  de  la  Fère,  1544.  Coupé ,  au  1 
de  gueules y  à  une  tour  d'argent ,  maçonnée  de  sable  ;  au  2  de  gueules , 
à  la  croix  d'argent ,  cantonnée  de  4  fleurs  de  lys  du  même. 

Cette  famille  ,  qui  tirait  son  nom  de  la  terre  du  Mas,  en  Bélec- 


NOBILIAIRE  DE  L1M0SIN. 


35 

tion  de  Limoges,  s’est  éteinte  il  y  a  peu  d'années  en  la  personne 
de  Joseph-François  du  Mas ,  marquis  de  Peyzac. 

du  MAS  (N....)»  sieur  de  Neuville  ,  président  au  présidial  de 
Brives,  anobli  par  lettres  du  mois  d’août  1661  ,  enregistrées  à  la 
chambre  des  comptes^  de  Paris  le  7  juin  1663,  et  confirmées  au 
mois  d’octobre  1667 .Écartelé,  aux  1  et  A  d’or,  à  la  croix  d'azur ;  aux 
2  et  3  d’azur ,  au  chevron  d’hermine ,  accompagné  de  3  étoiles  d’or. 

de  MASVALIER,  seigneurs  de  la  Valade,  1541.  D’argent ,  à  îa 
croix  de  gueules. 

La  branche  de  Masvalier,  seigneurs  du  Cbastenet,  a  prouvé 
depuis  1506. 

*  MAUBERNAT  ou  MAUBERNARD.  Gautier  et  Raymond 
Malhernat ,  frères,  firent  une  vente  à  la  chartreuse  de  Glandiers 
en  1227.  Renaud  Maubernard ,  damoiseau,  fit  hommage  à  l’évêque 
de  Limoges,  en  1296  ,  pour  ce  qu’il  tenait  à  Alassac,  et  Gautier 
fit  aussi  hommage  en  la  même  année,  à  ce  prélat,  pour  ce  qu’il  te¬ 
nait  à  Botazat.  Il  y  est  énoncé  Gauterius  Malhernardi  de  Combor - 
nio,  domicellus.  ( Cartul .  de  l’évêché  de  Limoges ,  fol.  50  •  -  185 , 
fol.  1 17.)  Cette  famille  esÊ  éteinte  depuis  longtemps.  Elle  portait  : 
D’argent ,  à  6  coquilles  de  gueules. 

de  MAUMONT,  seigneurs  du  Chadeau,  de  la  Ferde,  1327.  D’a¬ 
zur ,  à  la  croix  d’or,  cantonnée  de  4  besants  du  même. 

de  MAUMONT,  seigneurs  du  Chalard,  de  la  Riberie,  etc., 
1553.  La  branche  des  seigneurs  de  Saint-Vie,  du  Chastenet,  de 
Maumont,  du  Mas,  a  prouvé  depuis  1521.  D’azur ,  au  sautoir  d’or; 
cantonné  de  4  tours  d’argent ,  maçonnées  de  sable.  Voyez  le  précédent 
yolume,  Nobiliaire  d’Auvergne. 

% 

MAYNARD,  seigneurs  de  Chaussenejoux  et  de  Mouret ,  pa¬ 
roisse  de  Donzenac,  1448  :  Écartelé ,  aux  1  et  A  d’azur,  à  une  main 
d’or  ;  aux  2  et  3  de  gueules ,  à  3  bandes  d’argent. 

de  MEILLARS,  seigneurs  de  Meillars ,  1536.  D’or ,  à  3  pals  de 
gueules,  chargés  chacun  de  3  étoiles  d’argent . 

La  terre  de  Meillars  est  située  à  quatre  lieues  d’Uzerche.  En 
1044,  Etienne  de  Meillars  paraît  avec  Géraud  de  Pressac  dans  une 
charte  de  donation  faite  à  l’abbaye  d’Uzerche.  Il  était  fils  de  Lau- 
tier  de  Meillars  et  d’Aldearde,  ainsi  qu’on  le  voit  par  la  donation 
qu’il  fit ,  en  1072,  au  même  monastère,  de  la  moitié  de  Champa- 
gnac  en  la  paroisse  de  Meillars ,  pour  le  repos  des  âmes  de  ses 
père  et  mère.  Jean  deChampagnac,  son  neveu,  frère  d’Étienne  de 
Champagnac ,  intervint  dans  cette  donation.  ( Cartul .  d’üzerche, 
fol.  93,  242; -185,  fol.  37,  47). 

*  de  MERLE,  famille  ancienne  éteinte  peu  avant  la  recherche. 


36  NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 

D'or,  à  2  cotices  de  sable  en  bande ,  accompagnées  de  6  merlettes  du 
même.  • 

de  MEYNIÈRE,  seigneurs  de  Porteau  et  d’Artois ,  1525.  D'ar¬ 
gent ,  au  chevron  de  gueules ,  accompagné  de  3  étoiles  de  sable. 

*  de  MIRABEL.  Gautier  de  Mirabel ,  abbé  d’Uzerche,  vivait  en 
1133.  Cette  famille  paraît  originaire  du  Quercy.  D'azur ,  à  6  besants 
d’or ,  3,  2  1  et  8  étoiles  du  même ,  2,  3, 1  2. 

de  MIRAMBEL,  seigneurs  de  Champagnac  et  de  la  Combe, 
1488.  D'azur ,  à  3  miroirs  arrondis  d’argent. 

Claude  de  Mirambel ,  chevalier  de  l’ordre  de  Saint-Jean  de  Jé¬ 
rusalem,  commandeur  des  commanderies  deLimoges,  du  Valais* 
du  Puy-Bonieu  et  du  Breuil,  vivait  en  1529  (183-184 ,  fol.  326). 

de  MIRAMONT.  Jean  deMiramont  fut  légitimé  par  lettres  pa¬ 
tentes  de  l’année  1612,  vérifiées  à  la  chambre  des  comptes  de  Pa¬ 
ris  le  24  août  1614.  D'azur ,  au  lion  d'or ,  lampassé  et  armé  de 
gueules ,  adextrè  de  6  besants  d’argent ,  1,  2  et  3,  et  senestré  de  3  be¬ 
sants  d’or. 

*  de  MOLCEAU,  quelquefois  de  MOLCEU  [de  Molceo)  sei¬ 
gneurs  de  Bar.  Bertrand  de  Molceau ,  donzel,  vivait  en  1323.  Il 
est  qualifié  chevalier  en  1326.  Il  eut,  entre  autres  enfants:  Ber¬ 
trand  de  Molceau,  damoiseau,  qui  fit  une  vente  à  Guillaume  de 
Boussac  le  1er  septembre  1362:  Hélis  de  Molceau,  mariée,  le 
1er  août  1 326,  avec  Hugues  de  Cosnac ,  chevalier.  Cette  famille  avait 
formé  plusieurs  branches  toutes  éteintes  avant  la  recherche.  D'or , 
à  3  fasces  de  gueules.  Une  branche  portait  :  De  gueules ,  à  3  fasces 
d’argent. 

du  MONT,  seigneurs  de  Lage-Rideau,  ont  fait  preuve  de  quatre 
générations.  D'argent ,  à  la  croix  écartelée  de  sable. 

*  de  MONTAGNAC.il  y  a  deux  maisons  fort  anciennes  connues 
sous  ce  nom  en  Limosin.  Celle  de  Gain  de  M ontagnac  et  celle  de 
Montagnac -Montagnac .  Cette  dernière  a  formé  plusieurs  branches 
dont  l’aînée,  celle  des  marquis  de  Montagnac,  possède  encore  la 
terre  de  son  nom,  située  entre  Brives  et  Tulle,  en  bas  Limosin. 
Deux  branches  se  sont  établies  en  Auvergne  et  en  Bourbonnais. 
De  cette  dernière  était  Claude  de  Montagnac  de  V  Arfeuïllere,  reçu 
chevalier  de  l’ordre  de  Malte  au  prieuré  d’Auvergne  en  1607';  de 
celle  d’Auvergne,  Jacques  de  Montagnac  de  Lignières,  reçu  dans 
le  même  ordre  en  1665.  En  1770  ,  il  existait  cinq  chevaliers  du 
même  ordre  de  la  branche  de  Chauvence,  l’un  grand-prieur  d’Au¬ 
vergne,  un  autre  commandeur  de  Villefranche.  Cette  maison  por¬ 
tait  anciennement  :  De  sable ,  à  la  croix  d’argent.  Depuis  elle  a 
porté  :  De  sable ,  au  sautoir  d’argent ,  cantonné  de  A  molettes  d'cpe- 
ron  du  même. 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


37 


*  de  MONTBERON,  l’une  des  plus  anciennes  et  des  premières 
maisons  de  l’Angoumois.  On  en  trouve  la  généalogie ,  t.  VII, 
p.  25  de  P  Histoire  des  grands  officiers  de  la  couronne ,  cette  maison 
illustre  ayant  donné  un  maréchal  de  France,  plusieurs  généraux 
et  un  chevalier  des  ordres  du  roi.  Elle  remonte  filiativement  à  Ro¬ 
bert,  Ier  du  nom,  sire  ou  baron  de  Monlberon ,  vivant  en  1140.  Ses 
descendants  se  sont  alliés  aux  plus  grandes  maisons  du  royaume. 
Écartelé ,  aux  1  et  b  fascès  d'argent  et  d'azur;  aux  2  et  3  de  gueules 
plein. 

*  de  MONTERUC.  Cette  famille,  alliée  à  celles  d’Aubusson  ,  de 
Meausse  et  de  Rouffignac ,  a  donné  deux  cardinaux ,  Pierre  de 
Monteruc,  évêque  de  Pampelune,  créé  cardinal  en  1356  par  le 
pape  Innocent  VI,  son  oncle,  (Etienne  Aubert),  et  décédé  le30  mai 
1385,  etRanulfe  de  Monteruc ,  neveu  du  précédent,  évêque  deSis- 
teron,  créé  cardinal  par  le  pape  Urbain  VI  en  1378,  mort  à  Rome 
le  15  août  1382.  Cette  famille  s’est  éteinte  au  commencement  du 
XVIe  siècle.  De  gueules,  au  chevron  d'argent ,  accompagné  en  chef 
de  2  étoiles  et  en  pointe  d'un  rocher ,  le  tout  du  même. 

[  de  MONTFREBOEUF,  seigneurs  de  la  Chabroulie,  1520.  D’a¬ 
zur,  au  lion  cour  onné  d'or. 

I  La  branche  des  seigneurs  de  Razat  a  prouvé  depuis  1509. 

de  MONTGIBAUD,  seigneurs  du  Rieux ,  du  Chastenet  et  de 
la  Joubertie,  paroisses  de  Salon  et  deMontgibaud,  1537.  D'argent , 
au  laurier  de  simple ,  soutenu  d’un  croissant  de  sable. 

de  MONTROUX,  seigneurs  de  Rignac,  1343.  D'azur ,  à  un  cor 
de  chasse  d'or ,  accompagné  à  dextre  en  chef  d'un  soleil  du  même  et 
à  senestre  d'une  lune  surmontée  d'un  croissant  d'argent . 

deMORAS,  seigneurs  de  Lavau,  deBlanzacetdeBeauclerc.Cette 
famille  a  prouvé  depuis  Jean-Michel  de  Moras ,  baron  de  Fanal  au 
royaume  de  Naples,  vivant  en  1552,  et  dont  les  fils,  César  et  Fabien 
de  Moras,  furent  naturalisés  français  par  lettres  du  25juillet  1566. 
D'azur  ,  à  2  épées  d'argent  en  sautoir ,  cantonné  de  4  molettes  d'é * 
ver  on  du  même. 

*  MORCEL  ou  MORCEAU.  Hélie  Morcel ,  damoiseau,  fit  hom¬ 
mage  à  l’évêque  de  Limoges  en  1295.  (Cartul.,  fol.  9-  i85?fol.  107). 
Cette  famille  paraît  s’être  établie  postérieurement  en  Périgord. Hu¬ 
gues  Morcel ,  damoiseau,  épousa,  le 3  février  1333,  Raimonde  de 
Comarque .  Parmi  ceux  qui  furent  témoins  au  contrat,  sont  nom¬ 
més  Geoffroi,  Olivier  et  Hélie  Morcel ,  damoiseaux.  Cette  famille 
s’est  éteinte  longtemps  avant  la  recherche.  Elle  portait  :  De  gueules , 
i  la  croix  de  vair ,  cantonnée  de  4  étoiles  d’or. 

j . 

MOREAU,  seigneursde  la  Tribarderie,  1536.  D'argent ,  à  3  pals 
de  sable  ;  au  chef  de  sable ,  chargé  de  3  pals  d'argent. 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


33 

de  MOSNARD,  seigneurs  de  Yillesavary  et  de  Yinsenat,  1405. 
D’argent ,  à  la  fasce  de  gueules ,  accompagnée  de  2  aigles  d'azur, 
une  en  chèf  et  l’autre  en  pointe .  \ 

de  la  MOTTE ,  seigneurs  de  Saint-Pardoux ,  de  Flomont ,  de 
Meyssat  et  delà  Brousse,  1546.  De  sable  ,  au  lion  d'argent ,  lam- 
passé,  armé  et  couronné  d’or. 

du  MOULIN ,  seigneurs  des  Coustins  Ceries,  1459.  D’azur,  à 
un  moulin  à  vent  d’or . 

Philippe  du  Moulin ,  damoiseau,  est  mentionné  dans  une  charte 
de  l’évêché  de  Limoges  d’environ  1300.  (  Cartul. ,  fol.  35;  185. 
fol.  115). 


N 

de  NAUCHES,  seigneurs  de  Pomiers,  ont  prouvé  depuis  Roch 
de  la  Roche ,  vivant  en  1555.  Son  fils,  Jean  de  la  Roche ,  épousa,  le 
18  septembre  1586,  Marie  de  donner  eux.  Jean  de  Nauches  lui  fit 
donation  de  ses  biens  au  contrat,  à  la  charge  par  lui  et  ses  descen¬ 
dants  de  porter  son  nom. 

deNESMOND,  seigneurs  de  la  Grange,  de  Firbeys,  des  Étangs, 
de  la  Pouguerie,  de  Brie,  des  Francs,  de  Champsat,  1505.  D’or ,  à 
3  cors  de  chasse  de  sable. 

*  de  NEUFVILLE,  seigneurs  de  Neufville,  barons  de  Magnac 
en  Angoumois,  très-ancienne  famille  alliée,  entre  autres,  aux  mai¬ 
sons  du  Bellay  et  d’Urfé.  Elle  portait  :  De  gueules ,  à  la  croix  d’ar¬ 
gent,  chargée  d’une  croix  alésée  d’azur. 

O 

*  d’ORNHAC,  on  prononce  d’Orignac.  La, terre  d’Ornhac  est  si¬ 
tuée  à  3  lieues  d’Uzerche,  en  bas  Limosin.  Etienne  d’Ornhac ,  Fui 
de  ses  plus  anciens  possesseurs  ,  vivait  dans  le  XIe  siècle.  Il  fui 
témoin  avec  Ga,ubert  de  Malemort  d’une  donation  faite  à  l’abbayc 
d’Uzerche  par  Étienne  Charboneuz.  {Cartul.,  fol.  641$ 185,  fol.  64. 
Ses  descendants,  par  l’effet  d’une  substitution  remontant  au  com 
mencement  du  XYe  siècle,  ont  quitté  le  nom  et  les  armes  d’Ornach 
pour  porter  ceux  de  Saint-Chamans.  (  Yoir  ce  mot.  )  Avant  cett< 
époque  la  maison  d’Ornhac  portait:  D’or,  à  trois  corbeaux  de  sable 

P 

*  de  PALANT,  famille  éteinte.  D’or,  à  trois  fasces  de  sable. 

PARADIS,  seigneurs  de  Paulhac.  Louis  Paradis  ayant  exercé  1 
charge  d’échevin  de  Lyon  en  1618,  ses  descendants  furent  recon 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN.  39 

nus  nobles  en  vertu  des  privilèges  attribués  à  cette  charge.  D'ar- 
< rjent ,  à  3  oiseaux  de  paradis  de  sable. 

PAREIL  d’ESPÉRUC,  seigneurs  de  Lavaud,  de  la  Yergne,  de  la 
Chatonie,  de  Lupersat,  1472.  Écartelé ,  aux  1  et  A  de  gueules ,  à  3 
rocs  d’échiquier  d’argent  y  aux  2  et  3  d’azur ,  à  3  /asces  d’or.  Voyez 
d’ESPÉRUC. 

PASQUET,  seigneurs  de  Savignac  et  de  Saint-Mesmin  ,  1539. 
D’azur,  au  cerf  d’or,  nageant  dans  une  rivière  d’argent. 

PERE,  seigneurs  de  Liboureix,  1471.  D’azur ,  à  3  pals  v air és 
d’argent  et  de  gueules. 

de  PERUSSE  d’ESCARS  ,  seigneurs  de  la  Yernouille,  1547.  De 
gueules,  au  pal  de  vair. 

On  peut  consulter,  pour  l’origine  de  cette  ancienne  et  illustre 
famille,  le  Nobiliaire  d’ Auvergne,  p.  69  (t.  VII  du  présent  ouvrage), 
et,  dans  le  présent  tome,  la  notice  de  BOUCHIAC. 

PHÉLIP,  seigneurs  de  Saint- Viance,  de  la  Bastide,  de  Puy- 
mège,  de  la  Valette  ,  etc. ,  1541 .  Écartelé,  aux  1  et  A  d’azur ,  au 
cor  de  chasse  d’argent,  accompagné  de  5  étoiles  du  même  ;  aux  2  et 
3  d’or,  à  4  burelles  d’azur. 

Cette  famille  est  originaire  de  la  paroisse  de  Corrèze.  Guilhem 
de  Tournemire,  chevalier,  vendit,  en  1343,  à  maître  Raimond 
Phélip  la  moitié  du  mas  de  Chaslhac,  qu’il  possédait  indivis  avec 
Bernard  Fouchier  ,  chevalier,  avec  les  rentes  en  dépendant  dans 
les  diocèses  de  Limoges  et  de  Tulle  (183-184,  fol.  9).  Sa  fille  Valé¬ 
rie  était  mariée,  en  1353,  avec  Hélie  Boussac. 

PICON  ou  PICONIS  (famille  originaire  de  Savone,  où  elle  a 
donnédes  podestats),  seigneurs deChasseneuil,  paroisse deNantin, 
1259.  D'azur ,  au  dextrochère  d’argent,  tenant  un  dard  en  pal  du 
même-, au  chef  cousu  de  gueules ,  chargé  de  3  couronnes  d’or. 

*  de  PIERRE-BUFFIÈRE ,  de  Petra  Buferia ,  de  Peirabufeira. 
La  ville  de  Pierre-Buflière  est  à  trois  lieues  au  sud-est  de  Limoges. 
C’était  le  chef-lieu  d’une  seigneurie  des  plus  considérables  de  ce 
pays ,  et  qui  jouissait  comme  celle  de  Lastours  du  rang  de  pre¬ 
mière  baronnie  du  Limosin.  Cette  terre  était  un  ancien  franc-aleu, 
comme  on  peut  en  juger  par  le  titre  de  princes  que  prenaient  les 
seigneurs  de  Pierre-Bufiière  dans  les  X«,  XL  et  XIIe  siècles.  Ai- 
meri ,  seigneur  de  Pierre-Buffière ,  vivant  en  1002 ,  fut  père  de 
Gaucelin  Ier  de  Pierre-Buffière,  qu’on  voit  figurer  comme  témoin 
avec  Adémar  de  Laron  dJune  charte  accordée,  en  1048,  par 
Ramnulfe,  vicomte  d’Auhusson,à  l’abbaye  d’Uzerche.  ( Cartul. , 
fol.  534;  185,  fol.  59).  Gaucelin  de  Pierre-Buflière  et  Guide 
Lastours  firent  la  guerre,  en  1061 ,  à  Adémar  II,  vicomte  de  Li¬ 
moges,  qu’ils  réduisirent  à  leur  demander  la  paix.  Gaucelin  Ier  eut 


nobiliaire  de  limosin. 


40 

entre  autre  enfants,  Pierre  Ier,  qualifié  prince  de  Pierre-Buffière 
dans  la  charte  d’une  donation  faite  à  l’abbaye  de  Saint-Pierre  du 
Yigeois,  en  1096,  par  Gui  de  Bré,  lors  de  son  départ  pour  Jérusa¬ 
lem.  ( Cartul .  du  Vigeois,  fol.  43).  Il  épousa  la  sœurd’Ebles  III,  vi¬ 
comte  de  Ventadour ,  et  en  eut,  entre  autres  enfants,  Gaucelin  II, 
seigneur  de  Pierre- Buffière.  Celui-ci  exerça  de  grands  ravages 
sur  les  terres  d’Adémar  III,  vicomte  de  Limoges,  parce  que  les 
gens  de  ce  vicomte  avaient  occasionné  la  mort  de  son  père,  par 
les  mauvais  traitements  qu’il  en  avait  reçus.  Gaucelin ,  fait  pri¬ 
sonnier  dans  une  rencontre,  et  enfermé  pendant  un  an  dans  le  ch⬠
teau  de  Ségur,  en  sortit  par  la  médiation  d’Eustorge,  évêque  de 
Limoges.  Mais  Ebles  III,  vicomte  de  Yentadour,  son  oncle,  pre¬ 
nant  en  main  ses  griefs  contre  le  vicomte  Adémar  III,  surprit  celui-ci 
dans  une  embuscade  et  ne  lui  rendit  la  liberté,  après  deux  ans 
d’une  dure  captivité,  qu’après  l’avoir  taxé  à  12  mille  sous  d’or 
de  rançon.  Gaucelin  II  eut  pour  fils  Gaucelin  III,  seigneur  de 
Pierre-Buffière,  marié,  vers  1140,  avec  Béatrix  de  Comborn  ,  fille 
du  vicomte  Archambaud  IV.  Gaucelin  III  a  continué  cette  illustre 
et  puissante  famille,  dont  quelques  rameaux  ont  subsisté  jusque 
vers  la  fin  duXVIUe  siècle.  La  branche  aînée  s’était  fondue  par  un 
mariage,  en  1626,  dans  la  maison  de  Ferrières-Sauvebœuf.  De  sa¬ 
ble ,  au  lion  d'or. 

duPIN,  seigneurs  de  Saint-Barban,  de  Saint-Martial ,  de  Bus- 
sières,  de  Joncherolles,  etc. ,  etc. ,  1514.  D'argent,  à  3  bourdons 
d'azur. 

Les  branches  des  seigneurs  de  la  Bussière,  de  Maisonneuve  et  de 
Masjoubert  portaient  les  5  bourdons  de  gueules. 

de  la  PLACE,  seigneurs  de  la  Brousse,  de  Betoux,  de  Yernay, 
1463.  La  branche  des  seigneurs  de  Rabaud ,  de  la  Motte  et  de 
Dueix  a  prouvé  depuis  1541.  D'argent ,  à  3  glands  de  simple. 

PLAISANT,  seigneurs  de  Bouchiat,  de  Puimaillot,  de  Bigardel, 
du  Bousquet  et  de  la  Prade,  1529.  D'azur ,  au  chevron  d'or ,  sur¬ 
monté  d'une  croisette  ancrée  du  même ,  et  accompagné  de  3  coquilles 
d'argent ,  celle  en  pointe  surmontant  un  croissant  d'or. 

*  de  PLAS,  seigneurs  de  Plas,  terre  située  à  deux  lieues  et  de¬ 
mie  de  Tulle  en  bas  Limosin.  Cette  famille  qui  vient  de  s’éteindre, 
et  qui  s’était  toujours  très-noblement  alliée,  est  connue  par  une 
charte  de  l’abbaye  de  Tulle  du  milieu  du  XIe  siècle ,  où  Bernard 
et  Aimar  de  Plas  assistèrent  comme  témoins.  D'argent ,  à  5  ju¬ 
melles  de  gueules  en  bande. 

de  la  POMMELIE,  seigneurs  de  Lage-Oubert,  de  Teignat,  de 
la  Judie  etde  la  Garde,  1559.  D'azur,  à  la  tour  d'or ,  surmontée  de 
2  tours  d'argent  maçonnées  de  sable. 

*  de  POMPADOUR.  La  terre  de  Pompadour,  située  entre  la  haute 


NOBILIAIRE  DE  I.IMOSIN. 


41 

et  la  basse  Vezère,à  deux  lieues  des  confins  du  Périgord  et  deux 
lieues  est-sud-est  de  Ségur,  était,  au  Xe  siècle,  l’une  des  possessions 
de  la  puissante  maison  deLastours.  Ce  fut  Gui  de  Lastours,  sur¬ 
nommé  le  Noir,  qui,  selon  Geoffroi  du  Vigeois,  fit  bâtir,  vers  l’an 
1000,  le  château  de  Pompadour,  pour  résister  au  vicomte  de  Sé¬ 
gur.  Aolaarz,  fille  unique  de  Gui  de  Lastours,  épousa  Aimar  Com- 
tor  de  Laron,  vivant  en  1028,  et  auquel  elle  porta  tous  les  biens  de 
son  père  et  entre  autres  la  terre  de  Pompadour.  Cette  terre  était 
possédée  à  la  fin  du  XIP  siècle  par  Geoffroi  Hélie ,  qualifié  sei¬ 
gneur  de  Ségur  dans  une  charte  de  l’abbaye  de  Dalon  de  l’année 
1 179.  Ce  seigneur  fut  la  souche  de  l’illustre  maison  de  Pompadour, 
laquelle  conserva  jusqu’en  1400  son  nom  primitif  d 'Hélie,  et  ne 
prit  exclusivement  celui  de  Pompadour  que  depuis  cette  époque. 
Elle  s’est  alliée  aux  premières  familles  du  royaume  et  a  donné  plu¬ 
sieurs  personnages  marquants  dans  l’ordre  ecclésiastique,  entre 
autres  Geoffroi  de  Pompadour ,  évêque  de  Saint-Pons  de  Thomières 
en  1415,  puis  de  Carcassonne,  Hélie  de  Pompadour ,  évêque  d’Aleth 
en  1448,  puis  de  Vivien  en  1454,  Geoffroi  de  Pompadour  (neveu  du 
précédent),  évêque  d’Angoulême  en  1465,  de  Périgueux  en  1472, 
duPuy  en  i486,  et  grand-aumônier  de  France;  Antoine  de  Pom¬ 
padour,  son  frère,  évêque  de  Condom  en  I486  ,  et  Geoffroi  de 
Pompadour  de  Châteaubouchet,  évêque  de  Périgueux  en  1551 .  D'a¬ 
zur,  à  3  tours  d'argent,  maçonnées  de  sable. 

*  de  la.  PORCHERIE.  La  terre  de  la  Porcherie  est  à  4  lieues  de 
Pierre-Bufiière.  Pierre  de  la  Porcherie  est  mentionné  dans  une 
charte  d’Archambaud,  vicomte  de  Comborn,  en  faveur  de  l’abbaye 
d’Uzerche,  de  l’année  1085.  ( Cartul. ,  fol.  48;  185,  fol.  32). 

Hugues  delà  Porcherie ,  abbé  d’Uzerche,  vivait  vers  1120. Pierre 
Bernard,  seigneur  de  la  Porcherie ,  épousa,  vers  1180,  Claire  de 
Comborn ,  fille  du  vicomte  Archambaud  V.  P.  de  la  Porcherie ,  che¬ 
valier,  vivant  en  1221,  portait  en  son  scel  un  porc .  Noble  homme 
Bernard  de  la  Porcherie ,  seigneur  de  Sadranen  1269,  portait  un  pal. 

*  de  la.  PORTE  ,  seigneurs  de  la  Rétaudie,  co-seigneurs  de 
Lissac.  Cette  famille,  qui  s’est  éteinte  peu  avant  la  révolution,  avait 
été  renvoyée  au  conseil  pour  y  produire  ses  titres.  Elle  y  fut 
maintenue  par  arrêt  rendu  contradictoirement  le  18  juin  1668,  en 
prouvant  sa  filiation  depuis  noble  Arnauld  de  la  Porte ,  sieur  de  la 
Rétaudie,  vivant  le  11  mai  1538.  D’argent,  à  3  pals  retraits  de 
gueules ,  mouvants  d’une  divise  du  meme ;  au  chef  cousu  d’azur, 
chargé  de  3  étoiles  d’or . 

Il  y  a  eu  une  ancienne  famille  du  même  nom  en  Limosin. 
Geraud  de  la  Porte ,  damoiseau,  rendit  hommage  à  l’évêché  de 
Limoges  en  1296.  {Cartul.,  fol.  10;  185,  fol.  109). 

des  POUSSES,  seigneurs  de  Longpré  ,  de  la  Vergne  et  de  la 
Bonnette,  1522.  D’azur ,  à  une  fleur  de  lys  d’or,  accompagnée  de  6 
besants  du  même  en  or  le. 


42 


NOBILIAIRE  DE  LIMOS1N. 


La  branche  des  seigneurs  de  Viellefosse  a  prouvé  depuis  1509.  I 
Elle  portait  les  6  besants  en  argent.  Il' 

Si 

POUTE,  seigneurs  de  Château-Dompierre  ,  1427.  Palê  d'argent  K 
et  de  sable;  au  chevron  de  sable  brochant  ;  et  au  chef  d'argent. 

Johannes  Fauta ,  bourgeois  de  Noailhac,  fit  hommage  à  l’évêché  |j 
de  Limoges  en  1296.  (  fol.  30  du  cartul,  1S5,  fol.  113).  |j 

PRINSAUD  ,  seigneurs  de  Percy,  1512.  D'azur,  au  chevron 
d'or,  accompagné  en  chef  de  3  croisetles  du  même  ,  et  en  pointe  d'un 
lionléopardé  aussi  d'or,  lampassé  et  armé  de  gueules.  \ 

du  PUY,  sieurs  de  Mirambel  et  de  Saint-Remy.  Nicolas  duPuy, 
gendarme  de  la  garde  du  roi ,  obtint  des  lettres  de  noblesse  au 
mois  de  décembre  1645,  confirmées  en  février  1668.  De  sable  ,  au 
lion  d'or,  lampassé ,  armé  et  couronné  de  gueules ;  au  chef  cousu  du 
même  ,  chargé  de  3  étoiles  d’argent. 

*  de  PUYDEVAL.  La  terre  de  Puydeval,  située  en  basLimosin, 
avait  donné  son  nom  à  une  ancienne  famille  que  représentait,  en 
1480,  Antoine,  seigneur  de  Puydeval,  père  de  Geraud,  seigneur  de 
Puydeval ,  marié  avec  Françoise  de  Nouilles.  Cette  famille  n’exis¬ 
tait  plus  lors  de  la  recherche.  D’azur ,  à  2  lions  affrontés  d'or. 

B 

de  RAZÈS,  seigneurs  de  Puybernard,  ont  fait  preuve  de  quatre 
générations,  De  gueules,  à  3  pals  d'argent ;  au  chef  d'or. 

Cette  famille  est  très-ancienne  et  tire  son  nom  d’une  terre  située 
aune  demi-lieue  de  Chanteloube.  Vers  1130,  Gui  de  Razès  et 
Etienne  deBelet,  son  neveu,  firent  donation  de  la  terre  de  Puy- 
Auriol  à  l’abbaye  de  Dalon,  donation  confirmée  par  Itier  de  Born, 
en  présence  de  Gerald  et  Pierre  de  la  Faye,  et  de  Guy  de  Boysseulh. 

( Cartul .  de  Dalon ,  fol.  4 ). 

Aimeri  de  Razès, damoiseau,  fit  hommage  à  l’évêché  de  Limoges 
en  1307.  Guillaume  de  Razès ,  chanoine  de  Lesterp  ,  fut  présent , 
en  1310,  à  un  hommage  rendu  au  même  évêché  par  Guillaume  de 
Razès,  damoiseau,  frère  de  Bazon  de  Razès.  ( Cartul .  de  l'évêché  de 
Umoges.  fol.  15,  20;— 185.  fol.  109.)  #  \ 

de  la  RIE,  seigneurs  de  Lauberge,  1426.  D'argent,  à  l'aigle  de 
sable,  becquée  et  membrée  d'or. 

*  de  la  RIVIÈRE  Géraud  de  la  Rivière  est  mentionné  dans  une 
charte  de  la  vicomtesse  Ermengarde,  femme  de  Bernard  ,  vicomte 
de  Comborn,enfaveurdel’abbayed’Uzerche,  charte  peu  antérieure 
à  1092  {Cartul. 353;  185.  fol.  53).  Sceau  de  cette  famille  en  1296  : 
Parti,  au  1"  trois  châteaux ,  au  2e  cinq  cotices  ;  un  lambel-à  six 
pendants  brochant  sur  le  parti. 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


43 

*  ROBERT,  seigneurs  de  Saint-Jal.  La  terre  de  Saint-Jal  est 
située  à  une  lieue  et  demie  d’Uzerche.  Geraldus  Rotberti ,  religieux 
de  l’abbaye  d’Uzerche,  vivait  en  1163.  (Cartul.,  fol.  40;  185, 
fol.  31.) 

Hugues  Rotbert  de  Saint-Jal ,  et  sa  femme  Pétronille  de  Saint- 
Jal ,  firent  donation  du  moulin  de  la  Roche  à  l’abbaye  d’Uzerche, 
par  charte  du  XIIe siècle,  donnée  en  présence  d’Arnaud  de  You- 
tezac  ,  prêtre  ,  et  d’Adémar  Rotbert ,  et  Pierre  Lairiz.  ( Cartul . 
d’Uzerche.  fol.  343;  185,  fol.  57). 

Adémar  Robert,  seigneur  de  Saint-Jal,  eut  pour  fils  :  1°  Ber¬ 
trand  Robert ,  seigneur  de  Saint-Jal  ;  2°  Adémar  Robert,  évêque  de 
Lisieux  en  1361,  transféré  à  Arras  en  1368*  puis  à  Boulogne-sur¬ 
mer  en  1371,  cardinal  depuis  1342,  archevêque  de  Sens  en  1378, 
mort  en  1384;  3°  autre  Bertrand  Robert ,  évêque  de  Montauban 
en  1380.  Les  seigneurs  de  Saint-Jal,  du  nom  de  Robert,* portaient  : 
une  bande  accompagnée  de  6  étoiles. 

de  la.  ROCHE,  voyez  de  NAUCHES. 

*  de  ROCHECHOUART  (vicomtes).  Les  vicomtes  de  Roche- 
chouart  sont  issus  des  premiers  vicomtes  héréditaires  de  Limoges 
de  la  maison  de  Ségur,  par  Ostofrancus  ,  leur  premier  auteur , 
cinquième  fils  de  Gérard,  vicomte  de  Limoges  en  963  ,  et  de  Ro- 
thildede  Brosse.  La  ville  de  Rochechouart,  chef-lieu  de  la  vicomté, 
est  située  près  de  la  Tienne  et  de  la  source  de  la  Charente  ,  à  8 
lieues  de  Limoges.  Les  maisons  de  Rochechouart  et  d’Aubusson 
sont  les  seules  des  anciennes  races  vicomtales  du  Limosin  qui  se 
soient  continuées  jusqu’à  nos  jours.  Les  vicomtes  de  Comborn,  de 
Limoges,  de  Ségur,  de  Turenne,  de  Yentadour,de  Gimel  ,et  de 
Brosse  ,  qui  composaient  cet  ordre  de  grands  feudataires  du  Li¬ 
mosin,  sont  éteints  depuis  plusieurs  siècles.  La  maison  de  Roche- 
çhouart  porte:  fascè  nébulé  d’argent  et  de  gueules. 

de  la  ROCHE  -  CHOUYEL  ,  anciennement  la  ROCHEPOT, 
seigneurs  de  Saint-Germain  et  de  Yert  ,  1553  :  D’azur ,  à  un  cas¬ 
que  d’argent ;  au  chef  cousu  de  gueules ,  chargé  de  3  étoiles  d’or. 

de  RODAREL  ,  seigneurs  de  Gourdon  ,  de  la  Brousse  et  de  la 
Pradelle,  paroisses  de  Chamboulive  et  de  Troche,  1544.  D’argent , 
à  un  rocher  de  sable. 

ROQUET  d’ESTRESSES,  seigneurs  d’Estresses,etc.,  1553.  D’a¬ 
zur,  au  chevron  d’argent ,  accompagné  de  3  roquets  ou  fers  de 
lances  du  même. 

de  ROUFFIGNAC ,  seigneurs  de  Sanat  et  de  Quinsat,  1506. 
D’or ,  au  lion  de  gueules. 

Les  seigneurs  de  la  Grimaudie,  de  Puy-Ribeireix  et  de  Fourzat, 
ont  fait  preuve  depuis  Léonard  de  Roufiignac  ,  qui  fit  son  testa¬ 
ment  en  1589 ,  et  était  fils  naturel  de  Christophe  de  Roufiignac, 


44  NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 

seigneur  de  Sanat  Cette  branche  ajoutait  une  barre  pour  brisure. 

On  trouve  des  titres  nombreux  sur  cette  ancienne  maison  dans 
les  cartulaires  du  Limosin. 

de  ROUSSEAU  (  Bernard),  sieur  du  Puy-la-Vesse  ,  fut  anobli 
au  mois  d  octobre  1665,  et  confirmé  en  décembre  1666.  D'argent 
a  une  bande  vairée  de  gueules  et  d'or ,  accompagnée  de  3  croissants 
d  azur,  2  en  chef  et  l'autre  en  pointe , 

de  ROYÈRE,  seigneurs  de  Brignat,  paroisse  de  Rovère,  ont 
tait  preuve  de  neuf  générations  en  remontant  au-delà  de  1429. 
De  gueules,  à  3  fasces  de  vair. 

Les  seigneurs  de  Peyraud  ont  prouvé  depuis  1450. 

de  ROYÈRE,  seigneurs  dudit  lieu  ,  du  Mazureux  et  de  la  Yer- 
nade,  paroisse  de  la  Roche-l’Abeille,  1542.  D'azur,  à  3  demi-vols 
dor. 

Ameil  de  Royer  e,  chevalier,  est  mentionné,  avec  Géraud  de  la 
Rivière,  dans  une  charte  de  l’abbaye  d’Uzerche  ,  du  temps  de 
l’abbé  Gausbert,  au  XIe  siècle.  (  Cartul ,  fol.  415;  185,  fol.  55), 


S 

deSAHUGUET,  seigneurs  de  Termes,  de  la  Rouye,  etc.,  1543. 
De  gueules ,  à  2  épées  d'or  en  pal  la  pointe  en  bas ,  et  au  milieu  un 
croissant  d’argent  surmonté  d'une  coquille  du  même. 

du  SAILLANT,  voyez  de  LASTEYRIE. 

de  SAINT-AIGNAN,  voyez  de  la  GASTINE. 

de  SAINT-AULAIRE,  voyez  de  BEAUPOIL. 

*  de  SAINT- CHAMANS,  de  Sancto-Amantio,  l’une  des  plus  an¬ 
ciennes  familles  du  Limosin,  qui  a  pris  son  nom  d’une  terre  consi¬ 
dérable  située  à  une  lieue  d’Argentat.  Dans  le  XIe  siècle,  Eustorge, 
femme  d’Adémar  de  Saint-Chamans ,  fit  une  donation  au  monastère 
d’Uzerche.  {Cartul.,  fol.  519;  185,  fol.  58j.  Pierre  de  Saint  Cha¬ 
mans,  moine,  sans  doute  frère  d’Adémar,  est  cité  contemporaine- 
ment  dans  la  charte  d’une  autre  donation  faite  à  Aldebert,  abbé 
d’Uzerche,  parGaubertdeMalemort.  {Idem.  fol.  639;  185,  fol.  63). 
Hercule,  seigneur  de  Saint-Chamans ,  chevalier,  vivant  en  1180* 
épousa  Félise,  dame  du  Pescher.  Leur  postérité  s’est  éteinte  en 
1400.  Catherine,  dame  de  Saint  -  Chamans  et  du  Pescher,  porta 
ces  deux  terres  avant  cette  époque  à  son  mari  Jean  d'Ornhac,  co¬ 
seigneur  du  Pescher.  Leur  fils ,  Gui  d'Ornhac ,  en  recueillant  les 
biens  de  sa  mère,  quitta  le  nom  et  les  armes  d’Ornhac  pour  pren¬ 
dre  ceux  de  Saint-Chamans 

C’est  de  cette  seconde  maison  de  Saint-Chamans  que  sont  des-. 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSlN. 


45 

cendus  les  marquis  et  comtes  de  Saint-Chamans ,  quoique  la 
Chenaye  des  Bois  n’en  fasse  qu’une  seule  et  môme  race  avec  les 
premiers  seigneurs  de  Saint  -  Chamans.  Au  reste,  la  maison 
d’Ornhac,  dont  la  dernière  est  issue ,  ne  le  cédait  point  à  celle  de 
Saint-Chamans  en  noblesse  et  en  ancienneté.  (Voir  d’Ornhac.) 
Les  deux  maisons  de  Saint-Chamans  portaient  :  de  simple  ,  à  3 
fasces  d’argent;  à  l’engrêlure  du  même ,  mouvante  du  chef . 

de  SAINT-CHAMANS  ,  voyez  de  LONGUEVAL  de  SAINT- 
CHAMANS. 

*  de  SAINT-EXUPÉRY.  La  terre  de  Saint-Exupéry,  située  à  4 
lieues  d’Ussel ,  en  bas  Limosin,  a  donné  son  nom  à  cette  noble  et 
ancienne  famille,  établie  en  Périgord,  et  alliée  aux  maisons 
d’Abzac,  de  Bourbon  -  Lavedan ,  de  Comarque,  de  Gironde,  de 
Yassal,  etc.  Dans  le  XIe  siècle  ,  Pierre  de  Saint-Exupéry,  neveu 
de  Gollier  de  Royère,  fit  une  donation  au  monastère  d’Uzerche  , 
en  présence  de  Robert  de  Saint-Exupéry. 

On  trouve  d’autres  chartes  des  XIe  et  XIIe  siècles  dans  lecartu- 
laire  d’Uzerche  (  185 ,  fol.  30  ,  57,  68  ei  99)  sur  les  seigneurs  de 
Saint-Exupéry.  Une  branche  de  cette  maison  a  porté  le  nom  de 
Mir amont.  Elle  avait  pour  chef,  en  1560,  Gui  de  Mir amont ,  bailli 
des  montagnes  d’Auvergne.  Armes  de  Saint  Exupéry  :  D'or,  au 
lion  de  gueules. 

de  SAINT-FIEL,  seigneurs  de  Saint-Paul.  Cette  famille  a  fait 
preuve  de  7  générations  de  noblesse.  D’azur ,  au  chevron  d’argent , 
accompagné  de  3  croisettes  du  même. 

de  SAINTE-FORTUNADE,  voyez  FOUCHER. 

!  de  SAINTE-HERMINE  ,  seigneurs  dudit  lieu  ,  de  Chenon  ,  de 
la  Finelière,  etc.,  D’argent  ,  à  6  mouchetures  d’hermine  de  sable . 
3  et  3. 

Ancienne  maison  originaire  du  Poitou. 

de  SAINT-JULIEN,  seigneurs  de  la  Geneste  ,  1551.  De  sable  , 
semé  de  billettes  d’or ;  au  lion  du  même ,  lampassé  et  armé  de  gueules, 
brochant.  C’est  une  branche  de  l’illustre  maison  des  barons  de 
Saint-Julien  dans  la  Marche. 

de  SAINTE-MARIE  ,  seigneurs  de  Bort  et  de  Laval ,  élection 
de  Limoges,  et  de  Brivazac,  élection  de  Brives,  1494.  D’argent,  à  6 
merlettes  de  sable;  au  franc  canton  de  gueules ,  couvrant  la  première 
merlette. 

de  SAINT-MARTIN,  seigneurs  de  Baignac ,  1525.  De  gueules  , 
à  3  bandes  d’hermine. 

Garin  de  Saint-Martin  fit  hommage  à  l’abbaye  de  Limoges  en 
1359  (185,  fol.  27). 


NOBILIAIRE  DE  LIMO  IN. 


46 

deSAINT-PRIEYX  ou  SAINT-PRIEST,  de  Sancto  -  Prœjccto  , 
seigneurs  dudit  lieu,  1540.  D'azur,  à  3  fioles  d'argent  en  fasce, 
accompagnées  en  pointe  de  3  étoiles  d'or  bien  ordonnées . 

Il  est  fait  mention  dans  le  cartulaire  de  Bénévent  (XIIIe  siècle), 
d’Imbert  de  Saint-Projet  et  d’Ermengarde  de  Saint- Priest ,  femme 
de  Constantin  de  Malbren  (183-184,  loi.  69-71). 

*  DE  SAINT-RIBIER.  Adémar  de  Saint-Ribier  et  Guillaume  de 
Saint-Yriex ,  son  frère ,  firent  donation  à  l’abbaye  de  Dalon  ,  vers 
1140,  de  la  portion  de  dîmes  qu’ils  avaient  dans  la  paroisse  de  Ba- 
defol.  ( Cartul .  de  Dalon),  Cette  maison  de  Saint-Ribier,  branche 
de  celle  de  Saint-Yriex ,  existait  encore  dans  le  XIVe  siècle. 

*  de  SAINT-YRIEX  ,  de  Sancto  Aredio.  Famille  ancienne  et 
considérable  du  Limosin,  qui  n’existait  plus  dès  le  XVIe  siècle. 
Vers  l’an  1040,  sous  le  règne  du  roi  Henri  Ier,  Hugues  et  G  uillaume 
de  Saint-Yriex  firent  donation  au  monastère  du  Vigeois  ,  d’un 
mas  situé  dans  la  paroisse  de  Chamboulive,  en  présence  d’Ebles  I, 
vicomte  de Comborn  et  de  Ventadour-Bernard  de  Saint-Yriex  est 
mentionné  dans  une  autre  charte  de  la  môme  abbaye  d’environ 
l’an  1115  {Cartul.  du  Vigeois ,  fol.  8  ,  16).  Marie  de  Saint-Yriex  , 
femme  d’Aimeri  d’Aurillac ,  vivait  en  1396. 

de  SANZILLOJN  de  la  FOUCAUDIE, seigneurs  dePousol  et  de 
Bouresse,  etc.,  1507.  D'azur ,  à  3  pigeons  d'argent.  Cetteancienne 
famille  a  porté,  pendant  plusieurs  générations ,  le  seul  nom  de  la 
Foucaudie. 

*  de  SARRAN.  La  terre  de  Sarran  est  située  à  5  lieues  de  Tulle. 
Elle  était  possédée,  en  1264,  par  Rigal  de  Sarran ,  damoiseau, 
lequel  vendit  une  rente  de  10  livres  à  Guillaume  de  Boussac  de 
Tulle.  (183-184,  fol.  9). 

SARRAZIN,  seigneurs  du  Mazet,  1524.  De  gueules,  à  3  fleurs  de 
lys  d’or,  mal  ordonnées. 

SARRAZIN,  seigneurs  de  la  Fosse,  1546.  Parti,  au  1  er  d'azur, 
semé  de  besants  d’or  ;  au  2  d'argent,  à  la  bande  de  gueules ,  chargée 
de  2  coquilles  d'or. 

du  SAIJZET,  seigneurs  du  Sauzet  et  de  laChabanne  ,  paroisse 
de  Salagnat ,  1 430.  De  gueules ,  à  cinq  fusées  d'argent  accolées  en 
fasce  ;  au  chef  d'argent,  chargé  de  cinq  merlettes  de  sable. 

Les  seigneurs  de  Soulière,  paroisse  de  Saint-Martial,  ont  prouvé 
depuis  1391.  Ils  portaient  leur  écu  :  Parti  ,au\  de  gueules,  à  cinq 
fusées  d'argent,  posées  3  et  2;  au  2e  d'argent ,  à  cinq  merlettes  de  sable 
posées  de  même. 

Bernard  du  Sauzet,  chevalier,  et  son  frère  Ranulfe  ,  vivaient  en 
1237  .{Cartul.  de  Bénévent ,  n°  183-184  de  Gaignières,  fol.  74). 


NOBILIAIRE  DE  LIMOSIN. 


47 

4>e  SA  VIGNAC,  seigneurs  de  Vaux,  1526:  Coupé ,  au  ler  d’azur , 
à  3  étoiles  d’ argent  ;  aw2  d’argent,  à  une  rose  de  gueules . 

de  SCORAILLES,  seigneurs  de  la  Salle  et  de  la  Domenchie,  1488. 
La  branche  de  la  Salle  portait  d’or,  à  3  d’azur ,  et  celle  de  la 

Domenchie  d’azur ,  à  3  chevrons  d’or. 

Voir,  sur  l’ancienne  et  illustre  maison  de  Scorailles,  le  précédent 
volume  ,  Nobiliaire  d’ Auvergne,  p.  83. 

de  SÉD1ERES,  seigneurs  vicomtes  dudit  lieu,  1535.  D’azur ,  au 
chevron  d’or,  accompagné  de  3  palmes  du  même. 

Le  nom  originaire  de  cette  maison  était  Botier ,  Géraud,René  et 
Rigal  Botier,  frères,  vivaient  en  1096,  sous  le  règne  de  Philippe  Ier. 
C’est  la  date  d’un  hommage  qu’ils  rendirent  à  Frudias  ,  abbé  de 
Tulle.  Vers  le  môme  temps,  Arbertet  Pierre  Botier ,  frères,  furent 
témoins  avec  d'autres  chevaliers,  à  la  donation  faite  au  prieuré  de 
Sauxillanges  par  Bernard  Arbert,  de  la  moitié  de  l’église  de  Saint- 
Pardou  ^.(Preuves  de  l’histoire  de  la  maison  d’ Auvergne,  par  Baluze, 
p.  485). 

Tous  lesbiens  de  cette  maison  sont  passés,  au  XVIIe  siècle,  dans 
celle  de  Lentilhac  ,  par  suite  du  mariage  contracté  en  1647,  par 
François  de  Lentilhac ,  avec  Philiberte,  vicomtesse  de  Sédières. 

*  de  SEGUR  (vicomtes).  Le  château  de  Ségur,  situé  à  4  lieues 
d’Uzerche,  a  été  le  berceau  d’une  race  puissante  dont  sont  sortis 
les  premiers  vicomtes  héréditaires  de  Limoges.  Le  plus  ancien 
dont  parie  Adémar  de  Chabanais ,  est  Foucher  ,  qu’il  qualifie  in¬ 
dus  trium  fabrum  in  lignis ,  c’est-à-dire  habile  ingénieur  en  ma¬ 
chines  de  guerre  (1)  que  le  roi  Eudes  établit  vicomte  de  Limoges 
et  du  haut  Limosin  en  887.  Il  eut  deux  fils,  l’aîné,  Adelbert,  fut 
vicomte  de  Limoges  et  du  haut  Limosin;  le  puîné  fut  vicomte  de 
Ségur.  La  postérité  de  celui-ci  finit  dans  Adémar,  vicomte  de  Ségur, 
qui  vivait  sous  le  règne  de  Hugues  Capet ,  et  fit  la  guerre  contre 
Aldebert  1er,  comte  de  Périgord.  Emme,  fille  et  héritière  d’Adé- 
mar,  vicomte  de  Ségur,  épousa,  avant  l’an  1000,  Gui  Ier,  vicomte  de 
Limoges,  qui,  du  chef  de  sa  femme,  réunit  à  son  fief  le  château  et 
la  vicomté  de  Ségur. 

de  SEILLAT,  anciennement  de  MARSAT,  seigneurs  de  la  Bou- 
dière  et  de  Rufiîgnac  3  paroisse  de  Lanteuil,  1532.  Écartelé  d’azur 
et  de  gueules,  à  la  croix  d’or  sur  le  tout ,  cantonnée  aux  1  et  4  d’un 
lion  d’or,  arme  de  sable ,  et  aux  2  et  3  d’un  rocher  d’argent. 

*  deSELVE,  de  Selva,  seigneurs  de  Cromières  ,  d’Audeville,  de 
Villiers,  etc.  Blanchard,  dans  ses  Éloges  des  premiers  présidents  du 


(4)  Sans  doute  par  rapport  aux  fortifications  qu’il  éleva  ,  secondé  par  les 
nobles  du  Limosin,  au  château  de  Ségur.  pour  arrêter  les  courses  des  Nor¬ 
mands.  (de  Gaignières,  portef.  186,  part.  III,  p.  4  80). 


NOBILIAIRE  CE  LIMOSIN. 


4S 

'parlement  de  Paris ,  p.  63,  fait  descendre  cette  famille  d’un  Fabien 
de  Selve ,  gentilhomme  milanais,  père  d’autre  Fabien  de  Selve ,  lieu¬ 
tenant  de  la  compagnie  des  gens  d’armes  du  comte  de  la  Marck, 
gouverneur  d’Auvergne.  Ce  Fabien  It  aurait  épousé  Lucrèce 
de  Canillac ,  dont  serait  né  Jean  de  Selve  ,  premier  président 
au  parlement  de  Bordeaux  en  1514,  lequel  suivit  le  roi  Louis  XII 
en  Milanais  en  1515  (1)  et  fut  nommé  par  ce  prince  premier  pré¬ 
sident  et  vice-chancelier  du  sénat  de  Milan.  Après  la  perte  du  du¬ 
ché  de  Milan  il  fut  nommé  premier  président  du  parlement  de 
Rouen,  puis,  en  1521,  premier  président  du  parlement  de  Paris.  Il 
mourut  en  1529,  avec  une  grande  réputation  d’éloquence  et  d’ha¬ 
bileté  des  affaires  politiques.  La  Biographie  universelle ,  t.  41 , 
dit  qu’il  était  issu  d'une  ancienne  famille  du  bas  Limosin  ,  ce  qui 
est  exact,  et  que  son  père,  Fabien  de  Selve ,  avait  été  lieutenant  de 
la  compagnie  des  gendarmes  du  comte  de  la  Marck.  Ce  dernier 
fait  est  erroné.  Fabien  de  Selve ,  père  du  premier  président  de 
Selve,  était  notaire  royal  en  Limosin  en  1474,  suivant  des  actes 
qu’il  passa  en  cette  année,  et  Jean  de  Selve ,  frère  de  Fabien  ,  était 
chanoine  de  l’église  de  Clermont  en  1473.  ( Portefeuilles  de  Gui- 
gnières ,  183-184,  fol.  181,  182.  verso).  Il  existe  encore  une  bran¬ 
che  de  cette  famille  dans  la  Marche,  une  à  Tulle  ,  en  Limosin,  et 
une  à  Paris  et  dans  File  de  France:  D'azur ,  à  2  fasces  ondées  d’ar¬ 
gent. 

*  de  SEREILHAC  ou  de  SERAILHAC.  La  terre  de  Sereilhac  est 
située  à  3  lieues  et  demie  de  Limoges.  La  famille  qui  en  avait  pris 
le  nom  paraît  s’être  éteinte  peu  après  le  milieu  du  XI Ye  siècle. 
D’argent ,  à  l’aigle  au  vol  abaissé  de  sable. 

de  SOUDEILLES,  seigneurs  dudit  lieu,  1450.  Échiqueté  d’azur 
et  d’argent  de  cinq  tires. 

Géraud  de  Soudeilles  fut  témoin  avec  Élie  de  Montignac  ,  Ber¬ 
trand  d’Abzac,  etc.,  à  une  donation  faite  à  l’abbaye  d’Uzerche  en 
1174.  ( Cartul .,  fol.  804;  185,  fol.  68). 

de  SOURIS,  seigneurs  de  IaPraderie-,  1536.  D’or ,  à  3  irangles 
de  gueules  en  pointe ,  surmontées  de  3  souris  de  sable  en  fasce  ,  et 
celles-ci  de  3  étoiles  de  gueules ,  que  surmonte  un  croissant  d’azur . 

de  SOURIS  deLAYAUD,  seigneurs  de  Lavaud  et  de  Sainte- 
Fortunade,  1462.  D’azur ,  à  un  roc  d’échiquier  d’or  à  dextre ,  et  un 
lion  du  même,  lampassé  de  gueules ,  posé  sur  un  rocher  d’or  à  se - 
nestre. 

Les  trois  derniers  degrés  compris  dans  la  maintenue  ne  por¬ 
taient  plus  que  le  nom  de  Lavaud. 


(l)  C’est  ce  qui  a  donne'  lieu  à  la  tradition  de  son  origine  milanaise. 


Nobiliaire  de  limosin. 


49 


1  T 

;  î)e  TERMES,  seigneurs  de  Pierretaillade,  de  la  Veyssière,  etc. 
1550.  D'or ,  à  trois  fasces  ondées  de  gueules  ;  au  chef  d'azur,  chargé 
de  3  étoiles  d'or. 

TERRION  (Léonard),  sieur  de  la  Chassagne  de  Vitrac,  fut  ano¬ 
bli  par  lettres  patentes  du  mois  de  février  1646,  confirmées  par 
arrêt  du  conseil  du  9  juillet  1668  en  faveur  de  ses  fils.  D'azur ,  à 

2  épées  d’or  en  sautoir ,  cantonnées  au  1er  d'un  croissant  d'argent , 
aux  ZetSde'Z  palmes  d'or ,  et  en  pointe  d'un  rocher  d'argent . 

|  de  TESSEROT,  seigneurs  des  Plasses  et  de  Segonzat,  1407.  Parti 
d'azur  et  d’argent ,  au  pal  abaissé  et  bretessé  de  6  pièces  de  sable  sur 
le  tout ;  à  dextre  chaussé  d'or. 

de  TESSIÈRÉS,  seigneurs  de  Boisbertrand  et  de  Chartreix, 
1502.  Losangé  d'argent  et  de  gueules. 

de  TISSEUIL,  seigneur  de  Courades,  1483.  D'argent ,  à  3  hures 
de  sanglier  de  sable.  Une  branche  de  cette  famille  s’est  établie  en 
Poitou. 

*  TIZON  (Foucaud),  damoiseau  de  Cabanes,  vivait  en  1313.  Son 
sceau,  une  bande  accompagnée  de  2  lions  léopardés . 

de  la.  TOUR,  seigneurs  de  Yernajoux,  de  Neuvillars,  de  Con¬ 
fiât,  de  Peyssières,  etc.,  1366.  D'azur ,  à  la  tour  d'argent,  maçon - 
née  de  sable * 

La  branche  des  seigneurs  de  Noailtes  a  prouvé  quatre  degrés. 

Boson  de  la  Tour  vivait  en  997.  Il  épousa  Pétronille  dont  il  eut, 
entre  autres  enfants,  Boson  II  de  la  Tour,  Arbert  et  Bernard-Elie 
mentionnés  dans  une  charte  de  l’abbaye  d’Uzerche  du  onzième 
siècle  (185,  fol.  43). 

de  la  TOUR,  seigneurs  de  la  Vergnole,  1557.  De  gueules ,  à  la 
iour  d'argent ,  maçonnée  de  sable. 

*  de  la. TOUR  (Gilles)  abbé  du  Yigeois  en  1499.  De....  au  sau¬ 
toir  de...  cantonné  de  4  tours  (183-184,  fol.  169). 

*  TRANCHELION.  Manoald  Tranchelion ,  Aldéarde  de  la  Mar- 
*eride,  sa  belle-mère,  et  Pétronille,  sa  femme,  firent  une  donation 
î  l’abbaye  d’Uzerche  vers  la  fin  du  Xle  siècle.  Le  même  Manuel 
Tranchelion  fut  présent  avec  Géraud  de  Saint-Michel  à  une  charte 
le  Gui  de  Malemort,  confirmant  le  don  fait  à  la  même  abbaye, 
)ar  sa  mère,  de  l’église  de  Condat.  Manoald  eut  entre  autres  én- 
ànts  Hugues  Tranchelion ,  et  une  fille  appelée  Audenas  et  mariée 
avec  Arbert  de  la  Yalette*  (Cartul.  de  l' abbaye  d'Uzerche,  fol.  159, 


NOBILIAIRE  DE  LIütfOSlN. 


50 

641,  683;  185,  40,  64).  Cette  ancienne  famille  s’est  fondue  dans 
celle  de  la  Garde,  qui  en  releva  le  nom  et  les  armes.  Vovez  de 
la  GARDE. 

*  de  TURENNE  {vicomtes).  La  ville  de  Turenne,  située  en  bas 
Limosin,  entre  Tulle  et  Sarlat,  à  une  lieue  et  demie  de  la  fron¬ 
tière  du  Quercy,  n'était  dans  l’origne  que  le  chef-lieu  d’une  sim¬ 
ple  viguerie,  érigée,  en  vicomté  par  le  roi  Louis  d’Outre-mer  vers  le 
milieu  du  Xe  siècle.  Bernard,  premier  vicomte  de  Turenne ,  n’eut 
qu’un  fils,  Adémar,  vicomte  de  Turenne ,  mort  avant  l’an  984,  et 
deux  filles,  Sulpicie  dont  on  va  parler,  et  Aynarde,  femme  de  Ra- 
nulfe  II ,  vicomte  d'Aubusson.  Sulpicie,  vicomtesse  de  Turenne , 
épousa  Archambaud  Ier ,  vicomte  de  Comborn.  Leur  petit-fils, 
Guillaume  de  Comborn ,  qualifié  en  1040  par  la  grâce  de  Dieu,  vi¬ 
comte  de  Turenne ,  fonda  la  seconde  maison  de  Turenne,  dont  l’hé¬ 
ritière,  Marguerite,  vicomtesse  de  Turenne ,  fut  mariée  avec  Ber¬ 
nard  VII,  comte  de  Comminges.  Elle  mourut  peu  après  1311,  lais¬ 
sant  une  fille,  Marguerite  de  Comminges,  qui  survécut  peu  à  sa 
mère.  Le  comte  Bernard  VII,  héritier  de  cette  enfant,  à  laquelle  sa 
mère  avait  légué  la  vicomté  de  Turenne,  vendit  cette  vicomté,  le 
26  avril  1350,  à  Guillaume  Roger  III,  comte  de  Beaufort.  Les  an- 
ciens  vicomtes  de  Turenne,  de  la  maison  de  Comborn  portaient  co- 
ticéd  oret  de  gueules  de  10  pièces.  La  maison  de  Turenne  d’Aynac, 
en  Quercy,  quoique  portant  le  nom  et  les  armes  de  Turenne,  des¬ 
cend  de  la  maison  de  Beaufort,  ainsi  que  j’ai  déjà  eu  l 'occasion  d’en 
faire  la  remarque  dans  le  précédent  volume,  Nobiliaire  d'Au¬ 
vergne,  p.  88. 

TURPIN,  seigneurs  de  Buyerolles,  paroisse  de  la  Bussière-Poi- 
teYine,  1497.  D'azur ,  à  3  besants  d'or. 

U 

*  d’USSEL,  de  Ussello.  Hélie  cl’Ussel,  damoiseau,  fit  hommage  ; 

l’évêque  de  Limoges  pour  la  moitié  des  dîmes  de  Sancto  Exupio 
vers  260.  {Car lui.,  fol.  65  ;  185,  fol.  119).  On  voit  par  une  charti 
de  1269  qu’Hélie  d'Ussel  et  Ebles  de  Ventadour,  damoiseaux,  sei 
gneurs ,  chacun  pour  sa  partie  de  la  ville  d’Ussel,  ratifient  li 
donation  faite  d’une  maison  pour  loger  les  pauvres  de  la  ville  e 
même  les  passants,  à  condition  que  le  directeur  de  cette  maisoiH 
hospitalière  ne  pourra  être  nommé  que  par  les  consuls  ou  sous  leufl 
autorisation.  Cette  co-possession  d’Ussel  et  deCharlus-le-Paillou® 
par  les  seigneurs  d’Ussel  et  les  vicomtes  de  Ventadour  est  uni 
forte  présomption  de  leur  commune  origine.  Les  seigneurs  d’UsH 
sel  avaient  fondé  l’abbaye  de  Bonaygue  en  1157.  | 

Les  seigneurs  barons  de  Châteauvert ,  seule  branche  subsisBI 
tante  de  cette  ancienne  famille,  est  établie  dans  la  Marche  depuill 
1522.  D'azur,  à  une  porte  d'or ,  la  serrure  et  les  bris  d'huis  de 
accompagnée  de  3  étoiles  d'or.  I 


nobiliaire  de  Umosin. 


5i 


v 

de  VAYRES,  seigneurs  de  la  Forêt,  1446.  De  gueules,  à  l'aigle 
d'argent  ;  au  chef  du  même ,  chargé  de  3  fleurs  de  lys  d'azur . 

*  de  VENTADOUR  {vicomtes).  La  vicomté  de  Ventadour,  située 
sur  la  Lusège.  à  six  lieues  de  Tuile,  appartenait  dès  le  Xe  siècle 
à  l’illustre  maison  de  Comborn.  Elle  fut  l’apanage,  vers  1080,  d’E- 
bles  de  Comborn,  second  fils  d’Archambaud  III ,  vicomte  de  Com¬ 
born  et  de  Rotberge  de  Rochechouart.  La  vicomté  de  Yentadour 
unie  à  la  terre  de  Montpensier,  fut  érigée  en  comté  par  le  roi  Phi¬ 
lippe  de  Valois,  le  2  avril  1350,  en  faveur  de  Bernard,  vicomle  de 
Ventadour.  La  postérité  de  celui-ci  a  fini  vers  1490 ,  en  la  per¬ 
sonne  de  Louis,  dernier  comte  de  Yentadour.  Les  enfants  de  Blan¬ 
che,  sa  fille  (décédée  en  1482),  et  de  Louis  de  Levis,  baron  de  la 
Voûte,  son  mari,  ont  recueilli  tous  les  biens  de  la  maison  de 
Ventadour,  dont  les  armes  étaient  :  Èchiqueté  d'or  et  de  gueules. 
On  voit  au  bas  de  lettres  de  Bernard  de  Fentadour ,  archidiacre 
le  Limoges  et  chapelain  du  pape,  du  lundi,  veille  de  la  fête  des 
ipôtres Simon  et  Jude  (27  octobre)  1264,  le  sceau  dudit  Bernard , 
•eprésentant  une  sorte  de  filet  en  forme  de  losangé.  C’était  sans 
ioute  l’une  des  façons  de  briser  pour  les  cadets  de  cette  maison. 
Baluze,  Preuves  de  l'histoire  de  la  maison  d' Auvergne,  page  274). 

delà  VERGNE,  seigneurs  de  Juillat,  de  Palliés,  de  Pibiers,  etc., 
1452.  D'or,  à  la  rose  de  gueules . 

de  la  YERGNE ,  seigneurs  de  Marginier,  de  la  Borderie,  du 
Pescher  et  de  Lavaud,  1493.  D'azur ,  à  3  cygnes  d'argent. 

Guillaume  la  Vergne  ,  chevalier,  vivant  en  1310,  possédait  des 
iefsdans  la  paroisse  de  Saint-Pierre-Ligoure  (185,  fol.  221). 

|  de  VERINAUD,  seigneurs  de  Champagnac  et  du  Monsard, 
1424.  De  sable ,  à  3  croissants  d'argent.  La  branche  de  Champa- 
;nac,  ajoutait  une  bordure  de  gueules. 

J  deVEYNY,  seigneurs  de  Marsiilac,  1549.  Écartelé,  auxl  et  4 
jfor,  à  un  arbousier  de  sinople ,  qui  est  d’Arbouse;  aux  2  et  3 
le  gueules ,  à  une  colombe  d'argent ,  fondant  en  bande  ;  sur  le  tout 
l'azur,  à  3  molettes  d'éperon  d’or  et  au  bâton  de  gueules  péri  en 
mnde. 

La  généalogie  de  cette  famille  est  insérée  t.  IV  des  Archives 
le  la  Noblesse. 

deVEYRIÈRES,  seigneurs  du  Laurens,  1547.  D'argent,  à  3 
Vergnes  (verres),  de  gueules  et  une  branche  de  laurier  de  sinople  en 
Abîme. 

YIDAUT,  seigneurs  deChambeau  et  de  Cheminade,  1551.  D'a - 


52  NOBILIAIRE  de  mmosin. 

zur ,  à  la  fasce  d'or,  accompagnée  en  chef  de  3  fleurs  de  lys  et  eû 
pointe  d’un  lion  léopardé ,  le  tout  du  même. 

*YIGIER,  seigneurs  de  Sal,  de  la  Paneterie,  etc.  Plusieurs 
chartes  du  cartulaire  de  l’abbaye  d’Uzcrche  (‘ont  mention  de  cette 
Camille.  Dans  le  XIe  siècle,  Bertrand  Vigier  et  Ranulfe  de  Friac, 
furent  témoins  d’une  donation  faite  à  cette  abbaye  (135,  fol.  42). 
Vers  la  fin  du  môme  siècle  ou  au  commencement  du  suivant,  Ber¬ 
nard  Vigier  de  Gimel  et  sa  femme  Ainarde,  munirent  de  leur 
seing  la  charte  d’une  donation  faite  aux  religieux  d’Uzerche  par 
BamnuIfed’Aubusson,  pour  la  sépulture  du  vicomte  Rainaud,son 
frère.  ( ld . ,  fol.  65).  Hugues  Vigier  de  Gimel,  chevalier ,  fut  pré¬ 
sent  avecGérald  de  Lespinas,  aussi  chevalier,  à  une  donation  faite 
vers  1200,  àl’abbaye  deDalon,  par  Constantin  de  Born.  Guillaume 
Vigier  vendit  des  cens  à  Guillaume  de  Boussac,  bourgeois  de 
Tulle,  par  acte  du  mois  de  mars  1264,  scellé  de  son  sceau  (183- 
184,  fol.  3  et  4).  Cette  vente  fut  approuvée  par  Hugues  Vigier  , 
son  fils,  en  1284.  Jean  Vigier ,  de  Saint-Junien  avait  épousé  Al- 
modie  Vigier.  Cette  dame  était  veuve  de  lui  en  1303,  date  d'un 
hommage  qu’elle  rendit  à  l’évêché  de  Limoges  (fol.  26  du  cartul. 
de  l'évêché).  Cette  famille  est  éteinte  depuis  longtemps.  Parti , 
au  1  d'argent ,  à  une  tour  à  3  donjons  de  sable  ,  aux  2  de  gueules,  à  2 
bandes  d  argent.  1 

du  YIGNAUD,  seigneurs  de  Yillefort  et  des  Veries ,  1544.  D'a¬ 
zur ,  au  chevron  d’argent,  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  d'or,  et 
en  pointe  d'un  croissant  du  second  émail. 

de  la  YILATTE ,  seigneurs  de  Périssat,  de  Montroux,  etc., 
1478.  D'azur ,  à  la  barre  de  sable ,  chargée  de  3  étoiles  d'argent. 

Jourdain  Fournier ,  chevalier  ,  seigneur  de  la  Yillate,  vivait  le 
24  septembre  1421  (185-184,  fol.  12;. 

de  YJLLELUME,  seigneurs  du  Bâtiment,  de  Beausoleil,  etc.  I 
1537.  D'azur ,  à  10  besants  d'argent.  Yoir  le  Nobiliaire  d'Au-M 
vergne.  I 

de  VILLEMONE ,  seigneurs  de  la  Nozière ,  paroisse  de  Sali-B 
gnac ,  1555.  D'azur ,  à  une  barre  d'or,  accompagnée  en  chef  d'urm 
croissant  d'argent,  et  en  pointe  de  2  étoiles  du  même.  1 

de  VOLYIRE,  seigneurs  d’Aunat,  du  Yivier,  de  Brasset  et  del 
Saint-Yincenten  Angoumois,  ont  fait  preuve  de  dix  générations,® 
1439.  Burelé  d'or  et  de  gueules  de  10  pièces.  Illustre  et  ancienne® 
famille  qui  a  formé  une  branche  considérable  en  Bretagne,  et® 
donné  plusieurs  généraux  et  des  chevaliers  des  ordres  du  roi.  Il® 
en  existe  encore  une  branche  en  Poitou.  1 


ADDITIONS  ET  CORRECTIONS. 


TOME  PREMIER. 


Art.  de  Beffroy.  Nous  avons  rapporté  pages  1  et  2  les  senti¬ 
ments  divers  de  MM.  Guibletet  Clairambault,  sur  l’origine  de  cette 
famille.  Voici  l’extrait  d’une  charte  du  monastère  de  Saint-Vigor, 
au  diocèse  de  Bayeux,  de  la  lin  du  onzième  siècle,  qui,  comme  le  plus 
ancien  monument  connu  où  paraisse  le  nom  de  Beffroy,  semble 
décider  que  ce  nom  est  d’origine  Danoise-Normande.  C'est  une 
donation  faite  en  1093,  par  Arnoul  Beffroy ,  auxrehgieuxdeSaint- 
Vigor  en  Périers,  de  toute  la  dîme  qu’il  avait  à  Courcy,  en  pré¬ 
sence  de  plusieurs  témoins,  entre  autres  de  Raoul  de  Montpinçon, 
de  Hue  de  Vibeuf,  de  Roger  de  Falaise,  etc.  A rnulfus  cognomine 
Betfredus  dédit  totam  decimam  quam  apud  Corceiacujn  habebat. 
Cette  charte  est  collective.  La  donation  d’Arnoul  Beffroy  est  pré¬ 
cédée  d’une  autre  faite  par  Guillaume  du  Fresne  et  Richard  de 
Courcy.  Elle  est  datée  de  l’an  de  l’Incarnation  1093,  du  temps  du 
roi  Philippe  (Ier),  de  Robert,  comte  des  Normands,  et  de  l’abbé 
Bernard,  le  même  qui  reçut  la  donation  d’Arnoul  Beffroy.  ( Car - 
tulaire  de  Marmuuiier ,  t.  II,  fol.  88). 

Art.  de  Gavarret.  Aux  enfants  de  Bernard  Ier,  p.  9,  il  faut 
ajouter  :  frère  Guillaume  de  Gavarret ,  templier,  nommé  avec  Ber¬ 
nard  d’Esparbès  dans  des  lettres  de  Vesian,  vicomte  de  Lomagne, 
du  mois  de  décembre  1215,  portant  exemption  en  faveur  des  reli¬ 
gieux  de  Grandselve  de  toute  leude  et  de  tout  péage  dans  le  port 
d’Auvillars(fiec.  de  Doat ,  tome  78,  fol  205). 

TOME  TROISIÈME. 


Art.  Boucher  de  Crèvecoeur,  p.  19.  2°  Etienne  Boucher  de 
Crèvecœur,  lié  à  Rethel  le  21  février  1791.  Ajoutez  :  marié  à 
Saint-Servan  ,  le  21  septembre  1836 ,  avec  Sébaslienue-Antoi- 
nette-Louise-Clémentine  du  Parcq ,  née  à  Cassel,  le  28  octobre 
1812.  Il  ade  ce  mariage  quatre  enfants.  A.  Marie-Léonce-Etienne, 
né  à  Paris  le  14  janvier  1841  ;  B.  Clémentine-Victoire,  née  à  Saint- 
Servan  le  29  juin  1837  ;  C.  Stéphanie-Aglaé,  née  à  Saint-Servan 
ie  21  juillet  1838,  décédée  le  12  novembre  suivant;  D.  Victorino- 
Juliette,  née  à  Paris  le  21  octobre  1839.  3°  Jules  Boucher  de 
Crèvecoeur,  né  à  Abbeville,  le  24  novembre  1796.  Ajoutez  :  ma¬ 
rié  à  Chaumont  en  Vexin,  le  28  mai  1838,  avec  Marie-Louise- 
Çharlotte  de  Clémens  de  Gravçson ,  née  à  Marseille  le  1er  décembre 


5  i 


ADDITIONS  ET  CORRECTIONS. 


1812,  fille  de  Jacques-Joseph-Félix-Angélique-Jean-Baptiste  do 
Clémens,  marquis  de  Graveson,  et  de  dame  Marie-Lucile-Rosalie 
de  Bionneau  d’Eyragues.  Ils  ont  eu  de  ce  mariage  :  Marie-Ma 
thilde,  née  à  Abbeville  le  18  octobre  184o. 

Art.  de  Pindray,  p.  1.  Il  est  fait  mention  d’Aimeri  de  Pindray 
dans  une  charte  de  Pierre,  évêque  de  Poitiers,  de  l’année  1112, 
en  faveur  de  l’abbaye  de  Fontevrauld.  ( Cartulaire  de  cette  abbajet 
fol.  30).  ] 

Art.  du  Rieu,  p.  19.  Du  mariage  de  Michel-Charles  du  Rieu  de 
Maisonneuve,  actuellement  capitaine  au  63e  régiment  de  ligne,  el 
membre  de  la  commission  scientifique  en  Algérie,  avec  Margue- 
rite-Hélène-Ursule  de  Teyssièresde  Miremont,  sont  issus  quatre 
enfants  :  1°  Philippe- Louis,  né  le  22  février  1830,  élève  au  collège 
royal  militaire  de  la  Flèche  ;  2°  François-Elly,  né  le  5  mars  1858  ; 
3°  Thérèse-Louise,  née  le  13  octobre0 1828  ;  4°  Marie,  née  le  25 
mars  1835. 


TOME  QUATRIÈME. 

Art.  de  Contamine.  Page  1  ;  description  des  armoiries  ,  an 
lieu  de:  A  la  croix  fleurdelysée d'argent, lisez:  A  la  croix  d'argem 
fleurdelysée  d'or . 

Page  4,  ligne  7,  au  lieu  de  l’aïeul  de  N . de  Contamine,  lisez 

l’aïeul  de  Jacques  de  Contamine  (pièce  n.  2). 

Même  page,  ligne  9,  à  la  suite  des  mots  :  mêmes  archives,  ajou 
tez:  Il  paraît  que  la  dot  constituée  (voir  pièce  n.  1),  en  faveur  de 
Fleurette  d’Entremonts  par  Nicolelte,  sa  mère,  d’accord  avec  son 
fils  Henri  d’Entremonts,  consistait  principalement  en  certaine* 
prétentions  fondées ,  mais  longtemps  contestées,  lesquelles  fureni 
enfin  réglées  comme  suit  : 

«  L’an  1314,  le  10  juin,  traité  de  paix  entre  Amé  Y,  dit  le 
«  Grand,  comte  de  Savoie,  et  le  dauphin  de  Viennois.  Le  comte 
«  s’y  oblige  à  donner  à  Rollet  d’Entremonts,  pour  ce  que  ledil 
«  Rollet  a,  ou  peut  avoir,  sur  les  mandement,  château  et  territoire 
«  d’Entremonts, 1251ivres  de  rente,  ou  2,500  livres  une  fois  payée* 
«  au  choix  dudit  Rollet  d’Entremonts.  » 

Page  5,  degré  de  Charles,  sire  de  Contamine,  ajoutez:  de  soi 
mariage  a  vec  Willelmette,  il  eut  un  troisième  fils  appelé  Jean  de  Con 
tamin ^(Johannes de  Contamina),  chanoine  del’église  de  Vienne  er 
Dauphiné.  Il  est  nommé  avec  Guillaume  de  Virieu  ,  Guigues  d( 
Torchefelon,  Jacques  de  Balon,  Jean  de  Feurs ,  Humbert  de  Be 
zans,  etc.,  tous  chanoines  de  la  même  église,  dans  une  bulle  di 
pape  Benoît  XII,  datée  d’Avignon  le  XII  des  calendes  de  décem¬ 
bre,  sixième  année  de  son  pontificat  (20  novembre  1340) ,  portanl 


ADDITIONS  ET  CORRECTIONS. 


o  5 

annulation  de  la  cession  que  le  chapitre  de  Vienne  avait  faite  au 
dauphin  Humbert  II  de  ses  droits  sur  la  ville ,  droits  revendiqués 
par  l’archevêque.  ( Mémoires  pour  l’histoire  de  Dauphiné  ,  par 
M.  de  Valbonnais,  édit,  de  1711,  fol.  435,  col.  1  -,  et  dernière  édi¬ 
tion,  t.  II,  p.  424). 

|  Page  8,  ligne  2,  ajoutez  en  note  que  Claude- Jacques  de  Conta¬ 
mine,  cousin-germain  de  Maurice-Louis,  et  comme  lui  archer  de 
la  garde  du  roi  François  Ier ,  périt  près  de  la  personne  de  ce  mo¬ 
narque  à  la  bataille  de  Pavie  en  1525. 

Page  12,  ligne  10  du  texte  en  remontant,  après  les  mots  1er  avril 
1788 ,  ajoutez  :  à  prendre  rang  du  17  décembre  1785,  jour  de  sa 
présentation  au  roi  comme  garde  du  corps. 

TOME  SIXIÈME. 

Art.  de  Pichon,  article  de  Raoul,  p.  4,  ajoutez  :  En  1478,  le  roi 
Louis  XI  nomma  Raoul  de  Pichon  commissaire  avec  Louis  d’Am- 
boise,  évêque  d’Alby,  Jean  de  Monchurié,  évêque  de  Viviers,  le 
comtedeCommingeset  Bofile  de  Judice ,  pour  traiter  de  la  paix  avec 
les  commissaires  deMaximilien  d’Autriche,  époux  de  Marguerite 
de  Bourgogne,  fille  de  Charles-le- Téméraire.  (  Histoire  des  ducs  de 
Bourgogne ,  par  M.  de  Barante). 

TOME  SEPTIÈME. 

/ 

Art.  de  Benoist  de  la.  Prunarède,  p.  16.  Les  armes  de  Pey- 
ran  de  la  Prunarède  doivent  être  décrites  ainsi  :  Écartelé ,  aux  1  et 
h  de  gueules ,  au  lion  d’or,  qui  est  de  Pkyran  -,  aux  2  et  3  d'or ,  au 
prunier  de  simple  ;  au  chef  d'azur,  chargé  de  Z  étoiles  d'or ,  qui  est 
de  la.  Prunarède. 

Art.  du  Bois  des  Cours,  branche  aînée  dite  du  Bois-Rouvray. 
Il  faut  commencer  la  page  3  par  les  fragments  qui  suivent  : 

Laurent  du  Bois-Rouvray  et  Isabelle ,  sa  femme,  sont  nommés 
avec  Raoul  de  Manoury ,  Emonet  de  Marville  et  Lambert  de  La- 
eu  {de  Alodio)  dans  des  lettres  de  l’olllcial  de  Chartres  ,  du  mois 
d’août  1238.  ( Cartul .  de  Saint- Jean  en  Vallée ,  foi.  33). 

Jean  du  Bois-Rouvray,  écuyer,  est  mentionné  dans  des  lettres  de 
Geoffroi  de  Rochefort,  seigneur  de  Courville,  du  mois  d’avril  1271, 
Lui  et  sa  femme  Eremburge  firent  aveu  de  ce  qu’ils  tenaient  en 
fief  de  l’abbaye  de  Saint-Jean  en  Vallée,  le  samedi  après  la  fête  de 
saint  Martin  d’hiver  1280.  ( Id .  fol.  79,  80). 

Art.  de  Brunet  de Castelpers,  page  11,  ligne  2,  supprimez 
ces  mots  ;  depuis  archevêque  de  Rouen. 


ADDITIONS  ET  CORRECTIONS. 


56 

Page  12,  au  lieu  de  ces  mots  :  il  fut  premier  député  de  la  séné¬ 
chaussée  de  Toulouse  aux  états-généraux,  en  1789  ,  lisez  :  il  fut 
premier  député  de  la  noblesse  de  la  sénéchaussée  de  Toulouse  aux 
états-généraux  en  1789. 

Art.  de  Monteynard,  page  65,  ligne  3  en  remontant,  arti¬ 
cle  2°;  au  lieu  de  N.  ..  de  Monteynard,  lisez  .*  Pierre  de  la  Tour 
de  Monteynard,  chanoine  de  Saint-Sernin  de  Toulouse ,  puis 
prieur  de  Cadenac,  lequel  assista,  en  mai  1635,  à  rassemblée  géné¬ 
rale  du  clergé.  ( Gazette  de  France ,  année  1635,  n.  86). 

Page  74,  art.  11°.  Marguerite  de  Monteynard,  la  jeune,  qui 
avait  été  destinée  à  être  religieuse,  épousa,  en  1539,  messire  N.... 
de  Cerasy  chevalier,  seigneur  de  Chonas,  deMontplaisant  et  autres 
places  au  diocèse  de  Vienne. 

Page  77.  Louis  II  de  Monteynard,  outre  les  enfants  qu’il  eut  de 
son  mariage  avec  Charlotte  de  Brottin,  laissa  aussi  une  fille  natu¬ 
relle,  appelée  Susanne  de  Monteynard,  laquelle  épousa,  en  1602,, 
Honoré -Élysée  Faure . 

Page  100,  ligne  13  en  remontant,  1551,  lisez  :  1515. 

Art.  de  Moreton  de  Chabrillan. 

Depuis  l’impression  de  la  généalogie  de  cette  maison,  elle  est 
devenue  en  possession  (juin  1842)  d’un  titre  original  en  parche¬ 
min  constatant  la  présence  à  la  Terre-Sainte ,  sous  Philippe-Au¬ 
guste,  de  Guigues  Moreton ,  chevalier  Cet  acte,  qui  faisait  partie  de 
ïa  collection  de  M.  Courtois,  est  daté  du  camp  devant  Acre,  au 
mois  de  juin  1191.  En  voici  la  teneur  : 

Universis  présentes  litteras  inspecturis ,  Johannes  de  Drea  , 
Guillelmus  de  Vallinis  ,  Guigo  Morretonis,  Humbertus  de  Ar- 
ciis,  Guigo  Rachesii,  Hugo  Bococeli,  Ainardus  de  Podio,  milites, 
Willelmus  de  Drea,  filius  predicti  Johannis,  Petrus  de  Vallinis,  fi- 
lius  predicti  Guillelmi,  Guigo  de  Lessinis  et  Guillelmus  Latherii, 
domicelli,  salutem.  Noveritis  nos  récépissé  et  habuisse  a  Barnaba 
Nicolai,  Lodisio  de  Recho,  Venerio  Hospinelli,  et  Odino  de  Agmi- 
dola,  mercatoribus  Januensibus,  per  manus  predicti  Venerii  Hos¬ 
pinelli,  mille  et  ducentas  libras  turonenses  mutuonobis  prestitas, 
et  ex  nunc  in  annum  apud  Lugdunum,  vel  melius  antea  si  casus 
sit,  reddendas.  Pro  quarum  solucione  karissirnus  noster  et  illus 
trissimus  vir  dominus  Hugo,  dux  Burgundie,  ad  preces  et  instan- 
lantiam  nostram,  supra  scriptis  mercatoribus  litteras  suas  garran- 
die  tradidit,  nostris  quidem  in  manu  sua  bonis  positiset  ipsi  obli- 
gatis.  Et  nos  Johannes  de  Drea,  et  Guillelmus  de  Vallinis,  ut 
syndici  et  agentes  tam  nostro  proprio  quam  predictorum  militum 
nomine ,  in  hujus  rei  testimonium,  présentes  litteras  sigillorum 
nostrorum  munimine  roboravimus. 


additions  et  corrections. 


57 

Actum  in  castris  juxta  Accon,  anno  Domini  millesimo  cente- 
simo  nonagesimo  primo,  mense  junii. 

Sceaux  :  Celui  de  Jean  de  Drée  n’existe  plus. 

Il  subsiste  un  fragment  du  sceau  équestre  de  Guillaume 
de  Yallin.  Au  revers  est  l’empreinte  du  contre-scel , 
bien  conservée.  L’écu  est  chargé  d'une  bande  avec  un 

(i  larnbel  à  huit  pendants  en  chef. 

|  Au  dos,  d’une  écriture  ancienne  :  Mutuum  Johannis  de  Drea, 
Guillelmi  de  Vallinis,  sindicorum  et  sociorum ,  de  XIIe  libris  turo- 
nensibus  M°  C°  7I//XX  XI°  (ll9l). 

Et  au-dessous,  d’une  écriture  italienne  moderne  :  Pro  Hospi- 
nello  XXII. 

C’est  d’après  la  production  de  cette  charte  que  le  nom  et  les  ar¬ 
mes  de  Guigues  Moreton  ont  été  inscrits  à  la  salle  des  croisades  du 
musée  de  Versailles. 

Page  64,  ligne  14,  supprimez  ces  mots  :  avec  rang  de  chevalier 
de  l’ordre  de  Saint-Louis,  en  1822,  et  lisez  :  avec  rang  de  chef  de 
bataillon. 

|  Art.  Pandin,  p.  15,  ligne  6,  il  faut  rétablir  ainsi  l’article  4°  An¬ 
gélique  Pandin,  mariée  1°  à  messire  Pierre  Pandin,  écuyer,  sei¬ 
gneur  de  Chàteauneuf,  son  cousin-germain  ;  2a  par  contrat  du  5 
mars  1714,  avec  Daniel  Janvre  de  Quinchamps ,  chevalier,  seigneur 
du  Prey-Limosin  et  du  Vieux  Romant. 

Art.  de  la  Tour  d'Auvergne,  page  6,  ligne  14,  l’arrêt  du  con¬ 
seil  dont  il  est  fait  mention,  fut  rendu  le  l  r  juillet  1710. 

|  TOME  HUITIÈME. 

Art.  d’Anthenaise,  page  44,  art.  5,  Auguste,  lisez  :  Augustin. 

1  Art.DU  Chambge,  page  5,  ligne  5.  De  Chantereine,  de  Berthoult, 
lisez  :  de  Chanteraine,  de  Bertoult.  Page  10,  ligne  33,  le  2  sep¬ 
tembre  1742,  lisez:  le  22  septembre  1742.  Page  21,  ligne,  9  avocat 

!  au  parlement,  lisez  .*  avocat  en  parlement. 

.  Art.  de  Faure  (de  Villespassans),  page  12,  ligne  26.  Bonre¬ 
paux,  lisez  :  Bonrepos.  Page  1 7,  ligne  3  en  remontant,  1825,  lisez  : 
1821.  Ligne  première  en  remontant,  Marie-Mathilde-Françoise  est 
née  le  2  juillet  1823. 

Art.  de  Laugier,  p.  29,  à  la  marge  :  de  Pqntevès  ,  comme  à  la 
page  20,  lisez  :  comme  à  la  page  9. 

Art.  Pantin,  page  6,  dernière  ligne  du  texte,  et  page  7.  Ce 
n’est  point  Emeri  Chamaillard  qui  a  continué  la  postérité  de  cette 
illustre  famille ,  mais  Simon,  frère  puîné  d’Emeri ,  ainsi  qu’on  lo 


additions  et  corrections. 


58 

voit,  page  27  de  la  généalogie  d’Anthenaise,  où  cet  Émeri ,  frère 
aîné  de  Guillaume  et  de  Simon  Chamaillard,  n’a  pas  été  men¬ 
tionné. 

Page  7,  ligne  15, les  seigneurs  de  Hamelinière,  lisez  :  les  sei¬ 
gneurs  de  la  Hamelinière.  Page  21  ,  ligne  2,  Saint-Girion ,  lisez: 
Saint-Géréon. 

Art.DE  Terves,  page  4,  lignes  6  et  7, art.3°  André  de  Terves, a/on- 
tez  :  seigneur  du  Bois.  Il  eut  pour  fille  :  Jeanne  de  Terves,  mariée, 
par  contrat  du  11  février  1484  (v.  st.),  passé  devant  Letourneur, 
notaire  de  la  châtellenie  de  Mareuil,  avec  Guion  Amaury,  écuyer, 
seigneur  de  Migaudon,  capitaine  du  château  de  Saint-Mesmin. 
( Rec .  de  D.  Fonteneau ,  à  Poitiers,  83.) 

Page  5,  à  la  suite  de  la  branche  de  Boisgirault  il  faut  placer  les 
derniers  renseignements  suivants  : 

Isaac  de  Terves,  écuyer,  seigneur  de  la  Jouinière  et  de  Bois¬ 
girault,  décédé  avant  l’année  1655,  avait  eu  de  son  mariage  avec 
Gilberte  de  Filleneuve  : 

Henri  de  Terves  ,  seigneur  de  Boisgirault  et  de  la  Jouinière, 
marié  le  27  juillet  1655,  en  l’église  de  la  Renaudière ,  avec  Char¬ 
lotte  de  Gourdon,  fille  de  Jacques  de  Gourdon,  écuyer,  seigneur 
des  Côteaux,  et  de  Susanne  de  la  Poëze.  Il  mourut  sans  postérité 
avant  l’année  1662.  Le  12  mai  de  cette  année,  sa  veuve,  à  laquelle 
il  laissa  la  terre  de  Boisgirault,  épousa  Augustin  d'Anthenaise , 
écuyer,  seigneur  de  la  Boulaye. 


<W'<WA'W\W  IWMWVVMW/WlW  IW WW  W  VV* vv\  vw  W»\v» VV1 IV» VV»  VM  XV»  VV>  V\\  VV\  VV\  W\  W1  \\\  \\\\\ 


TABLE  GÉNÉRALE. 


Nota  t  On  a  désigné  en  caractères  italiques  les  familles  dont  les  armoiries  sout  décrites  dans  ce  volume. 


A. 


d’Abadie,  article  de  Pechpeyrou,  9. 
d’Abatant,  art.  d’Anthenaise,  3. 
d'Abzac ,  art.  de  Lentilhac,  55  ;  No¬ 
biliaire  de  Limosin  48. 

Achard,  art.  de  Courtarvel,  17. 
d’Aché,  art.  d’Hector,  16. 
d’Acigné ,  ancien,  art.  de  Courtarvel, 
10. 

Acton ,  art.  de  Terves,  4. 

Ade'mar,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  4,  9;  art.  de  Lentilhac,  21, 
22,  23. 

Adémar  on  Aymar,  Nob.de  Limosin, 

1. 

Adémar  de  Lostanges ,  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  1 . 

Adhémar,  art.  de  Laugier,  1  I . 
d’Agoult ,  art.  de  Laugier,  7,  8,  10, 
15,  23. 

d’Aguet,  art.  de  Courtarvel,  32. 
des  Aiglan tiers,  art.  d’Anthenaise,  32. 
d' Aigrefeuille  ,  Nob.  de  Limosin,  2. 
d’Aillac,  Nob.  de  Limosin,  21. 

Aimar,  art.  de  Lentilhac,  12.  Voyez 
Aymar. 

d’Airebaudouse,  art.  de  Faure  (de  Vil- 
lespassans),  11. 

Àlamani,  art.  de  Laugier,  13. 
d’Alazac,  Nob.  de  Limosin,  2. 
d’Albaron,  art.  de  Laugier,  3. 
d’Albert,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  5,10. 

d’Albignac,  art.  de  Béranger  de  Cala- 
don,  6. 

d’ Albin,  art.  de  Lentilhac,  7. 
d’Albinel,  art.  de  Montault,  10. 
d’Albret,  art.  d’Anthenaise,  28 ;  art. 


de  Montault,  20  ;  art.  de  Pechpey-^ 
rou,  i  2. 

Aldoys,  art.  de  Lentilhac,  1 1. 
d’Alencé,  art.  d’Anthenaise,  1 7. 
d’Alençon,  art.  d’Anthenaise,  28. 
Alequi,  art.  de  Lentilhac,  1 7. 
d’ Aies ,  art.  de  Brisay,  19,  20,  21,  22’ 
art.  de  Courtarvel,  52. 
Alexandrine,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
17. 

d’Aleyrac, Nob.  de  Limosin,  2. 
d’Aliday,  art.  de  Brisay,  14. 

Alix,  art.  d’Anthenaise,  39. 

Alix  de  laPicardière,  art.  Pantin,  57 
d’Allemagne,  art.  de  Brisay,  22. 
d’Alleman,  art.  de  Laugier,  23. 
d’Alleron,  art.  d’Hector,  6,  9. 
des  Alleuds,  art.  d’Anthenaise,  17. 
d’Alleyrat,  Nob.  de  Limosin,  2. 
d’Aloigny,  art.  de  Brisay,  22. 
d’Altairac,  art.  de  Lentilhac,  7. 
Amadou ,  Nob.  de  Limosin  ,  2. 
Amaury,  additions,  58. 

Amblart,  art.  de  Lentilhac,  1  6. 
d’Amboise,  art.  du  Chambge,  1  6  ;  ad¬ 
ditions,  55. 

Amenard,  art,  d’Hector,  5. 

Amenon,  art.  de  Brisay,  7. 

Amie,  art.  de  Laugier,  7. 
d’Ancenis,  art.  Pantin,  1 3. 
d’Ancienville,  art.  de  Pechpeyrou,  40. 
d’Ancines,  art.  de  Courtarvel,  4. 
d’Andigné ,  art.  d’Anthenaise,  21  , 
35,  47  j  art.  d’Hector,  16;  art. 
Pantin,  35. 

d’Andouins,  art.  de  Montault,  20. 
André,  art.  de  Laugier,  14. 

Angély ,  Nob.  de  Limosin,  2. 


60  TABLE  GENERALE. 


d’Angennes,  ait.  de  Courtarvel,  10. 
d!  Anglard,  Nob.  de  Limosin,  2. 
d’Anglure,  art.  Paptin,  16. 
d’Angouléme,  Nob.  de  Limosirç,  1 1 . 
d’Anguat,  art.  de  Lentilhac,  16. 
Anisson  du  Perron,  art.  de  Courtar¬ 
vel,  37. 

d’Anjou,  art.  d’Anthenaise,  11,  12. 
Ansel,  art.  de  Lentilhac,  48. 
d’Antejac,  art.  de  Pechpeyrou,  5. 
d’Antenay-Palmaroux,  art.  deTerves, 
1  5. 

d’Anthenaise,  art.  de  Courtarvel,  24, 
25;  additions,  57. 
d’Antras,  art.  de  Montault,  52. 
d’Appelteren ,  art.  du  Chambge,  3. 
d’Appelvoisin,  art.  de  Terves,  3. 
Apuralh ,  Nob.  de  Limosin.  2. 
d’Arbaud,  art.  de  Laugier,  16,  20. 
Arbert,  Nob,  de  Limosin.  47. 
d’Arbieu,  art.  de  Montault.  22,  23, 
26. 

dArces,  additions,  56. 
d’Archambaud,  art.  de  Pcchpeyion,  9, 

11,  12,  13. 

d’Arche,  art.  de  Montault,  34. 
d'Archiac,  art.  de  Brisay,  11,  13. 
Arcolin,  Nob.  de  Limosin,  21. 
d' Ar feuille  ou  d’Aigrefeuille,  Nob.  de 
Limosin,  2. 

d’ A rgence ,  Nob.  de  Limosin,  3. 
d’Argenson ,  art.  de  Brisay,  18,  21. 
d’Argenton  (et  non  d’ Argentan),  art. 
Pantin,  7. 

Argo,  art.  de  Delley  d’Asnens,  12. 
d’Armagnac,  art.  d’Anthenaise,  28. 
Armand,  art.  de  Lentilhac,  7. 
d’Arné,  art.  de  Montault,  10. 

Arnols,  art.  de  Lentilhac,  13. 
d’Aron,  art.  d’Anthenaise,  18. 
d'Arquenay,  art.  d’Anthenaise,  10; 
art.  de  Brisay,  4  ;  art.  de  Courtar¬ 
vel,  1  6. 

d’Arsina,  art.  de  Delley  d'Asnens,  1  3. 
d’Artaise,  art.  de  Cherisy,  6. 
d’Artigues,  art.  de  Lentilhac,  12. 
d’Asnac,  Nob.  de  Limosin,  1. 
d’Assas,  art.  de  Béranger  de  Cala- 
don,  6. 

d’Assé,  art.  d’Anthenaise,  7. 
d’ Assignies,  art.  du  Chambge,  3. 
d’Astafort,  art.  de  Montault,  19. 
d'Astarac,  art.  de  Montault,  15,  26. 


Astorg ,  Nob.  de  Limosin,  S. 

Aubert,  Nob.  de  Limosin,  3. 
d’Aubiet,  art.  de  Montault,  10,  11. 
d'Aubigné ,  art.d’Anlhenaise,  20  ;  art. 
Pantin,  9,  22. 

d’Aubusson ,  art.  de  Leritilhac,  32, 
34,  35,  40,  41 ,  42  ;  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  3,  24,  39,  52. 

Audevard,  Nob.  de  Limosin,  3. 
Audier,  Nob.  de  Limosin,  3. 
d’Audry,  art.  de  Faure  (de  Villespas-* 
sans),  1  0 

d’Augayroux,  art.  de  Montault,  29. 
d’Aujac,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  2. 

d’Aulnières,  art.  d’Anthenaise,  5,  33. 
d’Aumont,  art.  de  Courtarvel,  2  9* 
d’Aunay,  Nob.  de  Limosin,  10. 
d  Aureville,  art.  d’Anthenaise,  4  2. 
d’Auriac,  art.  de  Lentilhac,  9. 
d’Aurillac,  Nob.  de  Limosin,  4  6. 
d’Auriol,  art.  de  Béranger  de  Caladon, 
4;  art.  de  Faure  (de  Villespassans), 
12. 

d’Auros,  art.  de  Montault,  17. 
d’Aussy,  art.  de  Courtarvel,  6. 
d’Authies,  art.  du  Chambge,  8. 
Autier,  aujourd’hui  du  Authier,  Nob. 
de  Limosin,  3. 

d’Autric,  art.  de  Laugier,  5,  6. 
d’Auty,  art.  de  Brisay,  20. 
d’Anvers,  art.  d’Anthenaise,  6  ;  art. 
de  Brisay,  4. 

d’Avalon  deSteinbach ,  art.  de  Delley 
d’Asnens,  31 . 

d’ Avaugour,  art.  de  Courtarvel,  20, 
24,  25. 

d’A veines,  art.  d’Anthenaise,  5. 
de  Aventica  (d’Avenche),  art.  de  Dcl- 
ley  d’Asnens,  10. 
d'Averton,  art.  de  Courtarvel,  6. 
d’Avesgo,  art.  d’Anthenaisc,  4  0. 
d’Avessens,  art.  de  Faure  (de  Villes¬ 
passans),  16. 

d’Ayignon,  art.  de  Courtarvel,  36.  • 
d’ Avoines,  art.  d’Anthenaise,  34. 
d‘ Avoir,  art.  Pantin,  8. 
d’Avranches,  art.  d’Anthenaise;  6,  art. 
de  Brisay,  4. 

d’Ayen ,  Nob.  de  Limosin  4,  19. 
Aymar,  art.  de  Lentilhac,  23  ;  Nob. 
de  Limosin,  1 . 

d’Azay,  art.,  de  Courtarvel,  31 . 


TABLE  GÉNÉRALE, 


01 


B. 


Babel,  art.  d’Anthenaise,  22. 

Hache  1er,  art.  du  Chambge,  3. 
Bachellard,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
13,  29,  31 . 

de  la  Bachellerie,  Nob.  de  Limosin,  4. 
Bacon,  art.  du  Chambge,  25. 
de  Bacouel,  art.  de  Cherisy,  8. 
de  Badefol ,  art.  de  Lentilhac,  4  2. 
de  Bagaris,  art.  de  Laugier,  21. 
de  Éalaguier,  art.  de  Lentilhac,  4,  7, 
9,  12. 

de  Balay,  art.  d’Anthenaise,  16. 
de  Balon,  art.  d’Anthenaise,  14,  17. 
de  Balzac,  art.  de  Lentilhac,  29;  art. 

de  Pechpeyrou,  13,  24. 
de  Banart,  art.  de  Lentilhac,  12. 
de  Bandol,  art.  de  Laugier,  22. 
de  Banne,  art.  deBe'ranger  deCaladon, 
5. 

de  Bar,  art.  de  Lentilhac,  17.  24. 
de  Bar  de  Mauzac,  art.  de  Faure  (de 
Villespassans),  15,  14. 

Barasc,  art.  de  Lentilhac,  12,  13,  14, 
17,  23,  24. 

Baraton,  art.  Pantin,  1  0. 
de  Baraudin,  art.  d’Hector,  16. 
de  Barbazan,  art.  de  Faure  (de  Villes¬ 
passans),  3;  art.  de Montault,  1 2, 1 4. 
de  Barbezières,  art.  d’Antlienaisc,  35. 
Barbotin ,  art.  Pantin,  13,  14. 
de  Barci,  art.  Pantin,  27. 
de  Bardonenchef  art.  de  Laugier,  1  5, 
31. 

deBaretges,  art.  de  Pechpeyrou,  29. 
de  Barez,  art.  de  Montault,  21. 

Baron,  art.  d’Hector,  1 1 . 
de  Barras ,  art.  de  Laugier,  5,10,  17, 
19,  20,  29,  31,  32. 
de  Barrau,  art.  de  Montault,  31. 
de  la  Barre,  art.  d’Anthenaise,  39. 
de  la  Barre  du  Laurent,  art.  d’Hector, 
16. 

de  Barrière,  art.  de  Pechpeyrou,  6  ; 

Nob.  de  Limosin,  14. 
de  Barrin,  art.  d’Anthenaise,  46,  49. 
Barthe,  art.de  Faure  (de  Villespassans), 
5. 

de  la  Barthe,  art.  de  Montault,  30. 
Barthon  de  Montbas,  art  de  Lentil¬ 
hac,  41 . 


de  Barvillc,  art.  de  Courtarvel,  53, 
de  Baschi,  art.  de  Laugier,  18,31. 
de  Basoches,  art.  de  Cherisy,  4. 
de  Bassompierre,  art.  de  Laugier,  28. 
de  la  Bastide ,  Nob.  de  Limosin,  4. 
de  la  Bastide  d’Antejac,  art.  de  Pech¬ 
peyrou,  22. 

du  Batut ,  Nob.  de  Limosin,  4. 
de  Bauché,  art.  Pantin,  6. 

Baud,  art.  de  Laugier,  8. 

Baudens,  art.  de  Faure  (de  Villespas¬ 
sans),  17. 

Baudoin,  art.  d’Anthenaise,  34. 
de  Baudran,  art.  d’Hector,  15. 
Baudry ,  art.  de  Brisay,  28  ;  art.  de 
Terves,  4. 

de  Baulac,  art.  de  Lentilhac,  36. 
de  la  Baume-le-Blanc  ,  art.  de  Cour¬ 
tarvel,  22,2  5. 

de  la  Baume-Forsat ,  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  4. 

de  Baux,  arc.  de  Laugier,  7. 
de  Baye,  Nob.  de  Limosin,  4. 
de  Bayeux,  art.  d’Anthenaise,  6  ;  art. 
de  Brisay,  4. 

deBaynac,  art.  de  Pechpeyrou,  18. 
de  Bazilhac,  art.  de  Montault,  29. 
Bazin,  Nob.  de  Limosin,  5. 
de  Bazoges ,  art.  Pantin,  8. 
de  Bazougers,  art.  d’Anthenaisc,  7,  8, 
10,  13,  14. 

de  Beaucé ,  art.  Pantin,  7,  9,  25. 
de  Beauclair,  art.  de  Lentilhac,  52. 
de  Beaufort,  Nob.  de  Limosin,  8. 
de  Beaujeu,  Nob.  de  Limosin,  17. 
de  Beaumanoir ,  art.  Pantin,  12. 
de  Beaumont ,  art.  d’Anthenaise,  7, 
18,  28;  art.  de  Courtarvel,  3?"  4  ; 
art.  Pantin,  3,  7  ;  art.  de  Pechpey¬ 
rou,  19. 

de  Beaumont- Bressuire ,  art.  Pan¬ 
tin,  5. 

deBeaumontet,  art.  de  Pechpeyrou,  9. 
de  Beaupoil-S aint-Aulaire,  Nob.  de 
Limosin,  5. 

de  Beaupréau ,  art.  Pantin,  3,  14. 
de  Beauregard,  art.  d’Anthenaise,  58; 
art.  d’Hector,  15. 

de  Beaurepaire,  art.  du  Chambge,  22. 
de  Beaussault,  art.  de  Cherisy,  8, 


TABLE  GENERALE. 


62 

de  Beauvau ,  art.  de  Brisay,  1  4  ;  art. 
Pantin,  28,  33. 

de  Beauvilliers  ,  art.  de  Courtar¬ 
vel,  2  0. 

de  Beauvoir,  art.  de  Pioger,  3. 
de  Beauvois,  Nob.  de  Limosin,  5. 
de  Beauxhostcs,  art.  de  Faure  (de  Vil* 
lespassans),  13. 

Bec,  art.  deLentilhac,  17,  22. 
du  Bec,  art.  de  Brisay,  14. 
de  Becdelievre ,  art.  de  Courtarvel, 
39;  art.  Pantin,  30;  art.  de  Ter- 
ves,  14,  18. 

de  Beduer,  art.  de  Lentilbac,  4,10, 
12,  23. 

de  Beffroy,  additions  ,53. 
de  Beleslat,  art.  de  Montault,  22. 
du  Bellay ,  art.  de  Courtarvel  ,10; 
art.  de  Lentilbac,  30  ;  art.  Pan¬ 
tin,  9. 

de  Bellefaye ,  Nob.  de  Limosin,  5. 
de  Bellegarde ,  art.  de  Pecbpeyrou  , 
23. 

de  Bellier  de  Margerard,  art.  de  Del- 
ley  d’Asnens,  2  6. 

de  Bellissens,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  16. 

de  Bellouan,  art.  de  Courtarvel,  26. 
de  Belmont,  art.  de  Lentilhac,  12; 

art.  de  Montault,  14. 
de  Bély,  art.  de  Laugier,  36. 

Be'nard,  art.  de  Courtarvel,  23. 
de  Bénavent,  art.  de  Lentilhac,  9. 
de  Benayes,  Nob.  de  Limosin,  14. 
de  Bengy - Puy vallée  ,  art.  Pantin, 
37,  38* 

Be'nigne' delà  Grange, art.de  Terves,  1 2 . 
Benoist,  art.  de  Lentilhac,  30. 
deBenque,  art.  de  Montault,  27. 
Be'rard,art.  de  Courtarvel,  6,  7. 

Be'rard  deBlëre',art.  dePechpeyrou,!  3. 
de  Be'raud  de  Bar,  art.  de  Lentilhac, 
39. 

de  la  Beraudière,  art.  d’Hector,  4,7; 

art.  Pantin,  24. 

Bercholi,  art.  de  Lentilhac,  1 7. 
de  Berengliien,  art.de  Courtarvel,  29. 
de  Berenguier ,  art.  de  Lentilhac  ,  7, 
9,  12,  17. 

de  Bergerand ,  art.  du  Chambge,  1 2. 
'van  den  Berghe ,  art.  du  Chambge, 
12. 

de  Bermond,  art.  de  Laugier,  14. 
de  Bermondet ,  Nob.  de  Limosin,  5. 


de  Bernard  de  la  Fosse,  art.  Gilbert 
de  Solerac,  3. 

de  Berne',  art.  de  Courtarvel,  12. 
deBernières-Louvigny,  art.  de  Delley 
d’Asnens,  26. 

de  Berre,  art.  de  Laugier,  20. 
de  Bertet  de  la  Clue ,  art.  de  Lau¬ 
gier,  33. 

Berihault,  art.  de  Delley  d’Asnens  , 
23. 

deBerthevin,  art.  de  Brisay,  21. 
Berlin ,  art.  Pantin,  3;  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  5. 

de  Bertrand ,  art.  de  Faure  ('de  Villes - 
passans),  10. 

de  Bertrand  de  Beaumont,  art.  de 
Lentilhac,  53. 

Bertrand  de  Saint-Vaxdry ,  Nob.  de 
Limosin,  5. 

Bertrans,  art.  de  Lentilhac,  17. 
de  Bertray,  art.  de  Brisay,  22. 
de  Besse  de  Bellefaye ,  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  5. 

de  Besse  de  la  Richardie,  Nob.  de  Li  ¬ 
mosin,  5. 

de  Bessonie,  art.  de  Lentilhac,  35. 
de  Beyssac,  art.  de  Lentilhac,  45,  49, 
50,  52. 

de  Beziers,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  2. 

de  Bezol/es ,  art.  de  Montault,  31 ,  33. 
Bidé,  art.  Pantin,  28. 
de  Bigorre,  art.  deLentilhac,  33. 
le  Bigot,  art.  de  Terves.  8. 

Bineu,  art.  d’Anthenaise,  31,  35,  36. 
de  Bionneau  d’Eyragues  ,  additions  , 
54. 

de  Biran,  art.  de  Montault,  20. 
de  Biron,  Nob.  de  Limosin,  18. 
le  Blanc,  art.  de  Lentilhac,  1 7. 
Blanchard ,  Nob.  de  Limosin  ,  6. 
de  Blanchefort ,  art.  Pantin,  22;  Nob. 

de  Limosin,  6. 
de  Blazon,  art.  Pantin,  4. 
du  Ble',  art.  de  Pecbpeyrou,  42. 
Blereau ,  Nob.  de  Limosin,  6. 

Blettes,  art.  de  Pechpeyrou,  4. 
de  Blois,  art.  de  Brisay,  3,  6  ;  Nob.  de 
Limosin,  1 1 . 

Blondel ,  art.  du  Chambge,  4  0. 
Blondel  d’ Auber  s ,  art.  du  Chambge, 
49,  25. 

de  Bocquencey,  art.  d’Anthenaise,  39. 
de  Bocsozel,  additions,  56. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


de  Boery ,  art.  de  Laugier,  25. 
delaBoesselière,art.  de  Courtarvel,  1  9. 
de  la  Boessière,  art.  Pantin,  25. 
du  Bois ,  art.  d’Anthenaise,  19,  46  ; 
art.  de  Brisay,  9,  15;  art.  de  Cour¬ 
tarvel,  19;  art.  de  Lentilhac  ,28; 
Nob.  deLimosin,  6. 
du  Bois  des  Cours,  art.  de  Brisay,  20; 
additions,  55. 

du  Bois  d’Ergonne ,  art,  Pantin,  26. 
du  Bois  de  Margerie ,  Nob.  de  Limo- 
sin,  6. 

du  Boiscornu,  art.  de  Courtarvel,  12, 
14. 

de  Boisemont,  art.  Pantin,  4. 
de  Boise'on,  art.  d’Hector,  15. 
de  Boisgirault,  art.  de  Terves,  4. 
de  Boisguimault,  art. d’Anthenaise,  33. 
de  Boislanfray,  art.  de  Terves,  7. 
deBoispéan,  art.  Pantin,  20. 
de  Boisse,  art.  de  Pechpeyrou,  5;  Nob. 
deLimosin,  6. 

de  Boissel,  art.  d’Anthenaise,  16. 
de  la  Boissière,  art.  de  Brisay,  17,  21. 
de  Boissorn,  art.  de  Lentilhac,  14. 
de  Boissy,  art.  Pantin,  1  6. 

Bonafos,  art.de  Lentilhac,  21. 

Bonc,  art.  de  Faure  (de  Villespassans), 
5. 

de  Bonenfant,  art.  d’Anthenaise,  59. 
de  Boniface  de  la  Môle  ,  art.  de  Lau¬ 
gier,  31. 

de  Bonneau ,  art.  Pantin,  34. 
de  Bonnet  de  la  Beaume ,  art.  de  Lau¬ 
gier,  27. 

Bonnetier ,  Nob.  de  Limosin,  7. 

Bonnin ,  Nob.  de  Limosin,  7. 

Bonte,  art.  du  Chambge,  12. 
de  Bonvoisin,  art.  d’Hector,  7. 

Bony  de  la  Vérgne,  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  7. 

de  Bor,  art.  d’Anthenaise,  17,  19. 
de  Boran  de  Castilly,  art.  de  Courtar¬ 
vel,  36. 

de  la  Bordey  art.  de  Lentilhac  ,  45  ; 

Nob.  de  Limosin,  7. 
de  Bordelay ,  art.  de  Courtarvel  ,21. 
de  Bordenave,  art.de  Delley  d’Asnens, 
27. 

de  Bort ,  Nob.  de  Limosin,  7. 
duBosy  art.  du  Chambge,  18. 
du  Bosc  de  Badepont ,  art.  de  Mon- 
tault,  57. 

Boschet,  art.  d’Authenaise.  10. 


63 

de  Boschière,  art.  Pantin,  5. 
de  Boslinard,  Nob.  de  Limosin,  7. 
Bot ,  art.de  Laugier,  5,  9,  11. 

Bothier ,  Nob.  de  Limosin,  7. 
BotierdeSédières,  Nob.de  Limosin, 4 7. 
de  Boucaud,  art.  de  Faure  (de  Villes¬ 
passans),  1  0. 

Boucault,  art.fd’Anthenaise,  49. 
Bouchard,  Nob.  de  Limosin,  7. 
Bouchard  d’Aubeterre,  art.  de  Brisay, 
18. 

Boucher  de  Crèvecœur,  additions,  53. 
Boucher  d’Orsay,  art.  de  Pechpeyrou, 
40. 

du  Boucheron  dû Ambrugeac,  Nob.  de 
Limosin,  7. 

de  Bouchiac,  Nob.  de  Limosin,  7. 
Boudeau,  art.  d’Hector,  5,  7. 
de  Bouère,  art.  d’Anthenaise  ,  1  8,  19, 
20,  21  ;  art.  de  Brisay,  4. 
du  Bouexic,  art.  d’Hector,  16. 
Bouhalle,  art.  de  Pioger,  4. 
de  Bouhier,  art.  d’Hector,  16. 
de  Bouilléy  art.  d’Anthenaise,  36;  art. 
Pantin,  1  0. 

de  Bouleuc,  art.  Pantin,  29. 

Boulleau,  art.  Pantin,  33. 
de  Boulliette ,  art.  de  Lentilhac,  5  3 . 
de  Bourbon,  art.  de  Brisay,  32. 
de  Bourbon-Vendôme,  art.  d’Anthe¬ 
naise,  28. 

Bourdineau,  art.  de  Brisay,  22. 
du  Bourg,  Nob.  de  Limosin,  8. 
Bourgeois ,  Nob.  de  Limosin,  8. 
de  Bourgogne,  art.  de  Brisay,  4. 
le  Bourguignon  ,  art.  d’Anthenaise  , 
19. 

de  Bournan,  art.  Pantin,  5,  6. 
Bournel,  art.  d’Anthenaise,  13. 
du  Bousquet ,  art.  de  Faure  (de  Villes¬ 
passans),  10;  art.  de  Pechpeyrou, 
12,  13  ;  Nob.  deLimosin,  8. 
de  Boussac,  art.  de  Lentilhac,  38,  45, 
47  ;  Nob.  de  Limosin  ,  8  ,  24  ,  36, 
46,  52. 

Boussineau ,  art.  Pantin,  53. 
des  Boutets,  art.  de  Courtarvel,  31. 
Boutrais,  art.  de  Courtarvel,  33. 
Bouvard  de  Fourqueux,  art.  de  Pech¬ 
peyrou,  44. 

de  Bouville,  art.  de  Brisay,  17. 
des  Bouvries,  art.  du  Chambge,  7. 
du  Bouy,  Nob.  de  Limosin,  8. 

Bouyer,  Nob.  de  Limosin,  9. 


64  TABLE  G 

du  Bouzet,  art.  de  Montault,  14. 
de  Boves,  art.  de  Cherisy,  5. 

Boyer,  art.  de  Lentilhac,  1  7. 

Boyeri ,  art.  de  Laugier,  37. 

Boyol ,  Nob.  de  Limosin,  9. 
de  Boysseulh ,  Nob.  de  Limosin,  9,  4  5. 
Brochet,  art.  de  Lentilhac,  40,  41  ; 

Nob.  de  Limosin,  9. 
de  Brain,  art.  Pantin,  27. 
de  Braine,  art.  de  Cherisy,  3. 
deBraitel,  art.  d’Anthenaise,  12. 
de  la  Brande,  Nob.  de  Limosin,  1 . 
Brassier,  art.  de  Laugier,  1  5. 
de  Braviard,  art.  d’Anthenaise,  8. 
de  B  ray,  art.  d’Anthenaise,  8,  9,  10; 
art.  Pantin,  7. 

de  Bré,  Nob.  de  Limosin,  1,  9,  23, 
25,  40. 

Brecon,  art.  de  Lentilhac,  4  7. 
deBrée,  art.  d’Anthenaise,  22. 
de  Bre'han,  art.  de  Pechpeyrou,  26. 
du  Breil,  art.  d’Anthenaise,  8,  4  6. 
du  Breil  de  Pontbriant,  art.  Gilbert  de 
Solerac,  5. 

deBreilh,  art.  de  Lentilhac,  32. 
de  Breizel,  art.  Pantin,  31. 
de  Breslay,  art.  d’Hector,  6. 
de  Bresseau,  art.  de  Courtarvel,  30. 
de  Bresson,  art.  de  Pechpeyrou,  44. 
de  Bretagne,  art.  d’Anthenaise,  28; 

art.  de  Brisay,  4. 
le  Breton,  art.  de  Courtarvel,  33. 
des  Brets ,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
25. 

de  Z?rettes,Nob.  de  Limosin,  9. 
du  Breuil,  art.  de  Faure  (de  Yilles- 
passans) ,  2  ;  art.  de  Montault,  14; 
art.  Pantin,  31  ;  Nob.  de  Limosin,  9. 
de  Breuilhe,  Nob.  de  Limosin,  9. 
de  Bridiers  ,  art.  de  Pechpeyrou,  23; 

Nob.  de  Limosin,  10. 
de  Brie ,  art.  d’Hector,  1  6  ;  art.  Pan¬ 
tin,  25  ;  Nob.  de  Limosin,  1 0. 
de  Brie-Serranty  art.  Pantin,  23. 
de  Briey,  art.  de  Lentilhac,  44. 
de  la  Briffe,  art.  de  Montault,  2  5. 


Cadot,  art.  d’Anthenaise,  35. 

Caillot  des  Pommât  es,  art.  Massif  des 
Carreaux,  2. 


de  Briolay,  art.  d’Anthenaise,  30, 
31  . 

de  Brion,  art.  Pantin,  5. 
de  Brissac,  art.  d’Hector,  12. 
de  Broherec,  art.  Pantin,  31. 
de  Brosna,  art.  de  Pechpeyrou,  20. 
de  Brosse ,  Nob.  de  Limosin,  4  0,  43. 
de  la  Brosse,  art.  de  Brisay,  31. 
de  Brouchier,  art.  de  Laugier,  26. 
de  la  Brousse,  Nob.  de  Limosin,  11, 
de  Bruchard,  Nob.  de  Limosin  ,41, 
12. 

de  la  Brue,  art.  de  Lentilhac,  50. 
de  Bruillé,  art.  d’Anthenaise,  9. 

Brun ,  Nob.  de  Limosin,  12. 
de  Brunet  de  Castelpers,  additions,  55. 
de  la Brunetière,  art.  d’Anthenaise,  4  8. 
del  Bruolh,  art.  de  Lentilhac,  12* 
Bruslart,  art.  de  Cherisy,  4. 
de  Brusque,  art.  de  Lentilhac,  7. 
delà  Bruyère,  art. d’Anthenaise,  7. 
de  Bruzac,  voyez  Flamenc  de  Bru- 
zac. 

de  Bry  d’Arcy,  art.  de  Laugier,  39. 
du  Bue,  art.  du  Chambge,  17,  4  8. 
de  Buceio,  art.  de  Cherisy,  4. 

Buffet,  art.  de  Lentilhac,  16,  4  7,  4  8, 
20,  21,  27. 

Buget  des  Landes ,  art.  d’Hector , 
8,  9. 

de  Buignon,  art.  d’Anthenaise,  41  j 
art.  de  Brisay,  4. 

du  Buis ,  art.  de  Béranger  de  Caladon, 
4. 

de  Buisseret,  art.  du  Chambge,  1 4 . 
du  Buisson,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  8,  4  7. 

de  Buissy,  art.  du  Chambge,  24. 

Buor,  art.  Pantin,  18. 
de  Burbuzo,  art.  de  Lentilhac,  1  4. 
Burolleau  de  Fesle ,  art.  d’Hector  , 

13. 

du  Bus,  art.  du  Chambge,  5. 
de  Busancy,  art.  de  Cherisy,  8. 
de  la  Bussière,  Nob.  de  Limosin,  12. 
de  Bussy-Rabudn,  art.  de  Pechpey¬ 
rou,  30. 


de  Calado,  art.  de  Be'ranger  de  Cala¬ 
don,  5. 

Calles,  art.  de  Lentilhac,  1 7. 


* 

de  Calmel,  art.  de  Lentilhac,  27. 
de  Calmont,  art.  de  Lentilhac,  5. 
de  Calon,  art.  de  Brisay,  6. 
de  Calonne,  art.  du  Chambge,  25. 
Camain,  Nob.  de  Limosin,  12. 
de  Camarade,  art.  de  Montault,  7. 
de  Cambier,  art.  du  Chambge,  7. 
de  Cambis ,  art.  de  Laugier,  30. 
de  Cambourg,  art.  d’Hector,  14. 
de  Camelio,  art.  de  Cherisy,  4. 
de  Campendu,  art.de  Béranger  de  Cala- 
don,  4;  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  2. 

de  Campmas,  art.  de  Lentilhac,  37. 
Camus  du  Martroy,  art.  de  Pioger,  5. 
del  Cancer,  art.  de  Lentilhac,  1  1 . 
de  Canis,  art.  de  Lentilhac,  12. 

Cantin,  art.  de  Delley  d’Asnens,  1  0. 
de  Cantineau,  art.  d’Anthenaise,  48. 
de  Capdenac,  art.  de  Lentilhac,  4,  9], 
12,  1 3,  23. 

de  Caqueray,  art.  d’Hector,  16. 
de  Carafa ,  art.  d’Hector,  5. 
deCarbonel,  art.  de  Laugier,  6. 
de  Carbonnières,  Nob.  de  Limosin,  12. 
deCardaillac,  art.  de  Lentilhac,  4, 1  0, 
12,  14,  21,  35,  46;  art.  de  Pechpey- 
rou,  3,  24. 

Cardon ,  art.  du  Chambge,  13,  21,22. 
Cardon  dPArdomprez,  art.  du  Chamb¬ 
ge,  19. 

de  Cardonnet,  art.  de  Cherisy,  5,  6. 
de  Carel,  art.  d’Anthenaise,  33. 
de  Car  lot  t  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  14. 

de  Carné,  art.  de  Courtarvel,  18. 
de  Caromb,  art.  de  Laugier,  8. 

Carrey  d’Asnières,  art.  d’Hector,  16. 
de  Casaubon,  art.  de  Montault,  9. 
de  Cascastel,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  2. 

de  Casoin,  art.  de  Pechpeyrou,  1  0. 
Cassaignes  de  la  Nusse,  art.  de  Len¬ 
tilhac,  47. 

de  Castanier,  art.  de  Pechpeyrou,  15. 
de  Castella,  art.  de  Delley  d’Asnens,  3. 
de  Castellane,  art.  de  Laugier,  23,  24. 
de  Castelnau ,  art.  de  Lentilhac,  7,  8, 
11,  12,  13,  15,  17. 

de  Castelpers ,  art.  de  Lentilhac  ,30, 
31,  55. 

de  Cataglande,  art.  d’Anthenaise,  6. 
de  Catalani,  art.  de  Montault,  24. 
de  Causian,  art.  de  Montault,  10. 


65 

Cauvet,  art.  de  Lentilhac,  45. 
de  Cauvigny,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
25. 

de  Cavaillon,  art.  de  Laugier,  8. 
du  Caylar,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  3. 

de  Cazaux,  art.  de  Lentilhac,  12. 
de  Ceras,  additions,  56. 
de  Cerisay,  art.  de  Courtarvel,  4. 
de  la  Cervelle,  art.  de  Pioger,  5. 
de  Cervon ,  art.  d’Anthenaise,  33,  Si. 
de  Chabannais,  Nob.  de  Limosin,  12, 
13. 

de  Chah  amies,  art.  de  Brisay,  32;  art. 

Pantin,  1  2  ;  Nob.  de  Limosin,  13. 
de  Chabrignac,  Nob.  de  Limosin,  14. 
du  Chaflault,  art.  Pantin,  31. 
de  C/iaix ,  art.  de  Laugier,  31. 
du  Challet,  art.  d’Anthenaise,  40. 
Chalopin,  art.  de  Terves,  15. 
Chamaillart  ,  ancien,  art.  d’Anthe¬ 
naise,  2,  19,  20,  26,  27,  28  ;  art. 
Pantin,  6,  7. 

de  Chamairac,  Nob.  de  Limosin,  1. 
de  Chamballant,  art.  d’Hector,  9. 
du  Chambge,  additions,  57. 
de  Chamborant ,  Nob.  de  Limosin,  13. 
de  Chamboulive,  Nob.  de  Limosin,  1  S. 
de  Chambray,  art.  d’Anthenaise,  16. 
de  Chamillart ,  art.  de  Pechpeyrou,  41 . 
du  Champ  d' Assaut,  art.  de  Pechpey¬ 
rou,  42,  43. 

de  Champagnac,  Nob.  de  Limosin,  35. 
de  Champagne ,  art.  d’Anthenaise,  1 8  , 
57;  art.  de  Courtarvel,  18. 
de  Champagne*Suze,  art.  Pantin,  1 1 . 
de  Champagné,  art.  d’Anthenaise,  21  ; 

art.  de  Courtarvel,  18. 
de Champdivers,  art.  de  Montault,  28 . 
de  Champigné,  art.  Pantin,  14. 
de  Champlais ,  art.  de  Terves,  7. 
des  Champs  ,  art.  d’Anthenaise,  21  ; 

Nob.  de  Limosin,  1  3. 
de  Champvallon,  art.  d’Anthenaise,  30. 
de  Chanac,  art.  de  Brisay,  11  ;  Nob. 
de  Limosin,  1 3. 

de  Chandebois ,  art.  d’Anthenaise,  40. 
de  Chantilly,  art.  de  Cherisy,  7. 
Chapelain,  art  de  Courtarvel,  1 9. 
Chapelle  de  Jumilhac ,  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  14. 

delà  Chapelle ,  art.  d’Anthenaise,  34, 
56  ;  art.  d'Hçctor,  9. 


TABLE  GENERALE. 


I, 


CO  TABLE  GENERALE. 


des  Chapelles,  art.  de  Courtarvel ,  12. 
Chaperon,  art.  Pantin,  8. 
de  la  Cliapoulie,  Nob.  de  Limosin,  14. 
Chappon,  art.  Pantin,  3. 

Chappron,  art.  de  Brisay,  29,  50. 
Chapt  de  Rastignac ,  Nob.  de  Limosin, 

13. 

Charboneuz,  Nob.  de  Limosin,  38. 
de  Charbonneau,  art.  d’Hector,  16. 
Charbonnier  de  la  Guesnerie  ,  art.  de 
Terves,  17. 

Chardebeuf \  Nob.  de  Limosin,  14. 
Charette,  art.  Pantin,  32. 
de  Charnacé  ,  art.  d’Anthenaise,  4  4  ; 
art.  Pantin,  14. 

de  Charrières ,  Nob.  de  Limosin,  14. 
de  la  Chassagne ,Nob.  de  Limosin,  15. 
de  Chaslaing  ,  Nob.  de  Limosin,  15. 
Chasteau,  art.  d’Hector,  10. 
du  Chastcl,  art.  d’Anthenaise,  40;  art. 
du  Chambge,  2 1 . 

du  Chastel  de  la  Rovarderie ,  art.  du 
Chambge,  14. 

de  Chastenet,  Nob.  de  Limosin,  15. 
de  Chastillon,  art.  de  Brisay,  4. 
de  Chateaubriand ,  art.  d’Anthenaise, 
2  7;  art.  du  Chambge,  16;  art.  Pan¬ 
tin,  23. 

de  Châteaugiron,  art.  de  Pioger,  4. 
de  Château-Gontier,  art.  d’Anthenaise, 
20  ;  art.  Pantin,  27. 
de  Château  -  du  -  Loir,  art.  d’Anthe¬ 
naise,  13. 

de  Châleauneuf,  art.  de  Lentilhac , 
30  ;  Nob.  de  Limosin,  15. 
de  Châteaux,  art.  d’Anthenaise,  1  3. 
du  Châtelet,  art.  Pantin,  14. 
du  Châtelier  d’Erëac  ,  art.  Pantin,  19. 
de  Châtellerauld,  art.  de  Brisay,  3. 
de  Chatonaye,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
4,  6,  9,  10,  14. 

Chaudenaz,  art.  de  Delley  d’Asnens  , 

14. 

de  Chaumont,  Nob.  de  Limosin,  1  O. 
Chausse',  art.  d’Anthenaise,  11. 
de  Chauveron ,  art.  de  Lentilhac,  28; 

Nob.  de  Limosin,  15. 
de  Chauvignc',  art.  d’Anthenaise  ,  36. 
de  Chauvigny,  art.  Pantin,  3  ;  Nob. 
de  Limosin,  1 1 . 

Chauvin,  art.  de  Delley  d’Àsnens,  10; 
art.  Pantin,  24. 

Chemin,  art.  d’Anthenaisc,  4  2. 

Chenin ,  art.  de  Brisay,  29. 


de  Chennevières,  art.  Gilbert  de  Sole- 
rac,  3. 

Chenu,  art.  de  Courtarvel,  32;  art. 
Pantin,  20,  31. 

Cheorchin,  art.  d’Anthenaise,  27. 
de  Cherite'  (et  non  de  Cheritc),  art. 
Pantin,  6,  27.  Les  armes  sont: 
d'azur,  au  sautoir  d’or,  cantonné  de 
4  croix  potencées  d’argent. 
de  Cherves,  art.  de  Brisay,  14. 
du  Chesne,  art.  de  Courtarvel,  54. 
du  Chesnois,  art.  de  Pechpeyrou,  1  9. 
de  Cheverry  de  la  Réole,  art.  de  Pech¬ 
peyrou,  22,  23. 

de  Clieverue  ,  art.  de  Courtarvel  ,19; 
art.  Pantin,  1 8 . 

de  Chevillé,  art.  d’Anthenaise,  5;  art. 
de  Brisay,  3. 

de  Cheyla,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  1  7. 

de  Chiche,  art.  de  Terves,  5. 

Chièfe,  art.  de  Courtarvel,  8. 
du  Chilleau,  art.  de  Terves,  16. 
Chioche,  Nob.de  Limosin,  15. 
de  Chiron ,  Nob.  de  Limosin,  15. 
de  Choignis,  art.  de  Brisay,  5. 
Chotard,  art.  d’Anthenaise,  16. 
de  Cliouly ,  Nob.  de  Limosin,  15. 
de  Chourses ,  art. d’Anthenaise,  6  ;  art. 
de  Brisay,  2,  3,  4,  21  ;  art.  Pantin, 
9. 

Chupin,  art.  de  Courtarvel,  19. 
de  Cierzey ,  art.  Pantin,  2  3,  24,  25. 
de  Cigongne,  art.  d’Anthenaise,  33. 
de  Cillai  t,  art.  Hector,  15,  16. 
de  Clahers,  art.  d’Anthenaisc,  21. 
de  Clarac,  art.  de  Montault,  25. 
de  Clariel,  art.  Massif  des  Carreaux, 
4. 

de  Clary,  Nob.  de  Limosin,  15,  16. 
Clau,  art  du  Chambge,  5. 
de  la  Clef.  art.  d’Hector,  12. 
de  Clémens  de  Graveson,  additions, 
53. 

le  Clerc,  art.  d’Anthenaise,  36,  43. 
le  Clerc  deFleurigny,  art.  Pantin,  29. 
le  Clerc  de  Juigné,  art.  d’Anthenaise, 
33. 

le  Clerc  de  Tuffë,  art.  d’Anthenaise, 
14. 

le  Clerc  de  Vérins ,  art.  d’Hector,  14; 

art.  de  Terves,  1  8. 
du  Clérê ,  Nob.  de  Limosin,  16. 
Clérembault ,  art.  Pantin,  5,  9,  10. 


67 


taele  générale. 


deClérmont,  art.  d’Anthenaise,  25  ; 
art  de  Béranger  de  Caladon,  4; art. 
de  Lentilhac.  29. 

de  Clerrnont-JYesle,  art.  de  Cherisy, 

8. 

de  Clermont-Tonnerre,  art.  de  Len¬ 
tilhac,  4 1 . 

de  Clervaux,  art.  Pantin,  1  t. 
de  Clisson,  art.  Pantin,  5,7,  il. 
de  la  Clite.  art.  du  Chambge,  14. 

<hi  Clou ,  Nob.  de  Limosin,  16. 
du  Cluzel,  art.  d’Hector,  7. 
de  Cochefilet,  art.  de  Brisay,  21. 
de  Càeuron ,  art.  de  Pechpeyrou,  17, 
18. 

de  Coesmes,  art.  d'Ànthenaise,  18,24; 
art.  Pantin,  8,  9, 

de  Coetanezre,  art.  de  Courtarvel,  27. 
de  Coetlogon,  art.  Pantin,  17. 
de  Coetno.  art.  de  Pioger,  3. 
de  Cofïignal,  art  de  Lentilhac,  17. 
du  Coing,  art.  Pantin,  23,  24,  25. 
de  Colasseau,  art.  d'Anthenaise,  47; 

art.  de  Terves,  il,  12,15. 
de  Colbert,  art.  d’Hector,  16.  ' 
de  Coligny,  art.  de  Brisay,  32;  art. 

deLaugier,  40  ;  art.  deLentilhac,  50. 
de  Colombier,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
8. 

de  Comarque,  Nob.  de  Limosin,  37. 
de  Combadac,  art.  de  Pechpeyrou,  8. 
deCombarel,  Nob.  de  Limosin,  16. 
de  la  Combe ,  art.  de  Pechpeyrou,  8. 
21,26. 

de  Combettes,  art.  de  Pechpeyrou,  29. 
de  Comblât,  art.  d’Hector,  16. 
de  Comborn,  art.  Pantin,  10;  Nob.  de 
Limosin,  16,  40 ,  41. 
de  Commelan,  art.  Pantin,  13. 
de  Comminges ,  art.  de  Montault,  28, 
50,  31  ,  32. 

de  Compincourt, art.  deLentilhac,  29. 
le  Comte,  art.  de  Lentilhac,  5  0. 

«le  Conge,  art.  d’Anthenaise,  18. 
de  Constantin,  art.  de  Peychpcyrou, 
9. 

de  Contades,  art.  d'Anthenaise,  50  ; 

art.  de  Terves,  16. 
de  Contamine,  additions,  54. 

Coppens,  art.  du  Chambge,  18. 

«le  Coqueromont,  art.  Massif  des  Car¬ 
reaux,  3. 

Corage,  art.  de  Laugier,  14. 

Coral,  Nob.  de  Limosin,  17. 


de  Corbie,  art.  du  Chambge,  14. 
de  Corbier,  art.  de  Lentilhac,  12  ; 

Nob.  de  Limosin,  17. 
de  la  Corbière,  art.  de  Courtarvel,  8. 
de  la  Corbinaye,arl. d’Anthenaise,  43. 
de  la  Corbinière,  art.  d’Hector,  16. 
de  Corbirac,  art.  de  Lentilhac,  34  ; 

art.  de  Montault,  26. 
de  Cordes  de  W atripont ,  art.  du 
Chambge,  5. 

de  Cormeré,  art.  d’Anthenaise,  7,9. 
de  Corn ,  art.  de  Lentilhac,  9,  33,  35, 
36,  57,  51  ;  art.  de  Pechpeyrou,  7; 
Nob.  de  Limosin,  17. 
de  Cornac,  art.  de  Lentilhac,  12. 
de  Corneillan,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  5,  8  ;  art.  de  Montault, 
19. 

de  Cornil,  Nob.  de  Limosin,  18. 
Cornils,  Nob.  de  Limosin,  21 . 
le  Cornu,  art.  de  Terves,  15. 
le  Cornu  de  Baliviere .  art.  de  Pech¬ 
peyrou,  44. 

Cornuel ,  art.  de  Delley  d’Asnens,  20, 
23. 

Cornuti,  art.  de  Laugier,  5. 
de  Corte,  art.  du  Chambge,  13,  14. 
de  Cosnac ,  Nob.  de  Limosin,  18,  20, 
27,  36. 

de, Cosse,  art.  de  Brisay,  5. 

Costa ,  art.  du  Chambge,  8,  15. 
Couagne,  art.de  Brisay,  22. 
de  Couasnon ,  art.  d’Hector,  4,5. 
de  Coucy,  art.  de  Cherisy,  1,  2,  6 
art.  de  Lentilhac,  2  9.  » 

de  Couderc  de  Thurin ,  art.  de  Faure 
(de  Villespassans),  1  6. 
de  Couhé ,  Nob.  de  Limosin,  18,  19. 
Couillaud  de  Hauleclaire ,  Nob.  de  Li¬ 
mosin  ,26. 

de  Coulons,  art.  d’Anthenaise,  29. 
de  la  Cour ,  art.  d’Hector,  5;  art.  Pan¬ 
tin,  26. 

de  Courbon,  art.  de  Courtarvel,  2  I . 
de  Courcy,  additions,  53. 
de  Courde manche ,  art.  d’Anthenaise, 
39,  40. 

de  Cours,  art.  de  Pechpeyrou,  24. 
de  Courtalard,  art.  d’Anthenaise,  19. 
Courtin ,  art.  de  Brisay,  24,  26. 
de  Courtremblay ,  art.  d’Anthenaise, 
18. 

de  Cous,  Nob.  de  Limosin,  19. 
Coustard,  art.  de  Terves,  lu. 


TABLE  GENERALE. 


63 

de  Couslin  du  Masnadau ,  art.  de  Len¬ 
tilhac,  44  ;  Nob.  de  Limosin,  19. 

de  Coutances ,  art.  de  Courtarvel,  51, 
35. 

de  la  Couture,  art.  de  Terves,  8. 

de  la  Coulure-Renon  ,  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  19. 

de  Craon,  art.  d’Anthenaise,  19,  20, 
24,  26,  50. 

de  Cre'meaux  d’Entragues  ,  art.  de 
Courtarvel,  24. 

Cristinaz,  art.  de  Delley  d’Asnens,  13, 
i  5,  17. 

de  Croci,  art.  de  Pecbpeyrou,  24. 


van  Dale,  art.  du  Chambge,  8. 
Dalmas,  Nob.  de  Limosin,  1  9. 
de  Damery,  art.  de  Cherisy,  6. 
Dampierre ,  art.  Massif  des  Carreaux, 

de  Dampierre,  art.  de  Courtarvel,  31. 
du  Dan,  art.  Pantin,  31. 

Danguy,  art.  de  Courtarvel,  34. 
Dauphin  d’Auvergne,  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  6. 

David  de  Lastours ,  Nob.  de  Limosin , 
19. 

Déliot ,  art.  du  Chambge,  19,  22. 
Delpech ,  art.  de  Pecbpeyrou,  26. 
de  De'ols,  Nob.  de  Limosin,  1 1. 
Descaseaux,  art.  Pantin,  35. 
de  Deservillers,  art.  de  Pecbpeyrou, 
43. 

de  Dol,  art.  d’Anthenaise,  6. 
Dombineau,  art.  Hector,  6. 
de  Donges,  art.  de  Brisay,  4. 

Donnet,  Nob.  de  Limosin,  19. 

Dorât,  art.  de  Courtarvel,  35. 
de  Doucellcs,  art.  de  Courtarvel,  4. 


d'Echalat ,  Nob.  de  Limosin,  19,  20. 
Eder,  art.  Pantin,  17. 
EgrotduLude,  art.  Pantin,  30. 
d’Elbiest ,  art.  Pantin,  19. 
l’Enfant,  art.  d’Anthenaisc,  22,  34. 


de  la  Croix ,  art.  de  Laugier,  25  \  art. 
de  Pioger,  4  ;  Nob.  de  Limosin  , 

19. 

de  la  Crompe,  art.  de  Montault,  34. 
de  la  Crossonnière ,  art.  Pantin,  26. 
de  Croy,  art.  de  Cherisy,  7. 
de  Cruzy ,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  2;  art.  de  Lentilhac,  51. 
de  Cugnac,  Nob.  de  Limosin,  7. 
de  Cuinghien ,  art.  du  Chambge,  4  ; 

art.  de  Montault,  36. 
de  Curemonte,  Nob.  de  Limosin,  21 . 
Curraud,  art.  de  Laugier,  34. 
de  Custine,  art.  de  Montault,  38. 


Doulcet  de  Toulmont,  art.  Gilbert  de 
Solerac,  3  ;  art.  Pioger,  5. 

Doyen,  art.  d’Anthenaise,  15,  16. 
de  Dre'e,  additions,  56. 
de  Dreux,  art.  de  Cherisy,  5. 
de  Dreux-Brézé  ,  art.  de  Courtarvel, 
30  •  art.  de  Montault,  38. 
le  Duc,  art.  Pantin,  28. 
le  Duey,  art.  Massif  des  Carreaux,  3. 
Duno,  art.  de  Brisay,  1 3. 

Dupcha,  art.  de  Montault,  31 . 

Durand  de  Chaumont ,  art.  de  Delley 
d’Asnens^  23. 

Durant,  art.  d’Anthenaise,  39. 
de  Durant ,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans)  8,9. 

Durcot,art.  d’Hector,  12. 
de  Duretal,  art  Pantin,  8,11. 

Durey  de  Minières ,  art.  de  Pechpey- 
rou,  42. 

de  Durfort ,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans) ,  3 ,  1 0  ;  art  de  Pechpey- 
rou,  19. 


Enric,  art.  de  Lentilhac,  17. 
d’Entrames,  art.  d’Anthenaise,  5,  13  ; 

art.  de  Brisay,  4. 
d’Entremonts,  additions,  54. 
de  l’Épinoy,  art.  de  Laugier,  25. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


d’Erables,  art.  d’Anthenaise,  18. 
d’Erbrée,  ar,t.  d’Hector,  4. 
d’Erquery,  art.  de  Brisay,  l  0  ;  art.  de 
Cherisy,  8. 

Erreau ,  art.  de  Terves,  9. 

Escaffres,  art.  de  Lentilhac,  7. 
d’Escairac,  art.  de  Pechpeyrou,  2  3. 
Eschallart  de  la  Boulaye,  art.  de  Ter¬ 
ves,  6. 

d’Eschizadour,  Nob.  de  Limosin,  20. 
d’Escorailles,  voyez  de  Scorailles. 
d’ Escorneboeuf,  art.  de  Montault,  10. 
d’Espagne,  art.  de  Montault,  26. 
d’Esparbès,  art.  de  Montault,  10  ,  11, 
31  j  additions,  53. 
d’Esparron ,  art.  de  Laugier,  3,  15. 
d’Espejac,  art.  de  Lentilhac,  15. 
d’Espenan,  art.  de  Montault,  21 . 


69 

d’Espérandieu,  art.  de  Faure  (de  Vil- 
lespassans),  12. 

d’Espe'ruc,  Nob.  de  Limosin,  20. 
d’Espinay-Saint-Luc  ,  art.  de  Mon¬ 
tault,  37. 

de  l’Espine,  art.  de  Courtarvel,  24. 
Essirard,  art.  de  Courtarvel,  17. 
d’Estaing,  art.  de  Lentilhac,  9. 
d’Estang ,  Nob.  de  Limosin,  20. 
d’Estavayé,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
2,  5,  8,  10,  13. 

d’Estelle  d’ A r en,  art.  de  Laugier  , 
34. 

Estourneau ,  Nob.  de  Limosin,  20. 
d’Estre'es,  art.  d’Anthenaise,  29. 
d’Estureaux ,  art.  de  Courtarvel  ,21. 
Etienne,  art.  de  Laugier,  5,  35. 
Eveillard,  art.  de  Brisay,  1 1 . 
d’Eygua,  art.  de  Pechpeyrou,  29. 


F. 


de  Fabas,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  9. 

de  la  Fajole,  art.  de  Lentilhac,  38. 
de  F’alaise,  additions,  53. 
de  Falgar,  art.  de  Montault,  12. 
de  Falgueirolles,  art.  de  Faure  (  de 
Villespassans),  12. 

Forez  d’ Ogimont,  art.  du  Chambge, 

19. 

Fastol,  art.  d’Anthenaise,  31. 

Faucon ,  Nob.  de  Limosin,  20. 
de  Faudoas ,  art.  de  Courtarvel,  28, 
56;  art.  de  Montault,  12,  15,  20, 
22,  23. 

Faulcon ,  Nob.  de  Limosin,  20,  21. 
du  Faur,  art.  de  Pechpeyrou,  i3. 
Faure,  additions,  56. 
de  Faure  (de  Villespassans),  additions, 
57. 

Fauveau,  Nob.  de  Limosin,  21. 
de  Favars ,  Nob.  de  Limosin,  21. 
des  Faveries ,  art.  d’Anthenaise,  41. 
de  Favier,  art.  de  Faure  (de  Villespas¬ 
sans),  1 1 . 

du  Fay,  art.  de  Terves,  7. 
de  Faydit  art.  de  Lentilhac,  23. 
Faydit  de  Tersac,  Nob.  de  Limosin, 
21. 

de  laFaye ,  Nob.  de  Limosin,  22,  26. 
Faye  d’Espesses,  art.  de  Brisay,  21, 
22. 


Febvrier,  art.  du  Chambge,  17. 
de  Felets,  Nob.  de  Limosin,  25. 
de  Felines,  Nob.  de  Limosin,  22. 
de  Felzins,  art.  de  Lentilhac,  4,  6,  12, 
24,  35,  38. 

de  Fénelon,  art.  de  Pechpeyrou,  1 2 . 
Fe'raud  de  Glandèves,  art.  de  Laugier, 
10,18. 

de  Fercé,  art.  d’Anthenaise,  5. 
de  Ferette,  art.  de  Pechpeyrou,  44. 
de  Fernex,  art.  de  Delley  d’Asnens,  6, 
9. 

le  Féron ,  art.  de  Courtarvel,  34. 
Ferre,  Nob.  de  Limosin,  22. 
des  Ferres ,  art.  de  Laugier,  30. 
de  la  Ferrière ,  art.  d’Anthenaise,  34. 
de  Ferrières,  art.  de  Lentilhac,  7. 
de  Ferrières-S  auvebœuf,  Nob.  de  Li¬ 
mosin,  22. 

de  la  Ferté,  art.  d’Anthenaise,  26,  30; 
art.  d’Hector,  3. 

de  la  Ferte'-Milon,  art.  de  Cherisy,  3. 
du  Fesc  de  Sumène,  art.  de  Be'ranger 
de  Caladon,  7. 

de  Fesques,  art.  de  Courtarvel,  17; 
art.  d’Hector,  3. 

de  la  Feuillade ,  Nob,  de  Limosin,  22 . 
de  la  Fillolie ,  Nob.  de  Limosin,  22. 
Fiquet  d’Ausseville,  art.  de  Pechpey¬ 
rou,  4  3. 

de  la  Fitte,  art.  de  Moutault,  11,  14. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


70 

Flamenc  de  JBruzac.  Nob.  de  Limosin, 

22. 

le  Fleuriel,  art.  d’Anthenaise,  42. 
Fleuriot ,  art.  de  Terves,  1 0. 
de  Fleyres,  art.  de  Pechpeyrou,  25. 
de  Flin.es>  art.  du  Chambge,  6. 

Florie,  art.  de  Terves,  6. 

Foelled,  art.  de  Brisay,  5. 
de  Poissard,  art.  de  Laugier,  22. 
de  Foix-Candale,  art.  de  Pechpeyrou, 
24. 

de  la  Fond  de  Jean ,  art.  de  Pechpey¬ 
rou,  24. 

de  Fondant ,  Nob.  de  Limosin,  23. 
de  Fous,  art.  de  Pechpeyrou,  8. 
de  la  Font,  art.  du  Chambge,  1  6. 
de  Fontaine-Merve',  art.  d’Hector,  16. 
de  la  Fontaine- Saint  -  Martin  ,  art. 
d’Anthenaise,  12. 

de  Fontaines,  art.  d’Anthenaise,  33. 
de  Fontanes,  art.  de  Lentilhac,  7. 
de  Fontanges,  Nob.  de  Limosin,  2  3. 
de  Fontanier,  art.  de  Faure  (de  Villes— 
passans),  1 2. 

de  Fontenay,  art.  de  Brisay,  14. 
de  la  Fontenelle,  art.  d’Hector,  12. 
de  Forcalquier  ,  art.  de  Laugier  , 
18. 

de  Forci,  art.  de  Delley  d’Asnens,  10. 
du  For  est,  art.  du  Chambge,  1  3. 
de  la  Forest,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
51. 

de  la  Forest  de  Beaurepaire,  art.  de 
Terves,  6. 

de  la  Forestie>  Nob.  de  Limosin,  23. 
de  Forges  de  Parny,  art.  de  Terves, 
14. 

de  Forniols,  art.  de  Brisay,  3. 
de  Forone,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  3. 

Forratier,  art.  de  Montault,  12. 
de  Forsat,  Nob.  de  Limosin,  4. 


le  Fort  de  Carnevilie,  art.  d’Hectorv 
16. 

Fortier,  art.  de  Lentilhac,  30. 

Fortin,  art.  d’Anthenaise,  39. 

Foucher  de  Sainte- Fortunade.  Nob. 

de  Limosin,  23,  32. 
de  Fougères,  art.  d’Anthenaise,  13, 
22. 

de  Foulletourte,  art.  de  Courtarvel, 

6. 

Foulon  de  Clesme,  art.  de  Courtarvel, 
35. 

Fouquin,  art.  de  Courtarvel,  11. 
du  Four,  art.  d’Anthenaise,  21. 
Fournier,  art.  de  Terves,  9. 
du  Fourq,  art.  de  Lentilhac,  46. 
de  Fraisseix>  Nob.  de  Limosin,  23. 
de  Fraissy  de  Veivac,  art.  de  Lentil¬ 
hac,  52. 

Franc,  art.  de  Faure  (de  Villespassans), 

8. 

le  Franc,  art.  d’Anlhenaise,  24,  25. 
François,  art.  d’Hector,  13. 
de  Franx,  art.  de  Montault,  18,  24. 
du  Fresne,  art.  d’Anthenaise,  35  ;  ad¬ 
ditions,  53. 

de  Fresneau ,  art.  de  Brisay  ,  29;  art. 

de  Courtarvel,  32. 

Fresnel,  art  d’Anthenaise,  31 . 
de  Fresnières,  art.  de  Brisay,  15. 
de  Fresnoy,  art.  de  Laugier,  40. 
de  Friac,  Nob.  de  Limosin,  52. 
Froger,  art.  d’Anthenaise,  41;  art. 
d’Hector,  15. 

de  Fromentières ,  art.  d’Anthenaise, 
37  ;  art.  de  Courtarvel,  23,  24,  25. 
Frontin  des  Buffards, art.  Pantin,  29. 
de  Froulay>  art.  d’Anthenaise,  36  ;  art. 

de  Courtarvel,  17,  24. 
de  la  Fruglais,  art.  d’Hector,  1  6, 
Fruict ,  art.  du  Chambge,  1  7. 


G. 


Gabart,  art.  Pantin,  55. 
de  Gabian ,  art.  de  Be'ranger  de  Cala- 
don,  4. 

de  Gabriac ,  art.  de  Béranger  de  Ca- 
ladon, 6. 

de  Gain ,  Nob.  de  Limosin,  2  3. 
de  Galard,  art,  de  Montault,  12,  27, 
28,  34. 


Galichonde  Courchamp,  art.  d’Hectorr 
13. 

de  Galléan  de  Châteauneuf,  art.  du 
Chambge,  2  0. 

de  Gamaches,  art.  Pantin,  15. 
de  Garcerans,  art.  de  Lentilhac,  1 1 . 
de  la  Garde,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
23;  art.  de  Pechpeyrou,  9,  10. 


TABLE  GÉNÉRALE.  7$ 


delà  Garde  de  Tranchelion ,  Nob.  de 
Limosin,  23,  24. 
de  la  Gardelle,  art.  d’Hector,  2. 
de  la  Gardère,  art.  de  Montault,  10. 
de  Garencières,  art.  de  Montault,  15. 
de  Gargilesse,  Nob.  de  Limosin,  10. 
de  Garguezalles,  art.  Pantin,  14. 
Garnier,  art.  de  Terves,  8. 

Garnier  de  la  Barillerie  ,  art.  Pantin, 
14,  15. 

du  Garreau, N ob.  de  Limosin,  24. 
de  la  Garrigue,  art.  de  Pechpeyrou, 
10. 

Gasc,  art.  de  Lentilhac,  19. 

Gaschet,  art.  de  Delley  d’Asnens,  13. 
de  Gasques,  art.  de  Montault,  2  7. 
de  Gassion ,  art.  Pantin,  2  3. 

Gassôt  de  Deffens,  art.  Pantin,  37. 
de  la  Gastine ,  Nob.  de  Limosin,  24. 
de  Gastineau ,  art.  d’Hector,  3. 
Gaudemar,  art.  de  Laugier,  21,  29. 
Gaufre,  art.  de  Lentilhac,  16. 

Gaultier,  art.  de  Teives,  1 0. 

Gauthier  de  Launay,  art.  Pantin  ,34. 
Gautron,  art.  Pantin,  20. 
je  Gavaret ,  art.  de  Montault,  5  ;  ad¬ 
ditions,  53. 

fe  Gay,  art.  Pantin,  20. 
le  Gelas  de  Bonas  ,  art.  de  Montault, 
32. 

Gendrot,  art.  de  Terves,  3. 

le  la  Genebriére,  Nob.de  Limosin,  8, 

19. 

Gentil ,  Nob.  de  Limosin,  24. 
le  Gentil,  art.  de  Terves,  14. 

George,  art.  de  Pechpeyi'ou,  8. 
Georgeau,  art.  de  Terves,  9. 

3e  Gerin,  art.  de  Laugier,  17. 
le  Gerle,  art.  de  Lentilhac,  8,  11,  12, 
13. 

Germain,  Nob.  de  Limosin,  24. 
le  Ghaisne  deBourmont,  art.  Pantin, 
30. 

le  Gibot,  art.  d’Anthenaise,  48  ;  art. 

de  Courtarvel,  1 9. 
leGière,  art.  de  Montault,  19. 

Gigault  de  Bellefonds,  art.  d’Hector, 

16. 

île  Gignac,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  2. 

Gilbert  de  Solerac,  art.  de  Pioger,  q. 
Gilli,  art.  de  Laugier,  13. 
le  Gimel ,  art.  de  Lentilhac,  5,  6,  39, 
41, 48  ;  Nob.  de  Limosin,  24,  25. 


de  Ginestous ,  art.  de  Be'ranger  de  Ca- 
ladon,  7,  8. 

de  Giraud ,  art.  de  Laugier,  30. 
Giraudon,  art.  Pantin,  57 
de  Gironde,  art.  de  Lentilhac,  16. 
Giscard,  art.  de  Lentilhac,  55. 
de  Gizeux,  ax’t.  de  Brisay,  5. 
de  Glandevès,  art.  de  Laugier,  10. 
Voyez  Fe'raud. 

de  Glane,  art.  de  Delley  d’Asnens  ,10. 
de  Glanges.,  Nob.  de  Limosin,  2. 
de  Gleresse,  art.  de  Delley  d’Asnens, 

18. 

Godellier,  art.  de  Terves,  9. 
de  Godor,  art.  de  Lentilhac,  12. 
de  Gonibert ,  art.de  Laugier,  16. 
deGonnor,  art.  Pantin,  5,  9. 
de  Gonthier,  art.  de  Brisay,  2  5. 
de  Gordes,  art.  de  Laugier,  1 1 . 
de  Gorlier  de  Saint-Alembert,  art.  de 
de  Delley  d’Asnens,  51. 
delà  Gorsse,  Nob.  de  Limosin,  25. 
de  Goth ,  art.  de  Lentilhac,  5  I .  Voyez 
de  Goût. 

de  Goubier,  art.  Pantin,  27. 
de  Gouë,  art.  d’Anthenaise,  33. 
Gouffîer,  Nob.  de  Limosin,  1 1 . 
de  Goulaine ,  art.  Pantin,  4,  8,  16, 
17. 

de  Gourdon,  art.  d’Anthenaise  ,  4  7, 
48;  art.  de  Lentilhac,  9;  art.  de 
Montault,  15;  art.  de  Pechpeyrou, 
1 2  ;  additions,  58. 

de  Goût,  art.  de  Montault,  12,  2  2,  31, 

33,  Voyez  de  Goth. 

Gouy ,  art.  Pantin,  19. 

le  Gouz,  art.  d’Anthenaise,  49  . 
deGouzolle,  art.  de  Brisay,  14 
Goyet ,  Nob.  de  Limosin,  25. 

Goyon  de  Matignon ,  art.  Pantin, 

34. 

de  Gramat,  art.  de  Lentilhac,  12. 
de  Gramont,  art.  de  Brisay,  25. 
de  la  Grandiere ,  art.  d’Hector,  5. 
de  Grandsaigne,  art.  de  Terves,  14. 
Grandvaux  de  la  Pinodière,  art.  de 
Delley  d’Asnens,  32. 
de  la  Grange,  art.  du  Cliambge,  21 . 
de  la  Grange  d’Arquien,  arl.de Pech¬ 
peyrou,  39. 

de  Granges-Surgères ,  art.  de  Cour¬ 
tarvel,  25. 

de  Grasse ,  art.  de  Laugier  ,  17,  20. 
de  Grateil,  art.  de  Courtarvel,  7. 


Table  générale. 


72 

de  la  Grave,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  9. 

Gravier,  art.  de  Lentilhac,  46. 
de  la  Grée ,  art.  Pantin,  35. 

Green  de  Saint-Mar  s  ault ,  Nob.  de 
Limosin,  25. 

de  Grégoire ,  art.  Béranger  de  Cala- 
don,  5. 

du  Grenier,  art.  d’Anthenaise,  33. 
de  Grenoux,  art.  d’Anthenaise,  9. 
de  Gresillemont ,  art.  de  Laugier,  26. 
de  Greslier,  art.  d’Hector,  <5. 
de  Grèzes,  art.  de  Lentilhac,  1  1 . 
de  la  Grezille  ,  art.  d’Hector ,  8  ;  art. 
Pantin,  26. 

de  Grialou,  art.  de  Lentilhac,  12. 
de  Gribault,  art.  de  Lentilhac,  3  3. 
de  Griffoules,  Nob.  de  Limosin,  25. 
de  Grignon,  art.  de  Terves,  1  6. 
de  Grimaldi ,  art.  du  Chambge,  20. 
deGrimoard,  Nob.  de  Limosin  ,  14, 
18. 

Grognet  de  Vassé,  art.  de  Brisay,  22  ; 

art.  de  Courtarvel,  15. 
de  Groin  de  la  Pouvrière,  art.  de  Len¬ 
tilhac,  43. 


le  Gros  de  Prince,  art.  de  Courtarvel/ 
27. 

Grossin,  art.  de  Terves,  6,  8. 

de  Gruel,  art.  d’Anthenaise,  39. 

du  Gua,art.  de  Montault,  29. 

Guardi,  art.  de  Lentilhac,  16. 

Guaris,  art.  de  Lentilhac,  11,  12. 

Guarrol,  art.  de  Lentilhac,  16. 

du  Guay,  art.  Pantin,  7. 

Gueau  de  Reverseaux,  art.  de  Courtar* 
vel,  38. 

de  Guerame,  art.  d’Anthenaise,  18;  art, 
de  Courtarvel,  4. 

de  la  Guerche,  art.  d’Anthenaise,  12. 

du  Guesclin,  art.  d’Anthenaise,  46. 

Guibaldi  ,  art.  de  Faure  (  de  Villes - 
passans),  8. 

Guigonet  de  Tretorens,  art.  de  Delley 
d’Asnens,  10. 

Guillemin,  Nob.  de  Limosin,  25. 

Guillonac,  art.  de  Lentilhac,  17. 

Guiramand ,  art.  de  Laugier ,  4  ,  17, 
19,  29. 

de  Guitardy  Nob.  de  Limosin,  25. 

Guld,  art.  du  Chambge,  15. 

Guy  y  Nob.  de  Limosin,  26. 


H. 


du  Hallay,  art.  de  Pioger,  2. 
de  Halloty  art.  Pantin,  30. 

Hanaire  de  Vie'ville,  art.  de  Pechpey- 
rou,  43. 

de  Hangest,  art.  deCherisy,  7. 

Hanin ,  art.  Massif  des  Carreaux,  3. 
Hatte ,  art.  de  Brisay,  19,  22. 
de  Hauteclaire ,  Nob.  de  Limosin,  26. 
de  Haute  fort  y  art.  de  Lentilhac,  41  j 
Nob.  de  Limosin,  26. 
d’Hauterive,  art.  d’Anthenaise,  21. 
d’Hauteroche,  art.  d’Anthenaise,  24. 
delà  Hautonnière,  art.  d’Anthenaise, 
33;  art.  de  Courtarvel,  28. 

Hay  de  Bouteville,  art.  Pantin,  33. 
de  la  Haye,  art.  d’Anthenaise,  33,  34  ; 
art.  de  Pioger,  3. 

de  la  Haye-Montbault,  art.  d’Hector, 
12,  16. 

de  la  Haye  d’ Ommoy ,  art.  Gilbert  de 
Solerac,  3. 

de  la  Haye-Passavant ,  art.  Pantin, 

13. 

de  la  Haye -Saint-Hilaire,  art.  d’An¬ 
thenaise,  33. 

Hector  de  Marie,  art.  d’Hector,  2. 


de  Hédouville,  art.  de  Lentilhac,  29. 
Heinrich,  art.  du  Chambge,  16. 

Hélie  de  Pompadour ,  Nob.  de  Limo- 
sin,  41 . 

le  Hellec,  art.  d’Hector,  1  6. 
de  Hémardy  art.  de  Brisay,  15,  16, 
17,  21. 

de  Hennebert,  art.  du  Chambge,  8. 
de  Hercé,  art.  de  Courtarvel,  1 7. 
d’Héricy,  art.  de  Montault,  37. 
de  Hérisson,  art.  de  Brisay,  14. 
l’Hermite,  Nob.  de  Limosin,  26. 
de  Herte ,  art.  Pantin,  30. 

Hodicq  de  Courteville,  art.  du  Chamb¬ 
ge,  4  9,  20. 

des  Hommeaux,  art.  d’Hector,  3. 
d’Hommes,  art.  de  Brisay,  30. 
de  l’Hôpital,  art.  de  Lentilhac,  25. 
des  Houlières,  art.  Pantin,  35. 

Huart  du  Bochet,  art.  Pantin,  33. 

Hue  de  l’Erondel,  art.  d’Hector,  16. 
Hugon  de  Farges ,  Nob.  de  Limosin, 
26. 

Hugon  du  P  rat ,  Nob.  de  Limosin,  2  6. 
Hugues,  art.  de  Lentilhac,  16. 

Hullin  de  la  Selle ,  art.  de  Terves>  15, 


TAULE  GENERALE. 


73 


d’Illens,  art.  de  Delley  d’Asnens,  10. 
d’Illiers,  art.  d’Anthenaise,  32  ;  art.  de 
Courtarvel,  17,  25  ;  art.  Pantin,  16. 
Imbert,  art.  de  Lentilhac,  37. 
d’ingrande,  art.  Pantin,  4. 
de  l’Isle,  art.  de  Montault,  13,  16,  27. 


de  risle-Bouchard,  art.  d’Anthenaise, 
21  ;  art.  de  Brisay,  3,  4,  6,  7. 
del’Isle-Jourdain,  art.  de  Montault,  2, 
6.  7,  9. 

Isoard,  art.  de  Laugier.  9. 

Isoré,  art.  de  Courtarvel,  8. 


J. 


Jacops,  art.  du  Chambge.  10,  23. 
Jacquelot,  art.  Pantin,  33. 

Jacques ,  Nob.  de  Limosin,  27. 
Jaillard  delà  Vlaronnière,  art.  Pantin, 
37. 

delà  Jaille,  art.  de  Brisay,  10,  11  ^ 
art.  Pantin,  14,  16. 

Jameray ,  art.  de  Terves,  1 1 . 
Jamineau ,  art.  d’Hector,  10. 

Janin,  art.de  Delley  d’Asnens,  31. 
Janvre  de  Quinchamps,  additions,  57. 
de  Janzy,  art.  de  Cherisy,  8. 

Jaquier,  art.  de  Delley  d’Asnens,  10. 
de  J dirige ,  Nob.  de  Limosin,  2  7. 
Jarroccau,  art.  de  Terves,  3. 
de  Jaunay,  art.  de  Brisay,  28. 

Jaupitre,  art.  de  Brisay,  16. 

Jaure,  Nob.  de  Limosin,  2  7. 
de  Jeuly,  art.  de  Lentilhac,  29. 
deJo,  art.de  Lentilhac,  12. 

Joennet,  art.  de  Delley  d’Asnens,  1  3. 
de  Joly ,  art  de  Pioger,  4. 
de  Jonchères ,  art.  d’Anthenaise,  3, 
30. 

le  Josne-Contay,  art.  du  Chambge,  20. 


Joubert ,  art.  de  Terves,  10,  11  ;  Nob. 
de  Limosin  2  7. 

Joujfve  de  Chabrignac ,  Nob.  de  Li¬ 
mosin,  33. 

Jourdain,  art.  de  Lentilhac,  22. 
de  Jourdan,  art.  de  Terves,  14. 
de  Jousbert,  art.  d’Hector,  14. 
de  Jousseaume,  art.  de  Terves,  2,  3. 
Jousse  lin,  Nob.  de  Limosin,  27. 
de  Joussineau ,  Nob.  de  Limosin,  27. 
Jouviond,  Nob.  de  Limosin,  27. 
de  la  Joyère,  art.  de  Terves,  9,  10. 
Jucliereau  de  Saint-Denis,  art.  de 
Lentilhac,  45. 

le  Juge  d’Agudor,  Nob.  de  Limosin,  2. 
de  Juges ,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  1  3. 

de  la  Jugie,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  6  ;  Nob.  de  Limosin,  27. 
de  Juigne,  art.  de  Pantin,  2  6. 
de  Julien ,  art.  de  Bëranger  de  Cala- 
don,  7. 

de  la  Jumelière ,  art.  Pantin,  20. 
de  Jupilles,  art.  d’Anthenaise,  7. 
de  Juyé ,  Nob.  de  Limosin,  28. 


K. 


de  Kergoson ,  art.  Pantin,  35. 
de  Kerguern,  art.  d’Hector,  1 5. 
de  Kerouartz  art.  d’Hector,  12,  16. 


de  Kerusoret,  art.  d’Hector,  12. 
de  Kervert,  art.  d’Hector,  4  6. 

L. 


de  Labay,  art.  de  Delley  d’Asnens,  25. 
du  Lac,  art.  de  Pec.hpeyrou,  9. 
de  Lacarry ,  art.  de  Montault,  35. 


deLadirac,  art.  de  Lentilhac,  7,  12. 
de  Lafl'emas,  art.  de  Brisay,  24. 
de  Laincel ,  art.  de  Laugier,  10,  19 


TABLE  GÉNÉRALE. 


74 

de  Lajaumond ,  nob.  Je  Limcsin,  28. 
de  Laleu,  addititions,  55. 
de  Lambert,  art.  de  Courtarvel,  37. 
de  Lambertie ,  Nob.  de  Limosin,  2  8. 
de  Lambesc,  art,  de  Laugier,  7. 
deLancrau,  art. d’Anthenaise,  48;  art. 
de  Terves,  1  i 

de  la  Lande ,  art.  de  Brisay,  12,  30; 
art.  de  de  Pechpeyrou,  10,  12,  21  ; 
art.  Pantin,  4  ;  Nob.  de  Limosin, 
28. 

de  Langan ,  art.  d’Anthenaise,  34  ; 

art.  de  Courtarvel,  23. 
de  Langeais,  art,  de  Brisay,  6,  7  ;  art. 
Pantin,  1  3. 

de  Languedoue,  art.  de  Brisay,  21. 
de  Lannoy,  art.  du  Chambge,  8  ;  art. 
de  Cherisy,  2,  9. 

Lansberghe,  art.  du  Chambge,  12. 
de  Lanseray,  art.  Pantin,  27. 
de  Larlan,  art.  de  Courtarvel,  30. 
de  Laron ,  Nob.  de  Limosin,  28.  39. 
de  Larocjuan,  art.  de  Montault,  30. 
de  Laiy  de  la  Tour,  art.  de  Montault, 
30. 

de  Las ,  art.  de  Montault,  32,  33. 
de  Lascours,  art.  de  Montault,  22. 
de  Lcistejrie,  art.  de  Lentilhac,  22; 

Nob  de  Limosin,  17,  29. 
de  Lastic ,  Nob.  de  Limosin,  29. 
de  Lastours ,  art.  de  Pechpeyrou,  12; 

Nob.  de  Limosin,  23,  25,  29. 
de  Latay,  art.  de  Brisay,  5. 
de  Latier,  additious,  56. 
de  Laurac,,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  2. 

Laurenci ,  art.  de  Laugier,  33. 
L,aurensy  art.  Pantin,  22. 

Lsautaly  art.  de  Béranger  de  Caladon, 

8. 

de  Lauthonie,  Nob.  de  Limosin,  30. 
de  Lautrec,  art.  de  Montault,  15. 
de  LauziereSy  art.  de  Béranger  de  Ca- 
ladon,  6. 

de  Ijavaly  art.  d’Anthenaise,  6,  9,  17, 
22,  24;  art.  de  Béranger  de  Caladon, 
8;  art.  de  Brisay,  4,  10. 
de  Lavardin,  art.  Pantin,  13. 
de  Lavau,  art.  de  Delley  d’Asnens,  26. 
de  Lavaudy  Nob.  de  Limosin,  30. 
de  Lavaulx,  art.  de  Pechpeyrou,  42. 
de  Lavaur,  Nob.  de  Limosin,  25;  art. 
de  Lentilhac,  38,  41,  43. 


de  Laviguiez,  art.  de  Delley  d’Asnens 
10. 

de  Léaumont,  art.  de  Montault,  33. 
de  Lentilhac,  art.  de  Pechpeyrou,  7, 
17,  Nob.  de  Limosin,  25,  47. 
Lenlilhat ,  art.  de  Lentilhac,  5. 
Leriget  de  la  Faye ,  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  30. 

de  Lescaroux ,  art.  de  Pantin,  16. 
de  Lescours,  Nob.de  Limosin,  30. 
de  Lescure,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  9;  art.  de  Lentilhac,  28. 
de  Lespais ,  art.  de  Terves  ,  3. 
de  Lespinas,  Nob.  de  Limosin,  31. 
de  Lespinay  ,art.  de  Montault ,  37. 
de  Lespinay  de  Villate,  art.  de  Terves 
13. 

de  Lestang ,  art.  d’Anthenaise,  38; 

Nob.  de  Limosin  ,  30. 
de  Lestang  dePomerols,  art.  de  Bé¬ 
ranger  de  Caladon  ,  5. 
de  Lestre ,  art.de  Delley  d’Asnens,  32. 
de  Levis,  art.  de  Béranger  de  Caladon, 
4;  art.  de  Pechpeyrou  ,12;  Nob.  de 
Limosin,  51 . 

de  la  Levraudière ,  art.  Pantin,  33. 
Levrault ,  art.  de  Brisay,  28. 

Lévy  ,  art.  de  Laugier  ,25. 
de  Leyssac  ,  art.  de  Béranger  de  Ca¬ 
ladon  ,  3. 

de  Leyssins  ,  additions,  56. 

Liapec,  Nob.de  Limosin  ,21. 
de  Lignan,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  2. 

de  Ligneris,  art.  de  Courtarvel ,  36. 
de  Ligniville,  art.  de  Delley  d’As¬ 
nens,  24. 

de  Limeuil,  art.  de  Pechpeyrou,  6. 
de  Limoges  y  art.  de  Lentilhac,  4  0, 4  l . 
de  Limoges ,  (vicomtes)  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  30. 

de  Limoges  de  la  Gorsse,  Nob.  de  Li¬ 
mosin,  31. 

de  Lignieres ,  art.  de  Brisay ,  12,  13  , 

15,  17. 

deLiniers  ,art.  de  Terves  ,  2. 
de  Livron ,  Nob.  de  Limosin,  31. 
Lizier  de  Mauvau  ,  art.  d'Hector,  8 
de  Lodève,  art,  de  Béranger  de  Cala 
don,  4. 

des  Loges,  art.  de  Courtarvel,  2  2  ,  51: 

art.  de  Pioger,  4. 
de  la  Lohière,  art.  Pantin  ,20. 
de  Loiron  ,  art.  d’Anthenaise,  1 1 . 


TABLE  GINERALE  75 


de  Loisel ,  art.  d’Anthenaise  ,  38,  41* 
de  Lomagne,  art.  de  Lentilhac,  34,  35; 
additions,  53. 

Lombard,  art.  de  Delley  d’Asnens,  18; 

art.  d’Hector,  15. 

Lombart,  art.  de  Lentilhac,  30. 
de  Longpont ,  art.  de  Cherisy,  3. 
de  Longueil,  art.  d’Anthenaise,  30 
de  Longueval  de  Saint-Chamans  , 
Nob.  de  Limosin,  31. 

Loppée,  art.  d’Anthenaise  ,  32. 
de  Lor ,  art.  de  Cherisy  ,  8. 

«le  Loré,  art.  de  Courtarvel  ,  1  8  ;  art. 
Pantin  15. 

de  Lorraine  ,  art.  d’Anthenaise  ,  28. 
de  Lorton  du  Montet,  art.  de  Delley 
d’Asnens,  31. 

de  Losse,  art.  de  Lentilhac,  4  2. 
de  Lostanges ,  art.  de  Lentilhac  ,  34  ; 

Nob.  de  Limosin  ,  31. 
de  Loubbes ,  art.  Pantin,  6. 
de Loubrayrie ,  Nob.  de  Limosin,  32 


de  Loudun  ,  art.  d’Anthenaise,  14; 
art.  Pantin  .  5. 

de  la  Loue ,  Nob.  de  Limosin  ,  32. 
de  Louet  de  Nogaret  de  Calaisson, 
art.  de  Faure  (de  Villespassans),  16. 
Louis  de  la  Grange,  art.  du  Chambge  , 
21. 

de  Loupiac,  art.  de  Lentilhac,  <2. 
Louvel  ,  art.  d  Hector,  3. 
de  Lubersac,  art.  de  Courtarvel  ,  38 
Nob.  de  Limosin,  32. 

Lucas,  art.  de  Courtarvel ,  9. 
de  la  Lucas  sière,  art.  de  Courtarvel,  1 1 . 
de  Lun  an,  art.  de  Lentilhac  ,44. 
de  Lupéy  art.  de  Montault  ,  22,  23. 
de  Lur ,  Nob.  de  Limosin,  32. 
de  Lusignan,  art.  Pantin,  5,  13. 
de  Lusse,  art.  de  Pechpeyrou,  41. 
de  Luzech,  art.  de  Lentilhac  ,26  r  t. 

de  Pechpeyrou  ,  18 , 20, 

Luytens ,  art.  du  Chambge,  7. 
de  Lyautey,  art.  de  Pioger,  5. 


M. 


Macé,  Nob.de  Limosin,  32. 
de  Mâchât  y  Nob.  de  Limosin  ,  32. 
de,  Machecoul ,  art.  Pantin,  7,  10. 
Mâchefer,  art.  d’Anthenaise,  8,  11, 
«le  Madaillan  ,  Nob.  de  Limosin  ,18. 
de  Madré  ,  art.  «lu  Chambge,  7. 
de  Magnac  ou  de  Maïgnac  ,  Nob.  de 
Limosin,  28,  33. 
leMagnain,  art. -d’Hector  ,  12. 
de  Magnant,  art.  de  Montault,  14,  20. 
del  Magnials,  art.  de  Lentilhac,  24. 

«le  Magonthier  de  Laubanie,  art.  de 
Courtarvel,  38. 

du  Mahaut,  art.  de  Lentilhac,  46. 
de  Mahuet,  art.  de  Laugier,  39. 
de  Maignan,  art.  de  Montault ,  32. 
Maigret,  art.  d’Hector,  8. 
de  Maillé ,  art.  d’Anthenaise  ,  34  ;  art. 
Pantin  ,9,12. 

de  Mailly ,  art.  de  Courtarvel.  24,  25. 
Maingot  ,  art.  de  Brisay  ,  3. 

Mairesse  dePrûnville ,  art.  du  Chamb¬ 
ge,  22. 

des  Maisons,  Nob.  de  Limosin  ,  33. 
le  Maistre  d' Anstaing,  art.  du  Chamb¬ 
ge,  22,  23,  24. 

de  la  Majoric,  Nob.  de  Limosin,  33. 


de  Malartic,  art.  de  Montault,  II, 
1  3. 

de  Malbosc,  art.  de  Be'ranger  de  Cala- 
don,  7,  8. 

de  Malbren,  Nob.  de  Limosin,  46. 
de  Malemorl ,  Nob.  de  Limosin,  30, 
34,  38,  44. 

de  Malestroit,  art.  Pantin,  26. 

Malet  de  Coupigny,  art.  du  Chambge. 
25,26. 

«le  Malhortie,  art.  Pantin,  6. 
de  Mallesec ,  Nob.  de  Limosin,  34. 
Mallesmains ,  art.  Pioger,  2. 
de  Mallevaï,  Nob.  de  Lim  osin,  1 1 . 
de  Mallevoue,  art.  d’Anthenaise,  39. 
de  Manas  ,  art.  de  Montault,  33;  art. 
de  Pechpeyrou,  9. 

de  Mandat,  art.  de  Pechpeyrou,  4  3. 
de  Manoury,  additions,  5  5. 

Mapel,  art.  de  Lentilhac,  16. 
de  Marboet,  art.  d’Anthenaise  ,19. 
de  Marbœuf,  Nob.  de  Limosin,  34. 

«le  Marçay,  art.  de  Brisay,  6. 
de  Marcé,  art  «i’Anthenaise,  1  2. 
de  Marcenac,*art.  de  Lentilhac,  35. 
le  Marchant,  art.  d’Anthenaise,  9. 
de  la  Marche-Garnier,  art.  d’Hector, 
2. 


table  generale. 


7G 

Marches,  Nob.  de  Limosin,  2. 
de  Marcillac,  art.  de  Lentilhac,  29. 
de  Marconnay,  art.  de  Brisay,  30  ;  art. 
Pantin  ,  8. 

•le  Mare,  art.  d’Anthenaise,  17. 
de  Mareauy  art.  de  Brisay,  22. 
de  Mareille,  art.  de  Lentilhac,  46. 
de  Marescot  ,  art.  de  Courtarvel,  31  ; 

art.  de  Lentilhac,  53. 
du  Maret,  art.  du  Chambge,  9. 
de  Margalet,  art.  de  Laugier,  16. 
de  Margat,  art.  d’Athenaise,  35. 
de  Marigny,  art.  de  Courtarvel,  24  ; 

art.  de  Lentilhac  ,15. 
de  La  Marqueraye ,  art.  de  Terves,  1 1 , 
12. 

de  Marsan,  art.  de  Montault,  31. 
de  Marsanges,  Nob.  de  Limosin  ,34. 
de  Marsat,  Nob.  de  Limosin,  V7 . 
de  Marssa,  art.  de  Lentilhac,  15. 
de  Martel ,  art.  Pantin,  31  ;  art.  de 
Pechpeyrou,  24. 

de  Martignac,  Nob.  de  Limosin,  21. 
de  Martigné,  art.  d’Anthenaise,  21 . 
Martin,  Nob.  de  Limosin,  34. 
de  Martret ,  art.  de  Lentilhac,  48  ; 

Nob.  de  Limosin,  34. 
de  Marville,  additions,  55. 
du  Mas,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  2  ;  art.  de  Lentilhac,  1 1  ;  art. 
Pantin,  4. 

du  Mas  de  Neuville ,  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  35. 

du  Mas  de  Peyzac ,  Nob.  de  Limosin, 
34. 

le  Mastin ,  art,  d’Anthenaise ,  35  j  art. 
de  Terves,  4. 

de  Masvalier  ,  Nob.  de  Limosin,  35. 
de  Mathas,  Nob.  de  Limosin,  12. 
de  Mathefelon ,  art.  d’Anthenaise,  1 1 , 
19  ;  art.  Pantin,  11,  23. 
de  Matheron,  art.  de  Laugier,  15. 
Maubernat,  Nob.  de  Limosin,  35. 
de  Mauchamp  ,  art.  d’Anthenaise,  13. 
Maumoine,  art.  Pantin,  6. 
de  Maumont ,  Nob.  de  Limosin,  35. 
de  Maure  ,  art.  de  Be'ranger  de  Cala- 
lon,  7. 

de  Maureilhan,  art.  de  Faure  (de  Vil- 
lespassans),  2. 

de  Maures  de  Malartic,  art.  de  Pech¬ 
peyrou,  4  2. 

de  la  Mauricie,  art.  d’Anthenaise,  7. 
Maury,  art.  de  Pechpeyrou,  5. 


de  Mauvoisin,  art.  de  Brisay,  31 . 
de  la  Mauvoisinière ,  art.  de  Courtar- 
vel,  36. 

du  May ,  art.  de  Pechpeyrou,  25. 
de  Mayenne  ,  art.  d’Anthenaise  ,12, 
18,  21, 22. 

Maynard ,  art.  de  Pechpeyrou,  10,  1 2- 
Nob.  de  Limosin,  35. 
du  Maz,  art.  Pantin,  35. 
de  Mazières,  art.  de  Faure  (  de  Villes- 
passans),  9. 

Medici,  art.  de  Lentilhac,  22,  23. 
de  Mégaudais ,  art.  de  Courtarvel 
21. 

le  Meignan  de  V Ecorce,  art.  Pantin, 
21,  23. 

de  Meillars  ,  art.  de  Lentilhac,  46  ; 

Nob.  de  Limosin  ,  35. 
de  Melay,  art.  d’Hector,  2. 
de  Melignan,  art.  de  Montault,  31. 
de  Melle,  art.  Pantin,  5. 
de  Mengin-Fondragon ,  art.  de  Pech¬ 
peyrou,  48. 

du  Ménil ,  art.  de  Laugier,  39,  40. 
de  Menou  ,  art.  de  Brisay,  31;  art. 
d’Hector,  16. 

de  Menthon,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
5,  8. 

de  Méral,  art.  d’Anthenaise,  il,  21. 
de  Merlay,  art.  d’Anthenaise  ,  1 3. 
de  Merle ,  art.  de  Lentilhac,  23 ;  art. 
de  Terves,  16  ;  Nob.  de  Limosin, 
35. 

de  Mermande,  art.  de  Brisay,  8. 
de  Me'ry,  art.  de  Lentilhac,  29. 
de  Messe'me' ,  art.  de  Brisay,  3  ;  art. 
Pantin,  8. 

de  Messey ,  art.  de  Laugier,  28. 
deMeullent,  art.  d’Anthenaise,  24. 
de  Meyronnet ,  art.  de  Pechpeyrou, 
44. 


Michel,  art.  de  Brisay,  28. 
des  Michels  de  Champorcin  ,  art.de 
Laugier,  26. 

de  Michery,  art.  de  Brisay,  30. 
de  Milet,  art.  de  Conrtarvel,  1 7. 
de  Millon,  art.  d’Anthenaise,  18. 
de  Milly,  art.  de  Brisay,  9. 
de  Mineray,  art.  de  Terves,  7. 
de  Miniac,  art.  de  Courtarvel,  28. 
de  Mirabel ,  art.  de  Lentilhac,  15 
Nob.  de  Limosin,  36. 
de  Mirambel,  Nob.  dïT Limosin,  36 
de  Miramont,  Nob.  de  Limosin,  36. 


table  genekalf. 


77 


de  Mirebel,  art.  de  Lentilhac,  iG. 
Miroul,  art.  du  Chambge,  9. 
de  Moelien,  art.  d’Hector,  6. 
le  Moine,  art.  d’Hector,  6. 
de  Moire,  art.  d’Anthenaise,  17,  18. 
de  Molceau ,  Nob.  de  Limosin,  36. 
de  Molliam,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
10. 

de  Molyn,  art.  de  Delley  d’Asnens,  4, 

6,  15,  16,  17,  18. 

de  Moncaut,  art,  de  Montault,  16. 
de  Monchurié,  additions,  55. 
de  Monchy,  art.  de  Pechpeyrou,  26. 
de  Moncuq,  art.  de  Pechpeyrou,  9. 
de  Moneins,  art.  de  Pechpeyrou,  18. 
Monet,  art.  de  Courtarvel,  2  8. 
de  Monle'on,  art.  de  Brisay,  28,  30.  V. 
de  Montle'on. 

de  Mons,  art.  d’Anthenaise,  17;  art. 
de  Courtarvel,  4. 

de  Monstiers,  Nob.  de  Limosin,  28. 
du  Mont ,  Nob.  de  Limosin,  36. 
de  Montagnac ,  Nob.  de  Limosin,  36. 
de  Montagudet,  art.  de  Pechpeyrou, 
18,21. 

de  Montaignac,  art.  de  Lentilhac,  47. 
de  Montaillé,  art.  d’Anthenaise,  37; 

art.  de  Courtarvel,  24,  2  5. 
de  Montai,  art.  de  Lentilhac,  14. 
de  Montalais,  art.  d’Anthenaise,  45, 
46;  art.  Pantin,  14. 
de  Montbarla ,  art.  de  Pechpeyrou, 
10. 

de  Monthazon,  art.  d’Anthenaise,  30. 
de  Montberon ,  Nob.  de  Limosin,  57. 
de  Montblaru,  art.  Massif  des  Car¬ 
reaux,  2. 

de  Montboissier-Canillac  ,  art.  d’Hec¬ 
tor,  16. 

de  Montbrun,  art.  de  Laugier,  8. 
de  Montcormier,  art.  de  Faure  (de 
Villespassans),  10. 

de  Montdarmer,  art.  d’Anthenaise,  8, 

15,  16. 

de  Monteclerc,  art.  de  Brisay,  2  I . 
de  Montejean,  art.  d’Anthenaise,  29, 
30  ;  art.  de  Brisay,  9;  art.  Pantin, 
4,  8. 

de  Montendre,  Nob.  de  Limosin,  20. 
de  Monleruc,  Nob.  de  Limosin,  37. 
de  Montesquieu,  art.  de  Lentilhac,  1 1 . 
de  Monlesquiou,  art.  de  Montault,  5, 

7,  13,  16. 


de  Montesson,  art.  d’Anthenaise,  55  ; 

art.  de  Courtarvel,  19. 
de  Montet,  art.  du  Chambge,  18. 
de  Monteynard,  additions,  56. 
de  Montfabes,  art.  de  Pechpeyrou,  12. 
de  Montfaucon,  art.  Be'ranger  de  Ca- 
ladon,  6. 

de  Montferrat,  Nob.  de  Limosin,  11. 
deMontferrier,  art.  de  Pecliepeyrou, 
29. 

de  Montfort,  art.  Pantin,  2. 
de  Montfrebœuf ,  Nob.  deLimosin,37. 
de  Montfromery  ,  art.  d’Anthenaisc, 

13. 

de  Montgaillard,  art.  de  Montault  , 
17. 

de  Montgibaud,  Nob.  de  Limosin,  37. 
de  Montgohard,  art.  d’Anthenaise,  7. 
de  Montignac.  Nob.  de  Limosin,  48. 
de  Montle'on,  art.  de  Brisay,  1 0  t'oyez 
de  Monle'on, 

de  Montlezun ,  art.  de  Montault,  20, 
31,  32, 

de  Montmaur,  art.  de  Faure  (de  Vil¬ 
lespassans),  5,  7. 

de  Montmorency  ,  art.  d’Anthenaise, 
24  ;  art.  de  Cherisy,  8  ,  art.  de  Len¬ 
tilhac,  30  ;  art.  Pantin,  35. 
de  Montmurat,  art.  de  Lentilhac,  3, 
6,  7,  11,  13,  22. 
de  M or, tour  s,  art.  d’Hector,  7,  8. 
de  Montpeyroux,  art.  de  Béranger  de 
Caladon,  3. 

de  Montpezat,  art.  de  Montault,  23. 
de  Montpinson,  art.  de  Brisay,  4. 
de  Montrelais,  art.  Pantin,  11,  12. 
de  Montreuil,  art.  de  ïerves,  16. 
de  Montreuil -Bellay,  art.  de  Brisay, 
5. 

de  Montrevault,  art.  Pantin,  3,  27. 
de  Montrohart,  art.  d’Anthenaise,  16. 
de  Montroux,  Nob.  de  Limosin,  24, 
37. 

des  Monts,  art.  du  Chambge,  8. 
de  Montserrat,  art.  de  Faure  (de  Villes 
passans) ,  4 . 

de  Montsoreau,  art.  de  Brisay,  5. 
de  Moras,  Nob.  de  Limosin,  37. 
Morcel  ou  Morceau ,  Nob.de  Limosin  , 
37. 

Moreau ,  Nob.  de  Limosin,  37. 
Moreau  de  Champ  lois,  art.  de  Lau¬ 
gier,  27. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


78 

Moreau  de  la  Saussaye,  art.  Pantin, 
25. 

Morel  d’Escures,  art.  d’Hector,  16. 
de  la  Morélie,  art.  d’Hector,  te. 
de  Morel,  art.de  Lentilhac,  25. 
de  Moreton  de  Chabrillan,  additons  , 
56. 

de  Morlhon ,  art.de  Lentilhac,  4,  12, 
22,  32,  35,  37. 

de  Mormoiron,  art.  de  Laugier,  3,  8. 
de  Mortemart,  Nob.  de  Limosin,  10. 
du  Mortier  ,  art.  Pantin,  28. 
de  Mortière,art.  du  Chambge,  15. 
de  Mosnard,  Nob.  de  Limosin,  38. 
de  la  Mothe ,  art.  de  Pechpeyrou,  9, 
10,  1 1,  12,  13. 

de  la  Motte,  art.  d’Anthenaise, 7;  art. 
de  Lentilhac,  41  j  art.  de  Monta ult, 
12  ;  Nob.  de  Limosin,  38. 


de  la  Motte- Baracé, art.  d’Anthenaise, 
46  ;  art.  de  Terves,  15. 

de  la  Mottc-V duclair ,  art.  Pantin 

17. 

de  Mottes,  art.  de  Pechpeyrou,  5. 
de  Mougé,  art.  du  Chambge,  16. 
du  Moulin,  Nob.  de  Limosin,  38. 
de  Moulins,  art.  de  Brisay,  22. 
de  la  Moussaye,  art.  de  Pechpeyrou, 
36. 

Moynet ,  avt.  d’Anthenaise ,  42. 
de  la  Muce  ,  art.  Pantin,  1 3,  24,  34. 
de  Murat,  art.  de  Lentilhac,  1 7,  22,  2  6. 
de  Muret,  art.  de  Cherisy,  4. 
de  Muyssart,  art.  du  Chambge,  1  2. 
Muzeau,*art.  d’Hector,  5. 
de  Muzillac,  art.  Pantin,  2  0. 


N. 


de  Nadal ,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  8,  9. 

de  Narbonne,  art.  de  Faure  (de  Villes— 
passans),  2,3. 

de  Narbonnès,  art.  de  Lentilhac,  32. 
de  Naucaze,  art.  de  Lentilhac,  35. 
de  Naucèle  ,  art.  de  Lentilhac,  7,  8, 
11,  12,  22. 

de  Nauches,  Nob.  de  Limosin  ,38. 
de  Naves,  art.  de  Lentilhac,  31. 
de  Nesmond ,  Nob.  de  Limosin,  58. 
de  Neubeck,  art.  du  Chambge,  16. 
de  Neufville,  Nob.  de  Limosin,  38. 
de  Nevers,  art.  d’Anthenaise  ,  19. 


Obert,a.rt.  du  Chambge,  12. 

Olivier ,  art.  d’Anthenaise,  46. 
des  Ondes  ,  art.  de  Lentilhac,  22,  24. 
d  Ongles,  art.  de  Laugier,  1  0. 
d’Orbessan,  art.  de  Montault,  7. 
d’Orgemont,  art.  de  Lentilhac,  29. 
d’Orgueilh,  art.de  Pechpeyrou,  18. 
Oriol,  art.  de  Montault,  12. 
c/’ Orléans-Longueville ,  art.  de  Brisay, 
17,  18,  19,  21. 


Nigri,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  9. 

de  Noailles,  Nob.  de  Limosin,  25,52, 
42. 

de  Noblety  art.  de  Courtarvel,  30. 
de  Noire,  art.  de  Lentilhac,  16. 
Normand,  art.  d’Anthenaise,  21 . 
le  Normand,  art.  Massif  des  Carreaux, 
3. 

de  la  Noue-Collin,  art.  Pantin,  34. 
des  Noues,  art.  d’Hector,  5. 
de  Noyen,  art.  de  Courtarvel,  4. 
de  Noyers,  art.  de  Pechpeyrou,  4. 
de  Nozay,  art.  de  Brisay  ,  31 . 
de  Nuchèze.  art.  de  Brisay,  52. 


d’Ornezan,art.  de  Montault,  27. 
d’ Ornhac,  Nob.  de  Limosin,  32  ,  38. 
44. 

d’Orsel,  art.  d’Hector,  16. 
de  Orta,  art.  de  Courtarvel,  4,6. 
d’Orvaux,  art.  de  Terves,  16. 
d’Orville,  art.  d’Anthenaise,  39. 
Ourceau,  art.  de  Courtarvel,  54  ;  art. 
Pantin ,  9,  19. 


TABLE  GENERALE. 


7® 


P. 


«lu  PacdcBellegardc,  art.  d’Hector,  16. 
de  Padiès,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  8,10. 

le  Paigné  de  la  Juzelais,  art.  d’Anthe- 
naise,  44. 

Paignon,  art.  de  Pioger  ,  3. 

«le  Pairac,  Nob.  de  Limosin,  28. 
dePairon,  art.  de  Lentilhac,  9. 

•le  Valant,  Nob.  de  Limosin,  38. 
Paléologue,  Nob.  de  Limosin,  1 1 . 
Panard  ,  art.  de  Pioger,  U. 
de  Panat,  art.  de  Lentilhac,  12. 
Pandin,  additions,  57. 

< le  Pannard,  art.  d’Anthenaise,  57,  44, 
48. 

de  Panneverre,  art.  de  Brisay,  2  9. 
delà  Panouse,  art.  de  Lentilhac,  15, 
30. 

Pantin,  additions,  57. 

«le  Papelonnac ,  art.  de  Béranger  de 
Caladon,  3. 

Papet,  art.  de  Brisay,  13. 

Paradis ,  Nob.  de  Limosin,  38,  39. 
du  Parc  de  Locmaria,  art.  d’Hector, 
15. 

du  Parcq,  additions,  53. 
de  Pardaillan,  art.  de  Montault,  5,  1  5, 
20. 

de  Pardiac,  art.  de  Montault,  8. 
de  Pardieu,  art.  de  Lentilhac,  26. 
Pareil  d’Espéruc ,  Nob.  de  Limosin , 
39. 

de  Parennes,  art.  Pantin  ,11. 
de  Paris,  art.  de  Courtarvel,  54. 
de  Parmentier ,  art.  du  Chambge,  1  2. 
«le  Parpeçay,  art.  d’Anthrnaise,  20; 
art.  Pantin,  7. 

de  Parseval  de  la  Brosse,  art.  de  Del¬ 
ley  d’Asnens,  25. 
de  Parthenay ,  art.  Pantin,  5,15. 

«le  Passefond,  art.  de  Lentilhac,  48. 
Pasquet ,  Nob.  de  Limosin,  39. 
de  Paty,  art.  d’Hector,  15. 
le  Pauvre,  art.  de  Terves,  4. 
de  Paviot,  art.  de  Brisay,  17. 
del  Pech,  art,  de  Lentilhac,  12. 
de  Pechpeyrou,  art.  de  Lentilhac,  10, 
11. 

le  Peigné,  art.  d’Anthenaise  ,  44,  45. 
de  Pellart,  art.  de  Brisay,  16,  17. 


Pelissier,  art.  de  Lentilhac,  1  7. 
le  Pelletier,  art.  de  Courtarvel ,  27. 
le  Pelletier  de  Montméliand,  art.  de 
Delley  d’Asnens,  2  7. 

Pellicier,  art.  de  Lentilhac,  15. 

Péré,  Nob.  de  Limosin,  39 . 
du  Périer,  art.  de  Pechpeyrou,  6. 
Perrier  du  Montet,  art.de  Delley  d’As 
nens,  31 . 

de  Perrin  du  "Fief,  art.  de  Laugier, 
28. 

Perrot,  Nob.  de  Limosin,  7. 
des  Personnes,  art.  de  Courtarvel,  22, 
31. 

de  Pérusse ,  Nob.  de  Limosin,  4,  8,  25, 
39. 

de  Pérussis,  art.  de  Laugier,  20. 
Peschard,  art.  de  Courtarvel,  53. 
Peschart  de  Bernières,  art.  d’Anthe¬ 
naise,  34. 

du  Pescher,  Nob.  de  Limosin,  44. 
Petit  de  la  Guierche,  art.  de  Courtar¬ 
vel,  36  ;  art.de  Terves,  3,  15. 
de  Peyran ,  additions,  55. 
de  Peyrusse,  art.  de  Lentilhac,  4. 
de  Peytes,  art.  de  Faure  (de  Villes— 
passans',  4,  5. 

de  Pezéy  art.  d’Anthenaise,  5  ;  art.  de 
Courtarvel,  12,  18,  24,25. 

Phélip  de  Saint- Fiance,  Nob.  de  Li¬ 
mosin,  39. 

de  Piacé,  art.  de  Courtarvel  ,  4. 
le  Picard  ,  art.  Massif  des  Carreaux, 
3. 

de  Pichon,  additions,  55. 

Picon  ou  Piconis,  Nob.  de  Limosin, 
39. 

Picot  de  Dampierre ,  art.  de  Brisay  , 
26. 

de  Picquiny,  art.  Pantin,  8. 

Pierre,  art.  Pantin,  24. 
de  Pierre ,  art.  de  Montault,  25. 
de  la  Pierre,  art.  de  Laugier,  35. 
de  Pierre-Buffière ,  art.  de  Lentilhac, 
41  ;  Nob.  de  Limosin,  6,  7,  17,  22, 
39. 

de  Pierrefort,  art.  de  Pechpeyrou,  6. 
de  Pierrepont,  art.  de  Cherisy,  5. 

Pierre  de  la  Soriniére,  art.  d’Anthe¬ 
naise  ,33. 


TABLE  GENERALE. 


80 

des  Pierres,  art.  Je  Courtarvel  ,31. 
Pigault,  art.  de  Laugier,  25. 
du  Pin,  art.  d’Antheuaise,  16. 
du  Pin  de  Saint-Barban ,  Nob.  de  Li- 
mosin,  40. 

Pinard  de  Comblizy,  art.  de  Courtar 
vel,  22. 

de  Pindray  d!  Ambelle,  art.  de  Lau¬ 
gier,  34  ;  additions,  54. 

Pinel  de  la  Palun ,  art.  de  Lentilhac, 
46. 

Pinon,  art.  de  Brisay,  26. 
de  Pioger  de  Kermozun  ,  art.  Gilbert 
de  Solerac,  3. 

Piollede  Fontienne,  art.  de  Laugier, 
36. 

Piquet  de  Mélesse,  art.  d’Hector,  16. 
de  Pireis,  art.  d’Antlienaise  ,  7  ,  8,9, 

11. 

de  Piris,  art.  d’Anthenaise,  9,  1 1 . 
de  Pirmil,  art.  d’Anthenaise  ,  1  8. 
de  la  Place ,  Nob.  de  Limosin,  40. 
Plaisant,  Nob.  de  Limosin,  40. 
de  la  Planche  ,  art.  d’Anthenaise,  55  ; 
art.  de  Terves,  14. 

de  Planes,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  4. 

de  P  las,  Nob.  de  Limosin,  40. 
de  la  Plesse,  art.  Pantin,  5,9. 
du  Plessis,  art.de  Terves,  4. 
d  uPlessis-Fresneau,  art.d’Anthenaise, 
30 

du  Plessis-Richelieu,  art.  de  Brisay, 
31. 

de  Ploeuc,  art.  de  Courtarvel,  26. 
de  Plouer ,  art.  Pantin,  17. 
de  Pluviers,  art.  d’Anthenaisp,  41. 
de  la  Poëze  ,  art.  d’Anthenaise,  47  ; 

art.  Pantin,  28,  31  ;  additions,  58. 
de  Poillé,  art.  d’Anthenaise,  38. 
de  Poitiers,  art  de  Lentilhac  .  29. 
de  Polastron,  art.  de  Montault,  1 0. 
dePolignac,  art.  de  Lentilhac,  28. 
de  Pollinchove ,  art.  du  Chambge  ,  9. 
de  la  Pommelie ,  Nob.  de  Limosin  , 
40. 

de  Pommiers,  art.  de  Lentilhac,  15. 
de  Pompadour ,  art. Pantin,  10;  Nob. 
de  Limosin,  40. 

de  Pons,  art.  de  Lentilhac,  7;  art. 
Pantin,  10. 

del  Pont,  art.  de  Lentilhac,  8,  12. 
du  Pont,  art.  de  Béranger  de  Caladon, 


7  ;  art.  de.  Pechpeyrou,  1  8  ;  art.  de 
Terves,  12. 

du  Pontavice ,  art.  Pantin,  30. 
de  Pontbriant,  art.  de  Brisay,  18,  19. 
de  Pontevès ,  art.  de  Laugier,  9,  29. 
de  Pontis,  art.  de  Laugier,  20,  32. 
de  la  Porcherie  ,  Nob.  de  Limosin, 
41. 

de  la  Porte  ,  art.  du  Chambge,  19, 
20  ;  art.  Pantin,  4  ;  Nob.  de  Limo  • 
sin,  41 . 

de  la  Porte  de  Riantz  ,  art.  d’Anthe¬ 
naise,  50. 

de  la  Porte  de  Vezins,  art.  Pantin,  9, 
14. 

des  Portes,  art.  Massif  des  Carreaux, 
4. 

Pot  de  Rhodes,  art.  de  Brisay  ,  13. 
Potier  de  la  Cliassagne,  art.  d’Hector, 
16. 

Potols,  art.  Pantin,  6. 
de  Poudens,  art.  de  Pechpeyrou,  8. 
de  Pouez ,  art.  de  Pioger,  2. 
de  Pougues,  art.  de  Terves,  5. 
du  Poulpiquet,  art.  d'Hector,  1 5. 
des  Pousses,  Nob.  de  Limosin,  41. 
Poute,  Nob.  de  Limosin,  42. 
de  Pouzauges,  art.  Pantin,  4. 
de  Pouy,  art.  de  Montault,  20. 
Pouynet  de  la  Blinière,  art.  de  Pech¬ 
peyrou,  42. 

du  Prat,  art.  de  Montault,  1 5. 
du  Pré,  art.  de  Brisay  ,  21  ;  art.  de 
Courtarvel,  33. 

de  Préaux,  art.  d’Anthenaise,  27. 
dePreignan,  art.  de  Montault,  13. 
de  Preissac,  art.  de  Montault,  17,  26, 
29,  33. 

des  Près,  art.  d’Anthenaise,  18. 
de  Pressac,  Nob.  de  Limosin,  35. 
dePressigny,  art.  d’Anthenaise,  14. 
la  Prestre ,  art.  Pantin,  19,  20. 
le  Prestre  de  Châteaugiron,  art.  de 
Brisay ,  27. 

de  Preuilly,  art.  de  Brisay,  4,  10. 
Prévost ,  art. deBrisay,  1 1  ;art.  d’Hec¬ 
tor,  3. 

le  Prévost,  art.  de  Courtarvel,  23. 
le  Prévost  de  Saint- Julien  ,  art.  de 
Montault,  36. 

de  Prez,  art.  de  Courtarvel.  7. 
Prezeau,  art.  Pantin,  16,  21. 
de  Prie,  art.  de  Brisay,  32. 
de  Princé,  art.  de  Brisay,  7. 


TABLE  GENERALE. 


de  Prinhac,  art.  de  Montault,  IL 
de  Projean,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passansj,  15. 

Pronde  de  Guermante,  art.  de  Brisay, 
27. 

de  la  Prunarède ,  additions,  53. 
de  Pruneléy  art.  de  Courtarvel,  3  5. 
de  P  uget,  art.  de  Laugier,  20,  2  3. 
du  Puget,  art.  de  Laugier,  1 5. 
de  Puiguyon,  art.  de  Brisay,  14. 


81 

de  Pujol  de  la  Grave,  art.  de  Faure 
(de  Villespassans),  1  5. 
de  Pujols,  art.  de  Pechpeyrou,  21 . 
du  Puy,  art.  de  Montault,  35; 
Nob.  de  Limosin,  42  ;  additions , 
56. 

dePuybarsac,  art.  de  Montault,  22. 
de  Puydeval,  Nob.  de  Limosin,  42. 
de  Puyols,  art.  de  Lentilhac,  16. 


Q. 


Quatrebarbes,  art.  d’Anthenaise,  2  7,  Quentin  de  la  Vienne,  art.  de  Brisay, 
44.  25. 

de  Quengo,  art.  d’Hector,  16. 

R. 


Rabaste,  art.  de  Brisay,  8. 
de  Rabastens,  art.  de  Montanlt,  14, 
32. 

Rabinard,  art.  de  Courtarvel,  17. 
de  Racapé,  art.  d’Anthenaise,  48  ;  art. 
deTerves,  13. 

Raccaud,  art.  de  Deliey  d’Asnens,  19. 
de  Rachais,  additions,  56. 
de  Racine  de  Villegomblain,  art.  de 
Courtarvel,  32. 
le  Rafle,  art.  de  Laugier,  20. 
fe  Rajfelis,  art.  de  Laugier,  23. 

Hagot,  art.  d’Anthenaise,  11. 
le  Raguiène,  art.  d’Hector,  10. 
ftainaud,  Nob.  de  Limosin,  26. 
le  Raissac,  art.  de  Faure  (de  Villespas¬ 
sans),  9. 

le  Raiz,  art.  Pantin,  13. 
e  la  Rame'e,  art.  d’Anthenaise,  18. 
leRamon,  art.  de  Pechpeyrou,  23. 
le  Raray,  art.  de  Brisay,  5. 
latault,  art.  de  Brisay,  28. 
le  Raymond  cTEoux ,  art.  de  Laugier, 
16. 

laynard,  art.  de  Laugier,  5. 
le  Razèsy  Nob.  de  Limosin.  42. 
le  Razilly,  art.  de  Brisay,  30  ;  art. 

d’Hector,  16;  art.  Pantin,  7. 
e  Rebours,  art.  Pantin,  33. 
le  Rechignevoisin,  art.  Massif  des  Car¬ 
reaux,  1,2. 

le  Regnard  ( d’argent ,  a  5  renards  de 
sable),  art.  de  Courtarvel,  22. 


du  Regnier,  art.  de  Brisay,  14. 
de  Reignac,  art.  de  Lentilhac,  45, 
44. 

deRémusat,  art.  Laugier,  12,  13. 
de  Rémond  de  Montmort  ,  art.  de 
Pechpeyrou,  42. 

Renart  de  Fuchsambert,  art.  de  Pio- 
ger,  6. 

Renaud deBoisrenaud ,  art.  du  Chamb- 
ge,  19,22. 

de  Reneaulme,  art.  de  Courtarvel,  32. 
Rennel,  art.  de  Laugier,  38. 
de  Renty ,  art.  de  Courtarvel,  23,  24, 
25. 

de  Revillon,  art.  Pantin,  7. 
de  Rezay,  art.  de  Courtarvel,  22  ,  2  4, 
25, 

de  Rians,  art.  de  Laugier,  35. 
de  Ricard,  art.  de  Lentilhac  ,  34,  37. 
de  Ricci,  art.  de  Laugier,  1  3. 

Richerot,  art.  d’Anthenaise,  4  4,  4  5. 
de  Richeteau,  art.  de  Terves,  14,  16. 
de  Richière,  art.  de  Laugier,  1 9. 
de  Recouart  (£ Hérouville ,  art.  Pantin, 
28,  29. 

leRicque ,  art.  du  Chambge,  7. 
de  la  Rie ,  Nob.  de  Limosin,  42. 
du  Rieu,  art.  de  Lentilhac,  37;  addi¬ 
tions,  54. 

Riganelli,  art.  de  Deliey  d’Asnens,  1  8. 
Rigoult  de  Fenemare ,  art.  Massif  des 
Carreaux,  4. 

de  Rilhac,  art.  de  Lentilhac,  4  5. 

7 


TABLE  GÉNÉRALE. 


82 


de  Rinel,  art.  de  Cherisy,  8. 

Riou,  art.  d’Autlienaise,  42. 

de  Rioussol,  art.  de  Lentilhac,  27. 

des  Riquets,  art.  de  Laugier,  4. 

de  Ripert ,  art.  de  Laugier,  36,  37. 

de  Rivière,  art.  de  Brisay,  3. 

de  la  Rivière ,  art.  de  Brisay,  15,  21  ; 

Nob.  de  Limosin,  42. 

Robert,  art.  d’Hector,  5  ;  art.  de  Len¬ 
tilhac,  38;  Nob.  de  Limosin,  42. 
Robert  de  Saint-Jal ,  ]\ob.  de  Limo- 
siu,  43. 

de  Robien,  art.  Pantin,  20,  36. 
de  la  Roche ,  art.  de  Brisay,  1 3  ;  art.  de 
Courtarvel,  4;  art.  Pantin  ,  22;  art. 
de  Terves,  4,  8. 

de  la  Roche-Anor,  art.  Pantin,  4. 
de  la  Roche-Aymon,  art.  de  Lentilhac, 
41. 

de  Rochechouart,  art.  de  Brisay,  11, 
12  ;  Nob.  de  Limosin,  12,  43. 
de  la  Rochechouvel,  Nob.  de  Limosin, 
43. 

d e  la  Roche-Fontenilles ,  art.  de  Mon- 
tault,  27  ;  art.  de  Pechpeyrou,  25. 
de  Rochefort,  art.  de  Lentilhac,  30  ; 
additions,  55. 

de  la  Rochefoucauld,  art.  de  Montault, 
38. 

de  la  Roche-Goron,  art.  Pantin,  31. 
de  la  Roche -Macé,  art.  Pantin,  35. 
de  Rochemaure,  art  de  Laugier,  8. 
de  la  Rochepot,  Nob.  de  Limosin,  43. 
deRochereul,  art.  Pantin,  15. 
des  Roches,  art.  d’Anthenaise,  20  ;  art. 
Pantin,  3. 

de  la  Roche-Saint-André,  art.  d’Hec¬ 
tor,  16;  art.  de  Terves,  17. 
de  Rodarel ,  Nob.  de  Limosin,  4  3. 
de  Rodelle,  art.  de  Lentilhac,  7. 
de  Rodez  de  Montalègre,  art.  de  Len 
tilhac,  36. 

Rogier  de  Beauforl,  Nob.  de  Limosin, 
5,27. 

Rogon  de  Carcaradec,  art.  d’Hector, 
16. 

dcRogres,  art.  de  Brisay,  24,  29. 
de  Rohan,  art.  Pantin,  16. 

Rolant,  art.  de  Delley  d’Asnens,  10. 
de  Rolland  de  Valon,  art.  de  Lentilhac, 
25,  26. 

de  Romanil,  art.  de  Brisay,  6. 
de  Romberg,  art.  du  Chambge,  2  0. 
de  Romieu,  art.  de  Laugier,  22. 


delaRongère,  art.d’Antbenaise,  io,22. 
de  la  Roque,  art.  de  Brisay,  22;  art.  de 
Lentilhac,  7,  10,  12. 
delà  Roque-Bouillac ,  art.  de  Lentilhac 
4,  6,  32,  34,  35,  36,  41. 
de  Roquejort ,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  34;  art.  de  Lentilhac,  12. 
de  Roquelaure,  art.  de  Montault,  33. 
de  la  Roque-Toirac,  art.  deLentilhac,. 
4. 

Roquet  d’Estresses,  Nob.  de  Limosin, 
43. 

de  Rortliais,  art.  de  Terves,  3. 
de  Rosmadec,  art.  Pantin,  16. 

Rossel,  art.  de  Delley  d’Asnens,  10. 
delaRouaudière,art.de  Courtarvel, 1 9. 
Rouault,  art.  de  Brisay,  1 0  ;  art.  de 
Courtarvel,  32. 

de  Rouffîgnac,  art.  de  Lentilhac,  4  4; 

Nob.  de  Limosin,  21,  43. 
de  Rouffilhac,  Nob.  de  Limosin,  8. 
de  Rouge  y  art.  d’Anthenaise,  46,  50; 

art.  de  Courtarvel  20. 
de  Rouperoux,  art.  d’Anthenaise,  9, 
23,  25. 

de  Roussay,  art.  d’Anthenaise,  1 7. 
Rousseau,  art.  Pantin,  36. 
de  Rousseau,  Nob.  de  Limosin,  44. 
Roussel ,  art.  d’Anthenaise,  16;  art.  de 
Delley  d’Asnens,  25. 
de  Rousselot,  art.  de  Laugier,  38. 
Rousset ,  art.  deBéranger  deCaladon,  8. 
delà  Rouveraye,  art.  de  Courtarvel,  1 9. 
de  Rouveron,  art.  de  Brisay,  21 . 
de  Rouvroy,  art.  du  Chambge,  24. 
le  Roux,  art.  de  Brisay,  22. 
de  Roux  de  Laric ,  art.  de  Laugier,  22, 
34. 

le  Roux  de  la  Roche  des  Aubiers,  art. 
Pantin,  22. 

Rouxel  de  Médavy,  art.  de  Delleyl 
d’Asnens,  25.  | 

le  Roy ,  art.  d’Hector,  1 3  ;  art.  de  Piol 
ger,  3  ;  art.  de  Terves,  8.  j* 

le  Roy  de  Chaumareix,  art.  d’Hectorl 
16.  | 
le  Roy  de  Macey,  art.  de  Courtarvel! 
21.  | 
de  Roye,  art.  de  Cherisy,  2,8.  $ 

le  Royer,  art.  d’Anthenaise,  39. 
de  Royère ,  Nob.  de  Limosin,  44. 
de  Royrand,  art.  d’Hector,  16.  K 
de  la  Rue  de  Champchevrier,  art.  dfl 
Terves,  12. 


TABLE  GÉNÉRALE 


83 


S. 


de  Sabalhan,  art.  de  Montault,  26. 
de  Sablé,  art.  d’Anthenaise,  14,  4  7, 
19,  20,  21 . 

de  Sabran,  art.  de  Laugier,  7,  12,  33. 
de  Sadran,  Nob.  de  Limosin,  24. 
Sagène,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 
sans),  3. 

de  Sahuguet ,  Nob.  de  Limosin,  44. 
de  Saint-Agnan,  art.  Pantin,  15. 
de  Saint- Aignan,  Nob.  de  Limosin, 
24. 

de  Saint- Amadour,  , art.  de  Lentilhac, 
30  ;  art.  Pantin,  26. 
de  Saint-Béat,  art.  de  Courtarvel,  4. 
de  Saint-Berthevin,  art.  d’Anthenaise, 
22. 

de  Saint-Bonnet-Toiras,  art.  de  Faure 
(de  Villespassans),  3. 
de  Saint-Bresson ,  art.  de  Lentilhac  , 
14. 

de  Saint-Brice,  art.  de  Montault,  14. 
de  Saint-Chamans,  art.  de  Lentilhac, 
19,20,  21,41;  Nob.  de  Limosin  y 

44. 

de  Saint-Clar,  art.  de  Montault,  10. 
de  Sainte-Croix,  art.  d’Anthenaise,  7. 
de  Saint-Denis,  art.  d’Anthenaise,  16, 
21,23;  art.  de  Brisay,  5;  art.  de 
Pioger.  5. 

de  Saint-Etienne,  art.  de  Pechpeyrou, 
13. 

de  Saint-Exupéry ,  Nob.  de  Limosin  , 

45. 

de  Saint-Félix,  art.  de  Béranger  de 
Caladon,  6  ;  art.  de  Lentilhac, 22. 
de  Saint-Fiel ,  Nob.  de  Limosin,  45. 
de  Sainte-Fortunade ,  art.  de  Lentil¬ 
hac,  34  ;  Nob.  de  Limosin.  23. 
de  Saint-Gelais ,  art.  de  Brisay,  29  ; 

art.  de  Courtarvel,  27. 
de  Saint-Geniès,  art.  de  Pechpeyrou, 
6,  8. 

de  Saint-Georges,  art.  Pantin,  24,  25. 
de  Saint-Germain,  art.  de  Brisay,  13. 
de  Saint-Gery,  art.  de  Lentilhac,  35. 
de  Sainte- Hermine,  Nob.  de  Limosin, 
45. 

de  Saint-Jean,  art.  de  Faure  (de  Vil¬ 
lespassans),  5,  6,  7. 
de  Saint-Jouin,  art.  d’Hector,  8,  10. 


de  Saint- Julien,  art.  de  Brisay,  29  » 
art.  de  Lentilhac,  40,  41  ;  Nob.  de 
Limosin,  45. 

de  Saint-Langis,  art.  de  Courtarvel,  4. 
de  Saint-Lary,  art.  de  Lentilhac,  12. 
de  Saint- Loup,  art.  de  Courtarvel,  8. 
de  Sain t-Maixent,  art.  Pantin,  5. 
de  Saint-Mamet,  art.  de  Lentilhac,  13. 
de  Sainte-Marie ,  art.  du  Chambge, 
16,  17;  Nob.  de  Limosin,  45. 
de  Saint-Mars,  art.  de  Brisay,  30. 
de  Sainte-Marthe,  art.  d’Anthenaise, 
46,  48. 

de  Saint-Martial,  art.  d’Anthenaise  , 
12. 

de  Saint- Martin,  art.  d’Anthenaise, 
1  3  ^  art.  de  Montault,  35  art.  de 
Terves,  13  ;  Nob.  de  Limosin,  45. 
de  Saint-Maur,  art.  de  Brisay,  5. 
de  Sainte-Maure,  art.  d’Anthenaise,  1 4. 
de  Saint-Médard,  art.  de  Brisay,  5. 
de  Saint-Mesmin,  art.  de  Brisay,  22. 
de  Saint-Offange,  art.  d’Hector,  8,  9. 
de  Saint-Orens,  art.  de  Montault,  14. 
de  Saint-Pastour,  art.  de  Pechpeyrou, 
23. 

de  Saint-Paul,  art.  de  Laugier,  10. 
de  Saint-Pern ,  art.  de  Courtarvel  , 
20,  24. 

de  Saint-Prieyx  ou  de  Saint-Pricst, 
Nob.  de  Limosin  ,46. 
de  Saint-Privat,  art.  de  Béranger  de 
Caladon,  4. 

de  Saintray ,  art.  de  Terves,  7,  9. 
de  Saint-Ribier,Nob.  de  Limosin,  4  6. 
de  Saint-Saturnin,  art.  de  Laugier  ,  5. 
de  Saint-Soudaio,  art.  de  Lentilhac, 
29. 

de  Sainte-Suzanne,  art.  d’Anthenaise, 

1 3  ;  art.  de  Courtarvel.  8. 
de  Saint-Urcise,  art.  de  Béranger  de 
Caladon,  3. 

de  Saint-Victor,  art.  de  Courtarvel,  4. 
de  Saint-Virier.  art.  de  Delley  d’As  - 
nens,  5. 

de  Saint-Yrieix,  Nob.  de  Limosin,  4  6. 
du  Saix,  art.  de  Brisay,  22. 
de  Salagnac  ou  de  Salanhac,  art.  de 
Lentilhac,  25  ;  Nob.  de  Limosin, 
28. 


table  générale. 


84 

de  S  alignac-Fenelon ,  art.  de  Delley 
d’Asnens,  2  7. 

de  Salins,  art.  de  Delley  d’Asnens,  6  ; 

art.  de  Montault,  2  8. 
de  Salla-Monjustin,  art.  de  Laugier, 
24. 

de  la  Salle,  art.  de  Lentilhac,  12,  40. 
des  Salles ,  art.  Pantin,  19,  20,  21. 
Salmon,  art.  de  Pioger,  3. 
de  Salvert,  art.  de  Lentilhac,  42. 
de  la  Salvetat,  art.  de  Pechpeyrou,  1  2. 
de  Sancerre,  Nob.  de  Limosin,  1 1 . 
Sanglier,  art.  de  Brisay,  8. 
Sanguin-Cardinal,  art.  de  Courtarvel, 
2  4. 

de  Sannazar,  art.  de  Brisay,  31. 
de  Santo-Domingo,  art.  de  Terves,  17. 
de  Sanzillon,  Nob.  de  Limosin,  14, 
46. 

de  Saporta,  art.  de  Laugier,  37. 
de  Sarce',  art.  d’Anthenaise,  10. 
de  Saro,art.  Pantin,  18. 

Sarrati,  art.  de  Lentilhac,  28. 
de  Sarran,  Nob.  de  Limosin,  46. 
de  Sarrazac ,  Nob.  de  Limosin,  22. 
Sarrazin  de  la  Fosse,  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  4  6. 

Sarrazin  du  Mazet ,  Nob.  de  Limosin, 
46. 

Sarret,  art.  de  Be'ranger  de  Caladon, 

6. 

Sarret  de  Grozon,  art.  d’Hector,  16. 
de  Sassenage,  art.  de  Lentilhac,  29. 
de  Saubole ,  art.  de  Montault,  10,  12, 
13. 

de  Sauge,  art.  de  Courtarvel,  8. 
Saulnier  de  Montdevit,  art.  d’Hector, 
15. 

du  Saussay,  art.  de  Courtarvel,  8. 
Sauoestre,  art.  de  Terves,  4. 

Sauveur,  art.  de  Be'ranger  de  Cala¬ 
don,  5. 

du  Sauzet,  Nob.  de  Limosin,  46. 
Savary,  art.  de  Brisay,  5. 

Savi,  art.  de  Lentilhac,  1  7. 
de  Savignac,  Nob.  de  Limosin,  47. 
de  Savigne',  art.  d’Anthenaise,  9. 
de  Savinhac ,  art.  de  Montault,  1  2. 
de  Savoisy,  art.  d’Anthenaise,  3. 
de  Savonnières,  art.  Pantin,  18,  19, 
20 ;  art.  de  Terves,  1 1 . 
de  Sazilly,  art.  de  Brisay,  6. 
de  Scépeaux,  art.  de  Terves,  11. 
de  Scorailles,  Nob.  de  Limosin,  47. 


le  Secq,  art  de  Montault,  1  5. 

Se'daine,  art.  de  Brisay,  27. 
de  Sédières,  art.de  Lentilhac,  59,  42t 
43,  44,  46  ;  Nob.  de  Limosin,  47. 
de  Sédilhac ,  art.  de  Montault,  19,25, 
26,  27,  28,  29. 

de  Séez,  art.  de  Courtarvel,  4. 
de  Se'guier,  art.  de  Lentilhac,  14. 
Seguin,  art.  de  Terves,  11,  12. 
de  Se'gur,  Nob.  de  Limosin,  47. 
le  Seigneur,  art.  de  Montault,  37. 
de  Seillat ,  Nob.  de  Limosin,  47. 
du  Sel,  art.  de  Lentilhac,  26. 
deSelve,  Nob.  de  Limosin,  47,  48. 
de^Sereilhac ,  ou  de  Serailhac,  Nob.  de 
Limosin,  8. 

de  Serignac,  art.  de  Lentilhac,  12. 
de  Sermet,  art.  de  Lentilhac,  20,  21. 
de  Serre,  art.de  Laugier,  32. 
de  Servian,  art.  de  Faure  (  de  Villes- 
passans),  2. 

de  Servières,  art.  deLaugier,  14. 
de  Sesmaisons,  art.  Pantin,  4,  19. 
de  Seuve  de  Halebrouck,  art.  du 
Chambge,  10. 
de  Sève,  art.  de  Brisay,  1 5. 
de  Sévigné,  art.  Pantin,  26. 

Sigaret,  art.  de  Montault,  35. 

de  S  illé,  art.  d’Anthenaise,  29  ;  art. 

de  Courtarvel,  5,  6,  7. 
de  Silly,  art.  de  Lentilhac,  30. 
de  Simiâne,  art.  de  Laugier,  13,  14. 
Simon  de  Vouvantes,  art.  Pantin,  36. 
Siochan  de  Kersabiec,  art.  d’Hector, 
16. 

de  Sivrac,  art.  de  Montault,  14. 
de  Sixdenier,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
32. 

Sobieski,  art.  de  Pechpeyrou,  40. 
de  Soler,  art.  de  Montault,  1 1 . 
de  Solignac,  art.  de  Faure  (  de  Villes- 
passans),  4. 

le  Songeux,  art.  de  Pioger,  3. 
de  Soreau  de  Houdemont,  art.  de  Del¬ 
ley  d’Asnens,  24. 

de  Sorel,  art.  de  Delley  d’Asnens,  25. 
de  Sornac,  art.  de  Lentilhac,  13. 
de  Soubaignan,  art.  de  Montault,  8. 
de  Soudeilles ,  Nob.  de  Limosin,  4  8. 
de  Souillac,  Nob.  de  Limosin,  21 . 
de  Sourcis,  art.  de  Pechpeyrou,  18. 
de  Souris ,  Nob.  de  Limosin,  48. 
de  Souris  de  Lavaudy  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  4  8. 


TABLE  GENERALE.  85 


de  Souvigny,  art.  de  Terves,  5. 
de  Souvré,  art.  de  Courtarvel,  27. 
de  Sparre ,  art.  du  Chambge,  20. 
Staleins,  art.  du  Chambge,  5. 
Subleau,  de  la  Mauvoisinière  ,  art. 
Pantin,  2  8. 


de  Sully,  art.  de  Brisay  ,  22;  art.  de 
Lentilhac,  29,  30 . 
de  Surennes,  art.  de  Brisay,  6. 
de  Suzannet,  art.  d'Hector,  15. 


T. 


de  la  Taillandière,  art.  de  Terves,  4. 
Talboutj  art.  du  Chambge,  1  1 . 
le  Tanneur,  art.  d’Anthenaise,1 0. 
de  Tannie,  art.  de  Courtarvel,  7. 
de  Tardieu,  art.  de  Pechpeyrou,  1  0, 
12. 

de  Tardres,  art.  de  Pechpeyrou,  21. 
Targiers,  art.  de  Terves,  4. 

Tartone,  art.  de  Laugier,  16,  21. 
de  Tavant,  art.  de  Brisay,  6. 

Taveau ,  art.  Pantin,  1 2. 
de  Teillé,  art.  d’Anthenaise,  43. 
de  Tenènes,  art.  de  Delley  d’Asnens, 1 0. 
de  Tenremonde,  art.  du  Chambge,  20. 
de  Termes ,  Nob.  de  Limosin,  4  8. 
de  Terasson,  Nob.  de  Limosin,  19. 
deTerride,  art- de  Pechpeyrou,  12. 
Terrien,  art.  de  Pioger,  4. 
de  Terves,  art.  d’Anthenaise,  47  ;  ad¬ 
ditions,  58. 

de  Tesserot ,  Nob.  de  Limosin,  49  . 
Tessier,  art.  d’Anthenaise,  33. 
de  Tessier  es  ,  Nob.  de  Limosin,  49. 
Teslu,  art.  de  Brisay,  22. 
du  Teurtre  de  Drozay,  art.  Massif 
des  Carreaux,  3. 

Texier,  art.  de  Courtarvel,  24. 

Texier  d?  Haute  feuille,  art.  de  Delley 
d’Asnens,  25. 

de  Teyssières  de  Miremont,  additions, 
54. 

The'ard,  art.  d’Hector,  13. 
de  la  Thebaudaye,  art.  Pantin,  33. 
de  Théligny,  art.  de  Lentilhac,  30. 
deThe'mines,  art.  de  Lentilhac,  4. 
Thevenin ,  art.  d’Hector,  1 0. 

Thevoz,  art.  de  Delley  d’Asnens,  29. 
de  Thezan,  art.  de  Laugier,  22. 
Thibault  de  la  Roche-Tulon  y  art.  de 
Courtarvel  ,30. 

de  Thibouillier,  art.  de  Lentilhac,  2  9. 
Thierry,  art.  de  Brisay,  2  5. 


Thierry  de[la P révalaye  ,  art.  Pantin, 
36. 

de  Thiers,  Nob.  de  Limosin,  5. 
de  Thiezac,  art.  de  Lentilhac,  53. 
Thirouxd’Ouarville,  art.  du  Chambge, 
18. 

Thoisnon ,  art.  de  Courtarvel,  22,  25, 
24,  25. 

de  Tholozan,  art.  de  Brisay,  27. 
de  Thomassin ,  art.  de  Pechpeyrou, 
43,  44. 

de  Thomières,  art.  de  Faure  (de  Vil- 
lespassans),  9. 

de  Thorodes,  art.  d’Hector,  3,  4,  5. 
de  Thorote.  art.  de  Cherisy,  8. 
de  Thory,  art.  d’Hector,  6. 
de  Thurin ,  art.  de  Brisay,  18,  21,  22, 
du  Tillet,  art.  de  Pechpeyrou,  42. 
de  Tinteniac ,  art.  Pantin,  21. 
de  Tinteville,  art.  de  Lentilhac,  29. 
de  Tisseuil ,  Nob.  de  Limosin,  49. 
Tizon ,  Nob.  de  Limosin,  49. 
Tonnelier,  art.  de  Terves,  14. 
de  Torce',  art.  d’Anthenaise,  9,  10,16. 
de  Tormer,  art.  d’Anthenaise,  14. 
de  Tornac,  art.  de  Lentilhac,  38. 
de  Tott,  art.  de  Montault,  38. 
de  la  Touche  ,  art.  de  Brisay  ,6,30; 
art.  Pantin,  9. 

Touchehœuf,  Nob.  de  Limosin,  19,21. 
de  Touffailles,  art.  de  Pechpeyrou,  9. 
Tougard  de  Boirozay,  art.  Massif  des 
Carreaux,  4. 

de  Touges ,  art.de  Pechpeyrou,  20, 28. 
de  Toulouse-Lautrec,  art.  de  Faure 
(de  Villespassans),  14. 
de  la  Tour ,  art.  de  Courtarvel,  1 7;  art. 
de  Lentilhac,  12,  21,  22;  art.  Pan¬ 
tin  7  ;  Nob.  de  Limosin,  11,  28,  49. 
delà  Tour  d’Auvergne,  additions,  57. 
de  la  Tourette,  art.  de  Lentilhac,  33. 
de  Tournebu,  art.  de  Courtarvel,  5,27. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


86 

Tournemine,  art.  de  Brisay,  6, 
de  Tournon,  art.  de  Brisay,  32. 
de  la  Tour  du  P  in- Gourer  net,  art.  de 
Laugier,  38. 

de  la  Tour  de  la  V ergnole,  Nob.  de 
Limosin,  49. 

de  la  Tour  de  Vernajoux,  Nob.  de 
Limosin,  49. 

Tragin,  art.  de  Courtarvel,  4,  21. 
de  la  Tranchée,  art.  de  Brisay,  17. 
Tranchelion ,  Nob.  de  Limosin,  2  5,4  9. 
de  Trécesson,  art.  d’Hector,  15. 
de  Trédern,  art.  d’Hector,  4  6. 
de  Trelazé,  art.  d’Anthenaise,  7. 
du  Tremblay,  art.  Pantin,  29. 
de  Trémigon ,  art.  de  Courtarvel,  26. 
delà  Tremodle,  art.  de  Brisay,  32. 
de  Trets,  art.  de  Laugier,  8. 
du  Trëvou,  art.  d’Hectçr,  16. 
de  Trinquière,  art.  de  Béranger  de  Ca- 
ladon,  4. 


de  Tronchay ,  art.  Courtarvel,  12. 

de  Tronson ,  art.  d’Anthenaise,  42. 

Trowic  de  la  Gagnerie  ,  art.  d’Anthe¬ 
naise,  49. 

de  Tucê ,  art.  de  Courtarvel,  9. 

de  la  Tude,  art.  de  Béranger  de  Cala- 
don,  6. 

le  Turc,  art.  de  Cherisy,  5,  6. 

de  Turenne,  art.  de  Lentilhac,  9,  39  ; 
Nob.  de  Limosin,  50. 

Turpin ,  art.  de  Brisay,  13;  art.  du 
Chambge  ,  21  ;  Nob.  de  Limosin, 
50. 

Turpin  de  Crissé,  art.  d’Hector,  6, 

22. 

de  Tussé,  arf.  d’Anthenaise,  12. 

de  Tussey,  art.  de  Laugier,  1 5. 

Tyrel,  art.  d’Anthenaise,  6;  art.  de 
Brisay,  4. 


U. 


d'Ussel,  Nob.  de  Limosin,  50.  I  d’Usson,  art.  de  Faure  (de  Villespas- 

I  sans),  1 2. 

v. 


le  Vacher,  art.  de  Terves,  7. 
Vachereau,  art.  d’Anthenaise,  29,  36. 
de  Vacilhac,  art.  de  Lentilhac  ,  12. 
de  Vaiges,  art.  d’Anthenaise,  10. 
Vaillant  d’Auche,  art.  de  Terves,  13. 
de  Vair,  art.  Pantin,  4. 
delà  Vairie.  art.  de  Terves,  6. 
de  Vaize,  art.  d’Anthenaise,  20. 
de  Val,  Nob.  de  Limosin,  24. 
du  Val  de  Lespinoy ,  art.  de  Delley 
d’Asnens,  27. 

delà  Valade,  Nob.  de  Limosin,  2. 
Valette,  art.  de  Lentilhac,  23. 
de  Valette,  art.  d’Anthenaise,  43. 
de  la  Valette  ,  art.  d’Anthenaise,  41, 
1 2  ;  art.  d’Hector,  2  ;  art.  de  Pech- 
peyrou,  23;  Nob.  de  Limosin,  50. 
de  Valières,  art.  d’Anthenaise,  4  0. 
de  Vallée,  art.  Pantin,  6,  art.  d’Hec¬ 
tor,  2. 

delà  Vallée,  art.  de  Courtarvel,  30. 
de  Vallin,  additions,  56. 
de  V alon ,  art.  de  Lentilhac,  6,  33  ; 
Nob.  de  Limosin  ,  7. 


de  Valory  (et  non  Volory)  ,  art.  de 
Brisay,  13. 

de  Vais,  art.  de  Pechpeyrou,  23. 
de  Vanssay,  art.  d’Hector,  15. 
de  Varennes,  art.  de  Courtarvel,  32. 
de  Varèze,  art.  de  Brisay,  8. 
de  Vassal,  art.  de  Faure  (  de  Villes- 
passans),  4;  art.  de  Lentilhac,  4  5. 
de  Vassan,  art.  de  Courtarvel,  28. 
de  Vassé,  art.  de  Courtarvel,  29. 
le  Vasseur,  art.  de  Courtarvel,  18. 
de  Vassinhac,  Nob.  de  Limosin,  19. 
Vatier,  art.  de  Lentilhac,  4  7. 
du  Vau ,  art.  Pantin,  25. 
du  Vau  de  Chavagnes  ,  art.  d’Hector, 
4,10;  art.  de  Terves,  13,  14,  15. 
de  Vaucelles,  art.  de  Courtarvel,  2 1 . 
de  Vaugiraud,  art.  Pantin,  24;  art.  de 
Terves,  11. 

des  V aulx  de  Lévaré ,  art.  Pantin, 
27. 

de  Vaurezis,  art.  de  Cherisy,  7. 
de  Vaussaillon,  art.  de  Cherisy,  8 
'  des  Vaux,  art.  d’Anthenaise,  34. 


TABLE  GENERALE. 


87 


<leVaux,  art.  d’Anthenaise,  37. 
de  Vauxbuin,  art.  de  Cherisy,  4. 
de  Vayrac,  art.  de  Lentilhac,  21. 
de  VayreSyN ob.  de  Limosin,  SI. 
du  Veille,  art.  de  Courtarvel,  20. 
de  Vendôme ,  art.  Pantin,  1 2. 
le  Veneur  de  Sieuru ,  art.  d’Hector, 
16. 

de  Ventadour ,  art.  d’Hector,  2  ;  art. 
de  Lentilhac  ,11;  Nob.  de  Limo¬ 
sin,  51 . 

de  Ver,  art.  d’Hector,  3. 

Verdier,  art.  de  Lentilhac,  1 7. 
del  Verdier,  art.  de  Lentilhac  ,30. 
du  Verdier,  art.  de  Terves,  13,  15. 

V erdiere ,  art.  du  Chambge,  6. 
de  Verdillon,  art.  de  Laugier,  21,  23. 
de  Verdun,  art.  de  Pioger,  3. 
de  Verduzan,  art.  de  Montault,  34. 
de  Verfueil,  art.  de  Lentilhac,  34. 
du  Verger  de  Lesperonnière,  art.  d’Hec¬ 
tor,  4. 

le  Vergeur,  art.  de  Brisay,  16,  17. 
du  Vergier ,  art.  de  Terves,  6. 
de  la  Vergne  de  Juillat ,  Nob.  de  Li¬ 
mosin,  51 . 

de  la  Vergne  de  Marginier  ,  Nob.  de 
Limosin,  51. 

de  V érinaud,  Nob.  de  Limosin,  51 . 
de  Vernaison,  art.  de  Courtarvel,  32. 
de  Vernède,  art.  de  Montault,  1 4. 
de  Vernet,  art.  de  Lentilhac,  8. 
de  Véroty  art.  de  Laugier,  38. 
de  Verrières,  art.  de  Brisay,  15. 
de  la  Versine,  art.  de  Cherisy,  6. 
de  V erthamon ,  art.  de  Pechpeyrou, 
40. 

le  Veyer,  art.  Pantin,  10. 
de  V eyny ,  Nob.  de  Limosin, 
de  VeyriereSy  Nob.  de  Limosil^  5Ïr  * 
de  Vezins,  art.  d’Anthenaise,  22;  art. 

de  Lentilhac,  9. 
de  Viart,  art.  d’Hector,  15. 
de  Viazac,art.  de  Lentilhac,  12. 
de  Vibeuf,  additions,  53. 
de  Vicmont,  art.  de  Montault,  18,  19, 
21. 

le  Vicomte,  art.  d’Anthenaise,  33; 

art.  de  Lentilhac,  26. 

Vidal,  art.  de  Lentilhac,  16. 

Vidaut,  Nob.  de  Limosin,  51. 
de  Viens,  art.  de  Laugier,  5. 
de  Viesquey  art.  Pantin,  15. 


de  Vieux,  art.  Brisay,  30. 

Vigier ,  art.  de  Lentilhac,  28,  30;  No¬ 
biliaire  de  Limosin,  8,  52. 
du  Vignaud ,  Nob.  de  Limosin,  52. 
de  Vignemont,  art.  de  Cherisy,  8. 
de  Vigneron,  art.  de  Brisay,  14. 
de  Vignerot  du  Plessis-Richelieu,  Nob. 

de  Limosin,  14. 

Vignier,  art.  de  Terves,  3. 
de  Vignolles,  art.  de  Lentilhac,  29. 
de  Viguier,  art.  de  Pechpeyrou,  23. 
de  Vila,  art.  de  Lentilhac,  12,  14. 
de  la  Vilatte ,  Nob.  de  Limosin,  52. 
de  Villaines,  art.  de  Cherisy,  5. 
de  Villandro,  art.  de  Pechpeyrou,  12. 
de  Villarzel,  art.  de  Delley  d’Asnens, 
4,  5,  15,  17,  18,  20,  28,  30. 
delà  Villatelley  art.  de  Lentilhac,  29; 

art.  de  Pechpeyrou,  17. 
de  Villebresme,  art.  de  Brisay,  31. 
de  Villecardel,  art.  de  Brisay,  16. 
de  Villelume ,  Nob.  de  Limosin,  52. 
de  Villemone,  Nob.  de  Limosin,  52. 
de  Villeneuve,  art.  d’Anthenaise,  47  ; 
art.  d’Hector,  5  ;  art.  de  Laugier, 
6,  16,  23. 

de  Villeray,  art.  d’Anthenaise,  12. 
de  Villers,  art.  d’Anthenaise,  1 4. 
de  Villiers,  art.  d’Anthenaise,  50;  art. 

de  Brisay,  1 5  ;  art.  de  Courtarvel,  1  8. 
de  Villiers  lTsle-Adam ,  art.  de  Len¬ 
tilhac,  30. 

de  Villoutrey ,  art.  de  Terves,  1 7. 
de  Vincelles,  art.  Pantin,  33. 
de  Vintimille,  art.  de  Laugier,  20. 
de  Virieu,  art.  de  Pechpeyrou,  42. 
deVise,  art.  de  Pechpeyrou,  20. 
de  Vissée,  art.  de  Be'ranger  de  Cala- 
ido^  4. 

dIÉVmré,  art.  d’Hector,  4. 
de  Voisins ,  art.  de  Faure  (de  Villes- 
passans),  6,  7;  art.  de  Montault,  15, 
23,  31. 

de  Volonzac,  art.  de  Lentilhac,  31 . 

de  Volort,  art.  Pantin,  6. 

de  la  Volve,  art.  d’Anthenaise,  22. 

Voyez  delà  Voue. 
de  Volvire ,  Nob.  de  Limosin,  52. 
de  Voudenay,  art.  de  Brisay,  1 5. 
delà  Voue  y  art.  de  Courtarvel,  10, 
26.  Voyez  delà  Volve, 
le  Voyer,  art.  Pantin,  16. 
de  Vy,  art.  de  Cherisy,  6. 


88 


TABLE  GÉNÉRALE. 


de  fVaignon,  art.  du  Chambge,  7. 
de  Wavrin,  art.  du  Chambge,  2  5. 


Yongre,  art.  de  Terves,  9. 
Ysoré,  art.  de  Brisay,  29;  art. 
tin,  6.  Voyez  Isore'. 


w. 


|  WoodTille  ,  art.  de  Courtarvel ,  \  3, 
1  14. 


Y. 


Yve,  art.  d’Anthenaise,  20. 

Yzalguier ,  art.  deMontault,  15  ,  29, 
50. 


Z. 

van  Zuyleny  art.  du  Chambge,  15.  j 


FIN  DE  LA  TABLE^GÉNe’rALE  ET  DU  HUITIEME  VOLUME. 


Deo  27  1927 

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QF  UTAH 

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